Stiles ne cessait de perturber. Il s'était bien protégé le visage avec son bras, dont du sang s'écoulait désormais, mais il semblait ne pas y accorder grand cas alors que Malia, les griffes tâchées de pourpre, le regardait avec un mélange de colère et d'effarement dansant dans ses iris cyan.

- Tu… Tu… Sale monstre ! Tu devais pas lui faire de mal ! S'emporta-t-elle rapidement alors qu'Isaac passait déjà ses bras autour de la coyote pour la forcer à reculer.

- Je n'ai fait qu'une simple démonstration d'un niveau plus que moyen, se justifia l'hyperactif de sa voix monocorde.

Sa Dissonance tenait bon alors que les décharges électriques se faisaient de plus en plus nombreuses.

- Il n'aura aucune séquelle, se sentit-il obligé de préciser et pour cause, il avait bien fait attention à n'abîmer ni son cerveau, ni sa psyché.

Les émotions tapaient aux portes de sa prison interne. Si ses filets tenaient bon, c'était au prix d'une douleur qu'il ne pourrait pas contenir extrêmement longtemps. Il jeta un regard inexpressif à son bras ensanglanté et analysa rapidement sa blessure. C'était sans importance, elle n'était pas assez profonde pour qu'il y ait une véritable hémorragie. Il fallait simplement qu'il ne tarde pas trop à la bander, avec ce qu'il trouverait au bunker lorsqu'il y rentrerait. Il ne devait donc pas s'éterniser ici. De toute manière, il suffisait que la meute accepte son impuissance, rien de plus. Son but était de ne pas les exposer, de faire en sorte qu'ils restent en sécurité le temps que toute cette affaire se calme, du moins médiatiquement. Les meurtres de E-Psis continueraient en toute impunité, mais en silence, jusqu'à l'extinction complète de la classification. Le Conseil n'avait aucun intérêt à laisser des survivants, cela ne ferait que lui nuire. Enfin, c'était ce qu'il pensait. Les Empathes n'aspiraient en réalité qu'à une chose : la tranquillité. Vivre était leur but et pour cela, ils s'éloignaient de ce monde fade dans lequel vivaient leurs semblables, tout comme ils les évitaient. Mais pour le Conseil, c'était inconcevable. Il ne fallait rien laisser.

La meute avait beau rêver d'arrêter ce génocide, cela ne dépasserait pas le stade du songe. Des griffes ne valaient rien face à un esprit vif et affûté.

Une chose qui rassurait toutefois Stiles, cela avait été de constater que Derek avait bel et bien des boucliers, comme avait voulu le vérifier la M-Psi la fois dernière. Il n'avait pas fouillé son esprit comme elle comptait le faire : non, il s'était juste contenté de se connecter à sa déferlante, qui était devenue comme un prolongement de lui-même. Ainsi, il avait pu observer que la vague psychique s'était heurtée à une barrière quasi-invisible avec une telle violence que celle-ci s'était craquelée. Rien de plus. Si cet élément était une grande découverte en soi – jamais il n'avait eu vent qu'une espèce en dehors des Psis possédait des boucliers psychiques –, il décida de garder ce fait pour lui. Tant qu'il n'avait pas besoin de l'exploiter, il préférait le garder secret, de manière à protéger Derek. Il ne chercha pas non plus à vérifier si d'autres membres de la meute étaient protégés psychiquement par ce genre de défenses, pas tout de suite. Et puis, sans attaque, ils le sentiraient. Stiles n'avait aucune intention de les mettre dans une situation pouvant leur provoquer de l'inconfort. Disons que le cas de Derek avait piqué sa curiosité légendaire. Il avait tout de même survécu à deux puissantes déferlantes télépathiques, il y avait de quoi se poser des questions. L'hyperactif avait donc la preuve que la survie de Derek ne tenait pas de la chance bienheureuse, même s'il continuait de penser que beaucoup seraient morts à sa place.

- Il va juste avoir l'impression d'avoir perdu ses repères quelques minutes et peut-être ressentir une sorte de migraine. Mais c'est provisoire, précisa-t-il à nouveau alors qu'autour d'eux, ça s'agitait.

Il n'y faisait pas vraiment attention, mais Malia avait été éloignée de lui. Le hic, c'était que la plupart des loups se tenaient en position défensive, comme si l'hyperactif pouvait les attaquer à tout moment – ce qui était, en soi, possible. Cela, Stiles s'y attendait. Il commença doucement à rouvrir sa conscience et sa perception. C'est alors qu'il les vit, mais il ne fit pas dans le détail, ne remarqua pas les regards effarés de Lydia et Liam, qui fixaient son bras comme s'il lui manquait. Stiles décida alors que c'était le moment, qu'importe les conséquences, qu'importe ce qu'on pouvait lui faire ensuite. Si ses paroles suffisaient à calmer les ardeurs de ses anciens amis concernant cette affaire… Cela lui allait parfaitement.

- J'y suis allé doucement, rappela-t-il sans une once d'expression ni dans la voix, ni dans le visage. Si j'y étais allé au maximum de mes capacités télépathiques, il serait mort. Je pourrais tuer chacun de vous, et pas seulement avec la télépathique. Les déferlantes sont une spécialité télépathique. La compression cérébrale marche tout aussi bien, mais elle nécessite de la télékinésie. J'aurais pu utiliser cette technique également, mais même en étant « doux », je pense que Derek aurait fini comme la plupart des E dont vous avez découvert les cadavres jusque-là.

Par-là, il entendait mort, avec les morceaux de sa cervelle explosée éparpillés tout autour de son corps, comme les autres. La compression, c'était violent : il fallait toutefois être un bon télékinésiste pour la maîtriser. Cette technique n'était pas à la portée de tous, par chance. Chance ou pas, Stiles savait l'utiliser, tout comme il avait les capacités pour faire un massacre. Si tel n'avait pas été le cas, jamais le Centre de formation des Flèches ne l'aurait pris dans ses rangs d'élèves – de futures machines à tuer.

- Des Psis comme moi, il y en a des tas, tout comme il y en a des bien plus forts. Même un rang moyen peut vous faire plus de mal que vous ne l'imaginez. Retrouvez-vous face à un Cardinal et là, soyez certain que vos chances de survivre à une attaque comme celle que j'ai lancée à Derek sont extrêmement minces, pour ne pas dire inexistantes. Parce que ce Cardinal-là ne se retiendra pas, contrairement à moi. Il se fichera que vous soyez innocents dans l'histoire, tout comme du fait que vous n'êtes pas des E. Si vous empêchez le Conseil de faire son épuration, vous en subirez les conséquences. Aucun d'entre vous ne survivra.

Ses paroles, froidement martelées, faisaient leur effet, c'était certain. On le regardait avec des yeux écarquillés d'horreur, parce que tout ça… C'était trop. Découvrir une espèce surnaturelle puissante, c'était une chose. A vrai dire, cela leur était déjà arrivé, mais celle-ci… C'était d'un tout autre niveau, bien pire que tout ce qu'ils pouvaient imaginer. Ce qui n'aidait pas, c'était de voir Stiles aussi froid. Comment pouvait-il passer d'extrêmement timide et angoissé à… Cette froideur robotique ? Même son odeur paraissait bien fade alors qu'elle était pourtant atrocement piquante quelques minutes plus tôt à cause de toutes ses émotions négatives. Comment faisait-il ?

- Besoin d'autres preuves ? D'autres tests ? Demanda l'hyperactif de son ton toujours aussi monocorde.

Il n'y eut aucun hochement de tête, aucun « oui ». Malia ne bougeait plus dans les bras d'Isaac qui, par conséquent, n'avait aucun mal à la maintenir en place. Personne ne parla, on se contenta de continuer de fixer Stiles avec un choc évident. Seul Derek ne le faisait pas, puisqu'il peinait encore à retrouver ses repères, sur le canapé. Peter l'entourait d'un bras protecteur et malgré sa fascination pour l'hyperactif, il n'était pas dans une meilleure humeur que les autres. Tout ceci était réel. La menace Psi était sans équivoque.

L'impuissance les submergea.

Si Stiles n'était pas le plus fort de ces êtres et qu'il était capable de les mettre K.O en une pensée et sans y aller à fond, comment faire pour se protéger d'eux ? Comment sauver tous ces gens que le Conseil traquait sans relâche ? L'entreprise leur parut tout à coup impossible.

Voyant que son petit discours produisait son effet, Stiles hocha lentement la tête, l'air de clore ici la discussion. Il reporta alors son attention sur son bras. Il commençait à perdre pas mal de sang, sans doute était-il temps de se soigner ou bien il finirait par s'affaiblir. Peut-être tomberait-il dans les pommes, ce qui n'était pas dans ses projets actuellement. Avec son autre main, il appuya un peu sur la plaie, de manière à ce que la pression réduise l'écoulement de sang. Pour être honnête, il ne ressentait pas la douleur de la griffure de Malia tant les décharges lancées par la Dissonance prenaient de l'ampleur. Il allait falloir qu'il mette rapidement un terme à cette réunion s'il voulait pouvoir désactiver cette douloureuse prison mentale sans agresser les sens de ses anciens amis métamorphes. Ils étaient très sensibles et lâcher la bride de cette manière pouvait les mettre dans un inconfort qu'il préférait éviter.

- J'imagine qu'on en a fini ici. Y a-t-il quelque chose d'autre que vous voulez savoir ? Ou est-ce que vous voulez que je m'en aille ?

Puisque personne ne parlait, ne lui disait quoi faire, autant accélérer les choses. S'il arrivait à ne lâcher que quelques légères grimaces de temps à autres, ses émotions tapaient de plus en plus fort contre les barreaux de sa cage intérieure. Viendrait bientôt un moment où cela commencerait à devenir compliqué. A vrai dire, c'était une question de minutes. Stiles renforça légèrement les barreaux, ce qui ne se vit de l'extérieur que par une tension un peu plus forte de sa personne. De l'extérieur, il avait beau être froid, il paraissait extrêmement crispé. Il se tenait un peu trop droit, le visage un peu trop bloqué dans cette expression inexpressive, son regard dur sans aucune émotion, éteint, fermé à double-tour.

Alors qu'il s'attendait à une réponse simple qui pouvait venir de n'importe qui, l'hyperactif vit Lydia s'avancer presque timidement vers lui. Même bridé par la Dissonance, il percevait sa peur.

Elle avait peur de lui.

Au fond, c'était compréhensible : la menace la plus directe actuellement, c'était lui. Mais Stiles ne comptait rien faire à ceux qu'il désirait protéger jusqu'à son dernier souffle.

La jeune femme leva son regard couleur orage vers lui et il y perçut une fébrilité qu'il aurait bien chassée s'il n'était pas sous Dissonance. Lui prendre sa peur n'aurait pour résultat que de le faire souffrir d'autant plus, au risque de mettre à mal son système déjà bancal et sa maîtrise de lui-même.

- Tu… Tu es blessé, rappela-t-elle.

- Et ?

- Viens, il… Il faut te soigner.

- Je ferai ça en rentrant. Autre chose ?

Lydia secoua la tête. Derrière elle, certains des loups se tendirent et lui conseillèrent de reculer, de ne pas s'approcher plus de lui, mais elle n'écouta personne. Elle avait toujours en tête de ne pas se montrer trop vite de son côté à cause des tensions potentielles que cela pouvait créer, cependant… Stiles avait prévenu tout le monde concernant le déroulé de l'opération, Derek en particulier et même si ce qu'il avait fait ressemblait à une agression, la jeune femme savait qu'il avait réellement fait attention. Et là, le problème, c'est que Malia l'avait attaqué. Blessé. Stiles ne semblait même pas y prêter une quelconque attention… Alors elle le faisait pour lui.

Mais cette indifférence et cette inexpressivité la perturbaient profondément.

- Stiles, insista-t-elle, il faut s'occuper de ça maintenant.

Et puis cela faisait un moment qu'elle lorgnait ses mains blessées. D'où venaient toutes ces plaies grossièrement soignées ? Elle se souvenait fort bien des bandages qui les recouvrait trois jours plus tôt. Manifestement, il n'en voyait plus l'utilité… Mais elle si. Les blessures étaient encore fraîches et elles mériteraient qu'on s'attarde un peu dessus.

- C'est bon, pas la peine. Occupe-toi de Derek. Veille à ce qu'il s'hydrate bien et qu'il se repose. Même s'il n'aura aucune séquelle et qu'il s'en remettra vite, il vaut vraiment mieux qu'il se repose.

- On s'en assurera, lui dit Lydia, mais… Il faut vraiment s'occuper de ça.

Et elle posa sa main sur le bras de Stiles, à côté de sa blessure. L'œil sans lentille de Stiles devint subitement noir d'encre avant d'être zébré par de minuscules éclairs. Aussitôt, l'hyperactif sursauta et grimaça en grognant avec une telle force qu'il était impossible cette fois de ne pas remarquer cette souffrance qu'il contenait. En une seconde, il s'était brusquement éloigné de la jeune femme et se retrouvait chancelant tant la décharge qu'il avait reçue était puissante. C'était ça aussi, la Dissonance. Pour maintenir cette prison mentale en état de marche et éviter la douleur au possible, il ne fallait pas juste contenir ses émotions. Il était également très important d'éviter les contacts physiques et tout autre stimulus pouvant mettre ce système à mal. L'on pourrait se dire que puisqu'il s'était éloigné de Lydia, sa douleur allait se calmer, mais… Non. Petit à petit, son masque d'indifférence se craquela, sa prison intérieure craquela. Elle était fragile, il ne fallait pas grand-chose pour la briser. Toutefois, ce n'était pas vraiment ce qui était en train de se passer.

Stiles était au bord du court-circuit mental, à cause du toucher de Lydia.

Il se crispa, chancela encore, recula jusqu'à s'appuyer sur l'une des poutres avec sa main valide mais complètement ensanglantée. Une nouvelle déferlante de décharges électriques le submergea, si bien qu'il ne put retenir un gémissement rauque, qu'il avait pourtant tout fait pour contenir.

- Stiles, qu'est-ce que… Stiles ! S'affola Lydia.

L'hyperactif, complètement voûté et crispé, releva tant bien que mal son regard si particulier vers la banshee qui ne comprenait rien et qui accourait en sa direction. A l'arrière, on avait abandonné les positions défensives et Jackson arriva au même niveau que son ex petite-amie.

- Vous approchez pas, me touchez pas, articula difficilement l'hyperactif. C'est… Ça fait tout dysfonctionner.

- Dysfonctionner quoi ?

La voix de Lydia était chevrotante. Elle avait peur, mais cette fois pas pour elle : la douleur de Stiles la terrifiait. Que lui arrivait-il ? Le pire, c'est que cette indifférence ne s'en allait pas ! Elle était juste… Atténuée par la souffrance insoutenable qui l'écrasait.

- Plus tard, rétorqua simplement Stiles après avoir essayé de réguler sa respiration.

Il fallait vraiment qu'il démantèle sa Dissonance rapidement. En attendant, il ne pouvait qu'essayer de limiter les dégâts en se mentalisant un maximum. En fait, le plus important était qu'il évite le court-circuit dont il se rapprochait dangereusement. Avec un peu de chance, c'était faisable. Stiles fit alors tout pour barricader ses émotions et « oublier » le contact de Lydia. Oublier les stimuli. Oublier la sensation. Oublier de ressentir. C'était le meilleur moyen de tenir un peu.

Alors, il ne fit plus vraiment attention à ce qui l'entourait durant quelques secondes. Il ne vit alors pas le regard perdu et inquiet de Derek qui commençait lentement à recouvrer ses esprits, le choc sur les visages de Liam et Isaac. Peter n'avait plus l'air fasciné, simplement bouleversé par les évènements. Rien n'avait de sens. Personne ne comprenait rien à ce qui se passait de base, alors ce qui arrivait à Stiles… Encore moins.

Une dizaine de secondes plus tard, lorsqu'il releva la tête, la crise était plus ou moins endiguée. Disons qu'il avait gagné du temps, temps qu'il allait utiliser pour rentrer au bunker et se lâcher, à l'abri des regards. Et ce qui paraissait rapide aux yeux de la meute avait été extrêmement long pour lui. Personne ne pouvait imaginer la vitesse à laquelle pouvait agir un Psi sur lui-même.

- Je vais rentrer, articula-t-il encore difficilement toutefois.

- Ouais c'est ça casse-toi.

Stiles retint un soubresaut et leva la tête vers les escaliers, en même temps que le reste de la meute, excepté Derek, qui ne pouvait pas détacher ses yeux de l'hyperactif. Scott était là, en train de descendre les escaliers, accompagné par Théo qui lui tenait fermement le bras avec ses griffes, histoire de le dissuader de sauter sur Stiles. Ce dernier contint avec deux fois plus d'efforts ses dons empathiques pour éviter de sentir cette haine meurtrière parfaitement visible sur son visage. Si l'on se demandait encore ce que ressentait Scott à l'égard de son ancien meilleur ami, la réponse était claire. Si ses orbes ébènes étaient des armes à feu, Stiles aurait déjà été criblé de balles.

L'hyperactif ne chercha pas à soutenir son regard, qui n'affaiblirait que d'autant plus le contrôle qu'il avait sur sa Dissonance. Regarder Scott dans les yeux c'était voir en lui celui qu'il avait perdu. Tous ses souvenirs avec lui remonteraient à la surface et ne feraient que le torturer, ce qu'il fallait absolument qu'il évite s'il voulait ne pas s'effondrer au loft. A la place, il se concentra sur quelque chose de plus tangible alors que les décharges électriques perdaient légèrement en intensité. Le niveau de douleur redevenait graduellement supportable parce qu'il avait renforcé ses barreaux mentaux. Pour autant, ils n'attendaient qu'une chose : se briser. Stiles baissa ses yeux sur son bras, qui saignait toujours. Il compressa à nouveau la plaie à l'aide de sa main et commença à peine à ressentir un début de faiblesse. Du sang, il en avait perdu, mais sa Dissonance lui faisait revoir ses priorités.

- T'as mal ? Quel dommage. Malia a eu raison. T'as dépassé les limites. T'as eu beau nous sortir tes explications à deux balles, le fait est que tu as fait du mal à Derek. A la place de Malia, je pense que j'aurais planté plus profondément mes griffes.

A ses côtés, Théo eut l'air renfermé, comme s'il n'était pas réellement d'accord avec Scott. Pourtant, il ne disait rien. La meute n'était pas loin d'imploser alors il adoptait, sans le savoir, la même tactique que Derek et Lydia.

- Si on en est là, si on en est tous là, c'est de ta faute et uniquement de la tienne.

Sa voix tonnait, menaçante. Pourtant, Scott ne ferait rien : il avait beau être l'alpha, il se savait surveillé par une dizaine de paires d'yeux qui, s'ils en voulaient toujours partiellement à Stiles, n'étaient pas d'accord avec l'idée de le tuer. Cependant, parler et mettre en lumière sa pensée avec clarté ne le dérangeait plus. Il assumait parfaitement cette haine meurtrière qu'il avait au départ niée. Quelle plaise ou non, peu lui importait. Il savait cependant qu'on attendait de lui qu'il ne lui saute pas à la gorge alors, pour conserver sa place et éviter de se faire des ennemis, Scott se retenait.

Mais il avait des idées, beaucoup d'idées. Il retint un sourire, qu'il savait qu'il serait mal interprété. Toutefois, ce n'était pas l'envie qui lui manquait de montrer sa satisfaction future.

Stiles était un traître, un membre de l'actuelle espèce ennemie.

Et il allait en payer le prix.

La meute le remercierait.