— Achilles ? s'étonna Helena. Comme Achilles Tolliver ?
Personne ne lui répondit. Elle observa alors les différentes personnes présentes dans la pièce et comprit bien vite que quelque chose n'allait pas. L'arrivée de cet Auror semblait avoir profondément étonné et ébranlé certains de ses camarades. Elle vit Tina détourner le regard alors que Norbert continuait de fixer le nouveau venu, la bouche ouverte, ne sachant visiblement pas quoi faire. Thésée était surpris d'une telle intervention et Dumbledore semblait comprendre peu à peu ce qui se passait.
Aysha regarda le professeur avec un tel regard noir qu'Helena fut convaincu qu'Achilles n'était pas le bienvenu ici et que sa sœur en savait plus qu'elle sur ce point. Elle la vit d'ailleurs s'approcher de lui et lui attraper le bras pour sortir de la pièce, sous les regards éberlués de leurs camarades.
L'Occlumens le tira dans un couloir voisin, celui-ci semblant trop perdu et perturbé pour réagir. Lorsqu'elle le lâcha sans douceur, heurtant un mur, il revint à lui et son regard croisa enfin celui d'Aysha qui commençait :
— Vous saviez que Tina était là ?
— Non, répondit-il sans réfléchir, ne comprenant pas pourquoi la sorcière l'avait pris à part ainsi. Je l'ignorais, je vous le jure ! Jamais je ne serais venu si cela n'avait pas été le cas.
L'Occlumens plissa les yeux, tentant de voir s'il mentait, ce qui ne semblait pas être le cas.
— J'espère que votre relation avec Tina est claire, reprit-elle après quelques secondes de silence. Je sais que cela peut vous paraître étrange qu'une inconnue vous sorte ce discours, mais Norbert est un frère pour moi et Tina est une amie que j'apprécie énormément. Et Tina et Norbert sont ensemble maintenant. Ils s'aiment. Ils ont vécu beaucoup de choses vraiment pas marrantes dont vous ne voudrez pas que je parle et je ne veux pas que votre arrivée les perturbe. Le moindre geste suspect de votre part et je vous envoie valser à l'autre bout du pays avant que vous aillez pu dire adieu à votre mère.
Achilles déglutit et n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit, car quelqu'un s'approchait. Lorsqu'Helena apparut, ce fut Aysha qui poussa un soupir.
— Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle sur un ton sec, sans même la regarder.
— Sofia, dit-elle simplement. Il faudrait que nous parlions de notre rencontre avec Sofia. Elle doit arriver sous peu. Et…
Helena jeta un regard désolé à Achilles, même si elle ignorait absolument tout de la situation, ne sachant évidemment pas qui était cet homme et pourquoi son arrivée avait provoqué un tel remue-ménage.
— Tu iras seule, fit Aysha, ne lui ayant pas laissé le temps de finir sa phrase. Je n'ai pas envie d'être dans la même pièce que toi pour le moment.
Helena baissa la tête, sentant son cœur se serrer et sa gorge se nouer.
— Aysha… tenta-t-elle.
— Ferme-la, Helena, l'interrompit de nouveau Aysha en se tournant enfin vers elle, les larmes aux yeux. Je n'ai juste pas envie de t'entendre me répéter qu'April est morte et que je dois l'accepter.
— Mais-
— Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « Ferme-la », Helena ?!
Aysha s'approcha de sa sœur, leurs regards ancrés l'un dans l'autre. Les larmes brouillaient leur vue et leurs souffles se mêlaient, emplis, l'un de colère, l'autre de tristesse. L'Occlumens finit par reculer d'un pas, décrochant son regard de celui de sa sœur qui se tourna vers Achilles, collé contre le mur, totalement pétrifié. Avec un air désolé, Helena lui murmura :
— Vous devriez retourner dans le bureau de Dumbledore, Monsieur Tolliver. Albus a laissé partir tout le monde. Il pourra donc vous mener à la chambre qui a été préparée pour vous.
L'homme ne se fit pas prier. Il disparut en un instant et Helena s'approcha de nouveau de sa sœur, lui attrapant la main avant que celle-ci ne la repousse.
— Aysha… murmura-t-elle. Je suis vraiment désolée. Mais… je fais ça pour ton bien.
— Eh bien, tu t'y prends très mal.
Helena poussa un léger soupir, fronçant les sourcils, à la fois blessée et peinée.
— Je ne veux pas que tu te fasses du mal, c'est tout. Aysha… je veux juste que tu me comprennes. Je sais combien April comptait pour…
— Compte, la reprit l'Occlumens.
— … toi, continua l'Auror en ignorant la remarque de sa benjamine, et c'est sûrement pour cette raison que l'idée de la laisser partir te rend malade. Mais tu ne peux pas continuer de vivre en te persuadant qu'elle est toujours là, quelque part, à attendre. Nous avons vu la même chose. Personne n'a jamais survécu au sortilège de mort.
— Tu refuses de laisser ne serait-ce qu'une chance à ce que je peux dire ou penser. Tu es bloquée dans ton idées et tu es trop bornée pour en envisager d'autres.
— Tu t'obstines à croire que ta meilleure amie est en vie. Ça va finir par te consumer. Je n'ai pas envie de participer à ça.
— Alors laisse-moi me consumer seule ! s'exclama la Métamorphomage, les larmes aux yeux. Je n'ai pas besoin de toi pour ça, visiblement. Si je veux me détruire, c'est mon choix. Ça l'a toujours été.
Aysha tira sur le poignet de sa sœur afin qu'elle la lâche, ce qu'elle parvint à faire sans problème, alors que celle-ci reprenait :
— Je ne peux pas accepter ça, Aysha… Je sais à quel point tu as souffert, et-
— Non ! Tu ne sais pas, Helena ! hurla l'Occlumens en poussant son aînée. Tu ne peux pas savoir ! Et, tu sais qui était la seule personne à être au courant de tout ce qui pouvait me torturer de l'intérieur ? April ! Oui !
— Je ne dis pas que je comprends ! s'écria Helena en retour. Il est certain que je ne peux pas comprendre ta douleur, que je ne peux même avoir une petite idée d'un millième de ta souffrance. Je le sais bien ! Tu ne veux pas me parler ! Mais ça n'empêche que je sais que tu as souffert plus que n'importe qui. Et je ne veux pas que tu te retrouves à souffrir encore plus, car tu auras mis tous tes espoirs dans la survie d'April. Je ne veux pas que, lorsque tu tomberas de haut, tu te brises définitivement. Parce qu'évidemment, April a toujours été la seule à ne pas t'avoir fait souffrir. À t'avoir comprise simplement en te regardant. Alors, oui, il est évident que tu ne veux pas laisser partir la seule personne qui comprenait ta douleur. Tout ce que je te demande, c'est d'essayer. Essayer d'accepter.
— Je ne peux pas accepter, Helena. Je ne peux accepter quelque chose de complètement faux. Je sais que je peux me tromper. Ouais, j'ai déjà fait de nombreuses erreurs. Mais, tu vois, le fait qu'April soit en vie, ça, je n'en ai aucun doute. C'est viscéral. Je ne peux pas l'expliquer, mais j'en suis convaincue au plus profond de mon être. April n'est pas morte. Et je n'ai pas besoin de toi pour continuer d'y croire. Je me battrai pour rétablir la vérité. Et je me fiche bien de savoir que tu ne seras pas à mes côtés dans ce combat. J'en ai déjà menés beaucoup, seule. Je n'ai jamais eu besoin de personne.
Aysha lança un dernier regard à sa sœur avant de lui tourner le dos, mais celle-ci lui attrapa l'avant-bras pour la forcer à la regarder de nouveau alors qu'elle balbutiait :
— Aysha… Tu… Tu dois protéger ton cœur.
— C'est déjà trop tard, Helena. Il ne reste plus rien de mon cœur. Il n'y a plus rien à protéger.
— Aysha… soupira Helena, les larmes aux yeux. Je t'en prie… Je veux juste t'aider. Je veux juste ne pas perdre ma petite sœur.
— Je te le répète, Helena, je n'ai jamais eu besoin de personne. Même de toi.
— Je le sais bien. Tu es bien plus forte et courageuse que moi. Ouais, physiquement, tu n'as besoin de personne. Tu es tellement brave, forte et puissante, que tu battrais sans problème des dizaines de sorciers face à toi. Mentalement aussi tu es forte. Ouais, tu as vécu des choses horribles et tu n'as jamais cessé de te relever. Mais ce n'est pas parce qu'on peut se débrouiller seul, qu'on doit l'être. Tu as le droit à plus que ça. La vie que tu mènes, ce n'est pas… Ce n'est que de la survie. Tu survis, c'est tout. Mais… tu as le droit de vivre.
La colère d'Aysha semblait s'être apaisée un peu, mais pas suffisamment pour qu'elle ne parvienne à lui répondre, alors Helena continua :
— J'ignore où tu étais pendant ces quelques semaines où nous avons été séparées. Je ne sais pas ce que tu as fait. J'aurais voulu être avec toi, à tes côtés. Même s'il s'agissait de trouver un moyen de nous prouver qu'April était encore en vie. Mais ça fait des semaines, maintenant. April est… elle ne peut pas encore être en vie.
— Tu vois, tu refuses de m'écouter, répondit Aysha, la gorge nouée par la colère et la tristesse. Je suis partie pour trouver des preuves. Pas pour moi, mais pour vous. Je suis déjà convaincue qu'April est en vie. Je n'ai pas besoin de preuves. Mais vous, oui. Et je suis prête à faire n'importe quoi pour la retrouver et vous prouver que vous vous trompez sur son compte.
L'expression d'Helena se durcit, celle-ci parvenant à cacher sa propre peine et sa propre colère.
— Le Ministère te laisse beaucoup plus de libertés que n'importe lequel d'entre nous, mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi, Aysha. Il y a des limites à ne pas franchir.
— De quelles limites parles-tu au juste ? Hein, Helena ? la questionna-t-elle en laissant échapper un léger rire nerveux, ses lèvres s'étirant en un sourire qui n'avait rien de joyeux. À quelles limites fais-tu allusion ? Aux lois ? Parce que si c'est ça, il faut que tu saches que j'ai déjà enfreint plusieurs fois les lois. Mais, ça, je crois que tu le sais déjà. Je pense que tu parles d'autres limites. Qui dépasse les lois tout en leur ressemblant. Des limites pour ne pas perdre notre humanité. Notre innocence. C'est ça, hein ? C'est de ça que tu parles, Helena ? N'est-ce pas ?
— Aysha… marmonna-t-elle, secouant la tête pour essayer de retenir ses larmes.
— Ouais, c'est exactement de ça que tu parles. Eh bien, tu vois, ces limites, moi, je ne les vois pas. Tu veux savoir pourquoi ?
Helena recula d'un pas, sa sœur la poussant en arrière. Elle ne pouvait plus empêcher ses larmes de rouler sur ses joues.
— Parce que pour survivre, on doit les franchir ces limites. Pour survivre, on doit parfois perdre notre humanité. Alors, ouais, ces limites n'existent pas pour moi. Si tu veux sauver mon âme, sache qu'il est déjà trop tard. Tu ne peux plus rien pour moi.
Sans un mot de plus, elle s'éloigna, laissant son aînée en plan, dans une incompréhension des plus totales. Elle cherchait à savoir ce qu'elle avait voulu dire. Et elle se retenait difficilement de pleurer. Des larmes lourdes. Des larmes qu'elle voulait effacer. Des larmes qu'elle n'avait pas le droit de verser.
Elle poussa un soupir pour retrouver son calme, chasser ses larmes, prendre un air impassible, et se dirigea vers le bureau de Dumbledore où il ne restait que ce dernier et Achilles.
— Les autres ont rejoint les chambres que je leur ai attribuées, lui expliqua le professeur en l'entendant entrer, sans même la regarder. Une fois que notre concierge sera de retour, il pourra te mener à la vôtre.
Il leva la tête et fronça les sourcils, avant de demander :
— Où est Aysha ?
Helena déglutit, se mordant la lèvre inférieure pour empêcher ses larmes de monter de nouveau, et répondit :
— Quelque part dans le château, sans aucun doute. Je ne pourrais pas vous répondre plus précisément. Elle ne veut pas me voir.
— Navré.
— Vous n'avez pas à l'être. Enfin, du moins, pas pour ça.
Le regard qu'elle posa sur Dumbledore était empli de reproches, dont certaines qui semblaient adressées à elle-même, mais Albus ne comprit pas ce qu'elle voulait dire exactement. Au lieu de s'expliquer, Helena secoua la tête et reprit :
— Et, je suis désolée si ce que nous pouvons dire vous blesse. Cela doit être dur de recevoir sans cesse les faux espoirs d'Aysha quant au fait que votre fille pourrait être en vie.
— Ne le sois pas. Tu n'es pas responsable, Helena. Aysha, non plus.
— Bien sûr que si, je suis responsable. Je suis sa sœur aînée. Il est de mon devoir de la protéger. Mais peu importe ce que je peux faire ou dire, je lui fais du mal. Je pensais que nous nous étions retrouvées. Que nous avions trouvé un moyen de nous entendre et de nous comprendre. Mais il faut croire que je m'étais trompée. La mort d'April n'a pas touché tout le monde de la même manière.
Face à la lueur de tristesse qui traversa le regard du professeur, Helena ouvrit la bouche, surprise par ses propres propos, ses yeux semblant témoigner d'à quel point elle était désolée.
— Je suis vraiment maladroite, reprit-elle. Je suis désolée, professeur Dumbledore. Je ne voulais pas être si blessante.
— Tu ne l'as pas été, la rassura Albus avec un faux sourire. Il faut croire que ce que je crois bien faire fait autant de mal à Aysha que pour toi. On ne s'y prend sûrement pas de la bonne manière ?
Helena ne répondit rien et son regard se posa sur Achilles qui était toujours là.
— Vous pouvez m'expliquer ce qu'il vient de se passer ? l'interrogea-t-elle alors.
Le sorcier parut surpris, puis gêné, et baissa la tête.
— Je… hésita-t-il. C'est…
— Ce n'est peut-être pas le moment d'en parler, Helena, intervint Albus, voyant à quel point il était difficile pour le nouveau venu de répondre.
— Je veux savoir. Je veux comprendre. J'en ai assez de rien savoir. Ma sœur ne prend pas tout le monde à part pour les effrayer pour je ne sais quelle raison. Si, d'une manière ou d'une autre, j'apprends que vous avez fait quelque chose qui-
— Tina et moi avont entretenu une relation pendant quelques temps, révéla-t-il, l'interrompant. Avant qu'elle n'y mette fin dans une lettre. C'était si soudain que je ne l'ai pas vu venir.
Helena plissa les yeux avant qu'un air compatissant n'apparaisse sur son visage.
— Je suis désolée, murmura-t-elle. Ça ne doit pas être facile d'être ainsi rejeté par la personne qu'on aime. Enfin… Je comprends un peu la réaction d'Aysha, bien que j'ignorais qu'elle était au courant pour vous. Je vous conseille de faire attention à ma sœur, elle peut se montrer assez dure dans ses propos. Mais elle n'est pas méchante. Elle fait tout pour protéger ceux qu'elle aime et n'a généralement que des bonnes intentions.
— Le « généralement » ne me rassure pas du tout, admit le sorcier.
— Le plus important est que vous laissiez Tina hors de votre route. Cela est-il possible ?
Le regard d'Achilles se vida. Il ouvrit la bouche pour répondre positivement, mais tout autre chose sortit de sa bouche :
— Non.
Helena fronça les sourcils. Elle ne s'attendait pas à tant de franchise de sa part.
— Je ne comprends pas, reprit-elle. Si vous aimez Tina, ne devriez-vous pas être heureux de la voir nager dans le bonheur, même si ce n'est pas avec vous ?
L'homme baissa la tête. Albus intervint alors :
— Ne le blâme pas, Helena. Il est difficile pour tout le monde de dire adieu à la personne qu'on aime.
Cette fois, ce fut le cœur d'Helena qui se serra le plus, tant ces mots semblèrent douloureux. Elle baissa la tête, refoulant les émotions et les souvenirs que ces derniers faisaient ressurgir. Des larmes emplirent ses yeux, si bien qu'elle dut se tourner pour les cacher.
— Tout va bien ? demanda alors Achilles qui ne comprenait pas ce qu'il se passait.
— Oui… marmonna l'aînée des Wilson. Dumbledore a raison. Je suis désolée de m'être énervée sur vous alors que vous avez été le plus honnête d'entre nous. C'est juste que…
Elle s'arrêta, ne pouvant finir sa phrase.
— Helena ? s'inquiéta Dumbledore. Tu sais que tu peux parler si tu as besoin.
La concernée essuya ses larmes et se tourna vers son ancien professeur, un air impassible imprimé sur le visage, mais ses yeux rouges trahissaient le fait qu'elle avait pleuré.
— Je n'ai pas besoin de vous parler, professeur. Pas à vous du moins. Vous avez déjà trop de place dans notre vie. Je refuse de vous laisser amasser nos peines. Ce serait comme si nous vous donnions accès à nos faiblesses.
— L'amour est quelque chose qu'on ne contrôle pas, reprit tout de même Albus. Ça nous tombe dessus sans prévenir. Ça nous sauve, ça nous détruit. On en rit, on en pleure. Parfois, aimer, c'est savoir laisser partir. Parfois, aimer, c'est laisser l'autre prendre une autre voie si cette dernière peut lui accorder plus de bonheur. Parfois, aimer, c'est abandonner l'autre à la lumière pour ne pas le ternir de notre propre ombre.
Il s'arrêta et personne dans la pièce ne trouva quelque chose à redire. Ils restèrent silencieux un long moment avant qu'Helena ne rompe leur silence :
— Eh bien, l'amour, je n'en veux plus si ça fait aussi mal.
Cette fois, elle ne masqua pas ses larmes.
— Je refuse de me laisser de nouveau maltraiter par l'amour. Il m'a brisée. Il m'a tout pris. Il m'a laissée au bord du désespoir. J'ai aimé. Ça m'a détruite. Et j'ai beau essayer d'aimer correctement, je fais toujours plus de mal à ceux que j'aime. Le problème n'est pas l'amour en soit. Ce n'est pas ça qui fait le plus mal. Le plus douloureux, c'est ceux qui ne savent pas aimer.
S'ensuivit un nouveau silence. Les yeux bleus du professeur étant plongés dans ceux bruns de l'Auror. Il ne s'attendait pas à voir tant de souffrance. Jamais il n'aurait imaginé qu'Helena Wilson, la grande sœur forte et douce qui soutenait au mieux ses benjamines en tentant de transformer leur ombre en lumière et leurs larmes en sourires, puisse souffrir à ce point. Que lui était-il donc arrivé ?
Helena détourna le regard, ce qui sortir le professeur de ses pensées.
— Je le répète, mais, si tu as besoin de parler-
— Merci, le coupa-t-elle. Mais non merci.
Et sans un mot de plus, elle s'approcha de la porte, l'ouvrit, sortit du bureau et la referma derrière elle. Elle disparut dans le couloir, tandis qu'Albus Dumbledore se remémorait ce qu'il avait vu dans les yeux de la jeune femme et qu'Achilles Tolliver se demandait sérieusement où il était arrivé.
