Titre : Le pouvoir des mots

Auteur : Lady Zalia

Disclaimers : Surprise ! Un chapitre en avance ! La bonne nouvelle, c'est que j'ai beauuuucoup de temps pour écrire. La mauvaise nouvelle, c'est que je suis tombée dans les escaliers et me suis fait une grosse entorse. Mon pied est gonflé, jaune et violet, c'est pas très esthétique et ça fait un mal de chien (rassurez-vous j'ai vu un Dr). Si vous avez une impression de déjà-vu, c'est normal, je suis maudite des vacances. 😅 Y a deux ans c'était l'autre cheville… Ahem. Bref bonne lecture !


Chapitre 4

Voldemort avait abandonné le libraire peu de temps après sous prétexte qu'il avait du travail, mais il avait immédiatement transplané jusqu'à son domaine avant d'y convoquer Drago Malefoy. La scène dont il venait d'être témoin soulevait de nombreuses interrogations et le jeune Mangemort semblait encore être celui qui le connaissait le mieux.

Le fils Malefoy le rejoignit sans tarder, la joue encore rose du Dictame qu'il avait dû apposer sur sa coupure. Il s'agenouilla immédiatement à ses pieds, une main sur le cœur.

- Maître, je vous prie de m'excuser. J'ignorais que vous étiez présent.

- Je ne crois pas avoir de compte à te rendre, Drago. Par ailleurs, je t'avais expressément informé que ce sorcier pouvait être utile à mon plan, j'ose espérer que tu n'aurais pas été jusqu'à me désobéir en le supprimant ?

Il faisait tourner sa baguette entre ses doigts tout en parlant, le Doloris au bord des lèvres. Grâce à l'intervention de Drago, il avait découvert une nouvelle capacité du libraire, mais il n'allait certainement pas remercier son Mangemort pour cela… Ce dernier avait écarquillé les yeux face à la menace sous-jacente et s'était encore plus aplati sur le sol.

- Absolument pas, maître. Je voulais simplement acheter un de ses livres. Ses œuvres commencent à être connues et si vous le faites disparaître à l'issue de la tâche que vous lui avez confiée, elles risquent de prendre de la valeur. Je voulais simplement m'en procurer quelques-unes avant cela.

Voldemort éclata d'un rire sinistre, reconnaissant bien là l'opportunisme des Malefoy.

- Je vois. Je ne sais pas encore ce que je ferais de Harry Potter une fois sa tâche accomplie. Il ne s'avère pas dénué de talent. As-tu remarqué ce qu'il a fait à cette jeune moldue juste après votre combat ?

Drago se redressa, le laissant lire l'incompréhension dans son regard.

- Euh… Il a rassuré l'enfant… Je ne vois pas…

- Il lui a jeté un sortilège de faux-souvenirs… Sans baguette… Sans utiliser la formule. Pour quelqu'un qui ne sait pas jeter d'informulés, c'est plutôt impressionnant…

- Quoi, vous êtes certain ? Je veux dire… Je n'ai rien remarqué !

Voldemort avait fusillé du regard son Mangemort à sa première question, avant de se détourner de lui.

- Je vois. J'allais te demander s'il avait déjà fait preuve d'une telle compétence par le passé, mais manifestement tu n'es pas très observateur. Je n'ai plus besoin de toi, tu peux disposer. Mais n'oublie pas, Harry Potter est intouchable jusqu'à nouvel ordre, est-ce bien clair ?

- Oui maître, merci maître.

Le jeune Mangemort s'était incliné de nouveau avant de quitter la pièce, et le mage noir s'empressa de rejoindre son bureau pour fouiller dans sa bibliothèque. Le pouvoir des mots… Il avait déjà lu quelque chose à ce propos. Une sorcière capable de plier la réalité à sa volonté à travers ses mots. C'était un pouvoir ancien, oublié de tous… Mais pas de lui.

Après de longues heures de recherche, il finit par retrouver le grimoire qui le mentionnait. La sorcière en question avait vécu bien avant que Poudlard ne soit construit, avant même la naissance des Fondateurs. Elle avait réalisé ce qui avait été vu comme des miracles à son époque, en sauvant son village d'une attaque de pillards et en guérissant les gens de sa famille. Cependant ce pouvoir requérait une volonté de fer, et le moindre doute, la moindre hésitation en annulait instantanément les capacités, et elle avait été incapable de soigner le fils du chef de son village.

Alors ils s'étaient retournés contre elle, ils l'avaient accusé de s'accaparer les ressources, de n'utiliser ses dons que pour son profit personnel et d'attirer la malchance sur le village. Par jalousie, ils l'avaient sacrifiée à leurs dieux, pensant en récolter une quelconque récompense, et elle n'avait même pas été capable de sauver sa propre vie.

C'était un destin tragique comme il en existait des centaines dans l'histoire des sorciers. Victimes de la bêtise, de la cruauté ou de la cupidité, combien de prodiges de la magie avaient ainsi perdu la vie bêtement ?

Très tôt, Voldemort s'était juré de ne jamais terminer ainsi, et il comptait bien prémunir le libraire du même sort. Son pouvoir pouvait être utile, à moins de dompter celui qui le possédait. Il allait continuer à tout faire pour le séduire, lui ferait traduire le grimoire d'Eldritch, puis l'enlèverait pour le forcer à vivre à ses côtés. Il le convaincrait de s'allier à lui coûte que coûte, quitte à lui offrir plus de passe-droits qu'à tous ses autres Mangemorts. Une chose est sûre, il ne laisserait pas son pouvoir disparaître dans la nature…

***/+/***

Harry, de son côté, était bien moins satisfait des évènements de la matinée. Il était énervé contre Drago mais aussi contre lui-même. Il y avait de grandes chances que le Serpentard soit effectivement un Mangemort, mais perdre patience ainsi contre lui n'était ni prudent ni même utile.

Et puis il y avait eu ce regard calculateur que William Peverell avait posé sur lui, lorsqu'il avait rassuré la fillette. L'alchimiste avait prétendu qu'il avait utilisé un sortilège de faux-souvenirs, sans même utiliser sa baguette.

C'était impossible qu'il possède une telle capacité, il n'était qu'un sorcier moyen, sérieux durant sa scolarité mais sans don particulier, et qui n'avait jamais cherché à s'entraîner plus que nécessaire. Sa magie avait toujours répondu présent, mais uniquement à condition qu'il prononce la formule. Parmi ses camarades de Poudlard, il était devenu de notoriété publique qu'il suffisait d'un sortilège de mutisme pour le rendre impuissant. Il s'était efforcé de faire taire les moqueries en se montrant plus rapide et plus inventif qu'eux, cependant sa faiblesse restait handicapante. Il n'était pas fait pour être un combattant, et c'était aussi pour cela qu'il ne voulait pas s'engager dans la résistance. Un sorcier véritablement déterminé à le tuer n'aurait pas grand mal à le vaincre, il en était persuadé.

Troublé par ses informations, il décida d'envoyer une chouette à Hermione le midi-même pour requérir son avis. S'il y avait bien quelqu'un capable de répondre à ses questions, c'était elle. Il savait que sa meilleure amie travaillait beaucoup et ne pourrait probablement pas lui répondre avant plusieurs heures, mais le simple fait de lui avoir écrit le soulagea d'un poids. Il put se remettre au travail, l'esprit serein, et son client particulier ne réapparut pas de la journée.

Le lendemain matin, l'alchimiste était de retour, et comme la veille ils discutèrent un peu, puis le sorcier prit un livre et s'installa sur la mezzanine tandis que lui-même travaillait.

Harry ne pouvait s'empêcher de s'étonner de la quantité de temps libre dont l'homme avait manifestement, mais il n'allait pas s'en plaindre. Il profitait de la présence de William Peverell pour l'observer, lui posant parfois des questions sur des détails plus personnels de sa vie. Il voulait le découvrir, le comprendre pour éventuellement envisager d'aller plus loin dans une relation avec lui. Il avait déjà appris qu'il n'était pas marié et ne semblait pas désapprouver les relations entre hommes, cependant il lui semblait encore trop tôt pour lui faire une quelconque proposition.

Il décida à nouveau de l'inviter à déjeuner sur le temps de midi, et si l'homme accepta, il refusa de manger quoi que ce soit. Comme la dernière fois, il se contenta de l'observer et discuter avec lui.

Alors qu'ils étaient en pleine conversation sur la morale dans les contes des Mille et une nuits, Hermione rentra soudain dans son appartement sans même frapper, faisant sursauter Harry.

- Hermione, tu aurais dû me prévenir que tu venais !

- Salut Harry ! Désolé, habituellement tu es tellement pris par ton travail que tu ne réponds pas à mes hiboux donc j'ai préféré faire le déplacement. Je voulais répondre à ta question, j'ai profité d'avoir ma journée pour faire quelques recherches pour toi, mais j'ignorais que tu n'étais pas seul !

- Ah oui. Hermione, je te présente M. Peverell, un client qui m'a fait une commande pour un recueil de contes russes. William, voici Hermione Granger, ma meilleure amie et médicomage en chef des urgences de Sainte-Mangouste.

L'autre sorcier ne fit pas un geste pour se lever, se contentant de la saluer d'un simple signe de tête.

- Miss Granger. Je vois que Harry a des personnes aussi talentueuses que lui parmi ses amis.

- Ah merci, monsieur. Harry, tu n'étais pas obligé de préciser ça, je viens en tant qu'amie et non en tant que médecin. J'ai trouvé un livre qui pourrait t'intéresser, si tu trouves le temps de le lire. Si tu veux, je repasserai ce soir. Je ne voulais pas te déranger.

- Merci beaucoup, je savais que je pouvais compter sur toi. Je ne m'attendais tout de même pas à une réponse aussi rapide. Tu es géniale, on se voit ce soir !

La jeune femme prit rapidement congé, non sans quelques coups d'œil curieux en direction de William Peverell, et Harry sut par avance qu'il allait être interrogé à ce propos. Le livre qu'elle lui avait ramené s'appelait "Petites anecdotes et grands destins de l'histoire de la magie" par Benjamin Brillaud. Hermione avait placé un marque page au nom d'Elvira Orwine, une sorcière ayant vécu au VIIe siècle.

Il posa le livre sur le bord de son bureau avant de se rasseoir pour finir son repas, sous l'œil perçant de l'autre sorcier.

- Vous avez demandé à votre amie de chercher des informations pour vous ? Vous n'avez aucun problème de santé, j'espère.

Le libraire secoua la tête avec amusement.

- Non, je vous rassure, je vais parfaitement bien. À vrai dire, je me suis interrogé sur vos propos d'hier. Hermione a toujours été à mes côtés à Poudlard et je lui ai fait part de votre hypothèse concernant mes capacités à faire de la magie sans baguette. J'ai du mal à croire que je puisse ainsi… lancer un sort sans même en avoir conscience, mais Hermione m'a dit que c'était possible. Elle a toujours été brillante et est très cultivée, donc j'ai tendance à la croire. Elle m'a dit qu'elle avait lu l'histoire d'une sorcière qui est devenue célèbre grâce à cette capacité. Je ne suis toujours pas convaincu d'en être moi-même capable, mais je vais lire le livre et pourquoi pas… essayer de reproduire ça avec des sorts moins dangereux qu'un sortilège de faux-souvenirs.

Immédiatement, le regard de l'autre sorcier sembla s'illuminer d'une étrange lueur.

- Excellente idée ! Je serais heureux de vous aider à cultiver un tel talent, ne serait-ce que par curiosité scientifique. Me feriez-vous confiance pour vous entraîner ? Je pourrais vous mettre à disposition des mannequins enchantés pour vous exercer sans risque, par exemple.

William Peverell avait l'air étrangement enthousiaste à cette idée et Harry se sentit gagné lui aussi par ce sentiment. Après tout, l'homme qu'il admirait lui proposait de passer davantage de temps en sa compagnie, pourquoi refuser ? Il lui offrit un sourire timide.

- D'accord. J'espère que vous ne serez pas trop déçu si je me révèle finalement incapable de reproduire la prouesse que vous m'avez vu réaliser hier. J'étais peut-être dans un état particulier…

- Ayez confiance en vos capacités, Harry. La magie est une question de volonté, ne vous l'a-t-on pas maintes fois répété à Poudlard ? Pour ma part, je crois en ce que j'ai vu et je veux être celui qui vous aidera à maîtriser ce pouvoir.

Harry rougit face aux affirmations de son client. Il avait l'impression que son cœur s'accélérait chaque fois qu'il portait son regard sur lui, et cela l'empêchait de réfléchir posément à tout ce que sa proposition impliquait. Électrisé par ses propos, il s'entendit finalement acquiescer sans trop y croire.

- Très bien, dites-moi quand je pourrais venir. Vous connaissez les horaires d'ouverture de la boutique, je crois.

- Le plus simple sera dimanche, si cela vous convient. Je viendrais vous chercher, nous serons plus à l'aise chez moi, j'ai un jardin. Ce sera l'idéal pour s'entraîner sans risque.

- C'est plus que je ne l'espérais. C'est très généreux de votre part. J'ai été contaminé par votre assurance et je crois que j'ai moi-aussi hâte de voir ce dont je suis capable…

Comme souvent, l'alchimiste prit congé juste après le déjeuner, et Harry s'en sentit frustré. Juste après les fêtes de Noël, la clientèle se faisait beaucoup plus rare, et l'ambiance dans la boutique était très calme.

Il passa presque tout l'après-midi à travailler sur la traduction des contes russes, et lorsqu'enfin il put baisser le rideau, il avait hâte de retrouver sa meilleure amie.

Elle l'attendait devant la porte de son appartement, le regard brillant de curiosité.

- Alors comme ça, tu invites un simple client à venir déjeuner chez toi ?

Il ne put s'empêcher de sourire face à l'air inquisiteur de la Gryffondor.

- Et bien oui ! Pour l'instant c'est juste un client, mais ça ne m'empêche pas d'espérer qu'il devienne éventuellement plus que ça. Entre, je vais faire du thé.

Il déverrouilla la porte de son appartement et alluma sa bouilloire d'un sort tandis que Hermione s'asseyait sur une chaise.

- Comment vous êtes-vous rencontrés ? Je veux tout savoir.

- Comme je te l'ai dit ce midi, il est venu à la boutique pour me commander un recueil de contes. Il s'intéresse à Baba Yaga, la sorcière de la mythologie russe, et m'a demandé de réunir toutes les histoires la concernant. Il est assez exigeant et il voulait pouvoir m'observer dans mon travail. C'est comme ça qu'on a fini par discuter. Il est tellement cultivé ! C'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme lui. Il aime lire et voyager, comme moi, et a déjà parcouru presque tous les pays du monde !

La jeune femme pouffa de rire.

- On dirait bien que tu es tombé sous le charme. Je dois avouer qu'il n'est pas mal physiquement, même si ce n'est pas trop mon style. Alors j'imagine que tu lui as posé des questions. Quel âge a-t-il ? D'où vient-il ? Que fait-il dans la vie ?

- Il a 43 ans, est alchimiste et est né en Angleterre. Il a fait ses études à Poudlard et a été réparti à Serpentard.

- Oh oh ! Un Serpentard ! Tu sais qu'il serait facile de remonter sa trace avec ces indices ?! 43 ans donc il a quitté Poudlard en 1984 ou 1985. Et il s'appelle William Peverell… J'ai bien envie d'envoyer un hibou au professeur McGonagall pour obtenir des informations.

Harry fit la moue, peu désireux d'espionner le passé de son client.

- Elle a probablement mieux à faire. Et je doute qu'elle accepte de donner ce genre d'informations, même à une ancienne excellente élève.

Loin de perdre son sourire, Hermione répondit du tac-au-tac.

- Tu savais que Neville était en très bons termes avec le professeur Chourave ? D'ailleurs, elle envisage même d'en faire son successeur d'ici l'année prochaine. Je suis certaine que s'il lui posait la question, elle lui dirait tout ce qu'elle sait.

- Hermione ! Je n'ai pas du tout envie de mener une enquête sur son passé… Je trouve ça intrusif.

La médicomage secoua la tête.

- Harry, tu aimerais manifestement sortir avec lui. Imagine si les choses vont plus loin et que tu te rends compte que c'est un Mangemort ? On ne sait jamais sur qui on peut tomber !

- Et bien si je trouve qu'il est mauvais, je le quitterai, c'est aussi simple que ça. Pour l'instant, je préfère lui faire confiance. Tu aimerais, toi que n'importe qui fouille sur ton passé ?

- Je n'ai rien à cacher et je suis fière de tout ce que j'ai fait à Poudlard !

Harry soupira, dépité par le caractère insistant de sa meilleure amie.

- Et bien moi, je n'aurais pas forcément envie que mon potentiel futur petit-ami juge l'adulte que je suis aujourd'hui à travers les retenues et les résultats que j'ai eu pendant ma scolarité. Je ne changerai pas d'avis.

Hermione leva finalement les mains, abdiquant face à l'obstination du libraire.

- Très bien. Reparlons de cette fameuse magie sans baguette que tu aurais faite. Comment ça s'est passé ?

- Malefoy était à la boutique et à cause de l'attentat, j'étais un peu remonté. J'ai commencé à dire qu'il était Mangemort, qu'il devait avoir du mal à se regarder dans la glace. Évidemment tu le connais, il a enchaîné, il a commencé à insulter ma mère et à ce moment je me suis jeté sur lui pour le frapper. Sauf qu'il y avait une fillette moldue dans la boutique, et elle a été terrifiée. Dès qu'elle a crié, je me suis précipité sur elle et je lui ai dit que nous répétions pour un spectacle, je voulais la rassurer. Ma baguette était dans ma poche, et elle s'est calmée en un clin d'œil. Elle a séché ses larmes et est repartie comme si de rien n'était. C'est William Peverell qui m'a dit que j'avais fait de la magie sans baguette. Il était sur la mezzanine quand c'est arrivé.

- Et il n'a pas réagi quand Malefoy et toi avez commencé à vous battre ?

- Ça s'est passé très vite et quand Malefoy s'est aperçu de la présence d'un autre sorcier, il a décampé. Mais William n'avait peut-être pas très envie de s'interposer dans un duel contre un potentiel Mangemort.

La jeune femme se leva, commençant à faire les cent pas tandis que Harry buvait une longue gorgée de thé.

- Ça peut se comprendre. Et c'est à ce moment qu'il t'a dit t'avoir vu faire de la magie sans baguette, c'est ça ?

- En effet. Moi je n'ai rien ressenti de spécial, mais il avait l'air vraiment persuadé de ce qu'il avançait. Ce midi encore, il m'a proposé de venir chez lui dimanche pour m'entraîner. C'est plutôt sympa de sa part !

- Et bien je suppose…

Ils discutèrent ensuite de sujets plus légers, comme la possible nomination de leur ami comme professeur de Botanique à Poudlard, puis Hermione prit congé après le dîner.

De son côté, Harry ne pouvait s'empêcher d'être désappointé face à la méfiance de sa meilleure amie. Certes, les histoires de gens ayant tout perdu à cause de Mangemorts étaient courantes, mais Harry préférait faire preuve d'un optimisme forcené, laissant toujours le bénéfice du doute aux gens qu'il venait de rencontrer. Il était rare qu'il tienne rancune envers quelqu'un et même s'il avait agressé Drago Malefoy, il était en réalité soulagé d'avoir été interrompu avant que les choses n'aillent trop loin.

***/+/***

De retour chez lui, Voldemort se tint un long moment devant sa demeure, perdu dans ses pensées. Il avait invité le libraire chez lui pour l'aider à maîtriser cette mystérieuse capacité, mais il avait pris cette décision sur un coup de tête, et désormais il devait tout mettre en ordre pour qu'il ne puisse pas deviner sa nature de Seigneur des Ténèbres.

Parallèlement à cela, il n'avait jamais fait venir quiconque d'autre que Nagini dans sa demeure, et il ne put s'empêcher de ressentir un soupçon de nervosité à cette idée. Bien entendu, il pouvait l'emmener jusqu'à sa résidence secondaire, là où il organisait ses réunions de Mangemorts, mais le risque était grand pour que l'un d'eux y transplane inopinément et dévoile accidentellement son identité à Harry Potter.

De plus, il avait longuement discuté avec le jeune sorcier de sa collection de contes et pour une fois, il avait envie de montrer à quelqu'un sa précieuse bibliothèque, par pure vanité. Le libraire était un homme cultivé, à même de percevoir l'inestimable valeur des grimoires entreposés entre ses murs. Malgré tous les détails inventés pour créer le personnage de William Peverell, il y avait une part de vérité. Il ressentait aussi une certaine satisfaction à faire venir chez lui quelqu'un qui l'admirait pour ses passions et non pour sa puissance ou la peur qu'il suscitait. La sympathie que ressentait Harry Potter à son égard était rafraîchissante, innocente… pure… Il n'y avait ni concupiscence ni convoitise, comme avaient pu l'éprouver la plupart des sorciers qui l'avaient approché au cours de son ascension. Uniquement une amitié naissante mue par le désir de partager ses centres d'intérêts.

Harry Potter avait cette candeur propre aux gens fondamentalement bons, tout en ayant un certain talent pour le duel magique, un physique appréciable et une puissance remarquable. Tant que serait maintenue la mascarade, il serait à la fois un érudit utile à la poursuite de sa quête, une récréation bienvenue dans son quotidien de Seigneur des Ténèbres, mais aussi un potentiel amant prêt à accueillir ses désirs charnels. Il avait donc tout intérêt à le préserver aussi longtemps que possible.

Il nota mentalement de prévenir ses Mangemorts qu'il était désormais intouchable et se décida enfin à rejoindre son hall d'entrée. Il y avait peut-être quelques détails qui trahissaient sa morbidité, comme les crânes humains disposés çà et là ou les Inferi jardiniers. Il allait devoir dissimuler tout ça pour le bien de sa prétendue normalité.

- Bon retour à la maison, maître !

Il flatta immédiatement Nagini du plat de la main et se demanda s'il pourrait éventuellement parler fourchelang devant son futur invité. Il savait que la langue des serpents était traditionnellement associée à la magie noire. Enfant, il s'était enorgueilli de cette crainte inspirée à ses camarades, mais aujourd'hui il n'avait pas vraiment envie de se censurer devant le libraire. Peut-être serait-il à même de comprendre que cette capacité n'avait rien de fondamentalement néfaste en soi ?

- Bonjour ma belle. D'ici quelques jours nous allons recevoir un invité à la maison. Un invité qui ne doit être ni effrayé ni mangé.

- Bien, maître. Est-ce la proie que vous voulez amadouer ?

- Tout à fait. Et il semble plus prometteur encore que ce que j'avais prévu. Bien manipulé, il pourrait être utile de bien des manières…

Nagini ondula jusqu'au vaste tapis du salon, tandis que lui-même s'installait dans son fauteuil. Son regard tomba sur la collection d'objets magiques soigneusement entreposés dans une vitrine. Certains d'entre eux recevaient d'une puissante magie noire, mais encore fallait-il les connaître pour le savoir. Dans le doute, il pourrait toujours utiliser un sortilège d'illusion pour les recouvrir d'une apparence plus anodine…

Il passa ainsi en revue presque toute sa demeure, renvoyant alternativement à la cave ou au grenier tout ce qui pouvait menacer la précieuse mascarade mise en place pour Harry Potter. Une fois satisfait, il rejoignit sa résidence secondaire pour y convoquer ses Mangemorts et comme à leur habitude, ils accoururent en une poignée de minutes.

Entre-temps, la nuit était tombée, et tous ou presque étaient présents. Comme souvent, Voldemort écarta les bras pour attirer leur attention, annonçant par ce seul geste le début de la réunion.

- Messieurs. Plusieurs informations importantes à vous transmettre. J'ai confié la tâche à certains d'entre vous d'entretenir un climat de peur sur la Grande-Bretagne, mais nous allons momentanément stopper ces activités. La tâche que ma cible doit accomplir pour moi est d'une importance capitale, et je ne voudrais pas qu'il se retrouve parmi les victimes collatérales d'un raid mené par l'un d'entre vous. Il n'y aura donc plus aucune attaque en zone moldue comme sorcière jusqu'à nouvel ordre. Bien évidemment, cela sous-entend aussi que le libraire du nom de Harry Potter et résident à Godric's Hollow est absolument intouchable. Vous transmettrez l'information aux absents.

- Bien maître.

Certains avaient brièvement manifesté leur étonnement à l'entendre ordonner la protection de quelqu'un, mais tous avaient ensuite hoché la tête pour signifier leur approbation, incapables ne serait-ce que d'envisager de lui désobéir. Il continua, se tournant cette fois vers le lycanthrope parmi ses troupes.

- Greyback, j'ai une mission pour toi et tes hommes. Tu vas prendre quelques-uns de tes sous-fifres et partir en Pologne pour trouver un groupe connu sous le nom de "clan Wójcik". Certains de ses membres se sont introduits chez nous pour braconner nos créatures. Je vais me charger de ceux encore en Angleterre mais je veux être certain que ces cloportes ne nuiront plus jamais à nos affaires. Traquez chacun d'entre eux de manière à faire disparaître le clan tout entier. Plus personne ne doit entendre parler d'eux. Par ailleurs, Corban, si j'apprends à nouveau que ce genre de déchets infiltre notre pays en toute impunité, je considérerai cela comme un manque d'efficacité de ta part, me suis-je bien fait comprendre ?

Il fit tourner sa baguette entre ses doigts sous le regard angoissé de son Mangemort qui s'aplatit immédiatement sur la table. Corban Yaxley était directeur de la justice magique et donc responsable de la sécurité intérieure. Cependant, depuis quelques années, il avait un peu trop tendance à se reposer sur ses lauriers. Il était temps de lui remettre la pression…

- Oui, maître. Je ferai mieux, maître. Je ne vous décevrai plus.

- Tu as intérêt.

La réunion terminée, il regagna son bureau pour y trouver une carte du Royaume-Uni. Il avait reçu l'information de ses espions quelques heures plus tôt, et ce n'était désormais qu'une question de minutes avant qu'il ne mette la main sur le fameux groupe de polonais qui s'était attaqués à Harry Potter.

Pointant du doigt le lieu indiqué par ses agents, il se concentra brièvement pour transplaner au plus proche. Il s'envola ensuite dans le ciel nocturne jusqu'à un petit campement protégé par une barrière repousse-moldu. Les braconniers polonais avaient installé leurs tentes en cercle au milieu d'un bosquet d'arbres et Voldemort se désillusionna pour observer plus attentivement leur installation. Bien entendu, il aurait pu vaporiser tout cela en un instant, ils n'étaient guère plus que d'inoffensifs insectes à ses yeux, cependant il voulait s'amuser un peu. Il devait en premier lieu localiser le chef de la bande et ensuite il pourrait laisser libre cours à ses désirs de destruction…

Rendu parfaitement invisible grâce à sa magie, il pénétra sous la plus grande tente pour découvrir que les lieux avaient été enchantés par un sortilège d'extension. Plusieurs caisses et cages étaient alignées çà et là, certaines occupées par diverses créatures allant du Jobarbille au Veaudelune. Quelques sorciers s'affairaient un peu plus loin, manifestement en train de négocier une vente, et Voldemort reconnu l'un de ceux qui avaient attaqué le libraire.

S'avançant plus profondément dans la tente, il trouva une large cellule contenant un centaure aux bras attachés dans le dos et aux pattes entravées par des chaînes ; puis plus loin une autre cellule contenant plusieurs coffres chargés de Gallions. Apparemment leur commerce fonctionnait bien…

Un peu plus bas, Voldemort tomba sur des lieux de vie : un dortoir, une salle de douche, une cuisine, et ce fut ici qu'il trouva l'homme qu'il recherchait.

Le chef de la bande semblait s'être parfaitement remis de l'humiliation que lui avait infligée Harry Potter, car il mangeait avec appétit ce qui devait être un Dirico rôti à en juger par la taille.

Le mage noir transforma silencieusement son repas en une limace géante, et le sorcier se leva d'un coup, jetant des regards paniqués à droite et à gauche pour chercher l'origine du sort.

Satisfait de son entrée en matière, Voldemort dissipa son sortilège de désillusion, faisant ouvrir grand les yeux de l'homme face à lui.

- Qui êtes-vous ?! Si vous voulez faire affaire, voyez ça avec mes hommes !

- Wladyslaw Odonic ! Je ne suis pas ici pour faire affaire, mais uniquement pour savoir tout ce que tu sais sur Harry Potter.

L'autre sorcier jeta un regard dégoûté en direction de la limace géante qui trônait au milieu de la table et cracha en direction du sol.

- Ce sukinsynu… Vous étiez là, non ?

Voldemort lui offrit un sourire sinistre.

- En effet, j'étais présent, et j'ai particulièrement apprécié la manière dont il t'a humilié. Mais tu le connaissais avant, n'est-ce pas ? Tu l'avais déjà affronté en Pologne…

Le braconnier plissa les yeux, se demandant sans doute quelles étaient ses intentions.

- Tak… Harry Potter, le sorcier anglais qui attaque mes hommes et libère nos prises. Il se bat comme un niewinny geniusz, un mauvais génie. Il joue avec nous, comme si nous n'étions que des enfants. Il a humilié le fils du chef et maintenant, tout le clan veut sa mort.

- C'est bien ce qu'il me semblait, mais je crains de ne pouvoir vous laisser faire. Une dernière question avant de te tuer. As-tu déjà vu Harry Potter faire de la magie sans baguette ?

Immédiatement, l'autre sorcier sortit la sienne, mais Voldemort s'empressa de le désarmer sans même prononcer un mot.

- Co ? Bękart ! Si tu me tues ici, tous mes hommes te tomberont dessus. Tu es un homme mort.

- Ahahah ! Tu crois que tes hommes me font peur ? Je pourrais réduire cette tente en poussière avec toi et tous tes hommes à l'intérieur. Réponds à ma question. As-tu déjà vu Harry Potter faire de la magie sans baguette ?

Soit le braconnier avait dû comprendre qu'il ne pourrait en réchapper, soit il était particulièrement stupide, car il lui offrit un regard de pur défi, alors même qu'il était désarmé.

- Pocałuj mnie w dupę !`

Comprenant l'insulte, le mage noir lui jeta un Doloris avant de faire léviter son corps secoué de soubresauts jusqu'à la hauteur de son visage.

- Allons bon, voyons ce que contient ta mémoire. Legilimens.

Parcourant les pensées brouillonnes de sa victime, Voldemort trouva rapidement les images de sa première rencontre avec le libraire. Ce jour-là, il était habillé à la moldue, d'un simple pantalon-sweat à capuche, mais comme lors de l'attaque de sa boutique, il semblait s'amuser follement. Un sorcier était parvenu à le blesser, lui occasionnant cette balafre qu'il lui connaissait le long de la mâchoire. Le sang coulait de sa blessure, cependant il ne semblait pas s'en soucier, rendant sorts sur sorts avec un large sourire. Soudain, une gerbe de flammes s'était dirigée vers une cage contenant un Niffleur, et Harry Potter avait hurlé un « PROTEGO ! » retentissant, générant un bouclier presque instantanément. Il n'avait même pas eu le temps de tourner sa baguette dans la bonne direction, cependant le sortilège s'était bien manifesté, dans une représentation parfaite de sa volonté.

Le souvenir ne recelait rien d'autre d'intéressant, mais Voldemort avait eu la preuve qu'il voulait. Le sortilège de faux-souvenirs de l'autre jour n'était pas un coup de chance, Harry Potter était bien capable d'utiliser sa magie pour générer des sorts, et ce sans l'aide de sa baguette.

Éjectant le corps du braconnier devant lui, Voldemort ricana face au désarroi manifeste de sa victime. Il lui avait jeté un sortilège de mutisme pour empêcher ses alliés de rappliquer et l'insoumission avait désormais laissé place à la résignation.

Avec un sourire sadique, le mage noir lui jeta un Incarcerem avant d'invoquer son Feudeymon juste devant lui.

- Tu vas pouvoir admirer toute ta petite installation partir en fumée… Feudeymon, détruit moi cette tente avec tous ses occupants !

Laissant l'homme attaché au milieu de la pièce, il ouvrit la voie à son gigantesque Basilic de flammes, faisant grimper la température de manière vertigineuse. Bientôt, il ne resterait de l'endroit que des cendres, décimant les braconniers et leurs clients au passage...

Rejoignant la sortie en un clin d'œil, il en profita pour libérer les animaux de leur cage avant de jeter un sortilège anti-transplanage pour couper toute retraite aux sorciers présents. Rapidement, des hurlements de terreur retentirent de part et d'autre, libérant une bouffée d'endorphine chez le mage noir. Il resta un instant immobile devant l'entrée de la tente, savourant le chaos et l'épouvante qu'il venait de semer, repoussant impitoyablement les quelques sorciers qui arrivaient jusqu'à lui.

Une fois la tente réduite à un tas fumant à l'odeur nauséabonde, il révoqua sa monstrueuse créature avec satisfaction. Il avait massacré les membres présents en Grande-Bretagne et que Fenrir Greyback avait été chargé d'aller décimer le reste du clan. Il pouvait être certain qu'ils n'allaient plus jamais tenter de nuire à Harry Potter !

***/+/***

Harry ouvrit laborieusement un œil à la sonnerie de son réveil, tendant le bras pour le stopper. Le soleil n'était pas encore levé, cependant il devait sortir du lit s'il voulait ouvrir sa boutique à l'heure prévue…

Cette nuit encore, il n'avait pas pu s'empêcher de penser à William Peverell, cependant ses habituels fantasmes avaient été remplacés par les suspicions émises par Hermione : Et si son client était en réalité un arnaqueur venu pour le tromper, ou pire un Mangemort ?

Il secoua immédiatement la tête pour dissiper les doutes qui l'avaient déjà empêché de dormir une bonne partie de la nuit. Il avait refusé l'offre de Hermione pour mener l'enquête sur lui, ce n'était pas pour se torturer l'esprit à ce propos !

Il se dirigea lentement vers la salle de bain après avoir sélectionné sa tenue, puis prit une douche brûlante pour achever de se réveiller. Il allait falloir qu'il consacre un moment au rangement de sa chambre s'il voulait un jour pouvoir y inviter un potentiel petit ami…

Le jeune sorcier repensa à l'invitation de l'alchimiste. Il avait accepté, porté par l'envie de passer un dimanche en sa compagnie, cependant il ne pouvait s'empêcher de stresser à l'idée de ce fameux entraînement. L'autre sorcier semblait le croire capable d'une prouesse magique, mais lui-même en était assez peu convaincu.

Qu'allait-il dire s'il se trouvait toujours incapable de produire le moindre sortilège sans baguette après plusieurs heures d'entraînement ? Le traiterait-il d'incapable ?

Il s'imaginait déjà voir la déception dans ses yeux à la couleur si particulière…

Maugréant tout en préparant son petit déjeuner, il décida de prendre les choses en main. S'il ne voulait pas voir ce scénario devenir réalité, il allait devoir s'entraîner d'ici dimanche pour accomplir ce que son client espérait de lui. Et peut-être ainsi pourrait-il l'embrasser pour fêter sa réussite ?

Il retrouva son sourire en imaginant la scène… Les lèvres de William Peverell paraissaient si douces…

Bien décidé à étudier le phénomène aussi sérieusement que possible, il eut soudain l'idée d'envoyer un hibou à Drago Malefoy. Après tout, le Serpentard l'avait affronté maintes fois et s'il y avait bien une personne capable de l'aider à comprendre la chose, c'était lui.

Il avait bien lu le livre que lui avait ramené Hermione, cependant cela ne l'avait guère donné de mode d'emploi, sinon que cela dépendait grandement des émotions du lanceur…

Prenant un parchemin propre et une plume, il poussa les miettes de son petit déjeuner du dos de la main pour avoir suffisamment de place pour écrire :

« Drago Malefoy,

Tout d'abord, je te prie de m'excuser pour l'incorrection dont j'ai fait preuve la dernière fois que nous nous sommes vus. J'étais énervé et peiné par l'attentat de la veille et je m'en suis pris à toi de manière gratuite.

Cela est indigne du professionnel que je suis, en particulier vis-à-vis du client que tu étais alors, et j'espère que tu sauras passer outre cette incartade (tout comme j'oublierai la manière dont tu as qualifié ma mère).

Je t'écris pour te demander ton concours dans la compréhension d'un phénomène magique ayant eu lieu quand tu étais présent dans la boutique, lorsque la petite moldue nous a interrompu. Je n'ignore pas que tu es un homme occupé, cependant j'aimerais reproduire la scène pour tenter de comprendre les conditions dans lesquelles cela s'est produit. Si tu acceptes de m'offrir un peu de ton temps, je te remercierai avec l'œuvre que tu étais initialement venu chercher.

Tu connais les horaires d'ouverture de la boutique. En espérant une réponse favorable de ta part. Salutations. Harry Potter. »

Il relut rapidement sa lettre avant de la rouler et l'attacher à la patte de sa chouette. Cela sonnait sans doute comme légèrement obséquieux, cependant si cela lui permettait d'impressionner William Peverell, ce n'était pas si cher payé.

Il termina ensuite de déjeuner avant de rejoindre sa boutique, bien plus guilleret qu'au réveil. Drago Malefoy avait beau être son rival aux yeux du monde, les années à Poudlard avaient rendu leurs chamailleries presque plus routinières que par véritable haine. Il y avait de fortes chances pour qu'il accepte, ne serait-ce que pour lui soutirer une édition d'art sans débourser un seul Gallion…

Durant la journée, il continua les traductions des aventures de Baba Yaga pour son client particulier, mais contrairement aux jours précédents, celui-ci ne daigna pas se montrer. Sans doute devait-il être occupé par son travail, cependant il ne put s'empêcher d'en ressentir une certaine déception. Il s'était rapidement habitué à la compagnie de l'autre sorcier et la journée lui sembla anormalement longue, si bien qu'il ne cessa de jeter des Tempus sous son bureau pour s'enquérir de l'heure.

Drago n'avait pas non plus donné suite à sa lettre, mais Harry ne s'en inquiéta pas. Le Serpentard allait sans doute le faire mariner, pour ne surtout pas lui donner l'impression qu'il avait accordé une importance particulière à sa demande…

***/+/***

Voldemort était occupé dans son bureau lorsque Drago Malefoy se présenta à sa porte. Curieux, il lui fit signe de rentrer.

- Bonjour, Maître. J'ai reçu un hibou de Potter. J'ai pensé que vous auriez aimé le lire…

Il s'était brièvement incliné avant de lui tendre la missive, et le mage noir la parcourut rapidement du regard.

- Intéressant. Il cherche donc à comprendre le phénomène par lui-même… Pour quelqu'un que tu m'as présenté comme ton rival de toujours, je m'étonne qu'il se montre si aimable avec toi.

Le jeune sorcier blond sembla un instant mal à l'aise.

- J'imagine que c'est parce qu'il a un service à me demander. Il craint peut-être aussi que je sois effectivement un Mangemort et que je cherche à m'en prendre à lui ou à sa mère… À Poudlard, nous nous sommes très souvent affrontés, tout le monde pourra vous le confirmer, mais ça fait plus de 10 ans maintenant. Je pense qu'il a réagi sous le coup de l'émotion avant de se rappeler que j'étais son client et qu'il avait tout intérêt à me respecter.

- Hum, sans doute. Se comportait-il de la même manière avec Theodore Nott et Viconia Lestrange ?

Drago secoua la tête.

- Theo est plus… discret et solitaire que moi. Il n'a pas vraiment cherché à affirmer son autorité sur notre promotion comme j'ai pu le faire, à part les deux dernières années où il a affronté Potter à quelques reprises. Mais pour Viconia, je ne suis même pas certain qu'il sache qu'elle est ma cousine. Elle n'est rentrée à Poudlard qu'en 1993, et comme nous n'avions qu'assez peu l'occasion d'interagir avec des élèves plus jeunes, il n'a même pas dû la remarquer, tout comme Flora et Hestia Carrow.

- Je vois. Vendredi soir, tu iras voir Potter à l'heure de fermeture de sa boutique. Tu prétendras accepter de l'aider à faire de la magie sans baguette, et c'est exactement ce que tu feras. Il faudra sans doute le malmener un peu pour qu'il y parvienne mais je suis certain que tu sauras être imaginatif. Insulte sa mère ou son père mort, menace ses amis ou ses clients s'il le faut. Je veux voir jusqu'où il pourrait aller lorsqu'il est poussé dans des sentiments extrêmes.

- D'accord. Maître, puis-je vous poser une question ? Harry Potter ne nous rejoindra jamais, il déteste beaucoup trop nos valeurs pour cela… Alors, pourquoi le rendre plus puissant ? S'il maîtrise la magie sans baguette, il sera bien plus difficile à affronter si d'aventure il rejoint la résistance…

Voldemort eut un rictus amusé.

- C'est vrai qu'il pourrait sembler… contre-productif de lui fournir une telle arme… Cependant je suis convaincu que Harry Potter ne rejoindra jamais Dumbledore. Cela t'étonnera peut-être mais il déteste le vieux fou presque autant que moi. Au contraire, je pense que le libraire pourrait même se révéler être un outil parfait, à condition bien sûr de le manipuler d'une main de maître.

Le Mangemort s'inclina respectueusement.

- Je comprends, maître. Merci de m'avoir expliqué.

Il quitta la pièce et le visage du mage noir se tordit d'un rictus sinistre. Drago Malefoy allait jouer le mauvais rôle, montrant à Harry Potter le pouvoir de la colère… Cela allait lui éviter d'utiliser lui-même ce procédé, c'était parfait.
Il se demanda un instant jusqu'où il pourrait mener le libraire. Il comptait bien exploiter toutes les possibilités de son potentiel, quitte à noircir son petit cœur candide…

***/+/***

Le jeudi 30 décembre se déroula avec la même insupportable lenteur. Harry avait terminé les traductions pour le recueil de contes réclamé par William Peverell, et il ne lui restait désormais plus qu'à les recopier au propre et à les relier. C'était la partie la plus fastidieuse de la tâche, il s'attela cependant à le faire avec sa plus belle écriture et avait choisi une encre verte pour l'occasion.

Il se plut à imaginer la réaction de l'alchimiste. Allait-il être étonné ? Admiratif ? Ou rester aussi imperturbable qu'à son habitude ? Il espérait voir une émotion positive sur son visage d'albâtre…

Pris dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite qu'un client bien connu était entré dans sa boutique. Il s'agissait de Neville Londubat, et il sursauta en constatant tout d'un coup sa présence juste devant le comptoir.

- Oh, salut Neville ! Pardon, je ne t'avais même pas entendu entrer !

L'autre Gryffondor lâcha un bref rire, habitué aux inattentions de son ami d'enfance et meilleur ami.

- J'ai bien remarqué. Tu étais encore perdu dans tes pensées ? J'ai essayé d'aller directement jusqu'à ton appart' mais comme ta cheminée était bloquée, j'ai supposé que tu étais encore à ta boutique.

Harry passa une main dans ses cheveux.

- Ah désolé, pourtant la journée a été d'un ennui mortel. Pas un seul client ! Mais j'étais en train de terminer un boulot et je n'ai pas fait attention à l'heure.

Le libraire rangea rapidement tout son matériel avant de baisser le rideau métallique sur sa devanture. La boutique enfin fermée, il ouvrit la porte qui donnait sur le couloir, invitant son ancien camarade à passer devant lui.

- Tu n'as pas oublié que tu m'avais invité à dîner, j'espère ?

- Non, j'ai commandé un poulet rôti. Mets-toi à l'aise, tu connais la maison…

Ils avaient atteint le pallier et Harry s'était immédiatement dirigé vers la cuisine. Il y récupéra deux bièraubeurres et versa des chips dans un grand bol. Neville avait retiré sa veste avant de s'installer sur une chaise, étendant ses jambes sous la table pour s'étirer.

- Parfait ! Je crois que Hermione te l'a déjà dit, mais j'ai une grande nouvelle à t'annoncer. Je vais enseigner à Poudlard à partir de l'année prochaine ! Le professeur Chourave va prendre sa retraite et elle m'a contacté lundi ! Elle voudrait que je prenne sa place.

- Oui, Hermi' a vendu la mèche hier. Cela semble te plaire, si j'en juge à ton sourire, mais que vas-tu faire de ta boutique ?

- J'ai encore huit mois pour mettre mes affaires en ordre, mais je vais vendre le fonds de commerce. J'adore m'occuper des plantes, mais la boutique me demande aussi de gérer des clients, des voleurs et des inspecteurs du ministère. Je préfère largement enseigner à Poudlard, sans compter que la paye est intéressante. Bien entendu, j'ai un logement de fonction et je dois y résider presque toute l'année, mais vous pourrez venir m'y rendre visite ou on pourra se retrouver à Pré-au-Lard.

- Je vois que ta décision est mûrement réfléchie. Et que vas-tu faire de Hannah Abbot ? Je croyais que vous envisagiez de vous installer ensemble ?

L'autre Gryffondor haussa les épaules.

- Je le lui ai annoncé, et elle a dit qu'elle allait essayer de passer le concours pour devenir infirmière à Poudlard. Elle a suivi une formation de guérisseuse, je crois que je te l'avais déjà dit, mais manifestement Mme Pomfresh n'a pas encore l'intention de prendre sa retraite. Quoi qu'il en soit, je ne laisserai pas passer une occasion pareille. C'est vraiment le boulot de mes rêves, sans compter qu'avec la situation actuelle, Poudlard reste l'endroit le plus sûr de Grande-Bretagne !

Harry fit la moue. Comme souvent, il se sentait assez peu concerné par ces histoires de Seigneur des Ténèbres…

- Je suppose que tu as raison, mais moi je ne laisserai ma boutique pour rien au monde, pas même pour remplacer Mme Bibine. Déjà, je crois que je ne supporterai pas d'avoir Dumbledore comme chef, mais en plus je trouverai ça ennuyeux. Surveiller les couloirs le soir, voir les mêmes têtes tous les jours pendant 7 ans… Au moins mes clients m'apportent une certaine variété.

Le regard de son meilleur ami s'illumina d'une lueur espiègle, et Harry su immédiatement qu'il avait prononcé le mot qu'il ne fallait pas.

- Puisqu'on parle de clients, si tu me parlais de ce fameux M. Peverell ? Tu t'es bien gardé de le mentionner dimanche !

- Il n'y a rien entre nous ! C'est juste un client qui m'a commandé un recueil !

Neville croisa les bras.

- Ce n'est pas ce que disent Luna et Hermione. Je pensais que tu l'aurais dit à moi en premier !

- Luna et Hermione s'imaginent des choses. Oui je le trouve sexy, oui j'aimerais sortir avec lui, mais pour l'instant ce n'est qu'un client, rien de plus. L'autre jour, je l'ai invité à déjeuner avec moi, et Hermione a débarqué à ce moment. Maintenant elle insiste pour que j'enquête sur lui avant de commencer une relation. Quant à Luna, elle l'a juste vu assis à côté de moi. On croirait voir Trelawney avec ses présages à la noix. Si je devais croire en leurs lubies, c'est comme si on avait déjà couché ensemble…

- Ahahah, que veux-tu, elles rêvent depuis Poudlard de te voir aux bras d'un homme ! Alors dis-moi, que sais-tu sur lui ?

Harry soupira.

- 43 ans, élève à Serpentard, alchimiste, passionné de contes et de voyages. Je pense qu'il est assez riche. Il est toujours habillé très classe et m'a dit avoir des hommes sous ses ordres… et je crois qu'il est gay.

- Ohoh ! Voilà des informations croustillantes ! Est-ce qu'il t'a laissé entendre qu'il était intéressé ?

- Absolument pas. Mais il a vu le calendrier des dieux du Quidditch et il a dit qu'il trouvait les joueurs trop musclés à son goût.

Le botaniste fronça les sourcils avec une grimace peu convaincue.

- Et c'est une preuve, ça ?

- Ne me regarde pas comme ça. J'ai le sentiment qu'il est gay, mais je ne saurais pas l'expliquer. Il me regarde tout le temps… Et il m'a invité chez lui dimanche.

- Ah oui ! Peut-être que les filles ne s'imaginent pas tant de choses que cela finalement ! Son âge ne te dérange pas ?

Le libraire fit la moue.

- Honnêtement, il ne les fait pas. Et puis il a l'air d'avoir les mêmes centres d'intérêts que moi, et c'est vraiment quelque chose que je recherche. Quelqu'un qui aime lire, voyager. Qui soit cultivé. C'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme lui. Parfois on dirait qu'il lit dans mes pensées !

- Et il n'a pas l'air d'être un peu… fan de crânes et de serpents, si tu vois ce que je veux dire ?

- On n'a pas parlé politique. Il m'a demandé si j'avais songé à faire partie de la résistance, mais j'ai changé de sujet. En tout cas, il n'a rien dit contre les nés-moldus devant moi. Il a un python domestique par contre et je le verrai sans doute dimanche ! J'ai hâte d'aller chez lui, voir à quoi ressemble sa maison… J'ai promis à Hermione de me montrer prudent, donc si je vois quoi que ce soit de louche chez lui, j'abandonnerai l'idée de sortir avec lui. Mais j'aimerais vraiment qu'il se passe quelque chose entre nous, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de relation sérieuse…

Neville rit doucement face à la mine rêveuse de son meilleur ami.

- Tu m'as l'air bien motivé, en effet ! Et bien j'espère qu'il est aussi respectable et gay qu'il a l'air au premier abord.

Ils discutèrent ensuite de choses et d'autres tout en mangeant et Neville prit congé peu avant minuit, laissant Harry s'endormir la tête pleine de fantasmes concernant un certain brun aux yeux bordeaux.

***/+/***

Contrairement à son habitude, Voldemort avait attendu le vendredi soir pour se rendre à la librairie de Godric's Hollow, et il avait pris soin de se désillusionner avant d'y entrer, profitant du passage d'un client pour s'y infiltrer sans faire carillonner la porte.

Il ne voulait pas que sa présence influe sur la réaction de Harry, et il avait patiemment attendu que Drago fasse son entrée, assis sur le rebord de la mezzanine.

Le jeune Mangemort était arrivé peu avant l'heure de fermeture, exactement comme il le lui avait ordonné, et s'il se doutait de sa présence, il ne laissa rien entrevoir.

- Potter. Tu m'as demandé une faveur, il me semble…

- Ah, Malefoy ! Euh, merci d'être venu. Je n'étais pas certain que tu accepterais.

- Tu m'as promis un grimoire gratuit. Pas que je sois dans le besoin, comme tu le sais, mais je suppose que cela vaut bien quelques minutes de mon temps. Alors je t'écoute. Comment veux-tu procéder ?

Le libraire sembla un instant étonné de voir son ancien rival accéder si facilement à sa demande, mais il pointa bientôt sa baguette en direction de sa vitrine.

- Je vais fermer boutique, déjà, pour éviter qu'on soit dérangé. Godric's Hollow est un village semi-magique qui maintient un certain équilibre à condition qu'on ne fasse pas n'importe quoi.

Drago leva les yeux au ciel avec un air hautain.

- C'est d'un ennui, mais puisque tu insistes. Tu as parlé d'un "phénomène magique" dans ta lettre. As-tu seulement compris ce que tu as fait ?

- Et bien, apparemment j'aurais jeté un sortilège de faux-souvenirs à cette moldue sans utiliser ma baguette… J'ai encore du mal à y croire mais… Tu es la personne que j'ai le plus affrontée en duel et je crois que tu as un certain talent pour me faire sortir de mes gonds. Donc, est-ce que tu saurais me dire si j'ai déjà fait ça à Poudlard ?

- Pas que je me souvienne, mais ça remonte à quelques années maintenant. Pourquoi n'irais-tu pas poser ta baguette sur ton bureau pour que l'on fasse quelques expériences ?

Son Mangemort arborait désormais un sourire sadique et Voldemort se demanda si Harry allait lui faire confiance, cependant le libraire obtempéra avec une légère grimace.

- C'est ce que j'avais l'intention faire. Je te rappelle que je t'ai invité pour m'aider, pas pour me laisser malmener volontairement !

- Tu m'as demandé de t'aider à recréer les conditions de la dernière fois, l'aurais-tu déjà oublié ? Mais aujourd'hui tu es seul, il n'y a aucun client pour t'aider… Juste toi et moi…

Sans lui laisser le temps de répliquer, il lui jeta un Incarcerem informulé avant de s'approcher de lui avec un air de conquérant.

- Tu… Non !

- Tu te souviens que tu m'as fait une cicatrice, l'autre jour ? Je rêvais de te faire payer pour cela, et tu m'as servi l'occasion toute crue sur un plateau d'argent ! J'avais oublié que tu étais aussi stupide.

Harry gigotait dans tous les sens, tentant manifestement de se détacher par la seule force de sa pensée, cependant cela ne semblait pas fonctionner.

Voldemort avait laissé carte-blanche à son Mangemort pour rendre le libraire fou de rage, cependant il pointa brièvement sa baguette sur sa tempe avant de la diriger vers Drago pour lui transmettre un message.

*Pas de cicatrice sur Potter. Je le veux intact.*

Le blond hocha brièvement la tête avant de s'avancer jusqu'à sa victime ligotée.

- Tu as peur, Potter ? Imagine si ta précieuse amie Sang-de-Bourbe se retrouvait dans la même situation ? Totalement vulnérable, offerte au premier homme venu… Ou ta chère mère ? Il y a tellement de gens peu fréquentables qui gangrènent notre pays en ce moment…

- Malefoy ! Je t'interdis de parler de Hermione comme ça !

- Tu peux parler, mais pour l'instant je ne vois rien qui m'en empêche. Imagine ce que tu ressentirais si la marque des ténèbres apparaissait au-dessus de leur maison ? Si tu devais découvrir leurs cadavres… Ou si elles se faisaient attaquer par Fenrir Greyback ? Tu as déjà entendu parler de ce sale loup garou, j'imagine…

- Tais-toi ! Arrête ! Je ne veux pas entendre ça !

- La Miss Je-Sais-Tout est devenue quelqu'un d'important maintenant, mais il pourrait se passer n'importe quoi à la nuit tombée. Je vois bien des Mangemorts rentrer dans sa maison pour la torturer à coups de Doloris… Même si c'est une Sang-de-Bourbe, j'imagine qu'il doit bien y avoir des rebuts d'Azkaban prêts à la violer pour quelques Gallions.

- Ferme-là putain ! Tais-toi ! TAIS-TOI !

Tout d'un coup, un bruit de pétard avait retenti et Harry s'était relevé, poings serrés et regard flamboyant. Mais ce n'était pas tout. Drago Malefoy avait été violemment éjecté en arrière, et lorsqu'il se redressa, Voldemort vit que sa bouche avait disparu.

Le mage noir réprima un éclat de rire alors que le libraire s'apercevait de ce fait avec un mouvement d'horreur. D'un bond, il alla chercher sa baguette sur son bureau pour dissiper le maléfice.

- Finite Incantatem. Par Merlin t'es vraiment immonde ! T'étais obligé d'aller aussi loin ?!

Drago se releva avec une grimace et épousseta ses vêtements avant de répondre.

- Je n'ai fait que ce pour quoi tu m'as fait venir. Et d'ailleurs, je crois qu'on est quitte. Tu as réussi ce que tu voulais, maintenant, donne-moi mon dû.

- Oui, je te l'ai promis. Qu'est-ce que tu étais venu chercher ?

- Une anthologie des contes des frères Grimm. Tu as une édition traduite et illustrée par tes soins, n'est-ce pas ?

Harry maugréa quelque chose d'incompréhensible avant de se diriger vers les étagères. Il en ressortit bientôt avec un grimoire qu'il tendit à Drago Malefoy.

- Tiens, le voilà. Je suppose que je dois te remercier pour ton aide… Ce n'est pas exactement ce que j'avais en tête mais… Et bien ça a fonctionné.

- Un Malefoy réussit toujours ce qu'il entreprend, tu devrais t'en souvenir. Sur ce, à une prochaine fois, Potter !

Il passa le pas de la porte et Voldemort en profita pour sortir en même temps que lui. La soirée avait été instructive, et il était plus impatient que jamais d'arriver jusqu'au dimanche…


Fin du chapitre 4

Il s'est passé beaucoup de choses dans ce chapitre et la relation entre Harry et Voldy progresse petit à petit… 😏 Hermione semble être bien méfiante. Elle pourrait tout faire voler en éclat si elle cédait à la curiosité. Voldemort la considérera-t-il comme une menace ?

Drago aura un rôle ambivalent. C'est un Mangemort fidèle mais contrairement aux anciennes générations, ce n'est pas un fanatique ni un fou sadique.

J'aime beaucoup Neville dans le rôle du meilleur ami. Les Potter et les Londubat étaient très proches de leur vivant et il me semble évident que Harry et Neville auraient été amis d'enfance. Je ne sais pas encore si les Weasley apparaîtront ou pas. Peut-être Bill que j'aime beaucoup, ou Percy au ministère…

Et qu'en est-il de vous ? Des attentes ? Des espoirs ? J'espère que ce chapitre vous a plu ! ^^ À bientôt pour la suite !

Je réponds aux reviews par message privé sauf guest :

Demelza : Merci pour ta review et tes compliments ! #^_^# Ca me touche beaucoup.
Saylen : (Tu refuses les messages privés) Je suis flattée de voir que tu as craqué pour mon histoire ! Merci pour tes compliments. Je prend beaucoup de plaisir à l'écrire et pouvoir lire les réactions enthousiastes des lecteurs m'apporte une grande joie ! 😊