Note : Les noms propres et les institutions peuvent changer avec le temps.


training

Quelque part entre l'an 700 et 600 av. J.-C..

Les semaines qui suivirent furent particulièrement difficiles pour le jeune Gryffondor.

Myrrdin était un professeur très exigeant et refusait catégoriquement de répéter deux fois la même chose. Il était déterminé à apprendre le cymraeg à Harry de la manière la plus concise possible avant qu'il n'atteigne Loandom. Pour ce faire, il déballait tous les mots auxquels il pouvait penser dans un ordre totalement aléatoire. Ainsi donc passa la première semaine et ce ne fut qu'à partir de la seconde qu'il décida de ne plus parler qu'en cymraeg.

Ce fut compliqué. Les jours filant, Harry ne comprit presque rien de ce que lui enseignait Myrddin. La plupart du temps, il était question d'herbologie ou de potions. Il était néanmoins nécessaire que Harry s'habitue à cette langue et c'est donc ce qu'il fit. En grande partie, il arrivait enfin à comprendre ce que lui racontait le plus âgé, bien qu'il avait encore des difficultés à répondre dans la même langue. Ce furent finalement son besoin de pouvoir communiquer, l'aversion de son précepteur pour la répétition et le manque de moyens pour coucher son apprentissage sur papier qui lui permit de mémoriser des mots en ne les ayant entendus qu'une seule fois.

Lorsqu'ils arrivèrent à Loandom, Harry avait acquis une assez bonne maîtrise du cymraeg. Il comprenait pratiquement tout ce que lui disait Myrddin et il avait énormément enrichi ses connaissances en herbologie. Le brun avait également appris à chasser, à cuisiner à l'aide d'un feu de bois et à maîtriser bien d'autres éléments qui lui étaient indispensables pour vivre comme un nomade.

– Aujourd'hui, nous allons rencontrer un vieil ami à moi, l'informa Myrddin, toujours en cymraeg. Il confectionne des bâtons magiques. Nous lui demanderons de t'en fabriquer un sur-mesure. Cela ne devrait lui prendre que quelques jours. Avec ça, je pourrai enfin entamer ton enseignement. Mais pour l'instant, je vais commencer par t'apprendre la magie à l'écrit.

– Écrire ? s'interrogea Harry. Pourquoi voulez-vous... m'apprendre... écrire ?

– À écrire, le corrigea-t-il.

– À écrire, répéta le rouge et or.

– Prétends-tu déjà connaître cet art ? demanda-t-il, curieux.

– Oui... mon… écriture…

Harry ne savait pas vraiment comment expliquer qu'il était possible que leurs façons d'écrire puissent être différentes. Cependant, Myrddin n'eut pas besoin de mots pour comprendre son dilemme.

– Je t'enseignerai celui de transcrire les runes, alors, le rassura-t-il et lorsque Harry ne comprit pas tout de suite, Myrddin s'obligea à se répéter en fourchelang.

– Runes, répéta-t-il pour intégrer la façon dont le mot sonnait.

Il regrettait aujourd'hui de ne pas avoir choisi l'option "Etude des runes" en troisième année. Il aurait à partir de zéro dans son enseignement et Hermione n'était bien sûr pas là pour lui venir en aide cette fois-ci. Il en soupira presque.

Mais ce n'était pas comme s'il avait vraiment son mot à dire. Il apprendrait ce que Myrddin voudrait bien lui enseigner et ce, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un moyen de le ramener à son époque. Voilà tout ce qui importait.

Au moins n'avait-il plus mal aux pieds après une journée entière de marche ; les habitudes prenaient vraiment de drôles de visages parfois…

– Nous y voilà.

Harry marqua un arrêt en entendant les paroles de son précepteur.

– N'oublie pas, mon garçon : tu ne dois révéler à quiconque que tu viens du futur. Tu viens d'un autre pays, et cela s'arrête là. As-tu bien compris ? annonça Myrddin, cette fois-ci en fourchelang pour être certain que personne à part eux ne puisse comprendre leurs paroles.

– Oui, répondit Harry dans la même langue.

Voilà une autre chose à laquelle il s'était habitué : il pouvait maintenant parler fourchelang librement sans avoir à imaginer un serpent au préalable.

– Bien, fit Myrddin tandis qu'il frappait contre l'encadrement d'une porte.

Ladite porte était aussi petite que la bâtisse elle-même et n'était close que par une peau d'animal accrochée à son cadre. Le village était lui aussi très exigu, tout juste doté d'une vingtaine, voire d'une trentaine d'habitations tout au plus selon son estimation. Pourtant, Myrddin l'avait nommé l'un des plus grands de tout Britannia. Harry avait soudain peur d'imaginer de quelle taille étaient ceux qu'il nommait « de petite taille ».

– Entrez, fit une voix en cymraeg.

– Tu sembles toujours connaître l'identité des personnes se tenant devant ta porte avant même de les avoir vus, mon ami, fit remarquer Myrddin en maintenant la fourrure pour laisser passer Harry.

– Bien entendu. J'ai ouï la rumeur de ton retour, j'étais donc certain de te revoir d'ici les prochaines semaines. Tu n'as, après tout, jamais manqué à venir me voir à chaque visite, répondit le sorcier.

Celui-ci n'était plus de toute jeunesse. Ses cheveux étaient blancs comme la neige et ses yeux étaient si lumineux qu'ils ne paraissaient pas posséder d'iris du tout.

– Ollivanneder, le salua Myrddin en souriant. Laisse-moi te présenter mon apprenti, Harryjames. Harryjames, voici Ollivanneder, le meilleur confectionneur de bâtons de tout Britannia et un ami très cher.

– Je suis honoré, cher aîné, répondit Harry.

Ca n'avait pas une tâche facile d'apprendre toutes les différentes salutations existantes, mais lorsqu'il laissa son regard dériver vers son précepteur, il sut qu'il avait dit ce qu'il fallait.

– L'honneur est le mien, jeune apprenti, le salua-t-il à son tour. Tu ne me sembles pas venir d'ici.

– C'est le cas, confirma Harry. Mais mon précepteur m'apprend le cymraeg pour que je puisse communiquer en ces terres.

– Et il le fait bien, sourit Ollivanneder avant de se tourner de nouveau vers Myrddin. Si je comprends bien, tu as besoin d'un bâton pour le garçon ?

– Tu comprends bien, affirma Myrddin. J'ai quelques doutes moi-même concernant ses ancêtres, mais n'ayant aucune certitude, je te laisse le soin de le tester toi-même.

– Le garçon descend des Fir Bolg, n'est-ce pas ? demanda Ollivanneder et Harry s'apprêta à demander ce que cela pouvait bien signifier, mais il s'interrompit de lui-même.

C'était une conversation entre adultes et un enfant n'avait rien à y redire. Myrddin lui avait appris ça quelques jours plus tôt et Harry n'osait pas encore le contredire. Le monde dans lequel il se trouvait lui était parfaitement étranger ; il valait mieux pour lui qu'il se tienne à carreau et se comporte comme tout enfant de cette époque le ferait pour ne pas attirer l'attention.

Ollivanneder sembla cependant voir la question briller dans ses émeraudes puisqu'il se mit aussitôt à rire un bon coup avant de lui concéder une explication.

– Un descendant de Fir Bolg est une personne née de parents qui étaient tous deux des créatures magiques, comme un Dragon et une Licorne par exemple.

Harry n'en crut pas ses oreilles, mais ne jugea pas le moment propice à se rebeller contre une telle affirmation.

– Il pourrait l'être, répondit Myrddin. Mais je le suspecte avant tout d'être un Originel.

Il lança un regard à la dérobée vers son apprenti.

– Je me doute déjà qu'il provient d'une famille de descendants dont le sang est encore aussi pur que celui de l'enfant d'un Fir Bolg lui-même.

– Il ne reste plus énormément de familles d'Originels dans le monde, l'informa Ollivanneder.

– Je sais.

– Tu dois donc avoir une excellente raison de penser ça.

– Oui, une très bonne même, affirma Myrddin sans élaborer.

Ollivanneder sembla s'en contenter et Harry contint sa curiosité.

– Donc… un bâton pour le garçon, fit Ollivanneder à la place tandis qu'il détaillait Harry. Très bien, viens avec moi, jeune homme. Voyons voir ce que nous avons là.

Il quitta l'échoppe. Harry hésita un instant et lança un regard à Myrddin qui lui donna son accord puis il suivit le fabricant, soulagé de constater que son précepteur le suivait à la trace.

Ensemble, ils s'éloignèrent du village et s'engouffrèrent dans la forêt. Ils marchèrent ainsi jusqu'à atteindre le pied d'une colline sur laquelle étaient disposés plusieurs menhirs érigés de manière circulaire et concentrique autour d'un autel.

– Il s'agit d'un cercle rituel, éclaira Myrddin. On s'en sert pour soigner les blessures et à d'autres choses touchant au corps humain. Allonge-toi, Ollivanneder s'occupe du reste.

– N'aie pas peur, garçon, tenta de le rassurer Ollivanneder. Ce n'est qu'un simple rituel. J'aurais juste besoin d'une goutte de sang et d'une mèche de cheveux, rien d'autre. Mon esprit va entrer en contact avec le tien. Sache que même si ça peut te mettre mal à l'aise, il ne faut surtout pas que tu ériges de barrière d'Occlumancie. Laisse-toi faire, je ne lirais aucune de tes pensées.

Pendant un instant, Harry voulut lui demander de quoi il pouvait bien parler, mais finit par se résigner et hocha simplement la tête avant de s'allonger sur l'autel. Une sorte de malaise le prit à rester couché là, attendant que le temps passe et lorsque Ollivanneder lui entailla le bout du doigt avec une dague, il ne sentît presque rien. Son sang goutta sur le sol qui se mit subitement à briller de mille feux. L'étrange phénomène s'étendit jusqu'aux menhirs qui, eux aussi, s'illuminèrent comme s'ils étaient éclairés par des centaines de lampes ou par le soleil lui-même. Ollivanneder poursuivit le rituel et coupa une mèche de ses cheveux avant de la laisser tomber sur le sol. Le même phénomène se reproduisit, mais cette fois, d'une manière bien plus aveuglante, puis tout aussi soudainement, la lumière déclina.

– Une puissance pareille, entendit-il Ollivanneder murmurer. Il n'y a plus à chercher, tu fais bien partie d'une famille d'Originels, c'est certain. Et ta puissance est monstrueuse en plus de ça.

Déconcerté, Harry fixa Ollivanneder quelques secondes, mais avant qu'il ne puisse commenter, des runes d'un blanc scintillant apparurent au-dessus de lui.

Ollivanneder parut définitivement sidéré par ce qu'il voyait, et pas un mot ne fut prononcé lorsque d'autres runes, couleur de bronze cette fois, s'ajoutèrent aux premières.

– Voilà qui change tout, interpréta-t-il, ayant retrouvé un ton très sérieux. Cette grossière créature va devoir être retirée avant de faire quoi que ce soit…

– Une créature ? s'inquiéta Harry, pas certain d'avoir bien compris, mais n'ayant pas pu s'empêcher de s'alarmer.

– Une infâme créature, confirma Ollivanneder avant d'effacer d'un geste de la main les runes. Viens par ici, garçon, ton précepteur doit être mis au courant sur le champ.

Lorsque Ollivanneder commença à descendre la colline, l'air grave, Harry le suivit, pas moins confus. Myrddin, qui s'était tenu à l'extérieur du cercle de rituel, haussa un sourcil en les voyant revenir.

– Que s'est-il passé ? demanda-t-il.

– Tu avais raison, affirma Ollivanneder. Le garçon est bien un Originel. Et pas n'importe lequel, il est l'héritier d'une famille d'Originels, ancestrale qui plus est.

– Alors ses parents étaient tous deux… ?

– Oui, confirma Ollivanneder. Mais ce n'est pas tout.

– Quoi d'autre ?

– Quelqu'un semble s'être servi de lui pour pratiquer des rituels interdits, continua Ollivanneder. Le premier a servi à fixer une infâme créature à l'âme du garçon, l'empêchant de se former comme elle le devrait. Et ce n'est pas tout. Il a été victime d'une tentative de vol de son héritage. Qui que ce soit, il doit mourir, Myrddin. Une créature d'une telle félonie ne mérite pas de vivre ! Un tel acte à l'égard d'un simple sorcier est déjà grave, mais à l'égard d'un Originel, c'est… c'est au-dessus de toutes mesures…

– Je comprends, mon ami, interrompit Myrddin. Dis-moi comment y remédier et je m'en chargerai.

– Il suffirait de tuer la créature, lui indiqua Ollivanneder. Mais ça n'aurait aucun effet sur la magie du garçon en soi. C'est quelque chose qui doit être expié.

– Et ça le sera, affirma Myrddin. Je lui enseignerai ce qu'il doit savoir afin qu'il puisse lui-même juger le voleur.

Ollivanneder acquiesça.

– C'est aussi ce que je pensais, fit-il. Mais il nous faut rapidement retirer la chose qui s'est accrochée à son âme. Cela ressemble à une seconde âme, ou plutôt à un morceau d'âme, mais elle est totalement aliénée et de mauvais augure. Le seul problème, c'est le vide qu'elle va laisser derrière elle une fois retirée. L'âme du garçon a passé sa vie avec cette chose accrochée à elle, et s'il n'en a pas ressenti les conséquences, ce n'est dû qu'à une parcelle d'une puissante et ancienne magie qui fait office de bouclier entre les deux âmes. Et même si on la lui retire, la sienne ne pourra jamais se reconstruire entièrement à cause de cette infâme chose.

Myrddin resta silencieux, réfléchissant longuement à la situation. Le Gryffondor, quant à lui, observa les deux hommes qui se tenaient à ses côtés sans comprendre comment, dans le futur, personne n'avait pu remarquer qu'il avait un morceau d'âme accroché à la sienne.

Comment se faisait-il que Dumbledore ne s'en soit pas rendu compte ? Ou Mrs Pomfrey ? Est-ce que quelqu'un avait même pensé à l'examiner après la nuit où ses parents avaient trouvé la mort ? Parce qu'il n'avait aucun doute que c'était à ce moment-là que ça s'était produit et que Voldemort - bien sûr que c'était lui - avait laissé un morceau de son âme se fixer à la sienne.

– Harryjames ?

Le concerné releva la tête lorsque Myrddin l'interpella.

– As-tu la moindre idée de comment et de quand tout ça a pu se produire ?

– Ils m'ont dit..., commença-t-il.

– M'avaient dit, le corrigea son précepteur.

– Oui, ils m'avaient dit que mes parents… étaient morts pour me protéger… quand je n'étais encore qu'un… qu'un nourrisson, parvint-il à dire malgré l'émotion. Il y avait ce… ce druide maléfique et… ma mère l'a empêché de…

Il mima ses mots d'un geste faible, faisant mine qu'on lui enfonçait un couteau dans la gorge. Pas une seule seconde il ne pensa à ne serait-ce qu'oser utiliser le fourchelang devant Ollivanneder.

– De te tuer, termina Myrddin. Elle s'est sacrifiée pour te protéger. Ton père a certainement fait de même. C'est pour ça que le druide a été dans l'incapacité de prendre ta vie. La seule chose qu'il pouvait faire était d'infecter ton âme avec la sienne, mais encore une fois, le sacrifice de tes parents l'en a empêché. Je suis impressionné : tes parents devaient être des druides très puissants pour arriver à l'arrêter.

– Donc, c'est grâce à mes parents… que je ne… suis pas infec… infec…

– Infecté, conclut Myrddin avant de hocher la tête. C'est une formidable magie qu'ils ont utilisée. Tu dois te sentir honoré de tout ce qu'ils ont fait pour toi. Ils devaient véritablement t'aimer plus que tout au monde.

Une larme solitaire lui échappa à ces mots. Il s'était souvent posé des questions sur ses parents, mais entendre que la magie qu'ils avaient utilisé pour le protéger avait été assez puissante pour stopper net Voldemort était… indescriptible.

– Je… personne ne m'a jamais… vraiment parlé… d'eux, dit-il. Personne ne savait vraiment… comment… ils étaient morts.

Myrddin ne répondit pas immédiatement. Il posa une main rassurante sur l'épaule de Harry et la serra.

– Sois fier d'eux, Harryjames, fit-il. Nous allons finir ce qu'ils ont commencé et te débarrasser de cette horrible chose qui vit à l'intérieur de toi.

– Qu'est-ce que tu prévois de faire, Myrddin ? l'interrogea Ollivanneder et celui-ci se mit à sourire.

– Le garçon possède l'âme d'un nourrisson, n'est-ce pas ? Lorsque nous en aurons fini avec la créature, je ferai ce que n'importe qui souhaitant un enfant ferait à ma place.

Harry sembla confus, mais un sourire étira lentement les lèvres d'Ollivanneder.

– Un né Fir Bolg comme toi doit abandonner une part de son âme pour engendrer un enfant, je suis au courant. Et c'est ce que tu veux, pas vrai ? Tu souhaites être son père dans tout ce qui est ? Sang et âme ?

– Mon père ? s'exclama Harry, oubliant totalement les manières que lui avait enseignées son précepteur.

Myrddin ne le réprimanda pourtant pas. Au lieu de ça, il passa sa main dans ses cheveux.

– Un né Fir Bolg est le fils de deux créatures magiques qui elles-mêmes possèdent des âmes puissantes, expliqua-t-il.

– Des âmes… puissantes ?

– "Toutes les créatures magiques possèdent une âme d'une telle sorte. Plus longtemps elles vivent, plus puissante devient leur âme. Les humains possèdent une âme faible. C'est pour ça que leur temps est limité et qu'ils meurent facilement. Un druide est un mélange entre un Fir Bolg et un humain. Ils ont un côté puissant que le Fir Bolg lègue en toute connaissance de cause à son enfant pour pouvoir le porter, et un côté faible hérité de la partie humaine de cette union."

"Quant aux Fir Bolg, les immortels essentiellement, ils peuvent au cours de leur vie se changer une fois en humains pour avoir un enfant avec un humain ou encore avec une autre créature. La plupart du temps, ils s'unissent avec des humains, ce qui donne les druides, mais parfois, et même si c'est très rare cela arrive, ils rencontrent une autre créature et ensemble ils ont un enfant. Ces derniers sont nommés les nés Fir Bolg.

"Les nés Fir Bolg possèdent une partie de l'âme de chacun de leurs parents. C'est pour ça qu'ils possèdent une âme très puissante et vivent plus longtemps que les druides normaux. Et enfin, il y a les Originels. Ce sont les descendants de nés Fir Bolg, ils possèdent encore une âme aussi puissante que les premiers de leur lignée. Ces familles sont presque inexistantes. Moi-même, je n'en connais que deux. Une ici en Bretagne et l'autre en Perse. Chacune de ces familles possède des caractéristiques bien particulières. Je suis presque certain que pour toi ce sont les yeux."

– "Mes yeux ?" l'interrompit le rouge et or. "Mais… ma mère… ses yeux…," balbutia-t-il.

– C'est aussi ce que je pensais lorsque Ollivanneder a parlé d'une famille d'Originels, ajouta Myrddin.

Harry n'en crut pas ses oreilles. Il savait pourtant que sa mère était une née moldue, alors comment était-ce possible ?

– Les parents de ma mère… pas de magie, tenta-t-il de clarifier.

– On ne peut pas dire que ça me surprenne, souligna Myrddin. La magie de la famille dont vient ta mère est en tandem avec les yeux verts. Lorsque les iris sont de couleurs différentes, la magie est absente. Je pense que même sa famille ne devait pas savoir pourquoi le tandem était requis.

– Oh, fit simplement Harry en se rappelant le bleu des yeux de sa tante et de son cousin. Si ça avait effectivement un rapport avec un tel détail, il ne fallait pas chercher plus loin pour comprendre pourquoi il n'y avait pas d'autres sorciers dans la famille, et ça expliquait pourquoi il tenait ses yeux de sa mère.

– Alors… je suis aussi un Originel ? voulut-il clarifier.

– C'est ça, lui répondit son précepteur.

– Lorsque j'aurais… enfants… je… abandonner… partie de mon âme ?

– Oui, confirma Myrddin une nouvelle fois. Tout comme moi. Je suis le fils d'un Basilic et d'un Phénix.

Harry le fixa bizarrement, absolument soufflé par la nouvelle.

– Je ne te mens pas, tu sais, rit le plus âgé. C'est pourquoi on me nomme un né Fir Bolg, et c'est aussi pourquoi je peux t'aider.

– Comment ? s'enquit immédiatement Harry, ses pensées revenant doucement au morceau d'âme vivant encore en lui.

– Nous devons tout d'abord détruire le morceau d'âme qui ne t'appartient pas, expliqua Myrddin. Mais nous devrons bien le remplacer par quelque chose d'autre, donc je vais t'offrir une partie de mon âme et de mon sang. De cette manière, ton âme sera complète et parfaitement saine, et bien sûr, j'aurais un fils.

– Mais… ensuite… votre âme… pas entière.

Myrddin se mit à rire une nouvelle fois devant l'innocence du Gryffondor.

– Ne t'inquiète pas, le rassura-t-il. C'est différent de ce qui se passe dans ton cas. Mon âme sera encore entière. D'une certaine manière, je vais la dupliquer et t'en donner la réplique. Ça va m'affaiblir pendant l'espace de quelques mois, mais après tout ira bien. Je n'aurais donc pas de vide à combler, c'est juste que nous avons l'habitude de parler d'un don et non d'une imitation. Il ne faut pas que tu t'en fasses pour moi.

– Et pour… mes parents ? demanda Harry, de peur de devoir les abandonner en acceptant.

– Ils seront toujours tes parents, le rassura-t-il. Tu auras seulement deux pères au lieu d'un puisque ce rituel n'est pas compté comme une adoption, mais comme une seconde naissance avec moi comme nouvelle figure parentale.

– Oh…, fit Harry. Donc, après je… vous appellerai père ?

– Tu peux, répondit Myrddin en haussant les épaules. Je serais reconnaissant à mon propre fils de m'appeler « père », mais je ne peux t'y forcer.

Harry étudia l'homme en face de lui et soudain une pensée se faufila devant toutes les autres : tu pourrais enfin obtenir ce que tu as toujours voulu. Tu pourrais avoir une famille…

– Mais… quand je vais… partir…, observa Harry à voix haute.

– Ça ne changera rien du tout. Je ne vais pas te retenir de retrouver le chemin de ta maison, répondit Myrddin. Mais même si tu t'en vas, tu resteras pour toujours mon fils.

Harry ne put s'empêcher de sourire à ces mots. Il valait mieux avoir une famille, même si c'était pour un court moment que ne pas en avoir après tout.

– Je suis prêt, dit-il. Comment faire ?

En un rien de temps, Harry réalisa que le rituel qu'ils s'apprêtaient à pratiquer était bien plus compliqué que le dernier. Ils étaient revenus dans la boutique d'Ollivanneder et à partir de là, les préparations avaient duré trois bonnes semaines. On avait appris à Harry tout ce qu'il devait savoir sur ce rituel et il avait commencé son apprentissage des runes, leur lecture et la manière de les inscrire. Son cymraeg s'était également amélioré avec le temps et Ollivanneder avait même commencé à lui enseigner la langue bretonne. Harry la détestait, purement et simplement. À présent, il devait changer de langue lorsqu'il s'adressait à Myrddin ou à Ollivanneder, néanmoins, il pouvait aussi remarquer que ça avait été plus facile et rapide d'apprendre une nouvelle langue cette fois-ci.

Puis le grand jour arriva et ils retournèrent tous les trois vers le cercle rituel dans la forêt. Pendant que Harry aidait Myrddin à inscrire les runes et à dessiner les cercles sur le sol, Ollivanneder, de son côté, imprégnait l'autel de différentes potions.

– Voilà… Maintenant, il ne me reste plus qu'à savoir quelques dernières petites choses, conclut Myrddin. Je sais que tu ne connais pas ton nom entier donc nous devrons faire avec.

– Je connais mon nom ! le contredit le Gryffondor en jetant un regard noir à son précepteur.

– Oui, peut-être le nom que tu utilises tous les jours, mais il est de coutume que chacun des parents ainsi que le parrain choisissent un prénom, le contredit Myrddin. Harryjames doit être celui que ta mère t'a donné.

– Pourquoi ma mère ?

– Parce que c'est elle qui t'a porté. C'est dans son droit de choisir en premier le prénom que tu porteras, expliqua le plus vieux. Harry abandonna en l'entendant, ne sachant pas comment faire comprendre à son précepteur - bientôt père - que la manière de choisir un prénom était différente dans les deux époques.

– Et que devez-vous connaître d'autre dans ce cas ?

– Le nom de tes parents et de ton parrain, répondit Myrddin. Ce sera suffisant si tu connais leurs premiers prénoms et leurs noms de famille. Tu n'as pas à me dire leurs seconds et troisièmes prénoms.

Harry observa Myrddin, hésitant, ne sachant pas vraiment pourquoi il avait besoin de ces informations. Il ne lui avait rien dit sur cette partie du rituel.

– Ma mère se nommait Lily Potter, née Evans, répondit-il finalement. Mon père était James, James Potter et mon parrain s'appelle Sirius Black.

Myrddin hocha la tête, signe qu'il avait compris et retourna à ses inscriptions sans faire de commentaires. Harry suivit rapidement son exemple.

Et peu après, ils furent finalement prêts.

Le brun se déshabilla et s'allongea sur l'autel tandis que Myrddin s'entailla les poignets. Avec le sang qui s'échappait, il commença à dessiner des runes sur le corps du rouge et or. Sur son front, puis sur son torse, sur ses bras puis sur ses pieds. Lorsqu'il eut terminé, Myrddin soigna rapidement ses entailles et inscrivit également quelques runes sur son propre front, sur ses poignets et sur ses chevilles.

Il s'empara d'une seconde dague et commença à graver les mêmes runes qu'il avait inscrites sur lui, à même la chair du plus jeune. Enfin, il récolta le sang qui s'écoulait des gravures sur le corps de Harry et inscrivit les mêmes runes sur son front une seconde fois.

Ollivanneder activa immédiatement le cercle et une lumière aveuglante envahit la colline.

Myrddin et lui commencèrent leur chant tandis qu'Ollivanneder se mit à incendier une par une chaque pierre imbibée par les potions. La dernière fut l'autel sur lequel reposait Harry.

Il pensait que l'action ne serait pas sans douleur, mais quand les flammes l'enveloppèrent, elles ne vinrent que lécher sa peau. Puis, l'instant d'après, d'autres flammes apparurent et l'avalèrent entièrement tandis que les chants se faisaient plus pénétrants et puissants.

Et tout bascula. La douleur prit le dessus, une douleur immense qui commença à brûler depuis sa cicatrice puis qui s'étendit à chaque pore de sa peau. Harry aurait aimé pouvoir crier, hurler même, et il aurait aimé pouvoir se rouler en boule comme un enfant, mais il ne pouvait pas. Les différentes runes gravées sur son corps et le cercle inscrit à même le sol l'en empêchaient tout simplement.

Il resta donc là, criant silencieusement sa souffrance, n'entendant plus que les incantations des deux hommes. Puis brusquement, la douleur se centralisa une nouvelle fois dans sa cicatrice et une fumée noire s'en échappa, un cri aigu la suivant. La fumée s'évapora dès qu'elle fut en contact avec la lumière émise par les pierres.

Harry se sentit tout de suite vide de tout. Vide, et d'une certaine façon, pas entièrement vivant. Puis il sentit les mains de Myrddin se poser sur son cuir chevelu. Le plus âgé s'agenouilla, complètement invisible aux yeux de Harry. Mais il pouvait toujours sentir Myrddin embrasser la base de son front. Myrddin se mit alors à parler.

– Tu es mon fils.

Le cercle rituel s'éclaira d'une lueur bleutée, des flammes de la même couleur dansant dans le ciel sombre.

– Tu es ma chair.

Les runes que Myrddin avait inscrites avec son propre sang sur le corps du brun et celles qu'il avait gravées à même la peau avec sa dague se mirent à brûler. Un halo céruléen l'entoura et disparut sous sa peau.

– Tu es mon fils.

La brûlure se concentra sur ses yeux et il sentit presque comme une cécité l'envahir. Ses yeux le brûlaient comme jamais ils ne l'avaient fait, et bientôt la douleur se propagea une nouvelle fois dans tout son corps.

– Tu es mon âme.

Soudainement, le sentiment de vide qu'il ressentait s'évanouit et une chaleur agréable se répandit à l'intérieur de lui, faisant disparaître la douleur petit à petit.

Myrddin se sentit faiblir un instant avant de continuer.

– Tu es mon fils, dit-il, sa prise se renforçant. Je te donne naissance aujourd'hui.

Les flammes bleues embrasèrent sa peau de leur chaleur glacée. Ses yeux, ses dents et ses oreilles se mirent à le faire souffrir une nouvelle fois. Puis son torse le brûla à nouveau et ses veines suivirent lorsque son sang se mit à bouillir. Finalement, la sensibilité de sa peau augmenta une fois de plus et le bout de ses doigts le piqua.

– Je te nomme aujourd'hui. Tu es mon fils, ton nom est Salvazsahar.

Cette fois-ci, Ollivanneder les rejoint. L'une de ses mains se posa sur son épaule.

– Je te nomme mon filleul. Ton nom est Serendu, dit-il.

– Je te nomme, toi, fils de Lily, continua Myrddin. Ton nom est Harryjames.

– Je te nomme, toi, fils de James et filleul de Sirius, ajouta Ollivanneder. Faites que nos choix leur soient favorables.

– Alors, sois un Emrys, termina Myrddin. Car tu es mon enfant. Sois un Potter, car ton père t'a nommé son enfant. Sois un Evans, car ta mère t'a nommé son enfant. Sois un Ollivanneder, car Ollivanneder t'a nommé son filleul. Sois un Black, car ton parrain Sirius t'a nommé son filleul.

Une lumière éblouissante jaillit du corps de Harry et la douleur s'évanouit soudainement. Pour la première fois, il voyait avec une clarté qu'il n'avait jamais connue auparavant.

Myrddin s'éloigna et prit une inspiration. Ollivanneder répéta son action.

– Tout va bien Salvazsahar ? l'interrogea-t-il.

Harry se releva en position assise. Les inscriptions gravées sur son corps avaient tout bonnement disparu, ses blessures s'étaient refermées et il se sentait mieux que jamais, comme s'il avait retrouvé une certaine forme d'équilibre.

– Oui, ça va, le rassura Harry. Je me sens bien.

Avant qu'il ne puisse continuer, il sentit deux bras l'envelopper dans une étreinte.

– Merci, merci à qui que ce soit l'ayant aidé à survivre à tout ça ! murmura Myrddin en le pressant contre lui chaleureusement. J'ai failli être pris de panique lorsque cette chose est sortie de toi ! J'ai eu tellement peur de perdre mon fils avant même d'en avoir un.

Harry se sentit interdit, se laissant aller dans l'étreinte de Myrddin - son père.

– Je… je vais bien, atr, lui confia Harry après avoir surpassé sa confusion. Il se pelotonna contre la tunique de son père. Je vais même très bien.

Appeler Myrddin atr, littéralement « père », laissait un goût inconnu dans sa bouche, mais en même temps, ça ne pouvait pas sembler plus véridique.

– Et donc… tu peux m'expliquer pourquoi, soudainement, j'ai changé de prénom ? demanda-t-il finalement, son regard passant de son père à son parrain.

– Tu as subi une seconde naissance, expliqua Myrddin. Et même si tu détiens toujours l'héritage que t'ont laissé tes parents, tu es aussi mon fils à présent. En tant que père et étant donné que je suis la seule figure parentale vivante que tu es, il est dans mon droit de choisir ton prénom. Et je t'avais dit que mon enfant ne porterait jamais un prénom comme Harryjames. D'un autre côté, Ollivanneder et moi avons décidé de le garder et de l'inclure dans le rituel pour être certains que tu puisses encore l'utiliser dans le futur et n'avons fait qu'ajouter les noms que nous avions choisis pour toi.

– Oh... , hésita Harry. Donc… maintenant, je m'appelle Salvazsahar Serendu Harryjames ?

– C'est ça.

– Tu sais, tu vas devoir me montrer comment écrire tout ça, fit remarquer Harry.

Son père lui sourit.

– Je te montrerai, affirma-t-il, sa main toujours plongée dans la chevelure de son fils. Je te montrerai, mon bel-enfant.

Harry parut interdit puis ses yeux s'écarquillèrent soudainement.

– Est-ce que j'ai l'air différent ? demanda-t-il, quelque peu inquiet.

– Pas vraiment, le rassura son père. Tes cheveux et tes yeux ont gardé la même teinte. Tes cheveux sont peut-être un peu moins indomptables et ton visage est un peu plus anguleux qu'avant, mais rien qui sort de l'ordinaire, personne ne remarquera la différence.

– Ils la remarqueront lorsque je leur dirai mon nom, souligna Harry. Les gens passent rarement au-dessus d'un tel détail.

– Tu apprendras à vivre avec. Je n'aime pas le prénom Harryjames.

– J'ai remarqué si tu veux savoir, atr, railla Harry sans perdre son sourire. Il ne pouvait même pas lui en vouloir. Perdre un nom ne valait rien à côté de ce qu'il avait gagné.

– Très bien, alors je serais Salvazsahar à partir de maintenant - Salvazsahar Emrys.

Son nom de famille laissait une sorte de félicité sur sa langue. C'était bon de savoir qu'il portait le même nom que quelqu'un d'autre, le même que l'homme qui avait choisi son prénom - un homme qu'il pouvait nommer son père à partir de maintenant.

– Il est temps de revenir aux affaires qui nous ont amenés à faire le premier rituel, ne croyez-vous pas ? rappela Ollivanneder alors qu'il sortit un bâton de nulle part. J'ai pris tes mesures et grâce aux informations fournies par ton père, j'ai pu créer ça pour toi. Il devrait être parfait entre tes mains.

Harry examina le bâton. Il était fin, des runes et autres symboles linéaires ou circulaires étaient gravés à même le bois et il ne le dépassait que de quelques centimètres. C'était absolument parfait. Il tendit la main et s'en empara. Des gerbes d'étincelles s'en échappèrent, recouvrant Harry et son père d'éclats rouges, verts, bleus et blancs.

La chaleur qui l'envahit était encore plus intense que celle qu'il avait connue à l'obtention de sa baguette magique.

Ses émeraudes brillèrent d'autant plus intensément.

– C'est parfait, dit-il, l'examinant toujours avec attention. Absolument parfait.

– Il est fait à partir de bois de chêne, avec du sang de Dragon, une mèche de cheveux ayant appartenu à un Elfe, du sang de Licorne, du sang de Détraqueur, le crin d'un Sinistros, les larmes d'un Phénix, la plume d'un Oiseau-tonnerre et du venin de Basilic.

Harry parut abasourdi.

– Pourquoi autant ? s'exclama-t-il.

– Pour que vous soyez en parfaite symbiose bien sûr ! répondit Ollivanneder. Tous ces éléments proviennent de tes ancêtres les plus directs.

– Ils le sont ?

– Bien entendu ! Ta mère portait l'héritage de deux lignées dans son sang, et pas des moindres, des Originels en plus de ça. L'une d'entre elles te lit à un couple se composant d'un Détraqueur et d'une Licorne, l'autre se compose d'un Haut Elfe et d'un Dragon ancestral. Ton père James est le descendant d'un Sinistros et d'un Oiseau-tonnerre et, comme tu le sais, Myrddin descend d'un Basilic et d'un Phénix. Posséder un élément de chacun de tes ancêtres dans ton bâton facilitera son utilisation.

– Oh…

– Et plus tu es connecté à tes ancêtres les plus directs, moins tu auras de difficultés à utiliser la magie avec.

– Je comprends, affirma Harry, ne lâchant toujours pas sa nouvelle acquisition du regard.

– Tu sais, tu peux le rapetisser si tu veux, l'informa Ollivanneder en souriant devant l'attention portée à son travail. Pour pouvoir le transporter plus facilement, j'ai apporté un étui pour toi.

Harry sembla indécis.

– Est-ce que je peux l'utiliser même quand il est réduit ?

– Bien sûr ! rit Ollivanneder. Mais je te conseille de ne pas le faire pour les rituels. Quand tu réduis sa taille, sa connexion avec toi s'en trouve affaiblie. Ça ne fera rien de bon dans des rituels particulièrement compliqués.

Harry hocha la tête en signe de compréhension.

– Comment est-ce que je dois faire pour le rapetisser ?

– Il te suffit de le vouloir, Sal, répondit son père en riant. Ce n'est qu'une question de volonté.

Harry se concentra sur son bâton, pensant de toutes ses forces à ce qu'il voulait qu'il se passe. L'instant d'après, ce dernier avait considérablement réduit.

– Incroyable ! souffla-t-il et les deux hommes rirent de sa naïveté.

– Bien, maintenant nous allons enfin pouvoir commencer ton apprentissage, avisa son père. Harry poussa un grognement. Il devrait de nouveau se souvenir d'encore plus de choses sans pouvoir les coucher sur papier... Malheur !


Si vous avez eu du mal à comprendre les explications concernant les Fir Bolg et leurs descendants (druides, nés Fir Bolg, Originels) ou sur les origines des parents de Harry, n'hésitez pas à m'en informer. Je me ferais un plaisir de faire un récapitulatif au prochain chapitre !