RARs :
CutieSunshine : Retrouve ta voix, vite ! Je veux savoir ce que tu penses des prochains chapitres moi, comment vas-tu faire sans voix ? :'( Retour au présent brutal J'espère que cela va te plaire ! Une bonne lecture ^^
Lils : Toutes les explications arriveront en temps et en heure ^^' Mes pov' vous êtes tous perturbés ! Le combat a été dur, il est temps pour Salvazsahar de se reposer et de laisser place à Sal ;) Avec un titre comme ça, on se doute que Fudge va en pâtir, haha, il ne sait pas ce qui l'attend ! (d'ailleurs moi non plus, mais j'ai hâte que l'auteure écrive les prochains chapitres (quand tu es bloqué au soixantième chapitre argh…) Des bisous et une très bonne lecture !
Maud : Just do it! I did it, oups… :D Viens par là, je te donne un Fudge bien cramé et un chapitre :) 'sou !
clamaraa : Merci beaucoup pour ton soutien et tes compliments, cette histoire a vraiment du potentiel et je suis contente qu'elle vous plaise. Et vous n'avez encore rien vu ! Maintenant que Salvazsahar a décidé de nous quitter assez abruptement, il faut le dire, retournons voir Sal ^^ Une bonne lecture ! Bisous...
Melodie Zik Spirit : Haha, je t'avoue que j'ai du mal à comprendre ta review. Est-ce une affirmation, un spoil, une supplique ? Mdrr quoi qu'il en soit, le destin de Salvazsahar est entre d'autres mains (celle des Dieux ?) pour le moment, et Sal est de retour avec un Fudge pas content du tout ;) Je te souhaite une très bonne lecture, des bisous pour toi !
Pims10 : Tu as vu comment il est doué notre petit Salvazsahar toi aussi ! On ne le reconnaît pas à sa juste valeur, non mais franchement ! Je ne peux révéler sa destinée, mais je peux te donner ce nouveau chapitre, haha, c'est cadeau ! Sal est de retour pour le meilleur et pour le pire (surtout pour Fudge, mais il ne sera pas le dernier à souffrir de son courroux ^^'). Je t'embrasse fort et te souhaite une très bonne lecture !
Lilatloo : J'adore, parce que tous vos review ressemblent à des « argh, naan ! » Je pense que j'étais dans le même état quand je l'ai lu la première fois, et puis l'auteure a décidé de faire sa méchante et de revenir dans le présent… je ne fais que suivre sa route, me lancer pas des noisettes ! Bref, voilà le retour de Sal, j'espère que le chapitre ne te frustrera pas trop ^^' Des bisous et une bonne lecture !
milkiway001 : Je vais te tuer encore un peu plus (Will we die? Just a little, argh il me tue lui vraiment…) en publiant un retour brutal dans le présent. C'est qu'on s'en fiche de Salvazsahar, il peut bien aller se décomposer tranquille pendant qu'on a notre partie dans le présent. Je ne le fais pas exprès promis ! Quoi qu'il en soit, Sal avance encore un petit peu dans ces plans, de petits bonds en grands bonds, il va faire tomber un paquet de monde sur sa route, même s'il doit tomber avec. Je t'embrasse fort et je te laisse à ta lecture ^^
AnnaMerteuil : Qu'est-ce que je peux te comprendre… tu as lu les derniers chapitres du coup ? Un préféré ? Bon, pendant ce temps-là, moi je vais aller retourner des ça… embêter Fudge, c'est ça ^^' Pleins de bisous et à la prochaine !
way to go, Minister Fudge
L'article qui fut imprimé dans la Gazette le jour suivant fut pour le moins extraordinaire. Harry, qui était assis sur son lit, lisait calmement son journal.
« ... le procès du Survivant s'est tenu devant le Magenmagot en raison de la gravité de son infraction... » lut Harry.
« ... Le garçon est coupable, c'est irréfutable. Nous en avions tous conscience. Le procès en lui-même n'était qu'une formalité… » avait repris Fudge.
« ... Au bout du compte, c'est une simple erreur dans la procédure qui lui a permis d'échapper à la justice… »
Lorsque Harry termina de lire l'article qui faisait les gros titres, il renifla de dédain.
– Et c'est de cette manière que vous tentez de légaliser vos actes, monsieur le ministre ? songea-t-il. Continuez donc ainsi. Vous vous rendrez vite compte qu'il vaut mieux ne pas engager une bataille sans avoir évalué son adversaire sous tous les angles.
– Tu parles encore tout seul, Harry ? l'interrompit une voix.
Il se figea et releva le regard.
– Ne devais-tu pas rester à l'abri des regards, Reg ? Nous sommes en plein milieu de la journée.
– À peine, moqua-t-il, amusé, ne lâchant pas du regard un Ron ronflant dans le lit près de celui de Harry. Il n'est que six heures et demie du matin. Il n'y a que toi pour être réveillé aussi tôt.
Harry haussa les épaules.
– Le soleil se lève, contra-t-il. Je n'arriverais pas à me rendormir dans ces conditions, de toute manière.
Reg réprima un rire sarcastique.
– Je te crois sur parole, mais tu n'es pas vraiment un exemple, dit-il en secouant sa tête, désespéré par son compagnon. Si je ne te connaissais pas depuis au moins dix bonnes années, je pourrais penser que tu es complètement dingue de ne serait-ce, qu'ouvrir un œil à une heure aussi matinale.
– J'échappe aux regards moqueurs rien qu'en apprenant à connaître autrui, quel prodige !
– Ah, ça non ! J'ai appris à l'exprimer à haute voix plutôt qu'à te porter offense en pensées, voilà tout !
– Ha ha. Je me tors de rire.
Reg ne répondit pas à sa pique, préférant s'installer à ses côtés pour examiner le journal qu'Harry avait entre les mains.
– Qu'est-ce que tu comptes faire par rapport à… tout ça ?
– Pas grand-chose pour l'instant, répondit Harry. Je ne suis pas encore prêt à abattre toutes mes cartes. Il y a encore tant de choses à faire avant que je puisse m'y oser.
– J'y pense souvent, mais tu aurais dû mettre en branle l'engrenage bien plus tôt…
– Impossible, répliqua Harry, la voix un point émue.
– Pourtant… il y a dix ans…
– Il ne s'agissait pas d'un véritable horcruxe, rétorqua-t-il calmement.
Reg écarquilla les yeux. Tout ce temps, il avait pensé…
– Que… qu'était-ce ?
– Lorsque Riddle est venu s'en prendre aux Potter cette nuit-là, commença Harry avec mesure, il lui manquait encore un horcruxe pour atteindre la perfection de son art. Il en voulait sept, il en avait six. Le dernier… celui qui est maintenant implanté à l'intérieur de son serpent… il voulait le créer à l'aide du meurtre de Harry Potter pour achever de renforcer son pouvoir. La mort de Harry Potter aurait dû être son ultime victoire face à la Mort. Le jour de son triomphe absolu…
– Ralentis, je ne suis pas sûr de tout comprendre…
– Les horcruxes appartiennent à une catégorie impure de la magie. Tu ne peux pas en créer un simplement en tuant quelqu'un. Il faut en passer par plusieurs rituels avant le meurtre en question. Lors de la mort de ta victime, tu lies ces rituels à ton désir pour l'immortalité, répondit Harry en soupirant.
– Tu en parles comme si tu en connaissais les particularités, souligna-t-il, en fronçant les sourcils.
Harry fit un geste de la main.
– Hélas, je les connais, répondit-il, le visage impassible. Je les ai appris, il y a très longtemps.
– Mais…
– Il faut connaître intrinsèquement un sort pour créer un rituel capable de le rompre, lui fit remarquer Harry en roulant les yeux. Quoi qu'il en soit… l'artefact que nous avons détruit il y a dix ans était supposé être le récepteur de son nouvel horcruxe…
– Mais, si ça ne l'était pas encore, quel intérêt ?
– La magie d'un horcruxe transforme le réceptacle bien avant l'ultime meurtre. Il aurait pu l'utiliser à n'importe quel moment s'il l'avait eu en sa possession. Cet artefact était prêt à le recevoir. Je ne voulais prendre aucun risque.
– Je comprends mieux pourquoi tu t'es donné tant de mal pour le détruire.
– N'est-ce pas ?
– D'accord, je comprends ton raisonnement, conclut Reg avant de pousser un soupir de dépit. Mais je ne vois toujours pas pourquoi nous avons attendu...
– Nous le devions, nous devions être certains de ne pas nous tromper, l'interrompit Harry.
– Plaît-il ? Être certain de quoi ?
Harry laissa un sourire amusé fleurir sur son visage.
– Tu ressembles à un perroquet aujourd'hui, Reg, fit-il. Si j'ai patienté aussi longtemps, c'était pour être sûr que les derniers liens unissant Riddle à ses horcruxes étaient bel et bien rompus. Si ce n'est pour le journal, on ne peut pas prédire la date de création exacte de chaque horcruxe. Cela prend du temps pour que chaque morceau d'âme n'ait plus conscience des autres. Le pari le plus sûr était donc d'attendre la défaite de Riddle jusqu'à ce qu'il réinvestisse un corps humain, ce qu'il a, comme tu peux le constater, accompli au début de l'été dernier.
– N'aurait-ce pas été plus simple de les détruire lorsqu'il n'avait plus forme humaine ?
– Non, répondit Harry fermement. Un spectre a une meilleure connexion spirituelle avec ce qui l'entoure. Un horcruxe doit être placé à l'écart de ses homologues pendant une longue période avant que le lien immédiat se déchire. Le seul de ma connaissance qui a été créé il y a assez longtemps pour que cela soit pertinent reste le journal. Peut-être y'en a-t-il un autre… mais je n'aurais pas osé prendre le risque avant que Riddle ne regagne son corps et ne perde la connexion qu'il portait au monde des esprits.
– Je vois, merci pour la leçon. Je peux être certain d'en connaître suffisamment à présent, répliqua Reg en souriant moqueusement. J'en sais même davantage qu'il ne me plaît d'en connaître...
– Cesse de te plaindre. Le savoir implique le pouvoir. Tu connais le proverbe.
– C'est très Serpentard de ta part, Harry. Tu es au courant que tu es censé être des Gryffon ? rétorqua Reg.
Harry balaya ses paroles d'un geste de la main.
– Ce n'est pas Ron qui va nous entendre et les autres sont en bas. Je ne compte personne dans cette pièce qui se sentirait horrifiée à cette idée, lança Harry en haussant une nouvelle fois les épaules. Rien ne me force à te cacher qui je suis réellement, dans ces conditions. Nous savons tous les deux que je n'ai rien d'un Gryffondor. Et même si je n'en avais rien dit à voix haute, cela ne serait pas moins vrai pour autant.
– Assurément.
– Bien. Et maintenant, soit un gentil garçon et retourne te cacher. Tu ne voudrais surtout pas être surpris par ton frère, je me trompe ? Il serait déjà assez compliqué d'expliquer ta présence dans le royaume des vivants...
– Crois-moi, je peux penser à bien d'autres choses plus difficiles à expliquer, rétorqua Regulus avant de le saluer et de quitter la pièce.
Harry sourit sans dire un mot. Regulus n'avait pas tort. Toutefois, s'il advenait un jour que cela soit nécessaire, apprendre à Sirius la vérité sur Regulus ne serait pas chose facile.
Mais pour l'instant, il y a des préoccupations plus urgentes à traiter, songea-t-il finalement. Que faire… que faire…
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Lorsque Xenophilius Lovegood s'installa à dix heures tapantes à table pour le petit-déjeuner, il songeait déjà à ce qu'il devrait publier pour son prochain numéro. Il ne parvenait toujours pas se décider entre l'article sur les Nibleurs et leur reproduction et celui concernant les Craqueurs Pouffants.
L'un comme l'autre étaient d'importants sujets qui méritaient tous deux d'être abordés… mais, que choisir… que choisir ?
Son choix était encore loin d'être fait lorsque le hibou habituel débarqua. De fait, il doutait encore du contenu à venir lorsqu'il remarqua une banale petite lettre au milieu de la paperasse habituelle.
Xeno haussa un sourcil. La dernière enveloppe moldue qu'il avait reçue remontait à plusieurs semaines lorsque Rebecca Amorin de la Gazette du Sorcier avait, d'une certaine manière, réussi à la perdre sur son bureau…
– Tiens donc. Voyons ça.
Il l'ouvrit pour en sortir le parchemin et à mesure que les mots défilaient devant lui, ses sourcils remontèrent de plus en plus haut sur son front. Lorsqu'il en eut terminé, il se fendait déjà d'un sourire :
Un changement drastique s'annonçait pour la prochaine édition du Chicaneur…
Ainsi, au lieu de poursuivre dans sa réflexion sur le sujet phare du prochain article de son journal, Xeno Lovegood chercha avec ferveur de l'encre et un parchemin. Il renversa son café en se relevant, mais ne prit même pas de temps d'observer les dégâts ou de pleurer la perte de son breuvage favori. Il avait bien d'autres choses qui requéraient son attention, après tout.
Dix minutes plus tard, il revint avec une plume toute neuve et assez de parchemins pour entamer un brouillon de réponse.
Il retourna à table et fit disparaître le désordre créé sans se rendre compte qu'en faisait disparaître toutes traces de café, il avait emporté le mug avec.
– Et maintenant… comment répondre ? se demanda-t-il, une forme d'excitation brillant dans ses yeux. Qu'écrire… ?
Ses yeux retournèrent à la lettre et, la relisant plus attentivement, il commença à noter des réponses sur son parchemin, posant ses propres questions au fur et à mesure de sa lecture.
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Cher Éditeur, démarrait la lettre,
Je vous remercie d'avoir répondu à mes questions avec autant de sincérité qu'il vous était possible de m'en soumettre. Je comprends un peu mieux comment la Presse fonctionne, dorénavant.
Mais, voyez-vous, il y a toujours certaines choses que je ne saisis pas.
Il y a deux jours de cela, la Gazette du Sorcier a publié un article à propos du procès de Harry Potter dans lequel ils affirmaient que seule une formalité a empêché M. Potter d'être jugé coupable de son délit.
N'ayant pu refréner ma curiosité, j'ai donc décidé d'effectuer ma propre enquête. J'ai adressé une demande au Ministère afin d'obtenir une copie écrite du procès - saviez-vous que ces dernières étaient accessibles au public une fois le jugement rendu ? - et l'ai soigneusement étudié.
Le contenu de la retranscription m'a une fois de plus convaincu que la Gazette se doit d'être le média de propagande ministériel.
Comment peuvent-ils avancer qu'une simple « formalité » a sauvé M. Potter du jugement, lorsqu'en vérité monsieur notre ministre semblait vouloir, depuis le début, tout faire pour empêcher un juste procès ?
Si ç'avait été moi, mes parents n'auraient pas hésitaient à engager des poursuites pour omission de preuves !
La copie que l'on m'a fournie démontre de manière très explicite que notre cher ministre de la magie n'a pas fait l'effort de faire valoir nos propres droits.
Saviez-vous qu'il existe une loi contraignant les Aurors à examiner la scène du crime et à trouver sur place des preuves pour qu'on puisse en amont d'un jugement ? Si rien n'est découvert, l'accusé ne peut être présenté devant un tribunal.
Que le ministre de la magie en personne ait laissé faire une chose pareille me fait sincèrement m'interroger sur toutes les personnes emprisonnées à Azkaban. Qu'en est-il de leurs cas ? Ont-ils reçu un procès juste ? Ont-ils été en mesure d'être représentés par un avocat ? Y avaient-ils toujours des preuves déterminant leur culpabilité ? Ou, ont-ils étaient jugés comme l'a presque été Potter : sans la moindre preuve et en se basant sur des ouï-dire ?
Un procès comme celui de M. Potter soulève également une question sur la culpabilité éventuelle de Sirius Black. Comment peut-on savoir s'il est vraiment coupable de ce dont on l'accuse lorsque son jugement n'a pas été plus réglementaire que celui de M. Potter ? J'ai bien dans l'intention de m'intéresser à son cas et à celui de tous ceux qui sont venus depuis Grindelwald. Je ne sais pas pour vous, mais je dormirai mieux en étant certain que les personnes enfermées à Azkaban y ont vraiment leur place et en sachant que je n'y serai jamais envoyé sans un juste procès.
Pensez-y :
Accepteriez-vous d'apparaître lors d'une session du tribunal tout en sachant que vous ne pourrez pas vous défendre, car certaines personnes omettent les informations nécessaires pour conclure à votre innocence ?
Souhaitez-vous croupir à Azkaban pour des dizaines d'années, seul témoin de votre innocence, mais incapable de le prouver parce qu'on vous a interdit la prise de Veritaserum ou le visionnage de vos souvenirs ?
Est-ce cette justice-là que vous souhaitez pour le monde magique ?
Après tout, nous ne pouvons pas tous être Harry Potter qui semble avoir avalé des volumes entiers de lois pénales au petit-déjeuner…
J'ai ajouté en annexe une copie de la retranscription relatant le procès de M. Potter pour étayer ma réflexion.
Oliver Twist
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Le parchemin suivant était en effet la copie du script qui leur permettait de vérifier les déclarations d'Oliver Twist. Xenophilius Lovegood sourit de toutes ses dents. Aussi importants soient les Nibleurs et les Craqueurs Pouffants, parfois les articles plus intéressants devaient laisser leur place à ceux qui l'étaient moins, mais qui en disaient long…
À présent, il n'avait plus qu'à décider lequel de ceux-là il choisirait en guise de chronique secondaire de son prochain numéro…
Mais ce débat pouvait attendre : il avait d'abord une réponse à formuler. Il n'était pas question qu'il laisse les nombreuses interrogations d'un jeune élève en suspens...
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Habituellement, le Chemin de Traverse était un vrai petit paradis. Chacun connaissait bien ses voisins, parfois mieux qu'ils ne se connaissaient eux-mêmes et les secrets ne restaient pas très longtemps très secrets au cœur de leur petite communauté.
Ainsi, ce fut une surprise pour tous les habitants du célèbre quartier lorsque l'un des leurs changea complètement d'attitude.
Ollivander avait fini par perdre la tête.
Au début, on ne l'avait pas trop remarqué. Il n'y avait rien de bien incriminant si ce n'est qu'au lieu de rester confiné dans sa boutique, Ollivander s'était mis à sortir et à s'asseoir en face de son échoppe, un épais livre entre les mains.
– Pas celui-là… ce n'est pas ça non plus, on l'entendait murmurer en feuilletant le tome. Ça doit être un des plus anciens.
Deux jours plus tard, il avait laissé son livre de côté pour des parchemins à l'air parfaitement antique.
Trois jours plus tard, il avait enfin trouvé celui qu'il cherchait et un sourire fendait son visage.
– C'est ça ! s'écria-t-il tandis qu'il déroulait le parchemin pour en lire davantage.
Il se mit à pâlir à mesure qu'il parcourait ce qui était inscrit.
Ce fut la dernière fois qu'il fut aperçu sain d'esprit.
Après ça, eh bien…
Ollivander perdit complètement la tête et ne l'avait pas retrouvée depuis lors…
C'était arrivé de manière impromptue, quelques jours après la visite d'un certain sorcier. Garrick Ollivander avait tenu sa boutique comme à son habitude, puis le suivant, il s'était brisé, tout comme l'aurait fait une vieille branche bien sèche lorsque la pression eût été trop forte à supporter. C'était, du moins, ce que les habitants du Chemin en disaient.
Suite à cette rencontre, il avait commencé à… eh bien, à astiquer les moindres recoins de sa boutique serait la bonne façon de le décrire. L'acte était innocent, par lui-même. Le problème était sa mise en contexte : car jamais personne n'avait vu Ollivander nettoyer son échoppe avec autant de ferveur qu'il ne l'avait fait ces jours-ci.
– Qu'est-ce que tu fais, Garrick ? avait finalement osé demander Florian Fortarôme après avoir espionné le sorcier s'affairer depuis plusieurs semaines.
– Je me prépare, avait répondu le vendeur de baguettes sans même lever les yeux, occupé à empiler des boîtes en dehors de son bâtiment et à imbriquer plusieurs d'entres-elles dans d'autres boîtes, agrandies comme par magie.
– Je vois ça, mais pour quoi, exactement ?
– Je dois vider la cave, expliqua Ollivander toujours en continuant sa besogne. Et je n'ai que six mois tout au plus pour le faire. Je dois être prêt pour Noël.
– Prêt ? Prêt pour quoi ?!
– Pour ce qui va arriver, dit-il. Je ne suis pas idiot. J'ai déjà vu ce bâton au temps de Grindelwald. Père aussi l'avait vu lors de la chute de Lord Morgan. C'est grand-père qui a eu affaire à lui, cette fois-là.
– Avoir affaire à qui ? De quoi est-ce que tu parles, Garrick ? s'impatienta Fortarôme et cette fois, l'étrange vendeur de baguettes qui complètement aliéné plongea ses yeux dans ceux du vendeur de glaces.
– J'ai reçu un avertissement. Des temps incertains sont à venir. Je veux être prêt pour le pire et pouvoir espérer le meilleur. J'ai vu le bâton du destin, répondit Ollivander.
Fortarôme abandonna.
Cet homme avait définitivement atteint ses limites.
Un vrai énergumène.
Complètement givré.
Atteint d'un mal inquiétant.
Oui, c'était bien un tout nouveau Garrick Ollivander…
Mais, songea Fortarôme, ça n'est pas plus étonnant que ça finement. Ollivander est un vieil homme. Comment peut-on lui reprocher quelques bizarreries ? Et qui est Fortarôme pour s'en plaindre ?
Tant que l'homme continuait de fabriquer ses magnifiques baguettes, il pouvait bien perdre l'esprit, ça lui importait peu.
– Je vois. Dans ce cas, amuse-toi bien, lança finalement Fortarôme, tournant les talons au vieil homme. J'espère pour toi que ton bâton du destin reviendra pour te dire qu'il n'y a plus de danger…
Ollivander exhala un soupir.
– Tu ne comprends pas, dit-il.
– Je suis sûr que ça a un sens, lui assura Fortarôme.
Ollivander secoua la tête.
– Pensez donc ce que vous voulez de moi. Vous me serez redevable bien avant la fin, répliqua-t-il. Vous verrez.
Sur ces mots, il fit volte-face, laissant l'homme indécis derrière lui, et reprit sa tâche.
La cave devait impérativement être dégagée et immaculée pour qu'il puisse activer les protections dormantes qui entouraient sa propriété. Après tout, à quoi lui serait-il utile d'avoir des protections aussi puissantes que celles de Gringotts et de Poudlard s'il ne s'en servait pas lorsque la tempête s'apprêtait à frapper ?
Et il avait encore tant d'autres choses à préparer. La nourriture, les vêtements de rechange...
Au fond, Ollivander eût voulu ne jamais avoir revu Harry Potter...
