RARs :
Melodie Zik Spirit : Encore un peu plus de Harry dans ce chapitre :) ! Il va finir par en mordre un, je te le dis ! (ça ne saurait tarder ;) Je te souhaite une très bonne lecture, des bisous !
Lils : Un grand merci, moi et mes bêtas bossons dur sur les chapitres, parce qu'étant donné que j'ai traduit la plupart en pleine nuit, la qualité n'est pas toujours au RDV à la première relecture XD Si tu vois ce que je veux dire… ;) J'espère te tenir sur ma traduction encore un petit peu, mais n'hésite pas à aller sur l'original si tu trépignes trop (je m'avance, mais c'est surtout par expérience ^^) Quoi qu'il en soit, encore un chapitre dans le présent ! Je t'embrasse fort, une très agréable lecture !
Yami Shino : Ravie que tu aimes le concept ! Pas sûr que ça dur avec les cliffhanger qui arrivent XD Je te souhaite une super lecture, des bisous !
milkiway001 : Je vois que cette petite ellipse t'a plu X) Ça fait plaisir ! Après tu dis que Fudge va vite sauter de son siège, mais je tiens à te rappeler qu'à cause du découpage des chapitres, ça ne risque pas d'arriver tout de suite tout de suite, mais pas d'inquiétudes ! Encore plein de rebondissements et de personnages drôlement attachants t'attendent ! Un jour ou l'autre tu auras toutes les réponses (je l'espère mdrr). Tu vas voir, les Ollivander ont vraiment une place importante dans cette histoire, et pas seulement parce que l'un d'entre eux est le parrain de Salvazsahar ! Mais, je te laisse à ta lecture, des gros bisous !
Maud : Un grand merci pour tes mots qui me font chaud au cœur ^^ Je ferais part de toute votre gentillesse à l'auteure ! Personnellement, je trouve que c'est une bonne idée de tout relire dans l'ordre chronologique, mais c'est aussi le jeu de se rendre compte que des détails ont leur importance en avançant dans l'histoire ;) Je te laisse à ta lecture, des bisous !
AnnaMerteuil : Oww, je suis trop contente que tu aimes les interventions de Twist ! C'est toujours hyper dur pour moi de traduire les passages en question, car je veux que ce soit par-fait ! Il va en faire tourner encore des têtes, tu peux en être assurée ! Je t'embrasse fort, un très bon chapitre à toi !
Pims10 : Ollivander a une très bonne raison d'être stressé, mais ça, tu ne le comprendras pas avant très longtemps ^^' (dis-toi que je viens de commencer à comprendre pourquoi dans la fiction originale qui est en cours !) En tout cas, tiens ce détail, il est important ! Je t'embrasse fort, un très bon chapitre à toi !
creating havoc
Amelia Bones fouillait dans une pile d'une bonne centaine de dossiers. Son bureau en croulait presque sous leur poids. Certains avaient déjà été lus et éliminés, d'autres étaient encore en attente d'être ouverts. Elle poussa un grognement.
Rien du tout.
Trois jours de recherches dans les archives et rien. Pas même une trace du procès…
Amelia grommela et l'espace d'un instant, ses yeux se tournèrent vers le journal qui traînait sur son bureau. Celui-ci était déjà vieux de trois jours.
À présent, le bout de papier était presque perdu sous une dizaine de dossiers. La seule partie encore visible était celle qui avait enjoint Amelia à mener ses frénétiques recherches.
sss
Cher M. Twist,
Je dois vous avouer que vos propos m'ont pour le moins étonné. Probablement que, comme beaucoup d'autres sorciers et sorcières, je n'avais aucune idée qu'il existait une loi exigeant l'enquête préalable en amont d'un procès. Je me suis donc plongé sur le sujet avant de vous répondre.
C'est une honte, vraiment, qu'il n'y ait aucune classe à Poudlard pour enseigner leurs droits aux élèves. Je n'arrive pas moi-même à comprendre, après avoir effectué quelques recherches de mon côté, la raison qui m'a poussé à rester dans l'ignorance jusqu'à maintenant. Tragique est la seule excuse que je me suis trouvée : étant donné que personne ne connaît ses droits, de toute manière, il n'y a pas bien matière à être critiqué là-dessus…
Car, en effet, je ne pense pas que beaucoup connaissent les lois - ma personne incluse jusqu'à il y a quelques jours. Il existe donc une confiance, une certitude que, ce que le Ministère avance est cent pour cent véridique. Ces jours-ci, je commence à en douter.
Je n'ai jamais été amené devant la cour du Magenmagot pour y être jugé, bien sûr. Il se trouve peut-être qu'il est dans la procédure de ne pas assurer la culpabilité d'un prévenu, qui sait ?
Aussi, comme l'aurait fait tout citoyen avec un minimum de jugeote, j'ai décidé de creuser d'autres procès pour être certain que le Magenmagot était bien un conseil dédié à la justice.
Bien entendu, le premier nom qui m'est venu à l'esprit fut, comme vous l'avez vous-même mentionné, l'assassin de masse, Sirius Black. Il est, après tout, le criminel le plus connu à ce jour depuis son évasion d'Azkaban il y a deux ans.
Je me suis ainsi rendu au ministère dans le but d'obtenir une copie écrite du procès et lorsqu'une réponse me fut enfin acquise, je puis vous affirmer mon choc. Tandis que l'obtention de la copie du procès de M. Potter ne m'a pris que quelques minutes, me procurer celui de Black m'a demandé plusieurs heures d'attente pour, en fin de compte, quitter le Ministère les mains vides après qu'on m'eut rapporté des propos très surprenants :
« Il n'existe pas de transcription du procès de Sirius Black » m'a-t-on dit, « Il n'y a jamais eu de procès. »
Ces nouvelles sont horrifiantes, je partage pleinement votre souci. C'est alors que je commençai à m'intéresser à d'autres affaires.
Les conclusions que j'ai pu en tirer sont parfaitement épouvantables et même si cela me peine de le dire : vous avez raison, monsieur Twist, de vous inquiéter. Le verdict d'une bonne partie des procès que j'ai révisés s'est décidé sur le témoignage d'une seule et même personne. Pas de Veritaserum. Pas de visionnage des évènements. Simplement les attestations d'une unique personne pour condamner une personne à une vie de terreur entre les murs d'Azkaban…
Entendez-le, même dans ces circonstances, envoyer quelqu'un à Azkaban - et même pour une personne dont les crimes sont aussi célèbres que ceux de M. Black - sans une petite chance de passer sur le banc des accusés est un acte d'autant plus effroyable.
Et le gouffre n'a pas fini de se creuser, mon cher monsieur Twist, car si nous y pensons un moment, cela pourrait arriver à n'importe qui. N'importe quel sorcier ou sorcière qui se trouvent à proximité d'une scène de crime pourrait être accusé et jugé séance tenante.
Vous aviez bien raison : tous n'ont pas le talent et la célébrité de M. Potter, qui est un symbole d'espoir dans notre communauté, et qui semble effectivement connaître, ainsi que vous le dites, les codes pénal et civil sur le bout des doigts.
Toutefois, quoi qu'on en dise, le Ministère à la main mise sur le système juridique et son fonctionnement.
J'espère pour vous que vous ne prendrez jamais part à une affaire pareille à celles-ci. S'il advenait que cela se produise, vous pourriez vous réveiller un jour entre les quatre murs d'Azkaban, rendu coupable d'avoir fait vos emplettes au mauvais endroit, au mauvais moment.
Xenophilius Lovegood
Éditeur-en-chef du Chicaneur
sss
Amélia grimaça. Quelle histoire ! C'était à rien n'y comprendre.
Elle poussa un soupir et retourna à ses recherches. Il lui fallait ces fichus papiers, et maintenant ! Rien qu'un avis sur son emprisonnement… ou sur l'interrogatoire des Aurors…
Mais rien. Rien du tout et peu de choses l'avait autant inquiétée depuis qu'elle avait intégré le Ministère…
Ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur les dossiers qu'elle tenait entre ses mains et dans un autre juron, elle s'y replongea.
Pourquoi, oh, pourquoi fallait-il qu'il existe autant de Black ? Amelia était certaine de d'ici la fin de la journée, elle aurait appris à détester leur maudit nom.
– J'espère vraiment que ça en vaut le coup, soupira-t-elle.
Car s'il n'y avait pas de preuves contre Sirius Black, cela rendrait son emprisonnement illégal. Or, si c'était le cas, Amelia ferait tout pour, qu'au terme de son enquête, justice soit rendue…
Ce, même si elle devait pour cela démanteler le Ministère pierre par pierre…
.
Barnabas Cuffe était installé derrière son bureau dans les quartiers réservés à la Gazette et s'affairait à trier les articles qui paraîtraient dans les jours prochains, lorsqu'on toqua à sa porte.
– Entrez !
Le panneau s'ouvrit sur une femme que Barnabas n'avait plus revue depuis qu'elle avait « perdue » une certaine lettre à Loutry Ste Chaspoule.
– Ah, Becky ! la salua-t-il, heureux de la voir.
Rebecca Armorin grinça des dents.
– C'est Rebecca, boss, souligna-t-elle froidement.
– Je sais, je sais, ah, très chère Becky, continua Barnabas, sans se départir de son sourire. Dis-moi tout, qu'est-ce qui t'amène dans mon humble bureau ?
Elle le dévisagea quelques secondes, semblant penser qu'il avait perdu la tête, avant de s'approcher en refermant la porte derrière elle.
– Vous avez lu le dernier article du Chicaneur ? demanda-t-elle.
– Lequel ? Ce magnifique article sur les Licornes bleues à rayures américaines ou celui incroyablement descriptif sur l'accouplement des Nargoles ?
Rebecca renifla.
– Aucun des deux, et vous le savez parfaitement, boss.
Barnabas expira bruyamment à ses mots et reprit son sérieux.
– Je l'ai lu, assura-t-il simplement.
– Et ?
– Et rien du tout, répondit-il. Nous avons abandonné notre droit sur la première lettre pour une bonne raison.
– Mais… nous ne pouvons pas rester là à ne rien faire ! Nous représentons la Presse ! Si ce qu'il dit est vérifiable, ça pourrait être l'un de nos meilleurs numéros depuis…
– J'ai dit non.
– Alors, c'est comme ça… vous allez rester assis-là, détourner le regard et faire comme si cet article n'existait pas ?!
– Il n'y a rien que je puisse faire, Becky.
Elle poussa un grognement rageur.
– Nous. Représentons. La. Presse ! Nous ne pouvons pas ne rien faire !
– Par Merlin, mais qu'est-ce que tu veux, exactement ? siffla Barnabas. Devrais-je écrire un article sans l'aval du Ministère ? Ils nous puniront sévèrement et tu le sais parfaitement. Nous avons besoin de cet argent ! Quoi qu'on fasse, c'est toujours eux qui ont le dernier mot. Nous ne pouvons pas nous permettre de les ignorer !
– Dans ce cas, il nous faut revoir notre relation avec d'autres actionnaires !
– Bien sûr. Laisse-moi juste écrire une lettre au Malfoire pour leur dire : « Bien le bonjour ! Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais la branche anglaise de votre famille se sert de nous pour faire valoir leurs idées à cor et à cri. Pouvez-vous, s'il vous plaît, faire cesser leur abus ? » Ce serait de la fo…
– Du génie, l'interrompit Rebecca.
– Je te demande pardon ?
– C'est du génie ! Vous m'avez vous-même dit que la branche française des Malfoy avait un haut pourcentage d'actions ! Ça pourrait changer la donne !
– Tu oublies que ce sont des Malfoy…
– Nous n'avons qu'à leur dire que Lucius Malfoy s'est autodéclaré seigneur de la famille Malfoy. Je doute que ça soit à leur goût. Les Malfoy ne sont qu'une branche secondaire après tout, ils ne peuvent pas agir sans l'aval de leur chef de maison. Il y a peu à parier qu'ils laissent ça passer aussi facilement.
– Et que fais-tu de la possibilité qu'ils leur aient accordé le droit de les représenter en Grande-Bretagne ? nota Barnabas.
– C'est quitte ou double. Et si je me trompe…
– Becky…
– Il faut tenter notre chance, assura la sorcière. Si ça se passe mal et que le Ministère vous tombe sur le dos, vous leur direz que je suis la seule en cause. Je m'engage à prendre toute la responsabilité s'il le faut.
– Mais enfin…
Barnabas s'interrompit en surprenant la détermination sans faille dans son regard.
– Très bien, c'est entendu, accepta-t-il finalement. Mais ne te fais pas trop d'espoir…
Elle se fendit d'un sourire avant de quitter la pièce pour le laisser esquisser sa lettre.
Barnabas soupira lourdement une fois le battant de la porte rabattu. Cette option ne lui avait jamais semblé envisageable…
– Bien, fit-il en faisant mentalement ses adieux à son travail, son bureau et à sa liberté. Même si cela se retourne contre moi, Becky a raison. Je suis resté trop longtemps sans agir…
Et Barnabas n'aurait aucun scrupule à porter le blâme s'il s'avérait que cela se retourne contre eux. Il n'allait pas détruire la carrière de Becky pour une simple lettre…
.
Au même moment, Albus Dumbledore, qui se trouvait dans son bureau à Poudlard, lisait le tout nouvel article du Chicaneur concernant Oliver Twist.
Il se frotta l'arête du nez.
Seize ans de plans minutieusement articulés, pour qu'un simple article fasse tout basculer s'il était lu par les mauvaises personnes…
Fudge n'en laissera rien passer dans la Gazette, se rappela-t-il. Son impact devrait à tout le moins être limité...
Mais sa simple existence était troublante.
Albus Dumbledore ferma les yeux. Ce n'était pas vraiment le contenu de l'article qui l'alarmait - il n'était pas ravi, certes, de la partie mentionnant Sirius - mais plutôt les questions qui y étaient posées. Si cet Oliver Twist ne s'arrêtait pas très rapidement…
Albus osait à peine penser aux conséquences. Il y aurait une foule de personnes qui seraient furieuses devant la critique de leur société, mais les mots de cet adolescent, de cet enfant, feraient naître des questions sans réponse au cœur même de leur communauté. Et qu'une personne, même quelqu'un comme Xeno Lovegood, n'ait rien à redire sur les propos d'un enfant… c'était pour le moins... inquiétant…
Et c'était sans même parler de Sirius et de Harry, bien sûr…
L'article n'était pas simplement la publication d'un échange épistolaire. Il y avait aussi le script du procès - tout partiel qu'il soit. Il n'y avait pas à douter que quelques curieux courraient au Ministère pour déterminer si les informations fournies étaient véridiques.
Habituellement, ça ne l'aurait pas dérangé plus que cela, mais le procès avait dévoilé un Harry Potter qu'Albus Dumbledore ne voulait pas montrer au public. Jusqu'à présent, Albus et Harry avaient été considérés comme les deux faces d'une même pièce. Mais dorénavant...
Dorénavant, on pouvait voir qu'il n'avait rien fait pour l'aider… Cela avait été Harry Potter, le seul et l'unique. Cela le désignait comme un homme indépendant et qui ne souhaitait pas laisser Albus le protéger. Non, il n'aimait vraiment pas ça du tout…
– Et si mes inquiétudes sont fondées et que c'est Voldemort qui manipule Harry…
Albus n'osait même pas imaginer les répercussions d'une telle chose. Personne ne savait quoi faire. D'une façon ou d'une autre… il devait stopper cet Oliver Twist avant qu'il ne crée des ravages dans le monde magique.
Cependant, cela posait aussi une nouvelle question : comment arrêter un fantôme comme Twist ?
