Lilatloo : En effet, ce sera moins stressant pour moi que de faire deux publications par mois, mais dans tous les cas, ça l'aurait été si j'avais fait une publication au fur et à mesure. Au moins, là j'ai un délai imparti et je ne ferais pas n'importe quoi ! Des bisous, une bonne lecture !

thom.h : Le mieux dans tout ça, c'est le sauvetage, n'empêche ! Fallait bien que Godric se mette dans une situation catastrophique, pour ne pas changer XD Je suis contente que le développement chez Sal te plaise ! Surtout qu'à côté de ça, je suis sûre que tu as déjà remarqué qu'il y a des changements dans son comportement depuis le début, et c'est vraiment quelque chose de très marquant dans cette histoire, surtout en 2000 ans d'histoire. Tu as deviné, Poudlard sera bientôt Poudlard, mais ils ont un peu de boulot avant ça ^^ on en parle beaucoup plus dans ce chapitre ;) Merci pour tes ondes, ça me fait sourire chaque fois que j'y repense, je t'embrasse fort et une très bonne lecture à toi !

streema : Très perspicace, tu es ! Ce n'était franchement pas évident pour tout le monde (moi la première). D'ailleurs, tu as raison, Sal n'a toujours pas fait le lien, il est un peu bouleversé par les événements, je pense X)

aurel8611 : Un gros merci pour tes compliments, je ne pourrais rien faire sans vous et mes bêtas ! Je t'embrasse et je souhaite une agréable lecture ^^

CutieSunshine : AHA ! Salazar entre en scène ! Je t'avoue que je n'avais pas forcément fait le lien lors de ma première lecture (je n'avais même pas fait le lien avec Myrddin, vive la culture g), mais ça remonte à tellement loin que je ne m'en souviens pas trop. On se doute tous au fond que l'histoire du dragon à une origine Gryffondorienne, même dans l'histoire originale X) L'histoire ne risque pas de te décevoir si tu aimes autant juste maintenant, moi je suis presque en apnée à chaque nouveau chapitre (qui ne sortent pas assez vite à mon goût . Bref ! Je t'embrasse fort, encore merci pour m'avoir donné ton avis sur la question et je te souhaite une très bonne lecture.

milkiway001 : Disons qu'il a toujours attiré les problèmes, mais que dans le présent, il va les chercher XD Je ne pense pas que Sal descende d'une seule famille ? Explique pourquoi tu penses cela, parce que là je suis perdue ^^'

Melodie Zik Spirit : Merci encore ! On continue avec nos deux protagonistes dans ce chapitre ^^ J'espère qu'il te plaira, plein de bisous !

Lils : Hé ! Eh bien, comme Sal ne s'est pas marié, ce n'est pas vraiment un de ses descendants. Ça pourrait éventuellement être un de ces ancêtres, et il est possible ou non que Godric descende de Mordred, mais comme nous n'avons pas plus d'infos pour l'instant, je ne rien affirmer. Toujours pas de nouvelles d'Ebenbild, je suis en liquéfaction, comme toi X) Le chapitre toutes les deux semaines c'était déjà ce que je faisais ^^'

Lilith Florent : Si j'ai illuminé ta journée, alors tu as illuminé la mienne ! C'est adorable, merci de tout cœur ! Je vais tout faire pour reprendre un rythme toutes les deux semaines dès que j'en serais capable ! Merci encore, plein de bisous et une très bonne lecture ^^

Pims10 : Tu n'es pas très loin, même pas loin du tout ! Ce chapitre est important pour l'histoire de Poudlard ! Je te laisse à ta lecture, plein de bisous !

AnnaMerteuil : Tu m'étonnes, et encore celui-ci n'est pas le plus long, j'ai un peu peur pour la suite je t'avoue. Je galère déjà au chapitre 32 alors… Je suis tout de même ravie que ma trad te plaise toujours, et que tu apprécies de relire cette version. Je t'embrasse fort, à la prochaine !

Neko Kirei : Hé ! Eh oui ! Godric entre en scène, et il n'est pas le seul ! Mais je ne t'en dis pas plus, je te laisse à ta lecture, de gros bisous !

Maud : Merci pour m'avoir aidée à décider, c'est toujours un peu délicat, surtout que je ne voudrais pas vous décevoir ^^ Je t'embrasse fort et je te souhaite une très bonne lecture !

no name : Merci beaucoup pour ta réponse, cela m'aide énormément. Je te souhaite une très agréable lecture, de gros bisous !


Je suis de retour ! Hé oui, suite à vos réactions, j'ai décidé de prendre tout de suite l'initiative de publier un chapitre par mois. J'essaierai de toujours rester dans les environs du 15, mais je ne vous promets plus de dates fixes.

Merci à vous en tout cas pour vos nombreuses réponses.

Je vous embrasse tous très fort, une très bonne lecture !


have relatives and you won't need enemies

900 apr. J.-C.

Sur le chemin pour rejoindre la fiancée de Godric, Sal récolta un bon nombre d'informations concernant le monde magique actuel.

Ces soixante dernières années passées avec les gobelins, ne lui avaient jusqu'ici pas permis d'en apprendre beaucoup sur les agissements et la façon de penser des mages de ce siècle.

L'une des améliorations majeures de ces derniers résidait dans le port universel de baguettes. Cette nouveauté permettait enfin aux mages de lancer des sorts ; chose dont Sal était incapable avec son bâton magique : il ne l'utilisait que dans les rituels pour dessiner ses runes, pour scander, et d'autres usages divers. Ainsi, on avait vu l'arrivée des premiers sorts qui n'étaient pas basés sur des runes - bien qu'une bonne partie de la magie s'utilise encore en dessinant dans les airs.

Ce fut lorsque Godric surprit Sal à l'observer, alors qu'il exécutait un sort qu'il se décida enfin à lui poser la question.

– Quelque chose t'intrigue ?

– La manière dont tu lances les sorts.

– Et pourquoi cela ?

Sal haussa les épaules.

– Je trouve ça fascinant, répondit-il. Je n'ai pas vu quelqu'un se servir d'une baguette de cette manière…

Il s'interrompit avant de dire quelque chose qu'il finirait par regretter, et ce faisant, trahir le fait qu'il soit un voyageur du temps…

– Qu'est-ce que tu veux dire par là ? De quelle manière peux-tu lancer un sort autrement qu'ainsi ? l'interrogea Godric, légèrement déconcerté.

Sal haussa simplement de nouveau les épaules.

– Habituellement, je pratique des rituels ou de la magie sans baguette pour obtenir le résultat souhaité. Bien sûr, il y a certaines choses qu'il m'est impossible de faire, répondit-il, l'air peu concerné. Je suis un druide, je n'ai jamais appris à être un…

– Mage, continua Godric en le dévisageant.

Pendant quelques instants, un silence s'installa entre eux, puis Godric reprit la parole.

– Alors…, tenta-t-il, alors, ça signifie que tu ne peux lancer aucun sort ?

– Non, répondit-il. Mon bâton ne me le permet pas.

– Est-ce que je peux le voir… ton bâton…?

Sal hésita avant de finalement le détacher de son étui et de lui rendre sa taille originelle.

Lorsque Godric s'en empara, il siffla de douleur.

– Tout va bien ? demanda Sal, inquiet. Il n'avait jamais laissé personne le toucher et n'avait donc pas pu prévoir qu'il réagirait ainsi au toucher d'un autre que lui.

– Ça va, répondit Godric sans détacher ses yeux du bâton magique. Ça a essayé de s'approprier ma magie dès que je l'ai eu en main. Ça n'a rien fait de plus, mais… je ne m'y attendais pas… c'est comme si… comme si c'était conscient, d'une manière qui m'est encore inconnue...

– Est-ce vraiment possible ? demanda Sal, ahuri. Il pouvait encore ressentir sa connexion envers l'objet, mais il n'avait pas imaginé une seule seconde qu'il puisse tenter de se lier à la magie d'un autre.

– Oui, affirma Godric. L'espace d'un instant, j'ai cru que ça allait m'attaquer, et puis la sensation s'est soudainement évanouie…

– Aha.

– Peut-être que cela serait arrivé si je m'en étais emparé sans ton consentement.

– C'est possible, répondit Sal en haussant les épaules. En général, on ne laisse personne le toucher à l'exception d'un parent de sang en qui on a toute confiance. Un bâton magique n'est sensible qu'à une seule magie. Personne d'autre que son propriétaire ne peut s'en servir.

– Comment ça ? l'interrogea Godric, fasciné.

– Les cœurs explicita Sal, l'air désintéressé. Il contient des éléments te liant aux créatures dont tu es le descendant. Ils sont choisis en fonction des ancêtres majeurs du côté maternel et paternel. En principe, avec une telle combinaison, le bâton est assez unique pour ne répondre qu'à toi. Et, après une certaine durée d'utilisation, ta magie y est forcément ancrée…

– Des cœurs, tu veux dire plus d'un ou deux ?!

– Évidemment, sourit Sal. Le mien en contient huit.

– Huit ?!

– Eh oui, mais comme je suis un Originel et le fils d'un né Fir Bolg, mon bâton magique est unique en soi.

– Né Fir Bolg ?

– Le fils de deux Fir Bolg, tenta-t-il d'expliquer, néanmoins, l'air d'incompréhension ne quitta pas les traits de Godric. Des Fir Bolg, comme les phénix et… les dragons ?!

Cette fois-ci, la compréhension parut briller dans les yeux de son vis-à-vis.

– Ah ! Tu parles des Sang-Pur !

Sal s'étrangla presque. Des Sang-Pur ? Cela faisait mille ans au moins qu'il n'avait plus entendu ce mot et encore, c'était lorsqu'il vivait dans le futur… Et s'il comprenait correctement, la définition devait avoir été altérée au cours des années !

Godric ne remarqua pas sa réaction, totalement absorbé dans sa contemplation de l'objet magique.

Après quelques instants, il finit par la rendre à son légitime propriétaire.

– Et tu es le descendant de Myrddin Emrys pour couronner le tout, continua-t-il comme si rien ne venait de se passer - enfin, il est vrai que, pour lui, rien n'était vraiment arrivé… - Quel que soit le type de magie que tu possèdes, je suis pratiquement certain que ce n'est pas naturel…

Sal haussa simplement les épaules et rapetissa son bâton avant de le ranger. Il avait abandonné il y a longtemps de cela l'idée d'être « juste Sal »... ou « juste Harry »...

Après cet incident, Godric tenta de lui apprendre à utiliser une baguette, mais ça ne leur apporta pas grand-chose étant donné que Sal ne possédait en premier lieu, pas de baguette magique.

Finalement, après quelques semaines, ils arrivèrent dans la partie britannique de l'île, et avec elle, sur les terres où vivait la sœur de Godric et son mari - qui se trouvait être lui même le frère de sa propre fiancée.

– Enfin, nous sommes arrivés, dit Godric en contemplant un château qui suintait à vue d'œil de richesses. Viens donc rencontrer les membres de ma famille.

– Je ne pense pas être le bienvenu ici, dit Sal. Et puis, je n'ai rien à faire là, je ne voudrais pas m'imposer.

– Tu m'as sauvé la vie et ta compagnie est plaisante, alors je ne vois pas où est le problème, contra Godric avant de littéralement le traîner à l'intérieur.

Lorsqu'ils arrivèrent à la Grande Salle du château, Godric poussa les battants des deux portes en s'écriant :

– Bien le bonjour, mes chers amis, je suis rentré !

Depuis le couloir, Sal aperçut trois individus installés autour d'une table en train de manger. Trois paires d'yeux se relevèrent lorsque les battants rencontrèrent les murs. Ils se posèrent d'abord sur Godric, puis se tournèrent ensuite vers Sal.

– Et tu as ramené quelqu'un avec toi à ce que je vois, commenta un jeune homme avec des cheveux noirs ébouriffés et des yeux bruns chaleureux. Est-ce que c'est lui qui t'a sauvé ou est-ce que c'est toi qui l'as sauvé ?

– Hm, cette fois Peverell, ça doit être moi qui avais besoin d'être sauvé…, répondit Godric en poussant Sal vers eux. Mais ce n'est pas l'important, je peux très bien payer la dette que j'ai envers lui pour m'avoir sauvé la vie.

– Sauver la vie ?! Qu'est-ce que tu as encore fait Godric Medrawd Harryjames ?!

Sal failli avoir un mouvement de recul lorsqu'il entendit le ton outragé de la grande femme aux longs cheveux noirs et aux yeux presque aussi sombres. Sa main gauche était marquée par deux balafres parallèles l'une à l'autre, peu discrètes, laissant penser aux marques laissées par les serres d'un rapace.

Sa voix était placide, mais possédait un ton légèrement effrayant. Qu'elle eût usé d'une partie du nom de Sal n'aidait pas sa cause.

Au moins, maintenant, je sais que mon nom était dans ma famille bien avant que je sois né, songea-t-il avec sarcasme. Et on m'a même fait l'honneur de me nommer d'après le fondateur de ma maison à Poudlard. Ô joie.

– Rien du tout, ma chère, absolument rien, tenta Godric de la calmer.

– Rien ? le questionna l'autre femme présente dans la pièce. Elle avait des cheveux d'un roux inoubliable et des yeux bleus pétillants. C'est une maigre excuse, mon cher frère, et un mensonge en plus de ça.

Sal ricana doucement devant tous ces regards scrutant Godric.

Ces dernières semaines passées en sa compagnie lui avaient appris que le fondateur de la maison des Gryffondor était stupidement courageux et honnête, mais aussi un homme qu'on ne pouvait pas se décider à détester. Il rayonnait, souriait et plaisantait à toute heure de la journée. Il avait aussi appris qu'habituellement, son charisme naturel lui permettait de se sortir de la plupart des situations. Mais il comprenait bien qu'habituellement, les autres n'y étaient pas immunisés comme l'étaient les personnes présentes.

– Hm… c'est loin tout ça...grommela Godric. Puis, ce n'était pas si grave que ça… rien de trop dangereux, je vous l'assure…

Sal le railla une nouvelle fois.

– J'ai pratiquement dû te ligoter à ton lit pendant toute une semaine, et tu leur dis que ce n'était pas si dangereux que ça ?! rappela-t-il en haussant un sourcil. Tu es bien sûr de toi, Godric ?! Peut-être que je devrais leur expliquer ce que j'ai dû faire pour t'empêcher de mourir de tes blessures, et avant de répondre, n'oublie pas que je suis guérisseur. J'ai été entraîné pour sauver des vies.

Le regard des autres se planta sur lui.

– Tu es guérisseur ? répéta la sœur de Godric, son intérêt piqué.

Sal acquiesça.

– Oui.

– Depuis combien de temps ?

Sal cligna lentement des yeux, incertain sur la raison qui la poussait à vouloir le savoir. Après quelques secondes, il finit par hausser les épaules et répondre :

– Quelques années. Je sais de quoi je parle, j'ai aussi travaillé avec les gobelins.

– Alors tu as de l'expérience, conclut l'autre femme - la fiancée de Godric - en le scrutant de plus près.

– Il me semble, répondit-il l'air désintéressé. Mais j'ai du mal à voir où vous voulez en venir…

Les deux femmes échangèrent un regard, puis la fiancée de Godric prit la parole.

– Est-ce que tu as quelque part où aller, ou des plans pour les prochaines années ?

Sal la dévisagea avant de hausser mentalement les épaules. Anastasius était encore avec les gobelins, donc il n'avait pas besoin de lui - ou du moins, pas en permanence. Sal ne se voila pas la face en croyant que son fils resterait loin de lui très longtemps. Il était plus que probable qu'Anastasius pointe le bout de son nez d'ici cinq ou six ans, venant réclamer comme un jeune enfant d'être nourri à nouveau… et c'était normal : Anastasius n'était pas encore adulte et à cause de sa condition, il avait encore besoin de chercher son parent pour être nourri. Il le retrouverait où qu'il soit de toute façon, le lien entre un Fir Bolg et son enfant le lui assurerait…

De ce fait, Sal avait quelques années de paix avant qu'il ne revienne vers lui.

– Non, répondit-il finalement. Je n'ai rien de prévu pour les années à venir.

Un sourire digne du chat de Cheshire lui fut adressé en guise de réponse et un sentiment d'incertitude lui retourna soudain l'estomac.

– Que dirais-tu de travailler avec nous ? proposa la sœur de Godric. On aura besoin de quelqu'un avec tes compétences…

– Je doute que vous ne vous blessiez si fréquemment que je sois d'une grande utilité, fit-il remarquer avec sincérité.

– C'est vrai, tu as peut-être raison, accepta la sœur. Mais on aura besoin de toi quoi qu'il en soit…

Peverell pouffa.

– Vous prévoyez de l'inclure dans votre stupide rêve de prendre plus d'un apprenti à la fois ? railla-t-il à l'encontre de sa femme - la sœur de Godric - et de sa sœur - la fiancée de Godric. Les deux haussèrent simplement les épaules.

– Je ne pense pas que ce soit une idée si stupide que ça, contra la femme de Peverell. Je suis certaine que tout se passera bien. Et tu sais, très cher époux, nous avons le devoir de prendre plus d'un apprenti. Il n'y a pas assez de maîtres qui prennent des apprentis et nous ne pouvons pas laisser ceux qui restent sans éducation, ce serait un désastre !

– Je sais ça, très chère. Mais pourquoi est-ce que cela devrait être toi ?

– Parce nous le pouvons.

– Excepté que nous n'avons pas d'endroit pour leur procurer un enseignement en toute sécurité ! Ce château est peut-être fiable pour quelques apprentis, mais il ne l'est pas pour ce que vous planifiez de créer ! Et songe donc un peu au Haut Conseil des Lords ! Penses-tu vraiment qu'ils vous autoriseront à prendre en charge leurs enfants ?!

– Je suis Lord de la maison des LeFay, répliqua Godric, l'air détaché. Et tu es le Lord de la maison des Grim. Ensemble, nous devrions avoir suffisamment d'influence pour faire tourner les choses en notre faveur.

– J'aurais dû deviner que Rena allait t'embarquer là-dedans, soupira Peverell.

– Évidemment, Peverell, dit Rena - la fiancé de Godric. Nous allons bientôt nous marier, alors autant l'inclure immédiatement pour qu'il puisse nous porter assistance.

– Exactement, approuva Godric. Et comme ça, je pourrai apprendre à nos apprentis à se battre et à combattre en duel sans avoir à leur enseigner toutes les choses ennuyantes qui vont avec la prise en charge de leur éducation.

– J'aurais dû deviner qu'elle t'appâterait de la sorte, soupira Peverell.

– Puis-je savoir de quoi est-ce que vous parlez ? demanda prudemment Sal.

– Nous prévoyons d'ouvrir un établissement où nous pourrons prendre en charge l'éducation de nombreux apprentis à la fois, répondit la sœur de Godric. Oh, au fait, je suis Helga Grim, enchanté.

– Ah, excuse-moi ! J'aurais dû m'occuper de ça avant de tenter de te recruter ! Mon nom est Rowena Grim, bientôt LeFay et voici mon frère, Peverell Grim.

Sal sentit presque son cœur s'arrêter l'espace de quelques secondes. Rowena ? Helga ? Et Godric Gryffondor ?! Il ne serait pas tombé par pur hasard sur les fondateurs, n'est-ce pas ?!

– Enchanté de vous rencontrer, répondit Sal. Je me nomme Salvasahar Emrys.

– Salazar Emrys ?! répéta Helga. Emrys comme dans Myrddin Emrys ?!

Sal grimaça en les entendant déformer son prénom.

– Oui, Emrys comme dans Myrddin Emrys, confirma-t-il.

– Alors, la lignée des Emrys existe toujours, constata Peverell en scrutant Sal plus méticuleusement. Le Lord de ta maison devrait prendre part au Conseil des Hauts Lords. Il en a tout à fait droit.

– Les Emrys ne sont pas une lignée de Lord. Nous faisons partie de la plèbe, répliqua Sal en haussant les épaules.

Les autres le dévisagèrent comme s'il avait perdu la tête.

– Tu es un descendant de Myrddin Emrys et tu penses être un roturier ?! Et puis, même si ça a été le cas à une époque, depuis le premier rassemblement du Conseil, la maison des Emrys a toujours été comptée comme l'une des nôtres. Myrddin Emrys était le précepteur de Camelot et celui qui détenait le secret de ses barrières. Après de tels accomplissements, on ne pouvait plus vous considérer comme la plèbe ! raconta Peverell avec de grands yeux.

Sal garda son masque désintéressé.

– Je n'ai jamais pensé à clamer le titre de Lord, expliqua-t-il. Et pè… et Myrddin a été le précepteur de nombre de personnes, je ne pense pas que ce soit quelque chose de prodigieux en soi.

– Toi ?! s'écria Godric, l'air perplexe. Je pensais que tu étais un simple membre de cette famille, pas que tu en étais à la tête !

Sal ne sut que lui répondre. Peut-être valait-il mieux ne pas leur révéler qu'il était le dernier de sa lignée.

Avant qu'il ne puisse penser à quoi rétorquer, Rena reprit la parole.

– Je ne pense pas me tromper en supposant que Salazar ait été en dehors du territoire pendant une longue période. Je suis presque sûr que si nous le lui demandions, il nous dirait ne pas avoir croisé la communauté sorcière de Bretagne depuis au moins quelques dizaines d'années, supposa-t-elle.

Sal tourna les yeux vers elle. Ses yeux brillant d'intelligence croisèrent les siens et il grimaça mentalement. Elle avait capturé le moment où il avait presque laissé échapper le mot « père » pour parler de Myrddin.

– Tu as raison, affirma-t-il. Il y a quelques dizaines d'années, je ne connaissais pas même l'existence de ce Conseil.

– Eh bien… si tu ne le connaissais pas avant, tu sais désormais son importance, conclut Peverell. Tu devrais nous accompagner au prochain rassemblement et réclamer ton siège.

– Je vais y réfléchir.

– Et tu devrais aussi réfléchir à la position que l'on t'offre, dit Rena en souriant. Nous aurions bien besoin d'une autre paire de mains.

Sal haussa un sourcil.

– Je ne pense pas que je vous serai d'une grande aide en tant que professeur, répliqua-t-il. Moi-même, je ne sais pas comme user d'une baguette étant donné que je n'en ai jamais eu une auparavant. Je serai donc absolument incapable d'apprendre à d'autres à s'en servir.

– Mais tu connais l'art des potions, contra Godric. Je t'ai bien assez vu le pratiquer. Et les runes aussi… ou même l'art de soigner…

– C'est vrai, mais…

– Et de toute manière, nous avons besoin d'un guérisseur, l'interrompit Helga. Si nous prévoyons de prendre sous notre aile plus d'un apprenti par personne, il nous faudra une personne compétente, et je présume que tu as prêté serment, je me trompe ?

– C'est vrai, répondit Sal. Néanmoins…

– Dans ce cas, c'est réglé, s'exclama Helga. Tu as du temps libre, tu es un guérisseur et tu as de l'expérience dans plus d'une branche de la magie. C'est déjà bien suffisant. Et ne t'en fais pas pour ton incapacité à te servir d'une baguette. Nous allons rapidement y remédier.

– Mais enfin…

Avec le temps, Sal découvrirait qu'il ne servait à rien de protester contre les décisions prises par les fondateurs. Ils balayèrent ses protestations en lui rappelant qu'il n'avait rien d'urgent à faire dans l'immédiat et qu'il pouvait leur être d'une grande aide en plus de cela. Lorsque la nuit toucha à sa fin, Sal avait finalement accepté d'enseigner les potions, les runes et l'art de la guérison dans l'école qu'ils prévoyaient de créer.

Le lendemain matin, il fut accueilli par deux sorcières et un sorcier en effervescence - Peverell de son côté avait simplement grommelé quelque chose à propos de paperasse et était parti sans demander son reste - qui décidèrent d'un commun accord de le traîner jusqu'à Londinium, sur le Chemin de Traverse pour aller lui dénicher une baguette.

Ils prirent plusieurs montures et chevauchèrent deux heures durant avant d'enfin atteindre l'endroit en question. Ils entrèrent dans le village et emmenèrent directement Sal chez Ollivander.

Pour Sal, c'était la première fois qu'il y remettait un pied depuis la création du commerce. Il sourit légèrement en voyant que, d'une étrange manière, les choses n'avaient pas tant changé que ça.

– Hé, Thoenel Ollivander ! Nous t'avons amené un nouveau client ! s'exclama Godric en entrant dans l'échoppe. La personne qui lui répondit était jeune et devait beaucoup ressembler à Ollivanneder - son parrain - dans ses jeunes années. Son cœur se serra en voyant quelqu'un qui lui rappelait tant une personne chère qu'il avait perdu.

– Salutations, Lord LeFay, Ladies Grim, les salua l'homme. Que puis-je faire pour vous aujourd'hui ?

En guise de réponse, Sal fut poussé en direction du comptoir.

– Cet homme aurait bien besoin d'une baguette, dit Godric.

Ollivander le regarda, incrédule.

– Il m'a l'air un peu vieux pour ne pas en avoir déjà une, répliqua-t-il.

Sal roula les yeux et sortit son bâton de son étui.

– Je n'ai que ça, dit-il en lui rendant sa taille originale. Étant donné que je suis un druide, je n'ai jamais cherché à acquérir une baguette.

Il lança un regard noir en direction de Godric.

– Enfin… jusqu'à ce que quelqu'un décide à ma place que j'en avais absolument la nécessité.

Ollivander le scruta quelques instants avant de prendre le bâton entre ses mains.

Ses yeux s'écarquillèrent.

– C'est un véritable chef-d'œuvre, dit-il, les yeux brillants. Et très ancien aussi, vraiment très ancien.

Sal haussa simplement les épaules.

– Il m'appartient, dit-il.

Lorsque Ollivander releva les yeux dans sa direction, Sal sut tout de suite que l'homme l'avait compris. Sal avait dit cela en pensant « qu'il avait été créé pour lui », mais n'avait pas était si explicite étant donné leur compagnie. Bien sûr, Godric devait savoir qu'il avait été fait pour Sal, étant donné qu'il le lui avait indirectement dit, mais il n'avait également aucun souhait de lui rappeler ce détail, particulièrement après que son bâton ait été décrit comme très, très ancien…

– Je doute être capable de créer quelque chose de pareil, déclara le vieil homme. Mais je peux sûrement trouver quelque chose pour accompagner ce chef-d'œuvre.

Sal haussa simplement un sourcil.

– Je ne suis pas certain d'être en mesure de manipuler correctement une baguette, vous savez, informa-t-il le vendeur de baguettes.

L'homme lui offrit un sourire en retour.

– Je suis sûr du contraire, une baguette est beaucoup plus simple d'utilisation d'un bâton tel que celui-ci… Avec un peu d'entraînement, je suis certain que vous pourrez décemment vous en sortir, répliqua-t-il. Et à présent, j'aurai besoin que vous me suiviez. Je vous emmène auprès de mes ingrédients, ainsi vous pourrez choisir ceux qui vous semble les plus adaptés. La même chose s'appliquera pour bois de votre baguette. Je ne doute pas que nous allons trouver quelque chose pour vous.

Sal soupira, mais suivit néanmoins Ollivander. L'espace de travail se trouvait dans l'arrière-boutique. Là, se trouvaient des milliers de cœurs différents alignés le long des étagères fixées tout autour de la pièce. Sur le sol étaient étalées des boîtes dans lesquelles étaient entreposés divers types de bois. La dernière fois que Sal s'était retrouvé ici, les cœurs avait été rangés exactement de la même manière. Cependant les morceaux de bois servant à sculpter les baguettes s'étaient trouvés plus loin, dans un coin, vu que les bâtons magiques prenaient plus de place que les baguettes.

– Nous y voilà. Ressentez à travers votre magie ce à quoi vous vous sentez immédiatement connecté, lui dit Ollivander. En tant que propriétaire d'un bâton magique, vous devriez en être capable très facilement.

Sal laissa échapper un nouveau soupir, mais fit exactement cela. Il ferma les yeux et tenta de ressentir un appel de l'un des objets encombrant la pièce. Très vite, l'attrait se fit sentir. À sa droite, il pouvait presque ressentir la connexion les reliant. Quelle affinité l'appelait-il ? Sal savait qu'il en avait huit, mais était également conscient que huit affinités différentes ne pouvaient pas toutes rentrer dans une baguette - alors laquelle était plus forte que les autres ? Et est-ce que celle-ci resterait la plus puissante chez lui au travers des siècles ou est-ce qu'elle changerait ? Serait-ce une nouvelle fois une plume de phénix pour lui ?! Il suivit le mince lien et termina sa course avec un pot en verre dans les mains. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il le reconnut aussitôt pour ce que c'était.

– Du sang de Détraqueurs, déclara-t-il.

Pas de plume de Phénix alors…

Ollivander se mit à sourire.

– Un maître des potions à ce que je vois, commenta-t-il avant de lui prendre le pot des mains. Vous pouvez poursuivre, je vous en prie.

Sal ferma les yeux une fois de plus et propagea sa magie à travers la pièce. Cette fois, l'attrait vint de sa gauche et il le suivit comme la première fois. Lorsqu'il rouvrit les yeux, des plumes se trouvaient dans le pot qu'il tenait.

– Des plumes d'Oiseaux-tonnerres, dit-il en abandonnant le pot aux mains du créateur de baguettes.

– Une combinaison bien curieuse, nota le vendeur. Mortelle et très sombre, pas quelque chose dont un sorcier blanc pourrait se servir.

Sal pressa ses lèvres en une ligne étroite. Il savait qu'il n'appartenait pas aux Ténèbres, mais il savait aussi qu'il ne se retrouvait pas non plus dans la Lumière. Pour protéger des innocents, il avait tué et mutilé sur les champs de bataille et était loin de le regretter. Il avait aussi appris les Arts Sombres, bien qu'il soit guérisseur.

Alors, oui, sa baguette n'était certainement pas quelque chose dont un mage blanc pourrait user, elle n'était pas non plus quelque chose qu'un guérisseur était censé porter… mais Sal n'avait jamais été un simple guérisseur après tout…

– Vous semblez préoccupé, fit le vendeur en interrompant ses pensées. Sal rajusta une mèche de cheveux.

– Je suis guérisseur, offrit-il en guise d'explications. Le fabricant cligna des yeux et contempla les ingrédients entre ses mains.

– Vraiment ?! s'exclama-t-il, ahuri. Je n'aurais jamais deviné… un guérisseur n'est pas censé entrer en connexion avec ce type d'éléments…

– Je suis aussi considéré comme un protecteur, ajouta Sal, quelque peu exaspéré.

Ollivander le dévisagea.

– Mais comment ? Votre serment devrait vous empêcher d'attenter à la vie de qui que ce soit…

– Mon serment est formulé différemment, répliqua Sal. C'est une variante du serment commun des guérisseurs. Je suis autorisé à tuer, mais je devrais faire face aux conséquences qui s'en suivront si je mets fin aux jours de la mauvaise personne.

– Ah ! Un Gardien, c'est donc cela, dit le jeune homme, comprenant enfin. J'avais entendu parler de leur existence, mais je n'aurais pas pensé pouvoir un jour en rencontrer un en personne. Et vous êtes si âgé en plus de cela…

– Il vaudrait mieux ne rien dire pour mon âge à mes compagnons, auquel cas…

– Je comprends, répondit Ollivander, un léger sourire aux lèvres. J'aurais alors une simple question à vous poser : qui êtes-vous vraiment ?

Sal hésita l'espace d'un instant, contemplant les choix dont il disposait. À quel point devait-il donner la vérité ? À quel point pouvait-il avoir confiance en un homme qu'il ne connaissait pas ? Mais, d'un autre côté, l'homme qui se tenait devant lui n'était autre qu'un fabricant de baguettes. Il ne dirait rien. Alors Sal opta pour une variation de la vérité.

– Je suis le fils de Myrddin Emrys, dit-il et le vendeur cligna une nouvelle fois des yeux, sa bouche légèrement entrouverte.

Quelques minutes passèrent en silence, puis le vendeur secoua la tête pour clarifier ses pensées, ferma la bouche et la rouvrit quelques secondes plus tard pour la refermer une nouvelle fois.

– Bien, nous devrions poursuivre, réussit-il finalement à dire. Placez votre main sur cette boîte-ci. Patientez pour voir si l'un des bois réagit et vole jusqu'à vous. S'il ne se passe rien, recommencez avec une autre boîte.

Sal opina et s'agenouilla. Il fit exactement comme demandé et finalement, lorsqu'il en arriva à la cinquième boîte, un morceau se déposa au creux de sa main et il referma les doigts dessus.

– De l'érable, dit-il.

– Voilà ! C'est là qu'on retrouve la connexion entre les arts blancs de la guérison et les arts plus ténébreux du Gardien, expliqua Ollivander. Votre baguette sera capable de guérir et de protéger, même si ses cœurs sombres la rendront plus apte aux arts noirs qu'à la guérison. Peut-être aurez-vous davantage à protéger qu'à guérir, cette fois-ci, fils de Myrddin.

– Peut-être, répéta Sal.

– À présent, retournez donc auprès de vos compagnons. Cela ne devrait me prendre que quelques jours pour confectionner votre baguette.

Sal acquiesça et sortit de la pièce.

– Comment cela s'est-il passé ? demanda Godric.

Sal roula les yeux.

– J'ai fermé les yeux et j'ai laissé ma magie me guider jusqu'aux bons ingrédients. Comment pensais-tu que ça se passerait ?

Godric souffla par le nez, presque indigné.

– Tu sais bien ce que je voulais dire, Salazar !

Sal l'ignora et quitta le lieu en compagnie des deux femmes. Godric leur emboîta le pas peu après.

Quelques jours plus tard, Sal revint dans l'échoppe et régla pour sa baguette. Après cela, son entraînement débuta. Rowena, Helga, et même Godric semblaient trouver en lui un cobaye pour leurs méthodes d'enseignement respectives. Et, grâce à ses souvenirs et à leurs conseils, il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne soit capable d'utiliser une baguette aussi aisément qu'eux.


Je vous fais une petite note ici pour vous informer qu'une amie et moi avons écrit le premier chapitre d'une fiction qui tourne autour du voyage temporel et de Salazar et Godric. Je me suis d'ailleurs pas mal inspiré de basilisk-born en gardant l'idée que j'avais de nos deux protagonistes. Elle est en anglais, mais ce n'est pas un anglais très compliqué, vu que nous ne sommes ni l'une ni l'autre d'origine anglo-saxonne (bien que mon amie soit bilingue maintenant ^^). Elle implique une relation MxM entre Sal et Godric, et nous nous servons de tout ce qui a été dit à propos de l'histoire par JK, et nous le tournons à notre propre sauce, en tentant d'instaurer un climat bien différent (à l'époque des fondateurs) de ce qu'on pourrait imaginer en lisant HP. Elle se nomme Beware the Cowardice of the Lion par Yukii and Yumii.

Je vous laisse le résumé là si cela vous intéresse :

Through a twist of fate — and treasons than run too close for comfort — Godric and Salazar find themselves in a similar yet unknown Hogwarts, meeting new inhabitants and a quite annoying stranger who thinks himself Lord of the castle they choose to call their headquarters. They don't like it in the least.

Je vous souhaite une bonne fin de week-end ;)