RARs :
AnnaMerteuil : Toujours ravie d'avoir ton retour ! Dis-moi si tu trouves la ruse de nos chers fondateurs à l'égard de Salvazsahar également hilarante X) Je t'embrasse fort, une bonne lecture !
maudinouchette : Tu risques d'être déçu.e, mais j'espère que le chapitre sera quand même à ta convenance ! Poudlard nous voilà ! Mais que dis-je, Pou'd Lard bien sûr ! Je te souhaite une agréable lecture, des bisous !
Thresh1875 : Owww, trop adorable ! Les choses vont bientôt bouger dans le présent et pour ce qui est du passé, on arrive finalement avec ce chapitre et le suivant à l'Histoire propre à l'univers de JK, et ça fait vraiment plaisir ! Voyons voir si la manière dont à interpréter tout ça l'auteure te plaît ^^ Je t'embrasse fort, une bonne lecture !
adenoide : Je te remercie ! Une bonne lecture et plein de bisous !
CutieSunshine : Grand sourire ! Hâte que tu lises la suite ! Je t'embrasse fort fort fort et je te souhaite une excellente lecture comme d'habitude ! Nos très chers fondateurs sont des rusés, je peux te le dire !
Mitsuki81 : Toi aussi tu es un.e fan ! Je pense que j'avais la tête ailleurs quand j'ai décidé de prendre en charge un projet de cette taille ^^" Mais je ne regrette rien (pas même les heures de sommeil), car elle m'appelait trop à elle, ce petit bijou d'Histoire, de recherches, of twisted plots (je ne trouve même plus les mots XD) et ce personnage qu'est Salvazsahar ! Et que penses-tu d'Ana ? Je l'a-dore, il est excellent, j'ai hâte que la suite sorte ! Des bisous et encore MERCI, tu me donnes beaucoup de courage ! Si tu as des conseils un jour ou l'autre, n'hésite pas !
Lilith Florent : Haha ! Enchanté de te retrouver également ! Vive Sal, vive Sal ! Il s'en prend plein la figure dans ce chapitre, mais il l'accepte avec une infime dose de regrets XD Une bonne lecture !
Elwenn Snape : Tu risques d'être déçu.e ^^ Sal est assez intelligent pour ne pas leur dire, ils… paniqueraient sûrement X) Mais ils lui rendent bien sans s'en rendre forcément compte ! J'espère que le chapitre te plaira, des bisous et une bonne lecture !
lesaccrosdelamerceri : Ton « début » m'a bien amusé, il s'agit au moins du tiers, voire de la moitié de la traduction que j'ai fait là. ;) Je ne sais trop quelle longueur elle aura étant donné qu'elle est encore en cours de publication, donc je ne m'avancerai pas trop, mais ce sont mes estimations étant donné de l'avancement de l'intrigue (au dernier chapitre publié, on est quasiment revenu dans le présent dans les chapitres traitant du passé). Je te remercie en tout cas pour tes compliments et tes encouragements, j'espère que le chapitre te plaira ! Des bisous et une bonne lecture !
Yami Shino : Haha, toujours ravie d'être témoin de ton enthousiasme ! Eh oui, Pou'd Lard arrive et les fondateurs n'ont pas fini d'en faire baver Sal ! Je te souhaite une excellente lecture, merci d'être toujours présent.e ! Des bisous !
Melodie Zik Spirit : (parfois je me demande d'où vienne vos pseudo :p) Tu es bien le.a premier.e à me parler de la « maison » de Sal et non de l'école en soi, tu as compris la dynamique ! J'espère que le chapitre te plaira, pour ma part, il me fait beaucoup rire ! Des bisous !
aurel8611 : Ravie que cela te plaise ! Dis-moi ce que tu penses de la ruse de nos très chers fondateurs à l'égard de Sal ! Je la trouve particulièrement cocasse pour ma part ! Une bonne lecture et plein de bisous !
sasu-hime : Oh, merci beaucoup, je doute plus sûr ma traduction sur cette fiction que sur aucune autre, alors ce genre de message me fait vraiment chaud au cœur ! Il faut dire que j'ai du mal à m'adapter au vocabulaire d'époque et que je dois souvent faire des choix qui impact tout le reste de l'histoire ^^" Bref, tout ça pour te dire un grand merci ! Je t'embrasse fort et je te souhaite une excellente lecture !
Lerugamine : Haha, bonne chance pour comprendre le « bordel temporel » ! Je vous ferai un résumé… un jour XD mais c'est une promesse ! Je suis contente de te revoir ! Des bisous et une très bonne lecture, en espérant que le chapitre te plaise et te fasse autant rire que ça a été mon cas !
Je remarque après une petite trentaine de chapitres que comme moi au début, beaucoup d'entre vous on du mal à écrire le prénom de Sal, alors je vais vous donné l'idée que je m'en fais à l'esprit pour parvenir à l'écrire chaque fois : je décompose ainsi Sal-vaz-sahar, ainsi je n'oublie rien, ni le « z », ni le « s », ni le « h » ! J'espère que cela vous aidera malgré tout :p
Des bisous !
founding Haugh's Warts
Quelque part entre l'an 900 et l'an 1000 av. J.-C.
Sal resta on ne peut plus mystérieux à propos du château vers lequel ils se dirigeaient. Il connaissait bien ses amis. Pas un seul d'entre eux n'accepterait de l'utiliser s'ils avaient connaissance du légendaire nom de Camelot.
– Nous y sommes, les avertit-il en faisant tomber le champ de force afin qu'ils puissent voir le château. Je vous souhaite à tous la bienvenue sur mes terres et dans ma demeure ancestrale.
En vérité, c'était plutôt la troisième maison dans laquelle il avait grandi, mais Sal décida que ça ne lui apporterait rien de discuter avec eux des détails.
– Tu as grandi ici ?! s'exclama Godric, atterré.
– Eh bien, d'une certaine façon, oui, répondit Sal. Il s'agissait de la demeure de mon père. Je suis venu ici lorsque j'ai atteint ma quinzaine. Maintenant que mon père est décédé, elle m'appartient.
– Et depuis combien de temps n'y es-tu pas retourné ? demanda Rowena, hésitante. Ils n'avaient toujours pas discuté des soupçons qu'elle avait à propos de l'identité du père de Sal. Pour le moment, ses doutes semblaient évanouis. Sal savait qu'il devrait bientôt être confronté à la question; car la jeune Serdaigle ne risquait pas d'oublier sa première exclamation au sujet de Myrddin ! Mais à chaque jour suffit sa peine.
Sal haussa simplement les épaules.
– Je n'en suis pas certain, répondit-il avec sincérité. Mais il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Toute la demeure est sous un sortilège de stase. Rien ne devrait être endommagé.
L'admiration visible sur leurs visages lorsqu'ils entrèrent était tout simplement amusante.
– Donc… tu dis que ce château… est resté vide depuis le jour où tu as décidé de partir à l'aventure ? hésita Peverell.
Salvazsahar sembla réfléchir à la question.
– Peut-être, répondit-il. Ou peut-être que non, finalement.
– Plaît-il ?
Godric, sans le moindre doute.
– Il s'agit d'un sanctuaire, expliqua Sal. Si quelqu'un est vraiment dans le besoin d'un abri, le domaine lui ouvrira lui-même ses portes jusqu'à ce que ladite personne soit prête à repartir. Cela a toujours été ainsi, même lorsque mon père vivait encore ici.
– Un sanctuaire, releva Rowena avec intérêt.
Sal hocha la tête.
– Les protections laisseront passer quiconque fuit un malheur et le château protégera la victime dont il est question jusqu'à ce qu'elle soit capable de se remettre en route. Cette fonction est imprégnée dans les barrières qui nous entourent, et même si vous m'en faites la demande, je ne l'altérerais pas. Ainsi, même si vous décidez de faire de cet endroit notre établissement, il faut que vous soyez prêt à accepter ceux ayant besoin d'une aide urgente.
– Tu veux dire qu'ils vont… simplement entrer, juste comme ça ? Ne serait-ce pas dangereux pour les apprentis ? s'exclama Helga nerveusement.
– Pas le moins du monde, la rassura Sal. Quiconque ayant de mauvaises intentions à l'égard des résidents du château se trouverait dans l'incapacité de passer le champ de force, qu'il ait besoin d'aide ou non. Je souhaitais simplement vous prévenir, au préalable, que des ajouts à nos futurs résidents pourraient parfois apparaître à l'improviste.
Pendant un moment, ses compagnons restèrent silencieux, hésitants, puis Godric finit par briser le silence d'un haussement d'épaules.
– Tant que les apprentis sont à l'abri, fit-il, l'air de ne pas s'en faire.
L'un après l'autre, ils hochèrent la tête pour exprimer leur accord.
Quelques minutes plus tard, ils pénétrèrent dans l'enceinte du château et Sal les laissa explorer les chambres et le domaine librement. De son côté, il s'installa dans la Grande Salle et contempla le plafond.
– Je suis rentré à la maison, atr, murmura-t-il lorsqu'une chaleur familière qui lui avait beaucoup manqué l'enveloppa.
Son père était toujours là, ancré dans les pierres mêmes du château.
– J'ai décidé de faire de cet endroit une école, dit-il aux ombres de son père. Ça ne peut être qu'une réussite, je n'ai pas le moindre doute là-dessus. Camelot aurait dû être le point d'origine du monde que nous avions créé. Désormais, ça le sera. Il changera la société au travers des enfants qui seront éduqués entre ses murs.
La vague de chaleur effleura ses cheveux et Sal sut à cet instant que son père approuvait cette décision. Sal ne sut pas combien de temps il était resté là, à se pelotonner dans l'écho de son père, lorsque les portes de la Grande Salle s'ouvrirent et que Godric pénétra la pièce.
– Ce château est tout bonnement formidable ! déclara-t-il bruyamment. J'ai trouvé une tour dans laquelle les apprentis pourront dormir, ce sera l'endroit parfait pour eux !
– J'espère que tu ne parles pas de cette tour lointaine d'où je t'ai vu revenir, Godric ? s'enquit Rowena en entrant après son mari. Tu es impossible ! Ça leur prendrait bien trop de temps pour se rassembler tous s'ils dorment aussi loin ! Mais d'un autre côté, tu n'as pas complètement tort non plus. Une tour serait l'endroit rêvé pour nos apprentis. Il y en a une non loin qui serait parfaite pour servir de dortoirs !
Godric éclata de rire.
– Eh bien, de notre côté, Peverell et moi avons trouvé de belles chambres au milieu du château, fit Helga en arrivant par une autre porte, plus petite que la principale. Je pense qu'elles seraient charmantes pour des dortoirs, qu'en dis-tu, mon aimé ?
– Tu as parfaitement raison, chère épouse, lui accorda Peverell en hochant la tête. Elles seront excellentes, avec beaucoup d'espace pour maints apprentis.
Sal plongea sa tête dans ses mains.
– Par le vent et le feu ! Comment se fait-il que vous commenciez déjà à chercher où placer les dortoirs ?! soupira-t-il. Nous n'avons même pas encore décidé si le domaine est à votre convenance !
– Oh, mais c'est tout décidé, fit Godric. Cet endroit est parfait !
Les trois autres approuvèrent.
– J'ai trouvé des quartiers où nous pourrons vivre en compagnie des futurs instructeurs, les informa Rowena. Et il y une tour plus loin dans laquelle nous pourrions officialiser nos réunions.
– En plus de ça, nous pouvons accepter toutes les nouvelles demandes qui sont arrivées, rappela Helga. Il y a bien assez d'espace.
– Mais nous serons bientôt trop peu pour enseigner à tout le monde, nota Sal en soupirant.
– Bientôt, certainement, mais ce ne sera pas pour tout de suite, rétorqua Rowena. Lorsque ce sera le cas, nous engagerons d'autres personnes, mais pour le moment, nous nous contenterons de ce que nous avons sous la main. Nous sommes encore assez pour le moment.
– Mais dans ce cas, peut-être devrions-nous répartir les élèves d'une façon ou d'une autre, proposa Godric. Ainsi, cela nous évitera d'avoir à garder un œil en permanence sur chacun d'entre eux. Il serait bien qu'ils sachent par avance où se rendre et qu'ils développent leur indépendance.
– Et comment comptes-tu les répartir ? s'enquit Peverell.
– Eh bien, je pense que nous pourrions les répartir en fonction de leurs personnalités pour qu'elles correspondent aux nôtres, soumit Helga, enthousiaste.
– Doit-on vraiment faire cela ? fit Sal d'un air suppliant.
– Je trouve ça brillant ! approuva Rowena. Il sera plus facile pour eux de se faire des amis s'ils ont quelque chose en commun et nous pourrons les aider avec plus d'aisance s'ils pensent de la même façon que nous le font.
– Mais, ne serait-ce pas peu convenable pour des enfants de se référer à toi, Rowena ? railla Sal.
Elle haussa les épaules.
– Je crois que les Lords s'en fichent bien si c'est moi qui brise les traditions, répondit-elle, et Sal savait qu'elle n'avait pas tort. Les quelques dernières années, elle avait gagné une certaine réputation en tant qu'institutrice, et ce statut-ci l'emportait largement sur son statut de femme. Depuis un an déjà, Godric et Peverell ne les ennuyaient plus, Helga et elle, pour être dans la même pièce lorsqu'ils enseignaient ou lorsqu'elles se trouvaient seules en compagnie de Salvazsahar.
Sal savait que les Lords étaient au courant de ces faits et n'étaient plus tant opposés que ça à l'idée. Lorsque Godric avait exprimé son intention de laisser Rowena enseigner sans escorte devant le Conseil des Hauts Lords, ils avaient simplement incliné la tête en signe d'agrément. Alors oui, Rowena et Helga avaient laissé derrière elles leur statut de simples femmes aux yeux de la communauté magique.
Bien sûr, rien de tout cela n'aurait encore été possible si les deux femmes n'avaient pas d'ores et déjà été mariées…
– N'y a-t-il plus d'objections ? demanda Helga, ses yeux rivés sur Sal qui resta silencieux. Il soupira et secoua la tête.
– Alors, c'est décidé. Nous les répartirons selon leurs personnalités propres, fit Rowena, triomphante.
– Je propose la chose suivante : tu n'as qu'à prendre ceux qui ont une soif de connaissances pareille à la tienne, offrit Godric d'un air taquin. Tu sais bien, je parle des je-sais-tout et des rats de bibliothèque !
– Et toi tu auras la bande des braves un peu stupides qui agissent sans réfléchir, renifla moqueusement Peverell.
– Pour moi, dans ce cas, ce sera les travailleurs, continua Helga en souriant. Tant qu'ils sont loyaux à leurs amis et à leurs familles, peu m'importe quels autres traits de personnalités ils possèdent.
– Et toi Peverell ? demanda Sal, sachant tout au fond qu'il n'y avait pas moyen que l'homme en question souhaite fonder de maison.
– Je ne prendrais personne, répondit comme prévu l'homme. Je suis votre visage officiel auprès du public, j'aurais assez à faire sans qu'il y ait en plus de ça des gamins pour me suivre à la trace. Mais toi, Salazar, tu devrais prendre les jeunes astucieux et à l'esprit rusé.
– Et ceux avec de l'ambition aussi, ajouta Helga.
Sal renifla, moqueur.
– Tout humain quel qu'il soit a de l'ambition. On ne pourrait aller nulle part sans en avoir au moins un peu. Je ne pense pas qu'il soit judicieux d'utiliser ce trait de caractère pour une maison…, fit remarquer Sal.
– Eh bien, je pense le contraire ! objecta Helga. Cela te correspond parfaitement, Salazar !
– Et en quel honneur penses-tu cela ? l'interrogea Sal, sourcils froncés. Il n'aimait pas la direction dans laquelle tout cela partait. Il avait arrêté de les corriger lorsqu'ils déformaient son prénom, mais ça ne voulait pas dire qu'il allait prendre les rusés, les astucieux et les ambitieux ! Il en était hors de question !
– Parce que c'est ainsi que tu es, bien sûr, répondit Rowena.
Sal siffla moqueusement.
– Mon impression diverge, fit-il froidement.
– Penses-y donc un peu, fit Godric. Tu m'as sauvé une fois, et tu as été assez astucieux pour ne pas faire irruption, à la place, tu as utilisé stratagème sur stratagème pour me sortir de là ! Tout à fait astucieux !
– Et rusé, ajouta Helga.
– Et tu es aussi ambitieux, rapporta Rowena. Tu ne nous as pas laissé débarquer avec des plans boiteux. Tu as toujours été assez ambitieux pour tout planifier, et tu ne laisses pas tes apprentis être moins bons qu'au meilleur de leur performance. Puis, il y a aussi ton projet pour l'éducation des jeunes filles. Ose me dire que tu n'y as pas repensé ! Je sais bien que tu n'as pas abandonné l'idée et un jour, c'est certain, tu arriveras à la faire passer auprès du peuple ! Si ce n'est pas de l'ambition ça, alors qu'est-ce donc ?!
– Rena a raison, confirma Peverell. Tu veux que tes apprentis soient les meilleurs dans ce qu'ils font, et même lorsqu'ils le sont, tu les pousses toujours plus loin !
– C'est vrai, mais…, commença à protester Sal.
– Très bien, si on est d'accord alors, l'interrompit Godric. Sujet suivant : les dortoirs ! Mes braves Gryffondor se serviront de la tour dont je vous ai parlé en tant que quartiers.
– Gryffondor ? s'interrogea Helga.
– Eh bien, il faut bien leur donner un nom, répondit Godric en haussant les épaules. Et je ne peux pas vraiment les appeler les « LeFay » étant donné que c'est un nom de famille et que dans ce cas, nous serions deux avec Rena. Je n'ai pas non plus envie de donner à ma maison mon prénom, ce serait trop... prétentieux à mon goût ?
– Donc, tu t'es décidé pour ton surnom, nota Peverell en secoua la tête de dépit.
– Tu as une meilleure idée peut-être ? demanda Godric en haussant un sourcil.
– Hm… pas vraiment, répondit Peverell.
– L'idée me plaît ! s'exclama Rowena. Je vais aussi réfléchir à quelque chose dans la même veine.
– Tu devrais utiliser Serres d'Aigles, proposa Helga en montrant deux cicatrices parallèles traversant la main de la jeune femme. L'aigle est un oiseau intelligent, et pour ce qui est des Serres, c'est un petit rappel de ta part.
– Ou alors, tu peux aussi joindre les deux, ça donnerait : « Serdaigle », suggéra Godric. Rowena y réfléchit pendant quelques instants avant de sourire.
– Je prends, déclara-t-elle. Les miens seront les sages Serdaigles !
– Pour ce qui est de moi, je nommerais les miens Pouf le Souffle, dit Helga. Les autres la dévisagèrent. Quoi ?! J'aime comment ça sonne et puis ça a une note gastronomique quand on y pense.
– Mais pourquoi « pouf » ?! la questionna Rowena.
Helga haussa simplement les épaules.
– C'est parce qu'elle pense que le soufflé est une nourriture conjurée par les dieux..., railla Peverell.
Helga lui tira la langue et son aimé lui répondit par un large sourire.
– J'ai raison, pas vrai ? la questionna-t-il, son sourire éclatant s'étant transformé en sourire en coin.
– Même si c'était le cas, ça ne changerait rien au fait que j'appellerais ma maison les Pouf le Souffle !
– Raccourcis au moins à « Poufsouffle » ! Ainsi, personne de sensé ne pourra deviner pourquoi elle a été nommée ainsi, ou peut-être préfères-tu que tes apprentis aient honte du nom de leur maison ? dit Rowena en roulant les yeux.
Helga haussa les épaules.
– Si j'y suis obligée, alors, concéda-t-elle. Ce sera Poufsouffle dans ce cas. C'est un nom charmant, n'est-ce pas ?
– C'est comme il te plaira, soupira Peverell. Ce sont tes élèves après tout. Si tu veux les appeler les « Poufsouffle », alors qu'il en soit ainsi.
– Ce qui veut dire… qu'il ne nous reste que Salazar, nota Rowena. Comment veux-tu nommer la tienne ?
Sal fronça les sourcils. Il n'aimait vraiment, vraiment pas où tout ça les menait.
– Que diriez-vous de « Sal » ? proposa-t-il.
– Non, impossible. Tu dois utiliser un surnom toi aussi, comme nous l'avons tous fait.
– « Sal » est un surnom, se défendit Sal.
– Mais pas un surnom assez intéressant pour nommer un dortoir tout entier, contra Rowena.
– De toute façon, mes apprentis n'ont pas de dortoirs, donc pourquoi m'embêterais-je à chercher un nom ? rétorqua Sal.
– Tu n'as pas choisi d'endroit pour tes dortoirs ? s'étonna Helga.
Sal secoua la tête.
– Non, confirma-t-il. Tout ce que je sais, c'est que ma salle de classe se trouvera dans les cachots. J'ai besoin d'une température constante pour la conservation de mes ingrédients.
– Dans ce cas, tes dortoirs devraient se trouver dans les environs, affirma Godric. Je suis sûr qu'il y a assez de pièces dans les cachots pour un dortoir.
Sal soupira. Ils avaient déjà tout prévu, pas vrai ?! Au moins avait-il la certitude qu'ils seraient dans l'incapacité de trouver ce surnom-là… ce n'était pas possible, si ? Non, il n'y avait pas moyen et Sal se contenterait très bien de ce qu'il trouverait d'autre à la place ; l'Histoire n'était pas encore écrite après tout !
– Il ne nous reste donc qu'à te trouver ton surnom, fit Helga au même moment, un sourire aux lèvres.
– Ça ne devrait pas être trop difficile, continua Rowena.
– Je dis que nous devrions être ceux à le choisir pour lui, déclara Peverell, un sourire aussi maléfique que celui de sa femme au visage. Que diriez-vous de quelque chose avec le mot « serpent » à l'intérieur ?
Sal eut tout de suite un très mauvais pressentiment. Ils ne pouvaient pas… ils n'allaient pas faire ça...
– Je suis d'accord. Regardez un peu ses habits, cet animal semble être très important pour lui, ajouta Godric.
– Que diriez-vous de « Serpentère » ? proposa Rowena. Tel le serpent qui serpente. Cela fonctionne, non ? Il me prend toujours par surprise, je ne le vois jamais arriver.
– J'aime bien le début, mais la fin sonne bizarre, contra Helga.
– Pas de « Serpentère » alors, déclara Godric. Serpenter… serpenter quelque chose…
– Je suis du même avis, ce soit être « serpent » quelque chose, approuva Peverell.
– Que diriez-vous de rien du tout ? les coupa Sal, presque nauséeux en voyant le chemin que prenait leur conversation.
L'histoire n'était pas encore écrite ! Ce nom n'est pas censé… ne peut être gravé dans la pierre !
– Tais-toi donc, fut la seule réponse qu'on lui accorda. Tout ce qu'il put ensuite faire fut de suivre leur débat avec des yeux écarquillés.
Ils ne pouvaient pas… ils n'allaient pas…
– Puis-je avoir un peu de…, tenta-t-il encore avant d'être réprimandé une nouvelle fois par plus d'une personne.
– Non ! C'est à nous de choisir ce surnom ! affirma Godric.
– Tu n'as pas essayé quand tu en avais encore la chance., rappela Helga.
– Patience Salazar, ce n'est plus qu'une question de temps avant que nous trouvions le nom parfait, promit Peverell d'un air machiavélique. Nous avons vite trouvé les autres après tout.
– Hé, que dites-vous de « Serpentard » ? dit Rowena quelques instants plus tard en souriant. Ça serait conforme, ne pensez-vous pas ?
Ils l'avaient fait…
– C'est une… excellente idée, Rowena ! approuva Godric, un sourire tout aussi malveillant aux lèvres. Les autres acquiescèrent en signe d'approbation.
– C'est noté alors, ce sera Serpentard, dit Peverell, toujours souriant.
– Et si je ne l'aime pas ? les interrogea Sal juste une dernière fois pour tenter d'éviter cette destinée-ci.
– Tu n'as pas ton mot à dire, Serpentard, répliqua Godric en riant. Je n'ai pas eu le droit de choisir pour le mien, donc ce sera la même chose pour toi. Aisé à comprendre, non ?
– Mais les autres…
– Tu n'as pas voulu choisir alors maintenant tu t'en tiens à ce qu'on nous avons trouvé pour tes apprentis, compris ? lui rappela Rowena.
– Elle a raison, dit Godric. De plus, cela va bien avec nos prénoms. Il faut voir le bon côté des choses, Salazar.
– Que veux-tu dire, mon frère ? s'enquit Helga.
Peverell éclata brusquement de rire.
– Tu as raison Godric, ça fonctionne ! Godric Gryffondor, Rowena Serdaigle (Ravenclaw), et Helga Poufsouffle (Hufflepuff). Salazar devait bien se trouver quelque chose avec un deuxième « S. Salazar Serpentard correspond parfaitement !
Sal soupira intérieurement.
Les autres poursuivirent en décidant de l'emplacement des nouvelles classes au sein du château. Ils étaient tous plus ou moins contents de leurs surnoms, tous à l'exception de Sal. Mais les autres ne pouvait pas savoir qu'ils venaient tout juste de le nommer d'après le méchant de l'histoire… ils ne savaient rien de ce que leur réservait le futur…
Maintenant, il ne me reste plus qu'à trouver un basilic et le faire emménager…, songea-t-il avec sarcasme.
– Allez, Salazar ! Ça ne va pas t'empêcher de vivre. Et puis, Salazar Serpentard sonne vraiment bien, tu sais ? Nous deviendrons célèbres avec ces noms-là ! s'enthousiasma Godric. Et comme ça, il y aura une distinction nette entre nous tous. Ça engendrera moins de problèmes que si nous utilisions nos vrais noms de famille, non ? Qu'en penses-tu, Professeur Serpentard ? Tu ne sais pas à quel point cela va être divertissant !
Et tu n'as pas la moindre idée que tu viens de me nommer comme quatrième fondateur de la première école de magie du monde, pensa Sal en soupirant intérieurement. Et pas seulement le quatrième fondateur, mais aussi le mauvais de la bande.
Il ne restait donc plus qu'une question : qu'avait fait Sal pour gagner cette réputation dans le futur ?
S'il y a bien quelque chose dont il était certain, c'est qu'il n'avait pas la moindre intention de s'abandonner aux ténèbres d'ici les prochaines années…
– Allez, Salazar !
Cette fois-ci, Sal secoua la tête et dissipa ses pensées. Il avait d'autres choses à faire, comme planifier l'agencement des dortoirs pour ses Serpentard et les changements à apporter au château dans son ensemble…
.
Et comme attendu, le château se transforma. Tandis que les enfants étaient encore chez eux durant la moisson, leurs professeurs avaient redoublé d'efforts et avaient fini de préparer le château pour l'arrivée de leurs apprentis - Sal doutait de plus en plus, à chaque minute qui passait si c'était exclusivement pour les futurs étudiants qu'ils s'étaient démenés… ou pour leur propre divertissement…
C'est ainsi qu'un jour, Sal entra dans la Grande Salle et trouva le plafond enchanté pour représenter le temps qu'il faisait à l'extérieur.
– Tu aimes, Salazar ? l'interrogea Rowena, un large sourire peint au visage. Helga et moi travaillions sur cet enchantement depuis des lustres. Nous pensions que l'appliquer ici rendrait la pièce magnifique.
– Vous avez eu raison de le faire, lui accorda Sal en contemplant le plafond qu'il avait un jour tant aimé observer. Le plafond de sa première maison.
C'est à ce moment-là que Godric arriva.
– Qui a enchanté les escaliers pour qu'ils n'en fassent qu'à leur tête ?! s'exclama-t-il, atterré et légèrement fâché. Ils tentent de m'échapper à chaque fois que je m'en approche !
– Ils ont encore besoin de quelques réglages, dit Rowena. Mais dès que je m'en serais occupé, ils seront remarquables. Et tu n'auras pas à t'inquiéter : je vais faire de sorte qu'ils soient rattachés à nos besoins.
– Merveilleux, commenta Helga lorsqu'elle entra avec son mari. Qui a ensorcelé les escaliers ? Je les adore !
Godric soupira simplement et envoya un regard de supplication en direction de Sal. Celui-ci haussa tout juste les épaules.
– Je vis dans les cachots, ce n'est pas les escaliers qui vont me déranger, dit-il, souriant intérieurement.
– Tu es maléfique, Salazar, déclara Godric. Purement et simplement maléfique !
Sal arqua un sourcil et décida intérieurement de sceller les escaliers de service et les passages secrets dissimulés entre les murs du château à l'aide du Fourchelang. Ça devrait au moins empêcher Rowena de les trouver et de leur réserver le même maléfice - c'était définitivement un maléfice, même si elle préférait appeler ça un enchantement - et en bonus cela condamnerait Godric à n'utiliser que les escaliers principaux.
Il le méritait bien. Sal ne lui avait pas encore pardonné pour avoir eu l'idée de donner des noms aux maisons et se les approprier comme étant les leurs…
Sal se leva et fuit la table où était disposé le petit-déjeuner pour s'occuper au plus vite des lieux à dissimuler avant que Rowena ne pense même à les chercher. La seule chose qui demeura aux emplacements où se trouvaient auparavant les escaliers de service fut d'infimes sculptures en forme de serpents.
– Cela devrait suffire, dit Sal avec un large sourire.
Peverell, de son côté, se mit en tête de poser des protections sur ses quartiers les protégeant des folles idées de sa sœur. Il enchanta une gargouille et ensorcela les escaliers pour qu'ils s'animent d'eux-mêmes. La gargouille devint le gardien de son bureau - bureau qui deviendrait plus tard celui utilisé par les directeurs et directrices de l'école.
Helga, Rowena et Godric imitèrent son idée en posant des enchantements sur les portes menant à leurs dortoirs respectifs pour qu'ils ne s'ouvrent qu'à l'aide d'un mot de passe. Godric alla jusqu'à mettre le portrait de sa mère à l'entrée du sien.
– Ainsi, je n'aurais plus à la voir me suivre partout lorsque je suis à la maison, expliqua-t-il lorsqu'on lui demanda la raison de son choix.
Rowena, elle, enchanta la poignée de son dortoir pour qu'elle pose des énigmes à quiconque voulait entrer.
– De cette manière, ils auront l'esprit familier à la résolution de problèmes, leur dit-elle.
Helga utilisa également un portrait pour le sien et un rythme précis pour la prononciation de son surnom afin d'y accéder.
Sal les observa chacun faire jusqu'à ce qu'il connaisse toutes leurs sécurités et leurs protections, puis fit tout simplement disparaître l'entrée de son dortoir pour qu'il n'en reste que de la pierre. Il protégea le mur d'un mot de passe et d'un code spécial en fourchelang pour lui-même.
– Godric, l'appela un jour Sal.
– Oui ?
– J'ai besoin d'inspiration pour mon dortoir…
Godric le dévisagea quelques instants, puis ses yeux s'illuminèrent.
– Oh ! Mais bien sûr ! Tu veux voir le mien ?
– Hm… si ça ne te dérange pas ?
– Certainement ! Allez suis-moi, direction : la tour des Gryffondor !
Lorsqu'ils arrivèrent devant le portrait, Godric énonça le mot de passe et ils entrèrent.
La pièce était rouge.
Entièrement rouge.
Inondée de rouge.
Et tout ce qui n'était pas rouge était doré.
– Magnifique, non ? affirma Godric. J'ai utilisé un sort pour les couleurs. Je pense que ces deux-là iront très bien pour les armoiries des Gryffondor…
Tout ce à quoi pouvait penser Sal, lui, c'est que dans le futur, quelqu'un avait dû s'occuper d'assombrir les couleurs.
– Euh… oui… incroyable… j'ai définitivement trouvé l'inspiration…, fit Sal.
– Formidable !
Sal fut plus que ravie de pouvoir quitter les lieux après avoir fait le tour des chambres pour les garçons et des salles d'eau - pas qu'il y ait vraiment de plomberie…. Lesdites salles étaient connectées par un tuyau enchanté qui se terminait dans plusieurs baquets pour apporter de l'eau fraîche et à un autre tuyau pour évacuer les eaux usées. C'était Helga qui y avait pensé et tous les autres avaient pris sa suite.
Sal devina que l'idée d'origine n'avait pas tant changé que ça, même à son époque - même s'il ne pouvait pas le prouver, bloqué dans le passé qu'il était.
Quoi qu'il en soit, lorsque Sal réussit enfin à fuir Godric, il se dirigea tout de suite en direction d'Helga.
– Helga ? Est-ce que je pourrais voir tes dortoirs ? J'ai besoin de quelque chose qui purgera mes yeux des couleurs traumatisantes qui m'ont agressé il y a quelques minutes.
Helga haussa à peine un sourcil.
– Qu'est-ce que tu as fait, Salazar ? demanda-t-elle.
– Je pensais que ce serait une bonne idée de demander de l'aide à Godric pour mon dortoir…
– Aïe, fit Helga. Je suppose que nous n'avons qu'à espérer que les apprentis de Godric soient aveugles… Bien, suis-moi, je vais te montrer.
Quelques minutes plus tard, Sal entra dans le deuxième dortoir de la journée.
Celui d'Helga était décoré en jaune et en noir.
– Ce seront les couleurs de mes armoiries, expliqua-t-elle.
– Des armoiries ?! s'exclama Sal. Pourquoi subitement tout le monde se met-il à parler d'armoiries aujourd'hui ?
Helga le dévisagea.
– C'est parce que nous fondons des Maisons, Salazar, raconta-t-elle. Toutes les Maisons ont leurs propres armoiries, alors bien sûr qu'il nous en faut également. Rena et Godric proposent que nous utilisions des animaux en guise de représentation, c'est pour quoi je me suis décidé pour le blaireau. Godric dit que tu devrais prendre le serpent, de cette manière, il prendrait le lion et Rena m'a parlé de quelque chose à propos d'un aigle…
– Ah… je comprends... mieux maintenant…, dit-il et quitta la pièce après quelques platitudes. Les choix d'Helga n'étaient pas aussi abominables que ceux de Godric, et pourtant...
Sal retourna aux cachots, dans ses propres dortoirs et la première chose dont il s'occupa fut d'illuminer la pièce en rendant d'un tour de runes le mur du fond transparent pour qu'il y ait une vue sur les profondeurs du éclaircit ensuite la salle commune de lueurs ternes de verts et d'argenté.
Il avait beau ne pas être content d'avoir écopé de ce nom, il était à présent tout de même satisfait d'une certaine manière d'avoir Serpentard pour maison. Au moins, la couleur verte exsudait un sentiment de confort et d'aise - et ça ne te rendait pas aveugle rien qu'à la regarder comme le rouge de Godric !
– Ainsi… mes armoiries seront de vert et d'argent, conclut-il - non pas que ce soit une nouvelle totalement déconcertante.
Note à moi-même : si jamais je trouve celui qui a assombri le rouge et le doré dans la tour des Gryffondor, il faudra que je le récompense !
Cette nuit-là, il se servit ingénieusement des connaissances qu'il avait acquises la veille et rendit une nouvelle visite aux dortoirs des Gryffondor et des Poufsouffle. Il enchanta une partie des dortoirs et utilisa un autre sortilège pour faire oublier aux autres fondateurs leurs emplacements. Le sort dont il se servit appartenait sans nul doute à la magie noire - il l'avait appris de Morgana après tout - mais c'était bien le dernier de ses soucis. Il avait conscience d'être un mage noir, qu'il use de sortilèges sombres ou non d'ailleurs. Après tout, tout ce que Myrddin lui avait enseigné avait été banni et relégué dans la catégorie « magie noire » à peine deux cents ans plus tôt.
Sal avait cessé d'en avoir quelque chose à faire tant que ses propres sorts ne causaient pas de souffrance à quiconque…
Après s'être occupé des deux premiers, il se rendit dans la tour des Serdaigle - devoir répondre à des énigmes rendait les choses faciles pour lui - et fit de même. Les emplacements en question qu'il avait dissimulés sous des enchantements serviraient à accueillir les dortoirs des filles dans le futur. Sal n'avait plus qu'à terminer quelques derniers petits arrangements et essayer par tous les moyens de convaincre les autres d'accepter les jeunes filles pour un apprentissage annuel dans leur école - non pas qu'il appelle déjà ça une école, mais ce n'était pas la question.
Après tout cela, il s'attaqua à son plus gros projet : la Chambre des Secrets. Il la construisit dans les profondeurs du château, assez grande pour que tous les apprentis puissent y entrer sans problème en cas d'urgence. Il ajouta un passage menant vers l'extérieur qui débouchait un peu plus loin que Pré-au-Lard - qui était toujours debout depuis l'époque du règne d'Arthur - dans les montagnes. Il le sécurisa avec des barrières de protection basées sur les desseins de celui souhaitant l'emprunter et avec un mot de passe en Fourchelang. Depuis l'intérieur, il suffirait de poser sa main sur le mur et le passage s'ouvrirait.
Il connecta ensuite la Chambre aux escaliers de service qui étaient eux-mêmes connectés aux dortoirs de chaque fondateur - bien qu'ils n'en aient pas connaissance. Il changea les entrées pour qu'elles ne s'ouvrent qu'en cas d'urgence et enchanta les escaliers de service afin qu'ils mènent automatiquement les apprentis dans la Chambre.
– Sur quoi travailles-tu ? lui demanda finalement Rowena après l'avoir aperçu disparaître chaque jour ces trois dernières semaines. Les autres le regardèrent également avec curiosité. Sal soupira, mais céda. Après tout, pourquoi devrait-il le leur cacher ? C'était juste une énième mesure de sécurité…
– On ne touche à rien, les prévint-il avant d'ouvrir le passage vers les escaliers de service et de les emmener directement dans la Chambre.
– Qu'est-ce donc que cela ? s'exclama Rowena, ébahie, en étudiant la Chambre.
– Un refuge, répondit sincèrement Sal. Si jamais un jour il y a une brèche dans les barrières de protection, ces portes s'ouvriront dans tout le château pour emmener les apprentis en lieu sûr : ici.
– Et tu as tout fait toi-même ?! l'interrogea Rowena et Sal haussa simplement les épaules.
– Je n'étais pas sûr que vous seriez d'accord avec l'idée, répondit-il.
– Bien sûr que nous aurions été d'accord ! dit Godric en secouant la tête. Aucun d'entre nous n'avez même pensé à quelque chose de la sorte !
– Eh bien, aucun d'entre vous n'a vécu la guerre, répliqua Sal avec sérieux. Moi si. C'est la première chose à laquelle j'ai pensé.
À ses mots, Rowena le dévisagea étrangement. Avait-il réveillé ses soupçons ?
Sal l'observa en retour, puis rangea l'information au fond de son esprit lorsque Helga prit la parole.
– Quand même… wouah Sal, salua-t-elle.
– Comme tu dis, wouah, répéta Godric. Construire ta propre Chambre des Secrets en dessous du château, je suis impressionné.
– Vous êtes au courant de son existence, donc ce n'est plus vraiment une Chambre des Secrets, marmonna Sal.
– Ce que tu dis est vrai, mais c'en était une avant cela, rétorqua Godric en haussant un sourcil.
– Peut-être, mais ce n'est plus le cas.
– Tu devrais décorer un peu, proposa Helga après quelques secondes.
– Je suis d'accord… Quelque chose comme ça ! s'exclama Rowena et soudainement, une douzaine de statues de pierre sous forme de serpent s'alignèrent contre le mur.
– Rowena ! Veux-tu faire peur aux apprentis ?! siffla Sal.
– Bien sûr que non, contra-t-elle. Mais quelqu'un se devait bien de les ajouter, tu sais. C'est un peu comme une signature pour toi.
Sal soupira et secoua la tête.
– Je vais ajouter quelques chambres aux pieds des statues, déclara-t-il. Elles doivent bien servir à quelque chose après tout… Et maintenant, hors d'ici ! Retournez de là d'où vous venez !
Sur ces mots, ils quittèrent la pièce.
Sal ajouta bien quelques dortoirs. Il construisit sa propre salle de rituels et quelques autres pièces quelque part près de l'emplacement où se trouverait plus tard une statue de… lui ?!
Bien, au moins, Sal décida de ne pas mettre cette statue-là - les serpents étaient déjà bien suffisants. À la place, il ajouta simplement une autre statue de serpent, plus grande cette fois-ci pour dissimuler la salle de rituels, l'éventuelle bibliothèque, le laboratoire de potions et l'infirmerie qui s'étaient joints aux autres.
Après avoir fait tout cela, ils furent finalement prêts.
La période de la moisson arrivait à son terme et il était plus que temps d'accueillir les apprentis pour leur première année à Pou'd Lard.
Pour ceux qui lisent mon autre fiction « Stormborn », le chapitre suivant ne saurait tarder d'arriver ^^ Pareillement pour Black as the Blood in our Names !
Je vous embrasse ;)
Question !
Vous voyez, dans cette histoire, les fondateurs accèdent au château, car il appartient à l'un des leurs, mais ce n'est pas le cas dans toutes les fictions à propos du fondement de cette école ! Je me demande si vous pensez que cette version est plus crédible, ou si vous pouvez sans mal les imaginer tout construire à coups de baguettes ?! Ou avez-vous déjà vu/imaginé d'autres moyens pour les débuts de Poudlard ?
Dites-moi tout !
