Assis dans son lit, Noah Stilinski observait sa main. Les griffes pointues le fascinaient tout en le dégoûtant en même temps, mais grâce à Scott qui avait passé plusieurs jours à ses côtés, il commençait enfin à contrôler sa nouvelle apparence. Il savait cependant qu'il ne ferait jamais partie de la meute « d'assaut » du jeune Alpha et allait reprendre son poste de Shérif dès que le médecin jugerait qu'il pourrait quitter l'hôpital.
Officiellement, il avait été blessé pendant une patrouille de routine par un homme qui s'était enfui au cœur de la nuit et qu'on n'avait pas pu retrouver. Ce qui était plus ou moins la vérité, au final, mais personne ne devait savoir que le Shérif de la ville avait été transformé en loup-garou contre son gré. Cela finirait par se savoir un jour ou l'autre, évidemment, mais autant que ce soit le plus tard possible, et de préférence quand il ne sera plus Shérif.
— Salut.
— Hé, mon fils...
D'un geste, Stilinski rangea ses griffes et Stiles s'approcha. Il enlaça prudemment son père puis s'assit sur la chaise proche et posa un sac sur ses genoux.
— Maman m'a donné des trucs pour toi, dit-il en sortant un paquet de gâteaux et des livres. Tu vas rester encore longtemps ?
— Pourquoi, tu veux déjà rentrer à Washington ? sourit son père.
Stiles rigola doucement en grimaçant.
— Non, je ne suis pas apte au service pour le moment, mes côtes vont mettre un bon mois à se ressouder et...
Stilinski serra les lèvres.
— Je suis désolé, fiston...
— Il n'y a pas de quoi, tu n'étais pas toi-même... répondit le jeune homme en haussant les épaules. Mais maintenant, c'est du passé, tout va bien, tu as encore quelques bleus, mais d'ici deux ou trois jours...
Stilinski hocha la tête et prit la main de son fils.
— Sans Derek et toi, je ne serais encore en vie aujourd'hui, dit-il.
— C'es surtout Derek qui a tout fait, moi je me suis contenté de le suivre, répondit Stiles avec un sourire. Il est venu te voir je crois, d'ailleurs, non ?
— En effet. Il avait quelque chose à me demander...
Stiles rougit aussitôt en baissant le nez et son père lui saisit la nuque pour le charrier.
— Si j'avais su qu'un jour tu t'enticherais d'un mec ! rigola-t-il. Heureusement, il y a pire comme exemplaire !
— Papa, Derek n'est pas une figurine en cire qu'on sort quand on veut faire le beau devant les copains, bougonna Stiles, les joues écarlates.
— Disons qu'il fait son petit effet... Beth semble beaucoup l'apprécier d'ailleurs, faudra que je me méfie.
— T'en fais pas pour ça, les loups ne piquent pas les nanas des autres loups, répondit Stiles avec un sourire amusé. Ça fini toujours en bagarre. Bon et puis, tu es lié à Scott, et Derek non, donc il sera toujours désavantagé.
Stilinski rigola doucement puis posa sa tête contre ses oreillers et soupira.
— La prochaine pleine lune, ça va se passer comment ? demanda-t-il alors.
— Scott a deux nouveaux loups depuis ton retour, il m'a dit que tu pourrais aller avec eux, dans les mines, pour passer les trois nuits sans courir de danger.
— Il sera avec eux ?
— Oui, il va toujours là-bas, pour surveiller. Liam aussi, malgré les années, il a du mal avec les pleines lunes. Des fois ça se passe bien, et des fois il est enragé, alors pour prévenir, apparemment, il reste avec les nouveau-nés.
— C'est dangereux ? Je veux dire, ils... on peut se battre entre nous ?
Stiles esquissa un sourire puis opina.
— Oui, et parfois Scott laisse faire, du moment que ça ne devient pas sérieux. Souvent, c'est pour s'affirmer face à un autre Bêta. Isaac et Liam sont les lieutenants de Scott, par exemple, et si un jour un Bêta veut la place, il devra se battre contre l'un des deux et le détrôner.
— Il aura du mal, ce Bêta ?
— Contre Liam, aucune chance ; contre Isaac, sans doute moins, mais Isaac a été mordu par Derek, donc il est plus déterminé que les autres, je pense, et comme c'est le frère du patron, il laissera sa place à personne.
Stilinski hocha la tête.
— De toute manière, je n'ai pas l'intention de changer quoi que ce soit à ma vie, officiellement j'ai été blessé par un fuyard pendant une patrouille et c'est ce qui doit être.
— Et c'est déjà ce qui est, je suis passé au commissariat pour voir Parrish et on m'a demandé quand tu allais sortir, si ce n'était pas trop grave comme blessure, et si tu savais qui avait fait ça, etc...
Stilinski sourit.
— Parrish cherche toujours ?
— Non, l'affaire a été classée, tu es vivant, il n'y aucune piste pour retrouver celui qui t'attaqué, donc on laisse tomber. Scott pense que c'est un Omega, on ne le reverra pas de sitôt, ne t'en fais pas.
— Je l'espère bien ! s'exclama le Shérif.
Il entreprit ensuite de regarder ce que son fils lui avait apporté, rangea le paquet de biscuits dans la table de chevet et alors qu'il lisait le dos d'un des livres, il grimaça.
— Dis-moi, fiston...
— Quoi ?
— Derek s'est installé au manoir ?
Stiles secoua la tête.
— Il vit chez Peter, en ville, pourquoi ?
— Eh bien, il y a toujours ce mandat d'arrêt contre lui...
— Oui, je n'ai pas oublié, Léna va essayer de faire en sorte qu'il soit... perdu.
— C'est illégal...
— Peut-être, mais on ne peut pas dire aux autorités ce qu'est Derek ni pourquoi son pote a été retrouvé chez eux avec la nuque brisée et une morsure à l'épaule.
Stilinski fronça les sourcils et Stiles se souvint que malgré la semaine écoulée, il n'avait pas raconté la véritable raison pour laquelle Derek avait été la cible d'un mandat de recherche. Il avait été trop occupé avec ses propres bobos pour ne pas accabler son père, occupé lui-même avec ses bobos, d'autres bobos plus graves.
— Des panthères-garous ? s'étonna le Shérif quand son fils eu terminé son histoire. Mais je croyais...
— Moi aussi, je m'étais arrêté au jaguar-garou de Kate Argent, mais il semblerait que n'importe quel carnivore soit porteur d'un gène muté capable de contaminer des humains.
— Les chiens et les chats aussi ?
— Tout est possible dans ce monde, répondit Stiles en haussant les épaules. Toujours est-il que même si les autorités apprennent que Derek a achevé Jared à sa demande parce qu'il était en train de mourir...
— Ça demeure un assassinat. Il va finir par être retrouvé et devra répondre de son acte, tu sais ?
— J'espère que ce ne sera pas demain, je ne pense pas que je le supporterai. J'ai failli te perdre, papa, j'ai été blessé et j'ai braqué une arme sur toi, j'aurais tiré si... Bref, si Derek disparaissait demain, je n'en sortirai pas indemne.
— T'es vraiment tombé amoureux de lui ?
— J'en ai peur. Jamais de ma vie j'ai regardé un mec, je te le jure, mais Derek n'est pas comme les autres, il est presque la perfection incarnée et...
— Merci.
Stiles eut un frisson et se retourna. Derek entra dans la chambre du Shérif et lui serra la main en se plantant de l'autre côté du lit.
— Vos oreilles ont sifflé ? demanda celui-ci, amusé.
— En quelque sorte, répondit le loup avec un sourire. En fait, on a retrouvé l'Omega qui vous a mordu, Shérif. Du moins, il nous a trouvés.
Stiles et son père se regardèrent, surpris.
— Mais comment... ? s'étonna Stiles.
— Il est arrivé ce matin, très tôt, à la savonnerie, répondit Derek en plongeant ses mains dans ses poches. Isaac était de garde et comme il ne voulait pas réveiller Scott, il a enfermé le visiteur dans un des containers vides autour du hangar. Quand Scott et Liam se sont pointés vers huit heures, Isaac leur a expliqué la situation.
— C'est vraiment lui ? demanda Stilinski.
— Oui, il a tout raconté.
— Pourquoi venir se rendre ? demanda Stiles.
— Les Omégas sont isolés, Stiles, ils ont bien souvent été chassés de leur meute d'origine, la plupart du temps, ce sont des familles comme la mienne et en être chassé peut briser un Bêta et ils deviennent alors fous et finissent par se faire tuer.
— D'où vient cet Omega et surtout, qui est-il ? demanda Stilinski.
— Je ne l'ai pas encore vu, mais comme j'habite en face de l'hôpital, Scott m'a demandé d'aller vous l'annoncer.
— Je vois. C'est gentil, merci.
— On va aller au hangar pour voir tout ça, dit alors Stiles en se levant. Je t'enverrais une photo de lui, tu pourras nous dire si ça te remet un souvenir ou pas.
— Je ne pense pas, il faisait noir quand j'ai été attaqué, je n'ai pas vu le visage de mon agresseur, par contre, j'ai entendu sa voix.
— Ah ? Et qu'est-ce qu'il a dit ?
— Oh, juste de fermer ma gueule...
Stiles pouffa et Derek esquissa un sourire. Les deux garçons souhaitèrent ensuite une bonne journée au Shérif et quittèrent la chambre puis l'hôpital. Ils montèrent dans le SUV de Stiles et alors qu'ils prenaient la route pour l'entrepôt où Scott avait logé sa meute, appelé la tanière, un étrange silence régnait dans l'habitacle.
— Tu es bien silencieux, dit Stiles au bout d'un moment.
— Je suis un peu préoccupé.
— Par quoi ?
— Un mauvais pressentiment depuis qu'on a retrouvé ton père.
— Ça fait une semaine...
— Justement, je n'arrive pas à m'en débarrasser...
Stiles plissa les yeux et s'arrêta à un feu rouge.
— Précise ? demanda-t-il.
Derek inspira puis tourna la tête vers son compagnon.
— Quand je me battais contre ton père, j'ai senti une odeur sur lui et ce n'était ni la mienne, ni celle de Scott ou d'un des loups de l'autre territoire.
— Mais tu la connaissais.
— Oui. Et ce n'est pas normal. Parce que cette odeur, son proprio, je l'ai tué, Stiles...
Stiles eut un sursaut.
— Jared ? dit-il.
Le feu passa alors au vert et il redémarra en tournant à droite.
— Je ne sais pas, c'était son odeur, je... reprit Derek en serrant les poings sur ses cuisses. Mais je l'ai tué, je lui ai brisé la nuque, je...
— Hé, hé... !
Stiles lui saisit la main et Derek pressa les doigts.
— Si Jared est en vie, c'est une bonne chose, tu sais ? dit le plus jeune.
— C'est-à-dire ?
— Eh bien, tu as toujours ce mandat d'arrêt international sur le dos, mais si Jared a survécu à ton meurtre de miséricorde, qu'il a réussi à filer de la morgue, alors on pourra prouver qu'il n'y a pas eu de meurtre puisqu'il est là, bien vivant.
— Bien vivant, mais panthère-garou, Stiles...
— Tu sais, peu importe quelle bestiole il y a devant garou, répondit ce dernier en secouant la tête. Vous êtes tous pareils, loup, jaguar, coyote, panthère, vous subissez tous une malédiction alors que vous n'avez rien demandé et même s'il y a des meutes, des clans, des familles, vous restez des personnes distinctes avec leurs bobos personnels.
Derek serra les lèvres et opina lentement. Il inspira ensuite et croisa ses doigts à ceux de Stiles avant de les porter à ses lèvres.
— Et on se demande pourquoi je suis amoureux... dit-il avec un sourire.
Stiles rigola et se mordit la lèvre, le rose aux joues. Il marmonna ensuite puis se reconcentra sur sa conduite et, quelques minutes plus tard, il gara sa voiture près d'un autre SUV, noir, qu'il reconnut comme celui de Scott. À peine Derek ouvrit la portière, cependant, qu'il gronda et Stiles le rejoignit, intrigué.
— Jared ? demanda-t-il.
— Pas celui que j'ai connu en tous cas...
— C'est-à-dire ?
Stiles pivota en voyant bouger à la limite de son champ visuel et Liam se planta à quelques mètres d'eux. Ils le rejoignirent et le plus jeune croisa les bras.
— Vu ta tête, tu sais déjà qui est venu nous trouver cette nuit, dit-il à Derek.
— C'est vraiment lui ?
— Oui, on a vérifié avec le mandat d'arrêt et sa photo dans les journaux. Par contre, quand il a su que tu étais ici, il...
— Derek, dit alors Stiles en faisant pivoter son compagnon vers lui. Regarde-moi...
Liam tourna les talons et s'éloigna de quelques pas. Derek porta son attention sur le brun.
— Si tu te dois te battre avec lui, fais-le, je ne t'en empêcherai pas. Je le ferais bien moi-même pour venger mon père, mais je ne suis pas de taille, donc si tu veux lui coller une bonne droite, ça sera de ma part.
Derek baissa le nez, mâchoires serrées. Il voulut répondre quand une brise balaya les environs et il se crispa aussitôt en shiftant. Stiles posa ses mains sur ses bras.
— Mets-lui une bonne raclée... souffla-t-il en posant son front contre le sien.
Derek souffla puis se détourna et passa près de Liam qui tendit une main pour le retenir sans y parvenir. Stiles le rejoignit en trottinant et ils suivirent le loup.
— Derek, stop, dit alors Scott en se plantant devant lui.
— Laisse-moi passer, grogna le brun. Tu pourras causer avec lui une fois que je lui aurais mis une raclée !
— Derek...
— Laisse-le, intervint alors Stiles.
— Stiles ? Mais...
— Laisse-le régler ses comptes avec celui qui l'a envoyé dans un laboratoire au milieu de la Zone 51. Et pour mon père aussi.
— Mais ? Stiles, il va le plier en quatre...
— Qu'il le fasse, il le mérite !
Surpris, Scott regarda ses compagnons autour de lui, puis Derek. Grognant, il s'écarta alors d'un pas et Derek franchit le groupe sans que personne ne tente de l'en empêcher. Stiles le suivit, imité par les autres loups et Scott.
— Ouvrez, aboya ce dernier aux deux Bêtas plantés devant la porte du container.
Ils se saisirent des barres de fer et firent pivoter les deux portes dans un sourd grincement. La lumière éclaira alors l'intérieur de la caisse en métal et découvrit un jeune homme assis sur le sol, face à la porte. Il se leva en s'époussetant, mais quand il vit Derek à quelques mètres de l'entrée et qu'il le reconnut, surtout, tous les loups purent sentir un violent relent de terreur émaner de lui.
— Pourquoi est-ce que tu n'es pas resté mort ! s'exclama alors Derek.
Il se jeta dans le container et Jared en sortit dans un magnifique vol plané. Il retomba quelques mètres plus loin sur ses pieds, les mains au sol, toutes griffes dehors, et feula bruyamment. Les loups grimacèrent.
— Une panthère-garou... souffla Stiles. Mais alors mon père...
— Non, répondit Scott. C'est bien un loup-garou, pourquoi, comment, je n'en sais rien, mais s'il avait été une panthère-garou je l'aurai tout de suite senti. Le chat, ça ne sent pas comme un loup.
— Alors ce n'est peut-être pas lui qui l'a attaqué... souffla Stiles.
Il se mordit la lèvre et Scott posa une main sur son épaule.
— Laisse-les régler leurs comptes. Viens, allons manger un truc.
— On les surveille, assura Liam.
— Mais ? tenta Stiles.
Un cri l'empêcha d'ajouter quelque chose, suivit d'un bruit sourd et tout le monde pivota vers Derek qui avait plaqué Jared sur le goudron et le tenait à la gorge.
— Pitié... souffla celui-ci.
— Tu m'as menti ! rugit Derek en retour.
Il appuya sur sa main et Jared saisit son poignet en y plantant ses griffes.
— Il va le tuer... souffla Stiles.
— Oui, répondit Scott. Derek, ça suffit, dit-il ensuite.
Le loup s'immobilisa et grogna. Un long filet de vapeur partit de son nez ; il avait le regard fixé sur Jared au sol, clairement en mauvaise position.
— Derek. J'ai dit, ça suffit.
Le souffle court, Derek demeura immobile et Stiles inspira en le rejoignant. Il regarda Jared en s'approchant et fronça les sourcils avant de poser une main sur l'épaule de son compagnon qui tourna ses yeux rouges vers lui.
— Hé... Lâche-le, tu vas le tuer.
— C'est tout ce qu'il mérite ! Il m'a menti ! Je lui faisais confiance ! Je l'ai achevé par miséricorde !
Jared gémit et ferma les yeux.
— Alors, pourquoi il est encore en vie ? demanda soudain Liam.
Derek ferma les yeux. Soudain, il arracha sa main de la gorge de Jared et s'éloigna. Stiles le suivit. Liam et Isaac s'approchèrent de la panthère et la remirent sur ses pieds en inspectant ses plaies.
— Ce n'est pas mortel, indiqua alors Isaac. Tu t'en remettras...
Jared baissa le nez en hochant la tête puis releva les yeux vers Scott et inspira.
— À présent, si tu me disais pourquoi tu es sur mon territoire alors que tu es censé être mort et que tout le continent est à la recherche de celui qui t'a tué ?
Jared se crispa et détourna la tête avec un gémissement. Il tenta de reculer en voyant tous les loups qui l'entouraient, mais Liam le retint.
— Emmène-le dedans et file-lui un coup à boire, dit alors Scott. Tu ne crains rien ici, Jared, ajouta-t-il. Mais tu es une panthère dans une tanière de loups, ne l'oublie pas.
Jared ne répondit rien, il tremblait comme une feuille. Liam passa son bras dans son dos puis l'entraîna à sa suite et une femme les suivit sur un signe de Scott.
— Et les deux-là ? demanda Isaac en regardant Derek et Stiles.
— On s'en occupera plus tard, ce n'est pas de mon ressort, répondit Scott.
— Pourtant, Derek a pris la décision de se soumettre à toi...
— Je sais, mais c'était pour la forme. Il me parlera quand il s'en sentira capable, apparemment, sa relation avec ce Jared était plutôt solide.
— Est-ce qu'ils... commença Isaac.
— Non, je ne pense pas, sinon il n'aurait pas dit à Stiles qu'ils avaient été amis, il ne peut pas lui mentir.
— Mentir est une chose, déformer la vérité en est une autre, répliqua Isaac sur un ton docte. Trois choses ne peuvent pas être cachées bien longtemps : le soleil, la lune et la vérité... ajouta-t-il.
— Je sais. Et tout fini un jour par se montrer, il faut juste savoir attendre.
Scott posa une main sur l'épaule d'Isaac qui inclina la tête avec un sourire.
— Surveilles-les pour moi, tu veux ?
— Bien sûr, Alpha.
Scott se détourna ensuite et disparut dans l'entrepôt.
