Je vous salue !

Aujourd'hui je publie le chapitre 24.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout appartient à la merveilleuse J K Rowling, aux comics et à Netflix, sauf l'histoire.

Un soupçon de magie

Crossover Harry Potter et Umbrella Academy

Résumé : Et si les Hargreeves faisaient leur entrée à Poudlard en même temps que Harry, Ron et Hermione.

Attention : pour coller à l'univers de JK Rowling, ici les frères et sœurs Hargreeves seront nés en 1980.

Voilà fin du blabla

On se retrouve en bas.

Bonne Lecture


Chapitre 24 :

Lorsque Cinq ouvrit les yeux, tout était flou. Où était-il ? Il avait mal partout. Et surtout, il était gelé. La pièce était éclairée et une ombre se tenait près de lui. Où était-il ? Ah, maintenant, il reconnaissait la pièce. C'était l'infirmerie de Poudlard. Alors... Il s'était endormi ? Il avait fait un cauchemar... Un cauchemar dans lequel son père l'avait torturé pour lui soutirer des informations... mais non, la douleur l'accabla, lui prouvant qu'il n'avait pas rêvé...

Le ciel semblait bleu à l'extérieur. Du moins c'était ce qu'il percevait par les fenêtres de l'infirmerie. Il avait froid, il frissonnait, pourtant deux autres couvertures s'étaient ajoutées à celle qui le couvrait déjà. La sueur s'accumulait sur son visage, sous ses aisselles et entre ses omoplates, c'était étouffant. Elles étaient remontées jusqu'à son menton. Il tâtonna pour sortir de dessous, et ce fut alors que quelqu'un s'éclaircit brusquement la gorge. Cinq sursauta avant qu'il ne parvienne à s'arrêter, sa main attrape l'oreiller, fouillant frénétiquement dessous parce que c'était là qu'il gardait son couteau, mais il n'y avait rien cette fois-ci. Pourquoi ? Pas de couteau, ni de baguette... Alors il regarda sauvagement l'ombre qui le fixait, forçant son corps à se mettre en position assise, un poing osseux serré, prêt à frapper la menace. L'ombre s'approcha et alors Cinq aperçut un visage familier.

Face à lui c'était le visage perplexe de Klaus qui l'accueillit. C'était un peu flou, mais sa silhouette et ses cheveux bruns, c'était bien Klaus.

« Salut ! » Murmura Klaus, et la surprise sur son visage se fendit en un large sourire « De retour au pays des vivants ? »

Cinq regarda autour de lui, le cœur battant toujours à tout rompre. Il y avait une bassine en plastique avec de l'eau près du lit, un thermomètre et une bouteille d'eau sur la table de nuit, ainsi que ce qui ressemblait à un assortiment de pilules et un verre. Il ne se souvenait pas les avoir prises, mais les ampoules étaient ouvertes et vides, donc c'était sûrement lui.

Mais pas de couteau. Pas de baguette.

« Où est mon couteau ? Où est ma baguette ? » Râla-t-il et il déglutit difficilement contre la boule qui obstruait sa gorge. Il avait tellement mal... « C'était... Ils devraient être... »

Le sourire chaleureux de Klaus s'atténua un peu.

« Il n'y a pas de couteau ici Cinq. Tu es à l'infirmerie, et ta baguette je ne sais pas... »

« Si... si... couteau... baguette. Toujours... ma baguette... »

Il en était sûr, il les avait toujours sous son oreiller.

« Harry... »

« Non... c'est Klaus. »

Cinq lui lança un regard renfrogné, contrarié même. Harry devait lui donner son couteau. Harry avait sûrement sa baguette.

« Harry... Mon couteau... Harry... ma baguette... donne mon couteau... » Lâcha-t-il, impuissant, ne remarquant pas que son corps s'affaissait dans le matelas, les coudes glissant, l'oreiller et les draps encore trop chauds contre son corps.

Il donna des coups de pied dans les couvertures, les poussant vers le bas et les arrachant obstinément.

« Que dirais-tu plutôt de boire un peu d'eau ? » Lui proposa Klaus, trop joyeux, avec une lueur étrange dans les yeux.

S'il essayait de distraire Cinq, ça fonctionnait. L'eau semblait être une bonne idée. Cela semblait génial, en fait. Absolument formidable. Il se souvint de la bassine en plastique près du lit et se pencha lentement, tendant une main, voulant la tirer à ses côtés. Klaus, cependant, l'enleva rapidement, presque frénétiquement. Le récipient en plastique glissa avec un bruit dur, l'eau clapotant délicieusement.

« Non. » Soupira Klaus. « Cinq ! Pas de là, mon dieu... »

Le regard renfrogné de Cinq s'approfondit. Il y jeta un autre regard : l'eau paraissait propre, transparente, parfaitement potable. Pas de saleté, pas de cendre mélangée. Il y avait un chiffon qui flottait paresseusement sous la surface et trempé de part en part, mais ce n'était pas vraiment un obstacle. Tout ce qu'il fallait faire c'était le retirer, et c'était bon, ainsi il pourrait boire. C'était pourtant simple à réaliser, Cinq devait-il tout leur expliquer ?

Mon Dieu, maintenant que Klaus avait parlé d'eau, il avait soif. Désespérément soif. Pourquoi Klaus la garderait-il loin de lui ? Il essaya de l'attraper à nouveau, mais ses muscles lui faisaient mal, vraiment mal. Et sa tête... La douleur était horrible. Était-ce à cause de la fièvre ou de la torture ? Ses doigts effleurèrent le sol à la place et il s'écroula, se sentant soudainement bancal, le haut du corps à moitié décollé, la tête baissée, ne voulant même pas essayer de se retirer complètement du lit.

« S'il te plaît... » Murmura-t-il.

Avec ce même manque d'effort surprenant, Klaus l'attrapa par les épaules et le reposa contre l'oreiller, comme si Cinq ne pesait rien. Klaus étant capable de le déplacer était tout simplement déconcertant. C'était si rapide qu'il fut essoufflé et haleta.

« Tu ne comprends pas, hein ? » Marmonna Klaus. « Il y a de l'eau potable ici, petit Cinq. »

« C'est bon... » Cinq fit un geste en direction de la bassine.

« Je sais... » Klaus attrapa quelque chose sur la table de nuit. « Mais c'est pour ta tête, pas pour boire. D'accord ? »

Non mais c'était complètement idiot. C'était du gaspillage. De toute évidence, Klaus s'en fichait, puisque la seconde suivante, il y avait un verre planant au-dessus de lui, plein à ras bord et alléchant. Klaus fit un petit bruit lorsque Cinq tenta de l'attraper, et l'éloigna légèrement, juste hors de sa portée. Cinq lui lança un regard meurtrier et injecté de sang, mais cela ne fonctionna pas et Klaus le regarda obstinément avec des sourcils levés d'un air moqueur, visiblement indifférent.

« Tu vas le renverser. » Dit-il finalement, pointant du doigt le verre, alors que Cinq gardait ses lèvres fermement fermées, ne le laissant pas verser ne serait-ce qu'une goutte d'eau dans sa bouche. « Tu le renverseras et alors tu seras mouillé et je vais devoir te changer. Tu peux à peine t'asseoir, petit Cinq. Laisse juste ton frère prendre soin de toi, d'accord ? »

« Hmm... enfant... »

Le verre s'inclina de manière menaçante, quelques gouttes descendaient le long du menton de Cinq et jusqu'à sa poitrine. Cinq pesa le pour et le contre. Avant qu'il n'ait eu le temps de se décider, Klaus ajouta :

« Je veux dire, ça ne me dérange pas de te déshabiller. Nous sommes frères, je vais prendre soin de toi. Oh, et si tu le renverses, tu gaspilleras de l'eau. C'est mauvais, non ? »

Merde. Gaspiller l'eau était tout simplement criminel. Il avait besoin de conserver la moindre goutte parce que dans l'apocalypse, elle était rare. Et il avait si mal... finalement Cinq accepta.

Klaus était prudent et ne versait pas trop, ni trop vite, ce qui lui laissait suffisamment de temps pour avaler avant que l'eau ne revienne. Ses mains étaient étonnement fermes et il murmurait quelque chose que Cinq ne pouvait pas discerner, alors qu'il s'étouffait une fois avec l'eau, se mettant à tousser durement. L'eau était fraîche et procurait une sensation absolument divine sur sa gorge irritée d'avoir trop crié et recouverte d'une couverture en laine. Il vida tout le verre, puis un autre, avant de se détendre, se glissant plus bas dans le lit et se léchant les lèvres.

« Un de plus ? » Proposa Klaus et Cinq lui lança un regard fatigué.

L'eau semblait bonne, mais il n'appréciait pas que Klaus le nourrisse. Son frère reposa le verre.

« D'accord, Pogo va venir te mettre une intraveineuse. »

Les yeux de Cinq s'écarquillèrent. Pogo... Pogo... il était là lorsque son père l'avait torturé. La respiration de Cinq accéléra.

« Hé ! Cinq ! » Appela Klaus.

Mais Cinq était incapable de respirer. La douleur... la douleur avait été si forte... Tout ça pour quoi ? Pour avoir des informations...

« Cinq ? » Appela une autre voix.

Une main attrapa la sienne.

« Inspire doucement. Voilà... »

Cinq essaya de suivre la voix. Il ne parvenait pas à savoir qui c'était, mais cette voix le rassurait. Il voulait la suivre. Alors il inspira lentement. Puis il se calma, doucement... il rouvrit les yeux avec difficulté, remarquant que Harry lui faisait face.

Il se rallongea. Il n'avait presque rien fait et il se sentait déjà épuisé. Cinq força ses yeux à rester ouverts, mais ils continuaient de se fermer lourdement, et les remonter devenait de plus en plus difficile. La dernière fois qu'il s'était senti aussi mal, c'était pendant l'apocalypse, et là, il était affamé et déshydraté. Pourquoi diable son corps faisait-il ça maintenant ?

Il se frotta les yeux avec les manches de son pyjama, mais ça ne marcha pas. D'ailleurs, depuis quand était-il en pyjama ? Il venait tout juste de se réveiller, pourquoi son corps ressentirait-il le besoin de se rendormir ? Il y avait quelque chose qu'il voulait faire aujourd'hui, pas vrai ?

Oh, c'était vrai. Le couteau. Sa baguette... Et si quelqu'un l'attaquait ?

Il se redressa, mais une vague de vertiges intenses le frappa de plein fouet.

« Stop, stop, stop ! » La voix de Klaus résonna à sa gauche, « Où vas-tu, petit Cinq ? Tu dois faire pipi ou quoi ? »

Cinq essaya de regarder dans sa direction, mais la pièce tourbillonnait, comme s'il était ivre et qu'il faisait des tours sur lui-même.

« 'teau... » Parvint-il à dire. « J'en ai besoin. »

C'était un peu brouillon et saccadé, sa voix était cassée à cause de ses cris...

« C'est bon, Harry va aller les chercher. »

Klaus le pressa vers le bas, le bas, le bas, lui tapotant la poitrine avec une paume plate, puis tira une des couvertures vers le haut, vers le haut, vers le haut...

« Harry tu peux aller chercher le couteau et la baguette de Cinq ? »

« Pourquoi ? » S'inquiéta Harry.

« Il en a besoin. Ça doit être sous son oreiller dans votre dortoir. »

« OK, tiens sa baguette déjà... »

Klaus attrapa quelque chose.

« Tiens Cinq. »

Le garçon tendit faiblement une main. Ses doigts engourdis saisissant quelque chose de long et familier. Qu'est-ce que c'était ? Ah... sa baguette.

« Détends-toi, mon pote. Ça va aller. »

La voix de Klaus était calme, apaisante, et les yeux de Cinq se fermèrent à nouveau, contre sa volonté, les paupières collantes. À l'aveugle, il palpa avant que sa main ne s'accroche à ce qui devait être, il en était sûr, la main de Klaus. Il referma ses doigts autour de son poignet, s'attendant à moitié à ce que Klaus s'éloigne.

Mais Klaus ne bougea pas.

« Pr'mis ? » Demanda vaguement Cinq, parce que le couteau était important, il avait besoin du couteau, et si quelque chose arrivait ?

Ses yeux s'ouvrirent légèrement, ses iris à peine visibles, et il put voir Klaus hocher la tête au-dessus de lui.

« Bien sûr » Dit-il. « Harry va te le ramener. »

Cinq le croyait, parce que c'était Harry...


La fois suivante où les paupières de Cinq s'ouvrirent, ce fut le mal de tête qui le réveilla. Des coups violents qui lui donnaient envie de pleurer... comme une migraine qui le frappait après avoir trop abusé de ses pouvoirs, alors qu'il avait l'estomac vide et que son corps était épuisé. La pièce était sombre et la seule source de lumière dans la pièce provenait de la lune qui pouvait être vue par les fenêtres.

Décidant vaguement qu'il avait peut-être suffisamment dormi, Cinq décida de s'asseoir. Lentement, il se démêla de la montagne de couvertures. Le mal de tête explosa au mouvement, et Cinq cligna rapidement des yeux, serrant les dents pour résister à la montée de la douleur. Il poussa son corps vers le haut, la poitrine serrée, puis se tourna sur le côté, les deux mains agrippant fermement le bord du matelas. Lorsqu'il parvint à se retourner, se sentant mal à cause du mouvement et de la pièce sombre qui basculait dangereusement, il se rendit compte qu'il était seul dans la pièce. Il remarqua que quelque chose le gênait au niveau de son bras. Qu'est-ce que c'était ? Avec lenteur, une de ses main tâta sa peau. C'était... Une perfusion. Il essaya de l'enlever, mais ses doigts étaient trop engourdis. Alors il pencha la tête, ouvrit la bouche et l'enleva avec les dents, grimaçant face à la douleur.

Se mordant la lèvre, il poussa ses jambes hors du lit. Il avait encore trop chaud. Chaud, en sueur et dégoûtant, et il ne voulait pas rester ainsi une seconde de plus. Une douche, ça ferait du bien, l'eau devait le rafraîchir, ou, au moins, le débarrasser de la puanteur de la sueur qu'il pouvait presque sentir sur lui-même et sur son pyjama. Il était habitué à des conditions comme celle-ci, bien sûr, et il était certain qu'il sentait bien pire lorsque la directrice l'avait finalement recruté, mais toute cette saleté était tout simplement dégoûtante. Se grattant distraitement la nuque, il chercha un moyen d'avoir d'autres vêtements. Mais visiblement, ici, il n'y en avait pas...

Bon maintenant, il fallait trouver une salle de bain. Avant de se lever, il tâtonna sous son oreiller et chercha son couteau. Il l'attrapa tout comme sa baguette. Appuyant ses mains sur le matelas, il poussa et se leva avec difficulté. Une fois debout, il vacilla. L'obscurité s'inclina. Ses pieds nues traînaient sur le sol. Il frissonna. Il avait si froid. Il fit un pas et s'écroula à genoux. Il soupira. Il avait décidé de prendre une douche, il prendrait une douche. Il leva sa baguette devant ses yeux. Observant son énergie, sa lumière, il se concentra et sauta dans l'espace-temps.

Il s'écrasa au sol et sentit une vive douleur au niveau de son ventre. Il grimaça, pourquoi avait-il mal ? Il allait porter une main à la zone où se situait la douleur, mais le mal de tête revint avec force, le détournant de son objectif. Il releva lentement la tête et il remarqua qu'il se trouvait dans une pièce qu'il connaissait. La Grande Salle... décidément... Lui, il voulait une salle de bain. Serrant sa baguette et le couteau, il se concentra, puis il sauta encore. Il enchaîna les sauts, encore sept fois, avant d'atterrir devant une salle de bain. Enfin ! Et il y avait une baignoire. Oh, le rêve... Une baignoire...

La pièce tourbillonnait de manière instable, mais Cinq s'avança. Son objectif, c'était de prendre un bain. Il appuya sur la porte pour l'ouvrir en grand, et jeta un regard effrayé en arrière, mais il n'y avait personne. Pourtant il aurait juré avoir entendu un bruit... Les doigts serrés sur la poignée de la porte, Cinq fit un pas tremblant à l'intérieur, la tirant lentement derrière lui pour minimiser le bruit. Il devait être discret. Il ne devait pas être repéré. Il réfléchit à allumer les lumières, mais décida finalement de ne pas le faire, cela ne soulagerait pas son mal de tête.

Alors, il se dirigea vers la baignoire puis s'agenouilla à côté, épuisé par le trajet et essoufflé. Il devrait probablement enlever son pyjama maintenant, mais il préféra chercher le robinet, il devait allumer l'eau avant tout. L'eau frappa le fond de la baignoire avec un sifflement bruyant et il passa immédiatement une main sous le jet, gémissant de soulagement. C'était si agréable. Il voulait rester, finalement il porta sa main mouillée à son visage, la pressant contre son front douloureux. Avoir de l'eau propre lui manquait vraiment. Pendant l'apocalypse, il prenait garde à la moindre goutte d'eau qui était utilisée.

Il devrait vraiment se déshabiller et monter à l'intérieur. C'était pour cela qu'il était venu ici, après tout.

Au lieu de cela, il mit ses mains en coupe sous l'eau, le carrelage froid s'enfonçant dans ses genoux osseux, et l'eau merveilleuse, étonnante et fraîche éclaboussa à nouveau son visage. C'était un tel soulagement, et la baignoire semblait si insurmontable qu'il recommença encore et encore. Et encore et encore.

Il n'avait aucune notion du temps. Il était affalé sur le bord de la baignoire, l'eau coulait toujours... soudain la lumière s'alluma et il ferma les yeux, restant immobile.

Il entendit des pas se précipiter vers lui. Son immobilité avait dû semer une certaine panique en la personne qui l'avait vu, parce qu'elle traversa la pièce en deux enjambées et se laissa tomber à genoux au sol, près de lui. Cinq ne savait même pas qui c'était. Il était trop faible pour bouger, il avait l'impression que cela faisait des heures qu'il tendait et ramenait sa main. Son bras pendait mollement contre la paroi intérieure de la baignoire, il essaya de bouger la tête, juste pour voir qui était la personne qui était avec lui, mais il n'y parvint pas. Et si c'était un ennemi, il avait toujours sa baguette et le couteau, non ?

La personne l'attrapa par les épaules, le retournant durement, le faisant grogner. Il ne résista pas, de toute façon, il n'en avait pas la force.

Ses yeux s'ouvrirent lentement, et il fit face à Luther. Il n'était pas particulièrement surpris par sa présence soudaine dans la pièce, même si Luther ne lui avait donné aucun avertissement verbal. Il était un peu déçu, cependant, de ne pas l'avoir entendu arriver. Il était trop distrait par l'eau.

« Cinq ! »

Luther le secoua. Il lâcha un gémissement, alors que son mal de tête empirait, si cela était possible.

« On te cherche partout depuis trois heures ! »

Cinq laissa échapper une grimace. Pourquoi Luther criait-il ? Le blond prit un instant pour l'observer, avant de lâcher un soupir. Il semblait se rendre compte qu'il était réveillé. Mais son corps était mou, ses yeux mi-clos, son expression somnolente et vide.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? » Luther paraissait perplexe. « Cinq ? Tu veux faire couler un bain ? La baignoire n'est pas bouchée. »

Cinq l'ignora.

Il essaya de bouger. Pourquoi ? Pourquoi n'y arrivait-il plus ? Son frère semblait sur le point de lui demander autre chose, quelque chose du genre « c'est quoi ce bordel ? », mais il s'arrêta soudainement, ferma la bouche et le regarda plus attentivement.

Sans préambule, Luther pressa une paume sur son front.

Cinq cligna lentement des yeux, fronçant les sourcils. Pourquoi tout le monde essayait de le toucher tout le temps ? Il détestait ça.

« C'est encore le cas... » Soupira-t-il, retirant sa main.

Cinq ne répondit pas, ses yeux s'éloignaient, retournant vers l'eau. Il voulait tellement pouvoir tendre la main et mouiller son visage...

« Cinq ? »

Pourquoi Luther insistait-il ?

« Merde... Tes points ont sautés ! »

Quoi ? De quoi parlait-il ? Luther l'empêcha d'y réfléchir. Il l'attrapa et le souleva dans les airs. Il poussa un petit gémissement... ça faisait mal... Son ventre le lançait... Sa tête battait...

« Je te ramène à l'infirmerie ! »

Il hausse à moitié les épaules.

« Je vais bien » Lança-t-il.

« Non. Tu ne vas pas bien. Tu es malades. Tu as de la fièvre. Mais en plus tu es blessé ! Et tu te sauves en pleine nuit putain, Cinq, je croyais que tu étais un adulte. »

« Hmm bien... »

Il n'arrivait même plus à faire une phrase. Il ne comprenait pas ce que Luther voulait dire.

« Me laver... » Essaya-t-il d'expliquer.

Sans le bruit de l'eau, il pouvait entendre le petit sifflement dans sa propre respiration, et Luther devait les entendre aussi, puisqu'il accéléra le pas. Cinq était gelé. Finalement, Luther le déposa sur le lit, il s'y laissa fondre. Puis une serviette humide fut posée sur son front.

« Pogo ! » Cria Luther.

Non ! Pas lui ! Pas lui !

« Calme toi Cinq, Pogo doit te soigner ! » Cria son frère.

Non ! Pas Pogo ! Il ne lui faisait pas confiance. Son couteau. Où était son couteau ? Et sa baguette ? Il devait se défendre. Il devait se protéger.

« Cinq ! Arrête ! Tu es blessé, tu saignes ! »

« Non... Non... Je vais bien... J'vais bien ! Pas Pogo ! » Cria-t-il.

« Tu as trouvé le petit meurtrier ? » Demanda une voix, puis Klaus entra dans son champ de vision trouble.

Klaus ! Il devait l'aider !

« Klaus... »

La voix de Cinq s'éteignit. Pogo apparut devant lui. Non ! Non !

Cinq se téléporta. Il s'écrasa au sol. La douleur afflua. C'était trop dur de rester éveillé. Ses yeux se fermèrent contre son gré et il sombra.


Un nouveau chapitre fini.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

À bientôt.

Biz

Gin' pour vous servir