Je vous salue !

Aujourd'hui je publie le chapitre 25.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout appartient à la merveilleuse J K Rowling, aux comics et à Netflix, sauf l'histoire.

Un soupçon de magie

Crossover Harry Potter et Umbrella Academy

Résumé : Et si les Hargreeves faisaient leur entrée à Poudlard en même temps que Harry, Ron et Hermione.

Attention : pour coller à l'univers de JK Rowling, ici les frères et sœurs Hargreeves seront nés en 1980.

Voilà fin du blabla

On se retrouve en bas.

Bonne Lecture


Chapitre 25 :

Harry venait de rentrer dans son dortoir. Cela faisait trois heures qu'il cherchait Cinq partout. L'infirmière était arrivée dans la Grande Salle en criant que le garçon avait disparu de l'infirmerie, en pleine nuit. Harry avait tout d'abord pensé à un enlèvement, mais les Hargreeves avaient dit que lorsque Cinq était malade, il fuyait toujours son lit. Alors les professeurs et les élèves avaient parcourus le château, mais aucun d'eux n'avaient trouvé le disparu. Enfin à la connaissance de Harry.

Il était accompagné de Ben, lorsque Cinq apparut devant eux.

« Merde, Cinq ! » Cria Ben, se précipitant vers le garçon qui était au sol, ne bougeant même pas lorsque l'on prononça son nom.

Harry le retourna lentement. Ben jura une nouvelle fois en voyant les pansements trempés d'un liquide carmin.

« Il me faut une trousse de premier soins ! » Lança Ben à Harry.

Le Serpentard se releva vivement, puis il courut jusqu'à l'infirmerie où il trouva Luther, Klaus, Diego et Pogo qui semblaient choqués.

« Potter ! J'ai trouvé Cinq ! Mais il vient de s'enfuir. » Cria Luther.

« Il me faut une trousse de premier secours ! » Cria Harry, se fichant des paroles du Gryffondor.

« Tu sais où est Cinq ?! » Intervint Diego.

« Il saigne. J'ai besoin d'une trousse de premier secours et vite ! »

« Mais tu sais faire des points de sutures au moins ?! » S'inquiéta Klaus.

« Je pense que Ben doit le savoir. Dépêchez-vous ! »

« Pourquoi tu ne l'as pas ramener ici ? » Grogna Luther, alors que Klaus demandait la trousse à Pomfresh.

« Parce que je ne peux pas. Et puis le professeur Pogo est là. »

« Mais qu'est-ce que vous avez tous avec Pogo ?! D'abord Ben, puis Cinq et maintenant toi ! »

« Vous ne leur avez pas dit ce que vous avez fait avec son père ? » Demanda Harry au singe.

« Nous dire quoi Pogo ? » Demanda Diego.

« Ouais Pogo, dis nous tout de suite ce qu'il se passe avec Cinq et avec Ben. Parce que ça fait deux jours que Ben ne nous parle plus. Il ne parle à personne. Et Cinq était en panique hier quand je lui ai dit que tu devais lui mettre une perfusion ! » Intervint Klaus, tendant la trousse rouge à Harry.

« Cinq était en panique ? » S'inquiéta Luther.

Visiblement ce n'était pas dans ses habitudes. Harry se retourna, entendant au loin, alors qu'il partait, les explications de Pogo.

Retournant rapidement dans son dortoir, il ouvrit la trousse de premier secours et la posa devant Ben. D'une main qui semblait experte, l'asiatique attrapa du fil, une aiguille, puis il retira les pansements, et nettoya les blessures avec soin, avant de commencer les points de sutures. Harry détourna le regard, n'osant pas regarder.

« Comment ça se fait que tu saches faire ça ? » Demanda Harry, lorsque Ben eut terminé.

« Papa nous a formé pour les premiers soins depuis tout petit. On ne sait jamais ce qui peut se passer lors d'une mission... » Répondit Ben.

« D'accord. Au fait, c'est Luther qui a trouvé Cinq. Il l'a emmené à l'infirmerie, mais quand il a vu Pogo, il s'est enfui. »

Harry attrapa les pieds de son ami, tandis que Ben attrapait doucement les épaules. Ils le portèrent et le déposèrent sur son lit.

« Ça ne m'étonne pas. Il a de la fièvre, il est malade et il est blessé. Alors avec ce qu'il a subi, il ne peut pas se défendre dans cet état. »

« D'ailleurs... Tu en veux à Cinq ? »

« Un peu. » Avoua Numéro Six.

« Tu sais... ce n'est pas encore arrivé. »

« J'en veux surtout à papa et Pogo pour ce qu'ils ont fait. »

« Ouais, ils n'avaient pas le droit. »

« D'ailleurs Pogo le racontait aux autres quand je suis parti de l'infirmerie. Enfin à Klaus, Luther et Diego. »

« Leurs réactions... pfff ça va être explosifs... Les connaissant, heureusement que Cinq est ici, au moins il est au calme avec nous... » Murmura Ben, avant d'aller chercher une serviette mouillée, pour essuyer la sueur qui coulait sur le visage de son frère.


Klaus avait envie de vomir. Il venait d'écouter les explications de Pogo et il avait envie de vomir. Leur père était un connard ! Et Pogo avait suivi les ordres sans broncher... Cinq avait été torturé juste pour savoir ce qui déclenchait l'apocalypse ! Et c'était Harry et Ben qui l'avaient trouvé. Voilà pourquoi Ben ne parlait plus à personne...

« Et tu as agi avec papa sans rien faire ? » Grogna Diego.

« Putain Pogo ! Il a dit quoi Cinq ? » Demanda Luther.

« On s'en fou ! C'est de la torture ! » Cria Klaus.

« Pourquoi avoir fait ça ? D'abord les pouvoirs d'Allison, maintenant la torture, papa va trop loin ! » Reprit Diego.

« Il aurait pu lui demander sans le torturer ! » Klaus était d'accord avec Diego.

« Je devais obéir... » Murmura Pogo.

« Mais tu pouvais dire non ! Il est malade et blessé en plus ! »

« Votre père ne m'a pas écouté... » Expliqua Pogo. « Je suis désolé... »

« Pogo... »

« Je sais que ce que j'ai fait est impardonnable. Mais comprenez moi. Il est mon maître, je n'avais pas le choix... »

Klaus soupira. Ils ne feraient certainement plus confiance au professeur... surtout Cinq...

« Papa a trouvé ce qu'il veut hein ?! » Cracha Diego.

Visiblement, il se retenait de frapper le singe.

« Oui, mais cela ne l'a pas aidé... même si nous avons appris une triste nouvelle. »

« Ouais, ça ne servait à rien en plus. Quel connard... »

« Langage. »

« Tu n'as plus rien à me dire Pogo. Cinq est peut-être un adulte dans son cerveau, mais il a le même corps que nous ! » Siffla Numéro Deux, avant de quitter la pièce, sans doute pour éviter de porter un coup à son professeur.

« J'ai besoin de prendre l'air... » Marmonna Klaus, avant de sortir à son tour.

Il se dirigea vers sa salle commune. Une fois arrivé à destination, il s'enferma dans son dortoir, puis dans la salle de bain. Une fois dans la pièce, il se déshabilla et se glissa sous la douche, faisant couler l'eau chaude.

Les fantômes se tenaient à distance grâce à sa baguette magique, mais à cet instant Numéro Quatre avait envie de replonger dans la drogue. En général, c'était Ben qui l'aidait dans ces moments là, mais il était en train de s'occuper de Cinq. Et Cinq était plus important, il était blessé, il était malade, il avait donc besoin de Ben. Mais Klaus aussi se sentait mal...

Essayant plutôt de se concentrer sur l'eau qui se déversait sur son corps, pour oublier la drogue, Klaus ferma les yeux. Il ne devait pas flancher maintenant. Cinq avait vécu dans l'apocalypse. Alors il pouvait survivre à l'envie de se droguer, pas vrai ?

Parfois Klaus souhaitait mourir... mais il se disait toujours qu'il devait être fort pour sa famille. Parce que avec un père comme le leur, ils devaient tous veiller les uns sur les autres...

Klaus termina sa douche, puis il s'habilla aux couleurs de sa maison. Il n'était pas en cours, mais tant pis, il avait une excuse. Un père psychopathe et un frère malade et blessé...


Le lendemain matin, alors que tout le monde se trouvait dans la Grande Salle, un garçon poussa les portes et entra. Tranquillement, sans prêter attention aux autres, il s'installa à la première table qu'il trouva, celle des Poufsouffle, puis il commanda un café noir. Il était enfin debout, propre et il portait des vêtements qui ne puaient pas la sueur. Il attrapa la tasse lorsqu'elle apparut, puis il avala une gorgée du liquide sombre, ignorant les regards qui lui étaient lancés.

Hmm... peut-être que le café seul n'allait pas aider à donner l'énergie dont il avait besoin. Peut-être qu'il devait ajouter autre chose ? Non... c'était une mauvaise idée, et puis il préférait son café comme cela.

Le mal de tête était toujours là, mais il se sentait déjà plus fort sur ses pieds, il devait donc être solidement en voie de guérison. Un petit mal de tête n'était rien en comparaison à la fièvre lourde et étouffante qui l'avait cloué au lit pendant des jours, laissant dans son sillage des espaces vides inquiétants dans sa mémoire, c'était donc vraiment un compromis équitable. On ne pouvait pas tout gagner... tout ça à cause de deux petites blessures de rien du tout...

Cinq se demandait si il allait avaler quelque chose, lorsque quelqu'un prit place à ses côtés. Il releva brusquement la tête, tournant ses pupilles vers Vanya. Elle semblait inquiète pour lui. Le cœur de Cinq se serra et il se redressa lentement.

« Salut Vanya, » Lança-t-il.

Sa gorge lui faisait encore mal, mais il l'ignora. Sa sœur se jeta alors sur lui, le serrant dans ses bras. Cinq se tendit immédiatement, il essaya de ne pas la rejeter. Il retint une grimace, il était dégoûté par les contacts physiques. Sa prise se resserra sur la tasse, semblant remarquer son malaise, sa sœur le lâcha.

« Cinq ! Qu'est-ce tu fais debout ?! » Demanda Diego, se levant de sa place.

« Eh bien, je vais mieux maintenant. Tu vois ? » Rétorqua Cinq.

Pour montrer cela, il leva sa tasse de café, comme pour montrer que depuis qu'il buvait du café, il était clairement en bonne santé.

Vanya lâcha un petit rire. Un rire que Cinq n'avait pas entendu depuis très longtemps. Un ricanement qui disait : « je ne te crois pas. »

« Es-tu sûr que c'est une bonne idée ? » Demanda-t-elle en souriant, mais son ton était clairement inquiet. « Peut-être qu'un thé avec du miel serait meilleur pour ta gorge que du café. Est-ce que tu tousses ? »

Cinq secoua simplement la tête et avala une gorgée de café. Le miel était définitivement une bonne idée, mais il n'en voulait pas.

« Attends ! » Soupira Klaus, il s'approcha et posa rapidement une main sur son front.

Cinq grimaça en se dégageant, pourquoi le touchaient-ils tous ? Il détestait être touché. Et en plus, il était un adulte. Il était parfaitement capable de prendre soin de lui. Il avait vécu bien pire pendant l'apocalypse.

La main de Klaus revint le long de son corps, et Cinq, à son grand mécontentement, le vit froncer un peu les sourcils.

« Tu as encore l'air d'avoir de la fièvre. Es-tu sûr que tu devrais sortir du lit ? » Souffla-t-il.

« Ouais. » Répondit Cinq. « Je suis un adulte, et vécu bien pire. »

Vanya fit claquer sa langue en signe de désapprobation.

« Ce n'est pas la meilleure habitude pour guérir. Maman dit toujours que ton corps récupère mieux si tu te reposes » Reprit Numéro Sept.

« Mais je l'ai déjà fait. » Cinq prit une autre gorgée chaude, la chaleur apaisant sa gorge. « Trois jours entiers, en fait. Ça devrait faire l'affaire. »

« Mais vous étiez blessé ! » Intervint McGonagall.

Visiblement, toute la Grande Salle écoutait sa conversation.

« Tu as eu de la fièvre petit Cinq. » Marmonna Klaus.

« Ouais et je me souviens aussi que notre père et Pogo ont profité de mon état, pour me soutirer des informations ! » Cracha Cinq énervé.

« Monsieur Cinq... » Intervint justement le singe.

Immédiatement, le voyageur temporel attrapa le premier couteau qui lui était accessible.

« Qu'allez-vous faire ? » S'inquiéta immédiatement Rogue.

« Me défendre. Pogo ne m'approche plus jamais, sinon je te tue. »

« Cinq ! Tu es encore blessé. » Intervint Allison.

« J'ai des choses bien plus importante à faire. »

« Fais juste attention, d'accord ? Si tu te sens encore plus mal, promets-moi que tu te reposeras encore un peu, d'accord ? » Souffla Vanya, consciente que personne ne pourrait le faire changer d'avis.

Cinq ne répondit rien. Il quitta la Grande Salle après avoir terminé son café, bien décidé à assister aux cours. Alors, il se rendit en cours de Botanique. Harry l'accompagnait, n'ayant toujours pas prononcé un mot.

« Que se passe-t-il Harry ? » Demanda Cinq, alors qu'il observait les plantes d'un œil attentif.

« Oh, je m'inquiète juste pour toi. » Répondit son ami.

« Il n'y a pas que cela, n'est-ce pas ? »

« C'est moi qui t'ai sauvé de ton père. Avec Ben. »

Oh... cela expliquait les voix qu'il n'arrivait pas à identifier. Alors... Ben... il avait dû entendre sa réponse... merde...

« Il sait. »

« Oui. »

« Il doit m'en vouloir de ne lui avoir rien dit. »

« Un peu. » Avoua Harry.

« Et les autres, ils le savent ? »

« Je ne pense pas. »

Après le cours de Botanique, Cinq eut histoire de la magie, puis défense. L'odeur était insupportable...

Au milieu de la journée, il se sentit à nouveau nettement mal à l'aise. C'était familier... Ses muscles étaient douloureux. Ça faisait mal... la douleur était brutale, implacable. Il avait l'impression que c'était des douleurs de croissance. Mais ce n'était pas tout à fait la même chose. Il les avait déjà vécus une fois auparavant, et là c'était pire. Pourtant dans l'apocalypse, cela n'avait pas été une partie de plaisir.

Sa tête était chaude et lourde, tout comme son corps, et le soir, le mal de tête était de retour à son maximum, le pouls palpitant dans ses oreilles et ses yeux, alors qu'il se recroquevillait sous la couverture dans son dortoir sombre.

Il n'était plus malade. Il allait mieux. Ce n'était que passager...


Le lendemain matin, Harry observait les rideaux du lit de Cinq avec inquiétude. Ils étaient tirés et le garçon n'avait pas bougé. Devait-il le déranger ? Peut-être qu'il avait simplement besoin de se reposer ?

Un petit son attira son attention. Finalement, il se décida à tirer les rideaux. Cinq était couvert de sueur et il frissonnait. Ses dents claquaient. Son corps tremblait.

« Théodore ! » Cria Harry.

Son ami passa sa tête par la porte de la salle de bain, l'observant de son regard neutre.

« Il faut que tu ailles chercher l'infirmière et le professeur Rogue et les Hargreeves. Cinq est encore malade... j'ai l'impression que c'est pire qu'avant. »

Théodore quitta la salle de bain.

« Essaie de le réveiller. » Lança-t-il, en quittant le dortoir.

Harry s'approcha de Cinq et il le secoua. Aucune réaction.

« Cinq ? »

Aucune réaction.

La respiration du garçon était courte et sifflante. Et il ne se réveillait pas ! Bon sang !

Blaise arriva rapidement vers lui, sans un mot, il lui tendit un gant de toilette humide.

« Merci. » Souffla Harry, avant de passer le gant sur le visage de son ami.

Il posa son autre main sur le front du garçon. Il était brûlant... trop chaud...

Qu'est-ce qu'il faisait Théodore ? Harry paniquait. Il savait bien qu'il y avait quand même du chemin pour trouver toutes les personnes qu'il avait demandé.

« Que se passe-t-il Potter ? »

La voix de Rogue était neutre. Il s'avança vivement vers le lit du garçon malade et leva sa baguette. Il sembla hésiter un instant, puis il lança un sort. Cinq se téléporta, se retrouvant au sol.

« Salazar... » Grogna le Maître des Potions.

Il se pencha et attrapa le garçon pour le remettre dans son lit.

« Il dit qu'il est u, adulte, mais il se comporte comme un gamin. »

Rogue posa une main sur le front de Cinq et il pinça les lèvres. Cela semblait mauvais...

Après quelques minutes, Théodore entra dans le dortoir, accompagné de l'infirmière, Pogo, et le reste de la famille Hargreeves.

« Cinq ! » Cria Vanya, se précipitant vers lui.

« Il a l'air pire... » Souffla Klaus.

« Têtu... » Soupira Ben.

« Faut faire quelque chose ! » Hurla presque Allison.

« Je ne peux pas utiliser la magie. » Indiqua Pomfresh.

« Peut-être qu'on devrait l'emmener à l'hôpital ? » Suggéra Pogo.

Cinq sursauta violement. Immédiatement, ils se rassemblèrent tous autour de lui. Son souffle était court et précipité, il se redressa, ses dents claquaient toujours et il frissonnait encore. Vanya posa ses mains sur ses joues.

« Cinq ? »

« Tu nous entends ? » Demanda Diego.

Le garçon secoua la tête, comme si il voulait se débarrasser des mains qui le touchaient. Il frissonnait violemment.

« Cinq... »

Un frisson plus violent parcourut son corps. Il se débattait avec la couverture.

« Non... » Gémit-il.

« Calmez-vous monsieur Cinq ! » Intervint Pogo.

Mais Cinq se débattit avec plus de force.

« Il faut le calmer ! » Cria Pomfresh.

« Qu... Qui... 'te vous ? » Bredouilla le malade.

« Il faut qu'il arrête de bouger, il va rouvrir ses blessures. » Indiqua Rogue.

« L'hôpital ne l'aidera pas ? » Grogna Allison.

« Vous avez pas vu son état ! » Cria Luther.

Cinq lâcha un gémissement étouffé. Vanya faisait des petits cercles sur les joues de son frère pour essayer de le calmer.

« Cinq ? » Appela Harry.

« Tu nous entends ? » Essaya Diego, alors qu'il n'avait pas de réponse.

Le malade tendit la main et attrapa le poignet de Harry. Le brun n'osa pas bouger, puis la main se dégagea et attrapa l'une des mains de Vanya. Il essaya faiblement de la repousser, comme si le contact le brûlait. Sans succès. Il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit.

« Ça va aller Cinq. On va t'aider. » Essaya de l'apaiser Vanya.

« Il faut faire baisser cette fièvre ! » L'infirmière semblait de plus en plus inquiète.

Une baignoire apparut, ainsi que de l'eau grâce à quelques coups de baguette magique de la part du Maître des Potions.

« C'est bon. Mettez le là. »

Vanya s'éloigna et Luther attrapa son frère sans effort. Il le souleva et fit le tour du lit. Cinq leva un poing, mais il semblait trop faible. Il bougeait, essayant de se débattre. Ses jambes battaient l'air, donnant des coups de pieds dans le ventre de son frère.

« Allez-y. » Ordonna Rogue.

D'une poussée, Cinq se propulsa des bras de Luther et il tomba dans l'eau. Cinq se débattit avec violence. Harry n'était pas sûr que c'était une bonne idée, mais l'infirmière ne disait rien. Cela devait être le seul moyen de faire baisser la fièvre de son ami. Les jambes frappaient l'eau, éclaboussant tout le monde. Il semblait gelé là-dedans.

Rogue se pencha et il attrapa Cinq par les épaules pour le relever, lui sortant la tête de l'eau.

« Qu'est-ce que tu as foutu ?! » Cria Diego.

« Merde... désolé... je ne voulais pas, il... » S'excusa Luther.

« Il n'a pas fait exprès ! » Défendit Allison.

« Je sais... » Grogna Diego, alors que Cinq se débattait avec l'eau.

Harry avait l'impression que c'était pire qu'avant. Il tremblait, ses dents claquaient encore plus, et il semblait avoir du mal à respirer.

« Ça va aller Cinq. » Essaya de le rassurer Ben.

« Qu... Quoi ? » Parvint à dire le malade. « Qui... qui êt' 'Ous... ? ...me 'lez-vous ? »

« Hein ? » Lança Klaus.

« Que... me voulez...vous ? »

« Rien. » Répondit Diego. « Vous êtes sûr que c'est une bonne idée, ça n'a pas l'air d'aller mieux ?! »

Harry se mordit la lèvre, Cinq semblait aller de plus en plus mal.

« C'est normal le rouge ? » Demanda-t-il, remarquant que l'eau se teintait de rouge clair.

« Merde ! » Cria Luther...


Cinq se réveilla violemment en sursaut. Il essaya d'inspirer, mais c'était difficile. Il poussa son corps pour se lever. Il avait froid. Trop froid. Tout était flou autour de lui, il pouvait voir des ombres qui planaient, flottaient autour de lui.

Où était-il ? Il ne se souvenait pas de ce qu'il faisait avant de se réveiller, il ne se souvenait de rien d'autre que de la chaleur torride qui soufflait sur son visage, des cendres coincées dans sa gorge, de l'horrible impuissance d'être attaché et de la douleur. Il ne reconnaissait pas les visages qui le regardaient, et la sensation de mains qui lui prenaient tendrement les joues le fit frissonner. Un contact non désiré, trop proche, trop intime.

Qui était-ce ? Est-ce que c'était elle ? Est-ce que c'était la directrice ? Mais il l'avait tuée, non ?

« Cinq ? »

Qui parlait ?

« Tu nous entends ? »

Le contact le brûlait. Il ne voulait pas être touché. Il devait se débarrasser de ce qui le touchait. Il avait si froid...

« Cinq... »

Il n'arrivait pas à reconnaître les voix. Que lui voulaient-ils ?

« Non... » Gémit-il.

« Calmez-vous monsieur Cinq ! »

Non ! Il ne savait pas pourquoi, mais cette voix lui rappelait la douleur ! Il ne voulait pas souffrir. Il ne voulait plus avoir mal.

« Il faut le calmer ! » Cria quelqu'un d'autre.

Les pouces faisaient des cercles sur ses pommettes, et Cinq regarda intensément l'ombre.

« Qu... Qui... 'te vous ? » Essaya-t-il de demander.

« Il faut qu'il arrête de bouger, il va rouvrir ses blessures. »

Quelles blessures ? Il n'était pas blessé.

« L'hôpital ne l'aidera pas ? »

« Vous avez pas vu son état ! »

Cinq lâcha un gémissement étouffé. Les visages se rapprochèrent au son qu'il avait produit.

« Cinq ? »

Il n'arrivait toujours pas à savoir qui parlait.

« Tu nous entends ? »

Au lieu de répondre, il tendit la main, les doigts tremblants, et s'accrocha à un poignet. Mais ce n'était pas lui qui le touchait, il trouva finalement ceux de la personne toujours enroulés autour de son visage. Il voulait les retirer, mais son corps ne voulait pas l'écouter et il les attrapa faiblement. Sa propre respiration était dure et bruyante. Il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit, à l'exception de cette respiration terrible, sèche et lourde.

« Ça va aller Cinq. On va t'aider. »

« Il faut faire baisser cette fièvre ! »

La voix paraissait inquiète. Et la poitrine de Cinq se serra.

« C'est bon. Mettez le là. »

Les mains sur son visage s'éloignèrent, laissant derrière elles des marques de brûlure. Il y eut des bruits de pas qui s'éloignèrent et d'autres qui s'approchèrent. Il n'eut pas une seconde pour se réjouir du manque de contact, quelqu'un lui tapota le visage, une fois, deux fois, trois fois. Cinq tourna la tête, voulant s'éloigner, mais la personne ne faisait que se rapprocher. Il s'en rendait compte, il était lent, puis il commença à se débattre. Un bras sous ses genoux, un autre sous ses épaules, et il fut soulevé dans les airs, impuissant et vulnérable. Il leva le poing, mais ne toucha rien, tout ce qu'il pouvait faire, c'était le regarder se déplacer dans les airs, trop lent et trop faible. La brûlure de panique et d'humiliation le fit serrer les dents maladivement, comme contre une vague de nausée. Il pouvait sentir ses jambes se balancer dans les airs, il sentait à la douleur que cela lui procurait qu'il touchait sa cible, mais il avait l'impression que c'était inutile. Comme si son ennemi ne ressentait pas la douleur, alors que lui il souffrait...

Il pouvait entendre d'autres bruits de pas. Où l'emmenaient-ils ? Il obtint sa réponse assez tôt.

« Allez-y. » Ordonna une voix.

Cinq eut une demi-seconde pour comprendre ce que cela signifiait, et avec son cerveau en retard, la réponse ne vint que lorsqu'il essaya de se détourner, puis il tomba de ce qui semblait être une grande hauteur et l'eau se précipita dans sa bouche et dans ses yeux, son contact glacé le brûlant. Il bafouilla et se débattit sous le choc, les jambes s'agitaient et l'eau éclaboussait sauvagement, mais les parois de la baignoire étaient lisses et glissantes et il ne pouvait rien attraper. Tout son corps ressentit la morsure de l'eau glacée qui l'enveloppait, glaçant ses membres aussi efficacement qu'une vague d'air hivernal.

Des mains l'attrapèrent sous les épaules, le tirant vers le haut, lui sortant la tête de l'eau.

« Qu'est-ce que tu as foutu ?! » Cria quelqu'un.

« Merde... désolé... je ne voulais pas, il... »

« Il n'a pas fait exprès ! »

Cinq essaya de respirer, c'était difficile, il avait tant de mal...

« Je sais... » Grogna quelqu'un.

Il tremblait tellement que ses dents claquaient misérablement. Il était vraiment difficile de respirer alors qu'il avait si froid, ses muscles se contractaient sans pitié, se contractaient si fort que tout son corps lui faisait mal. Sans les mains qui lui tenaient toujours la tête haute, il serait retombé sous l'eau.

« Ça va aller Cinq. » Murmura une voix, alors qu'il haletait.

Il lui fallut un gros effort pour ouvrir la bouche et prononcer des mots.

« Qu... Quoi ? Qui... qui êt' 'Ous... ? ...me 'lez-vous ? »

Il cligna des yeux pour enlever l'eau qui le gênait.

« Hein ? » Vint la réponse.

« Que... me voulez...vous ? » Essaya-t-il, une nouvelle fois.

« Rien. »

Quelque chose le toucha. Le contact était brulant.

« Vous êtes sûr que c'est une bonne idée, ça n'a pas l'air d'aller mieux ?! »

Cinq secoua la tête, se mordant la lèvre, et l'eau éclaboussa. Il essaya à nouveau de s'agripper à la baignoire, de s'en sortir, et presque immédiatement ses doigts blancs et raides se desserrèrent et furent obligés de redescendre.

« Non...» Gémit-il.

« C'est normal le rouge ? »

« Merde ! »

« Il faut attendre ! »

Il faisait froid, il faisait si froid, comme s'il était une statue de marbre, le givre se développant sur sa peau froide et dure. Il ne reconnaissait même pas sa propre voix, mais il pouvait sentir sa bouche bouger, donc ça devait être lui.

« Qui 'te-vous ? Où... Où... ma fam... 'ille ? »

Le bruit des voix s'arrêta. Cinq s'étouffa dans une respiration, un léger gémissement s'échappant. Il ne savait pas qui étaient ces gens, il pouvait à peine voir au-delà de la surcharge de flou, et il était complètement à leur merci, désorienté et piégé dans un petit corps vulnérable qui ne voulait tout simplement pas l'écouter. De toute évidence, ils savaient qu'il était extrêmement désavantagé et étaient prêts à l'utiliser. Curieusement, ils ne semblaient pas pressés de le tuer, même si l'anneau de froid serré sur ses côtes et la brûlure de l'eau froide qu'il avait avalée accidentellement lorsqu'ils l'avaient laissé tomber donnaient l'impression qu'il était sur le point de s'étouffer. S'ils voulaient le tuer, ils voulaient le faire lentement.

Il ne s'inquiétait plus de la mort. Il s'y était résigné depuis l'apocalypse. Il était vieux. Toute sa vie, il n'avait eu qu'un seul objectif. Mais il ne l'avait pas encore atteint... il voulait voir ses frères et sœurs en sécurité, en vie. Mais il savait, et il l'avait toujours su, pour lui ce serait bientôt la fin.

Il avait vécu une vie violente, et il allait mourir d'une mort solitaire et violente.

Dans une situation comme celle-ci, il n'y avait qu'une seule chose à faire. S'ils étaient si déterminés à le torturer, il devait s'assurer que c'était bien lui qu'ils voulaient.

« Ne... faites pas... » Croassa-t-il, à travers le claquement osseux de ses dents. « Ne... Ne leur faites pas de mal... »

Les mains sur ses épaules se relâchèrent soudainement et il s'enfonça plus profondément dans la glace. Un gémissement douloureux qui sortait de lui semblait étranger.

« Ne faites pas ça... » Essaya-t-il à nouveau, la mâchoire serrée si fort qu'il pouvait à peine faire sortir les sons. « Ne faites... pas de mal. Ne faites pas de mal à ma famille. »

Le monde était glacial. Il fut de nouveau hissé, tête haute et hors de l'eau. Les voix étaient fortes et il tremblait en les entendant.

« Non ! La magie ne fonctionne pas. » Cria une voix près de son oreille.

Une pression appuya sur son ventre et la douleur éclata.

« Non, non, non ! Cinq, nous ne faisons pas ça parce que nous voulons te faire du mal. » Sanglota une autre voix, plus douce.

« Combien de temps devons-nous le garder là ? »

« Il faut attendre encore un peu. »

« Est-ce que ça aide ?

À travers ses cils mouillés, il pouvait voir l'un des personnages lever les mains.

« L'eau tiède devrait l'aider à se sentir plus à l'aise et à faire baisser sa fièvre ! Je suis infirmière ! »

Tiède ? Cela ressemblait à de la glace.

« Est-ce qu'il a l'air d'être à l'aise ? »

« Il ne sait même pas qui nous sommes ! »

« Que veux tu que je te dise ? »

L'eau n'était plus aussi glacée. Une petite main se posa sur son front.

« Il a effectivement... moins chaud. Hé, Luther essaie ! »

Une autre main et Cinq frissonna.

« Euh, je pense ? Où est le thermomètre ? »

« Là ! »

« Devrions-nous le sortir maintenant ? Je ne... je ne veux pas qu'il ait peur. »

Effrayé ? Lui ? C'était une hypothèse stupide, il avait froid et devenait désespéré, mais il n'avait pas peur pour lui-même, il avait peur pour sa famille...

« Ben... 'solé... » Souffla-t-il. « mort... tu es mort...et moi... j'ai pas... sauvé... »

« Quoi ? » Cria quelqu'un.

« Je sais. » Murmura une voix. Étrangement elle ressemblait à celle de Ben.

Quoi ? Mais...

Ben ?

Et tout d'un coup, les formes floues se transformèrent en une image solide.

Oh, le soulagement l'envahissait...

« Ben ! » Cria-t-il, et le propriétaire de la voix apparut dans son champ de vision, ses sourcils froncés d'inquiétude.

Il lui toucha doucement la joue.

« Cinq ? Tu peux... tu sais qui je suis... »

« Ben... je ...désolé ... pas pu te sauver... et la lune... »

« La lune ? »

Était-ce la voix d'Allison ?

« Ben... »

« Je suis là Cinq, je suis toujours en vie. »

Il était si faible... Faible. Malgré cela, un soulagement pur apparut sur son visage.

« Putain de merde... » Marmonna Klaus derrière lui, et Cinq fixa ses yeux sur lui.

Klaus avait l'air soulagé lui aussi.

« D'accord... » Grogna Rogue derrière lui. « On peut le sortir. »

Ses grandes mains plongèrent sous l'eau avec un clapotis, sous les bras de Cinq. Il l'agrippa fermement puis le professeur le tira vers le haut.

« Luther, attrapez ses jambes » Ordonna-t-il.

Et Luther se précipita au pied de la baignoire, se frayant un chemin à travers le reste de leurs frères et sœurs. Cinq le regarda tandis que Luther lui attrapait les chevilles. Avec Rogue, ils le hissèrent hors de là, l'eau coulant de lui et de ses vêtements absolument trempés en ruisseaux comme une averse torrentielle.

Luther lâcha doucement ses jambes, les abaissant vers le sol, puis le professeur l'installa sur le lit. Il s'effondrerait si Rogue ne le soutenait pas encore. Il cligna des yeux, et Ben apparut devant lui, déboutonnant sa chemise et enlevant les vêtements mouillés, les décollant de sa peau où ils s'accrochaient fortement à lui. La vulnérabilité de tout cela lui donnait encore la chair de poule. Cependant, cela ne dura pas longtemps, presque immédiatement, quelque chose de grand et de chaud l'enveloppa, s'enroulant autour de ses épaules nues et tremblantes. Une serviette, réalisa-t-il vaguement. Une autre serviette était énergiquement frottée sur sa tête, sur les mèches de cheveux glacées qui dégoulinent d'eau sur son visage, et une autre sur la longueur de ses bras.

« Ça va aller... » Souffla Harry.

Cinq hocha la tête d'un air hébété, pas sûr que son ami s'attendait à une vraie réponse, mais trop étourdi pour y penser trop longtemps.

« Tu vas bien ? » Demande-t-il en retour, la bouche formant lentement les mots, et Klaus éclata de rire.

Il échangea un regard étrange avec Vanya et Ben, puis lança un petit sourire à Cinq.

« Oh, petit Cinq, bien sûr qu'on va bien. C'est toi qui as de la fièvre. »

Il cligna des yeux, mais il avait dû les fermer plus longtemps, parce que lorsqu'il les rouvrit, il n'était plus assis, mais allongé sur le lit, une aiguille dans le bras et une ligne transparente allant de l'aiguille à la tige intraveineuse à côté du lit, une couverture bien repliée sur lui et le visage de Pomfresh au-dessus de lui. Elle disait quelque chose qu'il ne comprit pas vraiment, puis elle disparut hors de vue. Il cligna à nouveau des yeux. Il y avait un contact doux sur son front, un contact qui était si familier à ce stade qu'il était passé de troublant à réconfortant parce que maintenant il savait que leurs mains ne voulaient pas lui faire de mal. Ils auraient pu le faire cent fois s'ils l'avaient voulu.

« La lune... » Murmura-t-il.

Lorsque Cinq regarda sur le côté, il put voir qu'il n'était pas seul dans la pièce. Il y avait plus de monde ici avec lui... une dizaine de personnes... Il savait exactement qui ils étaient, même à travers l'épais brouillard laiteux du sommeil qui ne cessait de l'enfoncer.

« La... lune... »

« Que se passe-t-il avec la lune ? » S'inquiéta Ben.

« 'Terre... lune tombe... sur la terre... »

Sans pouvoir dire autre chose, il succomba au sommeil.


Un nouveau chapitre fini.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

À bientôt.

Biz

Gin' pour vous servir