- Tu penses que Tonton Stiles m'aime ?

La question d'Amelia, aussi simple soit-elle, eut le don de désarçonner complètement Derek. Pour être honnête, il s'attendait à beaucoup de choses, y compris des demandes particulièrement farfelues, mais… Ça ? Pas du tout. Dans son esprit, son loup couina, inquiet. De nombreuses interrogations lui vinrent et il se demanda, entre autres, comment la petite fille pouvait douter de ce fait qui, de son point de vue, était parfaitement évident. En réalité, c'était plutôt simple…

… Parce qu'il n'avait pas la vision d'un enfant. Parce qu'elle ne lui avait encore rien dit. Des insécurités, il était au courant qu'elle en avait et après ce qu'elle avait vécu, c'était parfaitement compréhensible.

Et il le savait.

- Bien sûr, répondit-il simplement, incapable de trouver les mots qui la rassureraient.

Parce que la question d'Amelia le remuait, le troublait au point de rendre toutes ses réflexions inutiles. A cet instant précis, Derek se sentit profondément impuissant. Impuissant et coupable. Il aurait dû faire plus attention à elle… Beaucoup plus attention. Il sut alors que sa confession de la fois dernière était bien incomplète.

- Moi je sais pas, avoua la petite en baissant la tête. Mais moi je l'aime beaucoup.

- Pourquoi tu ne sais pas ? Releva Derek.

Amelia garda le silence quelques secondes. Le temps d'essayer elle-même de comprendre ce qu'elle ressentait et le lui exprimer. Le temps de trouver les mots, de les accepter. De les dire, pour se libérer. Malgré la peur, malgré les doutes, elle avait finalement trop besoin de le dire pour se taire.

- Parce qu'il est jamais vraiment avec moi, finit-elle par souffler, honteuse.

Honteuse, parce qu'elle se demandait ce qu'elle faisait de mal pour que les gens qu'elle aimait s'éloignent ainsi d'elle. Alors oui, elle avait honte d'agir en fardeau. D'en être un. Et puisque Tonton Derek voyait les mensonges et qu'elle savait qu'il s'agissait d'un vrai magicien, elle ne voyait plus d'intérêt à mentir. Néanmoins, ça ne l'empêchait pas d'avoir peur. Peur qu'on la rejette, peur de finir seule. Lui enlèverait-on Stiles et Derek comme on lui avait enlevé sa mère ? Amelia espérait de tout cœur que cela ne serait pas le cas. Elle avait beau faire la courageuse, la petite n'était pas si loin que cela d'un point de rupture sans précédent – et Derek le ressentit soudain. La vie l'avait déjà marquée au fer rouge. Un peu plus et elle la briserait.

Le loup, profondément préoccupé, ne savait que dire. Il voulait la rassurer, oui, mais sans lui mentir. Toutefois, il comprenait parfaitement ce que signifiaient les mots de la fillette et elle touchait du doigt l'un des problèmes majeurs de Stiles.

Avec Amelia, il ne se laissait jamais complètement aller.

Sans cesser de caresser ses cheveux doux comme de la soie, Derek réfléchit à toute allure. L'attitude de Stiles s'expliquait, mais… Il ne pouvait pas parler de ça à sa protégée. Du moins, pas avec ses mots à lui. Ceux de son monde, de son âge à lui. Durs. Impitoyables. Forts d'une réalité que beaucoup réprimaient et invisibilisaient parce qu'elle dérangeait. Amelia devait être préservée de cette sphère-là. Parce qu'elle était jeune, encore innocente malgré tout ce qu'elle avait traversé. Elle devait vivre, insouciante, comme la plupart des enfants de son âge. Ne pas se préoccuper de la noirceur de l'humain, de ces actes cruels qu'il était capable de perpétrer.

D'un autre côté, Derek savait qu'il ne pouvait pas lui cacher le mal-être de Stiles, d'autant plus que l'ignorance la bouffait. Le mot était juste. Amelia était bouffée par ses angoisses, par le fait de ne pas savoir la raison pour laquelle Stiles était ainsi avec elle. Il s'améliorait, c'était certain, mais un enfant, ça n'était pas aveugle et ça notait tout. La situation de la petite ne rendait celle-ci que plus vigilante et Derek comprit qu'il ne pouvait pas laisser les choses ainsi en suspens plus longtemps. Amelia doutait d'être aimée par celui à qui sa mère l'avait confiée. Celui qu'elle avait tout de suite adopté. Si elle avait également tout de suite fait confiance à Derek et qu'elle était assez à l'aise pour se confier à lui, Stiles avait d'ores et déjà une place aussi importante que spéciale dans son cœur de petite fille.

- On lui a fait du mal, finit-il par lâcher sans cesser de lui caresser les cheveux avec une incroyable douceur. Beaucoup de mal.

Amelia était perspicace, elle comprendrait qu'il ne lui dirait pas tout, mais suffisamment pour la rassurer.

- C'est le méchant ? S'enquit la petite en relevant un regard douloureux vers Derek.

Un regard qui se souvenait.

- C'est le méchant de la dernière fois, hein ? Il lui disait des trucs pas bien… Il avait l'air de bien le connaître, continua-t-elle d'un ton fébrile.

Derek se retint de réagir. Elle était beaucoup trop perspicace. Il hocha alors la tête tout en contenant la bouffée de culpabilité à l'idée de se dire qu'il n'avait pas été là. Derek se promit de ne plus jamais s'absenter. Jamais. Tant qu'Emile serait en liberté, il ne s'éloignerait plus de Stiles et d'Amelia. Les Calaveras et autres familles se débrouilleraient très bien avec Scott comme unique médiateur. Quoique Lydia pourrait l'accompagner et combler sa lenteur d'esprit ou sa générosité naïve. En tous les cas, Derek ne bougerait plus. Comme quoi, même la meilleure des alarmes ne pouvait être un rempart suffisant contre un esprit dérangé. Un esprit comme celui d'Emile Chabrier. Une ordure de la pire espèce.

- C'est lui, confirma Derek en contenant également la colère qui montait en lui. Il lui a fait beaucoup de mal… Quand il était plus jeune. Stiles était à peine plus vieux que toi.

Le loup manqua de soupirer. Qu'il était difficile d'être dans sa position à l'heure actuelle ! Derek n'était pas doué avec les enfants – et dans sa vie, il avait davantage côtoyé la mort que ces adorables bouts de chou. Alors forcément, trouver les mots pour informer sans trop en dire… C'était un casse-tête sans nom. Il devait lui faire comprendre les choses sans la choquer, sans qu'elle n'imagine l'horreur que Stiles avait pu vivre. C'était dans ce genre de moments qu'il aimerait avoir Lydia auprès de lui. Pas qu'elle ait spécialement l'habitude avec les enfants, mais… Elle était douée avec les mots, douée dans sa manière de s'adapter à son public. Elle, elle aurait certainement su quoi dire.

- Mais quand on te fait mal, tu guéris normalement, non ? Demanda la petite, soucieuse.

- Oui, répondit Derek même s'il savait que la meilleure réponse à cette question était bien plus complexe que cela – pour Amelia, il devait simplifier. Tu guéris avec le temps, mais ça va plus vite et c'est mieux quand on t'aide. Stiles était tout seul pendant des années alors… C'est plus difficile.

Derek eut envie de se gifler. L'on voyait dans sa manière de parler – plutôt simpliste et étrange, une manière qui ne lui ressemblait pas – qu'il n'était pas à l'aise. En disait-il trop ? Pas assez ? Était-ce suffisant comme cela ?

- Mais alors, pourquoi il est comme ça avec moi ?

Et voilà, on y revenait. Néanmoins, cette fois-ci, Derek sut quoi répondre :

- Il faut que tu comprennes que Stiles n'a jamais été aidé. Il a toujours été seul jusqu'à… Il y a peu de temps. Ses… Ses « bobos » n'ont jamais été guéris. Alors avec toi, il a peur. Il a peur de te faire mal sans le vouloir.

La petite prit un air surpris, qui devint rapidement confus. Elle entendait. Elle entendait, mais elle ne comprenait pas vraiment. Parce que pour elle, ça n'était pas complètement logique. Il lui manquait quelque chose, un élément capable de relier tout ça.

- Tonton Derek, tu l'aides pas à guérir ? S'enquit-elle, perplexe.

- Si, j'essaie, mais ça prend du temps, l'informa-t-il après avoir cherché, comme toujours, ses mots. Et c'est difficile. C'est difficile, mais tu dois savoir qu'il t'aime, Amy. Tu es sa petite princesse, son trésor. Il t'aime très fort.

Derek savait à quel point Stiles voulait la protéger, l'empêcher de sombrer comme lui l'avait fait. L'hyperactif était capable de donner sa vie pour elle. Lors de l'intrusion d'Emile au loft, n'avait-il pas tout fait pour le chasser et, par extension, éviter qu'il la remarque et la brise ? Il avait souffert, beaucoup souffert. Mais il n'avait pas cédé malgré la douleur, ce couteau planté dans sa jambe. Derek ne savait pas si l'autre ordure avait pu lui faire autre chose – Stiles ne lui avait raconté que l'essentiel. Néanmoins, il savait que son humain s'était battu pour sa vie et celle d'Amelia.

Et qu'il n'hésiterait pas à faire barrière de son corps pour la protéger si d'aventure le même genre de scénario se répétait.

Derek était foutrement fier et terriblement amoureux de son compagnon.

- Eh bah alors il ne me fera jamais de mal, rétorqua tout naturellement Amelia. Affaire réglée.

Le loup ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire amusé. Cette petite était géniale.

- A nous de le lui faire comprendre, princesse.

Et même si la discussion se clôtura sur cette promesse, Derek savait qu'elle n'était pas réellement terminée. Il avait encore beaucoup de choses à aborder, beaucoup de choses à faire comprendre à Amelia, cependant… Il savait qu'il lui faudrait du temps pour réellement commencer à assimiler tout cela. Il devait donc y aller progressivement.

Et déjà, il vit dans ses yeux qu'il avait réussi à la rassurer. Un peu.

Derek sut alors que des discussions comme celle-là, il y en aurait d'autres.

xxx

S'il arrivait souvent que Stiles se laisse emporter par une petite sieste en journée, il n'y avait pas un soir où il n'était pas fatigué. Le pire, c'est qu'il n'arrivait jamais réellement à savoir si ladite fatigue était physique ou mentale. Un peu des deux, peut-être. Son corps lui paraissait toujours atrocement lourd. Que dire alors de sa tête ? Celle-là même qui subissait ses pensées à longueur de journée ? Des pensées incessantes, inarrêtables, infinies. Des pensées qu'il ne pouvait que rarement contrôler. Il n'y avait que lorsqu'il s'endormait, qu'il avait droit à un semblant de repos. Le vide. Un vide qu'il accueillait toujours avec bonheur.

Quoique les bras de Derek concurrençaient la puissance bienheureuse du sommeil.

Alors autant dire qu'il adorait le soir. Se coucher, enlacé par son compagnon… C'était quelque chose dont il ne pouvait plus se passer.

Stiles s'allongea doucement mais ne retira pas son t-shirt. Même si ça lui arrivait parfois de le faire, ça restait passablement anecdotique. Il n'était pas encore prêt à faire cet effort de manière récurrente. Il aimait l'idée de savoir une partie de son corps encore recouverte par quelque chose. D'une certaine manière, ça l'aidait à se sentir protégé et, doucement, à se réapproprier son corps. A se dire qu'il avait le choix de le garder en dormant dans le même lit que quelqu'un. C'était bête, et à vrai dire il trouvait son raisonnement stupide. Complètement stupide. Il avait avec lui l'homme le plus patient du monde. Un homme qui le respectait dans son entièreté, qui ne lui imposait rien. Qui l'encourageait dans chaque chose qu'il pouvait entreprendre. Alors même si tout avait l'air d'aller bien et même si Stiles avait réussi à faire l'amour avec lui à quelques reprises tout en réussissant à aimer ça… Il y avait en lui des choses qui tardaient à guérir. Il sentait également des blessures s'ouvrir à retardement. C'était là qu'il se trouvait stupide. Parce qu'il avançait tout en reculant. Qu'il n'avait jamais vraiment le temps de tout assimiler.

Bordel, la seule chose dont il était sûr… C'est qu'il aimait Derek et Amelia. Le premier le faisait revivre et l'aidait à survivre tandis que la seconde… Était une brise fraîche sur les cendres rougeoyantes de son enfance. Le premier était l'espoir d'une renaissance et la seconde, une étincelle bienheureuse.

Une étincelle qu'il voulait rendre heureuse et qu'il se savait capable de protéger au péril de sa vie.

Après le moment tranquille qu'ils avaient passé tous les deux, Stiles s'était endormi. A son réveil, il était parti s'aérer l'esprit, profitant de la légendaire autonomie de la petite pour s'occuper, se vider la tête. Stiles devait reconnaître qu'il l'avait un peu délaissée en fin de journée, mais… Était-ce une mauvaise chose ? L'hyperactif devait mesurer son temps passé avec Amelia. Ne pas abuser. Ne pas risquer de déraper. Ça aussi, c'était stupide. Il l'aimait, sa petite princesse et désirait plus que tout lui éviter de finir brisée, comme lui. Elle avait déjà perdu sa mère et s'en sortait diablement bien… Elle ne devait pas vivre davantage de malheurs qui pouvaient lui être évités.

Stiles n'avait pas peur de lui faire du mal à proprement parler. Enfin pas vraiment. Un peu. Avec elle, il avait toujours ce nœud au ventre, cette impression qu'il était pourri de l'intérieur.

Que cet enfoiré avait semé en lui une graine toxique et que celle-ci n'attendait qu'un moment de faiblesse de sa part pour pousser et se développer jusqu'à lui faire commettre l'irréparable. Dans ces conditions, comment Stiles pouvait se laisser aller en sa présence ? Il ne le pouvait pas. Il était sans arrêt là, dans le contrôle, à faire attention au moindre de ses gestes, à la moindre de ses pensées. Il avait peur d'être détraqué, de penser de travers. Son seul progrès dans cette histoire était de savoir que Derek lui faisait assez confiance pour le laisser en présence de la petite seul. Le loup-garou, malgré leur proximité intime fort récente, le connaissait déjà par cœur. Il pouvait lire en lui, autant avec son âme qu'avec ses sens. Alors… Il savait.

Et puis, Derek ne le traiterait pas avec autant de tendresse s'il le pensait dangereux pour une enfant. Le loup-garou avait eu beau être trompé par des femmes qui lui voulaient du mal, c'était à lui. On était toujours moins méfiant lorsque ça nous concernait et Derek… Grâce à lui, connaissait parfaitement la valeur de l'innocence, la valeur fragile de l'enfance.

Stiles éteignit la lampe de chevet et ferma les yeux. Il avait vraiment besoin de dormir. Sa sieste n'avait pas suffi, et aucune ne suffirait jamais. Il lui fallait enchaîner des heures d'un sommeil de plomb pour espérer ne pas trop penser dès son réveil.

A son grand désarroi, le sommeil décida de ne pas venir tout de suite et l'hyperactif soupira. Était-ce parce que Derek n'était pas encore là ? Il entendait sa voix profonde d'ici. Il l'entendait lire une histoire à Amelia, dans la chambre voisine. En toute honnêteté, Stiles aurait pu le faire – il prenait sa place, parfois. Mais ce soir… Non. Il n'en avait pas envie. Désirait du calme. S'isoler un peu. D'Amelia et de Derek. Pas longtemps, juste quelques minutes. Et plus le temps passait, plus il avait envie de… Prendre du temps. Prendre du temps pour lui, pour eux, pour sa petite famille. Ce qui l'embêtait ? Le fait qu'il ne le pouvait tout simplement pas. Il avait beau apprécier de vivre avec son homme et la petite, ce n'était pas… Cette situation n'était pas idéale. Elle ne s'était pas installée naturellement. Plutôt par nécessité. Le temps d'arrêter Emile. C'était bête, mais Stiles avait même envie de retourner au lycée, de reprendre les cours malgré son retard croissant.

Retrouver un semblant de vie normale.

En cela, la sortie que Lydia lui avait organisée lui avait fait un bien fou. Honnêtement, il avait appréhendé, avant de doucement se laisser aller et profiter. Profiter tout en sachant qu'il n'était pas seul. Qu'on l'entourait, qu'il était en sécurité. Durant un court moment, Stiles avait eu l'impression de réintégrer sa vie de lycéen. De faire une simple sortie entre amis – si l'on omettait qu'il avait dû rester coincé dans son fauteuil roulant à cause de sa jambe. De ne pas avoir une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

En fait, il voulait tout simplement oublier le retour d'Emile, faire comme s'il n'avait jamais eu lieu. Réenfermer tous ses démons au fond de son esprit et vivre à moitié dans le déni… Comme il l'avait fait durant sept ans, en pensant que plus jamais le policier ne poserait ses mains sur lui.

Stiles soupira. Il sentit les draps se soulever derrière lui et retint un sursaut. Mais il se crispa. Il était dans le noir. Il n'aimait pas sentir du mouvement dans le noir. Pas alors qu'il n'avait rien entendu, qu'il n'avait pas fait attention. Il avait pensé trop fort, trop profondément, comme cela lui arrivait parfois. Autrefois, il aurait paniqué, se serait imaginé la figure infernale d'Emile, ses mains cauchemardesques, sa bouche dégoûtante. Il aurait tremblé, peut-être supplié qu'il le laisse tranquille ou bien… Il serait resté là, paralysé, tétanisé, à ne pouvoir rien faire d'autre qu'espérer. Faire comme cette nuit-là, à l'hôtel, cette première nuit que Derek avait passé avec lui.

Alors voilà, Stiles avait progressé en ce sens, parce qu'il savait que la présence près de lui ne pouvait être que celle de Derek, en toute logique. Cette tendance se confirma lorsqu'un bras musclé entoura son corps et le rapprocha tout doucement d'un torse à la musculature évidente. Un corps dégageant une chaleur surnaturelle. La tendresse avec laquelle les lèvres de Derek se posèrent sur la peau frissonnante de son cou était sans équivoque. La main sur son ventre resta au-dessus de son t-shirt. Et ça, juste pour le détendre. Parce que Derek sentait sa crispation. Il savait tout, comme toujours, et pas seulement parce qu'il était un loup. Alors, il n'ouvrit pas la bouche, car il était conscient que Stiles n'avait pas envie de parler et qu'en cet instant, le silence était ce dont il avait le plus besoin.

Ainsi, Derek reporta une fois de plus la discussion qu'il aimerait avoir avec lui. Une discussion pourtant nécessaire. Les peurs d'Amelia n'étaient pas à prendre à la légère… Mais l'épuisement mental de Stiles non plus.

Il se contenta alors de le serrer contre lui sans qu'il se sente étouffé et de le laisser s'endormir. Derek trouva le sommeil bien plus tard dans la nuit, après avoir réfléchi en long, en large et en travers à un moyen de rendre sa petite famille heureuse malgré la situation instable dans laquelle elle se trouvait.

Le tout était maintenant d'essayer de ne pas s'y perdre.