Chapitre 5.
Bonne lecture !
La jeune femme avait gardé la pensine de Severus et était, aujourd'hui bien contente de cela. Un discours aurait pris des heures. Autant directement montré ses souvenirs à Malfoy.
- Ce que tu vas apprendre aujourd'hui, ne devra, jamais, je dis bien, jamais être répété ! Même Harry et Ron ne sont pas au courant et ne doivent pas l'être, suis-je claire Malfoy ?
Oui, bon abrège Granger, je n'ai pas toute la journée.
Elle soupira, entrainant le blond dans ses souvenirs.
Son regard coula une fois de plus à travers la fenêtre, s'imaginant parfaitement jouer dans l'eau avec les autres enfants, elle pouvait presque sentir le poids du sable chaud sur ses pieds nues et les rayons du soleil lui réchauffer la peau. La petite fille aurait donné n'importe quoi pour sortir de cette chambre dans laquelle elle était cloitré, elle rêvait souvent d'une vie différente, une vie où elle ne serait pas la fille de ses parents ni la future Reine de son royaume. Oui, elle aurait tant aimée être une enfant comme les autres, pouvoir se balader sur le marché, aller jouer à la marelle ou encore chiper quelques confiseries à Mme Sanchez mais la réalité, celle du monde auquel elle appartient, la rattrape toujours de manière cruelle et inévitable. Pourtant, lorsque son regard vagabonde au loin, le monde lui parait tellement accessible, comme s'il lui suffisait de tendre la main pour y accéder.
- Helena ! cria sa mère, cesse de rêvasser veux-tu ?
Elle rougit sous le regard noir de sa mère puis se rassit sans plus de cérémonie. Une effervescence sans précédent avait envahi la capitale depuis le début de la journée. Les nobles avaient passé de nombreuses heures à spéculer sur le déroulement de cette soirée, les plus riches avaient dépensé des fortunes colossales pour apparaitre sous leur meilleur jour, les dames s'étaient parées de leur plus beaux bijoux, avaient revêtu de sublime étoffe de soie cousu sur mesure pour l'occasion. Les foyers les plus modestes avaient vendu bêtes, tissus de lins ou encore certains bijoux précieux s'offrant ainsi des habits convenables rien que pour cette soirée. Du haut de sa tour d'ivoire, Helena se préparait elle aussi, la couturière lui avait déjà fait essayer une dizaine de robes, de ruban ou encore de chaussure mais aucune tenue ne semblait satisfaire sa mère qui continuait à harceler la pauvre femme pour trouver la combinaison parfaite. La petite fille subissait ses assauts depuis près de cinq heures mais elle ne bronchait pas, aucune plainte ne s'était échappée de ses lèvres, elle se devait d'être parfaite et savait que sa mère y veillerait.
Cette journée marquait son entrée dans le monde, elle allait être officiellement présentée à la haute société. Elle savait d'ores et déjà comment les plus proches conseillé de son père lui poserait des questions toute plus ardues les unes que les autres juste pour la tester. Les épouses des hauts dignitaires la critiqueraient sur son manque de maintien, sa robe peut-être pas à la hauteur ou encore son trop jeune âge pour prétendre à la couronne. Les plus sournois soumettrait l'idée de son abdication au profit du Baron Delgado. Elle le savait, tous les regards seraient dirigés vers elle, aujourd'hui aucun faux pas ne serait permis.
Intérieurement elle remercia son père. Dès son plus jeune âge, il avait fait appel auxmeilleurs précepteurs du royaume, lui offrant une éducation très stricte mais surtout très complexe : Elle avait appris le maintien, l'élocution, les sciences politiques, l'économie ainsi qu'une dizaine d'autres domaines. Aujourd'hui toutes ses heures de cours allaient être sa meilleure arme contre les vipères de la bourgeoisie.
- Es-tu prête ?
La petite fille posa son regard sur sa mère et sourit imperceptiblement
- Qu'en pensez-vous ?
Sa mère la détailla de haut en bas et hocha la tête ce qui lui confirma qu'elle était parfaite. Une approbation silencieuse de sa mère valait tout l'or du monde. Elles sortirent alors de la chambre pour se diriger vers le grand salon ou allait se tenir la réception. Les employés de maison avaient passé près de dix jours pour en faire un lieu digne de l'évènement. Chaque poutre avait été parée de fleurs mauves et blanches, des roses rouges associés à des lys avaient étaient déposé sur chaque table et on avait garni les murs de pentures et de portrait qui montrait la famille royale. Derrière la table qui leur était réservée on avait accroché un blason avec leurs armatures. La petite fille prit une grande inspiration, plaqua un sourire sur son visage fin puis entra.
XXX
- Tu n'iras pas ! dit Richard
- Mais pourquoi ?
- C'est trop dangereux !
Père et fille argumentaient depuis près d'une heure, chacun tentait de faire plier l'autre mais aucun d'entre eux n'avait quitté sa position. Sa mère, silencieuse, les regardaient se renvoyer la balle sans pour autant arriver à un compromis entre les deux parties.
- De toute façon, si je vous écoute père, tout est trop dangereux pour moi
- Tu n'es pas n'importe qui ma fille ! Tu ne comprends pas qu'aller dans cette école pourrait être un bon moyen pour t'atteindre. Tu sais ma fille, il y a …
- beaucoup de personne mal intentionnée qui n'attendent que de me tuer pour pouvoir prendre le pouvoir récita-t-elle tel un automate
Elle avait conscience qu'il ne cherchait qu'a la protéger, elle et tout ce qu'elle représentait mais cette fois, elle était déterminée à le faire plier. Son père lui envoya un regard noir mais elle en avait cure, elle reprit la parole
- Votre peur du monde extérieure m'étouffe ! je comprends vos craintes mais je ne peux pas ignorer ce que je suis ! c'est vous qui m'avez appris qu'on ne peut renier notre vrai nature, que chaque personne doit suivre le chemin qui lui est destinée. Aujourd'hui je vous demande, non je vous supplie de me laisser embraser le chemin qui est le mien.
Son père coula un regard vers sa mère qui haussa les épaules, signe qu'elle ne prendrait pas parti dans ce conflit puis soupira
- Bien, dit-il tu as l'air de ne pas vouloir changer de position. Il faut admettre que tu as le caractère de ta mère là-dessus, aussi têtu l'une que l'autre ! tu pourras aller dans cette école…
- merci, merci, merci !
- Mais reprit-il avec fermeté, je pose certaines conditions et elles ne sont pas négociable
- Lesquels ?
-Tu ne devras sous aucun prétexte révéler ta véritable identité et tu auras un garde du corps en qui j'ai confiance qui ne sera jamais loin de toi. Tu devras ma fille aussi assumé tes obligations
- Mais…
- Il n'y a pas de mais Helena ! tu es une princesse avant tout ! tu as des devoirs et des responsabilités ! notre pays compte sur toi, tu n'as pas le droit d'y échapper, tu le comprends ?
- Oui père
- Dans ce cas, j'irais voir ton directeur pour lui exposer ses conditions.
- Bien
XXX
Helena allait faire sa rentrée en première année à Poudlard. La petite fille avait déjà acheté toutes les fournitures et tout le matériel nécessaire à la pratique de la magie. La petite blonde rayonnait littéralement de bonheur, ici personne ne savait qui elle était, elle était anonyme et pouvait faire ce qui lui plaisait : pas de protocole ni d'habitude parfaite, pas de robe parfaitement ajustée ni de diadème ! elle n'était qu'une fille ordinaire, une enfant comme les autres. Cette nouvelle réalité lui donnait des frissons, elle avait passé toute son enfance à s'imaginer ce que pourrait-être cette vie, aujourd'hui alors que ses rêves devenaient enfin réalité, elle sentait son cœur s'emballer d'excitation, ses mains étaient moites et ses jambes prête à défaillir mais elle ne reculerait devant rien pour gouter à la vraie liberté, celle qu'elle n'avait jamais eu.
- Helena !
- Oui père
- Nous avons rendez-vous dans trente minutes avec le directeur de ton école
- Bien, allons-y dans ce cas
La partie amusante de la journée venait de s'achever. C'est en silence qu'ils se dirigèrent vers le pub « trois balais » où ils avaient rendez-vous. Le directeur leur avait expliqué comment s'y rendre. Une fois arrivé dans le pub, le père et la petite fille se dirigèrent vers le comptoir
- Nous avons rendez-vous avec un certain Dumbledore
- Suivez-moi
Le serveur les amena dans un coin reculer du pub ou il n'y avait personne mis à part un vieil homme déjà attablé. Le vieil homme se leva et inclina la tête
- Bienvenu Monsieur dit-il
- Merci dit Richard, commençons s'il vous plait
- J'ai cru comprendre que vous aviez des conditions pour que votre fille entre à Poudlard
- C'est exact
- Bien, je vous écoute dans ce cas
- Ma fille sera en danger constant dans votre école si on vient à apprendre sa véritable identité. Beaucoup de personne feront tout pour l'atteindre et prendre le pouvoir et je ne peux l'accepter. C'est pourquoi j'exige qu'elle change de Prénom et de nom de famille, je veux également qu'on change son apparence et que quelqu'un veille à ce qui ne lui arrive rien.
- Je suis d'accord, il ne faut prendre aucun risque. Je connais quelqu'un en qui j'ai une totale confiance, je pourrais lui demander d'être celui qui veillera sur votre fille. Pour le reste je peux m'arranger pour le prénom et le nom de famille.
- Bien et pour l'apparence ?
- Notre professeur de métamorphose peut lui créer une nouvelle apparence et apprendre ce sortilège à votre fille pour qu'elle soit capable de le refaire toute seule, qu'en penses-tu Helena ?
- Père dit la petite fille, ne trouvez-vous pas que tous cela est un peu exagéré ? personne ne sait qui je suis dans ce monde, on ne peut me reconnaitre
- Ma fille il y aura aussi des gens comme toi là-bas ! je ne veux prendre aucun risque
- Dans ce cas, je n'ai pas le choix.
- Bien dit le vieil homme, je vous contacterais par hiboux lorsque j'aurais trouvé un prénom et un nom moldue de remplacement. Je vous communiquerais également le nom du garde du corps que je préconise pour votre fille. J'ai seulement besoin de son accord
- Cette personne est-elle vraiment de confiance ?
- Oui monsieur, je lui confirais ma vie sans aucune hésitation dit le vieil homme
- Bien, au revoir Monsieur le directeur
XXX
La petite fille était de retour au château. Aujourd'hui il y avait un bal en l'honneur des 25ans de mariage de ses parents et Helena se devait d'y assister et comme toujours elle devait être irréprochable. Sa mère l'avait rejointe dans sa chambre pour l'aider et trouver une tenue et à se coiffer. La petite fille faisait les essayages des différentes robes sans broncher. Après pratiquement une heure a essayé des robes. La mère lui tendit une robe blanche avec un nœud papillon qui cintrait la poitrine encore inexistante de la petite fille.
- Celle-ci sera parfaite
- Bien dit simplement la petite fille
La reine voyait bien que sa fille était triste, elle savait que l'entretien avec le directeur ne s'était pas passer comme elle le voulait.
- Que se passe-t-il Helena ?
- Rien mère, ne vous en faîte pas, je ne vous ferai pas honte ce soir
- Je le sais ma fille, mais tu m'as l'air triste
- Je le suis mère
- Pourquoi cela ?
- J'aimerais être normal, ne pas me soucier du protocole, ne pas devoir toujours être parfaite ! je n'ai que onze ans mère et je dois être aussi mature que quelqu'un qui en a quinze voir seize. J'aimerais pouvoir aller à l'école sous mon nom et mon apparence, mais père pense que cela est trop dangereux ! je vais devoir être quelqu'un d'autre, je vais devoir mentir et si je me fais des amis, que diront-ils lorsqu'ils seront la vérité ?
- Je sais ce que tu ressens ma fille, je suis passé par là. Oui notre condition nous oblige à faire des sacrifices et à ton âge tu ne les comprends pas encore. Mais tu sais que ce que nous faisons rend le peuple heureux, nous sommes là pour les guider et leur rendre la vie plus belle. Nous n'avons pas le droit de les abandonner. Aujourd'hui tu ne comprends peut-être pas ce que représente vraiment ton statu mais un jour tu le comprendras et tu seras à quel point les sacrifices que tu as pu faire étaient nécessaire. Et les amis que tu te feras, te pardonneront Helena, ne t'en fais pas pour ça.
- Vous avez surement raison mère soupira la petite fille
Helena enfila sa robe et mit des ballerines blanches. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules. La mère et la fille allaient sortir de la chambre pour se rendre au grand salon lorsqu'elles entendirent des coups à la fenêtre. La reine se retourna et découvrit un hibou qui tapait sur le carreau avec son bec. Celui-ci avait une enveloppe accrochée à l'une de ses pattes. La femme ouvrit donc la fenêtre et décrocha la lettre. Le hibou reprit alors son envol.
- Cela doit être une lettre du directeur mère, il nous a dit qu'ils nous enverraient un hibou pour nous transmettre mon nouveau nom ainsi que la personne qui sera en charge de ma sécurité.
La reine ouvrit la lettre et commença à lire :
Chère Helena
Je vous fais parvenir ce hibou comme convenu pour vous communiquer votre nouveau nom ainsi que la personne en charge de vous.
Pour commencer, j'ai pris comme garde du corps Severus Rogue qui est à mon sens l'homme le plus loyale et le plus qualifié pour vous protéger. Il va de soi que personne dans l'enceinte du château ne doit être au courant de cela. En effet Severus Rogue fait partie du corps enseignant, aussi comprenez bien de si les élèves et les autres professeurs venaient à apprendre qu'il existe un lien entre vous, le professeur perdrait sa place et vous, vous seriez expulsée.
Ensuite, normalement, les élèves qui sont réparti dans l'une des quatre maisons dorment dans un dortoir commun dans les tours. Cependant, au vu de votre condition particulière, vous bénéficierez d'un appartement ou vous y logerez toute seule. Cela vous permettra de pouvoir partir et venir à votre gré selon vos obligations sans pour autant éveiller les soupçons des autres élèves. Cet appartement communiquera avec celui du professeur Rogue pour le cas où il y aurait des problèmes.
En ce qui concerne votre nom d'emprunt, j'ai pu m'arranger avec des moldus de ma connaissance pour que vous puissiez prendre leur nom de famille. Pour le prénom, je vous laisse libre de le choisir. Vous trouverez sur le deuxième parchemin tous les renseignements nécessaires pour votre nouvelle identité.
Je pense que toutes les conditions de votre père sont respectées, ainsi Mademoiselle Helena Edward's Montez, je vous souhaite officiellement la bienvenue à l'école de Poudlard.
Albus Dumbledore
La Reine qui avait lu la lettre la confia alors à sa fille pour que celle-ci découvre sa nouvelle identité et qu'elle apprenne les éléments essentiels sur sa soi-disant famille pour que personne ne lui pose de question.
La petite fille parcourait le parchemin et s'imprégnait des donnés que lui avait communiqué le directeur. Celle-ci savait qu'à l'école de Poudlard elle ne serait plus une princesse, elle serait seulement une élève moldue. Cette constatation la fit sourire, elle pourrait enfin un peu profiter et être elle-même
XXX
Il était onze heure moins dix et déjà tous les élèves étaient sur le quai 9/3. Les parents faisaient leur dernière recommandation à leurs enfants, trop exciter par la rentrée, pour en écouter un moindre mot. Helena était au côté de ses parents, qui pour une fois avaient abandonnés couronne, vêtement de luxe et tout le tralala. Ici, ils n'étaient qu'un couple accompagnant leur fille pour son premier jour d'école.
Ce n'est pas une bonne idée, nous ne devrions pas être ici
La jeune fille soupira, elle aurait dû s'en douter, son père ne changerait pas, il était mort d'inquiétude et pour rien au monde il laisserait la protection de sa petite princesse à un inconnu.
Je ferais attention père, je vous le promets.
Le coup de sifflet retentit, signalant aux élèves que le train allait partir
- j'attends de tes nouvelles dès ton arrivée
- Oui père
- Bien
Elle prit ses bagages, envoya un dernier sourire à ses parents puis disparu dans le train à la recherche d'un compartiment vide. Après plusieurs minutes de recherche, elle trouva enfin son bonheur. Elle installa rapidement ses affaires, attrapa un livre quelconque dans sa valise, s'installa confortablement sur la banquette, qui au passage devait dater de la préhistoire au vu de son état, puis se permit enfin de relâcher la pression. Sans le vouloir, elle avait choisi orgueil et préjuger de Jane Austen ce qui la fit sourire. Ce bouquin faisait partie de ses préférés et elle ne comptait plus le nombre de fois où elle l'avait chipé dans la bibliothèque de ses parents pour le relire en douce. Son père disait que ce genre de roman à l'eau de rose n'était qu'un ramassis de bêtise faisant croire à des jeunes filles comme elle à des inepties toutes plus absurdes les unes que les autres. Elle n'était évidemment pas d'accord avec ce point de vue mais comme toujours dans ce genre de situation, elle n'avait rien dit.
- Désolé mais on peut se mettre la ? demanda l'un d'eux
Perdu dans ses pensées, elle n'avait pas entendu la porte du compartiment s'ouvrir, elle tomba sur deux garçons de son âge
- Bien sur répondit la petite fille
Les deux garçons s'assirent sur la banquette en face de la sienne. Elle prit quelques instants pour les détailler, le roux s'empiffrait d'un genre de bonbon au chocolat alors que le brun avait les yeux perdus sur le paysage défilant à toute allure. Derrière ses épais cheveux bruns elle distingua une cicatrice en forme d'éclair. Elle avait lu beaucoup de chose sur le monde magique et cette cicatrice était célèbre dans ce monde, tous avaient entendu parler du « garçon qui a survécu ». Il avait l'air perdu, anxieux et elle aurait voulu lui dire qu'elle le comprenait mais n'en fit rien. Elle savait mieux que personne ce que ce genre de célébrité apportait et elle ne voulait pas que le brun pense à mal. Lorsque tout le monde connait votre nom, on se demande sans cesse si les gens vous aiment pour vous ou pour ce que vous pouvait leur apporter. L'ambiance était donc silencieuse dans le compartiment jusqu'à ce qu'un chariot poussé par une femme rondelette fasse son entrée. Ce dernier débordait de confiserie toutes plus alléchante les unes que les autres.
- Vous voulez des bonbons les enfants ? demanda une vieille femme
- Non merci répondit le roux j'ai déjà mon sandwich
Le sandwich en question était en réalité une espèce de bouillit verdâtre. Les deux autres enfants se regardèrent et se mirent à rire. Le garçon brun dit alors
- On prend le tout
Ils ne le savaient pas encore mais cet échange banal entre eux allait signer le début d'une belle amitié
XXX
Les élèves de première année venaient d'arriver devant la grande salle. Le professeur en charge d'eux les fit se mettre en rang et demanda le silence. Celle-ci poussa alors les grandes portes et tous avancèrent. Helena était émerveillée par tant magie. Celle-ci regardait chaque détail de cette salle comme pour ne jamais oublier sa beauté. Arrivé à hauteur d'un tabouret les élèves s'arrêtèrent. Un vieil homme qu'Helena reconnut comme le directeur de l'école se leva à son tour et prit la parole
- Cher élèves, une nouvelle année commence, aussi je vous souhaite à tous la bienvenue dans l'enceinte du château. Les règles, pour ceux qui les connaissent déjà n'ont pas changé. Pour les élèves de première année qui ne les connaissent pas je vais vous en faire un récapitulatif. Premièrement, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, les quatre maisons sont : Gryffondor, Poufsouffle, Serpentard et Serdaigle. Chacun des élèves est repartit dans l'une des maisons en fonctions de son caractère mais aussi de ses aptitudes. Comme chaque année les quatre maisons seront en compétition pour la coupe des maisons. Le principe est simple : chaque bonne action ou bonne réponse lors d'un cours sera récompensé par des points supplémentaires et chaque mauvaise action ou chaque manquement au règlement sera sanctionner par des points en moins. Deuxième chose, je tiens également à rappeler que l'accès à la forêt est interdite. Les promenades dans le château après le couvre-feu le sont également. Je pense avoir fait le tour des choses essentiel. Je vous souhaite donc une très bonne année.
Le directeur reprit sa place, et le professeur qui les avait emmenés prit un parchemin pour commencer la réparation. Les élèves se succédèrent. Helena commençait à se demander si elle serait dans la même maison que ses amis lorsqu'elle entendit le prénom qui était désormais le sien. La fillette s'avança timidement vers le tabouret. Une fois assise, le professeur posa alors ce que la petite fille identifia comme un chapeau sur sa tête.
- Humm dit celui-ci. Je vois en toi un grand courage. Je peux aussi voir une grande envie d'indépendance et une envie de faire ses preuves. Tu es très intelligente pour ton âge petite fille… je crois que je vais t'envoyer à GRYFONDOR !
La brunette retira le chapeau avec un large sourire sous les applaudissements de sa maison. Elle rejoignait alors les deux garçons qu'elle avait rencontrés quelques heures auparavant.
Helena allait pour la première fois rencontrer son protecteur. Le directeur l'avait convoqué dans son bureau le soir même. La jeune fille avait dû une fois de plus mentir à ses amis quant à ses activités du soir. Elle leur avait raconté qu'elle avait besoin de travailler sur son devoir de potion qui n'était pas à rendre avant un moi. Les cours se terminèrent en ce deuxième jour, Helena retourna joyeusement dans ses quartiers pour y déposer ses affaires puis elle prit la direction du bureau de Dumbledore. Une fois qu'elle eut toqué, la jeune fille ouvrit la porte sans attendre de réponse. Elle découvrit alors devant elle, un homme grand, avec des cheveux presque noir et gras. Ses yeux marrons exprimaient la colère, comme si l'homme ne voulait pas se trouver ici.
- Helena, je te présente Severus Rogue
- Bonjour
L'homme ne dénia lui répondre, ce qui rendit la petite fille triste mais elle ne devait pas montrer ses émotions.
- Bien maintenant que vous avez fait connaissance, j'ose espérer que tout se passera pour le mieux dit-il avec des yeux pétillants n'est-ce pas Severus ?
- Bien sur monsieur le directeur
- Helena, si tu as le moindre problème, les appartements de Severus son juste à côté, le mot de passe est : Héritage. Toi Severus, tu sais ce que tu as à faire. Ne la quitte pas des yeux et assure-toi qu'il ne lui arrive rien.
- Bien.
L'homme s'en alla sans plus de cérémonie et laissa Helena bouche bée. Elle ne comprenait pas pourquoi l'homme n'était pas gentil avec elle, qu'est-ce qu'elle lui avait fait ? Après tout elle ne le connaissait pas, il ne pouvait pas la détester à ce point sans raison non ? Sur ces pensées, elle rejoignit ses appartements pour être enfin tranquille.
XXX
La troisième année été maintenant bien entamé et tout se passait pour le mieux. Evidemment il fallait enlever le fait qu'un troll des montagnes adultes avait bien faillit la tuer à coup de massue, qu'un psychopathe avait pris le corps de l'un des professeurs pour s'emparer de la pierre philosophale, qu'ils avaient dû jouer une partie d'échec géante version sorcier et faillit mourir dévorer tout cru par une plante du diable pour récupérer ladite pierre. Il fallait également occulter qu'en deuxième année elle avait été pétrifiée par une créature aussi mistique que dangereuse : un basilique, que sa meilleure amie avait été possédée par un journal maléfique et que ses meilleurs amis avaient dû descendre dans la chambre des secrets pour tuer ce monstre. Oui, mis à part toutes ses péripéties, qui au final n'avait aucun lien avec sa condition ou presque, tout était parfait. Elle était Cependant obligée de supporter Severus qui était devenu encore plus froid et austère au fils des années. Elle avait tenté de comprendre le comportement de son professeur mais rien n'y faisait, elle n'arrivait pas à se l'expliquer. Pourquoi passait-il son temps à la ridiculiser ? Ok, personne ne devait découvrir leur lien mais rien n'empêchait son professeur d'être plus aimable si ?
Le soir était tombé sur le château et le couvre-feu largement dépassé. Pourtant tout le monde ne dormait pas, Helena était assise en haut de la tour d'astronomie tout en regardant les étoiles pensivement. Elle adorait venir ici la nuit, laisser son regard vagabonder à perte de vue, se perdre dans la contemplation de ses étoiles toute autant majestueuse que mystérieuse. La voie lactée l'apaisait, lorsqu'elle regardait le ciel elle avait l'impression d'être insignifiante en comparaison de cet univers et sentait le poids de son destin s'évaporer avec la brise.
Lorsqu'elle entendit des bruits de pas d'approchant de sa cachette, elle retint, inconsciemment, son souffle. Les préfets faisaient leur ronde et se faire attraper alors que le couvre-feu était passé depuis belle lurette, lui apporterait de nombreux problème. Elle se cacha dans un recoin de la tour, priant pour ne pas être vu. Les pas arrivèrent vers elle, le son était de plus en plus près puis d'un coup elle n'entendit plus rien. Son cœur ralentit et sa respiration reprit un rythme à peu près normal, elle l'avait échappée belle ! lorsqu'elle fut certaine d'être seule, elle ressortir de sa cachette et se rassit tranquillement par terre
Elle ne vit pas l'ombre tapis dans le noir et lorsque cette dernière lui sauta dessus, elle en fut pétrifiée. L'inconnu l'attrapa par derrière, ses bras serrer autour de son cou ne lui laissait presque pas d'air pour respirer. Elle tenta, en vain, de se débattre, essaya de donner des coups comme elle le pouvait mais l'inconnu était bien plus fort qu'elle ! Elle sentit ses larmes prêtent à s'échapper mais se retint, elle ne lui donnerait pas cette satisfaction !
- A l'aide cria-t-elle
- Tu la ferme dit une voix d'homme en plaçant un poignard dans son dos, encore un mot et je t'étripe sur place c'est clair
- Que voulez-vous ?
- Tu n'as pas une idée jolie blonde ?
Elle savait qu'il venait pour la tuer, elle avait été si stupide de croire que personne ne saurait, si bête de s'être imaginer en sécurité ici. Elle se concentra alors de toutes ses forces sur Severus et essaya de lui transmettre sa peur.
- Vous n'aurez jamais ce que vous voulez cracha-t-elle, même si vous me tuer, tant que mes parents seront en vie il y aura encore de l'espoir
- Oh mais tuer tes parents sera un jeu d'enfant petite princesse. Aller maintenant tu vas te tenir tranquille. Nous devons partir
La petite fille qui avait toujours le poignard coller à son dos, ne pouvait rien faire. L'homme se mit à arpenter les couloirs du château en toute discrétion lorsqu'on entendit
- STUPEFIX !
L'homme s'écroula sans ménagement sur le sol entrainant avec lui la petite blonde. Sa tête heurta le sol froid et la fit tomber dans l'inconscience.
Lorsqu'elle réouvrit les yeux, elle constata qu'elle était allongée dans un lit. La pièce autour d'elle était sombre et elle n'arriva pas à se la remémorer. Ou se trouvait-elle ? un nouvel élan de panique traversa ses muscles, elle devait partir et vite ! elle posa un pied par terre, prête à s'enfuir mais les douleurs de son corps l'en empêchait. Elle comprit que son assaillant l'avait bien amochée et qu'il ne lui restait plus qu'à la tuer. Elle faillit presque rigoler de la situation, combien de fois son père l'avait mise en garde ? combien de fois Severus l'avait averti du danger ? Des centaines de fois certainement mais elle n'y avait jamais prêté attention et maintenant, elle le regrettait sincèrement.
- Je vois que tu es enfin réveillée
C'était la voix de Severus ! ce constat la détendit fortement. Elle était en sécurité, le professeur avait dû entendre son appel silencieux et une fois de plus l'avait sauvée.
- Qu'est-ce que je fais ici ?
- Et bien mademoiselle a voulu désobéir aux ordres et s'est aventurée dans le château toute seule en pleine nuit, et elle s'est faite attaquée cracha-t-il, tu es inconsciente ou complètement stupide ?
Helena ne savait pas quoi répondre, cet homme l'intimidait mais en même temps elle savait qu'il avait raison. Elle avait été très imprudente ce soir et cette petite virée aurait pu se terminer de manière dramatique s'il n'avait pas été la
- Je ne suis pas stupide ! répondit-elle néanmoins de mauvaise foi
- Il faut croire que si, tu cherchais a prouvé quoi au juste hein ?
- Rien je voulais juste avoir un peu la paix.
- La paix ? il me semble que tu possèdes un appartement ou tu y vis seule, cela ne te suffit-il pas pour avoir la paix ? tu penses que j'ai que ça à faire que de te surveiller ?
- Si cela te dérange autant tu n'as cas me laisser tranquille cria-t-elle, je ne t'ai rien demandé à ce que je sache !
- Parce que tu crois que j'ai le choix, petite sotte ?
- On a toujours le choix !
- Oh non et tu l'apprendras bien vite
Il sortit de la chambre sans un mot de plus, la laissant encore toute chamboulée. Pourquoi lui en voulait-il à ce point ?
Elle admettait volontiers qu'elle venait de dépasser les bornes et qu'effectivement elle n'avait pas réfléchi aux conséquences de ses actes, elle voulait bien lui accorder que la protéger n'avait pas été une masse à faire ses dernières années mais de là à la détester ? pourquoi cet homme prenait-il un malin plaisir à faire de sa vie un enfer ? Elle voulait des réponses alors sans même se soucier de la douleur ou encore de sa tenue elle se lança à sa poursuite
- QU'EST-CE QUE JE T'AI FAIT POUR QUE TU ME HAÏSSES A CE POINT ? cria-t-elle pratiquement en pleure, pourquoi es-tu aussi méchant avec moi ? tu crois que c'est facile pour moi ?
- Tu me parle sur un autre ton ! je n'ai pas à me justifier devant toi
- Tu n'es qu'un lâche !
- Qu'a tu osé dire ? s'énerva-t-il
- Tu n'es qu'un lâche ! ça fait trois ans que tu me descends en flèche en cours, trois ans que tu me traître comme une moins que rien. Trois ans Severus ! trois années que je subis tes colères sans même savoir ce que j'ai bien pu te faire. Pourquoi tu me déteste HEIN ! POURQUOI ? suis-je une si mauvaise personne ?
Elle pleurait comme ça ne lui était plus arrivé depuis des années, elle pouvait comprendre la méchanceté de ses ennemis, les insultes des sang purs à son égard, les regards de dégout des autres filles mais elle n'arrivait pas à concevoir son comportement.
- Pleure pas Helena dit-il plus doucement
- Pourquoi Severus ?
- Ce n'est pas toi Helena, c'est moi, je ne veux pas m'attacher à toi, je n'ai pas droit
- Mais pourquoi ?
- J'ai fait des choses horribles dans ma vie, et aujourd'hui j'en paye les conséquences, je ne suis pas bon pour toi. J'essaye au maximum de t'éloigner de moi, tu comprends ?
- Oui mais je me fiche de ce que tu as fait dans le passé, pour moi cela n'a pas d'importance. Ce que je vois c'est que tu as toujours été là pour me protéger et pour moi ça suffit. J'en ai marre de cette situation, tu es le seul à pouvoir me comprendre
- Tes amis te comprennent, moi je ne le pourrais pas
- Faux et tu le sais ! mes amis me prennent pour une autre, ils ne savent rien de moi, toi tu me connais, j'ai besoin de toi, s'il te plait
L'homme la regardait bizarrement, comme s'il était en plein dilemme, comme s'il se battait contre ses propres démons
- S'il te plaît redit-elle
Severus se leva du canapé et prit la petite fille dans ses bras comme pour lui donner son accord. Il savait qu'il n'avait pas le droit au bonheur mais il ferait tout pour qu'elle puisse l'avoir. Il s'était attaché à cette gamine. Et oui le maître des cachots, toujours froid ne pouvait pas résister face à une petite fille.
suite au prochain chapitre
bye
cha
