Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas !
Hello,
2 O.S en 2 jours... Quand exactement vous ai-je posté 2 O.S en 2 jours ?
Bon, il est long, torride et ça va vite mais, on s'en fou. Bonne lecture !
Forks !
Elle avait quitté le soleil d'Arizona pour la grisaille de Washington, plus précisément celle de la petite bourgade de Forks, non loin de Seattle et Portland. Ça aurait dérangé n'importe qui ayant vécu toute sa vie sous le soleil, mais pas elle. Elle s'était vite acclimatée à son nouveau chez elle, bien que sa mère n'abandonne pas si facilement la partie pour qu'elle retourne vivre chez elle une fois installée à Jacksonville. Bella aimait vivre avec son père, qu'elle ne voyait pas aussi souvent qu'elle l'aurait souhaité, sa mère étant toujours réticente pour rester loin d'elle. Mais voilà, à quelques mois de sa majorité, Bella n'avait pas l'intention de retourner vivre auprès de sa mère. Elle l'aimait, c'est normal, mais elle étouffait depuis un bon moment déjà. Se faire rabattre les oreilles à longueur de temps sur les plus grandes universités, sur les possibilités qui s'offraient à elle, et aussi sur le fait que Renée Dwyer aimerait bien que sa fille sorte avec des garçons.
Levant les yeux au ciel, Bella soupira. Elle sortit la plaque du four après l'avoir éteint, les mains protégées par des maniques, et chassa sa mère de ses pensées. Sortir avec des garçons, ok mais pas avec le premier crétin venu.
« Hum, ça sent bon ici ! »
Le père de Bella était le shérif de la ville de Forks, et il portait son uniforme ce matin-là.
« Où as-tu trouvé le temps de faire tous ces cookies ? » demanda-t-il.
« Je n'arrivais pas à dormir alors je suis descendue de quoi manger pour midi, et j'ai eu envie de faire des cookies pour les amis d'Angela. »
« Tu vas marquer des points. » lui assura son père. « Et n'oublie pas, Jacob sera là aussi alors, pas besoin de stresser. »
« Je ne stresse plus depuis que j'ai commencé à cuisiner. »
La cuisine était pour elle un bon moyen d'évacuer son stress, dont sa mère était souvent la cause.
« Je peux t'en chiper un ou c'est réservé à tes nouveaux amis ? »
« Je t'ai préparé une boîte, et ce ne sont pas encore mes amis. » lui fit remarquer Bella.
Elle lui pointa du doigt la boîte Tupperware en question, qui était assez grande et qui contenait de quoi nourrir le commissariat et ses employés..
« N'hésite pas à partager avec tes collègues. » dit-elle. « Tu veux que je te prépare un truc pour ce midi ? »
« C'est gentil ma fille, mais j'irais déjeuner au restaurant. »
« Comme tu veux. » dit-elle en haussant les épaules.
Il s'approcha d'elle et la serra contre lui.
« Je suis content que tu sois avec moi, même si ce n'est que pour quelques semaines. »
« Et si je te disais, que j'ai l'intention de finir ma scolarité ici ? »
« Tu veux rester à Forks jusqu'à la fin du lycée ? » Elle hocha la tête. « Que va dire ta mère ? »
« Je vais avoir dix-huit ans, elle ne peut plus vraiment m'obliger à vivre avec elle, si ? »
« Eh bien, légalement parlant si, puisqu'elle a ta garde exclusive mais, c'est vrai que tu vas avoir dix-huit ans bientôt alors, tu pourrais la convaincre de te laisser avec moi. » dit Charlie.
« Ouais, mais ça ne sera pas facile. » admit Bella en se détachant de son père. « Elle devient de plus en plus collante, je n'en peux plus. »
« Explique ! »
Alors Bella lui raconta tout.
« Je ne sais pas si c'est son mariage avec Phil mais elle est devenue casse-pied. Quand elle m'appelle c'est pour me parler de la maison qu'ils ont acheté et à quel point je vais me plaire à Jacksonville, ou qu'elle me verrait bien sortir avec tel ou tel garçon qu'elle a rencontré via l'entourage professionnel de Phil. Et je ne te parle même pas de la pression qu'elle me met pour la fac. » Soupirant de nouveau, Bella se laissa aller contre l'évier. « Je n'ai pas envie d'aller vivre à Jacksonville, je n'ai pas envie de recommencer à nouveau dans un autre lycée alors que je viens de me faire une super amie, et contrairement à ce que pense maman je me fais très bien à la pluie de Forks. »
Bella prit une profonde inspiration.
« Tu te sens mieux ? » demanda son père.
« Oui, merci. »
« Bien, alors voilà ce que tu vas faire aujourd'hui tu vas aller rencontrer les amis de Jacob et Angela, tu vas t'amuser et profiter des rayons du soleil qui nous font grâce de leur présence. » Bella esquissa un sourire. « En somme, tu vas te comporter comme une adolescente plus que normale sans penser à ta mère une seconde. C'est clair ? »
« Oui papa ! » sourit-elle.
Muni de la boîte de cookies qu'elle avait faite spécialement pour lui, Charlie s'en alla. Bella nettoya la cuisine avant de monter se préparer. Angela n'allait pas tarder à venir la chercher alors elle prit une douche rapide, attacha ses cheveux en une haute queue-de-cheval, un jean souple et une robe-pull. Oui le soleil était de sortie ce jour-là, mais elle allait en bord de mer et il faisait quand même frais. Elle chaussa des baskets et on sonna à la porte au moment où elle redescendait.
« Salut, entre ! » dit-elle à Angela.
« Salut ! » La jeune fille aux traits asiatiques détecta la merveilleuse odeur qui flottait dans l'air. « T'as fait des gâteaux ? »
« Oui, j'ai préparé des cookies. » dit Bella. « Vas-y, sers-toi ! »
La cuisine était rangée, elle commença à sortir de quoi préparer des sandwiches. Il était prévu de faire un pique-nique sur la plage, en espérant que le temps resterait au beau.
« Hum, tu vas faire un malheur auprès des garçons avec ces cookies. » lui assura son amie. « Ils sont délicieux. »
« Merci ! »
« Tu veux un coup de main ? » lui proposa Angela.
« Euh, oui, ok, je risque d'en faire trop en plus. » dit Bella.
« Crois-moi, avec cette bande de goinfre, il n'y a jamais assez de nourriture. »
Elles mirent une bonne demi-heure à confectionner des sandwiches de toutes sortes. Bella utilisait des crudités pour donner du croquant, et tout autre sorte d'accompagnement. Tout fut rangé dans plusieurs Tupperware plus dans une glacière, ainsi que les cookies et quelques cannettes de sodas.
« On peut y aller ! » dit Bella.
Le trajet jusqu'à la plage de la réserve Quileute dura un bon moment.
« Tu stresses, n'est-ce pas ? »
« Cuisiner m'a aidé à déstresser. » dit Bella. « Et puis, tu ne me présenterais pas tes amis s'ils n'étaient pas cools. »
« Tu connais déjà Jacob. » pointa Angela. « Et ils sont cools, un peu tarés sur les bords, mais cools. »
« Que serait la vie sans un peu de folie ? » demanda Bella, sans vraiment attendre de réponse.
Angela alluma son autoradio et un bon son rock du groupe Muse emplit l'habitacle.
Il y avait un petit peu de vent mais rien d'insurmontable lorsqu'elles descendirent de la voiture. Glacière en main, Bella suivit Angela jusqu'à la plage et y vit un groupe de dix personnes. Oui elle avait compté en quelques secondes. Angela courut dans les bras d'un garçon à la musculature fine, qui ne portait qu'un short et une paire de baskets. Bella sourit en les voyant s'embrasser, mais fronça les sourcils en s'apercevant que chacun des garçons étaient habillés de la même façon que le petit-ami d'Angela, qui s'appelait Embry si elle se souvenait bien.
« Dites, personne ne connait les t-shirts ? » demanda-t-elle en s'arrêtant près du groupe.
Cette question déclencha l'hilarité des garçons.
« Ils ont de très mauvaises manières. » dit une fille à la longue chevelure noire tressée sur le côté. « On vous a pourtant dit de mettre un t-shirt ne serait-ce qu'aujourd'hui pour ne pas l'effrayer. »
Et elle frappa la cuisse d'un garçon qui venait de s'assoir derrière elle.
« Aïe, méchante Kimmy ! » se plaignit-il.
« Je ne suis pas effrayée, juste déroutée surtout de voir mon meilleur ami avec si peu de pudeur. » grimaça-t-elle. « Bon Dieu Jacob, je te connais depuis que t'as quatre ans alors un peu de tenue, merde ! »
Le jeune homme en question vit l'éclat amusé dans le regard de son amie d'enfance. Il alla la prendre dans ses bras avant de faire les présentations.
« Ma copine, Leah ! »
« Salut ! »
« Salut, il est gentil avec toi j'espère ? Non parce que, je n'ai peut-être pas passé beaucoup de temps à Forks enfant mais, j'ai deux ou trois dossiers sur lui. » dit Bella.
« Et ils resteront classés confidentiels. » dit Jacob en plaquant sa main sur la bouche de son amie. « Oui Bella, je m'occupe bien de Leah. »
« Ouais, et puis je suis capable de lui botter le cul s'il fait un truc de travers. » assura la jeune fille. « Allez Jake, laisse-la respirer ! »
Il ôta la main de la bouche de Bella, qui souriait quand son regard croisa celui du dernier membre du groupe à qui elle n'avait pas encore été présenté. Oh là là, les garçons de son ancien lycée – et de son actuel au passage – pouvaient tout de suite aller se rhabiller. Il devait mesurer un mètre quatre-vingt, il avait les cheveux noirs coupés courts et des yeux marrons qui étaient vrillés sur elle. Une étrange sensation de flottement envahissait Bella, de bien-être, quand elle entendit la voix de Jacob faire les présentations.
« Le dernier de la bande, Paul. Mais ne fais pas attention à lui, c'est un crétin. » dit Jacob.
« Comme tous les mecs ! » répliqua Bella.
La dénommée Kim éclata de rire, les deux pouces en l'air.
« Allez, ouste du vent, qu'on fasse connaissance avec Bella. » leur dit celle qui s'appelait Emily.
« Mais, c'est presque l'heure de manger. » se plaignit Jared, le copain de Kim.
« Tu survivras vingt minutes. » claqua Kim.
Le regard qu'elle lui lança l'empêcha de répliquer et Jared se leva et s'éloigna avec le reste des garçons. Paul eut du mal à quitter le regard de Bella, qui le lui rendait bien et qui le regarda s'éloigner. Elle eut parfaitement conscience de la présence de sa meilleure amie à côté d'elle, et des mots qu'elle prononça.
« Il est célibataire. »
Excellente nouvelle ! S'il la regardait comme il venait de le faire, alors il devait la trouver attirante. En tout cas, le corps de Bella réagissait très bien à cette attirance qui venait de naître entre eux. Assise sur une couverture à côté d'Angela, Bella se força à détourner le regard, et sourit à ses nouvelles amies.
« Désolé ! »
« Oh non, mate autant que tu veux, on comprend parfaitement. » assura Claire.
Quand le regard de Bella dévia deux secondes vers là où se trouvait Paul, elle ne vit pas l'échange muet des filles entre elles. Elles étaient parfaitement conscientes de ce qui s'était produit dès l'instant où Paul et Bella s'étaient regardés droit dans les yeux.
« Qu'est-ce qu'il y a dans la glacière ? » demanda Leah.
« Oh euh, j'ai fait des sandwiches et des cookies pour tout le monde. » répondit Bella. « Je me doute que vous avez toutes apporté quelque chose, mais quand je cuisine j'en fais toujours beaucoup trop. »
« Oh, il ne restera plus rien avec ces ventres sur pattes. » dit Emily.
« C'est ce que je lui ai dit. » dit Angela.
« Alors Bella, tu te fais à la pluie ? » demanda Claire, pour changer de sujet.
« Oui, plutôt bien en fait. » dit Bella. « C'est sûr que ça me change du soleil de Phoenix mais, ça ne me dérange pas. »
« Regardez-moi ces guignols ! » dit Kim, qui avait le regard rivé sur les garçons.
Ils jouaient au foot mais sans grand entrain. Du moins, Jared n'était pas très motivé.
« On dirait qu'il va tomber d'inanition. » s'amusa Kim. « Il me fait de la peine. »
« Allez, il est temps de les nourrir. » sourit Emily. « Quelqu'un veut bien les appeler ? »
Avant que quiconque fasse un geste, Bella mit les doigts dans la bouche et siffla si fort que ça fit sursauter les filles tandis que les garçons vinrent les rejoindre.
« Je ne savais pas que tu savais siffler comme ça. » dit Angela.
« C'est papa qui m'a appris il y a longtemps. » dit Bella. « Je me suis exercé et voilà le résultat. Ma mère trouve ça débile et pas du tout élégant, alors je continue de le faire. »
« Je croyais que tu t'entendais bien avec ta mère. » dit Jacob, qui venait de s'assoir derrière Leah.
Chaque garçon retrouva sa moitié, sauf Paul qui était le seul célibataire, avec Bella. Voulant voir si son attirance pour lui allait au-delà du physique, elle profita qu'Angela se colle contre Embry pour tapoter l'espace à côté d'elle.
« Je ne mords pas. » dit-elle à Paul, puis, elle répondit à Jacob. « Oui, on s'entend bien, mais elle a toujours été, j'sais pas, trop collante, je dirais. Elle a toujours eu du mal à me laisser venir en vacances chez mon père, et elle veut savoir tout ce que je fais depuis que je suis entrée au lycée, le nom de mes copines, ou si je flashe sur un garçon. »
Ouais, ce qu'elle ressentait soudainement pour Paul était au-delà d'une simple attirance physique. Son corps se tendait vers lui alors qu'il venait de s'assoir à sa droite, mais elle sentait quelque chose s'étirer tout au fond d'elle.
« Le fait que mon beau-père ait été recruté par une équipe de seconde division à Jacksonville est une aubaine pour moi. Je n'ai pas l'intention de retourner vivre avec eux. »
« Elle pourrait t'y obliger, puisque tu m'as dit qu'elle a ta garde. » lui fit remarquer Angela.
« Je sais, mais comme me l'a dit mon père, je vais avoir dix-huit ans et j'ai parfaitement le droit de rester vivre avec lui si j'en ai envie. » dit Bella. « On peut arrêter de parler de ma mère ? »
« Tu aimes le shopping ? » demanda Kim.
« Hum, disons que je vais faire les magasins si j'ai besoin de nouveaux vêtements. » dit Bella, en ouvrant sa glacière.
Ce que faisait également Emily avec sa propre glacière.
« Mais je ne passe pas ma vie dans les magasins. » poursuivit-elle. « Laisse-moi deviner, toi si ? »
« Kim est une psychopathe de la mode. » lui dit Claire.
« Si je te proposais une journée shopping un de ces jours, entre filles ? » demanda Kim à Bella.
« Oui, si tu promets de ne pas me dire ce que je dois porter. »
« Je conseille, je n'oblige pas ! »
« Elle dit vrai ! » concéda Angela.
« Alors d'accord ! » dit Bella. « Le week-end prochain ? »
« Vendu ! »
« On peut manger maintenant ? » demanda Jared.
Bella gloussa et passa à Jared un sandwich enveloppé dans du cellophane.
« J'en ai fait pleins différent alors j'espère que tu n'es pas difficile. » lui dit-elle.
« Ne t'en fais pas Bella, les garçons mangent leurs légumes comme des grands. » taquina Kim.
Les sandwiches faits par Bella et Emily passèrent de main en main, et la jeune fille en tendit un fait par elle à Paul, assis à sa droite.
« Merci ! » dit-il d'une voix…
D'une voix qui envoya des frissons jusqu'aux orteils de la jeune fille. Pendant quelques minutes, seul le bruit des mastications se faisait entendre, et Bella reçut des compliments sur ses sandwiches.
« L'association avocat / tomate / bacon est divin. » dit Claire. « Je ne savais même pas qu'on pouvait marier l'avocat et le bacon. »
« Tu me fais goûter ? » demanda Quil, assis derrière.
Claire lui tendit son sandwich et le jeune homme en prit une bouchée, et quand il l'eut avalé :
« J'en veux un comme ça. » dit-il.
« A ce point-là ? » demanda Emily.
« Tiens ! »
Claire coupa un morceau de son sandwich intact et le tendit à la compagne de Sam.
« Oh bon sang ! » fit Emily après avoir croqué le morceau.
« Vous devriez cuisiner ensemble, un de ces quatre. » dit Jacob. « Vous êtes douées toutes les deux et je suis sûr qu'on pourrait hiberner toute une journée après un repas fait par vous deux. »
« Tu es la bienvenue dans ma cuisine, Bella. » lui dit Emily.
Bella sourit, et elle tourna la tête vers Paul, qui lorgnait sur la glacière.
« Serre-toi ! » lui dit la jeune fille. « J'en ai fait pour un régiment. »
« Je risque de tout manger. » dit Paul.
« Tant mieux, je déteste le gaspillage. »
Paul se servit donc. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait enfin trouvé la personne faite pour lui. Depuis le temps qu'il voyait ses frères de meute heureux avec leur moitié respective, il allait enfin pouvoir vivre la même chose. Bella avait de grands yeux chocolat, une bouche très attirante et sa voix était comme du cristal aux oreilles du jeune homme. Il espérait qu'elle serait ouverte d'esprit pour la révélation qu'il lui ferait lorsqu'ils se retrouveraient seuls.
Être seul avec Bella ! Ouh, il avait tellement de choses qu'il avait envie de lui faire, mais il devait patienter et museler tout ce qu'il ressentait.
Ils eurent de la chance, car le soleil resta au rendez-vous et ils purent profiter de ce pique-nique sans se soucier du reste. Bella en apprit un peu plus sur ses nouveaux amis et très vite, elle enregistra le numéro de toutes les filles sur son téléphone et leur donna le sien. Angela avait raison : il ne restait plus rien du déjeuner, jusqu'aux cookies.
Le téléphone de Bella sonna au moment où elle finissait de remballer ses affaires. Sa mère. Génial !
« Excusez-moi, faut que je réponde ! »
Elle s'éloigna jusqu'au parking avant de décrocher.
« Maman, salut ! »
« Bonjour ma chérie, je ne te dérange pas ? »
« Non, ça va. Je pique-niquais avec des amis sur la plage. »
« Un pique-nique à Forks ? »
« Il ne pleut pas si c'est ça ta question. Pourquoi tu appelles, cette fois ? »
« Pour prendre de tes nouvelles, tout simplement. »
« Maman, on s'est parlé hier soir. »
« D'accord, je voulais te parler de la maison qu'on a acheté, et de ta future chambre et… »
« Maman, je t'en prie, j'ai envie de rester à Forks. Avec papa. »
Bella ne voulait pas se disputer avec sa mère, et encore moins au téléphone.
« Mais, enfin Bella, Forks n'est pas un endroit pour toi. Il pleut tout le temps et… »
« Ce n'est pas un argument valable. Je me plais à Forks, et la pluie ne me dérange pas. Je suis dans mon nouveau lycée depuis deux semaines seulement, et tu veux déjà m'en faire changer ? S'il te plaît, ne m'y force pas. »
« Mais j'ai besoin de toi, Bella. »
« Maman, ma décision est prise. Je reste à Forks avec papa. »
Et en plus elle venait de rencontrer le mec le plus sexy de la terre, elle n'avait pas l'intention de le laisser filer. En parlant du loup, il s'avançait vers elle avec sa glacière à la main.
« Faut que je te laisse maman, comme je te l'ai dit je suis avec des amis. Salue Phil de ma part. »
Et elle raccrocha.
« Je suis déjà congédiée ? » plaisanta-t-elle.
« Non, c'est seulement que j'avais envie d'être seul avec toi, et les autres vont bientôt rentrer. » dit Paul. « Je peux te raccompagner chez toi si tu veux, mais il faut qu'on marche jusque chez moi pour prendre ma voiture. »
« Avec plaisir ! »
Il garda la glacière à la main et Bella le suivit.
« Ça ne te dérange pas de marcher, j'espère ? »
« Non, pas du tout. »
Après quelques secondes de silence…
« Au fait, tes sandwiches étaient à tomber. » lui dit-il.
« Merci. Tu as aimé les cookies ? »
« Oh ouais ! »
Il la surprit en glissant ses doigts aux siens, et elle ne fit rien pour l'en empêcher. Au contraire, elle serra même davantage. Il allait falloir qu'il lui explique ce qu'il se passait. Ils arrivèrent enfin devant une maison qui ressemblait à toutes celles que Bella avait vu plus tôt. Elle était sur un seul étage mais semblait très grande.
« Tu me fais visiter ? » demanda Bella.
« Si je te fais entrer, je ne sais pas si je serai capable de me comporter correctement. » dit Paul avec sincérité.
« Hum, je prends le risque. »
Bella se dirigea vers la porte d'entrée. Paul n'eut d'autre choix que de la suivre, et il ouvrit la porte qui n'était pas verrouillée.
« Tu ne fermes jamais à clé ? » demanda-t-elle en entrant.
« Tout le monde connait tout le monde. » dit Paul. « Viens, la cuisine est par-là. Tu as soif ? »
« Oui, merci. »
Elle le suivit mais au lieu de s'assoir sur une chaise, elle se hissa directement sur la table ronde au milieu de la pièce ouverte. Paul esquissa un sourire en la voyant faire.
« Tu as de l'eau ? » demanda-t-elle.
Elle le remercia d'un grand sourire quand il lui donna une petite bouteille. Elle but une longue rasade avant de poser la bouteille sur la table.
« Alors ? »
« Alors ? »
Paul s'adossa contre le frigo. Bella tira une chaise avec son pied pour les poser dessus.
« Tu as une explication sur l'étrange attraction que je ressens pour toi ? » voulut-elle savoir. « Tu es très sexy, je le reconnais, mais je n'ai jamais ressenti ça pour aucun garçon avant toi. »
« Il y a une explication, mais as-tu l'esprit assez ouvert ? » demanda-t-il.
« J'aime croire que oui ! »
« Ma tribu est connu pour ses légendes. »
Il lui raconta ces fameuses légendes, celles de puissants guerriers Quileute capable de se transformer en loups géant pour protéger leur tribu des sang-froid, autrement dit des vampires.
« Le gène se transmet de père en fils, ou dans le cas de Leah de père à fille, et il est dans ma lignée depuis des générations. »
« Tu es en train de me dire que tu es un loup-garou, si je comprends bien. » Il acquiesça. « Ok, j'imagine que ça explique pourquoi toi et les autres vous vous baladez à moitié nu. »
« Ouais ! » Il sourit. « Notre température corporelle augmente à notre transformation, et on ne ressent plus le froid. »
« Veinard ! »
Dieu que son sourire était magnifique. Paul avait envie de rompre la distance entre eux et de l'embrasser.
« Et ton appétit colossal vient de là, aussi ? »
« Oui ! »
« D'accord, mais l'attirance que je ressens pour toi, ça vient de quoi ? »
« De l'imprégnation. »
Pourquoi tourner autour du pot ? Elle semblait accepter sa nature de loup-garou sans poser de question, pourvu que ça continue.
« Quand j'ai posé mes yeux sur toi, c'est comme si plus rien ne comptait. Tu étais la seule chose qui me maintenait au sol. »
« Oui, j'ai ressenti la même chose. » dit Bella. « Qu'est-ce que ça signifie ? »
Il en avait marre de la distance, alors Paul s'avança et poussa doucement la chaise sur laquelle elle avait posé ses pieds. D'instinct – ou parce qu'elle avait envie de le sentir contre elle – Bella écarta les jambes pour les encercler autour de lui. Paul prit son visage entre ses mains et la regarda dans les yeux.
« Ça signifie que tu es la femme de ma vie, ma Bella. »
« Ah oui ? »
« Oui, tu es mon âme-sœur. »
« Embrasse-moi ! »
Il en mourrait d'envie depuis des heures, alors qu'elle en fasse la demande le libéra d'un énorme poids. Sans attendre, il s'empara de sa bouche et y mit toute la passion sauvage qu'il avait en lui. Bella y répondit avec autant d'ardeur, enroulant ses bras autour de son cou. Sa chaleur l'enroula comme une couverture, son baiser était sauvage et chaud. Il jouait avec sa langue comme un pro et elle fut à bout de souffle lorsqu'il y mit fin.
« J'avais peur que tu me prennes pour un fou. » avoua-t-il tout bas.
« Ce que je ressens est trop intense pour être… je n'sais pas, y avait forcément une explication. » Elle lui toucha le torse, et se mordit la lèvre. « Il va falloir que je te voie te transformer de mes propres yeux. »
« Ok, allons-y maintenant pendant qu'il fait beau. »
Il la prit dans ses bras comme une mariée, et sortit de chez lui par la porte de derrière, qui se trouvait dans la buanderie.
« T'avais un petit copain, à Phoenix ? » demanda-t-il subitement, alors qu'il s'enfonçait dans les bois.
« Non, mais, disons que je m'entendais très bien avec un garçon, un nerd comme moi. » répondit Bella. « Il était mignon, et il me trouvait jolie et, euh… »
« T'as couché avec lui. » comprit Paul, qui s'arrêta au milieu des arbres.
L'endroit qu'il avait choisi était assez isolé de toute habitation pour qu'il puisse se transformer sans attirer l'attention.
« T'es en colère. » dit Bella.
« Pas du tout, ma belle. » Il la déposa debout sur une souche d'arbre. « Tu as eu une vie avant de me rencontrer, et j'en ai eu une avant de me transformer. Je suis loin d'être un ange, alors je ne vais pas te faire de crise de jalousie. »
« Très bien, parce qu'on s'est rendu compte qu'on était mieux en étant amis, et du coup à part cette fois-là, je n'ai pas vraiment d'expérience. » dit Bella. « Mais avec toi comme professeur je vais devenir une experte. »
« On va bien s'éclater, mais sache aussi que j'ai bien l'intention de t'emmener dîner au restaurant, et de te courtiser comme tu le mérites. »
Elle l'embrassa et le pressa de se transformer. Avec un rire, Paul enleva ses baskets et déboutonna son short.
« Un strip-tease ? » demanda Bella. « Pas que ça me dérange, ceci dit. »
« C'est pour ne pas éclater mes vêtements, petite coquine. »
Dommage, il portait un caleçon sous son short. Paul s'éloigna le plus possible, sans quitter Bella des yeux. Quelques secondes seulement s'écoulèrent avant que son corps ne change et ne se transforme en un loup aussi grand qu'un cheval. Le pelage argenté, l'animal se secoua pour remettre sa fourrure en place, puis s'allongea et regarda Bella, la laissant venir à lui.
« Wow ! » fit Bella, qui n'en revenait pas.
C'était une chose de savoir que c'était possible, mais c'en était une tout autre de le voir de ses propres yeux, de le voir se passer sous ses propres yeux.
« Je peux m'approcher ? » demanda-t-elle.
Le loup émit un léger grognement. Ça voulait sans doute dire oui, alors Bella fit un pas en avant, puis un deuxième jusqu'à se retrouver devant le loup. Elle s'agenouilla, et le loup profita de leur proximité pour lui lécher la joue.
« C'est dégueulasse. » grimaça Bella. « Pour la peine… »
Elle s'essuya… avec les pans du short de Paul, qu'elle avait dans la main. L'animal grogna.
« Ça t'apprendra à être dégoûtant. »
Elle posa le short par terre avant de lever la main pour le toucher, mais elle s'arrêta à mi-chemin. L'animal comprit son hésitation et fit le reste du chemin en posant son museau humide contre la paume de sa main. Plus en confiance, Bella fit courir ses doigts dans sa fourrure. C'était la chose la plus douce qu'elle avait touché de toute sa vie. Elle le cajola de longues minutes, ressentant un bien-être multiplié par deux.
« Reviens-moi, Paul. » lui dit-elle enfin. « J'ai envie de t'embrasser. »
Le loup se leva et s'éloigna à peine pour reprendre sa forme humaine. Il fit craquer son cou avant de poser ses yeux sur la belle brune en face de lui.
« Tu n'imagines pas à quel point j'ai envie de toi. » dit-il.
« Je peux le deviner. » sourit-elle, en apercevant sa masculinité bien visible tendu et sans doute dur comme le roc. « Pas mal du tout ! »
« T'as intérêt à te calmer parce que si je t'attrape… »
« Tu vas faire quoi ? »
Elle se leva et lui balança le short au visage, qu'il attrapa sans problème. Il la vit détaler comme un lapin non sans éclater de rire. Oh, elle voulait jouer ! Elle ne connaissait pas ses bois comme lui les connaissait alors, il remit son short et ses baskets en moins d'une minute et se mit « en chasse ». Il ne tarda pas à la rattraper, et avant même qu'elle ne puisse dire ouf, elle se retrouva coincée entre un arbre et le corps brûlant d'un jeune homme plus excité que jamais.
« Je t'ai attrapé. » susurra-t-il.
« Quoi que tu comptes faire, je suis partante. »
Pendant les quelques minutes qu'elle avait passé à caresser sa forme animale, elle avait réfléchi à ce que tout ceci signifiait. Elle était son âme-sœur, et elle avait accepté tout ça sans remettre en question les paroles de Paul. En plus, elle venait de le voir se transformer en loup-garou, alors pourquoi tergiverser ? D'autant plus que son corps avait un terrible besoin d'apaisement, et lui seul pouvait l'apaiser. Paul la calmait, la recentrait, et surtout lui faisait tourner la tête avec le baiser qu'il venait d'initier. Elle se coula dans ses bras et se retrouva soulevé par eux pour s'enrouler autour de lui. Paul la ramena à la maison, et les premières gouttes de pluie tombèrent sur la réserve au moment où ils entrèrent dans la buanderie.
« Ouh, juste à temps ! » dit Bella quand elle retrouva le plancher des vaches. « Ton loup m'a léché la joue, c'est dégueu. »
« Ouais, je sais, il voulait goûter ta peau. » dit Paul, en la conduisant à la salle de bain. « J'te dirais bien qu'il s'en veut, mais il est aussi sauvage que moi. »
Il lui donna un gant, et la regarda se nettoyer la joue que le loup avait léchouillé. Dieu qu'elle était belle ! Les Ancêtres avaient bien choisi.
« Tu veux que je te ramène chez toi ? » demanda-t-il.
« Hum, à vrai dire j'aimerais bien rester avec toi, mais je ne sais pas comment mon père le prendra. » dit-elle. « C'est vrai, on se connait à peine. »
« Ton père connait nos légendes, et il sait que les garçons, Leah et moi sommes des loups. » lui apprit Paul. « Appelle-le, moi je vais appeler Sam pour voir s'il veut que je patrouille cette nuit. »
« Tu patrouilles ? » répéta-t-elle, les sourcils froncés.
« Oui, on surveille nos frontières pour protéger notre peuple des vampires. » expliqua-t-il. « On est des guerriers, ne l'oublie pas. »
« J'espère que tu es prudent. »
« Je suis impulsif mais, oui, je suis prudent. »
Il alla dans sa chambre, et Bella alla à la cuisine, sortant son téléphone de la poche de son jean pour téléphoner à son père, qui décrocha presque aussitôt.
« Salut papa, tu es encore au poste ? »
« Oui, je m'apprêtais à partir. Qu'y a-t-il ? »
« Voilà euh, je suis au courant pour, euh, les garçons et, leurs alter ego sur quatre pattes. »
« Je vois, donc ça veut dire que l'un d'eux s'est imprégné de toi. Et comme Seth est trop jeune, je pencherais plutôt sur Paul. »
« Euh, ouais, c'est ça ! »
Son père était sacrément perspicace.
« Je sais que je le connais à peine mais, je comptais rester avec lui jusqu'à demain, si ça ne te dérange pas. »
« Mais non, pas du tout. Vis ta vie, ma fille ! »
« Merci papa ! Oh et, maman m'a appelé. Toujours la même rengaine, elle a besoin de moi et Forks n'est pas un endroit pour moi. »
« Je vais appeler un ami avocat pour voir ce qu'il peut me dire sur cette situation, et tu me laisses gérer ta mère. »
« D'accord ! Oh, ne profite pas de mon absence pour te goinfrer de cochonneries. »
Elle raccrocha sur l'éclat de rire de son père. Il était irrécupérable, mais elle le mettrait « à la diète » dès le lendemain. C'était bien bon de manger de la pizza et des sandwiches mais il ne fallait pas en faire une habitude. Incapable de se trouver dans une cuisine en se tournant les pouces, Bella fit le tour de la pièce, ouvrant les placards, le réfrigérateur et le congélateur. Côté nourriture, elle n'avait pas de quoi faire un repas gastronomique mais côté matériel, il y avait tout ce dont elle avait besoin. Sentant un regard brûlant sur elle, elle se retourna et croisa le regard Paul. Le jeune homme était accoudé à l'entrée de la cuisine.
« Désolé, euh, je ne devrais pas fouiner mais… »
« Au contraire, j'ai envie que tu fouines. » dit-il en la rejoignant. « Ça me plaît que tu le fasses. »
« Attention, je pourrais fouiner dans ton téléphone. » le taquina-t-elle.
Bien sûr, elle n'irait jamais jusque-là.
« A part les numéros de la meute et des filles, tu ne trouveras rien d'intéressant. »
« Ah non ? » fit-elle en encerclant son cou de ses bras, se hissant sur la pointe des pieds. « Pas même le numéro d'une ex un peu trop collante ? »
« Non ! » Il la hissa sur la table. « Je n'ai jamais eu de vraie petite copine. Disons que je butinais par-ci par-là. »
« Tu as dû en faire des heureuses, et des malheureuses. »
« Je ne veux même pas y penser, puisque je t'ai enfin trouvé. » Il porta la main droite à sa joue et la lui caressa. « Je commençais à désespérer, mais tu es là et je n'ai pas l'intention de te laisser partir alors, dis-le bien à ta mère que je me battrais comme un fou pour te garder auprès de moi. »
« Je ne vais nulle part. » dit Bella. « Par contre je meurs de chaud alors, si tu pouvais soit t'écarter soit me prêter un t-shirt à toi, que je puisse enlever ce pull. »
Il la souleva, et attendit qu'elle soit bien accrochée à lui pour l'emmener dans sa chambre. Son instinct la poussait à resserrer son étreinte autour de lui, alors c'est ce qu'elle fit, et elle se laissa aller à son envie de goûter à son tour sa peau. Donc, Bella posa ses lèvres dans le creux du cou de Paul, qui se figea. Elle faisait quoi, là ? D'un simple baiser sur sa peau, elle le tenait au supplice. Oh bordel de merde, elle recommençait. Elle l'embrassait dans le cou tout en lui caressant la nuque.
« Bella… »
« Pose-moi par terre ! chuchota-t-elle.
Ce qu'il fit. Il ravala sa déception qui s'évapora lorsque Bella releva les pans de sa robe-pull pour l'enlever, dévoilant un soutien-gorge noir qui soulignait délicieusement sa poitrine. Le vêtement tombé au sol, ils se jetèrent l'un sur l'autre dans un long baiser fiévreux. Paul la souleva et la plaqua contre le mur.
« Je vais te prendre sur le champ si tu ne te calmes pas ! » gronda-t-il.
« J'ai envie, besoin, que tu me touches, Paul. » dit-elle, son beau visage chaud entre les mains. « Embrasse-moi partout. »
« Tu l'auras voulu. »
Il la décolla du mur et la jeta presque sur le lit. Ça n'eut d'effet que de la faire rire. Elle fit valser ses baskets à l'aide de ses pieds, et Paul fit pareil avant de la recouvrir de son corps chaud.
« Faire l'amour maintenant n'est pas une bonne idée, Bella. » lui dit-il.
« Pourquoi ? Parce qu'on se connait à peine ? »
N'était-ce pas évident ? Paul fut dérouté par l'attitude de sa compagne, il ne voulait pas la presser, bien que lui-même ait cessé d'avoir des relations sexuelles à sa transformation des mois plus tôt. Son corps tout entier vibrait de désir pour cette créature aux yeux divins sous lui. Bella lui caressait le torse, puis, sans qu'il ne sache comment, il se retrouva allongé sur le dos, sa douce assise sur lui.
« Tu es pleine de surprise, ma belle. » dit-il, un sourire en coin et les mains sur ses hanches.
Il mourrait d'envie de lui toucher les fesses.
« On est bien fait l'un pour l'autre, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle.
« Oui ! »
« Et, tu n'iras jamais voir ailleurs, même si on venait à se disputer. »
« Non, et je me ferai toujours pardonner en cas de dispute. » dit-il.
« Bien, alors on peut faire ce qu'on veut. J'irais sans doute plus doucement si j'étais encore vierge mais, il s'avère que je ne le suis plus, et que toutes mes terminaisons nerveuses sont en ébullitions depuis que j'ai posé mes yeux sur toi. » exposa-t-elle, les mains toujours à plat sur son torse. « Si tu ne veux pas faire l'amour avec moi maintenant, d'accord, mais pas question de réprimer ce qu'on ressens, et encore moins me refuser ce dont j'ai envie. Et ce dont j'ai envie, c'est que tu m'embrasses. »
Bella se pencha vers lui, et susurra contre sa bouche :
« Je veux sentir ta bouche sur moi. »
« Bella ! » grogna-t-il.
« Tu sais quoi ? »
« Hum ? »
« Je n'ai encore jamais eu d'orgasme. »
C'en était trop pour Paul. Il reprit les choses en mains et une fois allongé entre les jambes de Bella, il avait le regard brûlant. Oh il se contrôlait parfaitement, et il n'allait pas laisser son envie primaire de posséder Bella prendre le dessus. Elle voulait qu'il la touche, qu'il l'embrasse partout ? Il allait lui donner ce qu'elle voulait, et apaiser sa soif d'elle. Il lui donna un long baiser mouillé et chaud, qui la laissa tout haletante, avant de lui enlever son jean. Voilà, elle était en sous-vêtement, dans son lit à lui. Il pouvait sentir les effluves de son désir qui flottait dans l'air, et la part animale en lui devenait fou. Retournant sur elle, Paul lui vola un baiser léger avant de poser sa bouche entre ses seins. Le soutien-gorge devait dégager, et vite.
Elle avait parfaitement raison. Ils étaient faits l'un pour l'autre alors à quoi bon attendre ? Il allait laisser les choses suivre leur cours, et voir où tout ça allait les mener. Il lui ferait peut-être l'amour, peut-être pas.
« Paul ! »
Il releva la tête de sa douce cachette. Ils avaient tous les deux le souffle court, et la même envie dans le regard. Et puis merde ! Tous ses frères de meute avaient trouvé leurs compagnes en quelques semaines, et lui avait attendu des mois. Il en avait marre d'attendre. Il ne serait complet qu'une fois qu'il l'aurait possédé entièrement. Glissant une main derrière son dos qu'elle avait cambré, Bella dégrafa puis enleva son soutien-gorge.
Dieu qu'elle était magnifique ! Il l'embrassa, se délectant de la saveur de sa bouche quand soudain, des borborygmes se firent entendre.
« Ne me dis pas que c'est ton estomac qui vient de casser l'ambiance. » dit Bella.
Elle avait envie de rire. Et elle ne s'en priva pas quand Paul grimaça en guise de réponse. La situation était assez cocasse.
« Je crois que ça veut dire qu'on ne fera pas l'amour tout de suite. » dit Bella, une fois son calme retrouvé.
« Je suis vraiment désolé. » dit Paul. « J'ai pourtant très bien mangé au pique-nique. »
« Visiblement pas assez. » dit Bella. « Allez, lève-toi et prête-moi un t-shirt. Je vais préparer le dîner en avance. »
« Des sandwiches devraient suffire. » dit-il, quand elle passa un large t-shirt noir qui lui arriva jusqu'aux genoux.
« Laisse-moi faire ! »
Bella passa à la salle de bain quelques minutes avant d'aller dans la cuisine. Il y avait des morceaux de poulets, des tomates, du persil, et des pâtes. Parfait pour faire un bon repas. Elle sortit donc tout ce dont elle avait besoin et se mit au travail. Tout fut prêt en moins d'une heure, et elle servit deux assiettes – dont une plus conséquente que l'autre – qu'elle déposa sur la table.
« Et voilà ! » dit-elle en souriant. « J'espère que ça te plaira. »
« Oh rien qu'à l'odeur je peux te garantir que je vais me régaler. »
Et ce fut le cas. A la fin du repas, Paul l'aida à ranger la cuisine avant de l'attirer contre lui et de l'embrasser.
« Merci, c'était délicieux. »
« Même si tu es privé de dessert ? » demanda-t-elle.
Ce n'était pas de gaieté de cœur, mais il n'y avait pas les ingrédients nécessaires à la préparation d'un gâteau ou d'un quelconque dessert.
« Je survivrais. » Un autre baiser. « Je suis exempté de patrouille à cause du temps, et de toute manière on le sent quand un vampire entre sur nos terres. »
Dehors, il pleuvait toujours et même plus fort. Bella espérait que son père était arrivé chez eux, elle ne voulait pas que les routes gorgées d'eaux lui causent un accident.
« En plus, Sam voulait me laisser tranquille puisque j'ai enfin trouvé ma moitié. » dit-il, ponctuant sa phrase d'un baiser sur le nez de Bella. « On a donc la soirée et la nuit pour nous. Tu veux faire quoi ? On pourrait reprendre où mon estomac nous a arrêté. »
« Tentant, mais sans vouloir te vexer, je suis un peu fatiguée. » dit Bella.
« Tu ne me vexes pas du tout. » la rassura-t-il.
« Il n'y a peut-être pas de décalage horaire entre Phoenix et Seattle, mais ces deux dernières semaines ont été intenses et légèrement épuisantes. »
« Alors on va aller se mettre au lit et discuter jusqu'à ce que tu t'endormes. »
Il éteignit les lumières sur leur passage puis chacun fit un tour par la salle de bain. Bella était vraiment craquante dans son t-shirt qui lui arrivait jusqu'aux genoux, d'autant plus qu'en revenant de la salle de bain, elle ne portait plus son jean. Elle se glissa dans le lit, ses magnifiques cheveux bruns détachés de toute entrave, ce que le jeune loup apprécia. Allongés face à face sous les draps, bien que la chaleur du corps de Paul finirait par devenir étouffante, ils ne dirent rien et se regardèrent dans les yeux.
« Merci ! » dit-il subitement.
« Pour quoi ? »
« Pour avoir accepté mon autre moitié sans être effrayé. » dit Paul. « De m'accepter tel que je suis. »
Elle se pencha et l'embrassa, avant de se blottir contre lui, la tête sur son torse quand il se fut allongé sur le dos.
…
Bella n'avait jamais aussi bien dormi que cette nuit-là, et à son réveil le lendemain matin, alors qu'elle entendait la pluie tomber au dehors, elle se sentait bien. A sa place. Comme si toute sa vie, elle avait cherché à trouver la paix intérieure, et c'était ce qui lui arrivait. Quitter Forks désormais était inconcevable. Oh, Paul ne l'empêcherait sans doute pas de mener de grandes études si c'était ce qu'elle désirait, mais elle était déjà perdue sur son avenir professionnel avant de le rencontrer, elle l'était encore plus maintenant. Elle ne savait pas ce qu'elle allait faire après le lycée, et après plusieurs minutes à rester blottie contre le corps chaud de Paul, elle se dit qu'elle n'allait pas se prendre la tête. Elle avait encore du temps devant elle. Elle prendrait les décisions sur son futur elle-même et pour le moment, l'instinct de Bella lui disait de se lever, d'aller aux toilettes puis d'aller à la cuisine et préparer le petit-déjeuner, car son estomac émettait quelques petits borborygmes. Nul doute que Paul allait avoir très faim.
Sans le réveiller, Bella parvint à sortir du lit. Elle fit ses petites affaires dans la salle de bain, s'attacha les cheveux et alla dans la cuisine. Il y avait des œufs et des tranches de bacon. Beaucoup de tranches de bacon. Elle en prépara donc une bonne pile, et en prépara donc grillés avec des œufs brouillés, cuisant dans deux poêles côte à côte. Qu'est-ce qu'elle pouvait aimer cuisiner ! Après le petit-déjeuner, peut-être que là, ils pourraient reprendre là où ils s'étaient arrêtés la veille. Elle était suffisamment reposée pour jouer avec son homme-loup. Elle n'aurait pas grand-chose à faire pour le titiller.
Les assiettes prêtes, Bella éteignit la gazinière et des bras se glissèrent autour de sa taille. Un corps chaud – le corps chaud de Paul se colla derrière elle et un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il lui mordilla l'oreille. Bien, il se lâchait Bella n'aura pas grand-chose à faire pour obtenir ce qu'elle voulait de lui. D'autant plus qu'elle sentait une bosse dans son dos.
« Bonjour ! » susurra-t-il à son oreille.
« Bonjour, toi ! » Elle se retourna dans ses bras pour réclamer un vrai baiser qu'il ne manqua pas de lui donner. « Hum, le p'tit déj va être froid. »
« Encore une minute. » dit Paul en raffermissant ses bras autour d'elle. « Tu aurais dû rester dans mes bras, dans mon lit. »
« Désolé, mais je n'ai jamais eu personne avec qui faire la grasse matinée. »
« Je vais t'apprendre à en faire, promis. » Il lui vola un baiser. « Je t'épuiserais s'il le faut. »
« Oh, je demande à voir, beau gosse. »
Elle lui rendit sa morsure précédente à l'oreille sauf qu'elle lui mordilla la lèvre inférieure. S'ensuivit un baiser langoureux qui les laissa à bout de souffle. La bosse dans le caleçon de Paul ne se calmait pas, mais il allait faire avec. Pour l'instant. Sans savoir que Bella avait aussi tout un projet pour l'aider à se défaire de son érection. Ils mangèrent en discutant de tout et de rien. Bella avait déjà posé toutes les questions qu'elle voulait lors du dîner de la veille, pendant laquelle elle avait appris que son amoureux avait perdu ses parents quelques mois plus tôt, provoquant ainsi sa transformation. Elle avait versé des larmes pour lui, pour le deuil qu'il porterait en lui tout au long de s vie.
« Ne t'en fais pas Bella, je vais bien. Mes parents ne voudraient pas que je pleure sur leur mort toute ma vie alors je continue d'avancer sans cesser de penser à eux. » lui avait-il dit.
Ils débarrassèrent et nettoyèrent ensemble, comme la veille. Blotti dans son dos alors qu'elle reposait le chiffon avec lequel elle s'essuyait les mains, Paul demanda :
« Alors, on fait quoi maintenant ? Il pleut toujours, mais je peux te ramener chez ton père si tu veux. »
« Ou alors on pourrait retourner au lit. » suggéra Bella. « Et tu pourrais me donner le premier orgasme de ma vie. »
Paul grogna à son oreille, plongeant une main sous son t-shirt et touchant le satin de sa peau. Qu'est-ce qu'elle était douce ! Il remonta la main sur sa cuisse et grogna davantage lorsqu'il constata qu'elle ne portait pas de culotte.
« Ne me dis pas que tu as dormi comme ça toute la nuit. »
« Quelle réponse tu préfères ? »
Elle n'aurait pas été contre le fait qu'il se rende compte qu'elle était nue sous le t-shirt au milieu de la nuit, et qu'il la réveille pour des câlins. Son corps était tellement en demande du sien qu'elle ne protesta pas lorsqu'il la souleva du sol pour l'assoir sur la table.
« Ne joue pas avec mes nerfs Bella, ou bien je… »
Il siffla entre ses dents lorsqu'elle lui agrippa le sexe à travers son caleçon. Il était toujours aussi dur, mais avec sa main sur lui, même à travers le tissu du sous-vêtement, il ressentait sa chaleur à elle. Il mourrait d'envie de la basculer sur la table et de la posséder entièrement. Les dents de Bella lui mordillant le menton lui tira un nouveau grognement.
« Bella, si tu n'arrêtes pas… »
« Si j'étais vierge je serais plus sage. » dit-elle. « Mais je ne le suis plus alors arrête de te retenir et emmène-moi dans ta chambre. »
Et puis merde ! Paul l'emmena dans la chambre, lui enleva le t-shirt et reprit là où ils s'étaient arrêtés la veille, à la différence que cette fois, elle était entièrement nue. Dieu qu'elle était magnifique. Paul durcit davantage. Oh non, il ne s'arrêterait pas cette fois, rien ne l'empêcherait de goûter Bella comme il en avait envie. Il lui donna un long baiser, puis, la regarda dans les yeux. Il n'y lut aucune réticence, rien que de la détermination et un désir aussi foudroyant que le sien.
Soit ! Certes, il n'allait pas lui faire l'amour, il voulait quand même que leur première fois ensemble soit plus romantique que ça, mais ils devaient tarirent cette faim qui les broyait de l'intérieur depuis leur rencontre de la veille. Il s'arrêterait au premier stop qu'elle lui mettrait, alors il plongea son visage dans son cou et goûta sa peau, juste au niveau de son pouls. Il descendit plus bas au premier gémissement, et de ses mains encadra son buste arrivé au-dessus de sa poitrine. Toujours aucun stop. Il posa sa bouche dans le creux délicat entre ses seins dont il en effleura les bords parfaitement arrondis du bout de ses doigts.
Elle laissait échapper des petits couinements haletants qui furent la plus douce des mélodies aux oreilles de Paul, qui continua son voyage sur le corps de sa douce. Il ne s'attarda pas sur ses seins – il aurait tout le loisir de s'en occuper un petit plus tard – et continua d'embrasser son corps lentement, sans précipiter les choses. Il sentait l'effluve de son excitation flotter dans l'air, rendant sa partie animale totalement fou mais Paul avait plus de volonté que ça, et surtout, il voulait prendre son temps. Lorsqu'il la goûterait enfin, ce qui n'allait pas tarder, il prendrait son temps.
Bella était au bord d'un abysse érotique encore inconnu jusque-là mais tellement intense qu'elle n'était pas sûre que son corps puisse tenir le choc. Lorsqu'elle avait couché avec Steven, son plus proche ami à Phoenix, ils n'avaient pas été jusque-là, à se découvrir au travers des préliminaires ils avaient juste couché ensemble, et étaient redevenus amis. Ce qu'elle ressentait à cet instant était un vrai tourbillon de toutes les émotions possibles et imaginables. Elle agrippait les draps, les serrant entre ses doigts un peu plus à chaque fois que la bouche de Paul descendait sur son corps jusqu'à sa féminité. Ses propres doigts aussi chauds que le reste de son corps effleuraient sa peau près de ses seins puis plus bas, à mesure que Paul descendait sur elle. D'instinct, elle écarta les jambes pour le plus grand bonheur du jeune homme, qui fut assaillit par son odeur.
Il avait envie d'y plonger la tête la première, mais il fit durer encore le plaisir en embrassant l'intérieur de ses cuisses sans jamais s'approcher plus que de quelques centimètres de l'objet de sa convoitise. Il en avait une vue imprenable, elle était trempée et il en salivait d'avance.
« Paul, hum, je t'en prie… »
Je t'en prie… Ses halètements de supplice le firent sourire. Il embrassa le coin de ses lèvres intimes, puis les écarta délicatement de ses doigts. Elle avait raison, bon sang ! A quoi bon attendre de se faire du bien alors qu'ils étaient faits l'un pour l'autre ? Tant qu'elle lui donnerait son consentement, il n'hésiterait pas à prendre d'elle ce qu'il voulait tout en la traitant comme elle le méritait. Bella était à lui pour le restant de leur vie ensemble, et il la comblerait dans tous les domaines. Il allait commencer sur le champ en glissant sa langue le long de sa moiteur, en prenant bien soin de toucher son clitoris au passage.
Bella sentit ses hanches décoller du matelas avant de retomber lourdement sur le lit. Était-ce censé être toujours aussi bon, ou était-ce si bon justement parce qu'elle se trouvait avec celui fait pour elle ? Oui, ça devait être sûrement ça. Paul la butinait comme un fruit précieux, et tout son corps était pris de sursaut à chaque nouveau coup de langue. Il la léchait, l'embrassait, parfois aspirait son clitoris. Bella était toute tremblante, et une vague inconnue montait en elle à mesure que les secondes s'écoulaient. Elle resserra ses doigts sur le drap, plia les jambes et recroquevilla ses orteils lorsqu'elle fut frappée par une force libératrice qui la secoua dans tous les sens. De la tête aux pieds, jusqu'aux tréfonds de son âme.
Paul sut qu'elle venait d'avoir son tout premier orgasme. Relevant le visage d'entre ses cuisses, il l'observa. Il vit son corps être pris de soubresaut, ses mains relâcher le drap. Dieu qu'elle était belle ! La prochaine fois qu'il la ferait jouir, il se servirait d'autre chose que de sa langue pour voir les affres de la délivrance s'emparer d'elle. Remontant sur son corps, il déposa un baiser entre ses seins avant de rouler sur le côté, l'entraînant sur lui pour l'enfermer dans sa chaleur protectrice.
Quand elle revint à elle, Bella poussa un soupir.
« Alors c'est ça ? » dit-elle tout bas.
« C'est différent pour tout le monde mais, oui, tu as eu un orgasme. » dit-il en lui caressant le bras. « Comment tu te sens ? »
Bella prit quelques secondes avant de répondre.
« Bien, et apaisé. » Elle se redressa de moitié pour pouvoir le voir, allongée sur lui. « Est-ce que l'attirance physique est aussi grande pour tout le monde, dans la meute ? »
« D'après ce dont j'ai été témoin, oui, et le fait d'être vierge ou non n'en est pas un facteur. » expliqua-t-il, en caressant son dos. « Chaque couple va au rythme de l'imprégnée, c'est pour ça que je suis surpris que tu aies voulu aller si vite. »
« Tu aimerais qu'on prenne plus notre temps pour faire l'amour. » comprit-elle. « Je n'aurais rien contre, mais à une condition. »
« Tout ce que tu voudras. »
« Si tu veux me toucher ou m'embrasser, fais-le. Si tu veux me faire jouir, ou quoi que ce soit, je ne te dirais jamais non. Sauf si j'ai mes règles. »
« Evidement ! » Il esquissa un sourire. « Tu te rends compte que tu viens de me donner carte blanche pour faire ce que je veux de toi ? »
Au sourire qu'elle arbora, elle en était plus que consciente et elle assumait. Paul la renversa sur le dos et l'embrassa fiévreusement.
…
Lundi arriva, et avec un retour au lycée.
« Tu as une mine radieuse. »
Bella monta dans la voiture d'Angela, qui était venue la chercher pour l'emmener en cours.
« Est-ce que le sexy Paul en est la cause ? » demanda la jeune fille.
« Oh que oui ! » répondit Bella.
« Je veux tous les détails. »
Alors Bella lui raconta le reste du week-end sensuel qu'elle avait passé avec son nouvel et dernier amoureux. Angela éclata de rire à un feu rouge lorsque Bella lui raconta la partie où ils avaient été interrompus par l'estomac de Paul.
« Je ne rigole pas parce que c'est drôle. » dit Angela une fois calmée. « Même si ça l'est, mais je suis contente de voir que Paul n'est pas immunisé contre ça dans les moments intimes. »
« Ils sont tous pareils ? » demanda Bella.
« Eh bien, disons que ça arrive quand je ne nourris pas Embry correctement quand on se retrouve tous les deux et qu'on a envie de faire un câlin. » répondit Angela. « Leur estomac est sans fin. »
« Tu… tu trouves que je vais trop vite ? »
« Tu vas au rythme que tu veux. » dit Angela, en reprenant la route quand le feu passa au vert. « Embry et moi, on était tous les deux inexpérimentés et du coup, on a avancé ensemble mais l'attraction physique a été intense dès le départ. On a beaucoup parlé sans pour autant s'empêcher de poser les mains sur l'autre, et on s'est beaucoup embrassé. »
« Au bout de combien de temps vous avez fait l'amour ? » voulu savoir Bella.
« Au bout d'un mois, mais comme je te l'ai dit, chacun va à son rythme. » dit Angela. « Par exemple, Jared et Kim se sont sautés dessus au bout de quelques jours à peine après l'imprégnation. »
« Donc, si je dis à Paul après les cours que j'ai envie de lui… »
« Fonce, ma poule ! »
Angela se gara sur le parking du lycée.
« Paul t'a parlé de ce qui arrive quand deux imprégnés sont éloignés l'un de l'autre ? » demanda-t-elle.
« Oui, mais ça va, j'arrive à gérer. » dit Bella. « C'est vrai que je ressens comme un tiraillement là, depuis hier soir… » Elle posa la main sur sa poitrine côté cœur. « Mais ça va aller, je le revois après les cours. »
« C'est compliqué de gérer tant que le lien n'est pas complètement renforcé, alors je suis là si jamais, d'accord ? »
« D'accord ! »
Elles sortirent de la voiture, prêtes pour une nouvelle journée de cours.
Paul manqua à Bella sans cesse, mais elle réussit à se focaliser sur ses cours, mais chaque fois qu'un léger tiraillement la prenait, elle recevait un message de Paul qui la calmait aussitôt. Elle fut surprise et heureuse de le voir sur le parking à la fin de la journée de cours, appuyé contre une moto.
« Je croyais qu'on se rejoignait chez moi. » dit-elle en s'approchant de lui.
« J'ai fini plus tôt à cause de l'absence d'un prof. » Il attendit qu'elle soit à sa hauteur pour l'attirer par la taille et lui voler un baiser. « Bonjour, ma belle. »
« Salut ! »
« Oh, salut Paul ! » le salua Angela, avant de regarder Bella. « Du coup, je ne te ramène pas ? »
« Je vais m'en charger. » dit Paul. « Tu peux aller retrouver Embry. »
« Alors à demain ! »
Elle disparut, laissant le nouveau couple entre eux.
« Une raison particulière pour être venu me chercher, alors qu'on aurait pu se retrouver chez moi pour que je puisse te nourrir ? » demanda Bella.
« Tu me manquais trop pour que j'attende. » répondit-il, faisant fondre la jeune fille. « Et pour info, j'ai mangé deux gros sandwiches avant de venir, donc je suis calé pour une bonne heure. Deux, si on a de la chance. »
« Tu dis ça comme si c'était normal d'avoir faim toutes les deux heures, c'est flippant. » Un sourire s'étira sur ses lèvres. « Pourquoi être venu me chercher en moto ? Il ne risque pas de pleuvoir ? »
« Je le sentirais si c'était le cas, et j'ai envie de t'emmener en balade. Tu es partante ? »
Elle hocha la tête et l'embrassa sobrement. Après tout, ils étaient dans un lieu public : le parking de son lycée, pas besoin de se donner en spectacle. Vu les commères de son groupe d'ami, il était évident qu'elle subirait un interrogatoire en bon et due forme le lendemain. Paul noua un casque sur la tête de Bella, puis sur la sienne et attendit que sa compagne soit fermement accrochée à lui avant de démarrer et de quitter le parking.
Ils roulèrent une bonne demi-heure, empruntant une route qui menait à La Push puis un sentier à travers la forêt avant qu'il ne s'arrête. Décrochant les casques, il les suspendit au guidon de la moto, ainsi que le sac à dos de Bella.
« Ça ne craint rien ? » voulut-elle savoir.
« On ne va pas aller loin, et personne ne vient jamais ici, c'est trop étroit, même pour un randonneur expérimenté. »
Sans lui laisser le temps de répondre, il la prit dans ses bras comme une mariée et commença à avancer sur le sentier. Bella s'accrocha à ses épaules et enfoui son visage dans le creux de son cou. Elle inspira son odeur qui lui avait tant manqué toute la journée après avoir passé un week-end inoubliable en sa compagnie. Elle ne pouvait s'enlever de la tête tous les moments intimes partagés, même quand ils ne faisaient que discuter.
Paul arriva dans une petite clairière entourée par d'immenses arbres. Avisant une souche d'arbre, il alla s'y assoir tout en gardant sa belle dans ses bras.
« Pourquoi tu m'as emmené ici ? » demanda-t-elle, après en avoir fait visuellement le tour.
« Je viens ici quand j'ai besoin d'être seul et de réfléchir, j'avais envie de partager cet endroit avec toi. » répondit-il. « Mais maintenant que je t'ai enfin trouvé, je n'ai plus besoin de me retrouver seul. Ou alors je veux bien être seul avec toi. »
« Et on ferait quoi ? »
« Hum, on ferait ce que tu voudras. » Elle n'avait pas quitté le confort de ses jambes alors il raffermit sa prise autour de sa taille pour la garder près de lui. « Tu as quelque chose contre les sorties une veille de cours ? »
« Je n'y ai jamais vraiment réfléchi mais, le vendredi soir ce serait mieux, tu ne crois pas ? »
« Oui, tu n'as pas tort. » Paul lui effleura la bouche de la sienne. « Ça te dit, notre premier vrai rendez-vous vendredi ? Tu m'as dit préférer les livres aux films donc le cinéma ce n'est pas… »
Bella posa une main sur sa bouche.
« Pour toi je ferai un effort, mais pas de films d'horreurs. »
« Ok ! » dit-il contre ses doigts, qu'il mordilla puis embrassa. « Alors, vendredi soir ? »
« Vendredi soir ! » acquiesça Bella.
« Et tu dors à la maison, cela va de soi. » décréta-t-il. « Tu prépareras des affaires qu'on mettra dans ma voiture. »
« Et fais en sorte qu'il y ait de quoi petit-déjeuner samedi matin. » lui dit-elle. Paul arqua les sourcils. « Je ferai des courses en revenant de ma virée shopping avec les filles. »
« Tu vas acheter de quoi me faire perdre la tête ? »
Le sourire en coin qu'il arbora se dessina en retour sur Bella.
« Peut-être bien. » Enroulant davantage ses mains autour de son cou, elle rapprocha sa bouche de la sienne. « Ramène-moi à la maison, j'ai envie de faire un gros câlin. De préférence à moitié nu. »
Paul l'embrassa langoureusement avant de se lever, la gardant dans ses bras, et de retrouver le chemin jusqu'à sa moto. Il fut difficile pour lui de garder la tête froide tout au long du trajet, il avait une érection de tous les diables et il n'avait qu'un seul moyen de s'en débarrasser, en dehors du sexe à l'état brut. Il allait devoir déshabiller Bella et lui lécher tout le corps pour retrouver un semblant de calme. Ce qu'il fit dès qu'ils s'enfermèrent dans la chambre de Bella. Le shérif était absent, alors autant en profiter.
« Une heure ! » dit Bella, qui ôtait ses chaussures.
« Une heure ? » répéta Paul.
« Oui, une heure de câlin parce que j'ai des devoirs. » Elle voulut baisser son pantalon mais Paul prit le relai et la chaleur de ses mains se diffusa dans tout le corps de Bella. « Moi aussi je veux te lécher partout. »
Pourquoi elle avait dit ça ? Elle n'en avait aucune idée. Depuis l'imprégnation, à savoir depuis trois jours, les mots sortaient de sa bouche avant même qu'elle ait pu décider si c'était ou non une bonne idée de les prononcer.
« Ah ouais ? » Il la délesta de son jean et la souleva pour qu'elle s'enroula autour de lui. Ce qu'elle fit. « Je commence, il faut que j'apaise mon alter ego. »
Il l'allongea sur le lit.
« Je vais t'embrasser partout à t'en rendre folle. » la prévint-il. « Ce serait plus marrant avec de la chantilly ou du chocolat. »
« Une prochaine fois. » dit Bella, qui posa ses doigts sur les abdos de Paul. « Le corps va avec la transformation, ou t'étais déjà bien foutu avant ? »
« Moitié-moitié ! »
Il se pencha et l'embrassa. Il parcourut son corps comme il l'avait fait chez lui la veille, mais lui laissa ses sous-vêtements. Du moment que sa peau satinée entrait en contact avec sa bouche, qu'il pouvait en goûter la texture, ça lui allait très bien. Il se retint de lui arracher sa petite culotte pour la butiner une nouvelle fois, mais Paul ne voulait pas trop abuser des bonnes choses, du moins pas aussi vite dans leur relation. Bella n'avait pas d'expérience très poussé sur le sexe, et s'il laissait son propre désir tout contrôler alors il passerait à côté de l'essentiel : la combler par tous les moyens possibles et imaginables. Se contenter d'embrasser chaque centimètre carré de sa peau en faisait partie, d'autant plus qu'il touchait ses points sensibles et les enregistrait dans un coin de sa mémoire. Les petits couinements que Bella laissait échapper était un vrai délice pour ses oreilles. Son animal intérieur s'était roulé en boule depuis longtemps, plus apaisé.
En remontant embrasser sa bouche, il attendit que Bella noue ses mains derrière sa nuque pour rouler sur le côté avec elle dans ses bras. Il caressa la jambe droite de Bella, lancée par-dessus sa hanche.
« Je pourrais faire ça toute la journée. » dit-elle contre ses lèvres.
« Ah ouais ? » Un sourire satisfait étira la bouche de Paul. « Ça pourrait facilement se faire le week-end. »
« Et la meute ? Elle ne t'en veut pas de préférer rester à l'écart avec moi ? »
« Tu crois que les autres se sont gênés quand ils ont trouvé leur âme sœur ? Emily fait en sorte de nous réunir tous les dimanches pour déjeuner et qu'on soit tous ensemble, et Sam fait pareil avec les loups pour faire le point, mais non, ça ne dérange personne. Et puis, tu vois les filles ce week-end, non ? »
« Samedi. » acquiesça Bella. « J'ai prévu d'acheter de la lingerie pour te faire perdre la tête et me donner ce que je veux. »
« Bella, tu sais que j'ai envie de toi, et tu sais aussi que je veux prendre mon temps pour rendre le moment parfait. »
« Et combien de temps ça prendra, hein ? » Elle se redressa pour s'appuyer sur son coude. « Quoi qu'on fasse, le moment sera parfait et non marqué par la douleur, vu que cette partie-là est réglée depuis bien avant que je te rencontre, et crois-moi que si j'avais su que l'homme de ma vie m'attendait à Forks, je n'aurais pas couché avec mon meilleur ami, mais tu sais quoi ? »
Elle posa une main en coupe sur sa joue et posa son front contre le sien.
« Faire l'amour avec toi équivaudra à une première fois, parce que je n'ai pas du tout profité de cette première fois, et que je regrette de l'avoir fait avant d'être avec la bonne personne. »
La prise de Paul se raffermit sur sa taille.
« Arrête de retarder l'échéance et de te retenir d'obtenir ce que tu veux de moi. Notre rencontre n'est pas une coïncidence, et encore moins mon arrivée à Forks, puisque le lien qui nous uni est mystique, et ça ne veut pas dire que mes sentiments pour toi ne sont pas sincères. »
« Je suis en train de tomber amoureux de toi. » dit-il.
En trois jours, c'était rapide, mais il n'avait jamais pris la peine d'apprendre à connaitre ses anciennes conquêtes, mais Bella était différente. Elle était l'autre moitié de son âme et le week-end passé ensemble lui avait ouvert les yeux sur beaucoup de choses, y compris sur son cœur qui s'était réellement remis à battre depuis la mort de ses parents. Grâce à cette splendide créature à moitié nue contre lui. Il voulait profiter de ce bonheur revenu à travers elle. Le destin n'aurait pas pu choisir une meilleure partenaire pour lui. Son corps agit avant même qu'il en ait conscience, et glissa sa main sous la culotte de Bella pour empoigner sa fesse.
« Donne-moi ta bouche ! » grogna-t-il.
Les mots sortirent de la sienne sans qu'il ne puisse les ravaler, et au vu du sourire de Bella, il fut content de ne pas les avoir ravalés. Bella entrouvrit les lèvres et se laissa embrasser pleinement, sauvagement tandis que la main de Paul caressait la rondeur de sa fesse avant de la ramener sur son ventre, puis de la descendre sur le devant de sa culotte. Là, il empoigna sa féminité à travers le sous-vêtement et fit courir son majeur de bas en haut, accentuant la moiteur de sa féminité.
Ravie du retournement, Bella ondula du bassin. Elle voulait jouir, son corps avait besoin d'être libéré de cette tension qui la dévorait lentement, mais elle ne voulait pas jouir seule alors, elle y alla au culot. Otant sa jambe de la hanche de Paul, elle faufila sa main entre leur corps et agrippa la grosseur dans son caleçon. Elle avait envie de le toucher vraiment mais chaque chose en son temps. Paul grogna dans le baiser et à son tour, mouva son bassin pour aller à l'encontre de la main de Bella.
Il finit sur le dos, Bella le chevauchant et les mains de chacun quittèrent l'intimité de l'autre. Paul maintint les hanches de sa douce, qui s'était collé contre son sexe caché par le caleçon et qui se frottait contre lui. Oh oui, c'était bon, pour tous les deux. Ça le sera encore plus lorsqu'ils seront imbriqués l'un dans l'autre, mais ils allaient se contenter de cette friction pour l'instant. Malgré les vêtements, Bella pouvait sentir la friction de leur sexe l'un contre l'autre mais il manquait quelque chose pour qu'elle atteigne la pleine jouissance. Dégrafant son soutien-gorge, elle libéra ses seins et reprit ses ondulations.
Si tu veux me toucher ou m'embrasser, fais-le… Ces mots revinrent en pleine mémoire à Paul, alors il baissa la tête et donna un coup de langue à la pointe rosée de ses seins, puis passa à l'autre avant de les sucer à tour de rôle.
Voilà ce qui manquait à Bella. Que Paul la touche sans condition et ne laisse aucune partie de son corps sans attention.
Ils eurent leur orgasme de cette façon : en se frottant l'un contre l'autre.
…
Le week-end approcha, et Paul ne se retenait plus. A chaque opportunité, et lorsqu'il en avait envie c'est-à-dire tout le temps, il posait ses mains sur Bella. Il l'embrassait, la tenait contre lui. Bref, il la touchait sans arrêt, pour le plus grand bonheur de Bella, qui se préparait à l'instant même pour son rendez-vous avec Paul. Avec Angela, elle avait sélectionné une tenue simple mais élégante pour cette soirée un jean moulant avec un pull noir fin.
« Faut vraiment que je renouvelle mes fringues. » dit Bella.
« Tu en profiteras demain. » dit Angela. « Alors, qu'est-ce que Paul a prévu ? »
« Aucune idée, mais on va à Port Angeles. Tu veux bien me lisser les cheveux ? »
Cela prit une bonne dizaine de minutes à Angela pour offrir à Bella un magnifique lissage.
« Tes cheveux sont magnifiques. » dit la jeune fille. « Tu vas te maquiller ? »
« Eh bien, je n'ai rien pour ça. Je préfère rester au naturel. » dit Bella.
« C'est aussi bien, mais ne le dis pas à Kim, ou tu auras droit à un relooking complet sans que tu puisses avoir ton mot à dire. »
Elles descendirent à la cuisine. Bella posa son sac pour le week-end à l'entrée, et prit son amie dans ses bras.
« Merci d'être resté pour m'aider à me préparer alors que tu dois mourir d'envie de voir Embry. »
« Oh, avec plaisir. » Angela s'écarta et récupéra ses affaires. « On se voit demain ? Je viendrais te chercher chez Paul après le déjeuner. Vers 13h, ça te va ? Je confirme ça avec les filles. »
« Oui, c'est parfait ! »
Paul arriva peu de temps après le départ d'Angela. Il était sexy avec sa veste en cuir. Cette vision de délice envoya des frissons dans tout le corps de Bella.
« Bonjour, ma beauté ! »
Le jeune homme entra dans la maison sans prendre la peine de fermer la porte derrière lui. Prenant le visage de Bella en coupe, il la fit reculer jusqu'au mur le plus proche et lui donna un long baiser plein de langueur. Il prit son temps, joua avec sa langue et colla son érection naissante mais maitrisé contre elle. Bella gémit.
« Et si on remettait le cinéma à plus tard et qu'on allait directement chez toi ? » suggéra Bella d'une traite malgré son souffle court.
« Oh non bébé, la soirée va se passer comme je l'ai prévu. »
« Pourquoi ? »
« Parce que j'ai envie qu'on sorte de notre cocon le temps d'une soirée. » dit Paul. « J'adore tes cheveux comme ça. »
« Merci, c'est Angela qui m'a coiffé. » Bella fit la moue. « T'as prévu quoi ? »
« Cinéma à Port Angeles, où ils rediffusent un grand classique une fois par mois et ce soir, c'est Jumanji. Tu l'as déjà vu ? »
« Je ne crois pas, mais je t'ai promis de faire un effort alors, je te promets de suivre le film du début à la fin. » dit Bella.
« Ensuite, on ira dîner, et enfin, je te ramène chez moi et si j'ai du temps avant mon tour de garde, on pourra faire un câlin. »
Après un dernier baiser plein de tendresse, ils quittèrent la maison du shérif. Paul mit le sac de Bella dans le coffre de sa voiture, et démarra quelques secondes plus tard.
La soirée passa à une vitesse folle. Tout au long du trajet jusqu'à Port Angeles, le jeune couple ne se lâcha la main que lorsque Paul devait changer de vitesse. Arrivés devant le cinéma, ils restèrent blottis l'un contre l'autre jusqu'à ce qu'ils soient installés dans la salle. Bella tint sa promesse et resta focus sur le film, la tête posée sur l'épaule de son amoureux et piquant de temps en temps dans le seau de pop-corn. Elle apprécia le film, et se dit que finalement, sortir des bouquins une fois de temps en temps contre une soirée comme celle-ci, ce n'était pas une mauvaise idée.
« Je n'en reviens pas. » dit-elle sur le trajet du retour.
« De quoi ? » demanda Paul, les yeux fixés sur la route uniquement illuminée par les phares.
« De l'énorme pot de pop-corn que tu t'es enfilé pendant le film, et de ce que t'as mangé par la suite au restaurant. » dit Bella. « J'veux dire, je te vois manger pour quatre depuis une semaine mais, à chaque fois t'arrives à me surprendre. »
« Mon estomac gigantesque ne te fait pas peur, j'espère ? »
« Non, du tout, et j'adore cuisiner donc te nourrir quand on sera ensemble sera un plaisir, mais ça ne change rien au fait que je serai toujours surprise de voir la quantité de bouffe que tu peux avaler. »
Il esquissa un rictus. Arrivé chez lui, Paul eut juste le temps de prendre le sac de Bella dans le coffre qu'il commença à pleuvoir. Ils se mirent à l'abri pile au bon moment, quand la pluie se fit plus dense.
« Ouh la, t'auras intérêt à prendre une bonne douche quand tu rentreras de ta patrouille, parce qu'il n'est pas question que tu te glisses près de moi en sentant le chien mouillé. » le prévint Bella.
« Bien, Chef ! » plaisanta-t-il.
Paul se mit soudain à bâiller.
« Merde ! » jura-t-il en étouffant le bâillement dans son coude. « Pardon bébé, ça m'a pris d'un coup. »
« Ce n'est rien. » le rassura-t-elle. « Il doit te rester une heure avant de partir, alors mettons-nous à notre aise et allons-nous allonger. Tu vas te reposer un peu. »
« Mais… »
« Pas de mais. » l'arrêta-t-elle en le tirant jusque dans la chambre. « On a tout le week-end ensemble. »
« Sauf que demain, tu vas faire du shopping avec les filles. » lui rappela-t-il.
« Oui, mais seulement l'après-midi. Je serai là toute la matinée. »
Elle fit un tour par la salle de bain et en ressortit cinq minutes plus tard avec rien d'autre sur le dos que ses sous-vêtements. Un ensemble blanc classique, mais qui suffit à faire bander le jeune homme.
« Je veux un t-shirt à toi. » lui dit-elle.
Aussitôt demandé… Paul lui donna – et lui passa lui-même, un t-shirt propre. Une fois la tête passée, Bella défit son soutien-gorge sans détacher son regard de Paul puis passa les bras dans les manches. L'habit lui arriva aux genoux.
« Merci, beau gosse ! » dit-elle en quémandant un baiser.
Un baiser qu'il lui rendit sans plus attendre tout en l'emmenant au lit.
« Tu mets une alarme, habituellement ? » demanda-t-elle.
« Ceux en patrouille nous sonnent les cloches cinq minutes avant. » dit-il.
« Comment ils font ? »
« Tu verras au moment venu. Si tu continues de me caresser la nuque comme ça je vais vite m'endormir. »
« Alors endors-toi ! »
Paul ferma les yeux, mais le silence de la pièce et le bruit de la pluie qui tombait à l'extérieur eut le même effet sur Bella, qui ne se rendit compte qu'elle s'était endormi que lorsqu'elle se réveilla en sursaut par des hurlements de loup.
« Hein c'était quoi ? »
Ayant plus l'habitude d'être réveillé par les hurlements de Jacob et Leah, tous les deux en patrouille tout au long de chaque soirée, Paul ouvrit les yeux facilement et retint de rire de sa compagne.
« Mon alarme personnalisée ! » dit-il en se relevant. « Jacob et Leah ! »
« Ils te réveillent comme ça chaque fois ? »
« Ouais ! »
Paul quitta le lit et fit un passage par la salle de bain en trois minutes tapantes.
« Tu veux m'accompagner ou rester dans le lit ? » demanda-t-il.
« T'accompagner ? Où ça ? »
« Je vais sortir par la porte de derrière. Est-ce que tu veux venir avec moi, ou rester là ? »
Sa réponse fut de sortir du lit et de se blottir contre lui. Une fois dans la buanderie, Paul ouvrit la porte sous une pluie battante.
« Ouh la, vous arriverez à voir dans ces conditions ? » s'inquiéta-t-elle.
« Oui, rassure-toi. » Il l'embrassa sur le front. « Et la pluie va bientôt s'arrêter de tomber si fort. »
Il l'embrassa en prenant son temps, s'imprégnant de son odeur et de son goût.
« Promis je prendrais une douche avant de te retrouver dans le lit. »
« T'as intérêt. » Elle fit glisser ses doigts dans son dos. « Tu auras sans doute faim quand tu rentreras. »
« Je grignoterais un truc vite fait, ne t'en fais pas. » Il l'embrassa à nouveau. « Hum, tu me rends dingue, mon cœur. »
« Va patrouiller, et reviens-moi entier. »
Bella le regarda sortir de la maison après avoir enlevé son short, et elle fut émerveillé de voir sa forme lupine surgir à travers la pluie. Avant d'entrer dans les bois, le loup se tourna vers elle. Elle comprit qu'il attendait qu'elle ferme la porte, ce qu'elle fit. Ce n'est qu'en allant à la cuisine qu'elle entendit un hurlement de loup. Bella sut au fond d'elle qu'il s'agissait de Paul. Avant de retourner se coucher, elle prépara un sandwich avec ce qu'il y avait dans le frigo, qu'elle déposa dans une assiette avant de l'enrouler de cellophane puis, de le mettre dans le frigo. Une fois la cuisine rangée, elle alla se coucher le cœur léger.
Les heures passèrent. La patrouille de Paul et Jared se passa sans encombre et ils reprirent chacun la route vers leur imprégnée respective au moment où Sam prenait le relai. Paul rentra par la porte de derrière en faisant très attention à ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller Bella. A supposer qu'elle dorme encore. Il ne remit pas son short et, très silencieux, gagna la salle de bain. Il prit une douche, enroula une serviette autour de la taille et alla à la cuisine. En ouvrant le frigo, il vit l'énorme sandwich qui l'y attendait. Un sourire s'étira sur ses lèvres. Bella n'avait pas pu s'en empêcher. Il la remercierait plus tard, et se dépêcha de contenter son estomac avant d'aller se mettre au lit. Il avait l'habitude de dormir nu, et tout seul. La chambre était plongée dans le noir et il ne voulait pas risquer de réveiller la délicieuse créature qui dormait entre ses draps alors il ôta sa serviette et alla se glisser dans le lit en tenue d'Adam. Vu la façon dont Bella passait son temps à le chauffer et le titiller depuis une semaine, elle ne lui en voudrait pas.
Il voulait tellement la prendre dans ses bras, mais toute la literie était imprégnée de son odeur alors il resta sur le dos et ferma les yeux, laissant le sommeil le gagner, pour ne se réveiller que deux heures plus tard avec la sensation qu'on l'observait. Et ce fut le cas, car il croisa les magnifiques yeux chocolat de Bella.
« Bonjour !
« Bonjour ! » sourit-elle. « Tu as dormi tout nu. »
« Ça te dérange ? »
« Pas du tout. » Elle se pencha pour lui voler un baiser. « Mais je n'ai plus sommeil, alors je vais préparer le petit-déjeuner tranquillement. Tu veux quelque chose en particulier ? »
« J'ai acheté ce qu'il faut pour des pancakes, et il y a des pépites de chocolat dans le placard. » dit-il d'une voix enrouée de sommeil. « On pourra revenir se coucher après ? »
« A toi de me convaincre. »
Et elle quitta le lit, diablement sexy vêtue du t-shirt de Paul. Il adorait la voir porter ses fringues, et il espérait qu'elle n'arrêterait jamais. S'allongeant sur le ventre, Paul s'empara du coussin sur lequel Bella avait dormi et inspira son odeur à pleins poumons. Elle sentait divinement bon. Une autre odeur alléchante titilla ses narines plus tard, et c'était celle d'un plat qu'il n'avait pas mangé depuis bien trop longtemps. Il refusait chaque fois qu'on lui en fasse parce que ça lui rappelait trop de souvenirs douloureux, mais avec Bella dans sa vie, il était prêt à retrouver ses habitudes d'antan.
La table du petit-déjeuner était garnie, et c'était très alléchant. Une pile de pancakes aux pépites de chocolat trônait au milieu de la table, une bouteille de lait et de jus d'orange, et des fruits rouges frais rincés et prêts à être mangé.
« Quelle efficacité ! » dit Paul. « Je me suis rendormi quoi, une heure ? Moins ? »
« Quelle importance ? » dit Bella en haussant les épaules. « Allez, assieds-toi et mange ! »
Ce qu'il fit, et il se régala.
« On dirait que tu n'as pas mangé de pancakes depuis des lustres. » s'amusa Bella, alors qu'ils nettoyaient ensemble.
« C'est le cas. » dit-il.
Il ne dit rien de plus et Bella n'insista pas. Cependant, Paul précisa, après avoir terminé de ranger la cuisine :
« Je n'ai plus mangé de pancakes depuis la mort de mes parents. »
Cette pensée brisa le cœur de la jeune fille.
« Pourquoi ? » demanda-t-elle.
« Ma mère m'en préparait tous les matins. J'adorais tellement ça qu'elle variait la recette chaque jour. » expliqua-t-il. « Chaque jour de la semaine avait sa spécificité. Pépites de chocolat, saveur banane, nature et je les noyais sous du chocolat ou du sirop d'érable. »
« Elle avait l'air d'être une super maman. »
« C'était la meilleure. »
« Si ça te fait de la peine, pourquoi tu as voulu que je t'en prépare ? »
« Parce que je n'ai plus envie de vivre dans le passé. » Il l'attira contre lui et porta une main à sa joue. « Tu es dans ma vie depuis une semaine, et l'absence de mes parents me fait moins mal. Tu combles ce vide qui est en moi depuis leur disparition, et je sais qu'avec toi tout va bien aller. Je veux que tu restes avec moi, parce que si je te perdais toi aussi alors ma vie n'aurait plus aucun sens. »
Des larmes brillaient dans les yeux de Bella.
« Si j'ai tenu le coup tous ces mois, c'est parce que je savais que j'allais m'imprégner un jour, mais plus le temps passait plus je désespérais de te trouver, et voilà que tu débarques et que tu deviens la meilleure amie de la copine d'une de mes frères, et que tu sois déjà celle d'un autre. Promets-moi que tu ne vas pas me quitter ! »
C'était une supplique si lourde que Bella sentit son cœur se briser en mille morceaux. Il y avait un tel désespoir dans la voix de Paul. Elle hocha la tête, incapable de parler tant elle avait la gorge nouée, et elle se blottit contre lui.
« Pardonne-moi, mon amour. » dit-il au bout de plusieurs minutes. « Je ne voulais pas te faire pleurer. »
« Ça va. » Elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa. « Je ne te quitterais jamais. »
Sa propre mère pouvait toujours essayer de la forcer à aller vivre à Jacksonville, jamais elle ne lui obéirait. Sa place était ici, à Forks avec Paul. Forks ou La Push, peu lui importait.
La matinée se passa dans une plénitude totale. Ils se reposèrent dans la chambre et Bella prépara des sandwiches pour le déjeuner, et se prépara juste avant l'arrivée d'Angela. Sobrement, mais le jean qu'elle portait lui moulait bien les fesses et Paul montra son appréciation en l'attirant contre lui tout en les lui agrippant, lui arrachant un petit cri de stupeur.
« Oh, qu'est-ce qui me vaut ça ? » demanda Bella.
« Ce jean te va à merveille. » dit-il simplement.
« Tu aimes mes fesses. » dit Bella. « Je prends note. »
« J'aime tout de toi. » Il lui mordilla la bouche. « Hum, allez, file et amuse-toi avec tes nouvelles sœurs. Je vais aller faire les courses, et je te promets que j'achèterais scrupuleusement chaque ingrédient de la liste que tu m'as faite. »
« T'auras un très bon point personnalisé si tu n'oublies rien. » dit-elle d'une voix qui promettait des merveilles.
On klaxonna à l'extérieur.
« Faut que j'y aille. »
« D'accord, mais avant… »
Paul lui donna un baiser si profond et passionné qu'elle en avait les jambes encore toutes flageolantes lorsqu'elle s'installa sur le siège passager de sa meilleure amie.
« Salut ! » souffla Bella.
« Eh bien, t'as l'air d'avoir été embrassé comme il se doit. » la taquina Angela.
« On peut dire ça. »
Déglutissant tout en attachant sa ceinture, Bella chercha un peu d'air en baissant la vitre de son côté de la voiture. Remise de ses émotions, elle demanda :
« Où sont les filles ? »
« Devant nous, elles ont pris un peu d'avance mais t'inquiète, je sais où on va. » la rassura Angela. « Alors, ce premier rencard officiel ? »
« C'était vraiment génial. On est allé au cinéma, ensuite au restaurant et on a parlé de tout et de rien. » dit Bella. « On est resté sage en rentrant, il devait se reposer avant sa patrouille mais, j'ai adoré notre soirée. Ça m'a fait bizarre de dormir sans lui dans son lit, par contre. »
« Tu sais, les garçons échangent parfois leur tour de garde alors, si un jour tu as envie que Paul passe la nuit complète avec toi, il peut s'arranger avec les garçons. » dit Angela. « Je peux même prendre les devants en demandant à Embry. »
« Merci, mais je préfère en parler avec Paul d'abord, si ça ne te dérange pas. »
« Aucun souci. »
Angela fit chanter la radio et Radiohead chanta Creep au moment où elles passaient la frontière entre La Push et Forks.
Port Angeles ne comportait pas de centre commercial comme dans les grandes villes, mais plusieurs boutiques plus ou moins collées les unes aux autres. Le temps était clément et la pluie ne vint pas gâcher cette journée de shopping. Bella fut ravie de retrouver les filles, qu'elle n'avait pas revu depuis une semaine.
« Tu as les lèvres toutes gonflées. » fit remarquer Kim, après les salutations de politesse. « T'as l'air d'avoir été embrassé par un sauvage. »
« Ouais, c'est plutôt bien résumé. » sourit Bella. « Je suis contente de vous revoir, les filles. Désolé d'être resté dans mon coin cette semaine. »
« Tu sais, on a tous été comme ça. » dit Claire. « On se connaissait déjà avec Quil mais quand on s'est mis ensemble, je passais tout mon temps avec lui, et il avait du mal à me lâcher aussi. »
« J'espère que Paul te traite bien ? » demanda Emily.
« Oui, il est parfait. » leur assura Bella. « Bon, j'ai l'intention de refaire toute ma garde-robe, des sous-vêtements aux vestes d'hivers alors… »
« En avant ! » sautilla Kim.
Elles flânèrent dans plusieurs magasins, mais Bella ne ressortait jamais de l'un d'entre eux sans au moins un sac. Pulls de toute forme et surtout moulant, des jolis hauts de tissus différents, jeans et pantalons divers, des chaussures toute neuve, une veste bien chaude et élégante pour les jours de froid, et deux gilets pour les journées plus douces. Pour les chaussures, elle choisit une nouvelle paire de baskets, ainsi que des bottines sans talons et une paire de ballerines.
« Tu m'impressionnes. »
Elles s'étaient toutes garées les unes près des autres, et avaient fait plusieurs allers et retours jusqu'aux voitures pour ranger leurs achats dans les coffres.
« Ah bon ? »
« Oui ! » Kim haussa les épaules. « La semaine dernière tu m'as dit que tu ne faisais les boutiques que quand tu avais des choses à acheter. »
« C'est le cas. » dit Bella.
« Oui, mais là c'est carrément un ravalement de façade en comparaison de ce que j'imaginais. » dit la jeune fille.
« Disons que ce changement de look a pour but de rendre Paul complètement cinglé. » sourit Bella. « La meilleure boutique de lingerie ? »
« Suis-moi ! »
Kim lui prit la main et le groupe des six se dirigea vers une jolie boutique plus vaste que ce que Bella avait pu imaginer. Les murs étaient blancs mais le noir des portants ainsi que du lustre contrastait le tout. Les pièces qui étaient exposées étaient délicates et promettaient des jeux particulièrement sexy. C'était la première fois qu'elle mettait les pieds dans une vraie boutique de lingerie, ce que remarqua Kim.
« Tu sais au moins ce que tu cherches ? » lui demanda-t-elle.
« Eh bien, n'importe quoi qui mettrait chaque partie de mon corps en valeur. » dit Bella. « Apparemment, Paul aime tout de ça… » Elle pointa son propre corps. « Alors n'importe quoi de sexy, et ce soir j'ai bien l'intention d'obtenir ce que je veux. »
Quand elle vit les sourcils froncés de Emily et Claire, Leah leva les yeux au ciel et dit :
« Elle parle de sexe ! »
« Quoi, déjà ? » s'étonna Claire.
« Les filles, je ne suis plus vierge. » leur apprit Bella. « Je ne l'ai fait qu'une fois, mais Paul me donne trop envie. »
Elle leur raconta vite fait sa première fois avec son meilleur ami.
« Ce sera ma première fois avec Paul, mais ça ne veut pas dire que je veux attendre six mois alors que je suis prête. Et c'est déjà chaud entre nous alors autant aller jusqu'au bout, puisqu'on en a envie tous les deux. »
« Et vous êtes fait l'un pour l'autre. » rajouta Angela.
Ce fut un point plus que valable.
« Il faudrait t'emmener chez l'esthéticienne. » dit Kim.
« Merci de la proposition, mais cette étape est déjà faite depuis trois jours. » dit Bella. « J'ai demandé à Angela de m'y emmener après les cours, j'ai dit à Paul que je devais l'accompagner récupérer quelque chose. »
« Tu lui as menti ? » pouffa Leah.
« C'était pour la bonne cause. » dit Bella. « Bon, je n'ai pas de préférence sur les couleurs, mais je ne veux rien de flashy. »
« Excellent point ! » dit Kim. « Et il faut que je renouvelle un ensemble que Jared m'a déchiré. »
« Pourquoi j'ai l'impression que tu ne lui en veux pas ? » demanda Emily, un sourire en coin.
« Mon chéri est d'une imagination débordante quand il est pressé. J'ai eu trois orgasmes en moins de dix minutes. »
Amusée du comportement de sa nouvelle amie, Bella se mit à déambuler dans le magasin, observant chaque pièce minutieusement. Elle connaissait ses mensurations parfaitement, et lorsqu'elle trouva des ensembles et des nuisettes qui lui plaisait, elle fut rassurée de voir que sa taille y était.
« Tu peux les essayer si tu veux, mais en gardant tes sous-vêtements sur toi. » dit Kim.
Bella déclina la proposition, d'autant plus que le lien qui l'unissait avec Paul la poussait à rentrer pour le retrouver. Elle passa – ainsi que les filles qui avaient fini par acheter quelques petites choses – en caisse, récupéra ses sacs et, la journée shopping touchait à sa fin.
« Je réunis toute la meute à la maison le dimanche généralement, et je vous ai laissé tranquille la semaine dernière parce que vous veniez de vous rencontrer. » dit Emily à Bella. « Mais ça me ferait très plaisir que vous nous rejoignez pour déjeuner demain. »
« Oui, avec plaisir. » accepta la dernière venue de la meute. « J'apporte le dessert, ou j'en ferai deux, si les garçons mangent autant que Paul. »
« C'est le plus gourmand de tous mais, oui, ils mangent comme quatre. » dit Emily. « Mais tu n'es pas obligé de rapporter quoi que ce soit. »
« S'il te plaît, j'adore cuisiner et faire des gâteaux. » insista Bella. « En plus, j'ai demandé à Paul de faire des courses et il y aura tout ce qu'il faut pour que je puisse m'éclater à pâtisser. »
« Elle fait des brownies à tomber alors dis-oui ! » la pressa Angela.
« D'accord ! » gloussa Emily. « 11h30 ? »
« Oui, si j'arrive à le sortir du lit vu qu'il aura sommeil. »
« Oh, c'est vrai qu'il patrouille de nuit. » se souvint Emily. « Plutôt midi, tout sera prêt pour passer à table. »
« Entendu ! »
Elles montèrent dans les voitures après s'être saluées.
« On dépose tes nouvelles fringues chez toi ? »
« Oui, s'il te plaît. Et j'en profiterais pour prendre deux trois trucs pour ce soir, et une tenue pour demain. »
De retour chez elle, Bella prit ses sacs avec l'aide de sa meilleure amie et monta dans sa chambre. Son père n'était nulle part en vue alors que sa voiture était là. Il dormait peut-être. Laissant la porte de sa chambre ouverte, Bella déposa chaque nouvelle fringue sur le lit, plié et défait des étiquettes des prix. Quand tout fut sur le lit en plusieurs piles, elle opta pour une tenue précise pour le déjeuner chez Emily, qu'elle rangea dans un des sacs vides, puis des sous-vêtements pour aller avec, et la paire de bottines neuves.
« Tu vas porter quoi ce soir ? » demanda Angela, curieuse.
« Je pensais à ça. » Bella montra la pièce en question. « Et rien en dessous. »
« J'approuve à cent pour cent. »
Parfait, se dit Bella. Le linge neuf retourna dans les sacs, qu'elle cala dans un coin de sa chambre et s'empara de celui qu'elle emportait chez Paul. En sortant de sa chambre, elle tomba sur son père qui sortait de la sienne, ensommeillé.
« Bonjour, papa ! » Elle alla l'embrasser sur la joue. « On ne t'a pas réveillé, j'espère ? »
« Pas du tout. » la rassura-t-il, avant de saluer Angela.
« Je te prépare quelque chose à manger ? » demanda Bella.
« J'ai sorti un des plats que tu as congelé pour les jours où tu es avec Paul. » dit-il. « Allez, file retrouver ton copain. »
Bella adorait son père, et vivre avec lui était tellement plus facile que vivre avec sa mère. Il n'était jamais sur son dos et lui faisait confiance.
« Il est sympa ton père. » dit Angela, une fois en route pour la réserve Quileute.
« Ouais, j'adore vivre avec lui. » dit Bella.
Son téléphone vibra dans sa poche. Elle décrocha avec le sourire.
« Salut, beau gosse ! »
« Dis-moi que tu rentres ! »
« Oui ! » Bella gloussa. « On a fait un détour chez moi pour ranger mes vêtements, et on est en route là. Je te manque déjà ? »
« Plus que tu ne le penses. »
« Dis-moi que tu n'es pas resté à la maison tout ce temps ? »
« Non, je suis allé faire les courses, et je suis allé chez Sam après avoir tout rangé. Les filles viennent d'arriver sans toi. »
« Je serai bientôt là, mais chez toi. »
« Je suis déjà sur le perron à t'attendre alors dis à Angela de se magner. »
En riant, elle raccrocha alors que Beyoncé chantait Crazy In Love à la radio.
« Tu tombes amoureuse. » pointa Angela.
« Ouais, je sais, et j'adore ça. » avoua Bella.
« Des nouvelles de ta mère ? »
« Toujours la même rengaine mais je la calme d'entrée chaque fois qu'elle parle de Jacksonville. Je suis à deux doigts d'appeler mon beau-père pour qu'il s'en mêle mais mon père m'a dit de le laisser gérer, alors je ne fais rien et je me concentre sur ma vie ici. Avec toi, toute la meute à présent et mon loup à moi. »
« Tu as pris les choses tellement bien, c'est dingue. » dit Angela.
Elle-même avait eu besoin de quelques jours pour se faire à l'idée que les vampires et les loups-garous existaient, mais au final le résultat était là : elle avait accepté les faits et son lien indéfectible avec Embry, qu'elle aimait par-dessus tout.
« J'ai toujours été bizarre. » dit Bella.
Et elle ne changerait les choses pour rien au monde.
Paul était effectivement sur le perron de chez lui à attendre, ne portant qu'un short et des baskets.
« Tu sais, au début j'étais choqué de voir les garçons de la meute sans t-shirt. » dit Bella à son amie. « Maintenant, voir Paul nu ou à moitié nu est le nouveau but quotidien de ma vie. »
« T'es au courant que le vitre est baissé et qu'il t'entend ? » demanda Angela, avec un rictus.
« Pourquoi je l'ai dit, à ton avis ? »
Un grand sourire aux lèvres, Bella sortit de la voiture avec son sac et ferma la portière.
« A demain ! » se saluèrent les deux amies avant que Angela ne s'éloigne.
Paul accueillit Bella en descendant les quelques marches du perron et lui prit la bouche sans plus attendre, mettant dans ce baiser toute la passion qui l'avait consumé tout au long de la journée.
« Tu m'as manqué aussi. » réussit à dire Bella dans un souffle.
Il l'emmena à l'intérieur.
« Je n'ai rien oublié, en faisant les courses. » dit Paul.
« Hum, je vais vérifier ça. »
Bella alla d'abord dans la chambre déposer son sac, enleva ses chaussures, passa à la salle de bain puis alla à la cuisine. La liste des courses en mémoire, elle passa en revue le contenu du frigo, du congélateur, des placards, et des fruits et légumes déposés dans des saladiers. L'inspection finie, elle se retourna et s'adossa contre le plan de travail, puis, elle fit signe à Paul d'approcher. Il ne se fit pas prier et, une fois près d'elle, Bella glissa ses mains à plat sur ses abdos, remonta sur son torse nu et musclé jusqu'à pouvoir les nouer derrière sa nuque. Elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa lentement, prenant les rênes du baiser. Il la laissa faire mais posa ses mains sur ses fesses et ne s'empêcha pas de les empoigner pour coller son bassin au sien.
« C'était ma récompense ? » demanda-t-il.
« Hum hum ! » acquiesça Bella. « Faut que je me mette aux fourneaux, il est déjà cinq heures et demain on déjeune chez Emily avec toute la meute. J'apporte le dessert. »
« Et moi ? J'aurais droit à un dessert, ce soir ? »
« Si tu me laisses cuisiner sans m'interrompre, tu auras tout ce que tu veux. »
Le baiser qui suivit les laissa plein de désir l'un et l'autre, mais Bella le musela.
« Ça t'ennuie si je vais dormir ? »
« Au contraire, je veux que tu sois en pleine forme pour ce soir. »
Bella lui mordilla le menton, obligeant le jeune homme à museler son animal intérieur.
19h !
Paul avait super bien dormi. Malgré la journée passée, le lit était encore imprégné de l'odeur de Bella, surtout le coussin sur lequel elle avait dormi, et il y avait gardé le visage enfoui tout au long de sa sieste. Quand il en émergea, d'autres odeurs toutes aussi alléchantes lui chatouillèrent les narines. Son estomac quémanda cette douce nourriture, alors Paul se leva et alla se rafraichir avant de rejoindre la cuisine.
« J'ai dormi combien de temps ? » demanda-t-il.
« Environs deux heures, je dirais. » répondit Bella. « Encore cinq minutes et ce sera prêt. »
« Génial. » dit Paul en se collant dans son dos. « Parce que ça sent divinement bon. Qu'est-ce que tu as préparé de bon ? »
« Un ragoût de viande et de légumes, ça te va ? »
« C'est parfait. » Il l'embrassa dans le cou. « Et pour le dessert ? »
« Une tarte aux myrtilles. »
« Ma préférée. » dit Paul.
« Je sais. » sourit Bella. « Et pour demain, je suis restée dans les tartes et j'en ai fait une aux pommes, et il y a celle à la cerise qui cuit en ce moment. Et demain matin, je ferai des brownies. »
« Arrête de parler de bouffe, ça m'excite. » grogna-t-il à son oreille.
Déclenchant son hilarité.
Le repas était une fois de plus délicieux.
« La meute va halluciner en goûtant tes desserts. » dit Paul alors que Bella rangeait les tartes dans le frigo.
Des tartes qu'elle avait recouverte de cellophane une fois refroidi.
« Tu veux ton dessert maintenant, ou tu peux patienter, disons une heure ? » demanda Bella.
« Je peux patienter. » Il la prit contre lui. « Pourquoi ? Qu'est-ce que tu as en tête ? »
« Ce ne serait pas une surprise si je te le disais. »
Elle s'écarta de ses bras avec le sourire, et fila dans la chambre pour ensuite aller dans la salle de bain, les mains cachées derrière le dos. Paul arriva à ce moment-là mais elle se dépêcha de s'enfermer dans la salle d'eau.
« Bébé, qu'est-ce que tu me caches ? »
« Rien du tout, tu vas adorer. Je te le promets. »
Elle se rafraichit, et se changea. Une nuisette courte qui stoppait aux fesses et qui ne laissait aucune place à l'imagination. De fines bretelles, et le décolleté était plongeant. Très plongeant. Il formait un V jusqu'au nombril, et Ô surprise, la courbe de ses seins était très visible. Paul allait définitivement devenir fou. Fou de désir, elle espérait.
« Bella, chérie je vais craquer si tu ne sors pas de cette pièce. »
Elle leva les yeux au ciel et ouvrit la porte.
Paul sentit son souffle se coincer dans ses poumons. Bordel de merde, c'était quoi ce truc sexy et court ? Il avait déjà vu Bella nue à plusieurs reprises au cours de la semaine écoulée, mais ce petit truc qu'il pouvait déchirer très facilement s'il le voulait… Paul avait du mal à se concentrer, et quand il remonta ses yeux jusqu'à ceux de Bella, il vit le sourire de la jeune fille.
« Espèce de vicieuse ! » grommela-t-il.
« Quoi, ça ne te plaît pas ? » demanda-t-elle, en couvrant sa poitrine de ses mains.
Bien sûr, elle faisait semblant de mal le prendre pour voir la réaction de Paul, qui ne se fit pas prier. Il l'attrapa vigoureusement par la taille pour la coller contre lui et sa turgescence bien raide.
« Oh si, ça me plaît ! » gronda-t-il. « Et je vais te le prouver sur le champ. »
Il baissa ses mains chaudes sur ses fesses et grogna encore en constatant l'absence de petite culotte. Paul souleva Bella, qui s'enroula autour de lui, et l'emporta dans la chambre sans rompre le baiser qu'il lui donnait. Il l'allongea tout en jouant avec sa langue.
« Tu es sûre de toi, bébé ? » demanda-t-il. « Ce soir ? »
« Oui, j'ai envie de toi ! »
Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration saccadée. Paul avait envie d'elle d'une force qu'il fut, cette fois, incapable de le lui refuser, mais il avait du temps devant lui avant de devoir partir patrouiller, alors il allait faire ce qu'il fallait. Mais Bella prit les devants et détacha les boutons du short qu'il portait encore, puis baissa la fermeture éclair. Paul l'arrêta et plaqua ses mains au-dessus de sa tête.
« Pas si vite, mon cœur. »
« J'en ai marre d'attendre. »
« Je sais, et moi aussi je suis fatigué de me retenir, vu que tu essayes de ma sauter dessus depuis une semaine. » Bella gloussa. « Mais tu ne l'as fait qu'une fois, et je veux faire ça bien. »
« Tu vas me torturer. » comprit-elle.
« Ne fais pas cette tête, tu vas adorer chaque seconde. » lui promit-il.
Il moulant son corps au sien, nouant leurs doigts le temps d'un baiser langoureux. Basculant dans son cou, il entama une longue et lente découverte de son corps, qu'il connaissait déjà par cœur, et titilla chaque zone sensible, ce qui eut pour effet de faire couiner Bella à chaque fois. Paul adorait chacun de ces sons, lui donnant matière à poursuivre sa torture sensuelle. Lui-même n'était pas en reste, car son sexe était au bord de l'explosion mais il se contenait. Décidant qu'il voulait que Bella garde cette splendide nuisette sur elle pendant qu'il lui ferait l'amour, il se contenta d'écarter le décolleté pour accéder à ses seins ronds et délicieux, dont les tétons durcissaient après ses succions. Une fois la tête entre ses cuisses délicates, il remonta les pans de la nuisette pour avoir un accès plus ample à sa féminité, et se régala de sa moiteur.
Les coups de langues sur son clitoris envoyaient des décharges de chaleur et d'électricité à travers tout le corps de Bella. Elle eut un premier orgasme mirobolant qui lui fit décoller les hanches du matelas. Elle avait trop chaud, aussi se redressa-t-elle pour retirer sa nuisette.
« Garde-la ! » la supplia Paul, qui s'était redressé à son tour.
« J'ai trop chaud. »
Il l'aida à la retirer mais se promit de la lui faire remettre pour pouvoir la prendre avec. La nuisette voltigea jusqu'au sol. Bella attrapa le visage de Paul et goûta sa propre saveur sur ses lèvres. Elle se rallongea en l'attirant avec elle.
« Je crois que je mouille assez. » susurra-t-elle contre sa bouche.
« Laisse-moi vérifier. »
Paul faufila sa main gauche entre leurs corps et effleura sa féminité. Bella sursauta. Paul continua et glissa un doigt entre ses lèvres humides, puis l'inséra en elle. Puis un deuxième pour l'élargir et lui éviter d'avoir mal. Son hymen était peut-être percé, mais elle n'avait fait l'amour qu'une seule fois et n'en gardait pas un bon souvenir. Il voulait effacer ce moment de sa mémoire et le remplacer par une expérience, un instant bien plus magique.
« Paul, j'ai besoin de toi. »
J'ai besoin de toi… Elle n'aurait pas pu lui dire une chose plus nécessaire. Retirant ses doigts avec douceur, il enleva son short et imbriqua son corps au sien.
Le moment était venu. Bella s'accrocha à ses épaules par en dessous, replia les jambes pour lui donner un meilleur accès et garda son regard rivé au sien. Elle tombait intensément amoureuse de lui. Le lien mystique y était peut-être pour quelque chose, mais la semaine qui venait de s'écouler depuis leur rencontre était la meilleure qu'elle ait jamais vécu. Au-delà du contact physique dont ils ne pouvaient se passer ni l'un ni l'autre, il y avait une vraie connexion sentimentale entre eux. Elle adorait ces instants où ils discutaient de tout et de rien, où il lui parlait de ses parents et quand elle lui parlait de sa mère. Ils se soutenaient l'un l'autre, et pour qu'une telle relation de confiance se soit ainsi solidifiée en une semaine, cela voulait tout dire.
Bella était totalement et entièrement ouverte à cette relation qui relevait du mystique.
« Embrasse-moi ! » s'entendit-elle murmurer.
Paul s'abandonna à sa demande, tout en entrant en elle avec langueur. Elle était si chaude et si étroite. Il prenait son temps, n'hésitant pas à ressortir et la pénétrer à nouveau autant de fois qu'il le fallait pour qu'elle s'habitue à sa taille, car il n'était pas un poids léger. La nature l'avait très bien gâté et Bella n'avait connu qu'une seule relation physique. Quand enfin, il buta au fond de son ventre, les parois vaginales de Bella s'étaient violemment refermées autour de lui. Il observa son visage, se délectant de l'orgasme qui la frappait. Elle se remettait tout juste lorsqu'il commença à bouger en elle. Lui non plus, n'était pas loin de l'explosion, mais il s'arrêta lorsqu'il se rappela une chose.
« Dis-moi que tu prends la pilule. »
« Oui, oui je la prends. » le rassura-t-elle. « Pourquoi tu… »
« Le préservatif, je n'en ai pas mis. Ça ne tient plus, depuis ma transformation. » dit-il.
« Ok, mais je me protège et je ne l'oublie jamais alors, sois sans crainte et fais-moi l'amour ! »
Ce point étant réglé, Paul reprit ses vas et viens sans brusquer les choses, caressant et embrassant la peau de Bella à chaque occasion. Mais malgré tout, Bella eut un nouvel orgasme, qui déclencha le sien et il se déversa en elle dans un long son guttural avant de se laisser tomber sur elle.
Les minutes s'égrenèrent sans qu'aucun d'eux ne bougent. Bella avait posé une main sur sa nuque de Paul, et le caressait lentement. Un sourire en coin, elle demanda :
« Tu veux de la tarte ? »
Elle sentit la bouche de Paul s'étirer contre sa peau. Il sortit sa tête de sa cachette. Il avait le regard aussi comblé que le sien.
« Ouais, je veux de la tarte. » dit-il.
Mais aucun d'eux ne bougea pendant encore deux bonnes minutes. Deux minutes à se regarder et à s'embrasser avant de finalement sortir du lit, Paul portant Bella dans la salle de bain.
La tarte aux myrtilles avait un goût délicieux et pleine de fraîcheur, et ce fut une bénédiction vu la chaleur que Paul ressentait à voir Bella dans cette nuisette faite pour le torturer.
« T'as intérêt à avoir mis une petite culotte. » la prévint-il.
« Sinon quoi ? » demanda-t-elle, provocante, en s'installant en face de lui.
Elle croisa les bras sous sa poitrine et se pencha en avant sur la table. Le regard de Paul s'y perdit et son souffle se coupa. Putain, elle allait lui rendre la vie difficile. Difficile mais sacrément excitante. Maintenant que la question du sexe était réglée, il n'allait plus se gêner pour lui rendre la monnaie de sa pièce au centuple.
« La tarte est bonne ? » demanda-t-elle.
« Viens la goûter. » la tenta-t-il.
Relevant le défi qu'elle perçut dans sa voix, Bella se leva de sa chaise, fit le tour de la table et s'assit sur Paul, une jambe de chaque côté. La nuisette était déjà assez courte en elle-même, mais assise ainsi sur lui, elle avait les fesses à l'air. Paul sentait très bien qu'elle était nue sous cette étoffe légère, puisque sa moiteur inondait déjà la bosse de son caleçon. Le loup présenta sa part de tarte déjà bien entamé à Bella, qui ouvrit la bouche sans le quitter des yeux et croqua un bon morceau. La façon dont elle se lécha la lèvre après avoir avalé sa bouchée réveilla son désir. Avait-il déjà été éteint ? Pas en présence de cette impertinente qui lui faisait perdre la tête depuis une semaine.
« Délicieuse ! » susurra Bella. « Mais gardes-en un peu pour plus tard, ou tu n'auras plus rien à manger en rentrant de patrouille. »
« Tu me laisserais mourir de faim ? » fit-il mine de s'offusquer.
Souriant, elle enroula ses bras autour de son cou et se pencha sur sa bouche.
« Jamais ! »
Et l'embrassa. Paul reposa le reste de sa part sur le plat, et lui rendit son baiser. Au Diable cette fichue tarte affreusement fabuleuse. La bouche de Bella l'était davantage. Il mangerait plus tard. Paul se leva de la chaise avec Bella dans les bras et alla jusqu'au canapé. Avant de s'assoir, il baissa son caleçon et positionna son impétueuse compagne sur son sexe. Son sexe l'écarta avec une facilité déroutante.
« Chevauche-moi, bébé ! »
Elle n'avait jamais fait ça avant, mais elle en trouva l'inspiration dans le regard pénétrant de Paul, dont les mains ne quittaient pas ses hanches. Elle trouva doucement le rythme, bougeant de bas en haut et sentant chacune de ses terminaisons nerveuses être caressé par le sexe massif de Paul.
« C'est ça bébé, prends tout ce que tu veux ! »
Son excitation était à son paroxysme, mais elle retenait son orgasme. Elle voulait que Paul jouisse avec elle. Il le comprit, et il ne l'en aima que plus. Il la laissa faire, ce qui allait contre tous ses instincts qui lui dictait de prendre les rênes. Non, c'était le moment de Bella. Elle était magnifique, les bretelles de sa nuisette tombant sur ses épaules, les joues rouges, les lèvres gonflées à force de s'embrasser.
« Ne te retiens pas ! »
Elle ouvrit la bouche pour protester mais il la fit taire d'une claque sur les fesses.
« Jouis, bébé ! »
C'était un ordre ! Le corps tout entier de Bella y fut sensible, et son orgasme explosa en elle. Ses ongles se plantèrent dans les épaules du jeune homme, ce fut l'impulsion dont son propre corps avait besoin pour jouir à son tour.
Minuit !
« Il faut que j'y aille, ou Jared va venir voir ce qui m'empêche de le rejoindre, et je n'ai pas envie qu'il te voie dans cette tenue. »
Cette nuisette allait l'achever. Bella le laissa partir après un dernier baiser et, quand il eut disparu dans les bois, elle alla se coucher avec une idée bien précise en tête.
Paul passa sa patrouille sur un petit nuage. Il ne s'était jamais senti aussi bien de toute sa vie, et il se sentait tellement plus léger. Faire l'amour deux fois dans la soirée avec sa compagne y était aussi pour beaucoup. Son état de manque était de l'histoire ancienne. La première fois qu'il avait posé les yeux sur Bella, jamais il n'aurait pensé que les choses allaient se précipiter ainsi. Il pensait devoir la courtiser, la rassurer au sujet de l'imprégnation et que leur lien n'était qu'une indication vers le chemin d'une belle vie à deux, et que jamais il lui viendrait à l'esprit de lui faire du mal. Bien sûr il lui avait expliqué tout ça, mais elle l'avait accepté sans la moindre remise en question.
« Ça va, mon pote ? » demanda Jared.
Les deux amis avaient repris leur forme humaine et marchaient côte à côte.
« Nickel ! » répondit Paul. « Pourquoi ? »
« Comme ça. » Jared haussa les épaules. « Je ne t'ai pas beaucoup vu cette semaine. »
« Awe, je t'ai manqué. » le taquina Paul.
« T'es con ! » ricana l'autre loup. « Je ne t'en veux pas, tu sais ? Tu as trouvé ta moitié, c'est normal que tu passes ton temps avec elle. »
« Je vais bien, Jared. » le rassura Paul. « Je vais même plus que bien. Je suis raide dingue de Bella, on s'entend super bien. »
« Vous avez conclu ? »
Et voilà ! Paul leva les yeux au ciel et répondit en souriant.
« Oui, Jared espèce de pervers, on a conclu hier soir. Ne t'avise pas de me faire la morale, Kim et toi vous avez attendu moins longtemps avant de vous sauter dessus. »
« Ouais mais Kim et moi on se connaissait déjà. »
« Ecoute mec, j'ai essayé de retenir Bella le plus longtemps possible mais ça fait une semaine qu'elle me chauffe. Même en apprenant à se connaitre elle me regardait avec un regard… » Paul en frissonnait encore. « Bref, je t'adore frangin mais mêle-toi de ton cul, et arrête de me demander où en est ma vie sexuelle avec Bella. Je ne t'ai jamais demandé où en était la tienne avec Kim. »
« Ok, j'arrête d'en parler ! » dit Jared en levant les mains devant lui. « Sérieusement mec, je suis content pour toi. J'ai bien remarqué que tu commençais à perdre patience de t'imprégner. »
C'était peu de le dire. A force d'être entouré de couple, Paul commençait à en avoir marre d'être le seul célibataire de la meute. Seth avait quinze ans et c'était différent pour lui. Mais avant l'arrivée de Bella une semaine plus tôt, il y avait cinq couples dans la meute et ça devenait fatigant de devoir faire comme si tout allait bien alors qu'il n'avait qu'une seule envie, celle de s'isoler pour ne plus avoir à les regarder roucouler constamment.
« On se voit plus tard, chez Emily ? » dit Jared, quand ils durent prendre un chemin différent.
« Ouais, Bella apporte les desserts. »
« Les desserts ? Elle en a fait combien ? »
Paul ne répondit pas, et prit le chemin qui le ramènerait chez lui. Il avait faim mais il n'avait qu'une seule envie, c'était de se blottir contre Bella. Elle devait dormir à poings fermés, alors il allait laisser ses chaussures dans la buanderie et se déplacer sans faire de bruit. Mais ce ne fut pas nécessaire, parce qu'il sentit une odeur de bouffe flotter dans l'air. Enlevant ses chaussures pour ne pas salir le plancher, il sortit de la buanderie et alla à la cuisine, étonné d'y trouver Bella.
« Qu'est-ce que tu fais debout, aussi tôt ? » demanda-t-il.
Ce n'était pas un secret qu'elle soit une lève-tôt, elle l'avait même prévenu qu'elle n'avait jamais fait de grasses matinées et il avait prévu de l'y initier chaque week-end.
« Je savais que tu aurais faim alors je me suis levé plus tôt pour préparer le p'tit-déj. »
C'est là qu'il remarqua que la table était mise pour deux, et qu'une assiette de pancakes – les plus épais qu'il ait vu de sa vie – trônait sur la table. Bella éteignit la gazinière et plaça une seconde assiette aussi pleine à côté de la première, mais moins épaisse.
« Tu t'es levé plus tôt pour me faire à manger. » répéta-t-il.
« Oui, et je pensais qu'en mangeant tôt avec toi, on pourrait rester quelques heures au lit avant de devoir aller chez Emily. » dit Bella. « J'ai même préparé les brownies en avance. »
Il n'en revenait pas.
« Euh, ok, waouh, euh… » Il en perdait clairement son latin. « Je vais aller prendre une douche vite fait d'abord. »
« Ok ! »
Il quitta la cuisine pour la salle de bain et prit sa douche machinalement. Merde alors, lui qui pensait la trouver allonger dans son lit, à moitié nue et prête pour lui – oui il avait espéré pouvoir lui faire l'amour en rentrant – voilà qu'il la trouvait réveillée et derrière les fourneaux. Ça lui provoquait une étrange sensation. Il adorait que Bella cuisine pour lui, mais il ne voulait pas qu'elle ne fasse que ça. En allant retrouver Bella après avoir mis un simple short, il se blottit dans son dos et l'enlaça alors qu'elle faisait la vaisselle.
« Excuse-moi si je t'ai paru distant, ce n'était pas volontaire. » Il l'embrassa sur la joue. « Je m'attendais à te trouver au lit, pas à cuisiner. »
Bella ne répondit pas sur le champ. Elle termina sa besogne et se sécha les mains avant de se retourner dans les bras de Paul.
« C'était si déroutant que ça, de me voir te préparer le petit-déjeuner ? » demanda-t-elle.
« Pas vraiment, mais je suis un grand garçon, tu sais ? » Il frotta son nez contre le sien. « Quand je rentre de patrouille, je suis plus fatigué qu'affamé, et la plupart du temps je me contente de grignoter un truc vite fait avant d'aller m'écrouler au lit. »
« Et si j'en ai envie ? Me lever pour t'accueillir quand tu rentres de patrouille, et de préparer à manger ? »
« Alors fais-le, mais seulement parce que tu en as envie, et pas parce que tu te sens obligé de me nourrir. »
« Ok ! » Elle lui vola un baiser. « Mange tes pancakes avant que ça ne refroidisse ! »
Cette petite note autoritaire ne déplaisait pas au jeune homme. Assis, il prit un des épais pancakes, les sourcils froncés.
« Pourquoi ils sont aussi gros ? Minute, la pâte n'est pas nature. »
« Non ! » dit Bella. « Goûte, et tu comprendras. »
Alors Paul prit couteau et fourchette, coupa un morceau du pancake et comprit tout de suite quand il vit une sorte de coulis rose suinter de la large crêpe. Il prit une bouchée, et l'explosion des saveurs fut un délice.
« Hum, t'as mis quoi dans la pâte ? Et comment t'as fait pour la fourrer à la framboise comme ça ? »
Parce que le coulis avait un goût de framboise. Quant au pancake en lui-même, il jurerait détecter des notes de cacao.
« J'ai versé du cacao dans la pâte. » Il en était sûr. « Quant au reste, c'est un secret. Ça te plaît ? »
« Oui, j'adore. » Il la vit se mordre la lèvre. « Quoi ? »
« Eh bien, quand tu m'as dit que ta mère te faisait une version différente chaque matin, je me suis dit que j'allais faire pareil, et j'ai eu plein d'idée que j'ai voulu mettre en pratique ce matin. Alors si ça te plaît, tu pourrais venir chez moi la semaine après ta patrouille, et on prendrait le petit-déjeuner ensemble. Ou… ou tu pourrais partir patrouiller depuis chez moi en laissant ta voiture devant chez moi et, laisser des fringues dans ma chambre et tes affaires pour les cours et, comme ça le matin tu partiras à la réserve de chez moi… »
Bordel de merde, qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer ! Bordel, il était clairement amoureux, ou du moins il n'en était pas loin. Tomber amoureux en une semaine, c'était possible ? Il semblerait, parce que ce qu'il ressentait pour Bella allait au-delà du lien mystique qui les unissait. Aucune autre femme n'aurait pu être plus parfaite pour lui. Paul était certain que, même sans l'imprégnation, il serait tombé amoureux d'elle. Repoussant sa chaise dans un bruit qui fit taire Bella, il lui fit signe de le rejoindre et, quand elle eut fait le tour de la table, il l'attrapa par les hanches et la renversa sur ses genoux pour lui donner un long baiser, la main autour de son cou et son pouce caressant sa carotide.
« Si c'est ce que tu veux alors, d'accord. »
« Je veux qu'on passe une nuit ensemble, entière, sans que tu ailles patrouiller genre, une fois par semaine. » lui dit-elle, toujours renversé sur ses genoux.
« Je vais m'en occuper. »
Il lui donna un autre baiser avant de la redresser. Il tira une chaise pour qu'elle s'assoit à côté de lui, et pendant toute la durée du petit-déjeuner, il n'avait de cesse de la toucher ou de l'embrasser. Quand tout fut nettoyé, Paul avait le ventre plein, mais son corps avait besoin d'autre chose en plus de sommeil. Il attrapa Bella et glissa ses mains sous le t-shirt qu'elle portait. Il ne rencontra aucune barrière, ce qui le fit grogner, et Bella sourit. Il durcit en une seconde et, la suivante Bella était assise sur la table, le t-shirt enlevé et les jambes autour de Paul, qui avait baissé son caleçon pour libérer son sexe. Il la prit sur la table avec une force et une vigueur qui les laissa tous les deux pantois au moment de l'orgasme.
Allongés l'un face à l'autre après s'être nettoyé, ils ne disaient rien. Leur sourire, l'éclat brillant et comblé dans leurs yeux suffisait. Bella se rendormit sans mal, la chaleur de Paul en elle avec sa main posée sur sa hanche, et quand elle ouvra les yeux deux heures plus tard, sa faim se réveilla. Paul était allongé sur le dos, et le drap avait glissé pour laisser une vue presque dégagée sur son pénis en érection. Un coup d'œil au réveil lui appris qu'ils avaient encore du temps devant eux avant de devoir se rendre au déjeuner de la meute, aussi, Bella laissa libre cours à cette petite voix dans sa tête qui lui disait de faire tout ce qu'elle avait envie. Et ce dont elle avait envie, c'était de réveiller Paul et de jouer, mais de le réveiller d'une manière bien précise.
Il faisait le plus beau des rêves, où Bella et lui profitaient d'un beau soleil à pique-niquer au milieu d'une clairière en pleine floraison, quand quelque chose le tira de ce rêve. Une sensation familière. Des lèvres sur sa mâchoire qui descendirent dans son cou. Qu'est-ce que c'était bon ! Malgré son état de somnolence dont il émergeait doucement, il comprenait que ces lèvres appartenaient à Bella. Elle essayait de le réveiller parce qu'il devait être l'heure de rejoindre la meute, mais il fronça les sourcils lorsque les douces lèvres de sa compagne descendirent sur son corps. Jusqu'à ses abdos. Il sentit la légère étoffe du drap glisser sur ses jambes puis… Oh merde, il comprit ce que Bella comptait faire et il ouvrit brusquement les yeux pour l'en empêcher parce qu'il ne voulait pas qu'elle se sente obligé, mais… Oh putain de merde, trop tard !
Bella embrassa le bout de son sexe en érection et, il put sentir à travers leur lien renforçait, qu'elle ne se forçait pas du tout. Une vague de chaleur érotique et d'un désir foudroyant traversa ce lien dans les deux sens et Paul sut que Bella ne se forçait à rien, et qu'elle avait envie de lui faire une gâterie. Il laissa un grognement s'échapper de sa gorge et lorsque Bella leva les yeux vers lui, un sourire coquin aux lèvres, il abandonna toute idée de la stopper. Après tout, il était un mec et sa copine terriblement sexy était sur le point de lui tailler une pipe matinale. Il n'était pas fou au point d'y mettre fin si c'était vraiment ce qu'elle voulait. Quand elle le lécha entièrement, il crut défaillir, mais ce ne fut rien comparé à ce qui s'ensuivit.
La jeune fille le prit dans la main, galvanisée par ce qu'elle était en train d'entreprendre. Elle le branla lentement, jouant de son pouce avec son gland jusqu'à ce qu'une perle blanche jaillisse. Bella la cueillit avec l'index de son autre main et la porta à sa bouche, sans se rendre compte de l'effet que ça avait sur Paul, qui ne la quittait pas des yeux. Ça avait un goût légèrement salé. Salé mais chaud. Elle pencha la tête et le prit dans la bouche, ne se servant que de sa bouche et, accroupi entre les jambes de Paul elle posa ses mains sur son torse pour garder un appuie, et surtout pour garder le contact de sa peau pendant qu'elle le suçait. Elle ne pensait pas qu'un jour elle souhaiterait expérimenter le sexe oral avec son compagnon, mais Paul faisait naître en elle des choses démentes, et des envies toute aussi démentes. Les grognements de plaisir que Paul poussait étaient un régal pour Bella, qui en absorba l'énergie pour continuer et lorsque les mains de Paul agrippèrent ses cheveux, un feu électrique prit possession d'elle. Son bas-ventre la titillait, palpitait et elle était certaine d'être trempé.
L'effluve de son désir flotta jusqu'à Paul, et le loup et l'homme furent d'accord sur un point : elle l'avait assez taquiné pour ce matin. Il mit fin à la fellation lorsqu'elle le libéra pour prendre une bouffée d'oxygène et prit les commandes. Il déchira le t-shirt – le sien – qu'elle portait et joua avec ses tétons pendant qu'il s'abreuvait à sa féminité, les jambes de Bella autour de ses épaules. Il la fit jouir en la pénétrant de sa langue, remonta sur son corps et, relevant une de ses jambes sur son épaule, il la pénétra sans lui laisser le temps de se remettre de son orgasme. Il bougea en elle avec une vigueur animale, et les petits halètements qu'elle poussait à travers ses gémissements étaient un aphrodisiaque supplémentaire à tout ça. Il était sur le point d'exploser mais il ne voulait pas jouir sans Bella alors, il fit un mouvement du bassin bien précis qui envoya Bella dans un orgasme virevoltant, suivi du sien.
Il venait de se passer quoi, là ? Ce réveil en fanfare était complètement insensé, dingue. Irréelle. Paul n'était pas certain d'être vraiment réveillé, car ce qu'il venait de vivre ne pouvait pas être aussi dévastateur une semaine après avoir rencontré son âme sœur. Le corps en sueur, il libéra la jambe de Bella et roula sur le côté, l'attirant avec lui. Il était toujours en elle, et Bella enroula sa jambe autour de sa taille pour rester proche de lui.
« Il s'est passé quoi ? » demanda Bella, haletante.
« Un truc démentiel. » répondit Paul, qui resserra son étreinte autour d'elle.
Elle sourit, à demi-comateuse par cet intense moment érotique qui les avait tous les deux drainés de toute leur énergie. Ils s'endormirent et se réveillèrent à temps pour une douche à deux, et se préparèrent pour rejoindre la meute chez Emily.
Bella s'habilla sous le regard de Paul, assis sur le lit en serviette afin de profiter du show. Elle saisit donc l'occasion pour le chauffer à bloc, et enfila des sous-vêtements en dentelle noir, des chaussettes fines pour les bottines qu'elle avait décidé de porter ce jour-là. Quand elle mit un jean moulant qu'elle avait acheté la veille, elle fit exprès de rester dos à Paul pour qu'il voit la silhouette que ça lui faisait. Bella l'entendit grogner derrière elle et sourit, avant d'enfiler une tunique à manches longues en lin d'un joli bleu. Et enfin, les bottines qu'elle mit aux pieds en allant s'assoir sur le lit.
« Alors, comment tu me trouves ? » demanda-t-elle à son chéri, assis à sa droite.
« J'ai envie de te déshabiller. » répondit-il.
« Plus tard ! » Elle l'embrassa sur la joue. « Allez, habille-toi. Je t'attends à la cuisine. »
Sa belle-mère – que malheureusement elle ne connaitrait que par les souvenirs de Paul – avait vraiment tout le nécessaire dans sa cuisine, et Bella avait pu mettre les tartes et les brownies dans des plats spécifiques.
« Attends, je vais les porter. » dit Paul.
Il avait fait l'effort de mettre un t-shirt, mais sa veste en cuir provoqua des bouffées de chaleur chez la jeune femme. Elle se racla la gorge pour se reprendre – chose que remarqua Paul mais qui ne dit rien – et le suivi à l'extérieur. La route chez Emily fut brève, et quand leur hôte découvrit les succulentes pâtisseries que Bella avait faite et préparée, elle en avait l'eau à la bouche, en plus d'être impressionné.
« Tout ça m'a l'air délicieux. » déclara la jeune femme.
« Fais-moi confiance, ça l'est. » dit Paul. « Elle m'a fait une tarte aux myrtilles hier, et c'était la meilleure que je n'ai jamais mangé. »
« Ouais, il a réussi à en laisser la moitié. » dit Bella. « Il se la garde pour plus tard. »
« Hey, je n'y peux rien si j'ai tout le temps faim. » se défendit Paul.
« Est-ce qu'ils sortent tous l'excuse de la transformation, pour justifier leur faim ? » demanda Bella à Emily.
« Ouais, même Sam ! » soupira Emily.
Bella se mordit la langue pour ne pas rire à imaginer Sam user de cette excuse. Elle était assez amusée, mais elle adorait cuisiner et pour Paul, elle pourrait passer des heures à faire à manger. Le reste de la meute arriva, et chaque garçon avait fait l'effort de mettre un t-shirt, cette fois.
« Y a du progrès ! » leur fit-elle remarquer.
« Ouais, on les a menacés de privation de sexe et de nourriture. » dit Kim. « Ils sont trop facile à manipuler. »
Des exclamations protestantes des garçons retentirent, et des éclats de rire des filles s'en suivirent.
Pique-niquer avec la meute la semaine dernière – alors qu'elle ne savait pas que les garçons et Leah étaient des loups-garous – avait été un moment assez cool. Mais le déjeuner qu'ils partageaient tous à cet instant, avec le jeune Seth dont elle venait de faire la connaissance, et en sachant la vérité, Bella se sentait… bien. A sa place. Il y avait des éclats de rire, des anecdotes autour de ce délicieux repas, dont Bella félicita Emily. Quand les desserts arrivèrent et que chacun goûta une partie de tarte ou bien de brownie, ce fut au tour de Bella de recevoir des éloges.
« Alors, tu te sens comment après ce premier déjeuner officiel avec la meute en tant qu'imprégnée du plus sexy de tous les loups ? » demanda Paul à sa compagne, une fois rentrée chez lui.
Chez eux… Ça le deviendrait avec le temps.
« Oh oui, tu es le plus sexy. » dit-elle en se tortillant langoureusement contre lui. « Je me sens merveilleusement bien. Comme si j'étais enfin à ma place ! »
« Tu l'es ! » Paul l'embrassa. « Tu es à moi, autant que je suis à toi ! »
« J'adore l'idée ! » avoua-t-elle en se mordillant la lèvre. « Et si on allait se coucher, tout nu ? »
« Excellente suggestion ! »
Il plia les genoux et la fit basculer par-dessus son épaule, déclenchant son hilarité.
…
10 ans plus tard !
Mars 2018 !
« Et t'es fier de toi ! » cingla-t-elle, le souffle court.
Paul arborait un sourire radieux. Oh que oui il était fier de lui ! Réveiller sa femme en glissant sa langue en elle était un de ses passe-temps favori.
« Ose me dire que ça ne te plait pas, que je te réveille comme ça. »
Il la mettait clairement au défi de répondre, mais Bella n'en fit rien et se redressa tant bien que mal. Elle attrapa sa robe de chambre et la passa, fermant sans trop serrer la ceinture autour de son ventre arrondi de cinq mois. Le corps de son mari se coula dans son dos, et il posa ses mains sur son ventre.
« Tu as besoin d'aide pour ton dos ? » susurra-t-il à son oreille.
« Ouais, si les enfants ne se réveillent pas entre-temps. »
« Il est tôt, on est samedi, et ils se sont couchés tard hier soir. » lui rappela-t-il. « On fera vite. »
Bella leva les yeux au ciel. Son mari n'avait pas changé en dix ans, et elle en était bien contente.
Depuis ce fameux dimanche au cours duquel elle l'avait réveillé avec sa bouche, et ensuite du déjeuner avec la meute, leur lien n'avait fait que se renforcer, même lorsque la mère de Bella persistait à vouloir faire revenir sa fille à Jacksonville.
Le père de Bella, aujourd'hui retraité de la police de Forks et qui vivait paisiblement de son mariage avec Sue Clearwater, avait très vite fait comprendre à Renée qu'en continuant à vouloir dicter la vie de leur fille de dix-sept ans, elle finirait par la perdre. Et c'est ce qui était presque arrivé lorsque, pendant les vacances d'été, Bella était parti voir sa mère en Floride pour deux semaines. Renée n'avait cessé de vanter les mérites de cette nouvelle ville, espérant faire changer Bella d'avis mais tout ce qu'elle avait gagné c'était un séjour de courte durée de sa fille, qui était repartie à Forks après quatre jours seulement.
« Tu ne fais que m'éloigner de toi à vouloir me forcer la main. Pourquoi tu ne peux pas te faire à l'idée que je sois heureuse à Forks et que je veuille y vivre ? » avait-demandé Bella, avant de faire changer son billet d'avion de retour.
La réponse était toute simple : pour Renée Dwyer, vivre à Forks n'était pas concevable pour sa fille unique et surtout, elle ne pouvait pas se résoudre à couper le cordon. Tant pis pour elle, car Bella l'avait fait à sa place. Quand Renée avait essayé de faire jouer la carte de la garde exclusive en faisant appel à un avocat, elle s'était heurtée à un mur lorsque son avocat lui avait dit que, puisque sa fille allait avoir dix-huit ans sous peu, elle n'aurait jamais gain de cause face à au Juge des Affaires Familiales.
Bella était rentrée à Forks et n'en était plus repartie. Elle n'avait pas menti à sa mère, elle se sentait bien dans sa nouvelle ville et, après le lycée, elle avait emménagé définitivement chez Paul, pour le plus grand bonheur du loup. De là, ses rapports avec sa mère étaient devenus compliqué et même Phil, son beau-père, avait essayé de faire entendre raison à sa femme mais sans succès. Renée tenait son ex-mari responsable de la situation.
L'automne de ses dix-neuf ans, Bella entra à l'université de Port Angeles avec Angela pour étudier la Littérature tout en suivant des cours de commerce. Son amour de la cuisine n'avait cessé de s'intensifier avec le temps et elle voulait combiner ses deux passions en un endroit où les gens pourraient se poser devant un bon repas et un bon livre qu'ils pourraient emprunter. Ce rêve, Paul l'avait réalisé pour elle. Manuel depuis toujours grâce à son père, et avec une formation avec nul autre que son Alpha, le jeune loup avait fait la surprise à sa petite amie le jour où elle obtint son diplôme – ou plutôt ses diplômes universitaires. Il avait trouvé l'endroit idéal à la réserve et, grâce à l'investissement d'une partie des économies que ses parents lui avaient légué, Paul avait acheté un terrain à La Push et avait construit un vaste local selon les désirs de Bella. Un restaurant et une librairie en un endroit.
Il avait fait tout ça, alors qu'ils avaient un enfant de deux ans à charge. Eh oui, Bella était tombée enceinte lors de sa deuxième année universitaire, mais le couple avait réussi à mener études et vies de famille avec un petit garçon adorable. Bella n'avait pas hésité une seule seconde à accepter la demande en mariage de Paul, lorsque celui-ci mis un genou à terre le jour de l'inauguration du restaurant, devant toute leur famille, et son petit garçon dans les bras.
Son affaire fut florissante dès les premiers mois. Les gens venaient même de Port Angeles ne serait-ce que pour goûter à sa délicieuse cuisine. Bella avait mis en place un service traiteur, et proposait des pâtisseries pour le diner qui se trouvait à Forks, ainsi que des plats à emporter. Le tout fait maison, bien entendu. Avant même l'ouverture, elle avait demandé à Emily de devenir son associé, et les deux femmes se partageaient la place derrière les fourneaux en mettant leurs compétences en commun. C'était devenu une affaire si prospère qu'au final, plusieurs membres de la meute travaillaient pour les deux jeunes femmes. Claire, Leah et Kim se partageaient entre la salle et le comptoir pour le service, Angela s'occupait de la comptabilité en parallèle de son métier de photographe, et une jeune demoiselle du nom de Kayla, devenue l'imprégnée de Seth, gérait avec Bella l'espace détente de la bibliothèque.
Quant au reste de la meute, Paul travaillait avec Sam dans son entreprise de construction, Quil avait ouvert son cabinet d'architecture et prospérait de La Push jusqu'à Seattle, Jacob avait ouvert son propre garage avec Embry puis rejoint par Seth après le lycée, et Jared était devenu le nouveau Shérif de Forks après avoir été formé par nul autre que Charlie Swan.
La seule ombre au tableau, c'était la relation entre Bella et sa mère, qui était resté tumultueuse après ce fameux été 2008. Même après avoir vu sa fille épouser l'homme qu'elle aimait, et devenir non seulement une brillante femme d'affaire et une mère dévouée pour ses enfants, Renée ne digérait toujours pas que sa fille ait abandonné un grand avenir pour une vie dans une ville où il pleuvait une majeure partie de l'année. Même la naissance de son petit-fils et de sa petite-fille n'avait rien arrangé. Bella avait donc pris la décision de couper les ponts avec sa mère, tant que cette dernière n'aura pas cessé de tenir des griefs contre son père, et même contre Paul, qu'elle tenait tout aussi responsable de la décision de sa fille d'être resté à Forks.
De retour au présent, après une douche vivifiante dans les bras de mari toujours aussi sexy après dix années passées ensemble, Bella s'habilla d'un legging souple et d'une robe pull sans col roulé, puis, alla à la cuisine pour préparer le petit-déjeuner pour son mari, qui était toujours un loup-garou et donc qui mangeait pour douze, et pour leurs enfants, qui avaient le même appétit que leur père, bien qu'ils ne soient que de simples enfants. Lorsqu'elle posa, une heure et demi plus tard, la dernière assiette de pancake sur la table, son fils Aiden, âgé de sept ans, entra dans la cuisine, vêtu d'un pyjama Iron Man débraillé et se frottant les yeux.
« Bonjour, mon fils ! »
Le petit Aiden alla se blottir contre sa mère tout en faisant attention à ne pas l'écraser. Il caressa son ventre, impatient de devenir à nouveau grand frère.
« Tu t'es brossé les dents ? » demanda Bella. Il hocha la tête. « Bien, tu peux t'assoir mais tu attends papa et Nora. »
« Quand est-ce que ma petite sœur ou mon petit frère va naître ? » demanda-t-il, en restant dans les bras de Bella tout en levant les yeux vers elle.
« Pas avant trois mois, au moins. » Elle lui embrassa le front. « Tu as bien dormi ? »
Nouveau hochement de tête. Aiden resta blottit contre sa mère jusqu'à l'arrivée de son père, qui portait sa petite sœur Nora, toute aussi endormie que lui. Un pyjama en pilou Stitch, elle avait le visage enfoui dans le cou de son père. A trois ans et demi, elle était toute aussi espiègle que son père. Aiden échangea sa place avec sa sœur, qui tendit les bras à sa mère dès qu'elle la vit, et le petit garçon entoura ses bras autour du large buste de son père.
« Vous avez faim ? » Hochement de tête des trois. Oui, car elle s'adressait aussi à son mari. « Ce matin, c'est pancake à la banane ! »
Dix ans après, elle continuait à faire des pancakes chaque matin pour son mari, puis pour ses enfants qui adoraient découvrir de nouvelles saveurs. Une fois les enfants assis à leur place, Paul s'approcha de sa femme, posa une main sur son ventre et embrassa ses lèvres délicieuses, et qu'il ne se lasserait jamais d'embrasser.
« Je t'aime ! » murmura-t-il.
« Moi aussi, je t'aime ! »
Le bébé donna un coup à ce moment-là, et le couple sourit. Leur famille et leur vie étaient parfaite !
FIN !
Alors votre verdict ? J'ai pris plaisir à l'écrire, et ça m'a fait un bien fou, aussi.
A très bientôt !
Aurélie !
