Hello les renardeau!
j'espère que tout va bien de votre côté et que la canicule vous a épargné (vous et votre entourage)

Comme toujours voici un petit avertissement :
Cassage de canon et de timeline
Rien de mature
Des sorciers qu'on la possibilité d'être des mage élémentaire.

Y'a possiblement des fautes et je sais que j'ai la mauvaise habitude d'écrire entre le présent au passé.

Sur ceux, bonne lecture et coeur dans vos face !


Frost Burn

Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les bals, mais les sorciers ont ce don de le rendre asocial. Entre les employés du ministère, les grandes familles et les lèche-culs de service. Il ne reste jamais grand monde de véritablement honnête.

L'honnêteté, voilà quelque chose de rare et Harry le sait, lui-même ne l'est pas. Ce n'est, malheureusement, pas de son bon vouloir. Accoudé sur la balustrade d'un balcon, il jette un regard dans son dos, vers la salle où sa famille, hôte du bal cette année, passe de personne en personne, un sourire hypocrite aux lèvres.

Il est le second enfant des Potter, une famille de sorciers élémentaires. Son père est un ancien joueur de Quidditch, maintenant Auror de haut niveau, à quelques mois d'une promotion. Il maîtrise la magie de l'air, volant sur un balai comme s'il était né dessus. Sa mère est actuellement en formation au ministère après plusieurs années à Poudlard en tant qu'apprentis. Elle sait manipuler l'eau, pas assez pour parler de maîtrise. Eric, l'aîné, est le portrait craché de James, les cheveux, les yeux, la mauvaise vue, la maison à Poudlard et la maîtrise de l'air. Il est actuellement attrapeur dans une équipe semi-professionnelle. Sa petite sœur est presque le portrait de Lily. Rousse, les yeux vert, les tâches de rousseur et Ravenclaw dans toute sa splendeur. Elle va bientôt passer sa maîtrise d'élément. Leur parent ont espoir qu'elles soient aussi air ou eau.

Puis il y a lui, le deuxième enfant. Les cheveux noir semi long, les yeux vert sombre, la peau mat avec des tâche de rousseur, il a fait soigné sa myopie dès sa deuxième année en tant que Ravenclaw. Le choixpeau lui avait proposé d'aller à Slytherin, mais il n'avait pas pu. Bien que la tentation avait été forte et que son voyage avec les familles sombres avait été agréable, il ne pouvait pas devenir sans famille du jour au lendemain. Alors, il a demandé au choixpeau de le mettre avec les corbeaux.

Ils avaient été un peu déçus, mais cela lui avait permis d'être amicale et de faire connaissance avec plusieurs personnes hors de sa maison sans se faire remarquer. La seule ombre au tableau, bien que son apparence différente, était sa maîtrise du feu. Il avait passé les tests plusieurs fois en présence de sa famille, avec différents instructeurs et observateurs du ministère. Mais cela était toujours revenu à la même chose. C'était un mage de feu.

Cela lui avait valu de nombreuses discussions sur la dangerosité de ses pouvoirs, des interdictions d'utiliser ne serait-ce qu'une fois son feu. Il avait pincé les lèvres, baissé les yeux pour cacher sa colère, et accepter.

Il renifla de dédain et d'un rire contenu. Il ouvre sa main et une boule de flamme verte surgit dans sa paume. Il n'allait pas les écouter. Il avait dû se retenir à chaque test, laissant passer que des flammes faible rougeâtre. Mais il n'était pas faible.

Il fit danser ses flammes entre ses doigts, leur lueur verte intense illuminant son visage amer, presque haineux. Il était un adulte depuis trois mois déjà. Il avait été conditionné, ils l'avaient retenu, et son père avait tenté de le faire rentrer chez auror. Mais il avait refusé, demandant une année de tranquillité après sept ans d'apprentissage. Il voulait simplement voyager, mais il ne pouvait pas, pas encore. Mais bientôt … Oui, bientôt il partirait.

Il avait deux malles rétrécies dans ses poches. Deux malles pleines de ses affaires personnelles. Il a laissé en place certains cadeaux inutiles, des bijoux dont il est certain qui sont bardés de sorts de traçages.

Une main passe devant ses yeux, le faisant sursauter. Elle se saisit de son poignet où sont ses flammes et le tire. Le faisant se tourner vers l'intru. L'homme a le visage pâle, les cheveux coupés court légèrement ondulé, ses yeux sont sombres. Il porte une tenue parfaitement coupé de couleur sombre, avec une cravate verte, aussi verte que ses flammes. Il l'observe, fasciné.

— Je ne savais pas qu'un Potter avait une telle maîtrise du feu, dit l'homme d'une voix qui le fait frissonner.
— Ils ne veulent pas que cela se sache, répond Harry. Mais je ne vais pas pouvoir le cacher toute ma vie. Je ne veux pas me cacher ! Je suis un maître du feu, cela ne fait pas de moi quelqu'un de mauvais !

L'homme lâche sa main avant de présenter la sienne, palme ouverte. Harry abaisse la sienne et penche la tête, curieux avant de sursauter. Une gerbe de flamme apparaît dans la paume de l'homme des flammes bleues aux pointes violacées.

— Je suis d'accord avec toi, murmure-t-il tel un secret. Ce monde voit nos flammes tel un danger indomptable. Mais c'est leur faute. Ils peuvent asphyxier, noyer, enterrer vivant… Mais ils nous voient comme des monstres, un danger pour ce monde.
— Mais sans nous, ils auraient froid. Ce monde à besoin de l'équilibre des quatre éléments ! Chuchote Harry avec frustration.
— C'est à nous de leur montrer que nous sommes indispensables.

Harry ferme sa main, étouffant ses flammes en soupirant. Il se met de nouveau sur la balustrade et observe le jardin où quelques invités sont.

— Ce n'est pas mon moment. Je veux voir le monde avoir des arguments avant de pouvoir me battre, même si ce n'est qu'avec des mots. Je veux des preuves irréfutables face à leurs accusations.
— Alors pars, voyage, découvre le monde avec le même regard que le mien.

Il s'installe à ses côtés et éteint les flammes à son tour.

— Fait tout ce dont tu as besoin pour finalement devenir adulte, avant de revenir, fit-il en lui faisant tourner le visage avec deux doigts. Mais n'oublie jamais que tu n'es pas seul face à eux.

L'homme se lève et époussette le devant de sa tenue. Il se dirige vers l'un des côtés du balcon, caché des invités et tout regard. Il jette un dernier regard à Harry, lui fait un sourire doux et saute, faisant haleter le plus jeune. Il se précipite pour regarder au sol, là où l'homme à atterri, un étage plus bas.

— Hey ! l'interpelle-t-il.

L'homme se tourne vers lui et soulève un sourcil.

— Comment vous appelez-vous ?

Le sorcier fait un sourire satisfait, comme s'il savait qu'Harry allait le lui demander. Il lèche ses lèvres et répond.

— On m'appelle de différentes façons. Jeune j'étais le monstre, l'anormal, le possédé ou l'enfant du diable. À Poudlard j'étais le prince de Slytherin ou Monsieur Riddle.

Il jette un regard vers les invités qui sont trop loin pour l'entendre mais n'hésite pas quand même à jeter un sort d'intimité les englobant tous juste les deux.

— Aujourd'hui j'ai de nombreux noms, certains ridicules comme "tu-sais-qui" ou "celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom". Les plus idiots m'appellent Voldemort. Mes plus fidèles m'appellent "Mon seigneur". Mais tu sais certainement comment je m'appelle. N'est-ce pas, Harry Potter ?
— Tom Riddle, le seigneur du feu.

L'homme acquiesce, satisfait, avant de se retourner et se diriger vers les limites de la propriété, brisant le sortilège d'intimité. Harry regarde Tom partir au loin, l'observant jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement, transplanant en laissant quelques traces de flamme bleue, tel un au revoir.

Le jeune sorcier jette un regard vers l'intérieur de la pièce, entendant les rires et les discussions, avant de disparaître à son tour, portauloin en main.

Sa disparition fut en premier lieu vue comme un enlèvement, faisant la Une de nombreux journaux. L'affaire fit grand bruit, tout le monde accusait tout le monde. Encore un coups des Mangemort, disait-on. Sûrement l'acte d'un Seigneur pervers, d'autres chuchotaient.

Tom, de son bureau, lisait la énième Une relatant la disparition du cadet Potter, l'anniversaire même de sa disparition approchant, l'occasion parfaite de faire un bal. Presque un an qu'Harry est parti voir le monde. Il avait visité l'Europe et l'Asie. Se laissant porter par l'envie et la curiosité. Il était resté de nombreuses semaines au Japon, presque deux mois avant de partir en Amérique.

Harry et lui avaient échangé des lettres au début du voyage, avant qu'il ne reçoive un carnet de correspondance. Ils s'écrivent presque tous les jours maintenant, racontant leur journée, la Une du journal et leur comparaison quant aux endroits visités. Tom devait se l'avouer, voyager lui manquait et plus d'une fois il s'était demandé s'il ne devait pas rejoindre Harry dans son périple.

Mais il ne pouvait pas. Il devait rester ici afin de protéger les familles en danger des puristes. Il est aussi un homme de pouvoir, le seigneur même du feu. Face à lui, Dumbledore est un seigneur presque double de par sa puissance, son âge et son savoir. Il réunit sous sa bannière tous les autres sorciers, qu'ils soient élémentaires ou non. Il arrivait que certains voient les injustices et se battent, se révoltent. Mais cela finissait toujours pareil. La propagande était trop forte et ceux qui tentaient de démontrer que le feu était essentiel, ou que cela ne faisait pas d'une personne quelqu'un de mauvais, finissent en prison pour diffamation.

Le journal sur le bureau émet une vibration, éloignant Tom de ses pensées. Il pose le gazette du sorcier et ouvre le journal noir.

Hey Tom, Il est 00h43 ici donc il doit être bientôt 7h pour toi.
Je n'arrive pas à dormir.

Harry
Je n'ai pas dormi de mon côté.
Qu'est ce qu'il se passe ?

J'ai … J'ai envie de rentrer.
Je sais que je n'ai pas tout vu mais…

Je t'arrête tout de suite.
Tu n'as pas besoin de te justifier pourquoi.
Si tu veux rentrer alors rentre.

Je peux

Le début de la phrase resta un moment ainsi, comme s'il hésitait à parler. Tom ne voulait pas insister, pas avec lui, mais actuellement, il le devait, il le sentait.

Harry ?

Je peux venir chez toi ?

Il eut une vive inspiration et jeta un regard autour de lui, vérifiant l'état de son bureau. Il réfléchit quant à l'état des autres pièces. Ce n'était pas très rangé, il était actuellement en plein rush pour arrêter une nouvelle loi. Cela le ferait et les elfes pourraient certainement aider quand Harry dormirait. Il bâilla et pensa qu'il devait, lui aussi, aller se coucher.

Tu as le portauloin que je t'ai envoyé.
Je peux te recevoir avec plaisir.

Merci.
À tout de suite.

À tout de suite, Harry.

Il ferme le carnet vivement et se lève, faisant craquer ses os. Son dos le tire à avoir passé la nuit sur les rapports. Il sort du bureau, traverse le couloir, s'arrêtant devant le miroir pour être certain d'être un minimum présentable malgré les poches sous ses yeux et s'assied dans le salon, attendant l'arrivée imminente du jeune adulte.

Une pression d'air se fait, laissant voir un tourbillon de couleur avant de former une silouette. Harry trébuche à moitié avant de soupirer. Tom se lève immédiatement et vient devant lui.

Ils s'observent tous les deux. Se gorgeant de la présence de l'autre comme pour être certain de ne pas rêver. Harry a changé en un an. Ses cheveux sont désormais plus longs, sa peau plus doré et a perdu ses dernières rondeurs de l'enfance. Tom est le premier à bouger et enlace le plus jeune entre ses bras.

— Bon retour. murmure-t-il.
— C'est bon de te voir.
— Tu dois être épuisé. Tes cernes concurrence les miennes.

Harry rigola un instant, resserrant son étreinte comme pour fusionner avec le torse de Tom et acquiesça.

— Si ce n'est pas trop demander, chuchote Harry, le visage caché contre Tom. J'aimerais dormir avec toi.

Le seigneur du feu ne dit rien, s'éloigna d'Harry, rompant finalement leur étreinte avant de tendre la main. Il acceptait sa demande, mais il voulait que l'autre homme soit certain. Harry fit un sourire fatigué, un petit timide aussi, mais prit la main.

Les deux prirent la direction de la chambre. Ils prirent chacun un moment dans la salle de bain, se changeant pour la nuit. Il se couchèrent face à face dans le lit, ne voulant pas se lâcher du regard.

— Je n'arrive pas à croire que je suis rentré, dit-il en un souffle. Je ne pensais vraiment pas revenir un jour. Mais tu sais, au final ce n'est pas parce que je voulais voir l'Angleterre. Ce n'est pas chez moi, ce n'est plus vraiment chez moi. Je voulais… je voulais simplement te revoir.

Tom pose une main sur celle d'Harry, la serrant légèrement. Il lui avait manqué, même en ne l'ayant vu qu'une seule fois. Discutant seulement cinq minutes.

— Notre maison est là où est notre cœur.

Harry fit un sourire timide et fatigué, acquiesça avant de fermer ses yeux laissant la fatigue et le soulagement l'emporter au royaume de Morphée. Ne voulant pas laisser le plus jeune dans son voyage, Tom ferma les yeux à son tour.

Les heures s'écoulèrent, s'égrainant au rythme de leurs respirations, avant que le plus jeune ne s'éveille. Il papillonne des yeux, incertain d'où il est avant d'apercevoir Tom, endormi à ses côtés.

Pendant cette année de voyage, cette année d'échange entre eux. Il avait découvert l'homme derrière le mythe de Voldemort que le directeur Dumbledore peignait en Angleterre et presque en France malgré leur affinité avec le feu de par la présence des Veelas sur leur territoire.

Tom était une personne avec du savoir, beaucoup de savoir. Il avait trente ans éternellement, son anniversaire était fin décembre et il aimait étonnement l'orange. Il lui avait écrit un jour qu'il mangeait ou buvait toujours quelque chose à l'orange quand il avait eu une journée éprouvante.

Jetant un Tempus cela afficha quatorze heures. Il s'étira et se leva doucement, ne voulant pas réveiller son compagnon de lit. Il se glissa dans la salle de bain et fit rapidement ses ablutions. Actuellement, il a faim. Il pourra toujours prendre une douche plus tard.

Sortant de la salle de bain, il sortit de la chambre après un dernier regard vers Tom, toujours endormi. Il suivit le couloir, tentant de se rappeler du chemin pour arriver dans le salon. La pièce était dans un état qu'Harry qualifierait de rangé, mais pas complètement non plus. Le canapé était encombré d'une lourde couverture avec un oreiller avec, sur un fauteuil non loin, une ce qui semblait être un pantalon et une veste. La table basse avait deux tasses sales vides à côté de boules de papier.

Son ventre gargouilla, lui rappelant son objectif. Il soupira et se dirigea vers la cuisine ouverte. Il ouvrit plusieurs placards, essayant de trouver ce qui pourrait être cuisinable à une telle heure avant de se dire qu'après tout, il n'y avait pas vraiment d'heure pour le petit déjeuner. Surtout après sept heures de sommeil.

Tom s'éveille à son tour, bien plus reposé que les derniers jours. Il tâte la place à ses côtés mais la trouve vide, lui faisant ouvrir les yeux. Il est pourtant certain de ne pas avoir rêvé, Harry est rentré.

Il se lève, passe par la salle de bain et s'arrête en y sortant. Au pied du lit se trouvent deux malles en plus de la sienne. Il se précipite dans la maison, marchant à grande enjambée. Il s'arrête net à l'entrée de la cuisine. Harry est là, faisant le petit déjeuner en fredonnant doucement. Tom lâche un soupir faisant retourner le plus jeune vers lui.

— Hey, tu es réveillé !
— J'ai eu peur d'avoir rêvé quand je ne t'ai pas vu dans le lit.

Harry lui fait un sourire rayonnant en faisant une sorte de position "tadaa", les bras écartés.

— Mais je suis là. Comme tu vois je fais le petit déjeuner de quatorze heures. Je fais des pancakes, tu en veux ? dit-il en se retournant pour continuer sa préparation
— Je ne suis pas contre. Il y a du thé de fait ? fait-il en frottant une de ses joues.
— Hm, hm et même du jus d'orange. répond Harry en montrant la théière et le pichet sur la table.

Tom sentit son coeur fondre. Ce bout d'homme est parfait.
Il s'installe sur l'un des tabourets hauts et fait le service des boissons alors qu'Harry finit par servir les pancakes.

Ils déjeunent en discutant de tout et de rien, comme si ce n'était pas leur premier matin ensemble. Harry l'interrogea sur la non présence des elfes et Tom avoua que dans les moments où il était très concentré sur un dossier ou un projet, les elfes avaient tendance à partir afin de ne pas se trouver sur son chemin en cas de frustration. Il savait qu'il était très sanguin et vif à sortir la baguette s'il n'était pas satisfait ou agacé de ne pas réussir.

Cela fit simplement rire le plus jeune qui lui rappela que lors de son voyage il avait rencontré un autre seigneur du feu.

— Seigneur Hurik m'a expliqué que notre caractère serait lié à notre élément. Et que selon notre degré d'affinité, notre maîtrise et notre puissance, cela influerait aussi. Mes flammes sont vertes, je suis caractériel mais moins que toi qui a des flammes bleues.
— Intéressant, et pour les autres éléments ?
— L'eau pourrait être liée à la sensibilité. Pour la terre, il hésite entre l'entêtement et le désir de toujours faire plus. Tel un arbre il est enraciné, mais il étend ses branches sans limite. Pour l'air il n'en est pas du tout certain mais pense du côté du doute et de la suspicion. James, mon géniteur, et Eric sont du genre libre mais ils veulent toujours en faire plus car ils doutent de ce qu'ils font.

— Ce qui fait de James un bon auror mais aussi quelqu'un de parano si c'est dans son extrême.
— Hm, hm. Toute personne sera différente même en ayant le même niveau d'un même élément. Mais il y aura des similarités.

Il continuèrent ainsi pendant toute l'après-midi, après être retourné dans la chambre pour le confort, non sans prendre une douche chacun leur tour. Ils passèrent leur temps à discuter de voyage, de théorie et de futur. Ils furent visités par les elfes en fin début de soirée, annonçant le dîner, qu'ils avaient ranger les autres pièces de la maison et qu'ils étaient contents de voir Harry. Le jeune homme avait calmé et fait dormir leur maître, c'est tout ce qu'il leur fallait pour être une bonne personne.

Ils dînèrent, cette fois, dans la salle à manger pratiquement dans le calme. Ce n'était pas qu'ils n'avaient plus rien à se dire, c'était juste qu'ils avaient beaucoup parlé depuis leur réveil et que maintenant, ils profitaient simplement de la présence de l'autre.

Les jours qui suivirent furent pratiquement les mêmes. À quelques différences près de par la présence des elfes, du travail à faire et de leurs sentiments florissants. C'était progressif, passant d'une amitié profonde à quelque chose de plus intime.

La réception pour ses un an de disparition était le soir même. Tom devait y participer en tant que personne du ministère et d'intérêt public. C'était un bal neutre, une situation de presque deuil. Harry hésitait à y participer. Il ne voulait pas les voir. Il ne voulait pas devoir se cacher à nouveau alors que les personnes du monde l'avait clamé, félicité pour un tel niveau de maîtrise, pour une telle puissance.

Cela l'enrageait de simplement y penser. Il avait peur de vouloir brûler la salle au ministère. De donner raison à ces moutons qui suivent aveuglément Dumbledore.

— Harry ?

L'homme leva la tête, sursautant de voir l'homme assis à côté de lui. Tom prit la tasse brûlante d'entre ses mains, calmant instantanément le bouillonnement du thé qui y était. Ses mains étaient léché de ses flammes vertes.

Le plus âgé les prit entre les siennes, étouffant délicatement le feu émeraude.

— Qu'est-ce qui t'inquiète ?
— Je ne sais pas si je dois aller à la réception. J'ai envie d'y aller mais…

Il soupira en détournant son regard de leur main jointe. Tom serra légèrement sa prise.

— Je sais. fit-il en un murmure. Si tu ne viens pas, je ne t'en voudrais pas. Tu es libre de faire ce que tu veux. Tu es adulte.
— Tu sais pourtant ce qu'ils font des personnes comme nous si l'on se rebelle. Qu'est-ce qui me dit que je ne vais pas être jeté à Azkaban dès qu'ils vont me voir ? Enchaîné tel un foutu oiseau de compagnie !

Tom lâcha les mains d'Harry et fit tourner assez vivement la tête du plus jeune avec une main sur la joue. Le bout des doigts commençait dangereusement à être léché de ses flammes bleues.

— Sauf que tu n'es pas une chouette, tu es un phœnix. Et quand bien même ils t'enfermeraient, étouffant ton pouvoir et tes pensées, ils comprendront ce qu'est la colère d'un seigneur du feu. Je te rendrais toujours ta liberté, quitte à réduire l'Angleterre en cendre pour cela.

Le jeune Potter ferma les yeux et acquiesça, faisant comprendre qu'il l'avait parfaitement entendu et qu'il lui faisait confiance. Un baiser fut déposé sur son front, un baiser délicat et brûlant. Mais quand il ouvrit les yeux, Tom n'était plus là et sur la table basse se tenait une boîte contenant certainement une tenue pour la réception et une nouvelle tasse de thé.

Il resta encore un moment dans le salon avant de prendre la boite et de s'enfermer dans sa chambre. Quand il déballa son cadeau, il vit une tenue somptueuse. Une robe sorcière noir en soie d'araignée avec des épaisses bordures argentés à motif de flamme subtile. Dans le dos de la robe était brodé un phœnix vert et argenté, presque bleuté tel un patronus. Mais ce n'était pas tout, il y avait aussi une simple tenu fait d'une chemise blanche un veston noir et d'un pantalon tout aussi noir. Dans une boite plus petite cachée sous les vêtements, se tenait une double broche formée de deux phœnix en argent dont le fermoire avant sont leurs longues queues qui peuvent s'entrecroiser. l'un à un œil en émeraude l'autre en saphir.

Il reposa le tout dans la boîte. Il n'était pas encore sûr. Les cadeaux n'étaient pas juste pour qu'il soit remarquable, c'était aussi une demande muette pour que leur relation avance.

Ce fut voir Tom partir en début de soirée qui finit de le décider. Il prit une douche, sécha et coiffa ses cheveux en un haut catogan. Il n'hésita pas une seule seconde avant d'enfiler les cadeaux de Tom. Il finit de se préparer en attachant chacun des phœnix un des côté du col du vêtement avant de clipser ensemble leurs queues, fermant définitivement la cape.

Le seigneur du feu était en train d'observer la foule depuis bientôt une heure, alors que l'un des ses associés lui rapportait les derniers faits du Ministère. Tout semblait comme chaque bal ou réception. Mais ce fut le mouvement de foule vers l'entrée, qui le fit lever la main vers l'autre homme afin de l'interrompre.

Son regard fut attiré, comme tous les autres, par l'arrivée de Harry. Le silence fut lourd comme si personne n'osait parler de peur de briser ce qui pouvait être une illusion. Mais ce fut avant que le patriarche Potter ne parle en se précipitant vers son fils.

— HARRY JAMES POTTER ! N'as-tu pas honte d'arriver ici ainsi ? Où étais-tu tout ce temps ?!

Il vint pour l'attraper par le col de la cape, Harry fit un pas de côté, faisant trébucher James.

— Premièrement, je n'ai pas de compte à rendre en tant qu'adulte. Deuxièmement, dit-il s'adressant à la foule, les Potter vous l'ont certainement caché mais je suis un mage de feu.

L'annonce provoqua de nombreux murmures. Les aurors et une majorité de sorciers eurent le réflexe de mettre la main sur leur baguette. Certains cachèrent même leur enfant dans leur dos. Harry renifla.

— Regardez-vous, prêt à m'abattre au moindre faux mouvement alors que vous pleuriez presque ma disparition il y a une heure. Comment voulez-vous que je veuille rester dans ce pays d'hypocrite ? Maintenant, pardonnez-moi mais je ne veux pas faire attendre mon rendez-vous.

Il avança, la tête haute, vers Tom. Ce dernier avança dans sa direction de quelques pas avant de tendre sa main droite. Harry la prit en souriant. L'homme embrassa les doigts du jeune Potter et enroula son bras autour de sa taille, le tirant vers ceux qui étaient des alliées.

Il fallut de longues minutes avant que l'ambiance ne revienne presque à la normale. James avait tenté plus d'une fois de venir discuter avec Harry. Mais le regard glacial de Tom ainsi que la poigne de sa femme inquiète l'en empêcha. Le ministre avait plus d'une fois toussoter de gêne sous le regard accusateur du représentant du ministère Français. Plusieurs familles étaient sorties de la pièce, ne souhaitant pas rester plus longtemps ou sous couvert de vouloir protéger leur pauvre enfant des démons de feu.

Harry fut présenté à plusieurs familles, faisant officiellement la connaissance d'anciens élèves de sa promotion. Par le passé, il avait toujours été quelqu'un de presque solitaire. Il n'avait pas vraiment eu d'amis, cela avait été plus des connaissances amicales.

L'ambiance tendue et quelque peu malaisante devint lourde malgré la légère musique classique qui passait et l'apparence calme d'une partie des personnes.

Il ne fallut pas grand chose pour que cela se brise. Albus Dumbledore, arrivant en retard afin de se faire remarqué, entra dans la pièce et se figea à la vue de Harry aux côtés de Tom. L'homme salua une partie des sorciers, un sourire faux au visage. Ses yeux, bien que pétillants, semblaient ne pas croire ce qu'il voyait. Que le jeune homme soit de retour n'était pas bon, encore moins s'il était proche du seigneur du feu.

Le regard de Tom n'empêcha pas le directeur de Poudlard d'approcher.

— Harry, Mon garçon ! Tu nous as fait une sacré frayeur. Je ne savais pas que tu connaissais Tom.

Le jeune homme serra des dents un instant avant de se retourner vers le plus âgé avec Tom.

— Directeur, vous n'étiez pas présent lors de mon arrivée donc je vous pardonne votre soi-disant étonnement, mais vous comprenez certainement qu'en temps que maître du feu je veuille partir.
— Allons, je vois pas de quoi tu parles. Nous sommes un peuple uni.
— Non bien sûr que vous ne voyez pas, dit Tom d'une voix crispée.

Le seigneur de l'eau, ayant aussi une maîtrise de l'air, observa le duo d'un œil curieux. Il passa sa main dans sa barbe, penseur.

— Ce n'est certainement pas de ma faute si le feu effraie l'Angleterre, fit-il finalement.
— Insinues-tu que c'est de la mienne, Albus ?

Tom avait lâché Harry, effrayé de le blesser alors que ses muscles se tendent et que le bout de ses doigts commencent à légèrement fumé par sa rage montante. Il savait pourtant que l'homme le cherchait, qu'il voulait le faire passer pour le villain. Mais ce n'était plus que sa liberté et sa vie qui étaient en jeu actuellement, il y avait maintenant aussi celles d'Harry à prendre en compte.

Ce dernier observa les deux seigneurs tour à tour avant de prendre la main de Tom. Il la serra un moment.

— Ce n'est pas non plus de NOTRE faute si le feu est craint, dit Harry avec insistance. Tom n'a rien fait de mal.
— Le feu est dangereux ! s'exclame un sorcier dans la foule sous l'accord des autres.

Des flammes bleues surgirent des mains de Tom qui tremblaient par la rage. De son côté Harry faisait danser quelques flammèches vertes.

— Vous n'êtes qu'une bande d'hypocrite sans cervelle, dit Harry en un grondement sourd. Une bande de moutons qui a peur de sa propre ombre du passé. Mais c'est de votre faute si l'ancien seigneur du feu est retourné dans son pays, Dumbledore.

Albus eut un violent mouvement de recule, comme frappé physiquement. Les sorciers présents avaient la baguette à la main alors que les flammes entouraient le couple en une danse sensuelle bleu et verte les faisant parfois frôler la couleur violette. L'ultime maîtrise du feu.

— Vous savez quoi ? fit le seigneur du feu d'un ton glacial. Dans une semaine, nous partirons tous. Moi, Harry et tout pratiquant du feu nous partons ailleurs, hors de l'Angleterre. Nous verrons bien comment vous allez gérer ce dérèglement dans un mois. Vous viendrez ramper à nos pieds pour qu'on revienne, je vous le promet.

Le couple traversa la pièce, laissant des traces de pas enflammés sur leur passage, des brûlures qui seront certainement incrustées à même le sol. Ils continuèrent leur marche jusqu'à l'entrée du ministère, sous la surveillance et la crainte des anglais, suivis par leurs partisans. Devant l'immense statue du hall principal, ils disparurent en une gerbe de flamme, tel un phœnix.

Cela fit la Une des journaux pendant des jours. L'histoire du jeune Potter, mage de feu, qui réapparaît un an après sa disparition avant de partir en présence de l'immortelle seigneur du feu, Voldemort. Leur départ fut fêté pendant presque une semaine. Une semaine où les plus âgés ne firent que secouer la tête pendant que le reste du pays magique dansaient, chantaient et buvaient jusqu'à finir ivre dans tous les coins de rue.

Les partisans partirent aussi pendant cette période. Changeant de pays pour une maison de vacances, parfois plusieurs familles ensemble. Ils savaient qu'ils reviendraient, ce n'était qu'une question de temps.

À l'autre bout du monde, Tom était assis dans un fauteuil face à Gellert Grindelwald, ancien seigneur du feu d'Angleterre. L'homme a une tasse de thé entre les mains et observe le jardin par la fenêtre.

— Ainsi, Albus a recommencé. dit-il en soupirant avant de tourner la tête vers Tom.
— Oui. Mais cette fois, plus personne ne va pouvoir contrebalancer le manque de feu. Quand vous êtes partie, j'étais présent et cela n'a que très peu changer la balance avant que ma puissance ne puisse finalement réguler le tout. Harry est venu avec moi.
— Je regrette sincèrement de ne pas avoir connu ta présence avant.

Le plus jeune secoua simplement sa tête. Il n'y avait rien à pardonner. L'homme était parti après une engueulade avec Albus qui avait dérivé par un combat magique très violent entre les deux maîtres élémentaires. Cela avait durée des jours pendant lesquelles de nombreuses personnes avaient péri ou avaient été gravement blessées. L'histoire racontait que Ariana Dumbledore, la sœur du directeur, avait été gravement brûlée pendant cette période et dû être envoyée en urgence à Saint Mangouste avant d'être transférée en Amérique pour une reconstruction faciale.

La femme était en vie mais a jamais défiguré. Elle n'est jamais rentrée en Angleterre.

La porte de la bibliothèque s'ouvrit et les deux seigneurs du feu eurent un sourire. Harry parlait avec animation avec le mari de Gellert. L'homme à la barbe courte en forme de bouc lâche un long rire avant de venir s'asseoir à côté de son mari. Harry fut attiré par Tom à s'asseoir sur ses genoux.

— On s'amuse bien à ce que je vois, dit le jeune seigneur du feu à son compagnon.

Harry, les joues rouges, embrassa la joue de Tom et acquiesça, se pelotonnant contre le plus âgé avec plaisir.

— Abelforth me racontait simplement comment ils se sont mis ensemble avec Gellert

L'homme âgé prit la main de son mari et embrassa la paume de la main. Cette cicatrice qui était là depuis leur début. Une blessure qu'il lui avait faite pendant une énième querelle avec Albus et qu'il avait soignée quand ce dernier était parti en claquant la porte de la maison Dumbledore sans s'occuper du reste. C'est à ce moment-là qu'ils avaient finalement prit le temps de discuter.

Abelforth est tombé sous le charme de Gellert à cet instant même. Ils se sont ensuite rencontrés plus d'une fois en secret, discutant parfois pendant des nuits entières pendant que le reste de la maison dormait.

Quand Albus avait évincé Gellert de sa vie. L'homme était venu se réfugier chez le plus jeune frère pendant deux jours, récupérant du combat et ne voulant pas partir sans dire au revoir. Abelforth avait fait plus que cela. Il lui avait fait la promesse qu'il viendrait le voir dès que possible et qu'il le demanderait en mariage.

Deux mois plus tard, il avait finalement claqué la porte à son tour, disant à son frère qu'il était peut-être maintenant à la tête de la famille et qu'il était le seigneur de l'eau, mais qu'il n'avait pas à dicter sa vie. S'il avait envie de devenir barman ou prendre une année sabbatique sans travailler un seul instant, c'était son problème.

Il avait ajouté avant de définitivement partir qu'il n'en avait rien à faire de leur réputation et qu'il ferait sa vie avec qui il voudrait quand il le voudrait, et pas avant.

Il avait fait ses bagages avec hargne et, bague en poche, il était venu frapper à la porte de cette maison pour demander Gellert en mariage.

— Et dire que mon frère ne sait même pas que je me suis marié, fit l'homme en sortant de ses souvenirs.
— Il va le savoir bientôt, Daragoï. Il va venir ici pour demander à nos invités de revenir.
— J'attends de voir ça et je sais que toi aussi.
— Nous l'attendons tous, fit Tom.

Ils n'eurent pas longtemps à attendre. La fin du mois d'octobre passa, devenant Novembre et l'air de l'Angleterre se fit de plus en plus frais, devenant glacial à mesure que les jours défilaient. Les sorciers anglais s'inquiétaient de plus en plus, ne sachant pas comment c'était possible d'avoir déjà de la neige alors que l'hiver n'était pas encore présent et que le reste du monde, la France notamment, n'avait pas du tout ce phénomène là.

Le ministère fut mis en alerte et les sorciers furent interdits de sortir en extérieur dès dix-sept heures passées sous risque de finir congelé. Il fut demandé de l'aide aux autres pays, qui leur rappela qu'ils n'avaient plus de maître du feu et que de ce fait, la magie était devenue instable refroidissant l'air pour tout le monde. Les moldus ne le ressentaient pas autant, mais que s'ils attendaient encore, cela provoquerait certainement une catastrophe.

C'est donc presque en milieu du mois de Novembre qu'Albus envoya un hibou avec une demande de rencontre. Il lui fut envoyé un portauloin.

Quand il le reçut, l'homme n'attendit que peu de temps et prévenu simplement le ministère qu'il partait avant de le faire. Il aurait peut-être pu demander à Fumseck de l'emmener, mais l'oiseau avait simplement disparu la semaine suivant le départ des mages de feu.

L'homme atterrit devant une bâtisse familiale. Les mur était blanc et le toit sombre. La maison était entourée de grande pelouse et d'un jardin fleurit ainsi que d'une grande clôture en métal forgé certainement incrusté de rune.

Albus passa le portail, qui grinça un peu, traversa le chemin pavé avec appréhension pour arriver devant la porte d'entrée en bois clair. Il frappa à la porte avec le heurtoir argenté. Il attendit un moment avant que la porte ne s'ouvre sur un homme qui lui semblait familier ayant certainement une quarantaine d'années tenant un enfant endormi entre ses bras.

— C'est pour ? demande l'homme en soulevant un sourcil
— Je viens d'arriver en portauloin, est-ce que Tom et Harry sont là ?

Le visage de l'homme s'éclaira légèrement d'un coup.

— Ah mais tu es oncle Albus, entre donc. Je vais les prévenir.

Albus entra un peu désorienté. Il remercia l'homme qui partit sans un regard en arrière. L'entrée était simple, faite d'un parquet reluisant de meuble en bois sombre avec une horloge à pendule. Sur le mur d'en face, l'homme vit une plusieurs cadres photo dont l'un plus grand, placé au centre, représentant deux hommes en robes sorcière sublime.

Il s'approcha du cadre et ce fut alors en regardant les deux hommes que cela le frappa. Il les connaissait. Mais cela ne pouvait pas être possible. Son frère n'était pas…

— Albus, dit la voix d'Abelforth.

Il se tourna vivement vers la voix et pâlit en voyant son ex meilleur ami avec, à son bras, son frère. Les deux hommes observèrent le directeur devenir plus que pâle, la bouche ouverte. Ils avaient attendu tellement de temps pour voir son expression, c'était tout bonnement divin.

— Qu'est-ce que… Ab.. Gellert ?
— Suis-nous, dit le Seigneur Russe du feu sans aider l'homme pâle.

Le seigneur de l'eau suivit le couple, incertain de ce qu'il pouvait dire. Il était choqué. Son frère ne lui avait jamais dit qu'il était marié, jamais. Il était même déçu de ne pas le savoir. Ils entrèrent dans le salon de réception où était assis Tom et Harry, discutant avec une jeune personne aux cheveux courts qui était elle-même assise aux côtés de l'homme du début.

— Albus, dit Abelforth, je te présente ma famille. Tu connais mon mari Gellert. Ici nous avons Alexei, notre fils aîné qui t'a accueilli, à ses côtés sa moitié, Sasha. Entre les bras d'Alex c'est leur petite dernière Aria qui a dix ans.

Le couple salua de la tête, serrant la petite fille avec délicatesse et protection. Comme s'il était une personne qui pouvait les blesser. Il voyait bien Sasha la main sur sa baguette.

— Ici, continue-t-il en montrant un autre canapé avec une famille de trois personnes. Il y a leur plus âgé Dominik, vingt-trois ans, entouré de ses oncles Markus, notre deuxième fils et son compagnon Sevastyan. Ils ont une fille, Emilya, dix-huit ans, qui est en retard comme d'habitude.
— Ra… ravis de faire votre connaissance.

Il lui fut retourné les salutations de façon tout juste polie alors qu'il prit place sur le fauteuil qui lui était indiqué. Fauteuil qui était mis légèrement à l'écart du reste, comme s'il n'avait pas sa place contrairement au couple face à lui. Tom croisa ses longues jambes et posa sa tasse sur la table basse.

— Tu voulais nous voir ?
— Oui, fit-il simplement.

Il soupira avant de s'avachir sur lui-même de façon mesuré. Il finit par expliquer sa venue, expliquer à quel point c'est actuellement terrible en Angleterre magique et qu'ils ont besoin de leur aide au risque de voir le peuple anglais finir congelé alors qu'ils ne sont pas encore arrivés en hiver. L'homme leur parle du couvre feu, de plus en tôt à mesure que le temps avance, du nombre de victimes qui finissent avec des gelures, brûlures par le froid et des hypothermies. Il continue avec le fait qu'il a dû reloger tous les élèves dans des pièces fermées dans les tours. Fermée toutes les fenêtres et ouverture de l'école. Permettre aux personnes de dormir à plusieurs afin de se maintenir chaud.

La famille Grindelwald fut dépitée, mais pas surprise, de voir l'homme tenter de manipuler le jeune couple pour qu'ils reviennent. Leur regard qui fut curieux au départ, sans être réellement accueillant, vira à la méfiance au fur et à mesure de ses paroles, puis finit par un simple mépris.

— C'est de votre faute, Albus. Dit Harry, coupant finalement le long monologue du plus âgé. VOUS êtes celui qui nous a chassé de chez nous. VOUS êtes là à nous parler de ce qu'il se passe, des victimes de VOTRE décision. Mais pas une seule fois vous vous êtes excusé, pas une seule fois vous nous demandez de l'aide.
— Quand père et Pa nous ont dit que tu… vous n'étiez pas une personne bonne pour notre famille, fit Markus. J'ai pensé au départ que c'était juste parce qu'ils ne s'entendaient pas avec vous à cause du passé. Mais de voir, d'entendre comment vous expliquez simplement quelque chose que toute personne intelligente peut lire dans le journal… c'est juste…
— Ce que mon mari veut dire, expliqua Sevastyan avec un ton de voix reflétant son habitude de traîter avec des hommes politiques au quotidien.. C'est que vous êtes qu'un politicien et rien d'autre. Vous n'avez pas d'ami, pas de famille. Que des pions, des alliances et des opportunités. Vous ne vous voyez que vous et vous seul. Que vous soyez réticent envers des personnes inconnues est normal, que vous voulez une image de marque pourquoi pas. Mais vous n'êtes jamais venu ici une seule fois et mon beau frère a dans la cinquantaine. Gell et Ab sont mariés depuis une soixantaine d'années.
— Et tante Ariana est mariée depuis quarante ans, dit une voix dans l'entrée.

Une jeune femme aux long cheveux blond cendré entra dans la pièce, salua sa famille de la main, s'excusant de son énième retard en rigolant, et prit place sur un des acoudoir près de ses pères sans avoir adressé un seul regard à l'homme.

Albus sentit comme un poids sur ses épaules. Un poids lourd. Le monde avait-il à ce point tourné ? Le temps avait immuablement passé et bien qu'il approchait bientôt les quatre-vingt dix ans à grand pas, il n'avait rien vu passé. Pour lui, cela avait été comme un éternel recommencement, une nouvelle année scolaire encore et encore et encore. Mais voilà qu'il se retrouvait avec une famille plus grande qu'il ne le pensait, une famille qui ne voulait pas de lui dans leur vie.

Cela faisait mal. Mal de voir son ex meilleur ami, celui avec qui il avait tout fait, ici présent.

L'homme bafouilla quelques excuses, se leva et sortit de la maison, sans que personne ne l'arrête. Tom et Harry s'observèrent, discutant à travers le regard. Ils ne pouvaient pas rentrer comme cela après une simple discussion.

Il fallut quatre jours de plus pour que plusieurs représentants du ministère anglais arrivent suivis d'Albus en tant que Seigneur de l'eau et des deux dames de la terre et de l'air, Dame Augusta Longbottom et Dame Pandora Lovegood.

Ce fut une longue suite de réunions qui dura plusieurs heures. Il fallut parlementer et négocier pour le moindre passage, repasser sur la moindre loi et demande. Tom refusait de rentrer tant que ses pratiquant, son peuple, n'était pas en sécurité total. Il voulait des excuses publiques et la passation du pouvoir de Seigneur de l'eau à quelqu'un d'autre. Il sera publié une édition spéciale que tout le monde recevra obligatoirement. Il sera affiché dans les rue pour les plus aveugle, que toute personne devra respecter les sorciers élémentaires de feu comme tout autre personne.

Il sera fait un changement de loi où tous les sorciers seront jugés pour ce qu'ils sont, sans discrimination de leur élément, mais le gardant en compte dans lors du procès. Il sera aussi mis en place un nouveau système, un bracelet avec l'élément visible et le niveau de maîtrise.

Albus Dumbledore partit dans le mois qui suivit, laissant sa place à Andromeda Tonks, anciennement Black. Elle qui fut reniée par sa maîtrise de l'eau et d'avoir fui avec un né moldu alors que le reste de la famille était des pratiquants et maître du feu de sang pur. Il furent des fanatiques de Tom, faisant partie d'un groupe de sorciers ayant fait de nombreux dégâts alors que l'actuel seigneur du feu voulait simplement protéger et vivre.

C'était ainsi qu'était né le titre de Lord Voldemort. Il avait joué le rôle pendant plusieurs années, infiltrant la secte des mangemorts afin de tous les arrêter. Mais alors qu'il était à même à la tête, de nombreuses personnes avaient cru, pensant qu'il était finalement devenu un seigneur noir, dont Albus.

Quand la vérité sur son rôle dans la chute des mangemorts fut finalement révélée au grand jour, par le ministère même, ce fut le début de la fin des accusations.

Tom leva la tête du livre qu'il lisait et le ferma. Il n'avait pas besoin de revivre le passé après plus d'un an. Il se rappelle encore de leur retour en presque héros, de la horde de courriers et cadeaux qu'ils avaient reçu. Du nombre de pardon demandé. Il se souvient qu'il avait fallu simplement une semaine pour que les températures reviennent supportables, et presque deux pour que les dégâts soient pratiquement réparés.

Il jeta un regard dehors où était Harry, jouant dans la neige seul, dansant, rigolant. Yule était déjà dans deux jours.

Il ouvrit le tiroir de son bureau une énième fois cette semaine, et vérifia que l'écrin était toujours présent. Il avait demandé de l'aide à Gellert et Abelforth, en catastrophe. Il voulait demander Harry en mariage pendant le repas qu'ils organisaient après-demain, un grand repas pour les amis, ceux qui étaient leur famille.

Il espérait vraiment qu'il lui dirait oui.