Bleeding love

Hey, salut c'est ma deuxième histoire qui m'est apparue en écoutant la chanson de Leona Lewis Bleeding love (c'était un moment de nostalgie des années 2007, aaah~ j'avais 10 ans à l'époque, hey il n'y a pas d'âge pour être nostalgique ! xD)

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas (sinon, ils auraient fini ensemble dans les livres)

Résumé : Draco avait toujours été amoureux du Survivant, depuis la première fois qu'il l'avait vu. Cet amour était ancré en lui, mais il savait qu'Harry ne lui appartiendrait jamais. Jamais. Alors pour que celui-ci garde un souvenir de lui, il s'en était fait un ennemi. On n'oublie jamais un ennemi. Les méchants n'avaient pas de Happy Ending. C'était ce qu'il croyait jusqu'à ce jour dans la Salle sur Demande qui allait tout changer. Attention MPREG/ scènes explicites !

Note de l'auteur : Merci à ma bêta-lectrice pour son travail de correction rapide et efficace :D Chocobi6 des bisous et des cookis ^w^

Enjoy xP

ShiyaMiam :3

~ Chapitre Un : Derrière la Haine ~

Draco Malfoy se tenait caché. Bien sûr, un Malfoy ne se cachait pas. Non, bien sûr que non. Il se tenait juste derrière un mur du couloir et comme par hasard, le Trio d'or empruntait régulièrement ce couloir pour se rendre à la bibliothèque. Après avoir rassuré son égo, Draco attendit le cœur palpitant, dans l'espoir d'apercevoir une touffe de cheveux noirs en bataille. Alors, il le vit, de loin bien sûr. Le Survivant. Dans toute sa splendeur. Depuis la fin de la Guerre avec Vous-Savez-Qui, Potter avait étonnement changé. Déjà physiquement : il avait pris au moins une dizaine de centimètres, en six mois faisant maintenant la même taille que la belette. Ses épaules s'étaient élargies, lui donnant une aura de puissance et un charisme qu'il ne possédait pas avant. Il avait changé comme si la mort de Voldy avait transformé quelque chose dans sa physiologie. Il avait aussi beaucoup changé au niveau psychologique. C'était une évidence, la guerre ne laissait jamais personne indemne. Personne. Même lui avait changé. Potter était beaucoup plus calme, plus sombre aussi et beaucoup plus mature. Il faisait plus vieux que ses dix-sept ans. Et Draco ne l'en trouva que plus magnifique. Il se plaqua contre le mur au moment où le groupe passa devant lui. Il capta l'odeur de Potter et s'en trouva tout émoustillé. Il resta longtemps dans cette béatitude avant de reprendre contenance. Ce n'était pas une attitude digne de son rang. Il se redressa, releva le menton et remit son masque de glace. Il ne devait pas se trouver là. Il se dirigea vers la Grande Salle, se demandant comment il allait s'organiser afin d'échanger quelques mots avec le Garçon-Qui-Avait-Vaincu.

Depuis la fin de la guerre, il était devenu très compliqué d'être un Serpentard, et encore plus de porter le nom 'Malfoy'. Bien qu'il eût été un espion durant la guerre, bien qu'il eût sacrifié plus dans cette guerre que tous les élèves réunis ; Il était difficile d'être de nouveau à Poudlard. Mais un Malfoy ne se laissait pas faire, un Malfoy ne montrait pas sa solitude ni son désespoir. Non, un Malfoy était fier, en faisant face à la mort comme face à la déchéance. Lorsque des élèves de Gryffondor avaient voulu le tabasser, il leur avait rendu coup pour coup lorsque les Serpentard qui n'avaient pas suivi leurs parents avait voulu l'abattre et le soumettre, il les avait écrasés. Un Malfoy savait se battre, et son père avait veillé à ce qu'il sache non seulement utiliser sa baguette, mais également ses poings. Arrivé dans la Grande Salle, il se dirigea vers son meilleur ami, l'un des seuls qui lui parlait encore de son plein gré : Blaise Zabini. Le jeune homme noir lui adressa un sourire caustique et lui fit de la place.

- - Où étais-tu passé ? sourit-il avec le regard brillant.

Draco garda le silence et se servit un verre de jus de citrouille. Il espérait que son ami allait se taire. Blaise était au courant de son petit manège avec Harry. Le jeune homme noir pouffa avant de se nettoyer la bouche gracieusement avec sa serviette.

- - La ferme, Zabini ! grogna-t-il alors qu'il se servait d'un yogourt allégé recouvert de framboises et de mûres.

Il se servit d'une tranche de pain complet avec de la confiture à la framboise sans sucre ajouté. Bien sûr, un Malfoy devait faire attention à sa ligne. Il mangea avec élégance tandis que Théodore (son autre ami) s'incrusta dans la conversation :

- - Eh bien, ça ne te ressemble pas d'être en retard, tu as eu trop de mal à te préparer ? demanda-t-il d'une voix amusée. Il te manquait une crème ?

Depuis leur plus jeune âge, Draco mettait un point d'honneur à être absolument parfait physiquement, il était très fier de son corps, fin, musclé avec un joli teint de porcelaine. Il prenait quasiment trois heures pour se laver (à cause des multiples soins dont sa peau avait besoin et ne parlons pas des soins capillaires. Après tout : "Comment veux-tu que je conserve la beauté de mes cheveux en utilisant des produits lambdas ?"). Ses amis ne rataient pas une occasion de se moquer de lui, car il était un peu trop précieux. Draco n'en avait cure, sa peau était douce, ses cheveux étaient comme de la soie, il n'avait jamais eu de bouton et n'avait pas de cicatrice disgracieuse, car sa peau était très bien hydratée.

- - Non, il espionnait ! lâcha Blaise avec un regard qui disait qu'il savait très bien tout ce qu'il faisait.

- - De quoi ? De quoi ? Qui espionnais-tu ? s'exclama Pansy qui voulait savoir absolument tout ce qui touchait Draco de prêt ou de loin.

- - Je n'en peux plus de vous… grogna-t-il en prenant une bouchée de sa tartine.

Ses ami.e.s commencèrent à discuter entre eux, spéculant sur sa vie sexuelle et amoureuse. Ils essayaient de savoir qui il était allé voir, qui avait-il espionné. Il ne dit absolument rien et attendit de voir le Trio d'Or faire son entrée dans la Grande Salle. Comme à chaque fois depuis la fin de la guerre, il y eut un silence révérencieux jusqu'à ce qu'ils s'installent à leur table. Harry s'était assis en face de la belette et faisait donc face à Draco. Celui-ci sentit son cœur battre la chamade. Depuis la bataille Finale, ils ne s'étaient plus vraiment adressés la parole. C'était plus de son fait que de celui de Potter, mais il… s'était rendu compte de ses sentiments en même temps qu'il s'était rendu compte qu'il n'avait absolument aucune chance. Mais vraiment aucune. Il en eût la confirmation lorsque la belette fille se colla à Harry, lui mettant son décolleté sous le nez. Il grogna. Cela venait de lui couper l'appétit. Il repoussa son assiette avant de quitter brusquement la Grande Salle sans faire attention aux questionnements de ses ami.e.s. Il lui restait une demi-heure avant le début des cours. Il se dirigea vers la Salle sur Demande. Une fois arrivé, il fit trois allers-retours devant le mur avant qu'une porte n'apparaisse. Il se glissa dans son havre de paix. La salle de musique, le seul endroit qu'il avait aimé dans le Manoir Malfoy. Un magnifique piano se trouvait au centre de la pièce qui était décorée avec goût et élégance. Ses doigts blancs caressèrent délicatement le verni noir brillant du piano à queue. Il s'installa en face et ce fut avec joie qu'il laissa ses doigts courir sur les touches d'ivoires. La salle fut envahie par les notes d'une chanson qui lui rappelait douloureusement sa situation amoureuse. Les mots coulèrent à flots de sa bouche :

Closed off from love
I didn't need the pain
Once or twice was enough
And it was all in vain
Time starts to pass
Before you know it you're frozen

Il se rappelait du regard de Harry qui glissait sur lui comme s'il n'existait plus, comme s'il n'avait plus d'importance maintenant que la guerre était finie, maintenant qu'il n'y avait plus de bataille entre les Gryffondors et les Serpentards. Depuis, son procès où son statut d'espion avait été confirmé par la Vieille Sorcière (Mcgo) et le vieux crouton (Dumby), il ne s'était plus jamais battu avec Potter. Ses doigts frappèrent les touches du piano avec plus de force et sa voix douce et suave s'éleva de nouveau dans la Salle.

Ooh, but something happened
For the very first time with you
My heart melts into the ground
Found something true
And everyone's looking round
Thinking I'm going crazy

Oui, il se rappelait la première fois qu'il avait vu Harry, c'était sur le Chemin de la Traverse, ses cheveux noirs en bataille, comme si un pétard avait éclaté dedans et ses yeux d'un vert émeraude qui lui avait fait perdre la tête. Du haut de ses onze ans, il n'avait su quoi faire de ce tourbillon de sentiments qui avait gonflé dans son petit cœur. Il avait cru devenir fou à cause de toutes les émotions nouvelles qui s'étaient éveillées en lui.

But I don't care what they say
I'm in love with you
They try to pull me away
But they don't know the truth
My heart's crippled by the vein
That I keep on closing
You cut me open and I ...

Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
I keep bleeding
I keep, keep bleeding love
Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
You cut me open

Cet amour, il n'avait jamais su quoi en faire il avait eu cette douleur sourde dans son cœur aussi violente qu'un coup de dague dans sa chair. Cette souffrance avait explosé lorsqu'Harry lui avait rejeté son amitié en plein dans la figure. On ne lui avait jamais appris à aimer. Durant toute son enfance, il n'avait jamais entendu ce mot ni ne connaissait sa puissance. Sa mère n'avait jamais aimé son père et celui-ci ne l'aimait pas non plus. Ils avaient été dans une relation arrangée et gagnant-gagnant. Son père avait l'héritier qu'il souhaitait et sa mère un haut statut dans la société Sorcière des Sangs-Purs. C'était une relation cordiale. Alors qu'ils lui parlent d'amour ? De sentiments ? Jamais ! Ils ne savaient même pas ce que cela voulait dire. Sa voix continua sur un ton tremblant la chanson :

Trying hard not to hear
But they talk so loud
Their piercing sounds fill my ears
Try to fill me with doubt
Yet I know that the goal
Is to keep me from falling

But nothing's greater
Than the rush that comes with your embrace
And in this world of loneliness
I see your face
Yet everyone around me
Thinks that I'm going crazy, maybe, maybe

La seule fois où il s'était retrouvé dans les bras d'Harry, c'était lorsqu'il lui avait sauvé la vie. Harry et ses deux ami.e.s (la belette et la sang de bourde), s'étaient fait capturer par des Mangemorts. On lui avait demandé d'identifier le Survivant et il ne l'avait pas fait. Il avait menti et c'était la première fois qu'il avait été aussi heureux d'avoir eu une éducation à coût de Doloris pour avoir le sang-froid propre aux Malfoy. Il avait démenti comme un arracheur de dents l'identité du Survivant. Lorsqu'ils furent jeter dans les cachots du Manoir Malfoy, Draco les avait délivrés. Il se souvint encore lorsqu'Harry lui avait dit « Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait ça ? » il s'était contenté de secouer la tête « Viens avec nous, ils vont te tuer lorsqu'ils sauront qu'on a disparu ! Viens ! » avait insisté Harry en lui tenant le bras. Draco lui avait simplement demander de lui jeter un sort afin que son mensonge tienne la route. Harry l'avait pris dans ses bras. Il l'avait serré fort contre lui. Cela avait été si bien, si chaud et si doux que lorsque le Maître lui avait lancé des Doloris à la suite pendant toute la nuit, ce doux souvenir l'avait aidé à ne pas perdre la tête.

But I don't care what they say

I'm in love with you
They try to pull me away
But they don't know the truth
My heart's crippled by the vein
That I keep on closing
You cut me open and I ...

Lorsque la guerre avait pris fin, il avait su que tout était fini. Même le fin lien qu'il avait réussi à tisser avec le Sauveur durant la guerre s'était brisé. Alors au lieu de reprendre le cours de sa vie, il avait décidé d'accepter la demande de Dumbledore de faire une huitième année à Poudlard. Il avait su que cela allait être dur pour les Serpentard, surtout pour lui, mais il avait accepté. C'était sa dernière chance de voir Harry avant de partir que leur chemin ne se sépare. Il savait qu'à la fin de l'année, ils se sépareraient à jamais.

Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
I keep bleeding
I keep, keep bleeding love
Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
You cut me open

Cet amour l'empoisonnait tellement, mais il ne parvenait pas à s'en débarrasser. Il n'arrivait pas à oublier.

And it's draining all of me
Oh they find it hard to believe
I'll be wearing these scars
For everyone to see

I don't care what they say
I'm in love with you
They try to pull me away
But they don't know the truth
My heart's crippled by the vein
That I keep on closing
You cut me open and I ...

Chanter avait toujours été sa seule échappatoire, il avait tant de fois exprimé sa peur, sa solitude, sa haine, son désespoir, son amour dans les différentes chansons qu'il avait écrites ou avait reprises. Cela lui avait permis de ne pas se perdre, de ne pas devenir fou.

Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
I keep bleeding
I keep, keep bleeding love
Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
You cut me open and I ...

Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
I keep bleeding
I keep, keep bleeding love
Keep bleeding
Keep, keep bleeding love
You cut me open and I ...
Keep bleeding
Keep, keep bleeding love

Lorsque la dernière note sortit de sa bouche, il était en larmes. Il savait qu'il n'aurait jamais Harry. Il le savait mais cela n'en était pas moins douloureux. Sa poitrine se compressait à cette pensée. Son cœur saignait littéralement de l'amour qu'il ressentait pour Harry. Mais il n'aurait jamais son Happy Ending. Il le savait, les méchants n'avaient jamais de fin heureuse et c'était comme ça. Il se laissa aller sur le piano et pleura tout son saoul et finit par s'endormir. Trop épuisé pour se rendre compte que son cours de Potions allait débuter.

O*O*O*O*O*O*O

Harry grogna en changeant de position. Il ne parvenait pas à dormir. Il n'y arrivait plus sans prendre de potion sommeil. Trop de mauvais rêves qui l'assaillaient. Il finit par se redresser dans son lit.

- - Lumos, articula-t-il en usant de la magie sans baguette.

Il saisit ses lunettes, les posa sur son nez en soupirant face à la douce lumière qui éclairait son lit. Depuis la fin de la guerre, il faisait des insomnies chroniques. Lorsqu'il parvenait à grappiller deux heures par nuit, il en était heureux. Il saisit le livre de compte de ses coffrets, il devait se rendre à Gringottes pour tout sécuriser. Depuis la mort de Sirius, le nombres de ses coffres avaient triplés. Il avait obtenu l'héritage des Black et en plus de celui des Potter ce qui faisait de lui le sorcier le plus riche de l'Angleterre. Il avait toujours un peu de mal avec cela. Il avait grandi avec si peu qu'il ne parvenait pas à saisir sa situation actuelle. Il se rallongea sur son lit et fixa le plafond avec un soupir.

- - Nox.

La lumière s'éteignit. Il retrouva la pénombre et poussa un soupir en passant la main dans ses cheveux. La guerre était finie, tout était terminé. Il était enfin libre. Libre de toute obligation envers qui que ce soit. Bon sang, toute sa vie avait était dictée par les autres. « Harry tu dois faire ça, Harry tu dois faire-ci, Harry tu dois nous sauver, Harry le monde compte sur toi, Harry ! Harry ! Harry ! Tu es le Garçon-Qui-A-Survécu, tu es maintenant le Sauveur du monde Sorcier, tu es un Héros, tu es… » Oh, non. Maintenant c'était terminé ! Il allait mener sa vie comme il le voulait à commencer par sa vie sentimentale. Alors qu'il n'était qu'un enfant, le monde sorcier lui avait imposé une destinée et maintenant qu'il l'avait accomplie, personne ne devait attendre quoi que ce soit de lui. Personne. Il se frotta le visage violement en roulant sur lui-même dans le lit. Il se sentait tellement léger par rapport à son avenir.

Quelques heures plus tard, le rideau qui entourait son lit fut tiré violemment, Harry grogna en ramenant la couverture sur sa tête :

- - 'Mione, va-t'en s'il te plaît !

- - Non et non ! Nous sommes en retard pour le petit déjeuner, commencer la journée en retard, ça ne va pas du tout.

Il gémit et se tourna vers elle. Hermione le dévisageait sans une once de pitié.

- - Sérieusement ?

Elle ne dit rien et haussa juste un fin sourcil, attendant clairement d'être obéi. Ce qu'il fit. Il était dangereux de mettre Hermione en colère le matin, elle le lui ferait payer à coût de séance de révisions intensives. Il finit par se lever et alla se préparer les yeux à demi-fermés. Il croisa un Ron aussi réveillé que lui qui sortait de la salle de bain.

- - Elle t'a hurlé dessus ? demanda-t-il d'une voix ensommeillée.

- - Hmf.

Ron haussa les épaules et commença à s'habiller se fichant de la présence de Hermione dans le dortoir des garçons. Ils n'étaient plus à ça près depuis qu'ils avaient partagé une petite tente à trois pendant plusieurs jours. Harry accomplit rapidement ses ablutions matinales avant de suivre ses amis à la Grande Salle. Ils prirent leur chemin habituel et comme d'habitude, ils se firent dévisager, arrêter, féliciter, aduler en chemin. Ils arrivèrent les derniers à la Grande Salle. Harry chercha une tête blonde à la table des Serpentards et se mit à observer Malfoy qui se faisait embêter par ses ami.e.s mais il restait totalement stoïque. Il s'installa à la table des griffons de sorte à être en face de Malfoy. Il avait l'impression que ce dernier l'évitait depuis la rentrée. Harry profita du fait qu'il soit en train de siroter son jus de citrouille afin de l'observer à sa guise. Bon sang, Malfoy était magnifique, sa beauté était délicate, angélique. Ses cheveux blonds, presque blancs, flottaient délicatement autour de son visage pointu (Merlin merci, il avait cessé de se gominer les cheveux !) aux traits délicats et aristocratiques. Ses lèvres fines et si joliment rosées, son nez droit, ses sourcils finement dessinés qu'il adorait voir Malfoy lever dans une pose purement aristocratique. Cette peau d'albâtre ? On en parle ? Elle était si pâle, semblait si fragile. Lui donnant une envie folle de la marquer. Il était plongé dans ses pensées lorsque quelqu'un lui saisit le bras et le colla contre une paire de seins.

- - Bonjour, Harry ! s'écria la voix chantante de Ginny

Elle se colla à lui, il se retint de lever les yeux au ciel. Pourquoi ne parvenait-elle pas à comprendre qu'il n'était pas intéressé par elle ? Il fût déçu de voir Malfoy quitter la Grande Salle d'un pas rapide.

- - Vous avez quoi comme cours ce matin ? ronronna-t-elle en se collant encore plus à lui.

- - Gin' est-ce que tu peux me lâcher, s'il te plaît ? Tu empiètes sur mon espace vital là, demanda-t-il gentiment.

- - On a Potions avec les Serpentards, répondit Ron la bouche remplie de tarte.

Hermione le frappa pour ses manières les yeux toujours fixés sur son livre. Harry pouffa de rire en les regardant interagir. Pendant plusieurs années, Hermione avait été amoureuse de Ron, mais il ne savait pas ce qui s'était passé, elle ne le voyait plus que comme un frère. Ginny se tendit avant de cracher entre ses dents :

- - Je ne sais même pas pourquoi cette maison existe encore.

La plupart des Gryffondors hochèrent la tête pour marquer leurs accords. Les Serpentards étaient devenus les persona non gratta de Poudlard depuis la fin de la guerre. Harry la repoussa et quitta la table des griffons.

- - Sérieusement, Ginny tu es insupportable !

- - Mais … Harry…

Il ne l'écouta pas et sortit à grands pas de la Grande Salle sans un regard en arrière. Ginny regarda son frère et demanda :

- - Pourquoi il est comme ça ? Je ne fais que dire la vérité !

- Ça veut dire que tu connais mal Harry. Il ne voit pas les Serpentards comme des ennemis, la plupart n'ont pas eu le choix entre suivre leurs parents ou mourir. C'est en ayant une attitude de rancune que l'on peut recréer une autre guerre ! Rejeter les Serpentards maintenant c'est se préparer à une autre guerre d'ici une vingtaine d'années. On doit tous être dans le pardon. Comment veux-tu qu'on soit en paix, si on doit continuer la guerre à notre échelle ? N'a-t-on pas assez souffert ?! lui expliqua d'une voix froide Hermione. Elle regarda tous les griffons de son œil acéré.

Il y eut un silence dans la Grande Salle. Elle ferma son livre d'un coup sec, se redressa avant d'annoncer :

- - Je vais à la bibliothèque, on se retrouve devant la salle de Potions.

- - Ok, acquiesça Ron qui tentait d'enfoncer le plus de nourriture possible dans sa bouche.

Hermione se donna une dizaine de minutes pour se calmer dans le couloir. Bon sang, elle avait de plus en plus de mal avec ces griffons qui n'avaient pas participé à l'effort de guerre et qui se montraient condescendants ! Elle allait finir par les tuer. Tous autant qu'ils étaient ! Ils n'avaient pas vu des enfants de Mangemorts se faire torturer, se faire violer et ils osaient ouvrir leur bouche ! Elle secoua la tête en se remettant en route.

Harry avait voulu s'isoler pour respirer après cette dispute qui lui rappelait toujours qu'il y avait une haine de plus en plus forte contre les Serpentards depuis la défaite de Voldemort. Il se dirigea vers la Salle sur Demande et fit trois allers-retours. Celle-ci n'apparût pas, il sut qu'il devait y avoir quelqu'un ou quelque chose qui la bloquait. Il utilisa sa magie afin de plier Poudlard à sa volonté (longue histoire). La porte finit par apparaître, une musique s'en échappa. Il l'ouvrit doucement et risqua un coup d'œil à l'intérieure. Il reconnaîtrait ce dos entre tous. Il ne savait pas que Malfoy savait jouer du piano et encore moins chanter. Sa voix était magnifique, même si elle était remplie de sanglots. S'il comprenait les paroles de la chanson, Malfoy avait le cœur brisé. Lorsqu'il finit par pleurer toutes les larmes de son corps sur le piano à la fin de sa chanson, Harry en eût de la peine pour lui. Qui ? La jalousie commença à enfler dans sa poitrine. Qui ? Qui était la personne que Malfoy aimait au point de chanter et pleurer pour elle ? Il pénétra dans la salle sur la pointe des pieds. Malfoy s'était endormi. Bon sang, il était si beau. Qui ne pouvait pas l'aimer ? Ok, il avait un caractère exécrable, cela pouvait être assez repoussant, mais Harry trouvait ça amusant. Du bout des doigts, il caressa la joue de Malfoy. Par Merlin ! Sa peau était si douce ! Il avait tant envie de l'embrasser. Il caressa ses lèvres délicatement. Il savait que c'était mal, il ne devait pas toucher le jeune homme blond sans son consentement :

- - Tu seras à moi Draco. Sois en sûr, murmura-t-il d'une voix rauque.

O*O*O*O*O*O*O

Un review = Un cookie :) sisi, c'est vrai ! Alors vous en pensez quoi ?