Je ne possède aucun des personnages des livres et des jeux vidéos

Série de drabbles sur Eskel et Triss Merigold [Défi d'écriture de La Bibliothèque de Fictions]

Octobre 2023 , c'est le retour du Sur Votre 31. Le principe c'est écrire 31 OS sur 31 Thèmes précis pendant le mois sur un duo ou un trio : couple, amis, frères, soeurs...

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Alerte

Quand Eskel se rapprocha de l'auberge en tenant son cheval par la main, il n'aspirait qu'à une seule chose, trouver un lit et prendre une journée complète de repos. Sauf que lorsqu'il se rapprocha, tous ses sens se mirent en alerte et il comprit qu'il se passait quelque chose… Quelque chose qui ne pouvait pas le laisser indifférent. Il y avait des hommes qui ricanaient et une femme qui criait. Le Sorceleur frémit. Vesemir avait raison, le pire des monstres qu'ils auraient à affronter c'était bien les Hommes.

Quand tous ces porcs apprendraient-ils que les autres ne leur appartenaient pas. En se rapprochant, il perçut plus distinctement les voix et l'une d'entre elles cria.

- Tu vas voir sorcière, on va te mater !

- Je vous interdis de me toucher ! Répliqua la femme avant que l'homme ne pousse un cri.

Visiblement, elle avait su où frapper pour faire hurler son agresseur et Eskel pressa le pas, parce qu'il avait reconnu la voix qui avait crié de la laisser. Il entra donc brusquement dans l'auberge, remarquant rapidement un groupe de cinq soldats et une femme à la chevelure rouge, les mains entravées par des menottes en dymérite que deux d'entre eux tentaient d'allonger sur une table.

Le cœur d'Eskel accéléra. Il n'avait pas rêvé. C'était bien Triss que ces types tentaient d'agresser. Son sang ne fit qu'un tour, sa fatigue s'envola et il fondit sur eux poussé par une rage qu'il maitrisait à peine. Il agrippa le premier par les épaules et le propulsa à l'autre bout de la pièce avant de passer un coup de poing à droite et à gauche, faisant reculer les dangers les plus proches avant de se mettre entre Triss et ses agresseurs.

- Hey ! Tu es qui toi ?

- Celui qui va te faire passer un mauvais moment si tu persistes, dit-il en tirant son épée en acier.

Les soldats le détaillèrent s'arrêtant sur sa cicatrice et sur son médaillon.

- Tu es un Sorceleur ?

- Donnez-moi la clé des menottes.

- Tu rêves Sorceleur.

- Ne me forcez pas à venir vous la prendre, dit-il en faisant tournoyer sa lame devant ses yeux.

L'un des soldats fit mine de vouloir l'attaquer, mais son collègue le retint en murmurant à son oreille.

- Attends, ces types sont des tueurs sans âme, il va te mettre en pièces, ça vaut pas le coup pour une sorcière laisse-lui.

- Mais cette garce a tué les nôtres.

- Oui, mais moi je veux vivre, reprit le deuxième en jetant les clés des menottes à Eskel.

Le premier soldat grogna, mais les autres le tirèrent et sortirent de l'auberge. Eskel les suivit du regard avant de se retourner vers la magicienne qu'il débarrassa rapidement de menottes en dymérites. La dymérite était un alliage spécial qui empêchait d'utiliser la magie ou de lancer un sort. Les entraves en ce métal étaient souvent destinées aux Sorceleurs ou aux magiciens. Eskel se rendit compte que Triss tremblait et quand il l'eut débarrassé de ses menottes, il glissa les mains sous son corps pour la prendre dans ses bras. Triss le prit par le cou et se blottit contre lui en continuant de trembler. Eskel la serra contre lui pour la rassurer et demanda à l'aubergiste.

- Je veux une chambre.

- En haut de l'escalier, la première porte à droite, répondit ce dernier mal à l'aise.

Eskel hocha la tête et se dirigea vers l'escalier. Du bout du pied il ouvrit la porte de la chambre et se rapprocha du lit sur laquelle il déposa doucement la magicienne. Il comprenait qu'elle soit encore sous le choc, mais heureusement, elle allait bien et il allait prendre soin de lui. Sa main glissa dans ses cheveux et il se laissa tomber assis à côté d'elle tout en murmurant.

- Allez ne t'en fais, tout va bien. Je suis là.