Auteur: Kuro-Hagi – 26/10/2023

Genre: Romance – Yaoi

Disclaimer: Tout ce monde et ces personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki.

Notes/Remerciements : Merci pour vos commentaires :) désolée pour le retard je n'ai pas pu écrire les deux dernierrs soirs et... D'ailleurs je ne pourrai probablement pas écrire demain non plus ! Je serai à un match de basket :)


One step closer

Shallow

Le soleil du matin inonde la pièce de ses chauds rayons, pieds nus sur le carrelage, un jean large bas sur ses hanches et un vieux maillot de basket, Taiga prépare le petit déjeuner. Il inspire doucement, savourant l'odeur du bacon qui grille dans la poêle. Il fait doucement rouler ses épaules, il souffle doucement. Il se sent plus détendu ce matin. Ça fait du bien d'être rentré chez soi tout simplement. Il a toujours ce besoin de maintenir une image, une couverture, une façade superficielle qui le protège des autres. Chez lui, il peut laisser tomber le masque et respirer. Et puis, il est soulagé d'avoir retrouvé Daiki. Même s'il est encore inquiet, son homme n'a pas fui, il a passé la nuit ici et il est encore profondément endormi dans son lit. Il a eu un début de nuit difficile, agité c'est seulement vers trois heures du matin que Daiki a pu plonger dans un sommeil plus profond, réparateur.

Il aime avoir son homme chez lui. Il aime le savoir dans son intimité. Cette maison qu'il a à peine choisi, il avait besoin d'un point de chute, il voulait de l'intimité et de l'espace, il a pris la première maison qui correspondait à ses critères et même si elle est très agréable il ne s'y sentait pas vraiment senti chez lui, plus un lieu dans lequel on est de passage. Les présences de Daiki et de Kin la rendent tellement plus accueillante, plus vivante, elle ressemble infiniment plus à un foyer, un refuge, un endroit dans lequel il a envie de vivre et de créer des souvenirs, un endroit dans lequel il peut être réellement lui-même.

Il aimerait que Daiki soit là tous les jours. Et en fait, c'est quasiment le cas. Il s'installe pour manger, contemple son assiette en sirotant son café et un frisson chatouille son ventre à la pensée qui le traverse. Ça ne fait même pas trois mois qu'ils sont ensemble, en couple et il ne verrait pas d'inconvénient à voir Daiki s'installer déjà ici.

Mais c'est sûrement trop tôt.

D'un autre côté, il vit déjà pratiquement tous les jours, sous prétexte d'emmener Kin au refuge pour la journée et de vouloir passer le week-end ensemble.

Son regard dérive, pensif sur l'extérieur. Depuis le début de leur relation, avant d'être amants, et avant même d'être amis, ils n'ont pas fait dans le superficiel. Il a dû baisser sa garde tout de suite, quelque chose chez Daiki l'a invité à se montrer sous son vrai jour, dévoiler ses faiblesses, ses secrets, ses peurs les plus profondes. Ils n'ont jamais vraiment fait dans la demi-mesure depuis qu'ils se connaissent. Et avoir Daiki dans ses bras chaque nuit, trouver son corps chaud contre le sien chaque matin au réveil, le voir chaque jour déguster ses plats avec délice, l'écouter lui raconter ses journées, discuter pendant des heures, ou partager une bière en silence… Tout ça lui semble une telle évidence.

.

Kin accourt dans la maison, se faufilant par la baie qu'il a laissée entrouverte, elle vient se coller à ses jambes et couine doucement. Il rigole, il aime sa manière de réclamer son attention.

"Ouais. Moi aussi j'suis content d'être rentré et de vous avoir retrouvé."

Elle couine encore et il fronce les sourcils alors qu'elle presse son museau vers la table. Il fronce les sourcils et rigole.

"Oh vraiment tu veux mon petit déjeuner ? Tssss… j'crois que ce serait une mauvaise habitude à te donner ça hein ?"

Elle lèche ses doigts et agite sa queue, indiquant qu'elle a compris qu'il a entendu sa requête. Il rigole encore, mais n'hésite pas longtemps et prend un bout de bacon pour lui donner.

"Tu gardes ça entre nous hein ?! Daiki va m'engueuler s'il sait que je t'ai donné ça !"

Un raclement de gorge le fait sursauter et relever la tête au moment précis où Kin gobe le morceau de bacon. Et il tombe sur un Daiki, appuyé contre le frigo, les bras croisés sur son torse et le regard sévère.

"Euh… C'est pas moi ?

— Vraiment ? C'est tout ce que tu trouves à dire ?"

Il fait une moue espérant amadouer son homme.

"Mais… Elle est trop mignonne…"

Daiki explose de rire.

"Vraiment… Comment on dit d'où tu viens… Elle t'a entouré autour de son petit doigt ?

— Ouais c'est à peu près ça."

Il regarde la chienne, avec son air innocent et sourit en lui caressant la tête.

"J'suis irrévocablement incapable de lui résister."

Elle se détourne et va saluer Daiki, qui lui accorde des caresses, mais elle file rapidement de nouveau dans le jardin. Il se lève et rejoint son homme, plus sérieusement, il glisse ses mains sur ses hanches et le pousse contre le frigo, se pressant contre lui avec douceur. Il effleure ses lèvres des siennes et souffle.

"Bonjour toi…

— Salut…"

La voix de Daiki est tout de suite un peu plus rauque et il sent le désir qui gonfle son pantalon et fait frémir sa peau. La veille malgré les quasiment deux semaines sans se voir, le cœur n'y était pas mais ce matin, aussitôt leur corps se rappelle de cette longue période d'abstinence. Il sépare leurs lèvres et souffle, doucement en relevant les yeux sur ceux de son homme.

"Tu as faim ?

— Huh ?!"

Il sourit voyant soudain la panique dans le regard de Daiki, il rigole légèrement et s'agenouille sans hésiter devant lui et souffle.

"Moi d'abord."

Il fait rapidement glisser le jogging de son homme et libère sa verge. Sans attendre, il vient presser ses lèvres sur la peau satinée, humant son odeur musquée et excitante. Il laisse un petit gémissement d'approbation accompagner la caresse de ses lèvres qui effleurent son membre appétissant.

Il relève les yeux pour voir Daiki le regarder presque surpris de le voir à genoux devant lui et devine que les doutes sont toujours là quelque part, obscurcissant son esprit et teintant les souvenirs des semaines précédentes de noir. Parce qu'il a très vite découvert qu'il aimait savourer la queue de Daiki. Et il compte bien lui rappeler qu'il n'a pas rêvé qu'il est bien pleinement dans cette relation et qu'il n'a pas de doutes ou de regrets, il y est à 100%.

Il vient lécher doucement sa verge sur sa longueur, Daiki frémit, sous sa main il sent sa cuisse trembler légèrement sous le plaisir qu'il lui procure. Un frisson jouissif chatouille son ventre, à ce constat. Il a découvert qu'il prenait un réel plaisir physique à faire vibrer son homme d'extase. Il gémit doucement, le lèche et cette fois vient caresser son gland de sa langue, récoltant les premières gouttes de son plaisir. Il s'écarte légèrement et souffle.

"Oh god… ça m'a manqué…

— Tai…"

Les doigts de Daiki se glissent dans ses cheveux, un frisson délicieux glisse sur sa nuque au massage de ses doigts sur son crâne. Il adore cette sensation, et plus particulièrement quand il le suce.

"Yeah Daiki… Ne réfléchis pas… Savoure."

Il referme ses lèvres autour de son gland, jouant de l'extrémité de sa langue sur le petit orifice de son urètre et Daiki bouge enfin le bassin pour glisser sur sa langue, jusqu'au fond de sa gorge. Enfin Daiki s'abandonne, oubliant au moins pour quelques instants, ses inquiétudes et ses doutes. Ses doigts sont doux dans ses cheveux, mais ses coups de reins se font plus vifs alors qu'il se laisse emporter par le plaisir.

"Taiga… Ah… Taiga…"

Il resserre ses lèvres sur lui, il aime le sentir s'élever un peu plus dans l'extase, lui donnant de sa langue et de la pression de ses lèvres un peu de plaisir jusqu'à le porter jusqu'au point de non retour. Il commence à le connaître et il anticipe avec précisions le moment où, enfin, Daiki se laisse submerger. Un cri d'extase résonne dans la pièce, alors que sa queue pulse entre ses lèvres, libérant sa semence qu'il goûte avec plaisir, sans en perdre une goutte.

Daiki halète et repose sa tête sur le frigo, regardant le plafond en reprenant son souffle, gardant une main tendre dans ses cheveux qu'il caresse doucement et comme il sait qu'il aime ça. Tout comme il aime, le garder un peu entre ses lèvres.

Le regard de Daiki, ne se repose sur lui que lorsqu'il l'a rhabillé et qu'il se relève à sa hauteur. Après l'orgasme, le regard de Daiki est plus pur, plus nu. Il y lit sans pudeur ses émotions. Et il est à peu près sûr d'y lire de l'amour, ce sentiment si fort qu'il fait toujours un peu peur à avouer et pourtant qu'il partage complètement. Il retient les mots qui sont au bord de ses lèvres, quand Daiki enlace sa nuque et souffle, une voix si faible, teinté de peur.

"Tu me fais ressentir tellement de choses Taiga…"