Auteur : Setsunafr - 13/10/2023
Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki
Rating : T
.
Hello
Merci pour vos reviews :)
Shadow : Tant mieux si on ne sent pas que l'écriture du chapitre Spicey a été laborieuse. Ma grosse crainte est de ne pas être en mesure de sortir le chapitre en temps et en heure parce qu'il ne me plait pas. Merci pour ta review. Contente que tu ais ri :D.
Bonne lecture à tous
.
Chapitre 13 : Rise (augmenter/hausse/hauteur)
.
- Bon, j'ai vu avec mon collègue, ça va le faire.
- Ça ne te posera pas de soucis pour les interventions ? demande Aomine un peu inquiet.
- Non, c'est bon, de toute façon, celui là sera immobilisé pour entretien. Pas de soucis.
- J'ai hâte, si tu savais.
- Ouais, moi aussi, j'avoue…
- Allez, prépare-toi, on ne va pas tarder.
Aussi impatient qu'un enfant la veille de noël, Aomine court enfiler ses baskets dans l'entrée. Il passe sa veste en jean blanche et regarde rapidement son reflet dans le miroir au dessus du meuble à chaussures. Une main taquine vient ébouriffer ses cheveux. Il ronchonne pour la forme, glissant ses doigts sur son crâne pour repositionner correctement les mèches malmenées par son homme et, satisfait, ouvre la porte. Un grand sourire aux lèvres, Kagami lui repasse une main sur le haut du crâne pour rendre à la mèche son épi naturel.
- Mais ! Il faut que je sois parfait pour l'occasion alors arrête de mettre le souk dans mes cheveux, râle le brun, pour la forme.
Cela fait bien rire Kagami tandis qu'il appelle l'ascenseur pour descendre les six étages que compte leur résidence.
.
Lorsqu'ils franchissent les portes de la caserne, une lumière rasante de fin de journée baigne la cour principale d'une couleur orangée. Deux camions d'intervention y sont stationnés, prêts à partir en cas d'urgence. Un troisième patiente sur le côté.
Kagami et Aomine s'avancent vers le groupe qui discute et rit à côté d'une ambulance qui vient de rentrer. Dans ce métier difficile, la cohésion d'équipe est primordiale, tout comme relativiser les situations délicates. Sans cela, ils craqueraient tous. Alors à la moindre occasion, ils s'amusent de tout et de rien. Tout est prétexte à la dérision.
Les voyants arriver, le chef d'unité de Kagami les interpelle.
- Salut les gars !
- Salut Tanaka, répond Kagami dans un sourire.
- Il parait que vous allez faire une petite sortie en amoureux ? lance Hinami.
- Shut, le réprimande un autre collègue. On n'est pas censés savoir…
Cela fait rire Aomine qui ne peut s'empêcher de répliquer :
- On savait que vous seriez jaloux alors on a fait en sorte que ça fuite. Vous avez les nerfs, hein ?
Le groupe part dans une franche rigolade tandis que Kagami suit le chef d'unité jusque dans son bureau, et qu'Aomine attrape la tête d'Hanami qu'il calle sous son bras et lui frotte le haut du crâne de son poing.
- Pas de conneries, hein ?, dit le chef d'unité en confiant un jeu de clés à Kagami.
- Tu me connais…
- C'est pour cela que j'ai accepté, Kagami. Tu es le plus consciencieux d'entre nous. Mais fais gaffe quand même. Tu sais autant que moi le prix que coûte un tel engin.
- Oui oui, ne t'inquiète pas.
Il remercie son chef d'une poignée de main et rejoint Aomine qui chahute toujours avec ses collègues.
- Daiki, on y va, lui crie Kagami en faisant tournoyer les clés sur son index.
Il lui adresse un clin d'œil complice auquel Aomine répond d'un sourire ravi. Ils saluent les personnes présentes puis s'avancent vers le véhicule qui les attend. Kagami se hisse à la place du conducteur pendant qu'Aomine, guilleret, fait le tour du camion pour s'installer à la place passager. Dès le premier tour de clé, l'engin démarre dans le ronflement de moteur typique des camions de ce genre, qui s'atténue légèrement lorsqu'il avance lentement vers la sortie de la caserne. D'un coup de klaxon, Kagami salue ses collègues qui leur renvoie des signes de la main et sifflements aigus.
Le camion échelle s'insère dans la circulation, sous la conduite experte de Kagami. Il roule dans les rues de Tokyo en direction d'Odaiba, parmi le flot de véhicules, et les successions d'immeubles. Le trajet ne leur prend que quelques minutes et arrivés à destination, le pompier se gare en pointant l'avant du camion vers la baie de Tokyo où se dressent des buildings modernes bordant la baie. D'où ils sont, ils voient le modèle miniature de la statut de la liberté et le Tokyo Rainbow Bridge commencer à s'illuminer de couleurs chaudes tandis que le ciel vire à l'orangé.
- C'est magnifique, dit Aomine, rêveur.
- Il faut y aller Daiki, sinon le timing ne sera pas bon.
Sans plus de sommation, Le brun descend du camion tandis que Kagami cale les stabilisateurs du véhicule. Il attend ensuite qu'Aomine monte sur la plateforme entourée d'un pare-corps qui se trouve à l'extrémité de l'échelle, puis actionne le levier qui en gère la hauteur. Le brun ferme les yeux tandis que la plateforme s'élève.
Deux mètres…
Cinq mètres…
Huit mètres…
L'échelle stoppe son ascension à dix mètres du sol.
Toujours aveugle à la vue qui s'offre à lui, Aomine sent un mouvement sur l'échelle tandis que Kagami se préparer à le rejoindre. Habitué à l'exercice, le pompier gravit rapidement les mètres qui le sépare de son homme pour venir se caler derrière lui sur la plateforme.
- Tu es prêt ? Demande Kagami.
- Ouais…
- Ok, alors laisse toi guider, lui souffle-t-il à l'oreille.
Aomine sent la chaleur des mains de son homme glisser le long de ses bras jusqu'à recouvrir les siennes et entremêler leurs doigts. Il adore quand Kagami fait preuve de douceur. Et là, à plusieurs mètres au-dessus du sol, alors qu'il se sent particulièrement vulnérable, il apprécie ce geste tendre lui indiquant qu'il peut avoir confiance. Il sourit au vide et laisse son homme lui ouvrir les bras comme s'il voulait embrasser le monde devant lui.
Très doucement, Kagami pose son menton sur son épaule et lui murmure :
- Ouvre les yeux…
Alors, Aomine ouvre les yeux et ne peux empêcher son cœur de cesser de battre durant les quelques secondes pendant lesquelles son cerveau enregistre la hauteur à laquelle il se trouve, lui provoquant un léger tournis… Il est saisi par l'immensité qui s'offre à lui sans autre obstacle que les parois de la plateforme métallique. Les bras ouvert tels des ailes, le vent frais lui piquetant le visage, il a l'impression de voler comme les oiseaux qui s'élancent régulièrement du balcon de leur appartement.
Et tout à coup, il réalise enfin la vue époustouflante du Tokyo Rainbow Bridge illuminé de multiples couleurs tandis que le ciel prend une teinte rouge sous la descente du soleil plongeant lentement dans les eaux sombres de la baie.
Il lui faut quelques instants pour se remettre de l'émotion suscitée par cet instant d'irréalité. Et tandis que leurs doigts continuent de s'entremêler dans une caresse continue, Aomine bascule la tête sur le côté pour quémander un baiser que son homme lui offre bien volontiers.
.
Voilà près de dix minutes qu'ils sont installés à dix mètres de hauts, l'un contre l'autre, à admirer les lumières de la ville et du pont se refléter sur la baie de Tokyo.
Dans un soupir de satisfaction, Aomine sort son téléphone de sa poche, ouvre le bloc note sur lequel il a complété une liste, et raye « Reproduire la scène de Rose et Jack sur la proue du Titanic ».
- La semaine prochaine, dit-il et rangeant son portable et se recalant contre son homme, on fait la scène de la planche. Je suis sur qu'ils pouvaient y tenir à deux…
.
A demain :)
