Auteur : Setsunafr - 15/10/2023

Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki

Rating : T

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Hello à tous.

Merci pour vos review :) Bon… Je suis une andouille, je n'ai pas posté la version définitive du chapitre précédent… Cela ne change pas l'idée générale du chapitre mais la dernière partie est légèrement différente. N'hésitez pas à y refaire un petit tour.

Shadow : Merci pour ta review :) Pour tout t'avouer, je n'étais pas particulièrement satisfaite de ce chapitre mais je bloque sur la suite de cette histoire. Et connaissant mon cerveau parfois long à la détente, je crains qu'il ne faille du temps pour parvenir à créer quelque chose de sympathique. J'espère que celui-ci te plaira. Bises

Bonne lecture à tous

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Chapitre 15 : Dagger (dague/poignard)

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Dans la rue au sol de terre battue bordée de quelques bâtisses de bois, un homme brun à la peau mate avance, les pouces passés dans la ceinture de son révolver. Son chapeau de cowboy projette une ombre sur son visage, cachant ses yeux au monde. A chaque pas, le cliquetis régulier de ses éperons rompt le silence qui règne autour de lui, ajoutant de la tension à une atmosphère déjà lourde.

Les quelques hommes et femmes présents dans la rue ont cessé toute activité, inquiets de la tournure des évènements. Ils retiennent leur souffle, évaluant le danger que représente leur proximité de la scène qui se joue devant eux.

L'homme, parfaitement sûr de lui, mâchonne nonchalamment un brin de blé entre ses dents d'un blanc éclatant, révélées par un sourire malsain.

A l'opposé, un foulard rouge autour du cou et un long manteau ouvert qui lui arrive aux chevilles, le shérif darde sur lui ses yeux rubis. L'étoile à six branches symbole de son grade brille sur sa poitrine. Il tient dans la main droite un long fusil de type winchester qui court le long de sa jambe. D'un pas déterminé, il s'avance lui aussi dans la rue, à la rencontre de cet homme qui n'est pas le bienvenu dans sa ville.

Depuis le bureau du shérif qui fait également office de prison, son adjoint observe en fronçant les sourcils. Cette expression sur son visage généralement illisible souligne le danger de la situation. L'homme qui a fait irruption dans leur ville est dangereux. Recherché pour plusieurs braquages, il a laissé derrière lui des familles endeuillées et des banques vidées de leur or. Mais ce qui inquiète également l'adjoint, est que l'homme en question agit généralement en binôme et qu'il n'y a pour l'instant aucune trace de celui qui l'accompagne dans tous ses méfaits.

Dans la rue, le shérif et le bandit se sont arrêtés à une dizaine de mètres l'un de l'autre. Ils se toisent, l'un relevant le nez révélant ses yeux d'un bleu tempête et arborant un sourire sadique, l'autre fronçant les sourcils, ses cheveux rouges indisciplinés virevoltant sous la brise chaude.

- Qu'est-ce que tu attends ? demande l'intrus.

Le shérif n'apprécie pas la provocation. D'un tempérament plutôt sanguin, il aurait envie de lui tirer immédiatement une balle en pleine tête, mais son poste l'oblige à un peu plus de self contrôle. Généralement, il s'appuie sur son adjoint pour le canaliser mais ce dernier est resté en retrait, alors il prend sur lui en grinçant des dents, ce qui amuse beaucoup l'homme en face de lui qui dégaine lentement son révolver et le fait tournoyer sur son index, sans se départir de son rictus insolant.

- Où est ton acolyte ? se renseigne le shérif.

L'expression provocante de l'homme en face de lui laisse place à un visage beaucoup plus dur. D'un timbre sans émotion, il répond :

- Je l'ai descendu. Il chouinait trop !

Cet aveu provoque une grimace de dégout chez le représentant de la loi, lui confirmant que son vis-à-vis n'a aucun respect pour la vie humaine. Immédiatement, il pense aux témoins de leur face à face. Des citoyens honnêtes qui, en restant à proximité, se mettent en danger.

- Rentrez-chez vous, leur ordonne-t-il.

Mais une détonation et une balle se plantant à quelques centimètres de sa botte gauche l'obligent à reporter son attention sur son adversaire.

- C'est ici que cela se passe, shérif ! assène le brun alors que l'extrémité de son révolver fume encore de son tir.

Jambes écartées, l'homme de loi arme sa winchester, visant entre les yeux bleus qui le fixent durement. Mais un poignard vient se planter sur l'extrémité de son arme, la faisant bouger au moment où il presse la détente. Dans un sifflement, la balle frôle le visage du bandit qui reste impassible, et va se planter dans le bois d'une diligence stationnée un peu plus loin.

Surpris, Le shérif tourne rapidement la tête de côté, cherchant le propriétaire du poignard qui a dévié son tir.

- Alors comme ça, tu m'as descendu ? dit une voix depuis un renfoncement entre deux habitations de bois.

Un sourire hypnotisant sur les lèvres et les yeux couleur or fondu, l'homme blond qui apparait fait habilement tourner un second couteau entre ses doigts.

- Et monsieur le shérif m'a cru…, répond le brun avec moquerie. C'est à se demander comment il est parvenu à rester en vie jusqu'à maintenant.

- Ahahah… se moque le blond, en jouant toujours avec son arme. La naïveté, c'est fatal !

Stoppant la course de son couteau de deux doigts, il le lance en l'air, attendant qu'il retombe pour s'emparer de la lame et l'envoyer directement vers la main du shérif tenant encore la winchester.

- Aie ! hurle-t-il soudain en le réceptionnant mal, la pointe se plantant dans la paume de sa main. Mais ça fait mal !

- Coupeeeez !

Depuis son fauteuil de toile noir sur lequel est inscrit son nom en lettres blanches, Midorima croise les bras sur son torse, mécontent. Derrière ses lunettes carrées, il fronce les sourcils et soupire bruyamment.

- Takao !

- Shin-Chan ?

- Occupe-toi de ce maladroit. Tu pourrais faire un effort, Kise, ça fait trois fois. On ne va plus pouvoir camoufler tes doigts bandés à l'image !

- C'est pas de ma faute, ce truc est impossible à manipuler. J'aimerais bien te voir à ma place, chouine le blond en quittant le plateau pour s'approcher de Takao qui l'attend à côté de la caméra.

- Nous pouvons échanger nos rôles, Kise-kun, propose Kuroko, arrivé à côté d'eux comme par magie.

Réfrénant un léger sursaut, Midorima remonte ses lunettes sur son nez pour se donner une contenance.

- Non, répond-il sèchement. On a déjà essayé. Le seul endroit d'où on arrive à capter ton image, c'est sur la terrasse de la prison, avec le renfort de trois panneaux réflecteurs de lumière. Alors tu restes là-bas.

- Et puis j'y tiens, moi, à ce rôle, dit Kise. Il est classe !

- Arrête de bouger, Kise, Le sermonne Takao en tentant de désinfecter la plaie sur sa main.

- De toute façon, intervient Aomine en avançant vers eux le pas trainant, on n'aura jamais le prix du meilleur film de club ciné avec ce nanar…

A ses côtés, Kagami s'éponge le front.

- J'ai trop chaud sous ce manteau, se plaint-il.

Toujours sur son siège, Midorima lève les yeux au ciel et soupire devant le manque de volonté de ses acteurs. Rassembler les différents lycées autour de clubs communs étaient une mauvaise idée. Recruter ses connaissances de basket pour jouer les personnages de son film était une très mauvaise idée.

- Et puis, regarde le script, dit Aomine à Kagami. C'est débile. Franchement, c'est nul. Et tu as vu la scène de fin ?

- Non, pas encore.

- Et bien jettes-y un œil !

Kagami s'empare du script qu'il a posé sur une table avant le prise en cours et tourne les pages jusqu'à tomber sur le dernier chapitre. Il en parcourt les lignes, son visage prenant un teinte de plus en plus livide à mesure qu'il découvre la scène.

La mine déconfite, il relève des yeux hagards sur Aomine qui, les bras croisés sur le torse, acquiesce à la stupéfaction de son rival de basket. Rapide comme l'éclair, l'élève de Serein se tourne vers Midorima.

- Dis-moi que ce n'est pas ça qu'on joue ! Que je n'ai pas la dernière version…

- Moi, je suis certain que c'est la dernière version, affirme Aomine.

- C'est effectivement la dernière version et cette scène de fin sera une apothéose ! confirme Midorima en remontant une énième fois ses lunettes sur son nez. Le cinéma est un art. Et cet art sera consacré par cette scène !

- Mais moi, je ne veux pas embrasser Aomine !

- Et moi, je ne veux pas embrasser Kagami !

- Moi, j'embrasse qui vous voulez, tant que ça me fait de la pub pour entrer dans le monde du showbiz, avoue Kise tandis que Takao lui rend sa main sur laquelle il a ajouté un pansement Hello Kitty.

- Non mais d'où il t'est venu l'idée que le shérif et le bandit pouvaient tomber amoureux ? poursuit Aomine pendant que Kuroko aspire un milkshake en observant tranquillement ses amis râler sur l'histoire.

- Midocchi, si tu veux, je prends le rôle de Kagami et je te joue la scène de fin, annonce Kise.

Aomine tourne vers lui un air dégouté.

- Hors de question que tu m'approches !

- Mais c'est pour l'art, Aominecchi.

- L'art mes fesses, oui ! Toi non plus, je ne t'embrasse pas !

- Alors je prends ton rôle et je joue la scène avec Kagamicchi.

Kagami se fige instantanément à cette idée. Tournant vers Midorima un regard inquiet, il lui soumet son idée :

- Et si on terminait sur le shérif qui pend le bandit haut et court, et tout est bien qui finit bien ?

Excédé, Mirodima se lève de son siège et arrache le script que Kagami tient toujours entre les mains.

- Vous ne comprenez rien à l'art, bande de rustres ! lâche-t-il en s'éloignant pour quitter la pièce dans un claquement de porte.

- Shin-chaaan, crie Takao en courant derrière lui.

- Ben quoi ? Demande Kagami. Qu'est-ce que j'ai dit ?

- Bah rien…, répond Aomine.

Dans le silence régnant sur le plateau, un bruit d'aspiration indique que Kuroko a terminé son milkshake.

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J'ai perdu quasiment toute mon avance pour ce writober. Du coup, comme d'hab, je vais entrer dans ma période de doutes sur la qualité de ce que je poste ^^'

A demain :)