Auteur : Setsunafr - 16/10/2023
Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki
Rating : T
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Coucou :)
Vos reviews m'ont fait vraiment très plaisir. J'avais tellement de doutes sur le chapitre précédent. Merci beaucoup :D
Celui du jour. Et bien je dois dire que je l'aime assez. Il est encore différent de ce que j'ai écrit jusqu'à maintenant. J'espère avoir réussi à retranscrire ce que j'avais en tête.
Shadow : merci pour ta review. Je comprends que tu sois déçu de ne pas avoir la seconde rencontre de Kagami. Mais cela finira par venir :). Dans le chapitre précédent, Takao ne se cantonne pas au rôle d'infirmier. Ce n'est pas dit dans le récit mais il aide à la technique. En fait, Mido l'appelle juste pour qu'il mette un pansement à Kise, pour éviter que Kise ne le fasse lui-même parce que cela prendrait des plombes xD. Merci pour ton soutien :)
Bonne lecture à tous.
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Chapitre 16 : Angel (Ange)
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Dans un café-spectacle à la lumière tamisée, les clients discutent à leur table en regardant furtivement le numéro de danse qui se joue sur la scène au fond de la salle. Le bruit des verres s'entrechoquant, les rires qui resonnent et les discussions allant bon train, invitent à la détente dans une ambiance bon-enfant.
Accoudé au bar, Kagami joue avec son verre de bière à moitié plein. D'un pied, il bat la mesure de la musique diffusée par les puissantes enceintes. Il jette un œil autour de lui et s'attarde quelques instants sur le déhanchement des demoiselles sur la scène tout en portant sa pinte à ses lèvres.
Dans son oreillette, une voix grave et sensuelle lui dit :
- Et bien alors… Qu'est ce qui t'intéresse tant sur scène ?
Un sourire se dessine sur ses lèvres. Amusé, il répond discrètement :
- Un numéro charmant, il faut bien l'avouer. Tu n'es pas censé te concentrer sur la salle ?
- Mais je suis concentré, lui répond la voix chaude et caressante. D'ici je vois absolument tout ce qu'il se passe. Tu devrais ouvrir un peu plus ta chemise.
Kagami rigole doucement en reportant son attention sur son verre avant de percevoir un mouvement furtif deux places plus loin sur sa droite.
- A neuf heures, dit-il à voix basse.
- Ouais, j'ai vu. A mon sens, juste un sous fifre.
Kagami se retourne pour coller son dos au bar et s'y accouder, s'offrant une vue large sur la salle bondée.
Ses yeux rubis scannent les lieux, glissant sur les hommes et femmes attablés devant la scène où les demoiselles habillées de justaucorps pailletés, hauts de forme et vestes queue de pie noires ouvertes terminent leur danse.
- Il faudra que tu me prépares un numéro dans ce genre-là, dit la voix dans l'oreillette.
- La salle !
- Qu'est-ce que tu crois ? Je peux te parler et surveiller la salle en même temps… D'ailleurs, juste devant la scène…, c'est notre gars !
Kagami cherche des yeux le gars en question et finit par le localiser à l'une des tables qui bordent la scène. Leur mission est claire : l'intercepter, se débarrasser de ses hommes de main, et le ramener à leur client. Ce que ce dernier en fera ne les regarde pas.
- Il y a deux autres larbins sur la table à côté de la sienne, reprend la voix rauque. Et un du côté de la porte d'entrée.
Kagami scanne une nouvelle fois la salle, son regard glissant sur les tables, les clients, les serveurs, la porte, pour enfin revenir à la scène.
- Vu, dit-il discrètement. Je déclenche les hostilités.
- Alors go…
Il se décolle du bar et avance vers la scène d'un pas serein. Il passe à côté de la table de l'homme à intercepter et renverse malencontreusement sur son costume le verre qui était posé sur la table. Immédiatement, l'homme recule son siège en pestant, tandis qu'un de ses gardes du corps attrape Kagami par le col pour le coller violemment contre le rebord de la scène.
- Désolé, dit Kagami en levant les mains en guise d'excuse. Je suis vraiment très maladroit.
- Dégage connard, où je te refais le portrait ! Lui hurle l'armoire à glace en le menaçant de son poing braqué sur son visage.
- Allons, allons, nous sommes entre personnes civilisées, je vous répète que je suis navré…, répond Kagami dans un demi-sourire, avant de s'accroupir dans un mouvement extrêmement rapide, d'enfoncer son poing serré dans l'estomac de son agresseur et de lui faire perdre l'équilibre d'un coup de pied circulaire.
Immédiatement, le second garde du corps se lève à son tour pour protéger son patron et venir en soutien de son collègue. Mais Kagami ne lui laisse pas le temps de réagir davantage et lui envoie un coup de pied sauté directement dans l'entrejambe avant de tourner sur lui-même frapper une seconde fois au niveau du cou, l'envoyant s'écraser contre le premier garde du corps qui commençait à se relever.
Autour d'eux, la panique s'empare des clients du bar qui hurlent en se levant de leurs chaises. D'autres se cachent sous leur table, espérant échapper à ce qu'ils considèrent comme un braquage. Sur la scène, les danseurs ont pris la fuite dès le début de la rixe, retournant chercher la sécurité de leur loge.
L'homme initialement installé au bar sort son arme devant l'agression subie par son patron mais n'a pas le temps de bouger davantage qu'une botte de type militaire noire vient frapper son poignet en le faisant craquer. Dans un hurlement, il couvre sa main blessée de celle encore valide et chercher le responsable de la perte de son arme, de la fureur dans les yeux.
- Je suis là, lui susurre dans son dos une voix chaude à l'accent moqueur.
L'homme n'a pas le temps de se retourner qu'il sent son cou enserré par deux bras puissants. Il a beau lutter, la prise l'empêche de se défendre et bloque la remontée du sang au cerveau. Privé d'oxygène, l'homme tombe inconscient aux pieds d'Aomine.
A l'autre bout de la salle, Kagami s'est emparé de leur cible après avoir définitivement mis hors de course l'un des deux gardes du corps, tandis que le second, sonné, tente de rependre ses esprits. Il ne perd pas de temps et pousse l'homme vers la sortie.
A l'extérieur, une Audi A3 gris anthracite patiente tapie dans l'ombre. Une main gantée de noir posée sur le volant, l'index de l'autre main collé à l'oreillette, Kise observe la circulation en jetant régulièrement des regards à la porte d'entrée du bar. Ce moment est celui qu'il aime le moins dans son boulot. L'attente… Lui, ce qu'il préfère, c'est l'action et surtout la vitesse. Il excelle dans la conduite des bolides quels que soient la circulation ou le type de terrain. Et vue la concentration de véhicules actuellement sur les routes, extraire ses coéquipiers de la zone ne sera pas des plus simples. Il en jubile d'avance.
Dans son oreillette, il entend des bruits de lutte et quelques ricanements sadiques d'Aomine. A l'affut, il ne lâche plus l'entrée du bar des yeux, prêt à intervenir pour récupérer ses collègues et leur colis.
La porte de l'établissement s'ouvre avec violence sur un homme massif qui s'écrase au sol. Toujours étendu sur le macadam, l'homme glisse une main sous sa veste d'où il sort un révolver. Mais il n'a pas le temps de l'armer qu'il est envoyé à quelques mètres par un coup de pied d'Aomine sorti immédiatement à sa suite et tenant d'une main leur cible à moitié sonnée. Kagami passe à son tour les portes du café en réajustant sa chemise. Il repère l'arme de leur prisonnier sur le macadam et la ramasse en jetant un regard entendu à celui qui l'a perdue.
Il ne faut que quelques secondes à l'Audi pour arriver à leur niveau dans un crissement de pneus. Depuis l'intérieur, Kise se penche pour ouvrir la porte passager. Kagami s'y engouffre tandis qu'Aomine ouvre la portière arrière, y pousse l'homme qu'il tient en respect et s'installe à côté de lui.
Kise démarre immédiatement, sans attendre que les portières soient fermées et s'impose dans la circulation, coupant la route à deux véhicules et en doublant deux autres. Dans le rétroviseur, il voit deux hommes sortir à leur tour du café, visages défaits et vêtements débraillés, réalisant qu'il vienne de perdre leur patron…
- Pile au bon moment, comme toujours, constate Kagami en adressant à sourire au blond qui lui envoie un clin d'œil avant de se concentrer sur la route et disparaitre dans la circulation.
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Bureaux de l'agence « Akashi's Angel »
Installés sur le grand canapé qui trône devant le bureau de leur patron, Kagami, Aomine et Kise attendent que la voix de leur boss s'adresse à eux via le hautparleur installé sur le bureau de merisier. Jetant un œil à sa montre, Aomine se décale légèrement vers Kagami et lui demande d'une voix chaude :
- Dis donc, beau gosse, tu fais quoi de beau ce soir ?
Kagami ne peut s'empêcher de sourire en attrapant la cravate du brun pour l'amener un peu plus à lui.
- A toi de me dire, répond-il en plongeant dans le regard bleu brillant de désir.
- J'ai une petite idée, affirme Aomine avant d'accrocher sa nuque et de prendre possession de sa bouche.
- Pas pendant le service, les gars, se désespère Kise en se décalant un peu sur le sofa.
Mais il sait bien que rien de se qu'il pourra dire ne décollera ses deux collègues l'un de l'autre.
- Bonjour les garçons, dit une voix claire.
Aomine lâche immédiatement Kagami et d'une seule voix quasi chantante, les trois hommes répondent :
- Bonjour Akashi.
- Le client est particulièrement satisfait de votre travail. Il tenait à vous adresser toutes ses félicitations.
- On a assuré, comme d'hab, répond Aomine peu modeste…
- Effectivement, Daiki. Mais si tu pouvais enlever ta main de l'entrejambe de Taiga pendant que je vous parle, j'apprécierais.
- Merde, t'as placé des caméras dans le bureau ? s'effare Aomine.
- Ils sont intenables, Akashicchi, si tu avais entendu leur conversation pendant la surveillance… C'était un calvaire, se plaint Kise.
- J'ai effectivement entendu, Ryota. Tant que le travail est fait correctement, je n'ai pas de remarque particulière à ce sujet.
- Parce que tu écoutes aussi ce qu'on se dit dans l'oreillette ? s'offusque un peu plus Aomine.
- Pourquoi est-ce que cela t'étonne, Dai ? lui demande Kagami en rattrapant sa main qu'il pose sur sa cuisse avant d'entrelacer leurs doigts.
- Ben quand même quoi. C'est intime…
- Intime ? C'est le canal qu'on utilise pour les surveillances Aominecchi !
- Ouais, bon… Bref ! C'est quoi, la suite ? demande le brun.
- La prochaine mission n'est pas encore clairement définie. Je vous propose donc de profiter de ces quelques jours de repos mérités. Je vous recontacte rapidement.
- Coooool, dit Aomine en resserrant un peu plus ses doigts sur ceux de son homme.
- Bonne fin de journée.
- Salut Akashi, chantonnent les trois hommes.
Le silence s'installe dans la pièce durant quelques secondes, jusqu'à ce qu'Aomine envoie un regard quasi lubrique à kagami en lui demandant :
- T'as entendu, chaton ?
- Absolument, répond son amant, une flamme de désir dansant dans ces yeux rubis.
A leurs côtés, Kise s'éloigne encore un peu plus en faisant la moue.
- Vous n'allez pas remettre ça… ?, déplore-t-il.
- La ferme blondin, répond Aomine avant de reprendre les lèvres de son homme, de le plaquer contre le dossier du canapé et de s'installer à califourchon sur ses genoux pour un baiser sauvage dont ils ont l'habitude.
Kise soupire, posant son menton dans le creux de sa main sur la petite table basse tandis que les mains d'Aomine commencent à passer sous la chemise de Kagami…
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J'aime bien ce chapitre :D
Au fait, vous avez la ref ?
A demain :)
