Auteur : Setsunafr - 20/10/2023

Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki

Rating : T

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Hello :)

Comment ça Aomine exagère ?! Mouahaha ^^ Ça lui va bien, avouez :D

Bon, pour info, j'ai commencé à poster les histoires sur AO3, pour "pallier" aux futurs bug de ffnet. Parce que ça s'éternise vraiment. Alors le writober est dispo là-bas aussi (avec une semaine de décalage sur la publication).

Shadow : Merci pour ta review. J'adore jouer les extrêmes avec Aomine et Kagami. Ils sont faciles à torturer xD Mais c'est toujours fait dans le respect :D (enfin, je crois).

Bonne lecture à tous.

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Chapitre 20 : Frost (Gel)

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En ce matin de décembre, la ville de Tokyo se réveille sous des températures négatives blanchissant le bitume et embuant les vitres des maisons. Les véhicules circulent lentement et les piétons avancent avec prudence pour ne pas glisser sur d'éventuelles plaques de glace. Dans le parc que traversent Aomine et Kagami, les branches nues des arbres recouvertes de givre et l'étendue d'herbe d'un blanc immaculé offrent un paysage de carte postale.

Engoncés dans leur manteau épais et leur écharpe, ils marchent lentement, appréciant le calme ambiant davantage du à l'heure matinale qu'au froid de cette journée qui débute. A chaque période de vacances depuis la victoire de Seirin lors de la précédente Wintercup, ils ont rendez-vous au gymnase pour un petit match avec le reste de la génération miracle.

Evoluant toujours dans leurs lycées respectifs, Aomine et Kagami ont pris l'habitude de passer du temps ensemble, lors de One-on-One endiablés, pour des séances de jeux vidéo, un ciné, ou juste le plaisir d'échanger sur les résultats de tel ou tel match de leur équipe NBA favorite, chacun cherchant à prouver à l'autre que son équipe fétiche est la plus performante. C'est donc avec naturel qu'ils marchent côte à côte dans le froideur matinale.

Derrière eux, des cris d'enfants viennent rompre la quiétude des lieux. Le bruit sourd de leurs pas martelant le chemin bétonné se fait de plus en plus marqué à mesure qu'ils s'approchent des deux jeunes hommes. Tout en riant, ils les doublent en glissant, laissant des lignes grises sur la surface froide scintillante.

Les enfants s'arrêtent un peu plus loin, devant un réverbère où une toile d'araignée gelée semble les fasciner. Ils restent à observer la beauté de la nature puis se parlent sans qu'Aomine ni Kagami n'entendent ce qu'ils se disent. D'où ils sont, les basketteurs les voient souffler sur la surface froide du réverbère, des nuages vaporeux s'échappant de leur bouche. Puis, sans raison particulière, les deux enfants repartent en courant et en riant.

Aomine et Kagami, avançant toujours lentement, se jettent un coup d'œil. Leurs pas les approchent du réverbère et à leur tour, ils contemplent la beauté de la toile d'araignée figée par l'hiver.

- C'est beau, dit Kagami.

- Ouais, c'est pas mal. Ils ont fait quoi après, les gosses, pour se marrer ?

- Ils ont soufflé sur le lampadaire.

- Quelle idée ? Je ne vois pas en quoi c'est drôle…

Kagami hausse les épaules.

- Peut-être parce qu'on n'est plus des gosses, répond-il.

- Peut-être…

Aomine regarde le réverbère et s'avance plus près, pour souffler lui aussi, et se rappeler ce qu'il ressentait enfant. Il passe un doigt dans son écharpe et la glisse sous son menton, puis prend une petite inspiration. Il n'a toutefois pas le temps d'expirer l'air emmagasiné que ses lèvres viennent se coller sur la surface froide du réverbère.

- Mm Mm Mmmmmm, exprime-t-il, les yeux écarquillés de surprise.

Dans un premier réflexe, il s'apprête à reculer mais il se ravise immédiatement de peur d'y laisser ses lèvres. Il gigotte alors les mains en guise d'appel au secours, accompagné d'une œillade vers Kagami.

Ne comprenant pas trop pourquoi son ami s'excite sur son lampadaire, Kagami s'approche.

- Qu'est-ce que tu fous, Aomine ?

- Mm Mmmmmmm !

L'œil bleu tempête presque exorbité semble lui hurler de lui venir en aide. Incrédule, l'As de Seirin se gratte le haut du crâne. La tête penchée sur le côté, un point d'interrogation presque visible au-dessus de sa tignasse, il demande :

- Mais enfin, pourquoi tu roules une pelle à un morceau de métal ?

- Mmmmmmmmmmmmmmmm !

C'est alors que Kagami réalise la situation.

- Merde, t'es collé !

- Mm Mm ! répond Aomine en acquiesçant d'un infime mouvement de tête.

- Qu'est-ce que je dois faire ? s'inquiète Kagami.

Aomine lève les mains pour lui indiquer que lui non plus ne sait pas mais qu'il serait bien que son ami se décide à lui venir en aide.

Se sentant impuissant, Kagami regarde autour de lui dans l'infime espoir d'y trouver une solution, mais le parc ne lui offre que son silence. Il réfléchit, se tenant le menton enfoui dans son écharpe d'une main, tandis qu'Aomine darde toujours sur lui un œil en coin inquiet.

- Je sais ! annonce Kagami en frappant son poing dans sa main.

Il s'avance vers son ami, passe un doigt dans son écharpe pour dégager son menton et prend un inspiration pour souffler à son tour sur le réverbère et ainsi dégivrer les lèvres d'Aomine. Mais Kagami s'approche trop près…

- Mmmmmm ! s'exlame Aomine, voyant la perspective de sa libération s'envoler tandis que les lèvres de Kagami se collent à leur tour à la surface gelée.

- Mm Mmmmmm ! répond Kagami, les yeux tout aussi exorbités que ceux de son rival de basket.

Quelques minutes passent sans le moindre promeneur sur le chemin emprunté par Aomine et Kagami, toujours collés à leur réverbère. Ils entendent au loin quelques rires d'enfants, comme étouffés par la distance et intérieurement, ils les remercient de ne pas approcher de leur poteau, trop honteux de la situation. S'envoyant des œillades désespérées, ils n'osent toujours pas bouger de peur d'y laisser leur muqueuse…

- Vous inventez un nouveau jeu ?

Un léger sursaut contracte les corps des deux prisonniers du givre, qui cherchent à voir d'où provient cette voix qu'ils ne connaissent que trop bien.

- Mmmm, dit Aomine en percevant Kuroko du coin de l'œil.

Le regard impassible, le joueur fantôme de la génération miracle reste un instant immobile devant le spectacle de ses deux amis, deux grands enfants de plus d'un mètre quatre-vingt-dix, en train d'étreindre ce réverbère dans le froid matinal.

Aomine, louchant toujours sur Kuroko, sent Kagami se tendre et voit une larme glisser sur la joue qui jouxte la sienne et ses yeux quasi se révulser. Mais sa position ne lui permet pas de comprendre d'où vient le problème alors que Kagami sent les deux pattes de Nigoo s'appuyer sur son mollet gauche en un salut amical.

Toujours immobile devant la scène qui se joue devant lui, Kuroko ôte ses gants et tranquillement, sort son portable qu'il réveille en posant son pouce sur le détecteur d'empreinte digital. Il recule de deux pas, puis ajuste la mise en point pour immortaliser l'instant de deux clichés sous les jurons étouffés d'Aomine et le cri bâillonné d'agonie de Kagami.

Il range son portable dans sa poche, repositionne ses doigts bien au chaud dans ses gants puis, s'avançant vers ses deux amis, leur dit de son ton monocorde :

- Si vous respirez pas la bouche, la chaleur de votre souffle va vous décoller. Enfin, si vous soufflez assez fort et assez vite.

Puis, se tournant vers son chien :

- Viens Nigoo, ces deux grands dadais nous rejoindront dès qu'il auront terminé d'embrasser leur réverbère.

Et alors qu'il s'éloigne d'eux d'un pas tranquille, Kuroko se retourne pour leur dire :

- Votre photo sera diffusée sur le site de vos lycées dès demain.

Choqués, Aomine et Kagami restent collés à leur poteau, une larme de dépit glissant sur chacune de leurs joues.

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Je ne garantis pas de pouvoir poster demain, la journée risque d'être un peu trop remplie pour écrire et je n'ai plus d'avance sur mes chapitres...

A très vite :)