Auteur : Setsunafr - 22/10/2023
Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki
Rating : T
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Hello
Kagami et Aomine, des idiots ?
Nooooooon xD
Merci pour vos reviews.
Shadow : Mais oui, Aomine et Kagami font les pires bêtises à deux. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Je suis bien contente que ce chapitre t'ai fait rire. C'est chouette :D Si tes collègues connaissent Knb, ils peuvent venir lire nos histoires :D Je ne parviendrai pas à poster deux chapitres le même jour. C'est trop chaud pour moi. Je suis très lente à l'écriture et j'ai besoin de temps pour trouver les idées, les dérouler et les retoucher. Du coup, je risque de cumuler les retards d'ici à la fin du writober…
Bonne lecture à tous.
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Chapitre 21 : Chains (chaines/fers/entraves)
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Aomine ouvre lentement les yeux. Très lentement…
Il tente de faire le point mais sa vision est floue, encore brouillée de son sommeil sans rêve. Une chose le dérange toutefois dans sa perception vaseuse de l'environnement qui l'entoure. Il n'est pas dans son lit, ni dans la chambre qu'il partage avec Kagami. Tentant de faire le point, il secoue doucement la tête, et veut se passer une main sur le front, comme pour faciliter sa concentration mais ses mains ne bougent pas. Il réalise alors qu'il est assis sur une chaise, les poignets liés dans son dos, et ne voit rien, comme si un bandeau lui couvrait les yeux. Il reste quelques secondes interloqué puis son cerveau commence à carburer. Beaucoup de choses tournent dans sa tête. Qu'a-t-il fait la veille ? Où est Taiga ? Et lui, où se trouve-t-il ? Pourquoi est-il entravé sur cette chaise ?
Tant de questions dont il n'a pas les réponses, excepté la première. Il se souvient avoir comaté sur le canapé, puis dans le parc, puis de nouveau sur le canapé avant de manger le délicieux repas préparé par son homme et de retourner comater à nouveau sur le canapé devant un film. Une journée tout à fait normale… qui n'explique pas sa position.
Ça y est, il sait… Il a été enlevé et Taiga va recevoir un appel anonyme lui ordonnant de déposer une rançon à un endroit bien précis pour que son homme lui soit rendu. Mais pourquoi ? Ils ne sont pas riches et pas célèbres… Même si cela viendra, bien évidemment ! Alors quelle justification à cet enlèvement et cette demande de rançon ? Certes, un Appolon comme lui ne se rencontre pas à chaque coin de rue mais tout de même…
Il tend l'oreille, cherchant à détecter le moindre bruit qui lui donnerait un indication sur le lieu dans lequel il se trouve. Est-il seul ? Taiga… Où est Taiga ?
Une porte s'ouvre avant qu'il n'ait le temps d'appeler, amenant une odeur de cuisine dans la pièce.
Merde, ça sent bon…
Il réalise qu'il a faim. Cette odeur, il en salive presque malgré la situation.
Taiga…
Il entend des pas autour de lui. Une personne est entrée.
- Je suis où, là ? se risque-t-il à demander de sa voix rauque. Et vous êtes qui ? Et pourquoi je suis ficelé comme un saucisson ?
- Aomine Daiki ! dit une voix plus que familière dans son dos.
Aomine se tait, surpris par cette voix qu'il jure avoir reconnue.
- Taiga ?
- Quel jour sommes-nous ? demande la voix sans répondre à sa question.
- Taiga, c'est toi ? Qu'est-ce que tu fous ?
- Quel jour sommes-nous ?!
- Quel jour ? J'en sais rien, je m'en fiche. Pourquoi je suis attaché ? On est où ?
- Laisse-moi te donner un indice, répond la voix, ignorant ses questions. Il s'agit du troisième jour de la semaine.
Ça lui fait une belle jambe, tiens… ce n'est pas cette information qui va l'aider à mieux comprendre la situation.
- Alors ? demande toujours la voix.
- Ah… ben mercredi alors.
- Et que se passe-t-il le mercredi ?
- C'est le jour du poulet teriyaki…
L'homme souffle par le nez, mécontent de cette réponse.
- J'ai les moyens de te faire réfléchir, dit-il en rouvrant la porte, faisant de nouveau entrer un délicieux fumé dans la pièce.
- Ça sent vraiment bon, dit Aomine dont le ventre se met immédiatement à gargouiller.
Il entend des pas s'éloigner, puis le silence…
- Taiga ? Oh ! Taiga ?!
Aomine commence à gigoter sur sa chaine, tentant de se défaire de ses liens mais la perception des bruits des pas revenant dans la pièce le fige de nouveau.
- Merde, ça sent vraiment trop bon, chouine-t-il presque.
Il en baverait presque… Cette odeur si appétissante lui donnerait même l'impression qu'il a le plat sous le nez.
Et cette chaleur… ces vapeurs odorantes semblent se balader sous ses narines à tel point que cela en est perturbant.
Il sent une main passer sur son crâne et s'activer sur le nœud du bandeau qui l'a jusqu'à présent rendu aveugle à son environnement. Tout à coup, la lumière… mais il referme aussitôt les yeux, trop agressé par la luminosité de la pièce.
Mais ce parfum… cette odeur de bacon grillé…
Doucement, il ouvre une paupière en prenant le temps de laisser son œil s'adapter à la clarté. La première chose qu'il voit au bout de quelques secondes d'acclimatation est un pied, juste à côté des siens. Il remonte le long de la cheville, du mollet, du genoux et tombe sur un short long rouge. Un peu plus haut, un T-shirt blanc sans manche, un cou puissant, puis des yeux rouges plantés sur lui, sous des sourcils froncés.
- Taiga…
- Quel jour sommes nous, Daiki ?
- Ben je te l'ai dit, mercredi
- Et que se passe-t-il le mercredi ?
- Le jour du poulet…
- Stop ! Ce n'est pas ce que je te demande !
Une moue contrariée se dessine sur les lèvres d'Aomine alors qu'il tente de comprendre ce que son homme attend de lui, tout ficelé qu'il est sur cette chaise, au saut du lit. Il suit des yeux Kagami qui passe sur son côté et disparait derrière lui. Il se tortille pour tenter de se tourner lui aussi, en vain. Mais il n'attend pas longtemps avant que son homme réapparaisse pour se planter devant lui et passer une assiette fumante sous son nez.
- Han ! Une omelette au bacon ! s'écrit-il, les yeux écarquillés.
- Donc, reprend Kagami. Que se passe-t-il le mercredi ?
Les pupilles toujours fixées sur l'assiette qui lui fait de l'œil, Aomine ne répond pas.
- Daiki !
- Mais j'en sais rien, chouine-t-il presque.
Kagami quitte de nouveau la pièce avec son assiette, le laissant perdu sur sa chaise.
- Mon assiette, crie-t-il.
Cette fois, il tente de se lever de cette chaise pour suivre son homme mais réalise que ses mollets sont eux aussi entravés par les liens.
- Taigaaaaa !
Le tigre réapparait en faisant des mouvements de cou pour le déraidir.
- Où est mon assiette ? s'inquiète le brun en ne la voyant plus dans les mains de son homme.
- Mais tu ne penses qu'à bouffer ma parole ?
- C'est toi qui dit ça ? s'exclame Aomine, outré.
Kagami se fige un instant à la remarque, puis se racle la gorge, légèrement gêné, avant de reprendre son interrogatoire, équipé d'une nouvelle arme.
- Là n'est pas la question ! Donc, le mercredi !
- Mais j'en sais rien, moi !
Kagami donne un coup sec de tapette à mouche sur la cuisse d'Aomine.
- C'est le jour des poubelles !
Un silence s'installe entre les deux hommes qui se regardent droit dans les yeux. Pupille rubis furieuse, contre iris saphir incrédule.
- Et as-tu sorti les poubelles hier soir comme tu es censé le faire chaque semaine ?
Et tout à coup, la mémoire d'Aomine semble se débloquer.
- Ben…, commence-t-il.
- Inutile de répondre ! le coupe Kagami. Tu ne les as pas sorties, comme la semaine dernière, ou celle d'avant, ou le mois dernier. Et je peux remonter comme ça jusqu'au premier jour des poubelles il y a deux ans, quand tu es venu t'installer avec moi.
- Oh mais tu sais, les poubelles, c'est pas trop mon truc…
- Et ce n'est pas plus le mien !
Kagami commence à marcher lentement autour de la chaise sur laquelle son compagnon est toujours ficelé, faisant claquer la tapette sur la paume de sa main à chaque pas. Il s'arrête de nouveau devant lui, lui envoyant une œillade mécontente, puis fait un nouveau tour de chaise en demandant :
- As-tu vidé le lave-vaisselle cette semaine ?
Aomine ne sait trop quoi répondre. Il semblerait que son homme ait décidé de lui faire subir un interrogatoire en bonne et due forme.
- Heu…
- Non, tu ne l'as pas vidé ! As-tu changé les draps de la chambre d'ami, après le séjour de Tatsuya, comme je te l'avais demandé ?
- Ben…
- Non, tu ne l'as pas fait. Regarde derrière toi, ce sont toujours les draps dans lesquels il a dormi !
- Je peux pas regarder derrière moi, tu m'as attaché à la chaise…
- Ne joue pas au plus malin, Daiki ! s'énerve Kagami. Tu as vu l'état de la salle de bain ?
Aomine ferme la bouche, attendant que son homme se calme. Il est peut-être un peu en tort, un tout petit peu…
- Et quand as-tu fait les courses pour la dernière fois ?
- Heu… tu vas lister tout ce que j'ai pas fait depuis qu'on est ensemble ? Parce que je suis pas certain que tu tiennes le choc. Y en a pour un moment, dit Aomine.
Kagami fronce les sourcils, les joues rouges, lâche sa tapette à mouches et sort précipitamment de la pièce pour en revenir tout aussi vite avec l'assiette contenant l'omelette au bacon. Il se plante devant le brun et donne un coup de baquette dans le plat pour en engloutir une bonne partie.
Aomine écarquille les yeux devant cette sauvagerie.
- Mon omelette ! crie-t-il en voyant son homme mastiquer rageusement son petit déjeuner.
Kagami porte l'assiette à sa bouche pour engloutir le reste de son contenu. Les yeux bien ancrés dans ceux d'Aomine, il mâche, les joues aussi gonflées que celles d'un hamster faisant ses réserves pour l'hiver. Il déglutit, avalant le repas et repart d'un pas décidé hors de la pièce, pour y revenir avec une nouvelle assiette pleine.
- Tu sais que je peux avaler tout le contenu de notre cuisine sans problème. Alors si tu veux manger aujourd'hui et les prochains jours, on va mettre les choses au clair, annonce-t-il en passant le plat une nouvelle fois sous le nez d'Aomine et le fixant de son regard dur.
Une cri d'agonie de l'estomac du brun résonne dans la pièce alors qu'Aomine se passe une langue envieuse sur les lèvres et déglutit au souvenir du goût exceptionnel de cette omelette qu'il affectionne tant pour le petit déjeuner.
Les yeux légèrement perdus, uniquement guidé par son besoin de se sustenter, il finit par soupirer bruyamment.
- Ok, c'est bon, t'as gagné, je ferai tout ce que tu veux ! abdique Aomine. Mais détache moi. J'ai faim…
Kagami regarde Aomine dans les yeux pour s'assurer du sérieux de son homme puis quitte de nouveau la pièce.
Aomine l'entend en sourdine trifouiller les placards puis faire couler de l'eau dans un récipient. Durant les quelques courtes minutes qui s'écoulent, il réfléchit, se disant qu'il a peut-être un peu abusé depuis qu'il a emménagé avec Kagami, se laissant peut être un peu trop porter par son homme… Peut-être…
Les bruits de pas de Kagami revenant dans la pièce lui font relever le nez. Il le voit poser un seau plein sur le sol du couloir et y déposer une serpillère avant de venir à lui et se planter devant la chaise, les poings sur les hanches.
- Donc, dit-il, que vas-tu faire dès que je t'aurai détaché ?
Aomine observe, puis dit :
- Si j'en crois ce que tu viens de déposer dans le couloir, laver le sol de la salle de bain, j'imagine…
- Bien ! Et ensuite ?
Le brun réfléchit, tâchant de se remémorer une partie des reproches faits par son hommes quelques minutes plus tôt.
- … Changer les draps de la chambre d'ami ?
- Parfait et puis ?
- Heu… vider le lave-vaisselle ? tente-t-il.
- Voilà ! Pour aujourd'hui, ça suffira. Une fois que tu auras terminé, tu pourras prendre ton petit déjeuner !
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Alors qu'Aomine se dirige penaud vers la salle de bain avec un seau et une serpillère, Kagame s'affale dans le canapé en soufflant. Cette séance l'a épuisé, mais il était indispensable de remettre les points sur les i avant qu'il n'explose complètement.
Il s'empare de son téléphone sur la table basse, puis rédige un message.
[De moi] : 11h47
C'est fait…
[De Kuroko] : 11h48
Cela a-t-il fonctionné ?
[De moi] : 11h48
Ouais. Mais je suis usé.
[De Kuroko] : 11h48
C'était nécessaire, Kagami-kun.
[De moi] : 11h49
Je sais. Je te rendrai ta corde et ta tapette à mouche la prochaine fois qu'on se verra. Et je n'ai pas eu besoin de ta cravache ni de ton fouet. Pourquoi tu as ce genre de truc d'ailleurs ?
[De Kuroko] : 11h49
…
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Je risque de poster les prochains chapitres avec du retard. J'ai besoin de temps pour les écrire maintenant que je n'ai plus d'avance.
A très vite :)
