Auteur : Setsunafr - 25/10/2023

Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki

Rating : T

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Hello :)

Merci pour vos reviews :). Aomine ne s'étonne pas d'être ligoté sur une chaise ? je ne vois pas ce qui vous choque… xD

Bon, ffnet est de plus en plus instable, c'en est effrayant. Au besoin, n'hésitez pas à consulter AO3, sur lequel vous pouvez retrouver une partie des auteurs du fandom. Pour ma part, j'y suis sous le même pseudo :)

Shadow : Pas de soucis :) merci beaucoup pour ton soutien et tes encouragements, ça fait bien plaisir. Tu as raison, l'idée du chapitre précédent est bien de Kuroko. Contente qu'il t'ait fait rire. Merci pour ta review.

Bonne lecture à tous.

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Chapitre 22 : Scratchy (rêche/rayé/éraillé)

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Kagami passe les portes du métro puis monte les marches à grandes enjambées. Arrivé à l'air libre, il sort son portable et consulte le GPS. Quinze minutes seront nécessaires pour atteindre sa destination selon maps. Mais il sait bien que le trajet lui demandera moins de temps. Il s'arrête au feu régulant la circulation, attendant qu'il passe au vert pour s'engager sur le passage piéton tout en réfléchissant.

Que peut bien lui vouloir Akashi ? Pourquoi lui demander de passer chez lui aussi précipitamment ?

L'appel reçu était formel. L'ancien capitaine des miracles requérait sa présence chez lui dès que possible, sans que le secrétaire ne donne plus de détail quant à la raison de cette sollicitation.

Alors Kagami s'interroge…

Il jette un œil à son GPS qui vient de vibrer pour lui indiquer de prendre la prochaine rue à gauche.

C'est la première fois qu'il se rend à la demeure Akashi. Pas une maison, mais bien une demeure, d'après ce qu'a pu lui en dire Kuroko. Peut être même un manoir… La seule chose qu'il sache, est que les lieux sont assez vastes pour servir de résidence et de lieu de travail.

Autour de lui, le cadre a changé, bien loin des quartiers populaires qu'il a l'habitude de côtoyer. Les habitations ne sont plus visibles, toutes cachées derrières d'immenses grilles ou des murets courant le long des trottoirs où des cerisiers protègent les promeneurs de la morsure du soleil. En passant devant certaines grilles, il aperçoit d'immenses jardins entourant de riches maisons dont il ne soupçonnait pas l'existence. Il en laisse trois derrière lui avant de s'arrêter devant une quatrième. Il vérifie qu'il est à la bonne adresse, et sonne à l'interphone.

- Résidence Akashi, dit une voix.

- Heu, bonjour, Je suis Kagami Taiga, j'ai rendez-vous avec Akashi Seijuro…

- Veillez avancer jusqu'à la porte de la résidence, précise la voix tandis que la grille s'ouvre lentement devant lui.

Kagami remercie son interlocuteur et remonte le chemin de petits cailloux blancs le menant jusqu'à l'immense bâtisse qui s'élève fièrement vers le ciel. Il ne peut s'empêcher d'admirer le magnifique jardin qui longe sa route, aussi bien entretenu que ceux que renferment les temples qu'il a déjà pu visiter, et le plan d'eau surplombé d'un petit pont de bois rouge. Il passe sous un Torii, rouge lui aussi, et gravit les quelques marches qui le mènent à la résidence.

Un homme lui ouvre avant même qu'il n'arrive à la porte, et s'efface pour le laisser entrer.

- Veuillez me suivre, l'invite-t-il dans une courbette.

Kagami lui emboite le pas, essayant autant que possible de ne pas montrer combien les lieux l'impressionnent, mais il lui est difficile de refreiner ses coups d'œil çà et là au fur et à mesure qu'ils évoluent jusqu'à un petit salon où l'homme l'invite à patienter avant de refermer la porte derrière lui. Kagami n'ose s'assoir sur les fauteuils d'un blanc immaculé, posés autour d'un épais tapis gris anthracite. Il se contente de regarder les toiles imprimées japonaises aux motifs de fleurs de cerisier et de grues tsuru, accrochées à un mur couleur bois clair. Le lieu respire la propreté et Kagami ne peut réprimer un frisson d'excitation et de satisfaction lui remontant le long de l'échine. Il fait quelques pas, évitant le tapis pour ne pas le salir et regarde par la fenêtre donnant sur le jardin. La sérénité de la vue le charme et l'effraie à la fois. Il n'ose imaginer le coût que doit représenter l'entretien d'un tel espace de nature dans une habitation privée et finit par secouer la tête. Pourquoi se poser cette question ? Il sait bien qu'Akashi a les moyens...

- Monsieur Kagami ? l'interpelle une femme. Veuillez me suivre je vous prie.

Il arpente de nouveau un couloir à la longueur interminable puis la femme l'invite à entrer dans une immense pièce.

- Monsieur Akashi va vous recevoir, dit-elle avant de le laisser seul.

Il la remercie d'un signe de tête et observe les lieux. Malgré son mètre quatre-vingt-dix, Il se sent petit, dans ce bureau où les diplômes d'Akashi ornent les murs, et où une étagère aux formes travaillées à la main couvre l'ensemble du mur adjacent, remplie d'ouvrages luxueux et compliqués dont il ne comprend même pas les titres. Ici aussi, la propreté et l'ordre règnent. Devant le mur bardé de diplômes, trône un grand bureau impeccablement rangé. A l'opposé, un petit salon accueillant lui donne envie de s'y poser.

- Merci de t'être déplacé, Taiga.

Kagami ne l'a pas entendu entrer. Il se retourne brusquement, comme pris en faute.

- Bonjour Akashi, répond il gêné.

- Tu aurais du accepter la mise à disposition d'un chauffeur.

- Ce n'était pas nécessaire, je t'assure.

Le visage impassible, Akashi acquiesce en faisant le tour de son bureau derrière lequel il s'installe, débordant d'assurance dans son grand fauteuil de cuir noir. D'un regard, il invite Kagami à prendre place en face de lui, sur l'une des chaises confortables qui n'attend que lui.

Akashi pose les coudes sur son bureau, croisant les mains d'un air particulièrement sérieux, mais garde le silence, l'observant comme à son habitude de son œil inquisiteur. Être sondé de la sorte par le regard vairon ne plait qu'à moitié à Kagami qui s'interroge toujours sur la raison de sa présence en ces lieux.

- Laisse-moi t'exposer la situation, commence Akashi. Tu sais que j'attache une attention particulière à l'ordre, la discipline, et la rigueur de manière générale.

Kagami opine, toujours dans le flou.

- En effet, dit-il simplement.

- Ceci est vrai dans ma vie professionnelle, comme dans ma vie personnelle. Tout doit être sous contrôle, absolument maitrisé.

Kagami acquiesce de nouveau. La maitrise est quelque chose qui lui parle bien, même s'il la pratique un peu différemment de l'ex-miracle.

- Oh, réalise Akashi. Il ne t'a pas été proposé de boisson ?

- Euh…non. Mais ce n'est pas grave.

- Encore un manquement des plus inadmissibles, constate le maitre des lieux en se levant.

- Passons au salon, veux-tu ? Propose-t-il sans attendre de réponse, avant de se diriger vers le bar jouxtant le salon en question.

Bien que plus petit que Kagami, Akashi n'est pas moins impressionnant. Un port de tête altier, un visage froid et fermé à l'expression hautaine, il se dégage de lui une autorité naturelle que nul ne se risquerait à remettre en cause.

- Que puis-je te servir ? Bourbon, whisky, Scotch ?

- Scotch, merci.

Akashi attrape la bouteille parmi celles exposées sur le bar et en verse deux verres qu'il vient poser sur la table basse avant de s'installer dans le fauteuil en face de celui que Kagami a investi. Il se cale dans le fond du siège, croisant les jambes dans un mouvement aristocratique.

- Comme tu l'as compris, la perfection est le maitre mot de la famille Akashi depuis des générations. Cependant…

Il marque une pause, habitué à ménager son effet lors de ses plaidoiries, et regarde son invité dans les yeux quelques secondes, avant de reprendre.

- … je suis confronté à une difficulté pour laquelle j'ai un besoin express de ton expertise.

Surpris, Kagami cherche le domaine dans lequel il pourrait être utile au grand Akashi, avocat de renom que tous s'arrachent. Mais rien ne lui vient, et sa réflexion s'embrouille alors qu'il sent sa présence écrasante de l'autre côté du bureau. Les yeux froids et sûrs d'eux le fixent, le mettant particulièrement mal à l'aise. Il a toujours été mal à l'aise à proximité de celui qui lui a presque transpercé la joue à coups de ciseaux durant leur période lycée et encore plus maintenant qu'il est un maitre du barreau extrêmement reconnu et efficace. Lui est plus physique que cérébral, et cela lui suffit amplement dans la vie personnelle et sa carrière de pompier.

Akashi défait le bouton de manchette de sa chemise et remonte artistiquement sa manche en la repliant méthodiquement jusqu'au coude. Le geste ne surprend pas plus que cela Kagami. Ce qui l'intrigue en revanche est que la seconde manche ne subisse pas le même sort.

- Vois-tu le problème ? Demande Akashi, laissant son invité légèrement perdu.

- Heu… pas vraiment. Tu as trop chaud ? tente le pompier sans grande conviction.

- Approche, veux-tu ?

Légèrement hésitant, Kagami se lève et s'avance jusqu'à son hôte, peu éclairé sur la situation. Il voit Akashi lever son avant-bras pour lui permettre de mieux l'observer.

- Tu as des soucis avec ton bras ?

- Effectivement.

- Je ne vois pas vraiment comment je vais pouvoir t'aider… Tu devrais plutôt en parler à Midorima.

- Shintaro n'est pas celui qui pourra résoudre ce problème.

Le pompier, de plus en plus perdu, se gratte la tête d'incompréhension.

- Je suis désolé Akashi mais je ne vois pas du tout ce que tu attends de moi.

- Regarde de plus près, l'invite Akashi en pointant un morceau de peau de son index.

Perplexe, Kagami s'approche, examine, et tout à coup...

- Mon dieu, dit-il, choqué. Mais pourquoi ne me l'as-tu pas dit plus tôt ?

Il se lève d'un bond en fronçant les sourcils.

- Hôte ta chemise !

L'avocat écarquille les yeux de surprise devant ce qu'il analyse comme un ordre et se fige alors que Kagami commence à lui déboutonner la chemise, en le soulevant presque du fauteuil pour le mettre debout. Il se retrouve torse nu sans avoir le temps de réagir, examiné sous toutes les coutures.

Kagami tourne autour de lui, le nez à quelques centimètres de sa peau dont il étudie chaque parcelle minutieusement.

- Taiga ?

- Shut ! Je regarde.

L'ex-capitaine des miracles se tait, quelque peu étonné de cette injonction. Peu habitué ce que les rôles soient inversés, il se drape dans sa dignité en relevant le menton.

- Assied-toi, ordonne Kagami en approchant son fauteuil avant de s'y installer, face à lui.

Il pose la chemise sur ses genoux, puis prend la manche qu'il tâte de la pulpe de ses doigts.

- Ce tissus est rêche ! Tu ne peux décemment pas porter ça, Akashi. Tu as de la chance de ne t'en tirer qu'avec une toute petite irritation sur l'avant-bras. Mais qu'ont donc en tête tes gens ?

- Ce ne sont pas mes gens, Taiga. Ce sont mes intendants.

- Et bien tes intendants ne savent pas utiliser correctement les assouplissants adaptés au tissus délicat de tes chemises ! Rassemble les tous ici, que je leur donne un cours ! dit Kagami en attrapant son verre de scotch et l'avalant d'un trait. On ne plaisante pas avec le linge !

Raide sur son siège, Akashi regarde Kagami se lever, et se diriger vers le bar où il se sert un second verre d'alcool en claquant la bouteille sur la surface de bois après l'avoir rebouchée.

Peut-être le tigre est-il un peu trop investi dans l'art de la lessive, se dit Akashi en déglutissant…

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Un peu de difficultés pour trouver cette chute, qui aurait pu être plus travaillée mais nous somme déjà le 25 octobre et je poste le chapitre du 22… tout va bien ^^

A très vite pour la suite :)