Auteur : Setsunafr - 01/11/2023
Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki
Rating : T
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Hello :)
Et voilà, nous passons en novembre. J'ai beaucoup de retard ^^. Même si les protagonistes ne sont pas ceux que vous préférez (en tous cas, pas en pairing), je suis contente que le chapitre du rendez-vous de Kise et Kagami vous ait plu :D. Allez, avouez, il est quand même mimi Kise :)
Merci pour vos reviews :)
Shadow : Je t'ai vu taper du pied sur le sol pour obtenir la deuxième rencontre. Seras-tu exaucé aujourd'hui ? Mystère :D Merci pour ta review.
Bonne lecture à tous.
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Chapitre 24 : Shallow (superficiel / frivole)
Suite de Fortune
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- …et je dois avouer que je te trouve… canon… et vraiment sympa…
Kise se redresse, particulièrement surpris par la révélation. Il ne s'y attendait pas vraiment. En face de lui, Kagami attend, plantant sur lui un regard rubis plus sûr que quelques secondes plus tôt. La déclaration du pompier est on ne peut plus sérieuse.
Ce n'est pas la première fois que le mannequin se retrouve dans une situation de ce genre. Il ne répond pas, le fixant de ses prunelles dorées qui ont perdu leur lueur espiègle. Impassible, il semble sonder le fond de l'âme de Kagami qui commence à se sentir gêné et à gigotter sur sa chaise alors que les battements de son cœur pulsent si fortement à ses oreilles qu'il a l'impression que tout le café peut les entendre, et qu'il sera presque incapable d'entendre la réponse que Kise pourra lui faire.
Mais malgré son état de tension et la voix plus douce de Kise, il cerne parfaitement ce que le blond lui dit dans un sourire sincère.
- Je suis très flatté. Et je dois avouer que tu es très agréable à regarder et très sympa toi aussi.
Kagami arrête inconsciemment de respirer, son attention focalisée sur cette voix légère, presque cristalline, et les mots qu'elle vient de prononcer.
- Malheureusement, reprend doucement le mannequin, je ne peux pas te répondre favorablement. Je suis navré…
Même s'il savait ses chances plutôt minces, c'est la douche froide pour Kagami. Et tout à coup, il se sent ridicule. Quelle idée a-t-il eu de se déclarer à un homme qu'il ne connait pas ? Il s'est laissé happer par le côté presque mystique de son échange avec Midorima. Quel imbécile… Il se redresse sur sa chaise, les joues rouges de honte et n'ose plus croiser le regard doré toujours posé sur lui.
- Ça va ? s'inquiète Kise.
- Je suis ridicule… confesse Kagami dans un sourire de dépit.
- Non, non. Pas du tout. Je trouve cela courageux d'oser te déclarer aussi ouvertement.
- Ou suicidaire, tout dépend du point de vue.
Kise rigole gentiment. Il attrape son téléphone, le déverrouille et, de quelques mouvements de doigts, fait apparaitre une photo qu'il tend vers Kagami. Le pompier observe l'écran et la magnifique jeune femme qui offre à l'objectif un sourire radieux. De longues mèches roses encadrent son visage aux traits délicats et aux yeux rieurs.
- Nous sommes ensemble depuis un peu plus d'un an. On se fait le plus discrets possible parce qu'il est plus rentable qu'aux yeux du public un mannequin soit célibataire…
La société et ses foutues règles imposées par l'argent…
- Elle est magnifique…
- Oui, répond le blond en ramenant l'écran vers lui, les yeux emplis d'amour.
Kagami ne peut s'empêcher de le trouver attendrissant et d'être un peu jaloux de ce bonheur qui transpire dans le regard doux de Kise. Il soupire intérieurement avant de sourire, relâchant complètement la pression. Il semble reprendre contact avec son environnement, comme si jusqu'à présent, il évoluait dans une bulle les isolant des autres. Il perçoit de nouveau les voix plus ou moins discrètes des clients, le bruit des cuillères dans les tasses et le titre « Shallow » qui passe en sourdine dans les enceintes.
Kise repose son téléphone sur la table et croise les mains sous son menton en offrant un sourire sincère à Kagami.
- J'espère que tu trouveras toi aussi la personne qui partagera un bout de chemin avec toi.
- C'est gentil...
- Ça ne devrait pas être trop compliqué. Pompier, sportif, plutôt beau garçon… Et puis, tu as vraiment l'air gentil. Je suis certain que tu trouveras chaussure à ton pied rapidement.
Kagami ne sait trop quoi répondre. Peut être que Kise dit vrai ? Après tout, pourquoi n'aurait-il pas lui aussi le droit au bonheur ?
- Bon, c'est pas tout ça, mais il faut qu'on se programme un match! Je veux absolument jouer contre toi ! s'exclame le mannequin, sortant Kagami de ses réflexions.
- Oh. Ok, je veux bien. Je risque d'être un peu rouillé mais pourquoi pas.
Le blond reprend son téléphone pour checker son agenda.
- Vendredi en fin d'après-midi. C'est possible ? Tu me rejoins à mon travail et on va ensuite sur le terrain de basket à côté.
- Vendredi, ça peut le faire, oui. Je serai d'astreinte la veille. Du coup, j'aurai ma journée…
- Parfait. Je t'enverrai l'adresse et l'heure. Rah ! J'ai trop hâte !
Cette impatience amuse Kagami. Kise ressemble à un enfant attendant en trépignant que le père Noël lui apporte ses cadeaux. Il espère quand même qu'il n'attend pas de lui qu'il soit un joueur exceptionnel parce qu'il ne voudrait pas le décevoir.
- # -
Vendredi
Voilà dix minutes que Kagami patiente devant l'immeuble correspondant à l'adresse donnée par Kise quelques heures plus tôt. Etonnamment, cela se trouve assez près de chez lui. Enfin, étonnamment… par vraiment, puisqu'il a appris durant leur rendez-vous que le blond se rendait à cette adresse lorsqu'il l'a renversé.
Vêtu d'un survêtement ample, son sac de sport porté en bandoulière, il laisse glisser son regard sur les passant en repensant à ces derniers jours. La perspective d'un One-on-One avec le mannequin a fait son chemin dans sa tête et il doit désormais avouer que cela lui plait bien. Il a même ressorti son ballon des cartons et joué deux soirs de suite pour se préparer à la rencontre prochaine. Etonnamment, il a réalisé combien le bruit du cuir battant l'asphalte lui manquait. Depuis combien de temps déjà n'avait-il pas joué ?
Plusieurs mois…
Et pourtant, il lui sembla en sentant le cuir granuleux sous ses doigts que cette parenthèse n'avait jamais existé. Quelque part, cela le rassure, car jusqu'au refus de la NBA de le faire rentrer dans ses rangs, sa vie ne tournait qu'autour du basket. Alors parvenir à s'en défaire aussi facilement aurait signifié qu'en fin de compte, cela représentait peu de choses…
Ou peut-être beaucoup trop de choses…
Son cerveau ne sait plus vraiment comment analyser ce qu'il ressent encore pour le ballon orange mais ce qu'il sait à l'instant, c'est qu'il est content de ce petit match à venir avec le blond et qu'il espère vraiment ne pas le décevoir.
Son téléphone vibre dans la poche de son jogging. Sans attendre, il le consulte et n'est pas étonné de voir s'afficher un message de Kise.
[De Kise] : 17h47
Salut Kagamicchi. On a pris du retard. Tu n'as qu'à montrer ce message à la personne de l'accueil. Elle te fera rentrer et tu pourras me rejoindre au studio. A toute
Suivant les directives, il entre donc dans l'immeuble et passe le barrage secrétaire sans trop de difficulté, le mannequin ayant pris des dispositions pour lui faciliter la tâche, puis il emprunte un couloir éclairé de néons à la lumière trop criarde qui lui agressent la rétine.
Les portes défilent au fur et à mesure de son avancée jusqu'à ce qu'il atteigne celle portant l'inscription « Studio sept » en lettres noires. Il hésite quelques secondes avant de frapper deux coups secs.
Aucune réponse…
Il frappe deux nouveaux coups, restant eux aussi sans réponse et décide d'entrer. Si cela était interdit, Kise ne lui aurait pas demandé de le rejoindre…
Aussi discrètement que possible, il actionne la poignée, ouvre lentement la porte et passe une tête timide dans l'encadrement. Il voit un paravent derrière lequel des personnes semblent s'activer. Kagami entre et referme derrière lui sans faire de bruit, puis avance jusqu'à distinguer ce qui se déroule derrière le paravent blanc. Deux flashs successifs attirent immédiatement son attention, lui permettant de découvrir Kise, devant un fond blanc. Le mannequin prend la pose dans un pull noir chiné à col en V descendant assez bas pour révéler ses clavicules et la naissance de ses pectoraux, et un jean bleu troué laissant apparaitre ses genoux et quelques lignes de cuisses.
Kagami a du mal à détacher ses yeux du blond, complètement hypnotisé par l'image qu'il renvoie et qui semble lui griller quelques neurones. Il entend à peine le bruit caractéristique de l'appareil photo enchainant les clichés, et encore moins lorsque ces derniers s'arrêtent brutalement.
- Oi ! Qu'est-ce qu'il fout là, lui ?
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:D
A très vite :)
