Auteur : Setsunafr - 5/11/2023
Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki
Rating : T
.
Hello :)
Merci pour vos reviews :D Je vois que vous êtes tous plutôt satisfaits que Kagami se soit pris un vent. Que vous êtes vilains ! xD
Le chapitre à venir m'a donné du fil à retordre. J'espère ne pas m'être plantée et que le rendu est la hauteur de ce que je voulais faire ressortir dans ce texte.
Shadow : Tu insinues qu'Aomine parle mal ? xD Je suis d'accord, Kise et Momoï ensemble, c'est choupi :D. J'espère que le chapitre « du jour » te plaira.
Bonne lecture à tous.
.
Chapitre 25 : Dangerous (Dangereux)
.
- N'oublie pas le chapeau…
- Ah oui, merde. Merci.
- Il faut vraiment que j'arrête de te regarder parce que ton pantalon te fait un cul d'enfer et que le mien est beaucoup trop moulant, constate Kagami en admirant les courbes de son homme, vêtu comme lui d'un costume noir de mafieux sur une chemise blanche, et de chaussures vernies noires et blanches.
Aomine s'empare du borsalino que lui tend Kagami, le cale sur la tête en le penchant légèrement de côté et fait un tour sur lui-même dans une parfaite imitation de Mickael Jackson, terminant son mouvement sur la pointe des pieds, une main calée sur son chapeau.
- Frimeur !
L'accusation fait rire Aomine qui vient se coller à son flanc en lui agrippant une fesse. Il accompagne le geste d'un regard provocant auquel il sait que son compagnon ne peut résister. Sans attendre, Kagami vient accrocher sa nuque et lui mordiller la lèvre inférieure, lui renvoyant une œillade brûlante.
- Les gars… C'est à vous dans trente secondes, un peu de sérieux !
Une tablette à la main, Satsuki checke les points de vigilance à surveiller pour le spectacle. Coordinatrice et gardienne du timing, elle porte une attention toute particulière à son ami d'enfance qui a tendance à prendre les choses un peu trop à la légère à son goût. Entourée de quatre autres danseurs terminant d'assouplir leur cou et leurs épaules, elle patiente juste à côté du rideau noir épais cachant l'accès des artistes à la scène. Les quatre hommes se concentrent, fermant les yeux et respirant profondément pour chasser le trac qu'ils ressentent malgré l'habitude.
- Dai-chan, Kagamin, vos places ! ordonne la demoiselle en voyant que son ami est toujours ventousé à son homme.
Dans un sourire espiègle, Aomine s'éloigne d'un pas en laissant glisser son regard le long du torse de son amant moulé dans son vêtement de scène. Il marque un arrêt sur l'entrejambe qu'il sait avoir réveillée.
- Ça se paiera, vient chuchoter Kagami à l'oreille de son incorrigible compagnon en gesticulant pour que son érection soit la plus discrète possible, ce qui a pour unique conséquence d'allumer un peu plus la flamme qui brulait déjà dans les iris bleues.
Dans la salle, les sifflements et cris d'excitation montent, déclenchant une décharge d'adrénaline dans les veines du couple, qui se décide enfin à rejoindre leurs collègues. Pour Momoi, ces acclamations ajoutent un peu plus à la pression qui pèse déjà sur ses épaules. Le spectacle doit être parfait. Mis à part le fait qu'ils jouent à guichet fermé, deux choses rythment son humeur : le niveau d'applaudissements du public une fois le prestation terminée, et les retours sur les réseaux sociaux.
Dans l'immense salle du Zenith, les lumières s'éteignent, plongeant les spectateurs dans le noir. Les cris se transforment en murmures durant quelques secondes avant que les voix montent de nouveau, comme un appel au lancement du show.
Le noir persiste encore quelques secondes, jouant avec la patience du public et tout à coup, deux notes couvrent le bruit de la salle, immédiatement identifiées comme le début de Smooth Criminal. La lumière d'un immense projecteur révèle six danseurs figés, une main sur leur chapeau cachant leur visage tourné vers le sol, une pointe de pied pointée au sol.
Le public hurle depuis la fosse. Les pieds tapant les gradins accueillent les danseurs avec un enthousiasme frisant la folie. C'est cela qu'adorent Aomine et Kagami dans leur métier. Le frisson qui provoque une chair de poule sur leur peau en parfait contraste avec la chaleur que leur envoie le projecteur braqué sur eux. Sous leur chapeau, ils échangent un rictus et une œillade brillante. Cette tournée autour de The Dangerous Tour de Mickael Jackson, ils l'attendaient avec une impatience mal contenue. Et les voilà sur scène, prêts à reproduire les chorégraphies du Roi de la Pop telles qu'ils en rêvaient depuis leur entrée dans le monde de la danse pro.
Dans un ensemble parfait, les six danseurs tournent sur eux même dans des mouvements de jambes esthétiques et recherchés, parfois volontairement saccadés, parfois très fluides. Ils enchaînent les figures rappelant le style mafieux, et les poses intégrant des jeux de chapeaux dans une coordination saisissante. Ils bougent comme un seul homme, sautant dans des positions acrobatiques, le projecteur dessinant leurs ombres sur le fond de scène représentant un bar sombre des années quatre-vingt-dix. Et tout à coup, tous se figent dans un alignement en V, prêts à exécuter la figure qui a fait la renommée de ce titre. Une main sur leur chapeau, ils se penchent vers l'avant, muscles contractés, sans que leurs pieds ne bougent, se rapprochant lentement du sol selon un angle improbable avant de revenir à une position verticale et d'enchainer sur des mouvements hachés, puis de poursuivre par le célèbre moonwalk.
Le public en délire hurle son enthousiasme, applaudissant à s'en rougir les mains lorsque les danseurs quittent la scène et que la salle sombre dans le noir, prête à offrir la danse suivante débutant par le hurlement d'un loup garou.
Essoufflé, Aomine s'empare de la bouteille d'eau que lui tend Satsuki. Il en avale plusieurs gorgées avant de la passer à son homme en lui offrant un sourire radieux.
- C'était extra ! s'exclame-t-il tandis que Kagami acquiesce en descendant le reste de la bouteille.
- Allez les garçons, changez-vous vite !
Aomine rigole en enlevant son costume qu'il pose rapidement sur un cintre avant de s'emparer du T-shirt blanc et du cuir noir qui l'attendent pour la suite. Il les enfile en accompagnant sa séance d'habillage de mouvements dansants d'épaules et de jambes, tel qu'il les sait exécutés sur la scène au même instant, et comme s'il était en Karaoke, ses lèvres prononcent un « Thriller » muet tandis que son cou bouge en mouvements saccadés à l'image des zombies qui évoluent devant le public.
- Tu es prêt Dai ?
- Ouais. Waouw ! Mais t'es canon ! dit-il en admirant Kagami, vêtu d'un jean ainsi que d'un cuir blanc et d'un T-shirt noir, en opposition à sa propre tenue.
- Garde tes flatteries pour la scène. Je vais t'exploser !
- Ahahah !
S'ils aiment la majeure partie des titres sur lesquels ils dansent dans le spectacle, il y en a deux qu'ils affectionnent particulièrement. Smooth Criminal, avec lequel ils font l'ouverture, et Beat it, celui sur lequel ils vont évoluer dès leur prochaine entrée en scène dans quelques minutes.
.
La musique lance ses premières notes accompagnant l'entrée de deux groupes d'hommes de chaque côté de la scène. Composés d'une dizaine de danseurs chacun, l'un est mené par un homme à la peau mate, le regard brillant de défi, vêtu d'un T-shirt blanc et d'un cuir noir. L'autre par un homme aux cheveux couleur feu, arborant un cuir blanc sur un t-shirt noir, et un port de tête fier, prêt à répondre à quiconque osera remettre son statut en jeu. Il est chef de gang, comme l'homme qui le toise de l'autre côté des planches, et il compte bien imposer son autorité dès lors que cela s'avèrera nécessaire. Claquant les doigts au rythme de la musique, il avance avec son gang en direction de l'ennemi qui se met lui aussi en mouvement vers lui, reproduisant ses gestes dans un mimétisme parfait.
Les deux groupes s'arrêtent, leurs doigts suivant toujours le rythme et leurs jambes battant la mesure. Leur rivalité se lit dans les regards et le langage des corps. Le gang d'Aomine se lance dans une chorégraphie de pure provocation, les danseurs tournant sur eux même avant de jouer des bras et des mains en invitation à la rixe, et de stopper net leur mouvement pour observer le groupe de Kagami entamer à son tour des pas de danse qu'ils analysent comme une insulte. Tous s'excitent, s'envoyant des sifflets et cris inintelligibles, jusqu'à ce que les deux chefs de gang fassent un pas l'un vers l'autre, intimant l'immobilisme à leur groupe d'un geste de la main. Ils mèneront la rixe, confortant leur position de leader par la future mise à mort du chef ennemi.
Kagami accompagne un geste du menton d'un sourire de pur défi, auquel Aomine répond d'un rictus sadique, plantant son regard insolant dans les iris rubis tandis qu'ils s'approchent de quelques pas en battant la mesure d'une main. Le buste penché vers l'avant, chacun fouille dans la poche arrière de son jean pour en sortir un couteau qu'il vient placer à hauteur de visage. Et alors que Beat it resonne dans les enceintes, les deux hommes entament un ballet mêlant attaques et parades face aux coups de l'autre, dans une chorégraphie calculée au millimètre. La grâce féline d'Aomine s'oppose à la puissance brute de Kagami. Cuir blanc contre cuir noir, sous les hurlements du public et les riffs de guitare électrique. Dans leur dos, leur clan bouge comme un seul homme, imitant leurs mouvements donnant l'impression qu'ils sont une extension de leur chef.
Ils se dégagent d'Aomine et Kagami une force sauvage, presque bestiale dans les enchainements de figures qu'ils exécutent. Ils transpirent d'assurance, hypnotisant les spectateurs qui se déchainent au fur et à mesure que les mouvements de couteaux passent à proximité de leurs visages et qu'ils accrochent leur main libre comme pour empêcher l'autre de s'échapper. Le duo fascine, tant les gestes rappellent un réel combat de rue dangereux et violent. Et tandis que leurs hommes respectifs suivent la confrontation en bougeant des épaules et des jambes, un danseur habillé d'un cuir rouge en parfaite imitation de Mickael Jackson s'interpose pour mettre fin au combat, les obligeant à se séparer.
Aomine et Kagami regagnent leur groupe, en se retournant régulièrement pour lancer des œillades dédaigneuses à l'autre. Et sous l'impulsion du nouveau venu et plusieurs rappels à l'ordre exprimés sous forme de figures donnant l'impression que son corps est aussi souple qu'une liane, l'ensemble des danseurs exécutent une chorégraphie unique en guise de paix temporaire.
.
La troupe complète monte sur scène pour un dernier salut au public. Toujours cachée derrière le rideau noir, Momoï exulte. Les applaudissements n'en finissent pas, témoignant du succès incontesté de la représentation. Sur les planches, les presques quarante artistes accueillent cet enthousiasme comme un bel hommage au travail fourni. Des heures et des heures de répétition éprouvantes pour parvenir à un tel résultat. Emus, tous profitent de l'acclamation, réalisant maintenant que la salle est éclairée, le nombre de spectateurs devant lesquels s'est déroulé le show. S'avançant d'un pas, le danseur entré dans la peau du Roi de la Pop reçoit une ovation plus que méritée. Et lorsqu'arrive le tour d'Aomine et de Kagami de se démarquer pour saluer le public, ils sont accueillis par une nouvelle salve d'applaudissements et sifflets d'admiration.
La standing ovation dure, laissant les artistes soufflés sur la scène jusqu'à ce qu'un rideau tombe, marquant la fin du spectacle. L'un à côté de l'autre, Aomine et Kagami s'offrent un magnifique sourire avant que le brun n'attrape son homme par la nuque pour lui voler un baiser sauvage de félicitations.
.
Je ne sais pas si je suis parvenue à vous faire passer ce spectacle. J'avoue que ce chapitre est l'un des plus difficile que j'ai écrit jusqu'à maintenant et je ne parviens pas à dire s'il est compréhensible.
A très vite :)
