Auteur : Setsunafr - 09/11/2023

Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki

Rating : T

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Hello :)

Je suis rassurée que le chapitre Dangerous soit compréhensible. Quelle galère xD. Merci pour vos reviews.

Voici la suite de Fortune. Vous plaira-t-elle ? Nous verrons bien :D

Shadow : Merci beaucoup pour ta review. Ca y est, on a ton top trois, comme lors du writober 2021. Moi aussi j'aime les titres de Mickael Jackson. Et il faut bien avouer que ses chorégraphies sont vraiment impressionnantes. Et ses clips ! Il a était le premier à faire de vrai clips scénarisés.

Bonne lecture à tous.

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Chapitre 26 : Remove (Retirer / supprimer)

Suite de Fortune

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Kagami, toujours absorbé par le mannequin, ne réalise pas que la séance est interrompue et que quelqu'un s'adresse à lui.

- Oh, toi ! Je peux savoir ce que tu fous ici ?

Surpris, le pompier tourne la tête vers celui qui vient de l'interpeler de manière peu courtoise. Une peau mate, un regard dur et une ride au front semblant bien marquée sur une peau plutôt jeune, le photographe darde sur lui un œil mauvais. Son immense appareil photo dans une main, il pose l'autre sur sa hanche en signe d'impatience. Il semble à Kagami qu'il flotte autour de lui une aura de mécontentement qu'il pourrait presque couper au couteau tant elle lui semble palpable.

- Aominecchi ! se précipite Kise en voyant qu'il risque de se mettre en rogne. Reste calme, c'est moi qui lui ait demandé de me rejoindre ici.

Les yeux toujours plantés dans ceux de Kagami qui n'a pas encore ouvert la bouche, Aomine se décide à tourner la tête vers le mannequin sans se départir de son air fermé. Avant que le blond n'ait le temps de réagir, il fait un pas vers lui et l'attrape par l'oreille.

- Je peux savoir ce qu'il t'a pris d'inviter un inconnu à la séance ?

- Aieeeuh, Aominecchi. Ce n'est pas un inconnu, c'est Kagamicchi. Il vient pour jouer au basket !

- Jouer au basket ?

Aomine lance une œillade suspicieuse à Kagami qui n'a pas encore réellement avancé dans la pièce.

- Qu'est-ce que tu vas jouer au basket avec un pequenaud ? demande-t-il au blond en tirant un peu plus sur son oreille.

Cela ne plait pas du tout à Kagami qui ne peut se résoudre à laisser cet homme martyriser quelqu'un d'aussi bon et humain que Kise. Son sang ne fait qu'un tour et en quelques enjambées, il rejoint le duo et attrape l'avant-bras du photographe d'une poigne puissante.

- Lâche-le ou le pequenaud va te mettre son poing dans la figure !

Aomine regarde quelques secondes la main qui vient de se refermer sur lui, puis tourne lentement la tête vers Kagami pour lui lancer un regard presque meurtrier. Il ne relève pas la grande taille et la carrure de l'homme, et sur un ton sourd et menaçant, il gronde :

- Dégage ta main !

- Lâche-le ! réplique Kagami du tac au tac en raffermissant sa prise, peu impressionné.

- T'es vraiment sûr de vouloir jouer à ça ? menace Aomine, l'air mauvais.

- C'est toi qui l'agresse...

Dans la pièce, les personnes présentes n'osent intervenir. La maquilleuse, la coiffeuse, l'assistant dédié à l'éclairage... tous connaissent le caractère parfois emporté d'Aomine et les foudres que l'inconnu risque de subir.

- Les règles sont claires. Personne pendant le shooting, ça ruine ma créativité.

- Ce n'est pas une raison.

- Stop ! crie Kise, l'oreille toujours prise en étau entre les doigts du photographe. Lâche-moi, Aominecchi. Et refreine ton caractère de cochon !

- Oh ! Je n'ai pas un caractère de cochon, s'offusque Aomine en lâchant le modèle et arrachant son bras à la poigne de Kagami.

- C'est ça, on leur dira. Et toi, Kagamicchi, je ne te savais pas si sanguin !

- Il te maltraitait.

- J'ai l'habitude avec lui. Il ne sait pas dire les choses simplement.

- Dis que je suis neuneu aussi...

- Tu es violent !

Aomine hausse les épaules comme le ferait un gamin. Il tourne le nez puis s'éloigne en jetant un œil aux photos sur l'écran digital de son appareil.

- Il nous manque des clichés, râle-t-il.

- Je dois avoir l'oreille toute rouge avec tes bêtises... pas vraiment sexy pour les photos, dit Kise en se frottant le lobe effectivement rougi.

- Eh bien on prendra ton autre profil. Ça changera. En place !

Puis, se tournant vers Kagami…

- Et toi, je ne veux pas te voir !

Ce qui a le don d'échauffer un peu plus le pompier qui sent son poing le démanger méchamment. Mais hors de question de quitter la pièce. Il restera là, que cela plaise ou non à cet Ahomine. En revanche, il ne veut pas poser de problèmes à Kise, alors il se décale, juste histoire de ne pas être dans le champ de vision de celui qu'il catalogue déjà comme le merdeux de service, et croise les bras sur son torse.

Son déplacement n'a pas échappé à Aomine qui soupire suffisamment bruyamment pour que son mécontentement soit bien perçu de tous et se remet au travail, tâchant autant que possible d'oublier cette présence indésirable.

Kagami observe de loin le matériel disposé autour de Kise. Le nombre de panneaux réflecteurs de lumières l'impressionne. Par moments, l'assistant actionne l'un des ventilateurs, imitant l'effet d'une légère brise. Puis il apporte un tabouret vintage sur lequel le mannequin s'installe et laisse la place à la coiffeuse qui retouche quelques mèches un peu trop rebelles.

Les prises se poursuivent pendant plus de dix minutes durant lesquelles Aomine donne des directives au mannequin, et Kagami doit bien avouer que toutes les interventions de cet homme désagréable ajoutent à la beauté des attitudes prises par Kise. A cet instant, il paierait cher pour voir le résultat, même s'il ignore l'usage qui sera fait de ces photos. Peut-être la couverture d'un magazine, ou une publicité quelconque. A vrai dire, cela lui importe peu. Lui, tout ce qu'il attend est que le blond soit libéré pour rapidement quitter les lieux. Et justement, il voit Kise s'étirer en souriant et l'assistant ranger une partie du matériel. La séance semble terminée. Pour autant, Kagami ne quitte pas sa place, préférant laisser le blond seul lors de son échange avec Monsieur Ronchon. Il ne peut toutefois se retenir de laisser trainer une oreille, percevant des brides de leur conversation. La voix de Kise, plutôt chantante et aigüe, contraste avec celle grave du photographe.

- Je fais le tri demain matin et je reboucle avec l'agence de com. Ce sont des chieurs dans cette boite-là. Je ne serais pas étonné qu'ils demandent des clichés supplémentaires.

- On verra bien Aominecchi, sourit le blond avant de chercher Kagami du regard. Bon, c'est pas tout ça mais le basket nous attend.

Il se dirige vers une porte derrière laquelle il disparait durant quelques minutes qui semblent une éternité à Kagami. Il a perçu plusieurs regards en coin vers lui, et pas de ceux qui font plaisir. L'homme brun semble ne pas trop le porter dans son cœur et il doit bien avouer que c'est réciproque.

Kise réapparait dans une tenue de sport, un sac sur l'épaule. Avant de rejoindre Kagami, il va donner une petite tape dans le dos d'Aomine.

- Ça te dit de te joindre à nous ?

Loin d'avoir envisagé cette possibilité, Kagami, se tend. Il n'a absolument pas envie que ce type se joigne à eux. Il veut un moment de partage avec Kise et uniquement Kise. Alors il prie intérieurement pour que l'autre refuse parce que si cela n'est pas le cas, il n'aurait pas trop son mot à dire...

- Certainement pas. Je ne joue pas avec les pequenauds !

Alors là, Kagami ne peut s'empêcher de penser qu'au moins sur ce point, ils sont d'accord !

- Allons, je suis sûr que cela te ferait du bien. Et puis qui sait, il est peut-être bon joueur ?

Aomine lance malgré lui une œillade vers Kagami qui l'observe d'un air peu avenant.

- Laisse tomber ! répond-il, même s'il aurait bien envie de rabattre le caquet de ce mec qu'il n'apprécie pas.

- Comme tu voudras.

Dans de grands mouvements de bras, le mannequin fait ses au revoir aux personnes présentes et embarque Kagami vers le sortie, direction le terrain de street basket.

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Désormais seul dans le studio, Aomine soupire en se dirigeant vers le bureau collé au mur jouxtant l'espace aménagé pour les shootings. Il règne sur la surface contreplaquée blanche un beau bazar qui effraierait n'importe qui d'autre que lui. Etuis, zooms plus ou moins puissants, flashs de différentes tailles, deux téléphones portables, une grande sacoche surement destinée à transporter tout ce matériel. Il ne reste presque plus de place pour accéder à l'ordinateur portable ouvert sur lequel Aomine compte faire défiler les dernières photos prises. Il pousse un peu le tout en s'assurant de ne rien faire tomber et branche le câble de son outil de travail au port USB de son ordi. Légèrement penché sur le bureau, il promène ses doigts sur son écran tactile et sélectionne les fichiers qui l'intéressent. Il regarde rapidement défiler un jeu de vingt clichés et s'arrête sur l'un d'entre eux, flou. Il ronchonne. Surement la photo prise lorsqu'il a réalisé la présence de l'ami de Kise. Il la supprime d'un doigt rageur enfoncé sur la touche « delete » en pestant. Aomine Daiki ne fait pas de photos floues ! Aomine Daiki est LE photographe zéro retouche, zéro déchet !

Quand il y repense, le mec n'a pas quitté la pièce malgré son ordre et cela l'énerve au plus haut point ! Ici, il est le maitre, l'artiste capable de sublimer quiconque se trouvant devant son objectif. Alors oui, tout ce qu'il dit est parole d'évangile ! Il ordonne, et tous exécutent… sauf cet importun.

Il referme rageusement son ordinateur, le cale dans la pochette rembourrée, puis range l'ensemble de son matériel dans les différents étuis. Il ouvre l'armoire basse juste à côté du bureau et y glisse le tout. D'un mouvement de clé, il verrouille l'armoire puis s'avance vers la porte du studio. Un dernier coup d'œil dans la pièce l'assure que tout est éteint. Il claque la porte, ferme à double tour et quitte l'immeuble.

Une douce brise de fin de journée glisse sur sa peau mais il ne la sent pas, trop perdu dans ses pensées. Il chemine les mains dans les poches de son pantalon léger, arpentant le trottoir d'une rue commerçante où les vitrines se succèdent en une alternance d'enseignes de prêt à porter, de jeux vidéo, ou de petits restaurants d'où de bonnes odeurs de nourriture commencent à se diffuser dans l'air. Cela lui mettrait presque l'eau à la bouche. Mais il est encore trop tôt pour s'installer pour le repas du soir. Il bifurque à l'embranchement suivant, tourne de nouveau à droite et lorsqu'il veut prendre la suivante à gauche, son oreille perçoit un son qu'il ne connait que trop bien. Le bruit d'un ballon battant le bitume, puis d'un arceau malmené et une voix plus que familière s'exclamant « Mais comment tu as fait ? », suivie d'un rire qu'il ne reconnait pas.

- C'est le cinquième panier que tu passes sans que je puisse réagir, pleure la voix de Kise, laissant Aomine soufflé sans même qu'il n'ait vu les actions.

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A très vite :)