Dieu soit loué, aprés un gros bug de ff, j'ai enfin pu vous publier l'avant dernier chapitre ! Alleluia, parce qu'il vaut vraiment le détour.


Chapitre 12.

« Vous avez pété les plombs aujourd'hui ? demanda Hermione en retirant la cape du maître des potions pour la faire tomber au sol.

_ Vous n'allez pas vous y mettre, vous aussi ? s'agaça Snape en se débarrassant du haut de la jeune femme qu'il jeta par terre avant de s'attaquer à son soutien gorge.

_ Oh, du calme, murmura-t-elle. C'était une question comme une autre, vous n'avez pas arrêté de hurler dans les couloirs, sans compter sur votre humeur infecte durant notre classe.

_ Je sais, marmonna-t-il en se battant avec les agrafes de son soutien-gorge. J'étais sur les nerfs à cause de Sybille et de ses histoires de vendredi 13 à la con. »

Nue comme un ver, Hermione monta sur le maître des cachots qui se laissa faire sans aucune protestation, s'allongeant sur le lit en reculant pour mieux s'installer.

« Qu'est-ce qu'elle fait ? demanda-t-elle alors qu'il posait ses mains autour de son bassin.

_ Nous avons droit à toutes les croyances possibles et imaginables en une journée. Vous savez, du genre, se ruiner à balancer des gallions dans la fontaine, me faire toucher le bois de la table cinq fois avant le repas, crier comme une hystérique aux heures miroirs, balancer des sacs de 3 kilos de sel au dessus de l'épaule de Filius en manquant de m'assommer au passage, ce genre de conneries, énuméra-t-il alors qu'elle roulait lentement ses hanches autour des siennes.

_ Quel enfer.

_ Par pitié, dites-moi que je peux vous peloter les seins parce que j'ai vraiment eu une journée de merde et je crois que ces choses sont un antidépresseur naturel qui devrait être remboursé par la sécurité sociale. »

Hermione pouffa de rire avant de lui saisir elle-même les mains pour les poser sur sa poitrine. Snape la toucha pensivement, faisant courir ses doigts le long de ses bras pour remonter jusqu'à sa clavicule, sa gorge, avant de prendre en main son sein.

« Vous savez, je suis sûr qu'il y a un moyen de rendre cela agréable, dit-il alors qu'elle le regarda faire.

_ Peut-être…

_ De ce que j'en sais, c'est censé être une zone érogène.

_ Pour les hommes, releva-t-elle alors qu'il passait lentement sa main sur ses mamelons, avant de les caresser du pouce. »

Snape leva un sourcil, puis Hermione haussa les épaules. Il approcha son visage de sa poitrine et lui demanda l'autorisation par un simple contact visuel.

« Je suppose que ça ne coute rien d'essayer, murmura-t-elle. »

Snape fit alors naviguer sa bouche sur ses seins et Hermione soupira. Puis, il glissa sa langue, autour de ses mamelons d'abord. Il parsema ensuite sa poitrine de baisers et elle eut le réflexe de soupirer d'ennui.

« Si vous partez avec des préjugés, marmonna-t-il.

_ Le jour où vous verrez Ron jouer avec vos nibards comme si c'étaient deux sacs de frappe, vous viendrez me faire la leçon.

_ Vous voulez me faire débander ou quoi là ? »

Hermione rit de nouveau alors que sa langue roula autour de son mamelon, plus franchement cette fois. Hermione fronça les sourcils en sentant un doux courant électrique parcourir son dos.

Elle le laissa faire alors durant une minute ou deux et ce frisson s'intensifia. Puis, il aspira l'un d'eux, et elle pressa machinalement son bras.

« Oh mon dieu, je crois que y'a un truc, finit-elle par dire.

_ Vous savez ce que c'est votre défaut ? demanda-t-il en levant le visage vers elle. Vous réfléchissez trop et surtout : vous parlez trop.

_ Et vous avez l'air surpris. Vous devriez me connaître depuis le temps. En plus, c'est une qualité.

_ Pas dans ce contexte, non.

_ Venez sur moi, j'ai une crampe. »

Snape leva les yeux au ciel en la renversant d'un geste pour se mettre sur elle.

« Quel romantisme, chérie, ironisa-t-il.

_ Allonge toi sur moi mon su-sucre d'amour et fait moi un bébé, balança-t-elle en lui pinçant les joues.

_ Refaite ça encore une seule fois et je vous trucide c'est clair ? »

Hermione rit de bon coeur et il la fit taire d'un baiser puissant. Son sourire mourut un peu sous ses lèvres, définitivement lorsque sa langue s'introduisit dans sa bouche pour la caresser.

Ce manège dura un moment, mais eut au moins le don de faire lentement monter l'envie entre eux, tant qu'ils se frottèrent l'un à l'autre avec plus d'intensité au fil des secondes, leur lâchant un gémissement commun avant qu'il ne rompe leur contact pour reprendre sa respiration.

« J'avais vraiment envie de baiser tout à l'heure, dit-elle soudainement, d'ores et déjà essoufflée par son excitation.

_ Quoi ? Vous venez de dire que j'ai été horrible toute la journée !

_ Justement. Si on s'était envoyé en l'air je sais pas, cinq minutes avant ou même pendant la pause, ça vous aurait peut-être dérider et moi aussi par la même occasion, continua-t-elle en bougeant plus encore.

_ Cinq minutes ? Mais c'est naze !

_ Oh en cinq minutes, on peut vivre quelque chose de très intense, dit-elle d'une voix plus grave en passant ses mains sur son torse. Vous savez, il suffit de me plaquer contre un mur et de baiser dans un coin, j'aurais été carrément opérationnelle. »

Snape prit une inspiration, et elle sentit son engin gonfler bien plus que d'habitude contre sa chatte. Hermione leva les sourcils, et jeta un regard en bas avant de lui lancer un espèce de sourire victorieux.

« Vous voyez ? lâcha-t-elle avec condescendance. »

Snape l'embrassa soudainement avec intensité avant de la pénétrer sans aucune cérémonie. Ses fesses roulèrent entre ses jambes et il étouffait un gémissement sonore qui se percuta dans sa gorge avant d'entendre la porte de la chambre s'ouvrir d'un seul coup suivi par des hurlements.

Ils se levèrent avec précipitation, Snape s'empressant de cacher ses parties à l'aide du drap qui était tombé par terre.

« Par les putains de couilles de Merlin de bordel de merde ! hurla le rouquin en se cachant les yeux.

_ Partez de ma chambre ! cria Hermione en se cachant la poitrine et l'entrejambe comme elle le pouvait. »

Oh merde.

Ils étaient tombés sur un cul, un jolie petit cul musclé d'homme, cet homme étant Severus Snape entre les jambes de leur meilleure amie.

« C'est à cause de Ron, s'écria Harry par réflexe en désignant son meilleur ami de l'index sans aucun état d'âme.

_ Je vais vous tuer ! cria Hermione en courant vers Harry qui hurlait de terreur et de Ronald qui s'enfuyait déjà devant le dragon qui venait de s'élancer vers eux. »

S'avouant vaincu car il la savait bien plus rapide, le rouquin se roula en boule en se ruant derrière le sofa, se protégeant la tête rapidement avant que Hermione n'arrive à sa hauteur à peine une seconde plus tard pour le ruer de coups de dictionnaire, complètement nue.

Snape ne put que la suivre afin d'observer le spectacle, impuissant et circonspect, tenant toujours ce drap autour de sa taille par sa poigne.

Ron ne pouvait que supplier à Hermione d'arrêter, mais elle n'écoutait rien. Parce que cela faisait des semaines qu'elle lui disait d'arrêter de rentrer dans ses quartiers comme dans un moulin, parce qu'elle en avait assez qu'il ne l'écoute pas et qu'elle était, de surcroit, certaine qu'il était encore venu ici pour lui réclamer quelque chose.

Snape quant à lui garda un regard plissé vers cette scène surréaliste d'Hermione en train de tabasser un Weasley, les miches à l'air, énumérant tout ce qui n'allait pas dans le comportement de son ami qui était au bord de l'évanouissement.

« Je vois, dit-il tout haut d'un air pensif.

_ Pro-professeur, je suis dé-désolé, bégaya Harry en s'orientant tant bien que mal alors qu'il se cachait les yeux avec sa main.

_ Oh mais retirez ça vous espèce de crétin, je me suis couvert ! s'agaça Snape en arrachant la main du survivant de son visage. Ceci dit, ce n'est pas le cas de votre copine qui a une force, mon dieu, Herculéenne. »

Snape pencha son visage sur le côté, louchant sur son cul flageolant avant que Harry ne lui frappe le bras d'un air dépréciateur.

« Hé, arrêtez de la regarder, gronda-t-il.

_ Oh je vous en prie, je crois qu'on a eu l'occasion de se côtoyer de bien plus prés que ça !

_ J'avais bien dit à Ron de rendre sa clé à Hermione, mais il n'a rien voulu entendre, lâcha Harry en se retournant pour échapper à la vision de sa meilleure amie toujours aussi dénudée.

_ Mais qu'est-ce qui vous a pris de rentrer dans sa chambre sans vous annoncer au juste ?!

_ Vous savez, Ron est gentil, mais la délicatesse n'est pas son fort. Ceci étant dit, je crois qu'il ne rentrera désormais plus jamais dans une pièce sans y être invité.

_ Rien ne vaut l'expérience pour apprendre une leçon, je suppose. »

Harry plissa la bouche alors que Snape se contentait de hocher la tête en silence, dans l'attente que Hermione arrête de s'en prendre à ce pauvre Ronald.

Le survivant jeta un regard en biais à son professeur de potions, un peu décontenancé.

« Ça fait, prononça-t-il avant de se racler la gorge, ça fait longtemps que vous êtes… ensembles ?

_ On n'est pas ensemble, vous êtes dingue ? Comment pouvez-vous dire une chose pareille.

_ Mais enfin, bafouilla Harry. On vous a surpris en train de…

_ C'est juste un… échange de compromis, balança Snape en remuant sa main dans le vide avec gêne.

_ Vous êtes vraiment bizarres tous les deux.

_ Potter, quand j'aurais besoin de votre avis : j'irais vous sonner.

_ Mais enfin, comment pouvez-vous être dans le déni à ce point-là ? tiqua le survivant. Dans trois ans, vous seriez capable de l'accompagner à l'autel en continuant de clamer que c'est « par pure amitié » !

_ Vous nous surprenez en train de nous envoyer en l'air et vous me parlez directement de mariage ? Vraiment, vous vous entendriez à merveille avec Minerva niveau extrapolation.

_ Toute l'école sait qu'il se passe bien plus entre vous, et le professeur McGonagall fait une attaque à chaque fois qu'elle vous croise bras dessus bras dessous dans les jardins. Les derniers restants à se voiler la face, ce sont vous deux. En toute franchise, ça commence même à devenir ridicule ! Si vous continuez comme ça, vous allez finir par le regretter, en particulier quand elle partira loin et que vous allez vous ronger les sangs et vous faire un tas de films dans votre tête. »

Snape semblait bouillonner de rage. Merlin, mais pour qui se prenait-il ?! Il ne trouvait rien d'autre que cela : une colère sourde, parce que personne n'avait le droit de « deviner », c'était même, profondément injuste qu'ils se soient permis de le faire. Oui, il avait rarement été aussi énervé de son existence.

« Je vous emmerde, c'est clair ?! »

Harry soupira de lassitude. Il ne comprendrait jamais rien, n'est ce pas ?

« Et à ce propos, vous serez grés de ne pas vous étaler à propos de la vision de mes fesses dans les quartiers de votre copine sinon, vous allez lui occasionner une vraie crise cardiaque à votre pauvre directrice. »

Le survivant leva les yeux au ciel, totalement désabusé.

« Bon, Hermione, c'est bon là, se mit-il à protester, un peu agacé.

_ J'ai récupéré la clé, balança-t-elle avec victoire. Severus, passez-moi le drap.

_ Non, désolé je suis à poil en dessous.

_ Je vois qu'on peut compter sur vous en terme de solidarité. »

Hermione s'éclipsa en manquant de claquer des dents et revint avec un peignoir duveteux sur le dos, ainsi qu'un autre qu'elle tendit au maître des potions.

« Mais enfin Hermione, tu te tape vraiment avec Snape, vous avez pété les plombs, émergea enfin Ron, ses propos étouffés par sa mâchoire serrée, les cheveux ébouriffés et sa chemise sortie de son pantalon à force d'avoir été tabassé.

_ J'ignorais que je devais rendre des comptes sur les personnes avec qui je couche. »

Ron ouvrit la bouche avant de la refermer soudainement.

« Vous avez l'air étonné, balança Snape en levant les yeux au ciel. Je vous signale que vous parlez à une femme adulte, pas à votre soeur, et quand bien même elle le serait, vous n'auriez en aucun cas le droit de la ramener.

_ Et si ça me dérange ?

_ Vous pourriez toujours aller vous faire cuire un oeuf, balança Snape sans pitié.

_ Ron, si mes relations te posent problème, je te rassure : je ne compte pas t'inviter dans ma chambre pour assister au spectacle, balança Hermione en rabattant le vêtement sur elle plus franchement.

_ Pour ça, c'est un peu trop tard, murmura Snape pour lui-même. »

Hermione ferma les yeux avant de prendre une grande inspiration tandis que les deux garçons jetèrent à leur professeur un drôle de regard en biais.

« Sortez, nous devons parler.

_ Oh oui, « parler », ironisa Ron en mimant les guillemets avec ses doigts. »

Hermione et surtout, Snape, le fusillèrent d'un regard noir, et Harry entraina Ron loin d'eux et du potentiel bordel qui se profilait.

Lorsqu'ils quittèrent les appartements, un silence, lourd et pesant s'installa entre eux.

Leur insouciance semblait si loin. Tout était même à des milliards d'années lumières, l'Italie, leur cohabitation, leur amitié naissante… Cela avait été si vite, tout avait été si normal car c'était la dimension qu'ils avaient voulu se donner. Mais maintenant, c'est cet équilibre précaire qui venait de s'écrouler comme un château de cartes.

« Je suis en colère, expira Hermione à demi mot. »

Snape lui jeta un coup d'oeil, sans un mot.

« Je sais que c'est idiot, ça ne devrait rien changer qu'ils nous soient tombés dessus aussi bêtement.

_ Mais ça change plus de choses que ce que vous imaginiez.

_ Oui, soupira-t-elle en se massant les tempes.

_ Je suppose qu'on ne peut plus faire comme si on vivait dans un sorte de fiction maintenant. »

Hermione laissa un rire sans joie s'échapper en une expiration et elle secoua la tête, désabusée. Snape l'observa, le cœur serrée. Potter avait raison sur un point : il en deviendrait malade quand elle partirait.

Et si elle se trouvait quelqu'un la bas ? Et s'il ne la voyait plus jamais, ou une fois par semestre ? Et si elle l'oubliait ?

« Je vous aime, laissa-t-il échapper en un murmure. »

Il ne pouvait plus se voiler la face, plus maintenant qu'il prenait le risque que quelqu'un d'autre le lui dise. Il avait dit cela impulsivement car Potter lui avait balancé que toute l'école etait au courant et qu'il imaginait un de ses camarades lui dire à sa place. Et… et il ne pouvait pas non plus vivre avec l'idée qu'un autre homme lui tourne autour d'ici la rentrée scolaire qui se ferait ailleurs.

Hermione se figea soudain, le regard s'arrondissant alors qu'elle avait encore à moitié le visage plongé dans sa main. Sa voix mourut dans sa gorge, et elle ne dit rien, parce qu'elle avait l'impression que les mots étaient bloqués dans sa poitrine. Puis, sa respiration reprit en même temps que sa raison.

« Ne dites pas ça, vous n'avez pas le droit d'empirer la situation, accusa-t-elle.

_ Ecoutez, arrêtez de faire comme si nous n'étions que des amis, s'emporta Snape.

_ Je ne veux pas perdre cette relation avec vous, refusa-t-elle en l'évitant du regard.

_ Eh bien c'est trop tard, se vexa-t-il.

_ Et je vous trouve déloyal, tu es déloyal Severus ! Tu m'avais dis que ça n'avait pas d'importance.

_ Je rêve, c'est toi qui a ramené ta science sur le fait que nous n'étions que deux êtres humains en proie à nos besoins ancestraux ! hurla-t-il, à bout.

_ Oui car c'est vrai, se dédouana-t-elle.

_ Je me fiche que tu n'éprouve rien pour moi, mais dis-le moi au moins, lui rendit-il avec hargne. »

Hermione se fixa soudain avec un regard rempli d'émotions contradictoires.

« C'est compliqué, finit-elle par lâcher.

_ Oh je t'en prie, lâcha Snape avec lassitude, désabusé. Dès le début cette histoire puait, parce qu'on doit se rendre à l'évidence que deux amis ne couchent pas ensemble, qu'il y a du désir en plus de l'affection, et que je crois que le fait que Potter me le crache à la figure représente le coup de grâce après être passé par Minerva et ses leçons moralisatrices.

_ Réfléchis deux minutes Severus. Si je te dis qu'il y a plus, tout changera.

_ Tout a déjà changé. Nous n'avons jamais été uniquement des amis, Hermione, annonça-t-il gravement. »

Hermione émit un rire sans joie et croisa les bras sous sa poitrine, la gorge nouée.

« Severus, je crois que tu ne comprends pas, dit-elle d'un ton plus neutre et froid, si froid. C'est ainsi que se sont terminés toutes mes relations. Ils se rendent tous compte que je ne suis qu'une bonne amie à la fin, rien de plus. J'aimerais éviter de souffrir encore en anticipant ce qui finira fatalement par arriver. »

Snape fronça les sourcils vers elle, décontenancé par sa réponse.

« Ils croient tous m'aimer, mais je pense… que je ne suis pas une femme qu'on aime de cette façon.

_ Alors c'est sûrement ça votre problème, Miss Granger, murmura Snape en s'approchant d'elle d'un pas prudent. »

Hermione le regarda faire, levant les yeux au fil de son approche pour ne pas rompre le contact.

« J'oublie parfois que vous restez cette Miss Je Sais Tout qui pense toujours tellement tout savoir sur tout qu'il faut sans cesse lui apporter des preuves de ce qu'on avance… »

Snape approcha sa main de sa nuque et pénétra son esprit avec lenteur et douceur. Mais cette fois, il fit quelque chose qu'il n'avait encore jamais osé faire, du moins, pas de son plein gré.

Il n'avait pas baissé ses barrières occlumentiques depuis plus de quinze ans. Son pouvoir en légilimencie était si grand qu'Hermione n'eut pas le besoin de prononcer de quelconque formule pour se sentir happée en lui, dans son esprit mis à nu.

« Vous utilisez la magie contre moi, murmura-t-elle, hypnotisée.

_ C'est pour la bonne cause, lui glissa-t-il alors que sa voix semblait raisonner en elle comme un écho.

_ Severus, ce ne sont pas des méthodes… »

Sa voix se perdit alors qu'il s'approchait d'elle, continuant de garder ses pupilles fixées dans les siennes. Il avança ainsi jusqu'à ce que son visage ne soit plus qu'à quelques millimètres du sien, ne détachant pas une seconde ses yeux alors que ses lèvres frôlaient les siennes.

« Ce n'est pas… chuchota-t-elle d'une voix quasi inaudible. »

Hermione n'avait jamais vécu de sensation si forte, se prenant les effets de ce presque-baiser en pleine figure, effets décuplés par ceux que son amant lui communiquait.

Avec effleurement, il frôla son épaule qu'il dénuda lentement de son peignoir. Ce contact qui dura si peu de secondes lui arracha pourtant un tel gémissement qu'elle manqua de fermer les paupières d'aise. Il la désirait tant, elle pouvait le sentir à présent.

« Reste concentrée, articula-t-il avec douceur.

_ Severus, souffla-t-elle, le dos arqué. »

Sa respiration s'accéléra alors que son peignoir venait de tomber par terre, sans rencontrer aucune résistance. Ce ne fut plus des frissons de froids qui parcouraient désormais sa peau rendue brulante, mais de doux courants électriques, trahissant une excitation certaine, une excitation multipliée par dix, vingt voire plus encore, Severus y insinuant avec perfidie les sensations qu'elle provoquait en lui. C'était presque trop pour elle, mais, derrière cette boule infernale de luxure se cachait cette chose, sournoisement planquée. Elle sentait la chaleur irradiant son estomac, remontant jusqu'à son coeur, puis bloquée par sa gorge.

Timidement, Snape approcha sa main et se mit à entourer son cou alors qu'elle émettait une lente expiration lubrique. Hypnotisé à son tour, il descendit sa paume avec lenteur, parcourant son sternum avant de se nicher vers son sein.

Hermione crut d'ores et déjà s'évanouir, mais c'était sans compter sur le sorcier qui approcha sa bouche de sa poitrine, sans jamais interrompre le contact visuel.

Sa langue sorti pour entourer son mamelon. Hermione le regarda avec toujours autant d'intensité, avant d'ouvrir la bouche sans pour autant qu'aucun son n'en sorte.

C'était si lent, si lubrique, si sensuel.

Jamais encore Hermione ne s'était sentie si attirante, si désirée et désirable. Elle comprit alors que ce sentiment ne lui appartenait pas à elle, directement. Il prenait vraiment un pied incroyable à choyer sa poitrine.

Sa chatte se serra d'envie, gardant une pulsation torturante entre ses jambes.

Ce spectacle était beau, ce sentiment était beau, et cette chaleur commune, ce frisson prenant place dans leur colonne vertébrale, à un tel point qu'elle avait l'impression de sortir de son corps, tout cela était de l'ordre du magnifique.

Elle ne pouvait regarder ailleurs, ni attendre quoique ce soit de plus que cela. Qualifier ce sentiment d'amitié serait de l'ordre de l'irrespect à ce stade. Il bouillonnait de désir pour elle, mais surtout, d'un sentiment amoureux puissant, de ce genre à vous filer une immense claque mentale, et c'est ce que ressenti Hermione en cet instant.

« Alors, murmura-t-il, son mot et le souffle s'y accompagnant venant créer une brise fraiche sur son sein imprégné de salive.

_ Je le sens, souffla-t-elle.

_ Je le sens aussi, en toi, murmura-t-il.

_ Severus, continue, gémit-elle d'un ton suppliant. »

Avec bien plus de franchise cette fois, il posa ses deux mains sur ses fesses pour l'approcher de lui et suçota son sein, leur arrachant un gémissement commun impossible à retenir. Cette fois, ce fut Hermione qui agrippa l'arrière de la tête du maître des potions afin de l'empêcher de briser le contact visuel.

Tout maintenant n'avait plus rien à voir avec les autres fois où ils n'avaient fait que coucher. Snape se releva et attrapa le cul d'Hermione dans son mouvement afin de la porter contre lui. Il n'eut plus à monter le visage pour la fixer.

« Prends-moi, chuchota-t-elle. »

Snape ne put résister et elle l'aida lorsqu'il la pénétra avec douceur, se laissant glisser contre sa hampe à l'aide de ses hanches.

A ce contact, tous deux ouvrirent la bouche, aspirant l'air de l'autre.

Avait-il déjà fait cela avec une autre femme ? Avait-il déjà vécu pareil instant ?

« Jamais, murmura-t-il. »

Tous deux figés, Hermione admirait maintenant plus qu'elle ne fixait réellement le directeur des Serpentard, en proie au même tourment qu'elle sans l'ombre d'un doute. Elle lisait en lui avec tant de transparence.

Oh, elle avait tellement envie de lui, jamais personne n'avait eu autant envie de lui, jamais personne n'avait ressentie de sentiments pareils à son égard, et cela lui provoqua une chaleur bien plus forte encore au creux de l'estomac. Ils s'aimaient vraiment, et le ressentir l'un envers l'autre décuplaient toutes les sensations possibles pouvant découler de ce genre de sentiment.

Snape serra ses poignées d'amour, car il aurait pu en jouir sur place comme un adolescent.

« Je ne tiendrais pas longtemps, souffla-t-il avec envie.

_ Alors vas y…. Baise-moi, maintenant, dicta-t-elle tout bas. »

Snape serra la mâchoire et se mit à la prendre debout, la maniant comme une simple poupée alors qu'elle gémissait contre lui.

Elle aurait pu lui demander de se jeter sous un pont qu'il l'aurait suivi aveuglément. Tout ce pouvoir sur un seul homme, elle eut la réflexe de vouloir garder cela sous scellé, enfermant ce sentiment pour elle dans une pièce fermée à clé dont elle seule connaitrait l'emplacement.

Là où d'autres auraient été si grisés d'avoir ce pouvoir sur lui, où d'autres n'en aurait ressorti qu'un sentiment stupide de pleine puissance qu'ils auraient utilisé contre lui, Hermione elle, n'en faisait rien.

« Pas moi, lui glissa-t-elle avec sincérité, le souffle erratique.

_ Je sais. C'est pour ça que je t'aime, lui repondit-il dans le même état. »

A ses mots, elle s'accrocha à ses épaules et se mit à bouger à son tour autour de sa queue, devenant l'actrice principale de cette friction, vieille comme le monde, mais toujours aussi enivrante. Il ne fallut pas plus de trois secondes à peine pour leur arracher une séries de gémissements, de complaintes sonores, presque de l'ordre de l'animal tant il leur été impossible à refouler.

Ils pouvaient sentir tous le désir de l'autre, autant que leur propre plaisir monter, monter encore et encore. De plus en plus fort, de plus en plus profondément, Snape serra le cul de la jeune femme alors qu'il s'enfonçait en elle, exactement comme elle le voulait, à l'intensité idéale, et à cet endroit si spécifique, si difficile à guider.

De son vivant, Snape ne s'était jamais senti si maître de la situation, si prompt à servir le désir d'une femme qui le désirait aussi fort en retour, jeune femme qui se mit à lentement implorer son prénom comme un mantra, répétant ce seul et unique mot.

« Severus, gémissait-elle encore et encore, de plus en plus vite. »

Il avait tellement besoin qu'elle le supplie, là tout de suite, et qu'elle lui dise exactement comment faire pour cela, même s'il le savait, même si leur lien légilimentique lui donnait toutes les informations possibles et imaginables sur ses envies les plus folles.

« Plus fort, prends moi comme si tu devenais fou pour moi, lui dicta-t-elle. »

Ce n'est qu'en cet instant qu'il céda, brisant le lien pour se ruer sur ses lèvres, l'embrassant à en perdre haleine, leur arrachant deux cris fous, puis la renversant sans aucun état d'âme à même le sol pour se jeter en elle avec une force et une intensité inouïe.

Et c'était fou, si fou que leur bouche continuaient de se dévorer l'une l'autre, alors que sa bite percutait son col à chaque coup de reins puissant. Il songea à cet instant qu'il n'était plus qu'une bête, avide de sexe, avide d'elle, et elle, sa proie, totalement à sa merci tout en réclamant à corps et à cris sa possession fougueuse.

Snape plaqua les deux mains d'Hermione de part et d'autre, se lançant en elle, arrachant à cet homme d'ordinaire si silencieux, des grognements charnels accompagnés de couinements orgasmiques de la part de sa victime.

Il se saisit d'une de ses fesses pour la faire onduler comme il le voulait, manquant de flancher en voyant son engin luisant de l'intérieur de son corps de femme, frottant l'entrée, et la pénétrant d'un ballet de va-et-viens que peu auraient supporté.

Tout était si passionné, presque trop. Snape fixa sa grosseur en elle comme totalement sous l'emprise de cette vision qui valait n'importe quelle image, aussi divine soit-elle. Et le voir excité par ce spectacle fit bouillonner Hermione d'une sensation indescriptible.

Il se regardait, en train de prendre possession d'elle, sans pudeur, sans retenu. S'en était presque trop pour elle, et il ne lui suffisait plus que de peu de choses pour basculer.

Comme ayant le besoin de la sentir plus encore, Snape se jeta de nouveau sur elle.

« J'ai envie de toi, lui souffla-t-il au creux de son cou. »

Hermione gémit de plus belle, enivrée par son souffle, par sa voix contre elle.

« Je ne veux personne d'autre que toi, ajouta-t-il. »

S'en fut presque trop pour elle, et elle parvint à le faire basculer à son tour sur le dos pour le chevaucher, gardant le même rythme infernal qu'il avait initié. A son tour, elle plongea sur lui, nichant son nez dans sa nuque, humant son odeur, son parfum, tirant ses cheveux à elle, avec l'envie folle de le croquer comme une friandise. A la place, elle implora son prénom, comme s'il était l'ultime chose pouvant franchir la barrière de sa bouche alors qu'elle s'affairait à la parcourir partout où elle le pouvait sur son cou, la base de sa mâchoire, son torse, avec une telle frénésie qu'elle jura qu'il venait de frissonner.

« Oh Hermione, souffla-t-il, les yeux révulsés. »

Il n'était surement plus vraiment lui-même, aucun prénom n'avait jamais été prononcé par lui dans l'intimité. Pourtant, ses dents à deux doigts de le manger étaient vraiment sur le point de le rendre complètement dingue. Tout semblait si fou, si cru, alors que leurs deux corps en nage ne cessaient de bouger avec une synchronie surprenante.

« Je t'aime, lâcha-t-elle en ne cessant d'embrasser son corps tout entier, je t'aime, je t'aime, je t'aime, répétait-elle en boucle à chacun de ses baisers. »

Cette osmose, ils n'avaient jamais fait l'amour de cette façon jusqu'à aujourd'hui. Snape entoura le corps de la jeune femme sur lui avant de la faire taire d'un baiser langoureux, sa langue retrouvant la sienne et se mélangeant à elle.

Ce même sentiment les traversaient, ne laissant d'eux que deux corps sous une même vibration alors qu'un dernier coup de rein eut grâce d'elle, d'abord. Son orgasme cette fois, fut si fort, si intense, si prenant qu'Hermione se détacha de ses lèvres, pour simplement laisser son cri sortir d'elle telle une délivrance. Severus dévia alors machinalement sa bouche vers sa poitrine, et y plongea sa bouche avant de grogner, accompagnant ses derniers coups de reins frénétiques avant qu'il n'explose au milieu de son vagin encore pulsatif de plaisir.

Son gémissement masculin se percuta dans sa poitrine, comme s'il était censé la toucher en plein coeur, et c'est le sentiment qu'elle en ressorti en serrant ses cheveux, peut-être inconsciemment pour le soutenir et qu'il ne s'en aille pas d'elle. Hermione mit un certain temps à reprendre son souffle, et Snape tenta d'en faire de même, les tympans bourdonnants du bruit salvateur de son coeur battant. Il avait fermé les yeux, collant machinalement son oreille sur sa poitrine alors qu'elle le serrait contre elle comme un espèce de doudou précieux, s'accrochant à lui avec une telle force que rien ni personne n'aurait pu la détacher.

Encore enivrée par la vague de plaisir irréelle qu'elle avait ressenti, Hermione posa sa joue sur le haut de la tête de son amant, caressant lentement ses cheveux. Pour une fois, une seule fois, elle ne pensait plus à rien, ayant simplement à coeur de savourer l'instant. Et il en faisait de même alors qu'il frissonnait de sentir ses doigts fins jouer avec les mèches de ses cheveux, faisant fi de la dureté du sol. Il aurait aimé rester là pour toujours.

Hermione ouvrit un peu les paupières et se mit à froncer les sourcils. Elle retira sa main de son crâne, et Snape tira la même expression lorsqu'elle se mit à frotter une latte du parquet sur lequel ils s'étaient écroulés.

« Qu'est-ce que tu fais, murmura-t-il.

_ Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-elle en penchant la tête. »

Snape tourna son visage pour regarder ce qu'elle fabriquait. Et il la vit, mouiller son index avec sa langue avant d'essayer d'effacer une sorte de trace blanche sur le parquet.

« Oh… Je crois que… c'est la limite de nos espaces vitaux.

_ Quoi ?

_ J'avais tracé ça sur le sol, au début. Tu te souviens ? »

Hermione cligna plusieurs fois des paupières vers Snape, avant de voir la même trace de craie sur la nuque du maître des potions. Elle leva alors un peu la tête, et constata que, par un hasard assez étrange, ils avaient simplement fait l'amour au beau milieu de la ligne, détruisant les dernières traces de cette tentative de séparation.

Hermione le regarda une nouvelle fois, avant de rire tout doucement.

« C'est un peu raté, je crois, finit-elle par murmurer. »

Snape sourit à son tour avant de poser sa main sur sa joue et de l'embrasser, plus doucement, le sourire d'Hermione restant figé sur ses lèvres alors que ses fines mains glissaient sur les côtes de son amant pour se blottir dans sa chaleur.

Oui, c'était même, carrément raté.

L'idée de cette limite était ratée, l'idée de faire d'Hermione Granger son amie était ratée, et l'idée de continuer de vivre tout seul, triste et malheureux avait été un énorme échec.

Mais, par Merlin, Snape songea qu'il n'avait jamais été aussi heureux de se tromper de toute son existence.