Pottertober : "Sang de bourbe et fière de l'être"
Kinktober : "Pensine"


POTTERTOBER

7 Octobre | Proud. | 481 mots

Lily Evans était à Poudlard depuis moins de six mois et elle avait appris plusieurs choses. · Elle adorait les cours de potions et de sortilèges.
· Elle détestait profondément le jus de citrouille.
· Minerva Mcgonagall était une femme impressionnante et talentueuse.
· James Potter et Sirius Black étaient beaucoup trop bruyants.
· Mary, Marlène et Alice seraient ses amies pour la vie.
· Elle était une Sang-de-Bourbe. Comme Mary.

Elle avait mis longtemps à comprendre le sens véritable de l'insulte. Elle l'avait entendu la première fois dans le train. Elle avait compris qu'on l'insultait sans comprendre de quoi. Puis à nouveau, les trois mots l'avaient suivie dans les couloirs depuis son arrivée à Poudlard. Elle avait dû ravaler sa fierté et demander à Alice et Marlène.

L'expression de dégoût et d'outrage qu'elle avait vu sur les traits de ses deux camarades de dortoirs l'avait rassuré. Elle l'avait tant entendu en traînant avec Severus qu'elle avait cru qu'il était courant, voire normal, de l'employé. Les deux adolescentes l'avaient rassurée. Non, l'insulte n'était pas considérée comme la norme. Mary avait été tout aussi choquée que Lily, ayant subi au même titre que la rousse les assauts des Serpentard.

Lily s'était renseignée. Elle avait lu tous les livres disponibles sur le sujet à la bibliothèque. Elle y avait découvert ce qu'étaient les Vingt-Huit Sacrées. Ces familles qui n'avaient jamais "souillées" leur sang avec des sorciers de naissance "inférieure". Elle avait découvert, sans surprise, que Malfoy, Rosier, Crouch et Lestrange en faisaient partie. Plus surprenant, elle y avait trouvé les noms de Potter, Longbottom et Black, pourtant aucun des trois ne l'avait jamais insulté. Potter et Black étaient insupportables, mais elle n'avait jamais entendu le mot leur échapper.

Elle avait aussi trouvé des informations sur les sang-mêlés, comme le Professeur Mcgonagall avec qui elle avait été discuter de ses recherches. Elle lui avait été d'une aide précieuse, lui remettant des ouvrages auxquels elle n'avait pas eu accès. Lily avait découvert qu'ils étaient nombreux comme elle et Mary. Elles n'étaient pas seules.

Elle avait découvert qu'ils avaient toujours existé, qu'ils avaient fait de grandes choses, que son sang et son origine n'avaient que peu d'importance quant à la puissance de sa magie, qu'elle n'avait rien volé à personne. C'est armée de ses informations qu'elle avait rejoint le dortoir des Gryffondors et qu'elle avait décidé d'embrasser ce qu'elle était.

Elle était Née-Moldue. Elle était une Sang-de-Bourbe et elle en était fière. Elle serait la meilleure élève de son année. Elle se battrait pour que ses notes soient les meilleures. Elle leur prouverait à tous qu'elle méritait sa place à Poudlard.

C'est sur ses belles pensées que Lily Evans s'endormit, prête à prendre d'assaut un monde qui quinze ans plus tard se battrait contre les mêmes discriminations, sans savoir qu'une jeune sorcière, Née-Moldue elle aussi, se battrait pour sauver la vie qu'elle aurait protégée de la sienne.


KINKTOBER

7 Octobre | Look. | 500 mots | Wolfstar

Un gémissement et Sirius tourna la tête d'un mouvement sec. Une mèche d'un noir d'encre s'accrocha à la barbe de trois jours qui poussaient sur ses joues et sa bouche s'entrouvrit quand il tomba sur la vision bleutée qui s'étalait devant ses yeux.

Les doigts brûlants de Remus se posèrent sur ses hanches et quand il essaya de croiser son regard, l'une de ses mains vint trouver sa mâchoire.

— Regarde.

La scène, il la connaissait. Il l'avait vécu quelques semaines plus tôt. Après une soirée où il avait été particulièrement infernal, Remus l'avait placé au milieu de leur chambre, sur le tapis. Les cordes l'avaient maintenu dans un entre-deux inconfortable. Il avait été obligé de maintenir la tension dans ses cuisses s'il ne voulait pas que celle dans ses bras devienne insupportable. Les sens émoussés par les runes qui luisaient sur son collier, il avait été obligé de rester là, quasiment immobile, alors que le plug enchanté, glissé au creux de ses reins par Remus, le maintenait au bord de l'orgasme sans jamais le faire tomber de l'autre côté de la rambarde.

Il avait cru qu'il était seul et il se rendait maintenant compte qu'il aurait dû réaliser que son amant n'avait pas réellement quitté la pièce. Le cliquetis de la serrure lui avait paru si définitif qu'il n'avait pas réfléchi. Pourtant, les assauts du plug avaient été beaucoup trop précis pour ne pas avoir été dirigé par une main qui savait mieux que la sienne quand il s'approchait trop près du précipice.

Il comprenait maintenant. Auréolé d'un halo de protection qui masquait ses sons et ses odeurs, Remus était étalé de tout son long dans un fauteuil placé devant Sirius. Les jambes écartées, une main caressant paresseusement le renflement qui déformait l'attache de son pantalon, il gardait les yeux braqués sur le sorcier qui geignait sur le tapis.

Son regard traçait amoureusement le dessin des cordes sur son torse, sa bouche grande ouverte de laquelle s'échappaient des plaintes aiguës et son sexe duquel s'écoulait un filet presque constant de liquide translucide qui tâchait le tapis.

— Parfait. La voix de Remus résonna à son oreille au moment où les lèvres du souvenir le formait. Quand Sirius arracha son regard de la scène qui se déroulait devant ses yeux, il croisa le regard que Remus braquait sur lui. Ses prunelles dorées luisaient étrangement dans la lueur bleuâtre du souvenir et ce regard, conjugué à ses propres gémissements, acheva de faire durcir l'érection qui tendait le jogging gris que Sirius portait. Il déglutit avec difficulté.

— Continue de regarder, Pads. Regarde comme je te vois. Regarde comme t'es beau pour moi. Rien que pour moi.

Les accents possessifs qui dégoulinaient de la bouche contre sa gorge le firent trembler et il se pressa contre le torse de son amant. Il laissa sa tête retomber sur l'épaule de Remus alors que la main du sorcier se glissait sans douceur dans son pantalon pour se refermer sur son sexe tendu.

— À moi. Rien qu'à moi.