Pottertober : "Mon père en entendra parler !"

Kinktober : "Mandragore" / Utilisation d'un prompt alternatif : "Insertion d'objet"


POTTERTOBER


10 octobre | Mother. | 500 mots

Narcissa roula des yeux pour la quatorzième fois d'affilée et hocha la tête en s'efforçant de garder un sourire poli sur les lèvres. Son fils était de retour pour les vacances de Noël et il avait beau avoir dix-huit – et avoir teint une mèche de ses cheveux dans un rose pâle absolument atroce – elle avait l'impression d'être de retour sept ans plus tôt. La guerre lui avait laissé un foyer vide. Elle avait repris son nom et renoué avec Andromeda. Elle avait passé des semaines à nettoyer le Manoir des résidus de magie noire qui encrassaient les murs et rendait l'air irrespirable. Elle avait engagé les meilleurs architectes et fait tomber la moitié des murs. Elle avait repris le jardinage et passait ses journées dans la serre à entretenir ses plantes. Elle donnait à toutes les associations d'aide aux victimes, faisait du bénévolat trois fois par semaine dans les orphelinats et à l'hôpital. Elle reprenait vie, enfin libérée du poids de Lucius et de ses idéaux.

Et pourtant, assise à la petite table en fer forgé, auréolée de soleil et de l'affection de son fils, elle avait à nouveau l'impression d'être de retour lors de la première année de Draco. Quand Lucius voyageait tellement qu'elle ne le voyait plus et surtout, quand son fils pouvait passer trois quarts d'heure à monologuer sur Potter. Potter ci, Potter ça, et Mère est-ce que tu savais que Potter… Elle n'en pouvait plus.

Elle n'avait jamais compris la fascination de son fils pour le Survivant. Harry Potter était, somme toute, quelconque. C'était un sorcier talentueux, mais paresseux, un athlète moyen et physiquement ? Il n'avait presque rien pour lui. Il ressemblait bien trop à son père et n'avait hérité de sa mère que ses yeux qui, même Narcissa devait le reconnaître, étaient remarquables. Pourtant, son merveilleux fils, cet idiot finit, s'était focalisé sur Potter comme s'il avait été la pièce maitresse d'une collection. À bout de nerfs, elle reposa sans délicatesse la tasse de porcelaine dans sa soucoupe avec un claquement sec.

— Draco, trésor…
— Et l'autre jour, tu aurais dû le voir pendant le match de Quidditch, il n'arrêtait pas de passer la main dans ses cheveux, c'était absolument…
— Draco…
— Vraiment, quelqu'un devrait faire quelque chose…
— DRACO !

Son fils sursauta.

— Quoi ?
— Quand comptes-tu lui faire parvenir ta lettre d'intention ? Draco s'étouffa dans sa tasse et Narcissa laissa un sourire narquois remonter le coin de ses lèvres. Touché.
— Mais enfin mère ! Je ne suis pas… Ce n'est pas…
— Draco, mon cœur, je sais que tu es gay depuis que je t'ai surpris la main dans le pantalon de Théodore en cinquième année.

Il ouvrit la bouche comiquement les joues écarlates et déglutit de façon audible.

— Et c'est ...?
— Tout va bien. Je me demandais juste quand tu te déciderais à envoyer ta lettre d'intention à P… Harry. Je pense qu'il est temps, tu ne crois pas ?

Son fils était si beau quand il était amoureux, mais il était aussi bête que l'avait été Sirius à son époque.


KINKTOBER

10 Octobre | Insertion d'objet. | Red. | 500 mots | Wolfstar

— Professeur…

Remus laissa un sourire narquois étirer ses lèvres en se redressant. Putain, ce qu'il était chanceux. A vingt-huit ans, fraîchement diplômé et débarqué dans une nouvelle ville, il ne s'était pas attendu à ce que sa première année en tant qu'enseignant se déroule aussi bien. Il passa une main tendre sur le dos de son amant, allongé à plein ventre sur le bureau face à l'amphithéâtre vide. Il ne voyait rien des rangées de sièges, trop concentré sur la vision parfaite.

Le blanc d'une peau presque luminescente sous la lumière agressive des néons. Le rose d'une trace de main presque parfaite sur l'arrondi d'une fesse. Le noir, brillant, d'une masse de cheveux bruns éparpillée sur des épaules bien dessinées. Le violet de la marque que ses dents venaient de laisser. Le rouge écarlate de la base du plug placé au creux des reins de son amant. Fucking Rainbow.

Il souffla doucement sur la peau qu'il venait d'humidifier et regarda la chair de poule se hérisser le long de la cuisse de Sirius. Le contraste de sa peau avec le plug, et les poils noirs et fins qui couvraient ses cuisses étaient absolument délicieux. Une leçon de contraste et de précisions. Il posa l'index contre la base en silicone et poussa. Un nouveau couinement aigu fusa des lèvres de Sirius et Remus fit claquer sa langue.

— Tsk tsk tsk… Tu voulais que je m'occupe de toi ?
— Oui…
— Alors, accepte de te plier à mes exigences.

Il avait découvert Sirius durant son premier cours. Difficile de passer à côté de lui, même en essayant. Vingt ans et tellement bruyant, tellement vibrants que rien ne semblait capable de contenir l'énergie qui bourdonnait constamment autour de lui. Rien, sauf Remus. Il avait vraiment lutté. Six mois complets. Six mois de torture à regarder cet Adonis poser sur lui un regard brûlant sans rien pouvoir faire. Jusqu'à ce que le semestre touche à sa fin, que ses étudiants aient tous reçu leurs notes et qu'ils soient libérés.

Il n'était ensemble que depuis trois mois, mais sa vie avait radicalement changé depuis qu'il y avait accueilli l'ouragan qu'était Sirius. La moitié de ses fringues finissaient sur le dos de son amant, son appartement débordait déjà de ses affaires et… Il s'amusait à le faire patienter, nu sur son bureau après la fin des cours. Remus secoua la tête et pressa à nouveau sur le plug que Sirius avait porté durant tout son cours, auquel il avait assisté alors qu'il ne le suivait plus.

— Maintenant.

Et comme ça. D'un seul mot. D'une pression parfaite. Remus observa Sirius exploser. Les dents dans sa lèvre inférieure, le corps secoué de soubresaut.

— Tu m'as rendu barge tout le cours, Sirius. Un rire un peu bancal entre deux halètements.
— Tu m'as rendu fou pendant six mois, j'te devais bien ça.

Il se retourna avec difficulté, le souffle court, les joues rouges et le ventre couvert de traînées blanchâtres. Parfait.

— T'es infernal.
— Et pourtant tu m'adores.

Putain, ce que c'était vrai.