Pottertober : Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.
Kintober : Sextoy

POTTERTOBER


15 Octobre | Hive Mind. | 500 mots

— Bon, souffla Remus en ébouriffant ses boucles d'une main, il nous faut un mot de passe pour la Carte.

Il était assis en plein milieu du dortoir, les jambes étalées de part et d'autre du parchemin déployé sur le tapis. La Carte était finalisée. Après des mois, pour ne pas dire des années, de travail, ils avaient enfin réussi à cartographier l'intégralité du Château. Le sort d'Homonculus avait été le plus complexe à mettre en place, mais après un nombre, franchement ridicule, d'essai, chacune des personnes posant le pied dans l'enceinte de l'école apparaissait immédiatement sur le papier.

James, allongé sur son lit, lui jeta un sourire en enfonçant la main dans le sachet de chips qui trônait près de lui.

— On va trouver un truc.
— Il faut que ce soit cool, renchérit Peter, assît sur le rebord de la fenêtre une cigarette au coin de la bouche.

À quinze ans, ils entraient tous dans la période la plus ingrate de l'adolescence. Le menton de James arborait une collection impressionnante de boutons, Peter luisait de sébum et Remus peinait à supporter l'odeur de sa propre transpiration dans ses meilleurs jours. Le dortoir sentait constamment un mélange d'hormones adolescentes, de crème anti-bouton et de tabac froid. Autant dire que la pièce empestait.

Sirius, allongé sur le lit de James, les pieds posés sur la cuisse de son meilleur ami et la tête renversée au pied du lit fronça les sourcils. Il était, bien entendu, épargné par tous les problèmes qui frappaient ses amis. Il avait, en revanche, décidé d'essayer de se faire pousser une moustache et arborait présentement quelque chose qui ressemblait vaguement à une chenille neurasthénique sur le dessus de la lèvre supérieure.

— Cool et dur à trouver ! asséna-t-il d'un ton péremptoire.

Remus leva les yeux au ciel.

— Bah oui, c'est tout le principe d'un mot de passe.
— Je suis un Maraudeur, proposa Peter en se grattant le menton.
— Trop simple, tout le monde sait déjà plus ou moins que c'est notre surnom, l'arrêta James. Il faut un truc en rapport avec la raison qui nous a poussés à faire la carte !
— Je vais faire une connerie ? lança Sirius en ricanant.
— Nan la carte s'ouvrirait à tout bout de champ vu comment tu le dis tout le temps, ricana Remus en le poussant du bout du pied.
— EURK PAS TES PIEDS ! Tu pues des pieds, Rem', putain !
— Pardon, princesse, mais les tiens sont pas mieux ! s'excusa Remus en hurlant de rire avec James.
— Je promets que je veux faire quelque chose d'interdit ? proposa finalement James une fois que leur hilarité se fut apaisée.

Remus désormais allongé sur le dos, les yeux au plafond, se redressa d'un coup.

— Je jure que mes intentions sont mauvaises ! s'écria-t-il.

Ses yeux croisèrent ceux de Sirius et un sourire narquois étira les lèvres de celui qui aurait pu atterrir à Serpentard.

— Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises, lâcha-t-il dans son accent aristocratique.

Un sourire commun étira les lèvres des quatre garçons. C'était parfait.


KINKTOBER

15 octobre | Gift. | 500 mots | Dorlene

— Tu me remercieras.

Sirius lui lança un clin d'œil, balança ses cheveux par-dessus son épaule – dévoilant au passage un suçon d'une taille impressionnante – et s'éloigna en tordant du cul, comme il savait si bien le faire. Marlène ricana en secouant la tête et caressa du bout des doigts le revêtement de la boîte qu'elle tenait entre ses mains. La dernière création de Moon & Stars, la boutique érotique qu'ils avaient créée avec Remus six ans plus tôt, se trouvait entre ses mains.

Elle vibrait presque de curiosité après la remarque de Sirius. Sagement, pour s'éviter de craquer, elle glissa la boîte sur la table du salon et entreprit la préparation du repas du soir. Son esprit retournait sans arrêt vers la boîte et elle manqua de se couper trois fois en préparant ses pommes de terre. Dorcas passa la porte alors que Marlène touillait le ragoût qu'elle avait finalement réussi à assembler.

— Chérie ?

Elle sursauta et se retourna vers sa compagne. Toujours aussi belle, Dorcas avait amassé ses longues tresses en un chignon énorme sur le dessus de sa tête et elle jeta un regard curieux à sa compagne en retirant sa veste. Marlène s'extirpa des fantasmes qui peuplaient ses pensées depuis des heures et se nicha dans les bras de son amante. Dorcas sentait les potions antiseptiques dont elle se servait à l'hôpital et les œillets. Marlène inspira profondément et poussa un soupir en frottant son nez contre l'angle de sa mâchoire.

— Sirius est passé, on a une nouvelle surprise à tester.
— Ouuh… ronronna Dorcas en enfouissant les doigts dans les boucles blondes de Marlène. Allons voir ça, alors.

D'un sort, Dorcas plaça la marmite en stase et guida Marlène jusqu'au canapé. Le souffle court, Marlène l'observa soulever le couvercle pour révéler un objet en métal doré. Dorcas referma ses longs doigts autour de la forme légèrement ovale et la laissa tomber dans les paumes de Marlène. L'œuf était gravé d'une série de runes et son retrait révéla une petite tablette marquée de la même manière.

— J'vais me faire plaisir avec ça, ricana Dorcas en pressant l'une des runes de son pouce.

Le jouet chauffa et commença à vibrer doucement entre les paumes de Marlène dont les joues s'embrasèrent.

— Soulève ta jupe, mon cœur, ordonna Dorcas avec un sourire mutin en cueillant l'œuf d'entre les doigts tremblant de sa compagne.

Marlène s'empressa d'obéir et dévoila la culotte de satin qu'elle portait. Dorcas effleura la marque humide qui tachait le tissu et sourit.

— Il était temps que je rentre, hein ?
— Ouais, souffla Marlène dans un petit rire.
— Écarte.

Marlène s'exécuta et, sans plus attendre, Dorcas glissa l'œuf contre ses lèvres trempées avant de l'enfoncer en elle. La température était parfaite. La forme et le poids du jouet le faisaient presser parfaitement en Marlène qui lâcha un gémissement étranglé quand Dorcas pressa une nouvelle rune et qu'une vibration rythmique se déclencha en elle.

— Retourne à ta cuisine, ma puce, lui lança Dorcas avec un sourire.

Sirius Black était un putain de génie.