Hello! J'avais proposé à notre Zialema internationale d'écrire un préquel sur la maman de notre Hiken! Alors voici RSL's Tumultuous Adventures, les aventures de Rouge, Severus et Lily à Poudlard (et en dehors) vingt ans auparavant.

Pour rester dans la cohérence de "Hogwarts with some pirates", mon histoire commencera en 1970 (au lieu de 1971 dans la trame originale).

Bonne lecture!

Tous les ans, la plupart des petits sorciers qui arrivaient pour la première fois sur le quai 9 ¾ de la gare King's Cross étaient impressionnés par le train qui devait les mener à Poudlard. Il y avait de quoi : vu la masse de gens qui devait l'emprunter pour s'y rendre, la taille de l'engin, petit par rapport à ce qui serait attendu, coupait le souffle. Tout en métal et en peinture rouge, il s'étalait en longueur sur les rails avec la majesté de celui qui servait depuis des années avec dévouement et désintéressement.

C'était le cas d'un garçon dont les yeux bruns parcourait le véhicule massif avec l'enthousiasme dont les enfants étaient faits. Il venait tout juste de se débarrasser de ses affreuses guenilles moldues pour revêtir sa robe de sorcier – d'accord, elle aussi appartenait à sa mère, n'empêche que c'était un vêtement du monde magique. Cette robe dissimulait son corps maigrelet, mais pas son teint cireux qui manquait de soleil ni ses cheveux gras qui manquaient de soin. Cet enfant qui aurait pu passer par un farfadet affamé trottina sur le quai, ses yeux cherchant la touffe rousse de son amie.

« Attends-moi, Lily »

Il chercha plusieurs minutes, en vain. Mince, elle devait sûrement être entrée déjà. Le signal du départ le décida à ouvrir une porte au hasard il continuerait ses recherches dans le train.

Plusieurs wagons plus tard, Severus Rogue – car il s'agissait bel et bien de notre futur prof tyrannique de Potions - trouva enfin celle qu'il cherchait, son mignon visage toujours aussi adorable. Mais ses beaux yeux émeraude… Il n'aimait pas les voir emplis de larmes.

« Je ne veux pas te parler. »

Le petit brun cligna des yeux.

« Pourquoi ?

-Tunie me d… déteste. Parce qu'on a vu la lettre de Dumbledore.

-Et alors ? »

Il ne comprenait pas pourquoi elle se mettait dans de tels états alors que c'était un fait que sa peste d'aînée ne possédait aucune magie. Cela ne la rendrait pas plus sorcière qu'actuellement.

« Et alors, c'est ma sœur !

-Elle n'est qu'une… »

Severus se tut. Juste à temps. De toute manière, il fallait la rendre joyeuse.

« En tout cas, on y va ! Ça y est ! Nous sommes en route pour Poudlard ! »

En voyant Lily sourire à nouveau, il sut que c'était gagné…

… malheureusement, ça ne pouvait jamais se passer comme il le fallait, hein ? L'enfant se confronta très vite aux deux garçons qui les interrompirent. Avec leur air arrogant, ils n'inspiraient pas la sympathie. Il les détesta de suite. Après sa houleuse confrontation avec eux, lui et son amie décidèrent de partir cependant, l'enfant ne vit pas le croche-pied de James. Surpris, il n'eut pas le temps de se retenir et s'apprêta à se manger le sol…

… ce qui n'arriva pas : au lieu du parquet en bois sale, ce fut sur quelque chose de chaud et de mou qu'il atterrit. Il leva les yeux : il avait atterri… sur une fille ?! Il fut si étourdi qu'il fallut que ce soit elle qui se lève pour qu'il bouge enfin.

« Si on avait été dans un ecchi, je t'aurais donné une gifle, mais là j'ai vu la scène alors je te pardonne… pour cette fois. »

Celle qui venait de parler d'un ton un peu sec avait un accent prononcé, avalait certaines syllabes et roulait les r. La jeune fille sur laquelle il venait de tomber portait encore ses vêtements de Moldue qui se composaient d'un top à motifs floraux et d'une jupe assortie. Ses cheveux, noués en deux couettes qui cascadaient jusqu'aux omoplates, hésitaient entre le doré ensoleillé et le rose poudré. Ses taches de rousseur soulignaient l'argenté saisissant de ses yeux, qui constituaient ce qu'il y avait de plus remarquable chez elle. Ils étaient farouches et attentifs mais en même temps, leur forme indiquait une douceur dans son caractère. Néanmoins, le brun sortit du compartiment, rouge de honte, sous les rires gras des garçons alors que Lily les regardait d'un air furieux.

« Londubat, j'ai reçu ta lettre deux jours il y a deux jours, dit la blonde en se dirigeant vers un jeune homme châtain assis à côté du siège où se trouvait Lily auparavant. »

Elle fouilla dans sa sacoche et en sortit un livre assez épais avec une couverture soignée aux nuances bleues et blanches.

« Tiens, voici le livre sur Little Garden. Par contre, il s'appelle « Reviens ».

-Merci beaucoup Portgas D, sourit-il. Bonne journée. »

En sortant, la jeune fille aperçut avec surprise le gamin qui s'était servi involontairement d'elle comme matelas. Il évitait de la regarder dans les yeux et vu ses joues encore rouges, nul doute qu'il était bien embarrassé.

« Je suis vraiment… désolé pour… tout à l'heure.

-Je sais bien que tu ne l'as pas fait exprès. Et puis, je t'ai dit que je te pardonnais. »

Elle se dirigea vers son compartiment qui se trouvait à quelques pas. Les deux enfants la suivirent, un peu hésitants. A travers la cloison, on pouvait voir un jeune homme qui avait la tête dans les nuages et une adolescente vêtue entièrement de noir.

« Euh… est-ce qu'il reste de la place dans ton compartiment ?

-Oui, vous pouvez venir. »

C'est ainsi que les trois petits sorciers se retrouvèrent installés face-à-face.

« Je m'appelle Lily, sourit-elle.

-Severus.

-Je m'appelle Portgas D. Rouge. Vous êtes en première année, n'est-ce pas ?

-Oui et toi ?

-Troisième année.

-Oh des petits nouveaux, c'est mignoooon, s'attendrit l'autre adolescente. »

Maintenant qu'il pouvait la détailler de plus près, Severus pouvait voir que son chapeau, posé sur ses genoux, était décoré de quelques constellations. C'était la première fois qu'il voyait quelqu'un avec la peau foncée, c'était… inhabituel dans sa ville, tout le monde avait la peau blanche.

« Je suis Aurora Sinistra, à Poufsouffle avec Rouge et aussi en troisième année.

-Xenophilius Lovegood, à Serdaigle et aussi en troisième année. Appellez-moi Xeno. »

Avec ses longs cheveux blonds complètement négligés et son visage lunaire, Severus le trouvait bizarre. Pour ne rien arranger à cette première impression, il était en train de dessiner des créatures dont il doutait sérieusement l'existence – et pourtant il ne connaissait pas grand-chose au bestiaire magique.

« Qu'est-ce que c'est ? s'enquit Lily en jetant un coup d'œil aux dessins fantasques.

-C'est un Ronflak Cornu, c'est très difficile à trouver. »

Le blond donna un petit coup de gomme puis rectifia le dessin des poils.

« N'hésite pas à prendre en photo si tu en vois, ça m'intéresserait beaucoup, ajouta-t-il d'un air passionné.

-Tu sais bien que ça n'existe pas, soupira Aurora d'un air mi-blasé mi-moqueur.

-C'est parce que tu ne l'as pas encore aperçu, rétorqua-t-il d'un ton très convaincu.

-Je ne vais quand même pas fouiller dans ton cerveau pour le trouver…

-Tu le trouveras sûrement un jour dans les jardins de Poudlard.

-Quand les poules auront des dents… »

Pendant ce temps-là, Severus faisait un peu plus connaissance avec Rouge quand il lança involontairement une bombe.

« Euh… Tu as dit quoi déjà tout à l'heure ? Un « ecchi » ? C'est quoi ? »

Xenophilius et Aurora rirent sous cape sous le regard mi-intrigué mi-vexé du gamin.

« C'est une bande dessinée japonaise, répondit Rouge pour faire court. »

Zut, il pensait avoir découvert quelque chose provenant du monde magique.

« Mais il n'y a pas de quoi rire alors…

-Laisse tomber, ces deux-là sont des imbéciles.

-Attends, tu viens de nous traiter d'imbéciles ? s'écria l'autre Poufsouffle.

-Parfaitement. »

Et la suite se termina dans une joute verbale ponctuée d'anecdotes aussi tordantes et gênantes les unes que les autres.

A l'heure du déjeuner, une sorcière passa avec son chariot à ras bord de nourriture. Severus y jeta un bref coup d'œil avant de revenir à son rudimentaire sandwich au rosbif.

« Tu ne veux pas acheter quelque chose ? demanda Rouge.

-Non merci, ça ira, répondit-il en mordant dans le pain rassis et fade. »

Le blond bizarre eut un petit sourire pas dupe et lui tendit une petite bouteille.

« Jus de citrouille, c'est plein de vitamines.

-Non merci. »

Il ne voulait de la pitié de personne.

« C'est de bon cœur, j'insiste. »

Severus céda et ouvrit le contenant. Il ne regretta pas : ce fut comme s'il buvait une eau fraîche après des heures dans un désert. Il finit également par accepter le chicken pie que Lily lui paya gentiment.

« Vous n'avez encore rien vu ! »

Rouge leur tendit à chacun un petit paquet.

« Qu'est-ce que c'est ? demandèrent les enfants, le visage à la fois curieux et avide.

-Une Chocogrenouille, c'est beaucoup plus rigolo que les simples tablettes de chocolat je trouve.

-Je ne sais pas ce qu'est une tablette de chocolat, avança Severus. »

L'adolescente cligna des yeux, un peu désarçonnée.

« Disons que c'est une… (elle sembla chercher ses mots) euh… sucrerie. Tu sais ce qu'est une sucrerie ?

-Oui, mais je n'en ai jamais mangé. »

Elle s'aperçut alors de la qualité miteuse des chaussures du brun et de ses bagages et comprit son apparent désintéressement pour le chariot plein de sucreries. Elle-même n'était pas riche mais lui avait l'air bien plus pauvre.

« Oh c'est dommage de passer à côté de ça. Tiens, tu vas pouvoir goûter un peu de chaque, répondit-elle en lui refilant un petit sac rempli de sachets et autres boîtes. »

Severus prit une petite boîte en carton pentagonale. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit sa friandise croasser et sauter. Il lui sembla que la fille souriait d'amusement.

« Je n'aurais pas dû être surpris, il s'agit d'une friandise sorcière.

-Et tu n'as rien vu : tu peux collectionner toutes les images et les échanger si tu en as en double, renchérit Aurora. »

Il regarda la carte animée qui représentait la fée Morgane.

« Ouah c'est trop beau ! s'enthousiasma la petite née-Moldue en regardant la carte de son ami. »

Elle cligna des yeux quand elle vit l'image disparaître du cadre.

« Mais… Mais qu'est-ce qui se passe ?

-Eh vous savez, les gens en ont marre au bout d'un moment de prendre la pose sur les cartes, expliqua Xeno. Ils reviennent toujours, vous en faites pas. Faites gaffe par contre, vos Chocogrenouilles vont essayer de s'échapper à chaque fois que vous essaierez de les croquer. »

Trop tard, la créature en chocolat de Severus prit la poudre d'escampette par la fenêtre ouverte.

« Dommage, soupira Lily d'un air déçu.

-Oh c'est pas grave, ouvres-en une autre, rassura la blonde.

-Je n'aime pas gaspiller la nourriture, répliqua le brun en haussant un sourcil.

-Gommenasai, fit-elle d'un ton contrit. »

Les jeunes gens finirent leur dessert. Severus ne l'admettrait jamais, mais ce voyage au pays des sucreries sorcières était comme se reposer sur un petit nuage il était aussi enthousiaste que Lily.

« Severus, tu devrais aller t'excuser auprès des deux garçons de tout à l'heure. »

Il redescendit illico de son nuage.

« M'excuser à propos de quoi ?

-Ce n'est pas bien de se moquer des rêves des gens. Ils ont le droit de vouloir aller à Gryffondor.

-Tu crois que Black a de la considération pour Serpentard ? Son ton puait le mépris.

-Je pourrais en dire autant pour toi.

-J'ai juste dit que Gryffondor c'était pour ceux qui préféraient les biceps et Serpentard pour ceux qui préféraient le cerveau.

-Evite de voir les choses de façon aussi définitive. »

A la grande surprise des petits, c'était Rouge qui venait d'intervenir, un sourcil levé.

« On dit que chaque maison représente une qualité. Mais tout le monde a cette qualité en soi, en plus ou moins grande proportion et selon les circonstances, intervint à son tour Xenophilius. Et puis, te répartir dans une maison te fixe dans une case.

-Ce n'est pas que ça le problème, renchérit son amie aux yeux gris. Diviser les élèves en groupes renforce les tensions entre eux et fait naître plein de préjugés au lieu d'inciter au respect et à la tolérance. Réfléchissez-y. »

Elle se détourna de la conversation et s'installa confortablement sur son siège. Elle sortit un roman de son sac et s'immergea dans sa lecture. Quelques instants plus tard, une voix l'en émergea.

« Qu'est-ce que tu lis ? »

La jeune fille souleva le livre afin que le titre paraisse aux yeux verts.

« Le vieil homme et la mer. J'avais étudié Hemingway en primaire, j'aime bien.

-C'est pour améliorer mon anglais. Vous avez remarqué que je n'étais pas Anglaise ?

-Tu as un fort accent c'est vrai, admit Lily. Tu viens d'où ?

-Je viens d'Espagne, tu vois où c'est ? »

Elle hocha la tête.

« Et c'est comment là-bas ?

-J'habite à Baterilla, une île au large des Canaries. La mer est splendide et si bleue, il fait chaud tout le temps mais si tu veux de la fraîcheur, tu peux te réfugier dans les montagnes et y faire de la randonnée.

-Tu nous feras visiter ? demanda-t-elle avec des yeux brillants. »

Rouge sourit.

« Pourquoi pas, si l'occasion le permet. »

En espérant que cette dictature cesse très vite… Elle se devait de garder espoir, sinon ce serait cracher sur les efforts de ses parents. Et puis, les hommes n'étaient pas éternels si ce n'était pas maintenant, ce serait dans plusieurs années.

Quelques heures plus tard, le train ralentit puis s'arrêta pour de bon. Le soleil commençait à se coucher sur la gare de Pré-au-Lard, toute de pierres moussues et de verdure. Sa façade rustique contrastait avec les gares dans les villes industrielles qui étaient toutes de charpentes métalliques et de verre. Comparé à Carbone-les-Mines où le brun avait vécu toute son enfance face à des murs enfumés de suie et dans des ruelles sombres, cet endroit dégageait une impression de fraîcheur et de liberté.

« Euh… merci pour les friandises, dit-il en détournant le regard, gêné.

-Ça m'a fait plaisir, répliqua Rouge avec un sourire lumineux. »

Elle enfila sa robe de sorcière puis les cinq jeunes gens quittèrent le train.

« Vous ne venez pas avec nous ? demanda Lily en voyant les plus âgés s'éloigner et leur adresser des signes de la main.

-Non, vous les premières années passez par un endroit différent. Ce sera très beau tu verras. On se revoit tout à l'heure. »

La blonde s'éloigna avec ses amis alors qu'eux-mêmes étaient interpelés par un géant à la barbe broussailleuse. Avec sa taille de géant et sa morphologie trapue, il pouvait, au premier abord, impressionner ou effrayer. Néanmoins, la bonhomie de son visage derrière ses épais cheveux bruns ainsi que son ton joyeux et chaleureux indiquaient tout au contraire une personnalité chaleureuse ils apprirent qu'il se prénommait Hagrid.

« Je l'adore, on dirait une sorte de gros nounours ! confia Lily.

-Hum, je ne sais pas…

-Sois un peu plus enthousiaste Sev, fit-elle avec une petite moue. »

Le nounours en question les conduisit jusqu'à un lac immense qui formait une palette de mauve et d'orangé sous le jour déclinant. Lorsque la nouvelle promotion embarqua sur les barques en bois, elle put admirer les bords du lac : d'un côté une épaisse forêt encore verte en ce début septembre, d'un autre côté des plaines parsemées de bruyères épaisses. Et surtout à l'opposé, le château de Poudlard se révélant dans toute sa splendeur solennelle de tours effilées.

« C'est vraiment beau, s'extasia la rouquine devant la vue panoramique. »

Cette expédition visuelle ne s'arrêta pas là : l'intérieur grandiose du château était tout de marbre et de lumière surnaturelle, encore mieux que les manoirs qu'elle allait visiter avec ses parents pendant les vacances. En plus, les tableaux étaient animés.

« Elle m'impressionne, murmura Severus en fixant la femme à la robe verte qui se tenait devant la masse des petits nouveaux. »

Lily approuvait. Celle qui s'était présentée comme étant le professeur McGonagall était une femme au chignon strict dont le visage sévère pouvait geler sur place le plus récalcitrant des cancres toutefois les yeux derrière les lunettes carrées révélaient une certaine tendresse. La petite se fit la réflexion que si elle était envoyée dans sa Maison, elle mettrait tout en œuvre pour lui faire honneur.

Quand la nouvelle promotion se rendit dans la Grande Salle, toutes les autres étaient déjà attablées autour de quatre tables qui s'étalaient en longueur. Elles se terminaient à quelques mètres d'une estrade où se trouvaient la table réservée aux professeurs ainsi qu'un tabouret qui soutenait un chapeau. C'était un chapeau pointu comme on en voyait dans les films de sorcellerie, mais celui-là semblait avoir bien vécu tant il était élimé et affaissé on aurait presque pu imaginer un vieillard blasé par la vie mais en même temps si joyeux.

« Bonjour aux nouveaux élèves. »

Celui qui venait de se lever et d'accueillir les intéressés était un vieil hommes à la longue barbe aussi argentée que ses cheveux. Par son charisme et la place centrale dont il venait de se lever, tout le monde avait reconnu le célèbre nouveau directeur de Poudlard Albus Dumbledore. Tout le monde ne l'appréciait pas autant. Rouge se méfiait de lui. En se renseignant sur l'histoire des sorciers, elle avait appris qu'il avait été célèbre pour avoir vaincu Grindelwald. Mais cet exploit devait cacher un esprit bien plus complexe et un passé bien plus sombre. D'ailleurs, la bonhomie dont il faisait preuve devant tout le monde ne lui paraissait pas tellement fausse, mais plus mélangée à un masque : soit cette bonhomie était intéressée, soit il essayait de compenser pour quelque chose. Tant qu'elle n'avait pas affaire à lui, cela lui convenait à merveille.

Le temps de sortir de ses pensées, il avait fini son discours de bienvenue et présentait les nouveaux membres du corps enseignant.

« Et enfin, voici le professeur Olvia Nico, éminente archéologue spécialiste des langues antiques et disparues. Elle enseignera les Etudes des Runes anciennes. »

Ça tombait bien, elle avait choisi cette option cette année. Celle qui se nommait Olvia Nico était une jeune femme dont le visage marqué par la fatigue et le stress la faisait paraître plus âgée. Ses cheveux argentés mi-longs encadraient deux yeux azur pleins de savoir et de curiosité. Rouge était certaine de l'avoir aperçue quelque part… mais où ?

« A présent, place à la répartition. »

Le Choixpeau entonna une petite chanson. Rouge avait toujours trouvé surprenant et admirable le talent de cet artefact pour trouver tous les ans une nouvelle chanson et ce depuis des siècles. Il aurait pu devenir un chanteur-compositeur prolifique dans le monde des sorciers si sa voix n'avait pas été digne d'un bêtisier.

Du côté des nouveaux, on aurait qu'une sorte de frisson d'excitation et de nervosité venait de les traverser comme une vague qui aurait fendu le calme plat de la mer. Bien entendu, quelques-uns d'entre eux étaient plus sereins et certains de leur avenir proche. C'était le cas de Severus. Vu son caractère, il irait à Serpentard sans aucun doute. Mais Lily… Son amie avait tellement de qualités, elle aurait pu aller n'importe où. Quand le nom « Evans » fut prononcé, le brun riva son attention sur l'interpelée. Pendant une minute, son cœur battit la chamade. Puis la réponse tomba comme un couperet :

« Gryffondor ! »

Lily passa devant eux, se dirigeant vers les membres de sa nouvelle maison qui applaudissaient à tout rompre. Face au sourire triste qu'elle lui adressa, le regard de Severus s'obscurcit alors qu'un grognement lui échappait. A quoi s'attendait-il ? A ce qu'une fille aussi gentille et pure qu'elle intègre une maison d'ambitieux ? A ce qu'une née-Moldue intègre une maison où les gens de son genre étaient méprisés ?

Lorsque ce fut son tour, le Choixpeau l'envoya à la maison de Salazar, comme attendu. Il savait rationnellement que Lily n'intègrerait jamais Serpentard mais être séparé d'elle lui tordait quand même les entrailles…

Qu'en pensez-vous? Est-ce que ce 1er chapitre vous donne envie de suivre les aventures de notre trio?

A la prochaine!

Green Flower