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E

Tu réalises que voler l'image de quelqu'un est un geste stupide, n'est-ce pas ?

Je vais à l'école avec ce type.

En fait, il vit dans mon immeuble !

T'es un connard.

Va te faire foutre !

B

Je fais claquer mon téléphone sur la table de nuit un peu trop fort et j'éteins la lampe. Je m'enfonce jusqu'au cou dans ma couette et ferme les yeux, pestant contre le fait qu'on m'ait fait marcher.

Comment peut-on oser jouer avec moi de cette façon ?

Je ne suis même pas choquée quand mon téléphone ne sonne plus. Bien sûr, je le veux. Implorer le pardon aurait été un plaisir si cela avait été Edward Cullen mais hélas, ce n'était pas le cas.

Et maintenant, je suis de retour à la case départ.

A la case zéro même.

J'enlèverai cette annonce demain.

C'était une idée stupide.

Tellement stupide.

"Bella !" Alice hurle mon nom et frappe à ma porte en même temps. "Sors de là !"

"J'arrive !" je réponds en hurlant. Je suis d'humeur à l'engueuler si elle est sur le point de râler pour une stupide vaisselle sale ou quelque chose comme ça. "Arrête ça." Je jette la couverture de mes jambes et je marche vers la porte. "Qu'est-ce que..."

Mes mots s'éteignent dans ma gorge quand je remarque le beau gosse qui rôde derrière elle. Je ferme la porte, m'y appuie le dos et respire à grandes bouffées.

Oh. Mon. Dieu.

C'est lui.

"Merde, merde, merde," je scande en faisant les cent pas et en marmonnant pour moi-même. Pour ma défense, j'essaie de trouver ce qu'il faut faire et dire. Ah oui, c'est vrai ! Pardonner. Demander pardon.

Je secoue ma chevelure et respire profondément pour me recentrer avant d'ouvrir à nouveau la porte. "Oui ?" Mes yeux passent d'Alice à... Edward.

De son côté, ses yeux rencontrent les miens puis descendent, et je suis son regard. Le t-shirt que j'ai choisi pour dormir n'est pas aussi long que la plupart des autres et couvre à peine mon vagin. Je remue les jambes mais ça ne sert à rien, alors je me rabats sur ce que je sais faire.

"Hey !" Je claque des doigts. "Les yeux en haut, mon pote."

Alice nous regarde en souriant. "On dirait que vous avez des choses à régler..." Elle recule vers sa chambre. "Faites la paix. "

"Euh…" Edward se frotte la nuque. "Je suis E."

"Manifestement," dis-je, incapable de m'en empêcher. "Merde. Désolée." J'ouvre ma porte en grand et fais signe de la main vers l'intérieur de la pièce. "Je suppose que je te dois des excuses."

Il sourit alors, et c'est tellement sexy. Un côté de sa bouche se soulève un peu plus haut et ses lèvres parfaitement pulpeuses encadrent une série de dents blanches merveilleusement droites. Sa mâchoire est carrée, ses yeux brillants, et son corps est impressionnant. Tout en muscle et en tonus, grand et ferme. Il se peut que j'en prenne une énorme bouffée ou trois, lorsqu'il passera devant moi pour entrer dans ma chambre mais s'il me le demande, je le nierai jusqu'à mon dernier souffle.

"Joli endroit," remarque-t-il en s'arrêtant à quelques mètres de l'entrée. Juste assez pour que je ferme la porte. "Chez moi, il n'y a qu'une chambre."

"La nôtre en a trois mais nous ne voulions pas d'un autre colocataire." Je passe devant lui et me dirige vers ma commode, où j'attrape rapidement un short. "Tu es seul dans ta chambre ?"

"Bien sûr que non." Il rit. "La chambre a des lits superposés et le canapé est convertible. On est trois."

"Oh." Je ne sais pas quoi répondre.

"C'est un endroit où dormir qui n'est pas un dortoir." Il hausse les épaules et j'ai l'impression de l'avoir offensé sans rien dire.

J'ai la chance que mon père ait de l'argent et qu'il paie toutes mes études, y compris une honnête pension. J'ai aussi un emploi à temps partiel parce que j'aime l'idée de gagner mon propre argent. La mère d'Alice est très riche, elle a de la fortune, et c'est elle qui couvre le troisième non-locataire. Nous sommes amies depuis l'école primaire, alors je suis comme la deuxième fille d'Esmée.

Si Edward dit la vérité, je suppose qu'il n'a pas la vie aussi facile. "Alors," dis-je en me déplaçant sur mon lit après avoir enfilé mon short. "Comment as-tu su que c'était moi ? Ou mieux encore, comment sais-tu que j'existe ?"

"Euh..." Si je ne me trompe pas, ses joues s'assombrissent. "Comment pourrais-je ne pas savoir que tu existes ?"


Alors pour les alertes qui ne sont plus envoyées,

nous avons constaté que sur l'appli les notifications arrivaient toujours...