Réponses aux reviews

thePottahSnake C'est ce que je me dis à chaque fois que j'écris : comment Poudlard peut survivre à Harry ?! En général, ça passe avec un peu d'alcool et beaucoup de chaos. L'alcool est inflammable, ceci expliquant peut-être cela.

octo Ah oui ?! On devrait prescrire ce que j'écris dans les hôpitaux entre ceux qui rigolent un peu à travers leur dépression et la fumette qui peut servir d'anti-dépresseur, je vais demander à être remboursé par la sécu !

Lou Suzuki Quelle bonne idée d'écrire des gags visuels, mmmh... non, en fait, c'est un TRÈS mauvais plan !

Streema Au plaisir de te revoir, ça fait un moment que je reviens timidement sur des fandoms où on ne m'attend pas et j'ai même écris cinq autres fanfictions Harry Potter terminées depuis le temps (dans l'indifférence la plus totale ce qui me convient bien pour le moment). J'avoue que j'ai pas réalisé que ça pourrait être différent cette fois-ci et je commence un peu à paniquer d'être à nouveau visible, ça va passer. Merci d'être là.

lardonforever Ah bah j'aime pas rester au même endroit, plus ça part en vrille et plus je me sens à l'aise même si c'est difficile de contrôler le scénario du coup (oui, oui, y'a bel et bien un scénario même si on dirait pas).


Loi de Murphy : "Tout ce qui monte doit descendre."


Chapitre 2 :

Canoë kayak

Harry ajusta les sangles de son sac-à-dos sur ses épaules, il sortit la tête de son placard et entendit un "pchiiit" très peu accueillant. Pétunia était en train de faire la vaisselle, il le savait parce qu'il entendit un "CRAAASH" suivit d'un "MARCHEZ PAS PIED-NU DANS LA CUISIIINE !" caractéristique. L'oncle Vernon quant-à-lui regardait un film dans le salon et le "pchiiit" se transforma en un "MERDE ON CAPTE PLUUUS" lui-même très expressif. Aucun doute, la Loi d'Harry avait encore frappée !

"PLAAACARD !" cria Vernon avant de plonger sa main dans les pop-corns, il appuyait sur les touches de sa télécommande si fort que l'extrémité de ses doigts vira au blanc.

"Oh oui... oui, bien sûr, mes excuses mon oncle." répondit Harry en retournant dans son placard. "Je voulais quitter la maison aujourd'hui mais tu as raison, je ferai mieux de rester sagem..."

Blang.

Harry s'interrompit, une main posée sur son sac... son corps était tendu, aux aguets. Quand il vit son oncle sortir du salon en trombe, il sortit son canoë kayak gonflable car il sentait que c'était une urgence. Son bateau lui échappa des mains, se déplia dans les airs avant de rebondir sur la tête de son oncle qui ne le regarda même pas passer par la fenêtre pour vivre des jours meilleurs, non, il passa juste une main fatiguée sur son visage en se disant qu'il avait bien fait d'ouvrir les fenêtres ce matin. Mrs Figg qui passait par-là avec ses béquilles dûes à l'accident des clowns et du vendeur de glace de la veille tomba à la renverse, heurtée par le bateau qui rencontra le raton laveur.

"Tu... tu veux partir ?!"

"Oh oui."

Harry s'approcha de lui pour lui expliquer ses plans mais son oncle rabattit sa visière sur son front, tremblant... hors de question que le morveux l'approche. La lampe grésilla au-dessus de leurs têtes et l'enfant ouvrit la bouche, la lampe quitta le plafonnier alors il fit un bond en arrière digne des plus grands maîtres d'art martial. Son oncle (qui n'était pas aussi vif) se prit la lampe sur le crâne. Elle bascula sur le côté, roula plusieurs mètres jusqu'aux fils électriques mis à nu depuis l'incident des poules, il y eût un "sraaatch" puis un court-circuit qui plongea tout le voisinage de Privet Drive dans le noir.

"Oups." dit Harry.

"NOOON !" beugla Dudley Dursley de l'étage au-dessus. "JE VENAIS D'ARRIVER AU BOSS FINAL ! POURQUOI ?! POURQUOIII ?"

"Pardon cousin." cria l'orphelin en rentrant dans son placard comme une tortue dans sa coquille. "Veux-tu que je monte pour..."

"SURTOUUUT PAAAS !"

Vernon attrapa son neveu par le bras pour le tirer sans ménagement vers la porte d'entrée, trop heureux d'avoir une journée sans catastrophe pour préparer l'anniversaire de son fils, le lendemain. Il chercha quelques minutes dans la poche de sa veste pendue sur le porte-manteau et fourra un vieux ticket de bus, un chewing-gum goût menthe et une petite pièce dans la poche d'Harry.

"Profite bien de ta journée, vas à Londres ou je m'en fiche mais surtout, loin d'ici. Reviens pas avant la nuit tombée et quand tu seras de retour, je veux que tu files dans ton placard sans un mot. Compris ?"

"Puis-je avoir quelque chose à manger ?"

"Sois pas stupide, je t'ai donné 1 pound et c'est largement suffisant. Au revoir."

Avant qu'Harry ait pu rajouter le moindre mot, son oncle lui claqua la porte au nez. L'arbre tomba sur la boîte-aux-lettres alors l'enfant fixa le castor quelques secondes sans se demander POURQUOI le rongeur faisait ses dents devant la maison des Dursley. Il n'en avait pas besoin, il connaissait la réponse : la Loi d'Harry, tout simplement.

C'était lui qui l'avait inventé pour expliquer sa vie mais elle était entrée dans le dictionnaire l'an dernier avant qu'une erreur d'impression ne la supprime définitivement des livres alors ça n'avait jamais RÉELLEMENT existé même si ça faisait officiellement parti des dictionnaires.

Quelques pas plus loin, il évita de peu le boulet géant avant de sautiller vers l'avant pour échapper au lampadaire. Avant d'arriver au bus, il échappa au coffre-fort, aux toilettes en céramique et au cerf-volant qu'il essaya d'effleurer du bout des doigts avant que celui-ci ne s'enflamme devant ses yeux ébahis. Un samedi classique.

Le bus pour Londres lui passa devant les yeux, accéléra au lieu de ralentir à l'arrêt et Harry comprit pourquoi en voyant les lamas... encore eux ?! Oh, pauvres bêtes, elles devaient être effrayées si elles déambulaient dans les rues depuis le début de la semaine. Il soupira avant d'hausser les épaules : il n'avait jamais pris le bus de sa vie, pas qu'il ne voulait pas... il en était juste incapable : le bus pouvait être pris dans un flot d'inondation, il s'enflammait souvent devant lui ou alors, les freins lâchaient mystérieusement en le laissant loin derrière. Heureusement, en un sens car il ne s'ennuyait jamais.

Il décida de suivre la rue principale mais un énorme titre tomba du ciel. Il pouvait y lire HARRY POTTER ET LA TARTINE BEURRÉE écrit en lettres jaunes et ne se demandait pas d'où ça pouvait surgir, on peut l'imaginer aisément. En tout cas, lui en était capable : l'avion portait des lettres pour décorer l'anniversaire de Dudley du lendemain et il avait heurté un nuage avant de piquer du nez, les lettres venaient tout juste de lui tomber dessus et elles avaient écrit un texte lisible quoiqu'incongru. Ou alors, c'était encore la faute des lamas mais il préférait ne pas tout leur mettre sur le dos, les pauvres... pareil en ce qui concerne les poules.

En glissant sur une peau de banane que le destin avait posé là pour s'amuser, il tomba dans le vide-grenier du quartier et fut vendu avec les T-shirts de rock de sa voisine Marie-Jeanne de la Croix pour une bouchée de pain. Il émergea dans la décharge publique non loin du parc et suivit le raton laveur jusqu'à la forêt des Fantômes. Heureusement, cette forêt n'avait rien de hanté... en revanche, c'était la réserve naturelle d'animaux sauvages la plus dense de toute l'Angleterre, ici à Little Whinging ! En marchant contentieusement pour faire attention à sa survie, il posa un pied sur la queue des loups et atterrit dans les orties plus vite qu'il ne fallait pour le dire. Au lieu de crier comme n'importe qui de CENSÉ (parce qu'il était loin de l'être), Harry sortit une corde de son sac. Il l'enroula sur la cime des arbres avant de s'élever loin dans les airs et loin des loups... il tomba à cheval sur un missile égaré et s'y accrocha sur plusieurs mètres avant de voir le sol se rapprocher dangereusement. Il se laissa tomber avant l'inévitable contact et retira le vieux pull de Dudley, dévoilant ainsi son armure de titane qu'il était obligé d'enfiler chaque matin pour ne pas mourir écrasé comme une mouche sur un pare-brise. Le vent se gorgea dans le vieux tissu, l'envoyant valser dans les airs.

"Bonjour madame la cigogne." salua-t-il sagement.

L'oiseau tourna la tête pour observer cette scène étrange et se prit un panneau dans la tête, Harry l'évita pour mieux se prendre le mur d'en-face. Il glissa tout doucement sur la surface poreuse avant d'heurter la fenêtre avec son pied ce qui l'envoya valser un peu plus loin sur les cordes-à-linge.

"J'ai besoin de mon parapluie !" dit-il en cherchant l'objet dans les tréfonds de son sac de survie... il le sortit d'un geste victorieux en tentant d'attraper une corde (n'importe laquelle) avec le crochet.

Sa stratégie aurait dû sauver sa vie mais il fut envoyé très haut dans les airs par l'élasticité des fils que l'on utilise pour étendre le linge. Ne semblant pas trop perturbé de fendre les airs à toute vitesse pour la deuxième fois de la journée, il ouvrit son parapluie dans l'espoir de se transformer en personnage de dessin animé et flotter tranquillement jusqu'au sol... mais les brins se retournèrent aussi vite que le regard d'un passant devant un SDF et il retomba, attiré malgré lui par l'inéluctable gravité. Il semblait très peu soucieux de la GRAVITÉ de sa situation, d'ailleurs et sourit en voyant Londres se rapprocher (lui se rapprochant de Londres serait plus exact). Comme il avait laissé échapper son canoë kayak avant le début de sa journée, il dû improviser avec une bombonne de gaz et un briquet en se construisant un jet-pack de survie qui défiait une nouvelle fois les lois de la physique mais c'était aussi ça, la loi d'Harry : un phénomène magique.

Sain et sauf, ses pieds touchèrent le sol. Harry releva le nez pour lire la plaque devant lui : il était arrivé à Londres avec une avance de deux minutes sur le bus, une aubaine ! Il profita de l'anonymat de la grande ville pour procéder à un troc inédit : il offrit son chewing-gum contre un trombone puis échangea le trombone contre un stylo en forme de poisson. Il en tira un bouton de porte sculpté lui-même troqué contre un réchaud puis un générateur électrique dont le propriétaire semblait étrangement pressé de se débarrasser. Il le céda pour récupérer une pompe-à-bière puis se retrouva l'heureux propriétaire d'un moto-neige puis d'une camionnette. Comme un garçon de dix ans n'a rien à faire avec une camionnette surtout quand on est sujet à l'impitoyable Loi d'Harry, il la vendit au garage le plus proche et comme il était très pressé, il en récupéra seulement 5000 livres sterling.

"Bonjour chère madame, c'est l'anniversaire de mon cousin demain et il adore les jeux vidéos. Malheureusement, je n'y connais pas grand-chose car je n'ai pas le droit d'y toucher... pourriez-vous me conseiller ?"

"C'est très gentil à toi, mon g..." elle s'interrompit pour voir l'étagère contre le mur tomber dans un fracas en entraînant avec elle des centaines de boîtes de jeux. "Oh ! Olala... mais qu'est-ce que..."

"Faisons ça vite, je vous prie. Plus vite vous serez débarrassé de moi et mieux ça vaudra, croyez-moi." pressa Harry, il posa ses 5000 livres sur le comptoir. "Je veux la meilleure console et - ATTENTION AU FEU ! - vos meilleurs jeux avec un joli paquet, s'il vous plaît. Merci d'avance et... - BAISSEZ-VOUS ! - Passez une agréable journée."

- Fin du 2ème chapitre -

...à suivre...


Information - 1 pound = 1 livre sterling = plus ou moins 1 euro

Information 1 - les objets que rencontrent Harry depuis qu'il a quitté le 4, Privet Drive jusqu'aux lettres HARRY POTTER ET LA TARTINE BEURRÉE viennent du générique de la série d'animation Milo Murphy qui a inspiré cette histoire.

Information 2 - le troc d'Harry est basé sur une histoire vraie de Kyle MacDonald qui a échangé un trombone contre des objets de plus en plus onéreux jusqu'à l'obtention d'une maison, un an plus tard.