Réponses aux reviews
lesaccrosdelamerceri Haha, oui, sacrée journée... on ne s'ennuie jamais avec Harry !
Orionne hale potter stilinski Cette suite est prête depuis si longtemps, rolala... j'ai pas encore totalement repris confiance, je pense !
Loi de Murphy : "Les tartines qui ne tomberont pas par terre resteront collées au plafond."
Chapitre 6 :
Vas chercher le courrier
"Dudley, vas chercher le courrier." demanda Vernon.
"Harry n'a qu'à le faire."
Après le meilleur anniversaire de tous les temps, Pétunia et Vernon vivaient leur plus grande fierté : leur merveilleux fils venait d'acquérir le costume de Collège privé Smelting où Vernon avait fait ses études, ce dernier ne manquait pas une occasion d'en parler pour le faire savoir à tout le quartier pendant que son fils donnait des coups de canne au hasard sur les passants et surtout sur la tête de son son cousin Harry, moins au hasard, il l'admettait.
Harry de son côté pataugeait dans l'immonde bouillasse qui devait teindre en gris d'anciens vêtements de Dudley, il irait au Collège publique du quartier et ça suffirait très bien. Comment était-il tombé dedans ? Oh, il avait tout simplement glissé sur une peau de banane mais c'est assez étrange car les bananes sont proscrites du 4, Privet Drive depuis plus de dix ans.
"Harry, vas chercher le courrier." grogna l'oncle Vernon.
"Dudley n'a qu'à le faire."
"Dudley, donne un coup de canne à Harry."
"Avec plaisir !"
Harry esquiva le coup de canne qui atterrit dans le bol rempli de pâte pour les gaufres du lendemain, la pâte s'envola pour mieux s'écraser sur la tête de l'oncle Vernon qui lâcha son café du matin, surpris. Le liquide brûlant tomba sur ses cuisses et il se leva en sursaut, poussant un "AAARGH !" tonitruant.
"Ah bah ça, c'est vrai : ce café réveille aussi bien que le garantit la pub." lui répondit Harry avec un large sourire.
"POTTER !" vociféra l'oncle Vernon. "Vas... vas... vas donc chercher le courrier et cesse de faire de l'humour !"
Harry s'élança dans le couloir. Il entendit son ami Monsieur Lathrief briser la véranda avec l'échelle de son camion... il était 7h du matin, toujours à l'heure même si bizarrement, il n'y avait pas encore eu un départ de feu. Étrange. Vraiment très étrange.
Il y avait quatre lettres : une carte postale envoyée par la Tante Marge, une facture et deux lourdes enveloppes d'un parchemin jauni. La première était adressée à Dudley :
Mr D. Dursley,
Dans la plus grande chambre
4, Privet Drive
Little Whinging
Surrey
Et la seconde... son cœur sembla jaillir hors de sa poitrine ! C'était... c'était une lettre pour lui ?! Avec les années, il avait appris à ignorer l'impossible mais il était forcé d'admettre que l'improbable savait se déguiser en impossible surtout sous forme de lettre.
Mr H. Potter
Dans le placard sous l'escalier
4, Privet Drive
Little Whinging
Surrey... aliste !
Et pourtant, il ne rêvait pas, l'adresse était formelle. Il fixa pendant quelques secondes l'encre émeraude qui scintillait et entendit sans le vouloir son raton laveur attaquer Monsieur Lathrief. Il retourna l'enveloppe pour savoir qui avait bien pu l'écrire mais il n'y avait rien, pas un mot ni même de timbre. Il sursauta avant de laisser échapper un rire amer : la bonne blague...
"Qui a eût l'idée de la fausse lettre ?" demanda-t-il en retournant dans la cuisine. "AAAH NON ! MCGUFFIN, LÂCHE ÇA ! MÉCHANT RATON LAVEUR ! MÉCHANT !"
Il attrapa une spatule qui traînait sur le plan de travail pour décoller l'animal sauvage des fesses du pompier, envoyant une tartine au plafond qui s'y colla quelques secondes pour mieux venir tomber sous la semelle de Dudley... une fois de plus entraîné malgré lui dans un ballet de danse à faire rougir les hippopotames (ils avaient pourtant gagné le concours de danse de l'an dernier), il hurla.
"P... p... pourquoi y-a-t... t... t-il autant de... de... de TARTINES dans cette maison ?!" demanda-t-il en plongeant la tête la première dans les pétunias de sa mère, Pétunia.
"Le problème c'est peut-être le beurre, pas les tartines." releva Harry.
"Harry, nous en avons déjà parlé : tu as le droit de RESPECTER les animaux mais tu ne dois pas en parler." gronda sa tante. "Je ne veux pas d'allusion au fait de manger ou non un produit provenant d'un animal : PAS SOUS NOTRE TOIT. Est-ce clair ?"
Harry pensait juste que le beurre comme l'huile, ça glisse énormément mais il haussa juste les épaules avant de se tourner vers le pompier comme tous matins :
"Voulez-vous un café ou un jus d'orange, Monsieur Lathrief ?"
"JE VEUX QUE TU RETIRE CET ANIMAL DE LÀÀÀ !" répondit le pompier.
"Oh, oui, bien sûr."
Harry tenta de décoller McGuffin avec la spatule, la grosse pelle et la tête de son cousin Dudley. En vain.
L'oncle Vernon s'esclaffait en lisant la carte postale de sa sœur, la tante Pétunia soupira en lisant les factures... heureusement qu'ils avaient une excellente assurance, son mari avait même tiré profit de la Loi d'Harry en travaillant dans ce milieu, ils seraient infiniment riches s'ils ne devaient pas réparer ses dégâts tous les deux matins mais ils seraient infiniment pauvres en le laissant s'en aller, ils en avaient fait les frais une fois, un moment d'égarement... plus jamais ça, leur vie avait été un calvaire.
"De quelle blague parles-tu, Harry ?" demanda-t-elle en prenant les deux enveloppes jaunies. "AAARGH !"
Pétunia lâcha la lettre de son neveu comme si elle l'avait brûlée : mais... mais... non, c'était impossible. Ils s'étaient JURÉS de... de... ses yeux se posèrent sur l'enveloppe de Dudley et elle sentit sa tête heurter la table avant de réaliser que ses jambes avaient pris quelques secondes de congés.
"TANTE PÉTUNIA !"
Elle tomba doucement sur la peluche déglinguée qu'Harry utilisait quelques fois pour amortir les chutes et sourit avant de sombrer dans l'inconnu.
"Youhouuu ?"
Pétunia se redressa, elle vit Monsieur Lathrief qui buvait sa boisson comme tous les jours à 7h15 et elle était rassurée : ce qu'elle croyait avoir vu n'existait pas car si elle s'était évanouie avec un pompier, il ne serait pas juste en train de boire un thé dans leur cuisine. N'est-ce pas ? Un mauvais rêve, bien entendu, ça ne pouvait être rien d'autre.
"Olala, Vernon, j'ai fait le pire de tous les cauchemars : j'ai rêvé qu'Harry avait reçu LA lettre. Et pire que tout, Dudley aussi. Est-ce que tu IMAGINES ?! Ce serait vraiment la pire chose qui pourrait nous arriver."
"La... pire... chose." répéta Vernon, rouge comme les pivoines.
Les deux garçons avaient été congédiés de l'autre côté de la porte, ils voulaient tous les deux écouter par la serrure et c'est Dudley qui avait gagné avec un coup de canne bien placé. Harry était tombé au sol en se demandant pourquoi cette partie de l'anatomie était aussi douloureuse et il avait une bonne vue sur les pieds de son oncle, faisant les cents pas.
"Harry est un..." commença-t-elle, haletante. "... oui, oui, on s'en doutait... mais... mais Dudley ? C... comment ?!"
"C'est la pire chose qui pouvait nous arriver." répondit Vernon d'une voix d'outre-tombe.
"La pire chose, mmmh." répéta Pétunia, elle luttait de toutes ses forces pour ne pas heurter une nouvelle fois la table du petit-déjeuner. "Est-ce que tu crois que ça pourrait être..."
"Je ne crois pas, j'en suis sûr : la Loi d'Harry."
De l'autre côté de la porte, Dudley se hissa sur Harry comme s'il n'était qu'un vulgaire paillasson... sans doute sa colonne vertébrale se serait-elle brisé sous l'impact s'il n'avait pas porté sa fidèle armure de titane.
Il y eût plusieurs vas-et-viens nerveux de son oncle puis la porte s'ouvrit enfin, Dudley était appuyé dessus et tomba lourdement en avant... il fut entraîné dans la cuisine dans un cri peu glorieux et un enchaînement de catastrophe le mena à plonger tête la première dans la bassine où le futur uniforme scolaire d'Harry prenait doucement une teinte grise peu ragoûtante.
"Oh, non." gémit Harry. "Nos deux costumes sont déjà fichus ! Le mien n'allait déjà pas très bien avant tout ça, bien sûr mais celui de Dudley... oooh, vous qui étiez tous si fiers de lui, je suis navré."
"Ahem, ça... ne fait rien, ce n'est pas... grave." répondit Vernon et il suffisait de regarder sa veine danser la samba sur ses tempes pour comprendre à quel point ces quelques mots lui coûtaient. "Vous n'en aurez pas besoin."
"Harry et Dudley, voici vos lettres." renchérit Pétunia en souriant, ses yeux brûlaient entre une joie immense et une terreur sourde, un mélange douloureux.
Elle leur tendit les deux lettres qui plongèrent directement dans le pot de miel encore ouvert, Harry sursauta comme s'il se retenait de les prévenir contre le danger du beurre, du bacon ou du miel, une fois de plus. À la place, il tenta d'attraper sa lettre mais écarquilla grand ses yeux quand la patte d'un gigantesque ours déboula par le trou de leur véranda, où le pompier avait débarqué pour éteindre un feu inexistant... peut-être que les lettres étaient l'incendie de ce matin ? L'animal n'attendit pas avant d'arracher les deux lettres, il les fourra dans sa bouche et disparu comme il était apparu, mystérieusement.
"Au revoir, monsieur l'ours !" cria Harry. "Je pense qu'il vient du spectacle forain qui s'est installé dans la rue voisine, nous devrions les appeler pour leur dire qu'il manque un ours."
"JE VEUX CETTE LETTRE !" vociféra Dudley. "Dites-moi ce qu'elle contient, j'exige de savoir !"
"Il ne manque pas le nord, mon p'tit bonhomme." renifla Vernon entre la détresse de voir son fils atteint par une telle anomalie et la joie de le voir si costaud.
Pétunia et lui avaient beaucoup parlé et ils en étaient venu à la conclusion suivante : qu'importe que ça soit génétique ou que ça vienne de la Loi d'Harry, leur fils faisait maintenant parti de l'Autre Monde et ça changeait tout. Dudley Dursley valait mieux que tout ce qui existe en ce monde, il était leur merveille et ils feraient tout pour lui, oui, même renoncer à tous leurs principes. D'ailleurs, à ce propos, Harry était trop grand pour habiter le placard et ils ne se demandaient pas comment ils avaient pu être aussi infectes avec lui, ils voulaient juste essayer une autre méthode : il dormirait dans la plus petite chambre du 4 Privet Drive et tant pis si sa Loi faisait décoller le toit chaque nuit.
"Harry, Dudley, vous êtes... vous... vous êtes des... sss... sss..."
"Pétunia, sois forte." encouragea Vernon.
"Vous... vous êtes des... des sss... sss... sss... je... je peux pas."
"Oh, misère."
"Dis-leur, Vernon !"
"Si je prononce ce mot, je vais vomir."
"Tu peux peut-être l'écrire ?" suggéra Harry.
"AAARGH !"
Ni Dudley ni Harry n'étaient satisfaits par cette explication... mais les Dursley n'évoquèrent plus le sujet de la lettre pendant que leur neveu déménageait ses affaires dans la chambre du haut, c'était comme si l'incident des lettres n'avait jamais eu lieu.
- Fin du 6ème chapitre -
...à suivre...
