Réponse aux reviews

lesaccrosdelamerceri Un sourire dès le matin ? Je ne demande rien de plus, vraiment... j'écris que pour remonter (un peu) le moral des gens, bonus si j'arrive à faire sourire et jackpot si je décroche un rire.

Lou Suzuki Je pense pas que je vais dévoiler ce point de l'intrigue dans le texte vu que les personnages peuvent pas être au courant que Dudley est pas censé être un sorcier (vu qu'il l'est) donc je peux répondre ici sans être trop énigmatique : la Loi d'Harry est la loi de l'emmerdement maximum (c'est-à-dire la Loi de Murphy) et pendant que je prenais la décision de suivre la trame des bouquins, pour une fois, dans une de mes fanfics, je me disais que le PIRE qu'il puisse arriver aux Dursley, ça serait que Dudley soit un sorcier, justement et comme ils sont particulièrement imprégnés, paf, Dudley est un sorcier (faut pas pousser non plus, je vais suivre l'intrigue tant que je peux mais pas pour m'ennuyer non plus). Yeah, viens au Royaume des Dragons, on accueille tout le monde !


Loi de Murphy : "En voiture, un pneu ne crève que lorsqu'il est neuf"


Chapitre 7 :

Hiboux, balais et crapauds

Pétunia Dursley se coucha avec la curieuse sensation de perdre le contrôle... elle tourna et tourna dans le lit conjugal, incapable de trouver le sommeil et quand enfin elle aperçu les prémices d'un rêve, celui-ci se transforma en cauchemar et elle se réveilla en plein milieu de la nuit en criant "PAS MON DUDLEY !". Elle rêva de nombreux hiboux, balais et crapauds avant de se réveiller au petit matin plus heureuse qu'elle ne l'avait jamais été. Quelle délicieuse nuit, cette trêve lui avait permis de faire le tri dans ses craintes profondes. Elle s'étira longuement avant d'ouvrir les yeux et se retrouva nez-à-nez avec une famille de moineaux.

"HARRY ?!" cria-t-elle.

Les feuilles de l'arbre s'agitèrent devant elle et elle saisit son oreiller comme un bouclier devant les yeux verts beaucoup trop innocents de son neveu, le coupable. L'un des moineaux vint se percher sur sa tête mais pour sa défense, la tignasse noire tenait plus du nid que d'une chevelure cohérente.

"Bonjour, chère Tante Pétunia." salua-t-il avec un large sourire. "Comment vas-tu, ce matin ?"

C'était comme si le toit de leur maison n'avait pas été pulvérisé par un arbre pendant la nuit... ni comme si leur rez-de-chaussée n'était pas inaccessible à cause des flammes prématurées ni comme si tout le quartier n'était pas en train d'hurler à cause de l'inondation. Harry secoua sa tête pour faire tomber les branches qui s'y étaient logées et tendit une assiette pleine de céréales à l'intention de sa tante. Elle sentit la porcelaine trembler dans ses mains interloquées pendant qu'il lui servait une tasse de thé dans une moitié vide de noix de coco... pour une raison ÉTRANGE, les Dursley manquaient très souvent de vaisselle mais jamais de pièce de puzzle en céramique, allez comprendre !

"Est-ce que c'est... TOI qui a détruit ce toit ?!"

"Moi ou la Loi d'Harry, j'imagine, oui." confirma Harry en se grattant la tête. "Je dormais alors je sais pas trop, peut-être que ça vient de ces étranges hiboux, sait-on jamais ?"

Deux volatiles volaient vers eux, l'un était immense et rachitique, il piaillait comme s'il racontait simplement son week-end à son collègue, un minuscule grand-duc aussi petit que grassouillet dont chaque battement d'aile semblait être une épreuve insurmontable, chacun portait trois lettres dans son bec.

"C'est... c'est..." balbutia Pétunia.

"Dédé ?!" releva Vernon avant de faire un large signe de la main à son voisin, Dédé qui le fixait avec des yeux noirs comme si tout était de sa faute avant de porter une main à son œil au bord noir parce qu'il s'était quand même pris un poteau dans la figure avec toute cette histoire.

"Les hiboux !" cria Pétunia. "Ils apportent sûrement de nouvelles lettres, c'est formidable !"

La sirène du camion de pompier s'éleva du bout de la rue et toute l'eau qui s'échappait des conduits d'évacuation s'écarta comme par magie pour le laisser approcher jusqu'au 4, Privet Drive. Monsieur Lathrief appela ses collègues en renfort parce qu'il avait fait fort, Harry, cette nuit-là : faire tomber les toits de sa maison, casser l'étage avec plusieurs chutes d'arbres, brûler entièrement le rez-de-chaussée et inonder toute la rue... une première !

"Je savais qu'on aurait JAMAIS dû le sortir de son placard." grommela Vernon en attrapant Harry par le col du vieux T-shirt de Dudley pour le secouer comme un cocotier au-dessus du vide. "Je sais quel est notre problème, je suis BEAUCOUP TROP sympathique."

"Assurément." dit Harry en hochant joyeusement la tête.

Ce dernier leva ses bras comme pour attraper les deux hiboux en vol mais la grande échelle de secours à peine dépliée les assomma en plein vol, ils tombèrent droit dans la cheminée des Dursley avant d'en être brusquement éjectés par les vapeurs de l'incendie dans une traînée noire qui n'avait rien à envier à un dessin animé, sacrée loi d'Harry... ils reprirent connaissance dans les airs et l'un deux tenta de secouer ses ailes couvertes de charbon, en vain, ils retombaient attirés par le sol et heurtèrent le bitume dans un PLOUF pitoyable.

"Ma lettre ! Ma lettre !" cria Dudley en se débattant furieusement. "Laissez-moi passer, c'est ma lettre, je la veux ! JE LA VEUX !"

En jouant des coudes, il tomba de plusieurs mètres pile sur la grande bâche dépliée par leur pompier attitré et ne s'attarda pas sur le danger à peine esquivé, il sauta dans l'eau avant de repêcher nos pauvres hiboux... il les secoua trop fort avant d'arracher les lettres et Harry ne tarda pas à le rejoindre pour vérifier que les oiseaux respiraient encore.

"C'est nul, elles sont toutes trempées, nos lettres." gronda Dudley.

"Effectivement, l'eau mouille." expliqua Harry comme s'il parlait à un petit enfant. "Pfiou, les hiboux n'ont rien."

"LES HIBOUX ?" vociféra Dédé, le voisin colérique. "Non mais regarde un peu l'état de la rue, de nos maisons, de nous !"

"Oh, oui, je vois..." soupira Harry. "Vous devriez acheter un mégaphone, ça soulagerait vos cordes vocales."

"Mais... mais..." balbutia-t-il.

"Mémé !" entendirent-ils derrière eux.

Pendant qu'une petite fille de trois ans rejoignait sa grand-mère dans le chaos matinal de Privet Drive et que les deux hiboux secouaient leurs plumes avant de s'envoler vers d'autres aventures faites de vols, de courriers et de longs courriers, Vernon Dursley quittait les ruines de sa maison avec sa mallette pour travailler. Si vous pensez que ce n'est pas le moment opportun pour fabriquer ou promouvoir des perceuses, vous auriez raison mais ce n'était pas du tout le métier de l'Oncle Vernon. La survie peut développer des talents inattendus, en l'occurrence, il travaillait dans les Assurances et la Loi d'Harry devenait alors la plus belle des opportunités financières.

"Tu l'as fait exprès, Dursley, tu es de mèche avec le petit aux cheveux noirs !"

"Je ne suis pas de poil avec le gros à la moustache blonde." contredit Harry.

"SILENCE !"

Harry sentit sa tante le tirer par l'arrière alors il rejoignit les massifs de fleurs saccagés du 4, Privet Drive devant les flammes qui avalaient tous les meubles du salon et à l'abri de l'eau qui s'infiltrait partout sauf dans leur jardin comme si deux anges gardiens unissaient leur magie pour faire barrage autant qu'ils le pouvaient.

"Je retournerai dans le placard, dès cette nuit." soupira Harry.

"Personne ne dormira dans cette maison cette nuit." contredit le pompier. "Vous irez à l'Hôtel, il est déjà payé par votre assurance."

"NOS LETTRES !" vociféra un Dudley au visage rouge de colère. "Je veux pas y aller, moi je veux mes lettres !"

"Je pense... j'imagine qu'elles sauront vous retrouver." le rassura Pétunia. "Crois-moi, où qu'on aille, vous recevrez vos lettres et on affrontera vents et marrées, je le sens mais un jour, on finira bien par en récupérer une intacte."

Harry hocha la tête avec un grand sourire, il aimait cet état d'esprit ! De temps en temps, il ramassait des bouts de bois ou des chemises flottant devant le portillon de leur jardin pour créer un landau pour McGuffin, le raton laveur presque guéri mais qui ne semblait plus vouloir le lâcher. Puis il se rapprocha de leur porte d'entrée défoncée pour préparer la suite de leur petit-déjeuner, il était de corvée après tout... une corvée éternelle qui consistait à prendre soin de la maison et de ses occupants.

"Qui veut du maïs ?" demanda-t-il avant de pousser un petit cri, il écarquilla ses yeux. "Euh... qui veut du pop-corn, plutôt ?"

Ainsi commença le long voyage des Dursley et d'Harry : les roues de la voiture décidèrent de s'en aller heurter le visage d'un cycliste et paf, adieu vélo, casque et arcade sourcilière... le moteur pris sa retraite quand les nouvelles roues furent approvisionnées en plein milieu de l'autoroute. Ils durent s'arrêter à quelques nationales de l'hôtel payé par l'assurance dans un immonde endroit sentant la pisse avec des tâches sur les murs à ne surtout JAMAIS questionner, ne les regardez pas, ça vaut mieux.

"Harry Potter et Dudley Dursley ?"

"NOS LETTRES !" cria Dudley.

"Ah... alors c'est vous." confirma le Gardien avec un sourire à faire frémir. "J'en ai reçu 150 des comme ça, elles ont détruit l'aile nord de mon hôtel et aussi la piscine et les jaccuzi."

"Il n'y a ni piscine ni jacuzzi, cet hôtel est miteux."

"Ah oui ?! Bien sûr qu'il n'y a ni piscine ni jacuzzi puisque l'aile Nord a été détruite, c'est une TRAGÉDIE, un CALVAIRE ! Vous allez me le payer."

Les 300 lettres suivantes furent bombardées en plein milieu d'un champ de patate puisque c'était là que les Dursley avaient garé leur voiture et déplié deux tentes, Harry dormait plus loin, beaucoup plus loin dans le noir et dans le froid. Malgré cette distance, ils perdirent les lettres avec l'acidité des pesticides et se retrouvèrent sans trop savoir comment, égarés dans une barque miteuse au beau milieu d'une mer déchaînée.

"Papa a perdu la tête, n'est-ce pas ?" renifla Dudley avant de crier quand leur barque tangua sur la droite. "JE CROYAIS QUE LE MONSTRE DU LOCH NESS N'EXISTAIT PAAAS !"

"Il n'existe pas." répondit Harry en bouchant le trou de leur frêle embarcation avec des bouts de pain détrempé. "En fait, il a été imaginé pour cacher l'existence du Monstre du Lac Nez."

"Le Lac Nez ? C'est n'importe quoi !"

"Non, non, il existe bel et bien... c'est juste qu'aucun de nous ne peut le voir, il faut être en plein dans l'adolescence pour ça."

"Tiens, comme c'est pratiiiqueuh, HAAARRY !"

Harry dégaina son parapluie et utilisa le manche pour repêcher son cousin puis l'autre côté pour y déposer McGuffin juste avant qu'une vague particulièrement puissante ne renverse leur embarcation... il sentit l'eau glacée pénétrer violemment dans ses poumons mais il avait appris à nager avant l'âge de cinq ans (une question de survie) et utilisa ses maigres connaissances en dynamique des fluides pour faire remonter sa famille d'accueil avec quelques bouts de bois et un grand drap trempé.

"On n'y arrivera jamais, on va mourir ici !" gémit Dudley. "POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS L'EMMENER AVEC NOUS ? Il est dangereux !"

"McGuffin ne fera rien contre toi, ne t'inquiète pas. Il est étonnamment gentil pour un raton laveur... et il sait parfaitement ouvrir les noix, c'est un prodige !" s'enthousiasma Harry avant d'utiliser un moulin à vent pour orienter leurs bouts de bois.

Ils arrivèrent par miracle sur les berges, il ne leur restait plus aucun bagage mis-à-part le sac-à-dos d'Harry qui était un miraculé et l'oncle Vernon s'adressa au Garde-Côte à propos de leur location : une vieille cabane en bois détrempé qui vacillait au gré du vent. Il demanda s'il y avait un autre endroit à l'abri de la pluie et du vent où il aurait pu déposer son neveu mais ils furent contraint de le faire dormir sur le plancher, non loin de Dudley qui hurlait sur son canapé qu'il ne voulait pas s'endormir aussi proche de la catastrophe ambulante.

"Tu sais quoi, Dudley ? C'est bientôt mon anniversaire..." chuchota fébrilement Harry en essayant de ne pas respirer trop fort à cause de la poussière.

"Mmmmh ? Roooooh... pssss." répondit son cousin qui était en train de battre un record du monde de ronflement. "Grrr... roooh, uuuh. Mmmh ! Carameeel. RRRRRRRRR"

Harry compta les secondes en s'aidant de la montre lumineuse de Dudley et il ferma les yeux... prêt à souffler dans le vide quand un énorme BOUM réveilla les Dudley en sursaut et ils hurlèrent tous d'une même voix :

"HARRYYY !"

"Oh, super." rayonna le concerné. "Vous vous en êtes souvenu, cette année !"

- Fin du 7ème chapitre -

...à suivre...