Un nouveau chapitre. J'espère qu'il vous plaira.

Merci pour les reviews

Chapitre 4

Trissotin

Gilderoy Lockhart fut nommé professeur de défense contre les forces du mal.

Toutes les filles ne parlaient que de cela...

Les cours avec Flitwick se passaient bien. Elle évitait juste de se mettre en avant. Ce dernier avait toute la puissance que son corps ne laissait pas soupçonner. Heureusement pour Ann ce n'était pas un légilimens. Il se plongeait à corps perdu dans ses cours et sa grande passion pour la musique. N'ayant pas une voix exceptionnelle, elle ne pouvait prétendre à intégrer la chorale de l'école mais elle aimait les écouter. Elle se retrouvait ainsi avec d'autres élèves à assister aux répétitions. Elle s'acquit ainsi sans le vouloir la bienveillance de l'enseignant ainsi que de ses chanteurs.

Elle passait pour une fille discrète mais non marginale ni bizarre comme Luna Lovegood ce qui était plutôt bien. Son côté calme, sans affectation, surtout pour une serpentard au sang pur plaisait plus particulièrement aux autres maisons. Elle ne suscitait ni envie, ni jalousie. Seul bémol, elle n'aimait pas le Quiddich...elle se bornait à assister à quelques matchs de son équipe pour donner le change.

Les cours avec Gilderoy Lockhart quant à eux étaient lamentables, peut-être davantage que ceux de feu le professeur Quirrel ce qui n'était pas rien! Les lutins de Cornouailles arrivèrent même à lui voler sa baguette...Elle doutait fort qu'il est fait le centième de ce qu'il racontait dans ses livres. Elle quitta la salle tranquillement, elle se contenta de tirer la langue à un lutin qui prit ses ailes à son cou. Et oui, tirer la langue est le signe ultime de l'agressivité chez les petites gens auxquels appartiennent les lutins (mais aussi les fées, les farfadets...) Elle en aurait bien tué quelques-uns pour tester ses pouvoirs mais il y avait bien trop de monde, tant pis.

Ce professeur avait des idées aussi improbables que ses robes aux couleurs pastel. Il leur annonça un beau jour avec son sourire pour magazine féminin qu'il allait organiser des duels de sorciers avec pour assistant le professeur Rogu*e. Ce dernier devait déjà saliver à la perspective de voir son concurrent se ridiculiser. Elle ne serait pas mécontente non plus car il lui tapait sur les nerfs.

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Les duels d'Ann Low

Ainsi débutèrent les duels d'Ann Low et parce que les petits riens font beaucoup, bien de ses collègues se retrouvèrent cul par-dessus tête.

Ann souhaitait éviter de se retrouver dans les duels, mais Rogue qui veillait au grain ne la laissa pas faire. Non pas qu'il soit intéressé par ses capacités que d'ailleurs il ne connaissait même pas mais il voulait tester ses serpentards.
Ann se retrouva pour son premier duel en face de Pénélope Deauclaire. Elle savait que sa baguette réagirait fortement si un sort de désarmement lui était lancé. Elle lança donc un petit sort très simple.
- terrasapona ! (le sol se couvre de savon noir et devient donc extrêmement glissant. C'est un sort courant pour le ménage)
Pénélope chuta lourdement sur ses fesses et fut sonnée. 6
- Expelliarmus

La baguette de Pénélope fut entre ses mains. elle la remit immédiatement au professeur. En effet, si elle la gardait, la baguette de Pénélope lui ferait allégeance. Elle s'apprêtait à quitter l'estrade quand Severus qui n'était pourtant qu'observateur se permit d'intervenir.
- Melle Law j'aimerais que vous affrontiez Melle Granger.
C'était dangereux, il ne fallait pas qu'elle se dévoile. Son grand avantage face à Granger était que cette dernière était moldu et donc peu au courant des sorts ménagers.
Idem ce fut elle qui lança le premier sort, un tout petit sort pour les enfants sorciers :
- poilachoum ! (le nez du sorcier était instantanément rempli de poils de chat très allergènes, ce n'était pas grave mais extrêmement pénible)
Hermione fut prise d'éternuements incontrôlables. Ann en profita
- Accio Lignum !
La baguette d'Hermione fut entre ses mains.
- Ce ne sont pas des sorts d'attaque ! Cria Hermione vexée d'avoir échoué face à une élève jugée moyenne.
- Granger, on ne crie pas contre un sorcier qui a entre ses mains sa baguette. Frigiria ! (frigorifie l'objet, l'intensité du sort peut geler un objet jusqu'à le rendre cassant comme du verre)
La baguette d'Hermione se couvrit de givre. Elle lui lança. Dès qu'Hermione la reprit elle la relâcha sous la morsure du froid mordant.
- Le sort n'est pas très fort. Il va s'atténuer. Tu as de la chance car j'aurais plus la geler au point qu'elle devienne comme du verre.
Hermione fulminait de rage.
- Ce n'est pas juste
Rogue ne cachait pas sa satisfaction, son sourire terrorisa davantage ses élèves.
- Ce n'est pas très flamboyant Melle Low, ce ne sont que des petits sorts à usage domestique, mais seul le résultat compte. Cinquante points pour Serpentard.

Les autres élèves de sa maison étaient contents d'avoir ces points et surtout de voir moucher mademoiselle je sais tout !
Rogue percevait enfin pourquoi elle appartenait à sa maison. Si subtile, si humiliante, une vraie petite vipère. Comme l'apparence pouvait être trompeuse... Il aurait dû le savoir plus que tout autre. Elle reste droite, calme et terriblement efficace.
Rogue se retourna vers le professeur le défiant de contester sa décision. Ce dernier ne le fit pas mais se crut obliger de préciser :

- Melle Law (sic), vous devez attaquer plus frontalement dans les duels, l'usage...

Oui professeur.

Hermione qui n'aimait pas spécialement Ann, la prit en grippe définitivement. D'autant que les garçons riaient quand ils évoquaient la scène. Ann avait réussi à mettre au sol deux élèves considérées comme bien plus douées en utilisant des sorts pour enfants ! Ce n'était pas très règlementaire mais le résultat était là et voir Pénélope cul par-dessus tête avait mis les garçons en joie !

Pour un serpentard, les moyens importent moins que les résultats.

Mais tout fut vite oublié quand ce fut le tour des stars Malfoy et Potter. Ce dernier se mit à parler fourchelang…alors…

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Rogue en rentrant de cette séance aurait sans doute dû s'interroger de cette attitude chez un enfant si jeune. Mais il n'avait pas le loisir de se poser davantage de questions sur Ann Low car encore et toujours il devait s'occuper de Potter qui parlait fourchelang à présent !

Il se présenta devant la gargouille qui gardait l'entrée de l'escalier menant au bureau du directeur et prononça d'un air écœuré le mot de passe ridicule.

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Pour vivre heureux vivons cachés !

Lockhart pas plus que Quirrel n'avait rencontré de vampires. Qu'avaient-ils tous avec les vampires ? C'étaient des gens charmants, très incompris et dont le destin étaient de se faire connaître par les pires bonimenteurs que la terre ai connus. C'était leur véritable tragédie. D'une part ils n'avaient aucun lien avec des tueurs en séries, moldus, sorciers ou goules, d'autre part ils n'aimaient pas les manoirs sombres, sales et sans confort. Au XIV siècle ils avaient été victime d'une véritable campagne de dénigrement auxquels même les sorciers avaient adhéré ! On avait colporté les histoires les plus sordides. Sous la plume d'une poignée d'illuminés fanatiques la réputation des Draculea avait été irrémédiablement salie. Des forcenés armés de pieux en bois, munis de collier d'ail les poursuivaient ! L'ail ne les dérangeait en rien mais une botte d'ail trempée de sueur dégage une grande puanteur ! Au XIXe siècle, un moldu irlandais et alcoolique avait apporté sa pierre à l'édifice de mystification sur les vampires. Ils devinrent à « la mode », ce qui les obligea à se terrer davantage... Mircea était au bord de la crise de nerfs ! Il allait finir par réellement planter ses crocs dans le cou d'un de ces idiots en mal de sensation forte, mais il doutait que l'aftershave de l'homme soit à son goût !

Elisabetha lui fit part de son inquiétude sur le nombre croissant de Moldus venant visiter leurs terres. Malgré l'aide de son grand-père, les charmes de désillusion n'étaient pas fait pour repousser des cohortes de moldus assoiffés de surnaturel! Ils devaient à terme partir vers des endroits encore plus isolés, laissant dernière eux leur passé. Elle lui fit part de la demande en mariage d'un certain Sanguini qu'elle avait repoussé car le vampire ne lui inspirait pas confiance. Ann savait qu'Elisabetha en pinçait depuis un siècle ou deux pour un cousin. Les vampires étant par nature d'une extrême timidité, ces choses-là prenaient ordinairement beaucoup de temps.

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Au clair de la lune

Elle avait habitué les autres élèves à accepter qu'elle disparaisse à la bibliothèque ou dans une salle de cour déserte pour lire un ouvrage ou préparer ses cours. Aussi ses absences quotidiennes n'intriguaient personne. Elle se transformait en colombe puis elle partait dans la forêt interdite.

Le sens de la vue est toujours privilégié au dépend des autres, et les sorciers comme les moldus en sont très dépendants. Personne ne cherche à remettre en question ce qu'il a sous le nez et en l'occurrence dans le coin de l'œil. Il y avait toujours quelqu'un qui l'avait aperçu marchant dans le parc, se dirigeant vers la bibliothèque, regagnant sa chambre...

Il est si facile de disparaitre au milieu de la foule quand rien n'attire le regard. elle ne se mettait pas en danger, ne provoquait aucun accident. La nuit parfois elle s'envolait de sa chambre en évitant de passer devant la fenêtre du bureau de Dumbledore. Les alarmes de l'école ne se focalisait pas sur les oiseaux, qui se méfierait d'une tourterelle ?

La forêt interdite était si particulière la nuit. Toutes sortes de créatures qui se terraient le jour sortaient au crépuscule. Parfois elle avait la chance de voir des licornes paître dans les clairières baignées de lune. Ses yeux, lui permettait de voir dans la nuit la forêt ornée de ses autres couleurs. Une chouette ulula non loin d'elle. L'air se chargeait d'odeurs différentes. Dans les dernières lueurs du crépuscule, elle avait senti les fleurs de Lynstant et des fées s'étaient mises à danser ivres de leur parfum exquis. Des petites gens s'affairaient par les sentiers, ils sortaient de leurs grottes et malheur à ceux qui cherchaient à les détrousser de leurs trésors. Leurs visages étaient fripés comme des vieilles souches et s'ils ne portaient pas de guenilles on les aurait pris pour des morceaux de bois mort. Ils étaient des cousins des gobelins et des nains des cavernes. Dans cette partie de la forêt les trolls étaient très rares car les centaures les détestaient et les chassaient. Non loin de là ces derniers se livraient à des bacchantes où se mêlait également des faunes. Ils buvaient du vin d'elfes plus que de raison ce qui occasionnait des accidents et des bagarres. Ils vénéraient le dieu ancien, que les grecs appelaient Dionysos. des rires hystériques se faisaient entendre, les ménades aussi étaient de la partie.

Il fallait rentrer portant, à tire d'ailes. Elle retrouva la solitude de sa chambre. Sa famille lui manquait, elle ne pouvait parler qu'avec eux. Avec ses camarades, les échanges devaient se borner à des conversations banales, sans consistances, qui s'effaceraient d'elles-mêmes de leur mémoire. C'était leur fardeau, leur devoir que de préserver leurs secrets des mages noirs et des sorciers en proie à l'illusion du pouvoir.

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Le marchand de sable

Il tiqua un peu en pensant à Ann Low et en relisant sa copie. Dans un coin de sa pensée, toute cette banalité était étrange d'autant que la fille comme la mère étaient à Serpentard. Susan Low, le même âge que lui, il n'arrivait pas à distinguer autre chose qu'une fille banale dont les traits demeuraient flous, pas spécialement brillante, ne faisant partie d'aucun groupe. On ne savait rien du père. Il sentait confusément que quelque chose se faufilait, essayait de lui glisser entre les doigts mais voilà dès la première année son attention fut attiré par M. Potter et Ann Low sorti de sa tête en toute discrétion.

Parfois son regard glissait sur elle. Elle se tenait tranquillement et réalisait ses potions avec rigueur et concentration. Elle ne manifestait aucune prédisposition particulière et n'avait pas de résultats exceptionnels. Il posa son parchemin à côté après lui avoir mis une note bonne mais sans plus. Il regarda le bilan et fut frappé par la stabilité des résultats d'Ann Low, la même note et le même commentaire sur deux ans ! Il faudrait qu'il examine cela plus attentivement. Il pensa confusément qu'elle ne le regardait jamais dans les yeux qu'elle tenait irrémédiablement fixés au sol dans une attitude humble et effacée. Ce calme, cette distance, ce silence qui émanait d'elle prenait presque corps.

Plus tard dans l'après-midi alors qu'il se surveillait les élèves dans le parc de l'école, il la vit assise sur un banc en pierre non loin du lac. Elle semblait plongée dans sa lecture, chaudement emmitouflée dans son manteau et son bonnet. Il aimait beaucoup cet endroit où tout comme elle, il s'isolait pour y dévorer les livres lorsqu'il était étudiant.

Elle avait dû l'entendre car elle tourna la tête de son côté et le salua discrètement d'un hochement de tête. Pourquoi s'approcha-t-il? Il ne saurait le dire car il ne lui parlait jamais ou presque en dehors du strict nécessaire. Ce serait l'occasion.

Que lisez-vous ?

Un ouvrage sur la magie dans l'antiquité, une approche comparée sur la magie mésopotamienne et égyptienne au 4e millénaire.

Ce n'est pas une période traitée par le professeur Binns.

En effet, mais elle est très intéressante.

C'est bien d'explorer les matières au-delà des cours.

Il fut le premier surpris par ce compliment, lui qui n'en faisait jamais !

merci professeur.

Si vous souhaitez approfondir l'étude des potions et vous améliorer, je vous transmettrais une liste d'ouvrages.

Pointe de reproche pour atténuer la douceur du compliment.

merci professeur.

Ne tardez pas.

Oui Professeur

Il eut un moment de surprise devant le calme serein de cette enfant qui semblait si peu intimidée par sa personne. Elle semblait indifférente et indéniablement différente.

Ne sachant plus quoi dire il continua son chemin. Pour la première fois depuis longtemps il avait envie de discuter avec quelqu'un mais il ne savait plus comment faire !

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Deux semaines plus tard la Chambre des secrets était ouverte.

Et après ?

Rien.

Toute l'attention du château tournait autour du risque pour les élèves, surtout après que l'on eut retrouvé Miss Teigne pétrifiée. La rumeur disait que l'héritier de serpentard était revenu pour tuer les sorciers qui n'étaient pas des sangs purs…

Ce fut en tout cas ce que crut Ann quand elle reçut des mains de son directeur de maison pas si distrait par les évènements, la liste d'ouvrages sur les potions.

Un tout petit grain de sable venait de tomber dans l'engrenage et si infime soit-il, il creusait son sillage... Susan lui envoya un message codé qui lui confirma que plus que jamais elle devait se tenir à l'écart des évènements et surtout de Rogue qui allait jouer une rôle majeur.

Ann se garda de toute sortie nocturne et évita de croiser Rogue. Quand deux élèves furent pétrifiés, il fut certain qu'Ann se serait plus le centre de l'attention de personne.

Une inquiétude s'insinua en elle. Devrait-elle quitter l'école ? Ces années seront sans doute les seules où elle vivra parmi les sorciers et les hommes, bientôt il faudra regagner le manoir pour toujours et vivre dans un isolement quasi-complet.