Bonjour à tous, un nouveau chapitre.

Bonne lecture

Chapitre 5

Les descendants de Salazar Serpentard

Pourquoi personne ne pouvait supposer que Salazar Serpentard avait plusieurs descendants ? Surtout l'autoproclamé seigneur des ténèbres ? Ce qui était absurde au regard des mariages entre sorciers mais aussi sur l'aptitude de la magie à se transmettre y compris à travers les moldus. Ainsi Ann en faisait partie comme beaucoup de sorciers, à leur insu.

Potter et ses amis furent les héros de l'aventure. Ce qui étonna le plus Ann c'est qu'elle sut tant de choses et que Dumbledo*re d'une part n'intervienne pas et d'autre part laisse la carcasse d'un basilic pourrir tranquillement dans les profondeurs de l'école…

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Le Manoir des Low

Les chronomanciens ne sont plus de « leur temps » ils naviguent aux confins du monde et la puissance qu'ils maîtrisent peut être dangereuse. Ils n'ont plus d'âge, d'époque...Ils doivent à une discipline de fer de rester hors du monde et de ses querelles pour protéger leurs recherches et leurs trésors.

Distordre le temps ne veut pas dire ne pas vieillir soit même. Pour maintenir le corps jeune il faut des 4potions très puissantes, un de ses aïeuls y avait travaillé plusieurs décennies avec succès, et surtout beaucoup manger car le corps y puise le renouvellement intégral des cellules mais aussi l'augmentation de l'activité cérébrale. En effet, toutes les connaissances emmagasinées doivent être absorbées par le cerveau et organisées, ce qui a terme sature la mémoire et détruit le psychisme. Il faut aussi beaucoup dormir, l'équivalent de journées entières.

Sa grand-mère en était devenue folle et avait préféré se reposer définitivement. Son esprit accompagnait encore son mari dans les salles d'expérimentation, elle souriait comme autrefois, la traine de sa robe classique ondulant dernière elle.

Ann avait appris très tôt les règles plus que particulières du fonctionnement du Manoir Low qui avait l'apparence d'un champs de ruines embrumé. Son grand-oncle avait longuement et patiemment distordu les fibres du temps autour de leur domaine et c'était comme une poche vide de substance où ni les moldus ni les sorciers ne pouvaient pénétrer. Il avait l'épaisseur d'un fil.

Son grand-père œuvrait sur l'astronomie où les distorsions du temps sont légions. Sa mère avait une passion pour l'histoire et étudiait par le menu les expériences de magie les plus anciennes et les plus rares, aux sources même de leurs pouvoirs. La chronomancie recouvrait un immense champ de recherche et chacun choisissait ses thèmes de prédilection.

Ils devaient également travailler pour subvenir à leurs besoins. Ils fabriquaient ainsi toutes sortes de potions pour le monde magique ainsi que des objets enchantés. Rien de bien remarquable mais ils pouvaient ainsi avoir un semblant d'existence normale et enregistrée par le ministère de la magie. La tâche d'un de ses ancêtres avait été justement d'infiltrer le ministère pour y effacer toute trace sur les spécificités des Low. Ann devrait reprendre ce flambeau car beaucoup de temps « historique » s'était écoulé depuis le dernier grand nettoyage. Il y avait aussi un coffre chez Gringott, un des plus anciens, bien garni, mais les gobelins savaient se faire discrets contre service rendu.

Les Low avaient tissé au fils des siècles des relations avec les créatures magiques, la plupart du temps en toute clandestinité. Il suffisait que les créatures magiques ignorent l'identité de leur fournisseur.

Ann avait encore beaucoup à apprendre pour déterminer comment elle allait participer à l'œuvre commune. Car les Low aimaient la puissance magique, ils aiment tous le vertige de ces savoirs infini, la sensation d'explorer des lieux d'eux seuls connus mais le risque était l'illusion du pouvoir, quête vaine pour tout sorcier ou moldu. Faudrait-il encore qu'Ann dispose de pouvoirs suffisants sinon comme ses ancêtres avant elle, elle mourrait jeune. Tous ces sacrifices méritaient-ils la peine ? L'amour, le désir, le plaisir ne leur étaient pas inconnus. Elle avait le choix et du temps pour y réfléchir.

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La souffrance

Elle avait pris la première potion i heures. Elle avait l'impression de mourir. Une fièvre glacée lui faisait claquer les dents, trembler les mains. Elle avait des nausées et le vertige bien qu'allongée sur son lit. Son coussin était comme de la pierre sous sa nuque. Elle savait qu'elle devait souffrir, longtemps, souvent, que c'était le prix à payer pour les chronomanciens.

C'était la voie pour ne jamais oublier qu'ils n'étaient que des sorciers.

La souffrance que rien ne peut calmer.

Régulièrement ils devaient se plier à ces tortures pour que leurs corps soient en adéquation avec l'expérience de distorsion temporelle. Le prix à payer.

Ses mains et son visage devaient être gris cendre à présent. Elle avait vu sa mère et son grand père pendant ces phases, souffrant en silence, pleurant sans bruit... On ne s'y habituait jamais. Des jours, des années de discipline et toute la vanité que l'on porte en soit était brulée sur l'autel de la souffrance. Un corps souffrant et faible voilà à quoi étaient réduits les chronomanciens et cela ils ne devaient jamais l'oublier.

Cette souffrance se déroulait dans la plus grande solitude. Hormis sa mère et son grand-père personne évidemment n'étaient au courant. Ils essayaient dans la mesure du possible de la veiller mais il fallait préparer les potions.

Il est difficile de voir ses proches souffrir. Difficile d'admettre qu'ils puissent mourir si leur corps rejetait les potions, la souffrance, si leur pouvoir magique n'était pas suffisant. Certains avaient renoncé, sombrant inexorablement dans le désespoir.

Elle ne pouvait ni lire ni entendre. Juste un océan de souffrance et de solitude.

Deux jours, ou peut-être deux ans après, elle put se redresser. Elle était maigre, grise, elle avait perdu des cheveux, elle n'était guère plus qu'un cadavre. Encore des potions. Elle resta prostrée plusieurs jours avant de peu à peu reprendre le dessus.

Des douleurs lui vrillaient encore le corps de temps à autre. Elles ne disparaissaient jamais totalement durant toute la vie d'un chronomancien.

La rentrée à Poudlard

Elle attendait sur la gare l'ouverture des portes du train. Dès qu'elle le put, elle s'y engouffra et s'isola dans un coin tranquille, saluant les quelques élèves qui la reconnaissait. Elle n'avait à leurs yeux pas beaucoup changée. Juste un teint plus terne, des yeux plus hagards, des traits un peu déformés. Mais elle était officiellement à l'âge ingrat alors personne n'y fit réellement attention.

Parfois alors que son visage restait impassible l'annonce d'une crise se faisait sentir. Il fallait tenir coûte que coûte.

Un jour la crise se fit plus forte et elle sut qu'elle ne résisterait pas à la douleur. Elle se rendit aussi vite qu'elle le pouvait dans l'aile abandonné du troisième étage. Elle se réfugia dans une pièce isolée, son épaule semblait écorchée par un couteau. La nausée encore et toujours. Combien de temps, des heures sans doute, resterait-elle dans cette pièce noire et humide? Par sécurité elle lança le sort silencio. Elle envoya un parchemin pour s'excuser auprès de son directeur de maison qui ne fit pas de remarque sur sa fatigue. Elle put sans peine récupérer les leçons auprès de ses camarades.

Rogue observa Ann qui marchait dans le couloir, toujours aussi impassible. Quelque chose l'interpellait. Il la voyait sourire et saluer ses camarades mais son instinct le faisait se douter de quelque chose. Il décida d'en avoir le cœur net. Aussi rapidement que possible car il ne pouvait décemment pas courir, il descendit les escaliers et tourna dans le couloir. A sa grande surprise elle avait disparu. Il l'aperçu de la fenêtre se promenant dans le jardin avec toujours cette expression lointaine et détachée. Elle ressemblait à un fantôme. C'est cela qui le troublait tant. Elle ressemblait à un fantôme...

Il fut obligé de retourner dans la grande salle commune où le repas fut servi.

Il écrivit un parchemin qu'il remit à une élève de sa maison.

A huit heure précise, elle était devant sa porte. Il remarqua immédiatement qu'elle avait l'air malade. Un teint gris cadavérique assez dérangeant avec un regard toujours baissé mais dont la dureté le frappa cependant.

On n'avait pas le regard de ces yeux là à cet âge.

vous n'avez pas assisté au repas ce soir.

En effet, j'étais souffrante professeur.

Vous devriez voir Mme Pomfrey

Ce n'est pas nécessaire. Cela m'arrive parfois et un peu de repos suffit à me rétablir.

Bien Melle Low. Mais si cela se prolonge, je vous demande d'y aller.

Ann su qu'elle était désormais en danger, elle devait l'éviter le plus possible.

Ann appris ainsi comment on parvenait parfois au résultat inverse avec les meilleures attentions. Dénouer les fils du temps est complexe et demande une analyse sans faille. Le facteur humain étant le plus imprévisible : règle de la chronomancie.

La chronomancie ne permet-elle pas de connaître le comportement des gens ? Non car ce serait nier la liberté d'être irrationnel. La liberté même d'être un être vivant.

Elle se regarda dans le miroir. Le chronomancie rendait laid. Son teint avait perdu tout éclat et ses yeux étaient mornes. Un visage figé pour toujours, sévère, froid et distant. Qui pourrait être attiré par ce visage ? Toutes les potions de la terre ne pouvaient contrecarrer l'empreinte de l'expérience chronomancienne sur le corps et l'esprit.

Elle prit son face à main enchanté. Son visage s'y refléta un bref instant avant de se déformer et elle perçu des centaines de dimensions aux couleurs chatoyantes. Des silhouettes d'elles-mêmes et d'autres chronomanciens, parfois ils se contentaient de passer, parfois ils la regardaient dans les yeux et lui souriaient...C'était cela sa vraie apparence.

Elle marchait dans la lande où elle avait volé quelques heures plus tôt alors que tout le monde la croyait en sortie à pré-au-lard. La lande déserte à perte de vue. Elle marchait dans la campagne désolée pour se ressourcer après des semaines de souffrances. Elle avait raté une partie de ses examens à cause des douleurs qui lui vrillaient le corps l'empêchant de se concentrer. Elle avait réussi correctement à le dissimuler mais ses notes s'en étaient ressenties. Qui s'en souciait ? Une élève moyenne n'est jamais remarquée. Juste une note de remontrance de la part de Rogue, le minimum en tant que directeur de sa maison. Ils en avaient tous après Potter et la chambre secrète de Salazard Serpentard. Elle eut un sourire doux amer en pensant que Rogue n'avait plus manifesté le moindre intérêt à son égard depuis que ses notes avaient baissées. Sentiment étrange et paradoxal puisque elle était parvenue à son but, c'est à dire devenir invisible à ses yeux C'est cela pourtant la vraie solitude du chronomancien. C'était le prix à payer pour attendre ces fabuleuses connaissances...

Elle s'assit dans une crevasse et regarda le ciel gris. Elle aimait le silence de ces lieux, cette sensation d'infini. Dans quelques jours elle serait chez elle et bien qu'à peine remise, elle subirait encore des semaines de tortures. C'était un passage éprouvant qui correspondait à la phase adolescente de sa vie "normale" mais qui chez les chronomanciens était une des étapes de la vie adulte. Les potions devaient ralentir considérablement son métabolisme et pendant une phase de temps étendue elle serait amené à réveiller sa conscience à des concepts complexes et avancés de la chronomancie. Des années d'études moldues concentrées qui donnaient des migraines. Et à la fois c'était comme explorer de nouveaux mondes, plonger dans le cœur des galaxies...Elle aurait à son retour 10, 15 ans de plus qu'eux ? Elle n'avait plus d'âge déjà. Ses moments de répit, indispensables, seraient consacrés à l'étude des textes anciens.