1994-1995 : Poudlard accueille la coupe des trois sorciers.
Alastor Maugrey devient professeur de défense contre les forces du mal.
Ann a quatorze ans.
Chapitre : l'assistante de Severus Snape
L'école accueille la coupe des trois sorciers, l'ensemble de l'école est en ébullition. Ann évite les élèves de Durmstrang à qui on pourrait demander des précisions sur son père « officiel ». Elle passe le plus de temps possible tapit dans le donjon. L'afflux de ces nouveaux élèves, notamment des élèves de Beauxbâtons qui sèment le chaos dans la gent masculine de Poudlard pousse Rogue au bord de la crise de nerfs. Il est très agressif en classe, plus que d'habitude. Il s'en prend même aux élèves de sa maison. Ann remarque qu'il touche souvent son bras.
Ann se trouvait à sa place habituelle dans un coin à droite, sérieuse et discrète. Se doutait-elle que Rogue l'observait ? Il se demandait si c'était la fille d'un mangemort? Les Low n'étaient pas dans les rangs lors de la première guerre. Il soupesait patiemment le pour et le contre même si c'était son instinct qui l'avait conduit à choisir Ann.
Lorsque le cours se termina, il lui demanda de rester. Elle parut un moment surprise mais obtempéra.
Il dégaina soudain sa baguette et lança un sort sur elle.
tenebra revelum !
A son grand soulagement il n'y eu rien, pas de trace de magie noire.
Professeur ?
Elle se demandait la finalité de tout ceci, ce n'était certainement pas suite à une action de sa part, elle en était certaine. Elle fut toutefois abasourdie d'entendre la réponse.
Je souhaiterais que vous deveniez mon assistante. Il s'agit essentiellement de m'aider à préparer les ingrédients des potions et de corriger les copies de première année. J'ai besoin de cette assistance car l'organisation de ce tournoi me demande du travail supplémentaire. En outre c'est un privilège de la charge de maître des potions d'avoir une assistance. Vous serez rémunérée pour cela.
Pourquoi moi ?
Cela va de soi, vos résultats ne sont pas brillants mais corrects. Je ne peux attendre plus des autres élèves.
Elle ne releva pas qu'il n'avait pas mentionné son élève préféré. Il poursuivit en la regardant bien droit dans les yeux.
Vous êtes de ma maison et votre famille est connue pour la fabrication de potions. J'en ai déjà parlé au directeur qui n'y voit pas d'objections si vous acceptez naturellement. Avez-vous besoin de temps pour réfléchir ?
C'était risqué mais en même temps comment décliner une telle offre ?
C'est d'accord professeur. Je dois prévenir ma mère.
Je lui adresserai également un mot, étant mineure, il est naturelle que je prenne en charge la responsabilité de cette nouvelle charge.
Merci professeur.
Je vous propose de contacter votre mère dès ce jour ainsi avec son accord vous pourrez commencer la semaine prochaine. L'ouvrage ne manque pas. Vous pouvez retourner à vos cours.
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Laboratoire des potions de Poudlard
Susan Low avait accepté que sa fille devienne l'assistante de Rogue en lui demandant de veiller à ce que cela ne lui nuise pas dans le suivi des autres cours.
Il avait aménagé une table pour elle dans un coin du labo et mis des protections en cas d'incident
Elle était douée et patiente, moins créative que lui mais encore très jeune. Elle l'assistait dans la fabrication de nouvelles potions ou de potions difficiles. Elle l'aidait à préparer des ingrédients. A bien y réfléchir, la ligne entre professeur et élève s'effaçait dans la mesure où la relation n'était plus à sens unique, elle l'aidait dans son travail véritablement. Elle lui facilitait la tâche. Pour la première fois il n'était plus seul dans son laboratoire. Il regarda le petit bureau sur la droite, c'était son espace désormais, un tiroir qu'il ne se permettrait jamais de toucher en son absence. Ses fioles, quelques plumes et des notes sur des parchemins. Ann faisait partie de sa vie maintenant.
Ils travaillaient à une potion délicate qui soignait les maux de ventre causés par des virus moldus auxquels les sorciers étaient sensibles. Ils observaient attentivement le changement de couleur du liquide.
Il perçu avec beaucoup de plaisir son attention dévorante se porter sur lui. il appréciait qu'on le regarde avec envie. Et il savourait chaque instant de cette quête toute personnelle. Ce serait son jardin secret et ni Albus ni Voldemort n'en sauraient jamais rien.
Comprenait-il alors la portée de cette décision, avait-il oublié qu'il ne s'appartenais pas? Non car Severus était bien ignorant dans certains domaines.
Au fil des mois il fut admis qu'Ann devienne l'assistante du professeur des potions. Elle l'aidait même à surveiller les retenues des élèves débutants. L'accord tacite entre eux est qu'elle pouvait l'assister à la création des potions et approfondir sa maitrise et ses connaissances. Les autres professeurs n'avaient rien à redire.
Les élèves parlaient dernière son dos, ils trouvaient qu'elle ressemblait de plus en plus à Snape. De fait les traitements chronomanciens étaient à leur paroxysme et le teint d'Ann était souvent grisâtre. Elle utilisait le fait de passer des heures dans le donjon pour justifier son apparence. Les élèves hormis Granger ne changèrent pas leur attitude envers elle. Elle n'avait jamais eu de mauvais rapports avec la plupart et ils ne cherchaient pas spécialement à attirer les foudres du directeur de la maison Serpentard au tempérament difficile.
Un jour Severus se plaignit devant elle de la disparition de certaines plantes fort rares qui servaient à la fabrication du polynectar. D'après lui il s'agissait encore d'un coup de Potter and co.
Avant la rentrée des vacances de Noel, elle ne perçu aucune attention du professeur Maugrey à son égard. Il semblait obnubilé comme tous les autres par Potter et par Londubat, ce qui était étonnant. Pourtant au fil des semaines, il prit le temps de s'interroger sur la présence de cette petite chose grise et pale qui accompagnait de temps à autre Rogue dans les tréfonds du donjon.
Elle l'évitait le plus possible et n'intervenait jamais dans son cours de défense contre les forces du mal. Elle trouva toutefois intéressant qu'il leur montre les sorts impardonnables et les mettent en garde.
Chapitre : Prudence de Noël
Susan devait parler avec sa fille, les fils de la destinée de Rogue et de sa fille s'étaient subitement emmêlés après s'être rapproché doucement.
Maman que cela signifie-t-il ?
Aime-t-il ta compagnie ?
Oui, il semble content que je l'assiste et demande plus souvent ma présence.
Est-il dur avec toi ?
Non, quand nous sommes seuls, il est patient, il aime partager sa passion.
Son fil du destin s'est entouré au tien. Tu dois faire attention, protéger notre secret, te protéger. Son avenir est trouble, il ne t'appartient pas.
Les fils qui se mêlent sont-ils toujours le fait d'une relation amoureuse ?
Non même si on l'interprète souvent ainsi. L'attachement que l'on peut avoir avec une autre personne est d'une nature complexe. Tu sais très bien que l'illusion du pouvoir peut l'affecter de manière très essentielle. Vos fils se sont rapprochés peu à peu mais le sien s'est emmêlé au tien qui ne l'a pas rejeté.
Que dois-je faire?
Ce qui est fait ne peut être défait facilement. Reste prudente et vigilante s'il cherche à te compromettre avec la magie noire.
Elle prit ses mains entre les siennes.
Vous êtes deux sorciers puissants. Lui a été profondément troublé par l'illusion du pouvoir. Sa personnalité est fragmentée, tu as déjà dû t'en apercevoir, ce qui le rend fragile. Plus que tout tu dois savoir que d'autres fils sont noués à sa vie et de ceux-là tu ne dois jamais t'approcher. C'est un chemin difficile qui t'attends.
Maman, je ne sais pas... Je ne comprends pas encore la nature de notre lien. Il est très agréable d'avoir quelqu'un à qui parler à l'école et j'aime travailler avec lui, j'apprends beaucoup sur les potions, son approche est très différente de la nôtre. Il n'est pas agressif envers moi.
Nous serons toujours là pour t'aider. Concentres toi sur tes recherches et n'oublies pas d'expérimenter les préceptes 22 et 23 de la chronomancie. Si tu te sens troublée d'ici les vacances d'été préviens moi. J'ai également perçu une force très négative autour de vous. As-tu remarqué quelque chose ?
Non rien de particulier mais avec cette histoire de tournoi, je me tiens à l'écart des autres le plus possible. Maman, tu as eu de ses nouvelles ?
Oui, il va bien semble-t-il mais je n'encourage pas les échanges, ils nous font courir un trop grand risque.
Peut-être après la guerre nous pourrons le voir ?
…
Susan ne répondit pas, le cœur lourd. Elle savait que pour bien des raisons ce serait peu probable.
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Elle marchait à vive allure dans le couloir sans courir pour ne pas attirer l'attention et pour ne pas lui faire savoir qu'elle se savait suivit. Elle jeta un puissant sort d'ouverture dimensionnelle et disparu. C'était risqué, l'onde d'énergie pouvait être détecté par certains. En fait, Dumbledore et Mme Maxime sentirent bien quelque chose mais ne purent l'identifier. En raison de l'organisation du tournoi et de la présence de toutes les formes de magies , les repères étaient brouillés.
Maugrey se montrait particulièrement persévérant. Un jour, elle dû prendre le premier prétexte pour entrer, sans y avoir été invitée, dans le bureau de Severus.
Ce dernier n'était pas à son bureau mais devant la cheminée en bras de chemise dégustant un verre de Whisky purfeu. Son instant de surprise fut remplacé par une colère noire à être dérangé ainsi même par Ann pour enfin laisser place à la suspicion face à l'attitude inhabituelle de la jeune fille. Avant qu'elle ne referme la porte sur elle, il avait perçu un bout de la silhouette de Maugrey et le bruit de son pas si caractéristique. Que faisait-il ici?
Ann que faites-vous ici.
Je voulais vous parler.
De quoi ?
De la potion tue-loup que nous avons préparée.
Vous mentez Ann et vous mentez bien mal.
Elle ne trembla pas mais n'ajouta plus un mot.
Vous fuyez Maugrey. Que vous voulait-il?
Je ne sais pas. Il était dernière moi mais n'a pas cherché à me poser de question.
Etrange. Vous êtes un peu jeune pour lui.
Pardon professeur?
Laissez.
Elle se retourna pour partir.
- Ann, vous pouvez rester un moment. Je vais par sécurité vous ramener à la salle commune.
- Merci Professeur.
- Asseyez-vous.
Elle prit place en silence à ses côtés.
Il ne parla pas trop plongé dans ses pensées. Que signifiait tout cela. Maugrey ne lui faisait pas confiance, c'était un ancien mangemort et Alastor clamait haut et fort qu'il ne croyait pas un mot de la fameuse repentance de Rogue. Il ne pouvait penser qu'une élève de 14 ans représentait un quelconque danger? Et par ailleurs il les aimaient beaucoup plus âgées et expérimentées...Il ne pouvait quand même soupçonner quelque chose de ce genre entre lui et Ann? Il regarda la jeune fille qui regardait fixement le feu devant elle comme hypnotisée par les flammes. Cette enfant terne et sérieuse, son élève qui plus est...Il repensa à Lily si flamboyante, si rayonnante de vie, si jolie à 14 ans, c'était la seule femme qu'il avait désirée.
Il devait tirer cela au clair.
Un elfe apparu et leur apporta du thé. Ann fit le service, et du coin de son attention Severus perçu qu'elle l'avait fait exactement comme il l'aimait.
merci Ann. Je vous raccompagne ensuite. Je veux que vous soyez vigilante face au professeur Maugrey. Rapportez moi tout ce qui peut vous sembler étrange. M'avez-vous bien compris ? Je vous fais confiance Ann.
Oui professeur.
Demain j'ai prévu de travailler à une potion délicate, le veritasserum. Si vous n'avez pas prévu d'aller à Pré-au-lard avec vos camarades, vous pouvez venir m'assister. Je vous préviens toutefois que nous en avons pour la journée.
Je viendrai professeur.
Très bien. Vous m'attendrez dans la salle commune pour le petit déjeuner à 7h.
Bien professeur.
Il se leva et se dirigea vers une porte derrière son bureau. Il entra dans une pièce et referma la porte derrière lui. Ann avait vu le lit à baldaquin tendu de soie verte aux armes de Serpentard.
Il revint quelques instants après habillé de sa redingote bleu nuit coutumière. Il prit également sa cape et l'accompagna devant la porte.
Il ne rentra pas dans ses quartiers et fit le tour. Il ne fut pas surpris d'y trouver Maugrey tapis dans un coin sombre.
Professeur puis-je savoir ce que vous guettez dans les couloirs de la maison Serpentard ?
plein de petits mangemorts Severus, plein de petits mangemorts !...
La manière dont il prononça son nom lui était familière mais elle ne cadrait pas avec le souvenir de l'auror.
En tant que directeur de la maison Serpentard, je veille sur mes élèves. Je doute qu'ils soient la cible d'une quelconque menace.
On est jamais trop prudent. Et au fait Severus...Je ne savais pas qu'il était d'usage de recevoir des jeunes filles justes pubères dans sa chambre à moitié nu...
Il fut étonné par l'éclat lubrique et pervers de l'homme. Cela ne cadrait décidément pas avec ce qu'il savait d'Alastor. Un homme dur, dangereux mais sans vices. Il l'avait affronté maintes fois lors de son service auprès de Voldemort. Il l'avait espionné et sous des aspects rugueux et brutaux se cachait un homme plutôt timide et tranquille qui se retirait à la campagne pour lire et cultiver son jardin. Quelques liaisons avec des sorcières de son âge à qui il envoyait des bouquets de bruyères...
Si j'étais vous je surveillerais mes paroles. Je pourrais aussi m'étonner que vous suiviez dans les couloirs les plus éloignés de vos appartements ladite sorcière prépubère sans lui adresser la parole. Après lui avoir montré les sorts impardonnables et exercer le sortilège endoloris devant le fils de vos anciens collègues...
sale vipère
surveillez vos paroles, vous êtes professeur à Poudlard.
Maugrey ne rajouta rien et parti brusquement.
L'organisation du tournoi entra dans sa phase active et Maugrey n'eut plus le loisir de se préoccuper d'Ann Low.
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Rêve messager
Ann avait vu le visage de cette fille rousse en rêve, elle avait entendu son prénom, Lily. Sa robe moldu était à la mode des années 70. Elle avait senti quelque chose de très fort, l'amour sans condition et un immense désespoir. Elle envoya un hibou à sa mère et eut la confirmation de ses suppositions. Lily Evans, une sorcière née de parents moldus, qui avait le même âge que Rogue et sa mère, très belle, très intelligente, populaire et brillante élève. Une amie d'enfance de Rogue et elle le savait à présent son grand amour. Lily Evans n'était autre que la mère de Potter, elle avait épousé James Potter qui avait brimé Snape durant sa scolarité avec son meilleur ami, son père à elle, Sirius Black. Elle devinait la suite, Lily Potter tuée par les mangemorts...
Elle était troublée par cet amour si fort et si pur qu'il abritait. Il y avait tant en lui et tout cela avait été abimé par l'illusion du pouvoir. Un peu de compassion s'insinua en elle envers l'être blessé et seul qu'il était.
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Severus savourait le calme de cette année. Calme relatif qui était celui d'avant la tempête. L'aide discrète d'Ann lui facilitait la tache en le soulageant des préparations répétitives, des surveillances trop prenantes. Ils discutaient peu mais toujours avec plaisir sinon avec profit.
Elle était entrée dans sa vie par la petite porte, sans bruit, sans fracas. Il appréciait sa présence qui ne s'imposait jamais. Elle le comprenait avec une facilité déconcertante, il était de plus en plus à l'aise. Se permettant même un peu d'humour qui lui arrachait un petit sourire en coin. Il n'avait pas besoin de mettre des limites, elle n'usait jamais de cette relation privilégiée dans son contact avec les autres. Elle passait à travers la vie de l'école avec sérénité. Les autres professeurs n'avaient rien à lui reprocher. Ils n'étaient pas élogieux pour autant. Il y avait un paradoxe car il la percevait subtile dans ses actions comme dans ses goûts, plus délicate dans son savoir que Granger par exemple, moins scolaire assurément et pourtant elle ne brillait pas.
Comme si sa pensée se matérialisait devant lui, elle entra dans le laboratoire et prit son tablier soigneusement plié dans un coin. Elle ne frappait pas pour ne pas le déranger .9*dans sa concentration.
Il lui indiqua une liste d'ingrédients à préparer et fut satisfait de voir qu'elle distinguait les crocs de serpent utilisables de ceux qui étaient gâtés. Il était rare qu'il accorde sa confiance mais Ann lui inspirait un sentiment de sécurité. Ce n'était pas une petite tête folle, il pouvait se reposer sur elle.
Professeur?
Oui.
Vous indiquez 6 crochets au lieu de 5 comme dans la recette usuelle
effectivement, cet ajout permet à la potion de mieux se conserver.
Mais n'augmente-t-elle pas le risque hémorragique en cas d'utilisation de crochets de crotales?
Cette question vous aurait fait gagner des points en cours ! Oui mais cette mention est portée sur la notice quand je l'envoie à Sainte-Mangouste.
Ce jour-là, il perçu un peu de tendresse dans son sourire, en tout cas quelque chose de doux qui le toucha profondément.
Sa mère ne l'avait pas aimé, il n'avait pas eu de sœur...Lily l'avait rejeté et durant un bref instant il avait senti comme la caresse d'une main aimante et compréhensive dans ses cheveux.
Il lui rendit son sourire naturellement, avec la douceur qu'il abritait. Il paraissait bien plus jeune.
Ann se demanda plus tard si c'est à partir de ce jour-là que leur relation s'était tissée dans une autre dimension.
Susan vit penchée sur son miroir du temps une fine fibre s'échapper du fil gris de Rogue et changer de couleur. Elle n'était pas sure encore de sa direction mais elle pressentait qu'elle s'approchait du fil d'Ann qui lui aussi ondulait.
Elle pria comme on peut prier quand on ne vénère pas de dieux pour le destin de sa fille, pour qu'elle n'endure pas de souffrance. Elle chercha son père et ils entrèrent dans une profonde méditation pour réfléchir à une manière d'agir pour préserver Ann de ce qu'ils savaient être un grand danger pour elle. Les sorciers puissants aussi troublés par l'illusion du pouvoir que pouvait l'être Severus Rogue étaient un grand danger pour les chronomanciens. Ils essayaient de voler leurs savoirs pour les utiliser sans réflexion et sans conscience.
Les chronomanciens n'étaient pas dépourvus de sentiments et malgré l'intense discipline qu'ils s'imposaient. Ils étaient par nature très solidaires les uns des autres. En cela ils étaient vulnérables car ils s'attachaient difficilement mais éternellement à la personne qu'il avait choisi. Susan en était l'exemple et elle voulait de toute son âme que sa fille fut épargnée par de tels tourments.
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Règle 22 de la chonomancie
Se prémunir de l'illusion du pouvoir. La perception de la réalité est troublée par l'illusion du pouvoir. Des périodes de profondes méditations doivent permettre de se recentrer et de voir le monde qui nous entoure dans sa complexité. Il faut chercher à ressentir les forces primordiales, à s'imprégner de l'existant. Il faut affronter ses peurs et ses faiblesses. La magie ne peut rendre beau, bon ou fort, tout n'est qu'illusion du pouvoir. Chaque être est composé des forces primordiales même les choses inanimées. L'harmonie, la liberté, l'équilibre permettent de parcourir le monde et tout ce qu'il a à offrir. Les frontières sont celles de la pensée.
Ann aimait regarder les étoiles, tellement de choses à découvrir encore. Les moldus étaient parvenus à marcher sur la lune ! Aucun sorcier, pas même Merlin ne l/'avait fait. Quels êtres peuplaient les autres mondes, les autres dimensions.
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John Low mourut dans son sommeil et fut enseveli dans le caveau familial devant sa femme, sa fille et sa petite fille… Son cœur s'était arrêté de battre. Sa femme sourit une dernière fois à Susan et Ann avant de disparaitre à son tour.
Le printemps était doux, le jardin débordait de fleurs. Elles rentrèrent au manoir. Ann avait eu l'autorisation de quitter l'école pour l'enterrement.
Malgré le chagrin, Susan voulait que sa fille continue sa scolarité comme avant. Elle ne lui fit pas part de ses inquiétudes grandissantes quand à l'avenir. Tout viendrait bien assez tôt. En cela elle ne se trompait pas.
