Excusez moi pour le petit retard, je n'ai pas encore l'habitude de publier des choses régulièrement, je tâcherai de faire mieux ! Je remercie chaleureusement lea lecteurice inconnue qui a commenté le chapitre 1 ! Merci, merci, je suis contente que ces textes courts t'ais plu

JOUR 2

Pottertober : "Souviens-toi, la baguette choisit son/sa sorcier/sorcière…"
Kinktober : "Déni d'orgasme"


POTTERTOBER

2 Octobre | Silence | 498 mots.

Silence.

Il avait toujours vécu dans le silence.

La moquette au motif usé qui couvrait les couloirs du manoir, les tapis persans qui ornait le parquet de chacune des pièces, le papier-peint épais qui couvrait tout les murs, les rideaux en velours qui encadrait les fenêtre donnant sur les jardins, tout était pensé pour étouffer les sons et offrir une atmosphère feutrée. Il avait grandi dans une maison où les cris ne résonnaient pas, où les pas ne s'entendait qu'à peine.

C'est donc dans ce silence, qui aurait pu paraître pesant, qu'il laissa ses petits doigts courir sur la rambarde de l'escalier qu'il descendait rapidement. Le manoir aurait pu sembler vide à quiconque n'y aurait jamais mis les pieds. Tout avait une place, rien ne dépassait et personne n'aurait pu deviner qu'un enfant de bientôt onze ans vivait ici. S'il était honnête, même sa chambre paraissait inhabitée tant on lui avait rabâché avec force que les choses devaient être rangées.

Chaque chose à sa place. Chaque chose, sauf lui. Il n'avait jamais eu l'impression d'avoir sa place dans la gigantesque baraque. Bien trop grande pour le nombre ridicule d'habitant qu'elle comptait. Trois. Ils étaient trois, dans un manoir pensé pour accueillir au moins une dizaine de personnes confortablement. Le couloir dans lequel il avançait avec lenteur contenait à lui seul quatre chambres. Toutes inoccupées.

Il inspira un grand coup juste pour se rappeler qu'il était là, qu'il existait. Le bruit sifflant de sa respiration ne résonna pas dans le couloir. Rien ne résonnait jamais dans cette maison. Il avait essayé une fois, de faire tomber quelque chose du haut des escaliers, juste pour voir. Le verre en cristal avait atterrit sur le tapis du salon et s'était brisé dans un silence assourdissant. Parfois, il avait envie de crier pour voir si quelqu'un l'entendrait.

Il posa le bout de ses doigts contre la poignée cuivrée de la porte de la chambre au bout du couloir. Il n'avait pas le droit d'y entrer. L'endroit était une sorte de sanctuaire qu'il devait éviter à tout prix. Mais aujourd'hui… Aujourd'hui, les choses étaient différentes. Il avait reçu le matin même sa lettre d'admission à Poudlard. Il était censé se rendre sur le Chemin de Traverse demain pour faire ses achats.

Il s'arrêta devant la vitrine au pied d'un lit qui n'avait pas été défait depuis onze ans. Une paire de lunettes reposait sur la table de chevet à gauche, une revue de Quidditch sur celle de droite. La voix de sa grand-mère résonna dans son crâne alors qu'il repoussait une mèche brune hors de ses yeux. "La baguette choisit son sorcier." Pas pour lui. Jamais pour lui. Sous son nez, deux baguettes reposaient sur leurs coussins de velours, une petite plaque commémorative dorée indiquant le nom de leurs maîtres. "Alice Longtbottom, Née Fortescue." Il tourna les yeux vers la seconde. "Frank Longtbottom." Ses yeux caressèrent le bois de cerisier. Elle ne l'avait pas choisi mais il espérait de tout coeur qu'elle l'accepterait.


KINKTOBER

2 Octobre | Patience. | 500 mots. | Parkweasel (Pansy/Percy)
TW: Bondage léger, Relation D/s

— Perceval.

Oh, elle utilisait son prénom complet.

Il cacha son sourire derrière la main qui soutenait son menton et continua à gratter sa plume sur le parchemin posé devant lui. Si elle avait pu y jeter un œil, elle aurait vite remarqué qu'il n'avait rien fait d'autre que tracer des lignes et des arabesques depuis le début de toute cette histoire, mais ça, elle n'avait pas besoin de le savoir. Il avait une image à maintenir après tout. Il fit donc mine d'ignorer la voix perçante de la jeune femme assise devant lui.

Ce n'était pas une mince affaire.

D'abord, parce qu'elle n'était absolument pas silencieuse et que les halètements et gémissements qui flottaient du fauteuil en velours en face de lui était une vraie plaie pour sa concentration. Ensuite, car la fragrance délicate de son parfum flottait dans l'air et que le bout de son index, qui reposait entre ses dents et qu'il asticotait du bout de sa langue en faisant mine de se concentrer, portait encore la saveur de son excitation. Et enfin, parce qu'elle était entièrement nue, les poignets et les chevilles attachés au siège sur lequel elle reposait. Les cuisses grande ouverte, impudique. La seule chose empêchant Percy de braquer son regard bleu sur son sexe détrempé était la plume de paon qu'il avait enchanté et qui continuait de la caresser à un rythme tortueux.

Il déglutit et pressa une main tremblante contre l'érection qui déformait le devant de son pantalon de costume. Ils y étaient depuis presque deux heures et son amante arrivait au bout de sa patience. Un geste de l'index accéléra le mouvement de la plume et les soupirs de sa compagne augmentèrent à nouveau en intensité. Les dents serrées, le plat de la paume pressé contre son propre sexe, il écouta avec attention en faisant mine d'ajouter quelque chose à son document. Quand ses gémissements devinrent de petits couinements plaintifs, il claqua des doigts et la plume s'arrêta net.

— PERCEVAL IGNATIUS WEASLEY.

Il ne parvint pas à retenir le reniflement amusé qui lui échappa. Avec un soupir faussement excédé, il redressa la tête et se laissa tomber contre le dossier de son siège avant de retirer ses lunettes à monture d'écailles. Il les posa délicatement sur le bureau devant lui et arqua un sourcil en direction de Pansy. Sa bouche s'assécha et conserver son masque d'indifférence devint d'autant plus compliqué. Merlin, quelle vision. Les joues écarlates, la peau luisante de sueur et le souffle court, elle lui jetait un regard si noir qu'un frisson lui remonta le long de l'échine. Il inclina la tête sur le côté en fronçant les sourcils.

— Oui, Miss Parkinson ? Que puis-je pour vous ? Vous oubliez vos manières, il me semble.

Elle ouvrit la bouche pour répondre mais ses joues rougirent encore davantage et il observa avec délectation sa peau se couvrir de chair de poule. Son sourire se fit presque narquois quand elle déglutit bruyamment.

— Est-ce que… Pourrais-je jouir, s'il vous plait, Monsieur ?

Merlin, il l'adorait.

— Non.