TU PEUX TOI AUSSI COMMANDER TA FICTION
Oui tu peux toi aussi commander une fiction en te rendant sur notre histoire "Commandes de fictions" ou sur notre forum, et review le mois en cours !
Hé ! Bien le bonjour (ou le bonsoir) à toi qui arrive sur cette histoire ! Prims pop nous a demandé "Harry reçoit des lettres d'amour non signées. Il commence même à lui répondre. Puis un jour il décide de mener l'enquête. Dans son enquête il a trois suspects et les trois lui plaisent vraiment. Avec qui il finit ? Peut finir avec les trois officiellement ou officieusement, au choix lol"
Marina Ka-Fai, l'une de nos auteurs, a relevé le défi!
Disclaimer: Harry Potter est l'oeuvre de J.K Rowling.
Résumé: -Dis, Mione… C'est bête de tomber amoureux d'une personne qu'on ne connaît que par écrit ?
L'admirateur secret
-Pourquoi tu souris comme ça ?
Harry sursaute et essaye immédiatement de cacher son parchemin. Manque de chance pour lui, Hermione l'a déjà vu. Elle s'installe à ses côtés dans la salle commune et a la délicatesse de ne pas avoir les yeux baladeurs malgré une envie aussi dévorante qu'humaine.
-Harry. Reprend-elle plus doucement et en chuchotant. Si je n'ai pas à le savoir, je n'insiste pas. Juste, si c'est une bonne nouvelle pour toi, alors je suis contente.
Il s'en veut. La jeune fille a toujours été là pour lui. Une véritable amie, prête à se jeter dans un incendie pour lui sauver la mise. Combien de fois s'est-elle mise en danger pour lui ? Mise dans des situations inconfortables pour elle comme mentir à un professeur ? Et pourtant, elle est toujours là, fidèle au poste, au rendez-vous, sans jugement ou très peu. Hermione Granger est la sœur qu'il n'a jamais eue, qu'il aurait aimé avoir dans une vie meilleure, et l'une des plus belles rencontres de sa vie.
-Tu ne te moqueras pas ?
-Harry, je sais qu'on a quinze ans mais ne me compare pas aux autres filles qui rigolent en cancanant.
Il sort de son livre quelques lettres qu'il a cachées.
-Cela fait deux mois que j'en reçois une toutes les semaines… Sous mon oreiller, dans le tiroir de mon pupitre en classe d'Histoire de la Magie, dans la poche de son uniforme de Quidditch…
L'adolescente les parcourt, un léger sourire aux lèvres. Elle relève sans doute les quelques fautes d'orthographe ou de grammaire mais ce n'est que par déformation d'élève perfectionniste.
-C'est touchant. Dit-elle. Elle t'ouvre son cœur.
-Il. C'est un garçon, il me l'a avoué par écrit.
-Alors, c'est courageux. Encore aujourd'hui, les personnes homosexuelles peuvent se voir moquées.
-Dis, Mione… C'est bête de tomber amoureux d'une personne qu'on ne connaît que par écrit ?
Elle le regarde avec toute la gentillesse du monde peinte sur son visage.
-Va dire ça à tous ceux qui ont un crush sur un personnage de fiction. Ma correspondante française n'est pas surnommée « l'épouse de Lancel Lannister » pour rien.
Le sorcier rit.
-J'ai commencé à lui répondre… Et ça lui a fait tellement plaisir. Il est intelligent, attachant…
-Tu n'as vraiment aucune idée de qui ça peut être ?
-J'ai bien quelques pistes…
Sur la liste d'Harry, deux garçons possibles.
-Drago ? Harry…
-Quoi ? On s'est bien rapprochés.
Oui, chose étonnante, les deux élèves arrivent à communiquer, à échanger et même à plaisanter parfois. Peut-être est-ce dû à l'influence d'Astoria Greengrass, une amie du Serpentard, laquelle, malgré son appartenance à une famille de Sang-Pur et en plus à l'une des vingt-huit familles classées parmi les « sacrées », ne soutient pas les idées racistes et eugénistes des gens de sa classe. Pour elle, les nés-moldus sont plus sorciers que les sorciers : la magie est née en eux spontanément là où les sangs-purs, eux, peuvent produire des crackmols. Sans haine envers les crackmols, lesquels souffrent aussi de discrimination.
-Harry. Sans vouloir briser tes rêves, Drago et Astoria se sont récemment mis ensemble.
-Oh... J'irai le féliciter, dans ce cas.
-Qui est le deuxième?
-Blaise Zabini.
-Qui vient de se mettre en couple avec un Serdaigle dont j'ignore le nom.
Face à sa mine défaite, Hermione lui frotte le bras.
-J'ai plus d'un tour dans mon sac. Je connais un sort : ça va enchanter la lettre pour nous permettre de remonter au propriétaire.
-Ca existe?!
-Harry, c'est un peu comme la règle 34 d'internet, si ça existe, il en existe une version et si tu peux l'imaginer, ça existe ou ça existera.
-Comment tu connais la règle 34 d'internet?
-Je suis une fille, Harry. Une première de la classe certes mais pas une nonne. Et quand tu lis celle de Diderot, ce n'est pas triste...
Face à sa mine incrédule, elle lui promet de lui prêter l'ouvrage.
-Nous sommes en vacances, les parents ne sont pas encore là pour chercher ceux qui partent, je pense que c'est le meilleur moment...
D'un geste précis du poignet, la gryffondor marmonne une formule qu'Harry ne connaît pas. Soudain, la lettre est entourée d'un halo jaune et se met à flotter, en lévitation.
-Suivons-la !
Le duo se laisse mener par l'objet enchanté. Etrangement, cela les mène à leur dortoir… L'admirateur secret serait un membre de leur propre maison ? Il y a une forme assise à un bureau derrière un paravent… Ils s'approchent. Le mot se pose aux pieds de son auteur. Et alors que la silhouette se précise, ils se figent.
Harry n'aurait jamais cru que cela aurait pu être lui.
-Ron ?
Le plus jeune fils Weasley sursaute.
-Tiens, salut vous deux.
Son sourire s'efface quand il voit la missive au sol. Puis il essaye de reprendre un semblant de confiance mais Hermione le coupe dans son élan.
-C'est enchanté. Ca vient de toi. On sait.
Elle se tourne vers Harry.
-Je vous laisse.
Ron n'ose pas regarder son ami dans les yeux. Le Survivant s'assoit près de lui.
-Ca fait longtemps ? Tente-t-il
-Si je suis honnête… Peut-être depuis la troisième année ? Quand on commence à s'intéresser à tout ça. J'ai essayé de m'en dissuader : tous les hommes dans ma famille aiment les filles… Je les aime bien aussi mais pas comme eux.
-Et tu aimes les hommes ?
-Non. Il n'y a que toi. C'est bête, je sais…
-Non. Non, je comprends.
Le sorcier joue nerveusement avec ses doigts.
-J'avais pas le cran de te le dire, de peur de tout gâcher. Je sais que tu ne ressens pas la même chose. Je veux juste qu'on reste amis… Ces lettres étaient une erreur. De toute façon, gaffer, c'est ma spécialité…
L'humour pour se protéger de la peine.
-Ron. Tes lettres sont magnifiques. Et elles ne sont pas une erreur. Ou alors, c'est la plus belle de ma vie.
-Pourquoi ?
-Parce que quel bonheur c'est de se dire que la personne qu'on aime est aussi son meilleur ami.
La lèvre de l'adolescent tremble.
-C'est vrai ? Bredouille-t-il
Harry acquiesce. Son ami de toujours est pris d'un rire nerveux avant de sentir une larme rouler sur sa joue. Aussitôt, il sent les bras de l'attrapeur de gryffondor l'enlacer.
Le lendemain, on les voit ensemble avec un détail infime qui change pourtant tout : leurs doigts entrelacés alors qu'ils se rendent dans la grande salle pour déjeuner.
