Pottertober : "Les mots sont notre plus inépuisable source de magie."
Kinktober : "Cachots"
POTTERTOBER
19 Octobre | Exhausted. | 500 mots.
Hey,
Hermione disait à Harry hier soir que les mots sont notre plus inépuisable source de magie, qu'il faudrait peut-être qu'il t'écrive et que ça l'aiderait sûrement à faire son deuil.
J'ai tendance à être d'accord avec elle en général. Elle est d'une intelligence rare, elle me fait penser à Lily parfois. Elles ont tellement de similarité, j'étais vaguement persuadée qu'Harry et elle finiraient ensemble, puis j'ai vu comment il regarde la petite Weasley. Une rouquine avec un caractère de feu. Pas loin de Lily non plus. Je t'imagine d'ici te marrer en suivant ses aventures.
Est-ce que t'as retrouvé James et Lily, là-haut ? Est-ce que vous êtes réuni ? Est-ce que tu m'attendras quand ce sera mon tour ?
Je sais pas comment exprimer ce qui se passe dans ma tête depuis que t'es passé de l'autre côté du voile. Tout ce que j'ai pensé sur le moment, c'était qu'il fallait que j'm'accroche à Harry, que je pouvais pas vous perdre tous les deux.
Je pensais que ça ferait moins mal, tu sais. De te perdre encore. Après tout, j'l'ai déjà fait une fois. J'ai passé douze ans à croire que t'étais un monstre après avoir été si longtemps persuadée que c'était moi la créature dangereuse. J'ai passé douze ans à culpabiliser d'être tombé amoureux de toi et tu m'as pardonné. Par je ne sais quel miracle, tu m'as pardonné. Et t'as disparu à nouveau. Je sais pas si je suis en colère après toi, après moi ou simplement blasé. J'ai l'impression que mes plus belles années ont eu lieu en onze et dix-neuf ans et que depuis c'est juste une spirale descendante.
Ta cousine vient me voir régulièrement, tu sais. Je pense qu'elle en pince pour moi. C'est tout moi ça, Remus Lupin, aimant à Black. Elle est belle, mais si jeune, et j'aurais de toute façon trop l'impression de te trahir.
Tu me manques. Tu me manques constamment. J'ai eu à peine deux ans avec toi après Azkaban, mais les habitudes sont revenues si vite. Je m'attends à te voir traverser l'arche qui mène au salon à tout moment. À chaque fois que j'ouvre la porte de ma chambre pour aller me coucher, je m'attends à te trouver étalé en travers du lit. À sentir ton épaule contre la mienne quand j'ai besoin de soutien. Je m'attends à entendre ton rire, j'ai l'impression de l'entendre parfois, comme une espèce d'écho.
Sirius, comment on fait pour se remettre d'un deuil qu'on a déjà fait ? Comment est-ce que je suis censé réapprendre, encore, à vivre sans toi ? Je sais pas si j'en ai la force. Sans toi, ni James, ni Lily, je sais pas si j'arriverai à rebondir. Mary a disparu depuis si longtemps, Marlène et Dorcas aussi… Quand est-ce que ce sera mon tour ? Quand est-ce que je pourrais arrêter de me battre ?
Je suis fatigué, Pads. Tellement fatigué de me déchirer une fois par mois et d'avoir plus personne pour recoller les morceaux. Fatigué d'être seul.
Je t'aime.
Moony.
KINKTOBER
19 Octobre | Hidden. | 496 mots | Dorlene
— Dorcas ?
La voix n'était qu'un murmure dans l'obscurité. Elle semblait provenir de nulle part et de partout à la fois et Dorcas sortit de l'alcôve dans laquelle elle s'était planquée.
— Ici.
— Putain, ça fait six ans que je te cherche.
— T'es vraiment jamais dans l'exagération toi, hein ? demanda-t-elle en tâtonnant dans le vide jusqu'à trouver la texture soyeuse de la Cape de Potter.
La tête blonde de Marlène jaillit de sous la capuche et sembla flotter dans le vide quelques secondes jusqu'à ce qu'elle écarte les bras.
— C'est vraiment un objet incroyable, chuchota Dorcas en relâchant le coin qu'elle tenait entre ses doigts.
— C'est la raison pour laquelle les gars peuvent se démerder avec toutes leurs conneries, répondit Marlène en soulevant le tissu. J'ai de la chance que Potter ait accepté de me la prêter. Il est plutôt du genre possessif avec ce truc.
— Tu m'étonnes…
— Viens-là.
Dorcas se glissa sous la Cape et se retrouva plaquée contre la poitrine de sa compagne qui les enveloppa dans le vêtement.
— Hm, cosy, ronronna-t-elle d'une voix rauque.
— Tu parles, je préférerais t'avoir dans mon lit.
— Et réveiller Mary, Lily et Alice avec tes gémissements ? Très peu pour moi.
Un petit rire échappa à Dorcas et elle planta ses doigts dans les côtes de Marlène qui poussa un cri étranglé avant de se débattre.
— SHH ! On va se faire choper ! Embrasse-moi au lieu de dire de la merde, ricana Dorcas en plaquant sa paume sur la rondeur d'un sein.
— Ce serait de ta faute !
Marlène l'embrassa avec force sans perdre de temps. Rapidement, les lèvres de Dorcas trouvèrent le chemin de la gorge de sa compagne qu'elle couvrit de marque rose. Sous la cape l'air était lourd de leurs respirations jointes et des odeurs de leurs peaux. Celle du désir stagnait entre elles comme une troisième entité et Dorcas l'inspira à pleins poumons. Marlène sentait si bon, c'était indécent.
— Cas…
— Hmm ?
La main de Marlène se referma autour du poignet de Dorcas et l'invita à descendre plus bas. Un sourire étira les lèvres de la sorcière alors qu'elle glissait ses doigts sous l'ourlet de la jupe de sa petite-amie. Une inspiration surprise lui échappa quand elle rencontra directement la peau déjà humide entre les cuisses de la jeune femme.
— Pas de sous-vêtement ? Vous êtes bien sûre de vous, Miss McKinnon.
— Oh la ferme, on sait toutes les deux très bien pourquoi on est là !
Dorcas ricana dans le cou de Marlène qui rit avec elle jusqu'à ce qu'elle presse deux doigts contre ses chairs trempées. Elle cercla son clitoris plusieurs fois, tirant des soupirs à sa compagne avant de pousser son index et son majeur en elle. Marlène laissa fuser un gémissement rauque quand Dorcas les replia et pressa.
— Oh Merlin… J'vais pas être longue.
— Tant mieux, ça te laissera plus de temps la tête entre mes cuisses.
— Ngh…
Dorcas continua les va-et-vient de ses doigts en caressant son clitoris du pouce, jusqu'à ce qu'elle implose entre ses bras.
