A Snake Named Voldemort (Un Serpent Nommé Voldemort)

Résumé : Après s'être transformé en serpent et incapable de se retransformer, Lord Voldemort est obligé de se tourner vers le seul autre Fourchelang, Harry Potter. Après avoir conclu un accord, Harry accepte d'aider le Seigneur des Ténèbres à retrouver sa forme humaine. SLASH HP/LVTMR

Auteur : estalita11

Traductrice : yaoipowaa56

Dislaimers : Je ne possède rien d'Harry Potter

«Discours normal»

:Fourchelang:

'Pensées'


Chapitre 1

:Potter !:

Vêtu d'une simple robe noire, un jeune homme relativement petit, aux cheveux noirs sauvages et aux lunettes circulaires à monture métallique, s'arrêta, surprit par l'appel abrupt de son nom. Surtout, qu'il n'y avait personne en vue.

«Euh, bonjour ?»

Quelque chose siffla d'agacement.

:En bas.: Dit la voix sur un ton cinglant et un peu triste.

Harry baissa les yeux. :Oh.:

Aux pieds de Harry, au bord de la Forêt interdite, gisait un cobra d'un blanc pur, la partie avant de son corps redressée. La bouche rose du serpent se fendit, montrant ses crocs. C'était un spécimen assez grand et impressionnant, mais en l'examinant de plus près, Harry se disait qu'il serait moins beau si on le portait, et il avait l'air très épuisé malgré son stratagème d'intimidation. Il ne fallait pas croire qu'Harry ne s'en méfiait pas, mais, à l'exception du basilic de Serpentard, il n'avait jamais rencontré de serpent qui ait tenté de lui faire du mal, et n'avait donc pas très peur du cobra.

Même si, il faut bien le reconnaître, il n'avait pas vraiment rencontré beaucoup de serpents pour faire une véritable généralisation...

Néanmoins, Harry s'accroupit pour être à la hauteur des yeux du serpent. De plus, il était un Gryffondor intrigué... ils faisaient parfois des choses qui n'étaient peut-être pas particulièrement intelligentes.

:Euh, tu connais mon nom.: Dit Harry, déconcerté maintenant qu'il avait enregistré ce petit bout d'information.

Le serpent siffla de nouveau. Apparemment, il avait un peu de tempérament, mais il ne fit toujours pas de geste pour l'attaquer.

:Bien sûr que je connais ton nom, mon garçon. Je sais tout sur toi, plus que n'importe qui.:

Quelque chose dans le ton et le maniérisme du serpent fit tilt dans l'esprit de Harry, mais c'est lorsqu'il remarqua non pas les yeux rose-rouge qu'un animal albinos devait avoir, mais les yeux d'un rouge sang troublant que ce cobra portait que tout devint clair.

Avec un cri étranglé, un Harry Potter aux yeux écarquillés retomba sur ses fesses en état de choc. La voix n'était pas tout à fait la même que celle de ses cauchemars, manquante de qualité et irréelle, et du fait qu'elle venait de la gueule d'un serpent, mais c'était indiscutable.

:V...Voldemort ?:

:Non, Albus Dumbledore. Bien sûr que c'est moi, stupide garçon !:

Harry regarda frénétiquement autour de lui, espérant qu'il y ait quelqu'un, n'importe qui, dehors et sur le point d'entrer au moins pour avertir quelqu'un d'autre que le Seigneur des Ténèbres était ici à Poudlard et qu'il pourrait avoir besoin d'un peu d'aide. Pendant ce temps, sa main cherchait sa baguette magique dans sa poche.

'De toutes les fois où il sortait en douce après le couvre-feu...' Pensa Harry quand sa recherche pour une aide ne donna rien. Il se retourna vers Voldemort, en prenant soin de pointer sa baguette récupérée vers le sorcier transformé en serpent.

:Comme c'est grossier.: Siffla Voldemort, élargissant encore plus sa capuche. :Est-ce que je donne l'impression d'avoir ma baguette, Potter ?:

Harry plissa des yeux. :Tu es un cobra venimeux, ce n'est pas comme si tu étais désarmé. En plus, tu penses vraiment que je vais baisser ma garde autour de toi ?: Cracha Harry.

Le serpent sembla renifler lors du refus d'obtempérer. :Je ne vais pas te mordre - range ta baguette. Tu es le seul qui peut me comprendre, donc je ne peux pas te tuer.: Ils savaient tous les deux que le "encore" était sous-entendu.

Harry était confus, mais il ne posa pas sa baguette. :Tu veux dire parler le Fourchelang ? Quel est le rapport avec tout ça ? Pourquoi es-tu ici ?:

Voldemort s'enroula sur lui-même, les yeux étincelants, et dit. :Tu es la seule autre personne à part moi qui peut comprendre le Fourchelang, et comme je suis un serpent, tu es le seul qui peut comprendre ce que je dis actuellement.:

'Eh bien, Oui.' Pensa Harry.

:Cela ne me dit absolument rien. Maintenant, donne-moi une vraie réponse avant que je ne t'y oblige. Pourquoi as-tu fait tout ce chemin pour me parler en tant que serpent ? Désolé que tes adeptes soient moins intéressants que moi.: Se moqua Harry avec une fausse arrogance. :Mais je préférerais que tu reprennes ta forme... normale avec un visage de serpent et que tu leur parles à eux. Je n'ai rien à te dire, à part peut-être d'aller au diable ou de mourir dans un incendie.:

C'est alors qu'Harry fut témoin de quelque chose qu'il pensait ne jamais voir : un Voldemort morose. Certes, en tant que serpent, il n'y avait pas beaucoup d'expression faciale à voir, mais la façon dont son corps svelte s'affaissait dans une moue évidente en disait long.

Voldemort marmonna quelque chose trop faiblement pour que Harry puisse l'entendre.

:Excuse-moi, quoi ? Je ne t'ai pas entendu.:

Le serpent soupira, tout son corps se gonflant et se dégonflant. :J'ai dit que je ne peux pas.:

Harry haussa un sourcil. :Ne peut pas quoi ?:

Voldemort murmura de nouveau.

Harry se releva, réalisant tardivement que sa position assise n'était pas exactement la plus intelligente dans cette situation. :Eh bien, puisque tu ne veux pas me parler, je vais juste y aller...:

Voldemort cracha un sifflement de colère et se redressa de toute sa hauteur :J'ai dit que je ne pouvais pas me retransformer, maintenant tu es satisfait ?:

Harry ne répondit pas. Il était trop occupé à regarder le Seigneur des Ténèbres qui, apparemment, était coincé dans une forme de serpent de deux mètres et, Harry se crispa, le seul qui pouvait le comprendre et donc l'aider était son ennemi mortel.

Il ne put s'en empêcher, il renifla. Et puis il gloussa, qui se transforma lentement en rire puis en un grand éclat de rire. Harry tomba en arrière avant de se rouler dans l'herbe, des larmes coulant sur ses joues alors qu'il riait du sort du Seigneur des Ténèbres. Il ne se souvenait pas d'avoir ri aussi fort de toute sa vie. Bientôt, ses côtes lui firent mal et il eut le souffle court, et pourtant il ne pouvait s'arrêter. Pendant tout ce temps, une multitude de malédictions et de répliques viles sortaient de la bouche empoisonnée de Voldemort, mais elles disparaissaient dans le vent et dans les bruits amusés de Harry.

Finalement, après plusieurs minutes, la joie de Harry se transforma en un rire silencieux. Il essuya les larmes de son visage avec sa manche et se mit à genoux. Voldemort s'était aplati dans l'herbe et le regardait avec une expression meurtrière. C'était un fait bien connu que, si l'on n'était pas un Basilic, les regards ne pouvaient pas tuer, même si un Seigneur des Ténèbres le souhaitait. Harry serait mort depuis longtemps si c'était le cas.

:Tu as fini ?: Cracha Voldemort, visiblement dégoûté par la démonstration dont il venait d'être témoin.

Harry, toujours aussi souriant, acquiesça. Le venin s'accumula dans la bouche de Voldemort.

:Dis-moi, mon cher Seigneur des Ténèbres, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?: Demanda Harry, son visage ressemblant à celui du chat du Cheshire.

:Potter, n'est-ce pas toi qui as dit que ma morsure était venimeuse ?:

:Oui, mais si tu me tuais, où est-ce que ça te mènerait ? Coincé sous une forme de serpent et sans Fourchelang pour t'aider à te retransformer.: Dit Harry avec suffisance.

Voldemort siffla une malédiction dans sa barbe. Ils savaient tous deux que Harry avait raison.

Voldemort se redressa de toute sa hauteur. :Je suis venu te faire une proposition.:

Harry fit un signe de tête, le visage toujours plein de joie et fit un geste de la main pour que Voldemort continue. Il ne savait pas que le visage d'un serpent était capable de faire autant d'expression, mais le Seigneur des Ténèbres avait certainement des soubresauts dans son nouveau corps.

:Il y a quelques jours, un infiltré, je ne sais pas qui ni comment, a réussi à mettre une potion dans mon thé.:

:Tu bois du thé ?: Harry fut quelque peu choqué à l'idée que Voldemort, le Seigneur des Ténèbres buvait du thé.

Qui aurait cru que les serpents pouvaient grogner ? Harry haussa simplement les épaules et fit un nouveau geste pour que Voldemort continue sa narration.

La potion m'était, complètement inconnue de par son goût. Je n'en ai pris qu'une gorgée avant de savoir immédiatement qu'il y avait quelque chose dedans, mais c'était tout ce qu'il fallait, les effets ont été instantanés. Avant ma pleine résurrection, ma forme temporaire avait été créé à partir de matériaux de serpent et de matériaux humains, et l'effet hybride avait été transféré à mon corps complet, bien qu'avec un accent beaucoup plus humain. Cependant, la potion que j'ai prise semble avoir en quelque sorte submergé la partie humaine de mon corps avec la partie serpent, ce qui a entraîné ma... transformation.:

:Oui, d'accord. Et pourquoi as-tu besoin de moi ?: Demanda Harry avec une joie désinvolte.

Le corps mince et pâle de Voldemort se gonfla visiblement par un nouveau soupir.

:En échange de ton aide pour me rendre ma forme humaine, le Monde des Sorciers sera à l'abri de la guerre pendant un an et j'accorderai l'amnistie à cinq personnes de ton choix pendant plusieurs années.:

Harry renifla. :Vraiment, c'est tout ce que tu as à offrir ? Peut-être que je devrais te tuer maintenant.: La voix d'Harry était maintenant froide et très sérieuse, un revirement complet par rapport aux moments précédents. Ils savaient tous les deux qu'il n'accepterait jamais ce "marché" à cause de son caractère dérisoire.

Voldemort siffla fortement. :Bien, que veux-tu ?:

Harry reposa son menton dans sa main et sembla réfléchir pendant un moment.

:Eh bien, je te dirais de renoncer complètement à la guerre, mais j'imagine que tu me mordrais et que tu vivrais le reste de tas vie comme un serpent par dépit. Mais cela ne nous aide pas vraiment tous les deux, n'est-ce pas ?:

Voldemort répondit simplement à la question avec un regard haineux. Harry ricana, jusqu'à ce que Voldemort dise d'un air sinistre. :Tu as déjà vu ce qui se passe quand je meurs... ça ne marche pas...: Sans crainte, Voldemort se rapprocha, s'élevant comme un cobra pouvait le faire à sa pleine hauteur... :Mes forces le savent aussi maintenant ; elles ne s'arrêteront pas, en mon absence. Des mesures et des plans ont été planifiés, de ma part et de la leur. La guerre arrivera quoi qu'il arrive, car elle couve dans notre monde depuis trop longtemps. Sache cela, Potter, et choisis tes prochaines actions avec soin.:

À l'extérieur, Harry restait indifférent, mais à l'intérieur, il hésitait. Voldemort n'avait fait qu'exprimer ses craintes... Le tournoi des trois sorciers, la mort de Cédric, le rituel du cimetière, la renaissance de Voldemort, tout cela était encore frais dans son esprit.

:Je pourrais t'enfermer quelque part.:

:Ça ne ferait que te faire gagner du temps. Personne ne sera en sécurité au final.:

Le temps... la sécurité. C'est ce dont Harry avait besoin, le premier pour lui-même, le second pour ceux qu'il aimait. Pour la toute première fois de sa vie, Harry avait le pouvoir de contrôler la situation. Il avait la chance de faire un choix, mais il ne savait pas à quel point il pouvait se fier aux paroles de Voldemort. La tempête s'intensifiait, les événements bougeaient, et il avait peur que rien ne puisse l'arrêter.

Le temps... La sécurité... Un choix.

:Laisse-moi vivre ma sixième et ma septième année en paix pendant que tu vas couver dans ta tanière maléfique, et ensuite tu laisseras Poudlard et ses étudiants et cinq personnes sélectionnées tranquilles. Nous pourrons redevenir des ennemis mortels, tant que les gens que j'aime sont en sécurité, je m'en fiche.: Et c'était la vérité... Harry ne voulait simplement pas voir quelqu'un d'autre souffrir dans cette guerre. C'était sans aucun doute un fantasme sans espoir, mais avec cette... cette fichue prophétie, et l'affirmation sinistre selon laquelle il était le seul capable de vaincre le Seigneur des Ténèbres, alors il ferait de son mieux pour maintenir le combat entre lui et Lord Voldemort. Peut-être que ce qui se passait en ce moment était sa chance.

Ou peut-être devrait-il tuer Voldemort maintenant.

Fais-le, fais-le. Lui chuchota une partie de lui, et sa main sur sa baguette trembla en voulant lui obéir. Mais lorsqu'il eut l'image de son ennemi, il ne vit qu'une créature à moitié impuissante et épuisée, assise sur le sol froid, l'air si abattu et pathétique malgré sa tentative de défiance qu'une autre partie de Harry ne put supporter cette idée. Ce n'était pas du tout un combat loyal, et Harry détestait les gens qui s'en prenaient au petit gars juste parce qu'ils le pouvaient.

Mais c'est Voldemort !

'Oui, oui, je sais...' Se chuchota Harry à lui-même, mais même alors, cela ne faisait guère de différence dans l'image mentale qu'il s'était déjà formée dans son esprit. Voldemort était venu à lui, totalement sans défense, sachant que cela pourrait très bien signifier sa mort par la main d'Harry. Cela montrait une sorte de confiance tordue - Harry pensait appeler ça de la confiance, mais doutait que Voldemort en soit capable - il avait des doutes concernant l'éthique et la noblesse de Harry sur la vie.

À ce moment-là, Harry se sentit aussi déprimé que Voldemort l'était probablement, car il sut qu'il laissait passer la plus grande chance de se débarrasser du Seigneur des Ténèbres, à cause de son cœur et de sa conscience ridicule. De plus, même si cela lui permettait de gagner du temps en concluant un marché, l'arrangement serait incertain si l'on considère que Voldemort pourrait être dans un nouveau corps le lendemain. Bon sang.

Voldemort prenait trop de temps pour répondre, et dans un accès d'irritation – même si c'était Voldemort en personne - Harry déclara. :C'est à prendre ou à laisser, Jedusor, c'est ma seule offre.:

Harry savait, malgré ses stipulations, qu'il utilisait cette situation principalement à son avantage. L'accord était vague et n'avait guère de conséquences pour lui, sauf probablement le fait d'avoir à supporter un serpent, Lord Voldemort, pendant je ne sais combien de temps, car il n'y avait pas de délai de fin. Il pourrait mettre 100 ans à le retransformer. Mais c'est alors que Harry comprit à quel point Voldemort était désespéré, parce que, en montrant ses crocs, il siffla. :Très bien, nous sommes d'accord.:

La magie était suspendue dans l'air, et au moment où Voldemort accepta les conditions, elle se rompit et grésilla. Harry clignota des yeux en signe d'incompréhension ; C'était la magie de quelqu'un d'autre - pas celle d'Harry ou de Voldemort - vieille et forte. Et puis il sut ce que c'était, et faillit se frapper lui-même. Bien, ça devait être un contrat magique. Voldemort aurait pu tout gâcher s'il n'y avait pas eut ce contrat. Au moins, maintenant que Poudlard les avait liés au contrat, il n'y aurait plus de moyen facile de le contourner. C'était bien de savoir qu'au moins quelqu'un - quelque chose ? - veillait sur lui, et peut-être même soutenait sa décision. Voldemort avait l'air très résigné maintenant. Le salaud.

Ils restèrent assis dans un silence gênant pendant un moment. :Alors, euh, et maintenant ?: S'aventura Harry.

:Réfléchis, mon garçon ! C'est une potion qui m'a fait ça. Où pourrais-tu trouver un maître de potion ?:

La compréhension apparut sur le visage de Harry. :Oh, c'est vrai, tu penses que Rogue est l'un de tes Mangemorts.:

Voldemort grogna, et Harry réalisa ce qu'il venait de dire. Merde.

:Que veux-tu dire par, je pense que c'est l'un de mes Mangemorts ?:

Harry s'arrêta, se demandant s'il pouvait expliquer son lapsus ou s'il devait maintenant communiquer au Seigneur des Ténèbres une certaine information sur son supposé fidèle disciple. Finalement, il se dit qu'il était un mauvais menteur et, bien que l'homme soit un sale type, il pouvait mettre Rogue sur sa liste "Ne pas toucher"... À moins qu'il ne fasse quelque chose pour énerver Harry avant la fin de la septième année, et dans ce cas l'espion devrait se débrouiller tout seul.

:Euh, eh bien, je suis désolé de te dire ça, Tom, mais Rogue est un espion. Maintenant que j'y pense, je crois que Rogue est probablement celui qui a empoisonné ton thé. Il fait partie de l'Ordre de Dumbledore.:

La rage brûlait dans ses yeux écarlates, c'était dût à l'utilisation de son vrai nom par Harry et des informations qu'il lui avait données. Voldemort se redressa et montra ses crocs dégoulinants, hurlant de fureur. :QUOI ? Cet infâme traître !:

Harry haussa les épaules imperturbablement. :Désolé.:

Voldemort se mit à onduler dans l'herbe, d'avant en arrière dans une parodie de pas.

:Si c'était lui, il doit connaître l'antidote, peut-être même l'a-t-il déjà préparé. Je dois le découvrir !: Il arrêta ses pas de serpent et regarda Harry. :Tu dois m'emmener au château. Je jure que tout le monde restera sain et sauf.:

Harry se leva :Comment vais-je expliquer à tout le monde pour mon nouveau cobra ? Certains pensaient déjà que j'étais le prochain Seigneur des Ténèbres en deuxième année quand ils ont découvert que je pouvais parler aux serpents.:

Le corps de Voldemort bougea d'une manière étrange ce qui aurait pu ressembler à un haussement d'épaules. :Dis-leur que tu m'as trouvé près de la forêt et que tu voulais me soigner. Je suis un animal abandonné qui était proche de la mort à cause du froid et de la famine et toi, étant le Sauveur, tu ne pouvais pas me laisser mourir. Sois persuasif et les gens te croiront, car les gens de la Lumière aiment les histoires tristes.:

Harry réfléchit à l'histoire avant d'acquiescer lentement. :Je suppose que ça pourrait marcher. Peux-tu supporter d'être dorloté, mon pauvre petit serpent perdu ?:

:Si quelqu'un tente de me dorloter, il perd son droit de rester sain et sauf.:

«Je dois juste faire savoir à tout le monde que tu es une diva.» Marmonna Harry en anglais.

:Je peux encore te comprendre.:

«J'ai tellement peur.» Dit Harry sur un faux ton dramatique. Il s'approcha du grand serpent blanc et le regarda d'en haut.

:Alors, euh, je te porte ? Est-ce que je peux te toucher sans que ça... fasse mal ?:

:C'est la partie magique de notre connexion qui te fait souffrir, et comme sous cette forme ma magie est liée, il ne devrait pas y avoir de problème.: Le serpent avait l'air déçu.

:Oh, d'accord. Donc, je vais juste te prendre alors.:

Harry hésita avant de se pencher et d'enrouler ses mains autour du corps élancé de Voldemort, s'assurant qu'il avait une bonne prise sur lui avant de le soulever. C'est à ce moment qu'il réalisa que sa petite histoire sur son nouvel "animal de compagnie" n'était peut-être pas vraiment un mensonge. Harry pouvait dire que le Seigneur des Ténèbres était un peu mince et très froid. Ses écailles présentaient diverses égratignures et la façon dont il se tenait assez mollement dans les mains d'Harry laissait supposer qu'il était épuisé.

:Tu as mangé quelque chose ?:

En se retournant, Voldemort répondit. :J'ai passé les derniers jours à ramper dans une forêt pour trouver un morveux parmi des centaines d'autres. Quand aurais-je eu le temps de manger ?:

Tentant d'ignorer la réponse rapide, Harry tourna le dos à la forêt et se dirigea vers la vaste forme du château de Poudlard.

:Comment es-tu entré dans la Forêt interdite ? Tu n'as pas pu transplaner. En parlant de ça, et les protections ? Oh attends, tu n'as pas vraiment la même signature magique en ce moment, n'est-ce pas...:

En claquant de la mâchoire, Voldemort lui dit.:Je suis dépourvu de toute signature magique. Et c'était Queudver.: le méprisa le serpent. :Ce rat pleurnichard m'a trouvé et m'a rendu sourd avec ses cris féminins avant de m'envoyer ici. Il m'a lancé un sort mortelle, le misérable, mais ma maison est ensorcelé, donc si jamais ce sort particulier est dirigé contre moi, même en étant sous cette forme, les protections me transporterons ailleurs avant que je ne sois touché.:

Harry fronça les sourcils. :Tu penses vraiment que Queudver serait assez intelligent pour ne tuer aucun serpent trouvé dans ta maison.:

:Nagini est le seul serpent de ma maison qui bénéficie de ma protection. Après tout, tu es toi-même un Fourchelang et tu pourrais être assez fou pour envoyer un reptile à mes trousses en espérant que je ne puisse pas lui parler avant.: Harry roula des yeux devant le Seigneur des Ténèbres paranoïaque, riant intérieurement de la façon dont cette paranoïa avait failli le faire tomber.

:Hé.: S'exclama soudainement Harry. :Qui aurait cru que Queudver essaierait de t'exterminer ? J'imaginais qu'en tant que vermine, Queudver aurait ressenti une sorte de sympathie, même si tu es le prédateur naturel de sa forme Animagus.:

Voldemort siffla à la suggestion d'être une vermine. :Une morsure sèche n'est peut-être pas mortelle, mais elle fait quand même mal, Potter.:

:Mords-moi et je te laisse ici...:

Voldemort ricana mais laissa tomber sa tête avec sa fierté ratatiné.

«Bon serpent.» Dit Harry avec joie, se retournant vers le château avec le serpent tenu maladroitement loin de son corps avec les deux mains.

Au début, Harry n'avait pas voulu toucher le serpent, encore moins le ramasser. Mais maintenant qu'il pouvait sentir et voir l'état dans lequel se trouvait Voldemort, il ressentit de la pitié pour le Seigneur des Ténèbres. Maudit soit ses tendances de Sauveur. Les muscles du Seigneur des Ténèbres étaient tendus, et Harry soupçonnait que c'était parce qu'il avait froid. Certes, cela aurait pu provenir de sa haine et de sa colère dirigée contre lui, mais Harry pensait qu'au moins certaines pouvaient être dues au froid. Les serpents dépendaient de leur environnement et avait besoin d'une température corporelle optimale, et actuellement, c'était le début de l'hiver en Grande-Bretagne, ce qui était nettement plus froid que ce qui était confortable pour un reptile tropical. Voldemort avait de la chance qu'il n'ait pas encore neigé.

Mais comment réchauffer le serpent têtu ? Harry savait que l'idiot n'admettrait jamais qu'il avait froid. Heureusement, Harry pensa à une excuse très légitime.

:Voldemort, tu vas devoir t'enrouler autour de mon cou pour que mes mains soient libres.:

:Très bien.: La réponse fut brève. En souriant légèrement, Harry manœuvra le serpent pour qu'il se recroqueville sur ses épaules, le faisant subtilement glisser sous sa robe extérieure et le rapprochant de sa chaleur corporelle. Une fois que l'homme devenu serpent s'installa autour du cou d'Harry, le jeune homme sortit sa cape d'invisibilité de sa poche et les couvrit tous les deux afin de pouvoir se faufiler à nouveau dans le château. Il détestait devoir renoncer à ce secret, mais il devait utiliser ceci ou la carte du maraudeur pour éviter une retenue avec Rusard.

:Où as-tu obtenu une cape d'invisibilité ?:

Harry haussa les épaules. Peut-être qu'il pourrait tenter de mentir ? :Je l'ai emprunté.:

:Je sais que tu mens... Je peux le sentir.:

Soupirant, Harry admit. :C'était celle de mon père. Tu sais, celui que tu as tué ? Je l'utilise pour me faufiler dehors.:

:Oui, j'ai été surpris d'avoir la chance de te voir errer seul si tard dans la nuit dans le parc du château.:

Harry renifla. :Oui, tu as de la chance. Maintenant, tais-toi.:

Harry avait des années d'expérience pour éviter d'être repéré, surtout après avoir passé des heures à se faufiler en cachette, il ne fallut donc pas longtemps pour que les deux hommes retournent à la salle commune de Gryffondor. Malheureusement, il fut un peu plus difficile d'éviter d'être repéré là-bas.

«Harry, où étais-tu passé ?»

Harry roula des yeux. «Me promener, Hermione. Je te l'ai dit avant de partir.»

La fille aux cheveux bruns bouclés, incontrôlables et au cerveau perpétuellement affamé de connaissances donna au Garçon-Qui-A-Survécu un regard de réprimande. Ron était assis sur le canapé et ignora complètement la confrontation familière, trop absorbée par le numéro de ce mois-ci de son magazine de Quidditch.

«Tu es parti longtemps. Tu n'es jamais parti si longtemps.»

Harry haussa les épaules. «C'était une belle nuit, et j'ai perdu la notion du temps.» Il prit alors une profonde inspiration, décidant que c'était maintenant ou jamais. «Et, j'ai peut-être trouvé un nouvel animal de compagnie.» Ron leva les yeux de son magazine et tourna la tête vers Harry.

Hermione balaya du regard sa personne. «Je ne vois aucun nouvel 'animal de compagnie'.»

Tentant d'agir avec nonchalance, Harry déboutonna sa robe extérieure et l'ouvrit, révélant les écailles blanches lisses et brillantes du Seigneur des Ténèbres déguisé. Le bâtard maléfique se redressa et élargit sa capuche, en émettant un méchant sifflement.

Hermione haleta et fit un pas en arrière. Ron couina et s'enfonça encore plus loin dans les coussins du canapé.

Harry, en grognant, donna un coup sur le nez au Seigneur des Ténèbres. Indigné, Voldemort lança une insulte plutôt méchante en direction de Harry, mais se replongea néanmoins dans sa robe.

«Harry, c'est un serpent.» Gémit Ron.

Harry dût faire de gros efforts pour ne pas rouler des yeux à nouveau, mais il se permit de dire. «Oh ? je n'ai pas remarqué. Je pensais que c'était un chaton affamé, pas un serpent affamé.»

Hermione lui jeta un autre regard de réprobation, mais elle jeta un regard inquiet au serpent et fit un pas en avant. Ron la regarda simplement comme si elle était folle.

«Il est affamé ?»

Sans réaliser pleinement ce qu'il faisait, Harry leva la main et caressa les écailles nacrées de Voldemort avant de répondre à Hermione. «Oui, il a faim et il a très froid. Il m'a dit qu'il avait été abandonné dans la forêt. Je ne pouvais pas le laisser mourir là-bas.» Étonnamment, Harry n'eut pas à simuler entièrement un ton larmoyant, mais il ne s'attarda pas sur cette pensée.

«Aww, pauvre chose. Quel est son nom ?»

Pris au dépourvu, Harry se mit à réfléchir rapidement avant de faire un petit sourire de merde. «Je vais l'appeler Tommy.»

Une autre tirade plutôt désagréable sur la façon dont ses nombreux décès allaient se produire et un resserrement du serpent autour de son cou fit comprendre à Harry que ce nom ne plaisait pas au Seigneur des Ténèbres.

Hermione le regarda avec un regard critique et incrédule. «Harry, c'est étrangement proche du vrai nom de Tu-Sais-Qui.»

Harry haussa les épaules, toujours souriant. «Eh bien, il me rappelle un peu Voldemort, il est blanc comme la mort et ses yeux sont rouges. Mais c'est parce que le serpent est albinos, et en plus : qui aurait peur d'un serpent nommé Tommy ?»

:Potter, je ne peux pas dire si tu es sadique ou masochiste.:

Harry répondit simplement en tapotant la tête du Seigneur des Ténèbres.


Plus tard dans la nuit, après avoir présenté son nouvel 'animal de compagnie' au reste de ses camarades de dortoir de sixième année, Harry plaça Voldemort sur son lit avant de se rendre à la salle de bain pour sa routine nocturne. À son retour, vêtu de son pyjama en coton bleu foncé, il se glissa dans son lit à côté du serpent et ferma ses rideaux, puis apposa un sortilège de glu et un sortilège de silence sur la zone pour que personne ne les entende.

:Tu as faim ?: Un Voldemort grognon, acquiesça de la tête après une seconde d'hésitation. Harry invoqua un rat pour lui et le pétrifia.

:Mmm, ça a l'air délicieux.: Commenta Harry, essayant de voir l'humour dans la situation au lieu de la partie peu recommandable.

Pendant un instant, Voldemort eut un regard de dégoût total, avant que ses yeux ne s'éteignent et qu'il ne se jette sur le rat, l'engloutissant avec sa bouche et l'avalant tout entier. Harry se sentit un peu mal.

:Que s'est-il passé ?: Demanda Harry au Seigneur des Ténèbres, désormais satisfait, une bosse visible dans son ventre.

:L'instinct.: Soupira Voldemort. Amusé par ce ton résigné, Harry effleura la tête du serpent d'un doigt, bien que l'homme-serpent s'éloigna du contact. En se secouant, Harry se demanda pourquoi il avait fait cela.

:Où vas-tu dormir ?:

:Tu es petit.: Souffla Voldemort pendant que Harry fronçait les sourcils ; il était dans la moyenne, merci beaucoup, pas un nain. :Je dormirai au bout du lit.:

Harry fut momentanément surpris, mais il le cacha en haussant des épaules. :Comme tu voudras, ne me mords pas les orteils et ne t'enfuis pas en douce. J'ai jeté un sort aux rideaux pour t'assommer si tu essayes de partir.:

:Où as-tu appris à faire cela ?:

Souriant, Harry secoua la tête. «Mon secret.» dit-il en anglais. Merci, Hermione. Il se glissa alors sous les couvertures et s'installa. :Bonne nuit.: Murmura-t-il maladroitement.

Voldemort dormait déjà. C'était très surréaliste pour Harry de voir le Seigneur des Ténèbres dans un tel moment de faiblesse - un moment qui se produisait dans son lit ! Harry se demanda brièvement s'il était devenu fou. La réponse était 'probablement', mais Harry se sentit tout de même étrangement indifférent à ce sujet. Il était sur le point d'enlever ses lunettes lorsqu'une pensée lui vint à l'esprit, et il pointa sa baguette vers le serpent endormi, lui lançant un sortilège chauffant. Voldemort, dans son sommeil, sembla s'enfoncer encore plus profondément dans la couette de Harry. En secouant la tête, Harry plaça ses lunettes à côté de son lit, sa baguette sous son oreiller (à portée de main), et s'endormit.


A SUIVRE...