Je vous salue !

Aujourd'hui je publie le chapitre 39.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout appartient à la merveilleuse J K Rowling, aux comics et à Netflix, sauf l'histoire.

Un soupçon de magie

Crossover Harry Potter et Umbrella Academy

Résumé : Et si les Hargreeves faisaient leur entrée à Poudlard en même temps que Harry, Ron et Hermione.

Attention : pour coller à l'univers de JK Rowling, ici les frères et sœurs Hargreeves seront nés en 1980.

Voilà fin du blabla

On se retrouve en bas.

Bonne Lecture


Chapitre 39 :

Ben soupira. La vie était dure dans l'apocalypse. Cela faisait quatre jours qu'ils étaient là et il y avait déjà eu un mort... ils évitaient de quitter la bibliothèque pour éviter une autre catastrophe, mais ils se baladaient un peu partout. Luther faisait la tête à Allison, Klaus surveillait les environs, tout comme Diego. Malefoy lisait un livre dans un coin. Vanya cherchait Cinq et Cinq, et bien il calculait, encore et encore.

Justement, quand on parlait du loup, Cinq apparut devant lui, demandant une réunion de famille au sous-sol. Ben acquiesça avant de descendre l'escalier pour attendre les autres.

Une fois qu'ils furent tous réunis au même endroit, Ben prit le temps d'observer la pièce. C'était assez inquiétant. Les murs étaient couverts d'équations. Il était difficile de passer à côté...

« Que se passe-t-il, Cinq ? » Demanda Diego, brisant le silence.

« J'ai presque fini de calculer le poids de Malefoy. Mais faut-il revenir au 18 octobre 1992 ? »

« Qu'est-ce que tu veux dire ? » S'inquiéta Vanya.

« On sait qu'on doit tuer Voldemort. » Expliqua Cinq. « Mais... Et si on revenait en juin 1992 ? »

« Pourquoi en juin 1992 précisément ? » Demanda Harry.

« Parce que tu dois tuer le Basilic. »

« Le Basilic ! » S'exclama Allison. « Tu veux dire l'herbe qu'on met dans les plats ? »

Cinq se tapa le front.

« Le roi des serpents... » Soupira le voyageur temporel.

« Et si on ne le tue pas ? » Demanda Luther.

« Des élèves mourront. Et Voldemort renaîtra grâce au corps de Ginny Weasley... Mais techniquement on a déjà changé la chronologie. »

« Weasley est mort. » Comprit Ben.

« Exactement, mais on verra plus tard pour ça. On doit savoir si on revient en juin 1992 ou alors le 18 octobre avant notre saut dans le temps pour rétablir la chronologie. »

« Il vaut mieux rétablir la chronologie. Mais si on revient avant qu'on saute, on ne se souviendra plus d'ici ? » Demanda Klaus.

« Tout dépend. On verra bien. Pourquoi tu demandes ça ? »

« Bah on sait ce que tu as vécu. »

« Donc on revient le 18 octobre avant de sauter, après avoir sauté, comme ça on sauve Weasley. C'est noté. Je vous préviendrais quand j'aurai terminé. »

« Cinq ? » Appela Klaus.

« Oui ? »

« Tu veux parler de ta vie d'ici ? »

« C'est sans importance, pourquoi ? »

« Bah tu es traumatisé. »

« Moi je veux bien parler de mes traumatismes. » Lança Luther.

« Ça m'intéresse pas. » Ricana Klaus.

Voyant que Cinq retournait à ses calculs, ils se dispersèrent.


Diego plissa les yeux alors qu'il se collait à une fenêtre pour essayer de voir au loin. Il était actuellement accroupi au sommet du balcon de la bibliothèque, le seul qui n'était pas encore complètement détruit. Un couteau se trouvait dans une de ses mains, la lame argentée, scintillant dans l'étrange et constante lumière rouge du soleil qui projetait des ombres étranges sur tout. Ajustant sa prise, il leva le couteau au-dessus de sa tête, regardant fixement la fenêtre, avant de le lancer aussi fort qu'il le pouvait. Il tourna dans les airs à une vitesse vertigineuse, contournant tous les obstacles et sifflant au-dessus de la rue avant de s'empaler dans le bâtiment en brique, à quelques centimètres de la fenêtre. Bon sang...

Il attrapa un autre couteau pour réessayer. Une rafale de vent entraîna avec elle une fumée âcre, lui obstruant la vision. Il toussa et souleva sa chemise pour se couvrir la bouche. Le feu brûlait à perte de vue, créant des phares ondulants sur un horizon brumeux. Cet endroit était vraiment horrible. Il pouvait comprendre pourquoi Cinq voudrait partir le plus tôt possible.

Derrière lui, Klaus était suspendu la tête en bas à la balustrade dangereusement penchée, discutant tranquillement avec Ben, qui était assis, l'observant avec une grande attention.

« Ton objectif est nul ! » Lança Ben à Diego.

« Le problème c'est le vent. » Rétorqua Numéro Deux. « On y voit rien, c'est pas facile. »

« Ou tu perds le contrôle. » Lâcha Klaus.

Diego regarda Numéro Quatre, dont les bras pendaient maintenant sous sa tête.

« Pourquoi devrais-je suivre les conseils de quelqu'un qui est sur le point d'avoir de très gros vertiges dans quelques minutes ? » Demanda Diego.

« Hé, je n'apprécie pas ce ton, monsieur Kraken. Cela me rappelle, pourquoi ton nom est-il le Kraken alors que nous avons littéralement un frère qui peut invoquer les tentacules d'un monstre ? »

« C'est étrange. » Reconnut Ben.

« Je peux retenir mon souffle. » Répondit Diego.

« Tu devrais être appelé... La Courbe ou quelque chose comme ça. Peut-être Le Couteau. » Klaus se releva, clignant rapidement des yeux. « Ahh. Le monde tourne, Diego. »

« Je t'ai dit de ne pas te pendre la tête en bas... » Marmonna Ben. « Mais est-ce que tu m'écoutes parfois ? Non. »

« Chut. »

Klaus tomba de la balustrade, atterrissant sur le sol brûlé.

« Idiot. » Soupira Numéro Six. « Je dis ça avec amour. » Ajouta-t-il, en voyant la moue de Klaus.

Diego sourit légèrement en les écoutant plaisanter. Comme si il n'y avait pas d'apocalypse...

Il regarda le terrain vague, essayant de localiser où son couteau avait atterri. Il lui fallut un moment pour réaliser qu'il ne pouvait plus voir le bâtiment au loin. Une étrange brume engloutissait le terrain, empiétant peu à peu sur leur rue. C'était un énorme brouillard poussiéreux qui consumait tout ce qui était visible.

À peine une seconde après avoir remarqué cela, Cinq apparut à côté de lui, l'air paniqué.

« Nous devons partir ! » Cinq les poussa vers l'intérieur. « Allez, nous devons aller au sous-sol maintenant. »

« Qu'est-ce qui se passe ? » Demanda Klaus.

Ben le remit sur pied et le groupe dévala les marches dangereuses, Cinq les poussant. Allison se tenait près de la porte du sous-sol, les sourcils froncés.

« Entrez » Grogna Cinq.

Il les poussa sans ménagement dans le sous-sol, malgré les protestations sourdes de Klaus. Un léger vent avait commencé à souffler autour d'eux, envoyant de la poussière et de la fumée dans la bibliothèque. Avec un gémissement et un grincement, Cinq ferma la porte du sous-sol et la verrouilla du mieux qu'il put.

« Luther ! Place toi devant la porte. Assures toi qu'elle reste fermée. »

« Que se passe-t-il ? » Demanda Vanya.

Luther décida d'obéir sagement à Cinq et se pressa contre le bois.

« Tempête de sable. » Expliqua Cinq. « J'avais presque oublié à quelle vitesse elles peuvent se former. Les conditions météorologiques partout dans le monde ont été perturbées par la collision de la lune, donc les vents sont pires dans cette région. La poussière et la fumée deviennent si épaisses qu'elles sont irrespirables. J'ai dû apprendre après avoir presque étouffé dans la première. »

Sur le côté, Klaus avait l'air inquiet. Vanya se frotta les bras avec anxiété.

« On ne va pas s'enfermer ? » Demanda Diego. « Ne devrions-nous pas essayer de nous mettre hors de portée ? »

« Ça va trop vite. Vous vous étoufferiez avec des cendres dès que vous sortiriez. »

Le vent se mit à hurler devant la porte, accompagné d'un bruissement qui devait être de la poussière. Diego frissonna en imaginant le genre de destin décrit par Cinq.

« Combien de temps durent-elles habituellement ? » Demanda Vanya.

Cinq prit simplement son livre et s'installa, comme si rien n'avait changé.

« Oh, tu sais... Ça dépend, de quelques heures à quelques jours. »

« Jours ? » Klaus pencha la tête en arrière et lâcha un gémissement.

« Une fois, j'ai passé une semaine enfermé dans le bunker de quelqu'un sans nourriture, donc je pense que tu iras bien pendant quelques heures ! » Siffla Cinq.

Diego était reconnaissant envers Cinq qui leur avait demandé d'entasser de la nourriture et de l'eau en conserve dans un coin de la cave. Au moins, ils ne mourraient pas de faim.

Tout le monde s'installa pour attendre.

Au milieu de la tempête de sable, Klaus commença à faire les cents pas. Ben s'appuya contre un mur, Vanya s'endormant contre lui. Luther s'appuyait lourdement contre la porte, faisant office de barricade. Cinq gribouillait sans fin sur son papier. Diego jetait des couteaux en l'air, pour ensuite les remettre dans sa main.

Il observa son frère avec inquiétude. Cinq n'avait quasiment pas été vu ces derniers jours. Il était resté enfermé, calculant la logistique du voyage dans le temps. Rien que de penser à l'idée de faire tous ces calculs, Diego en avait mal à la tête. Cinq semblait en réalité seulement prendre de la nourriture ou de l'eau, mais à part ça, il était un fantôme. Pourtant cela faisait sept jours qu'ils étaient ici...

Cinq croisa son regard, ses lèvres se contractèrent, mais il ne lâcha pas un mot. Puis il disparut derrière son cahier.

Finalement, après ce qui sembla être toute une vie, le vent s'arrêta en un murmure et Cinq ordonna à Luther de se pousser.

« Reculez. » Prévint Cinq, avant d'ouvrir la porte.

Instantanément, une explosion de cendres et de fumée s'engouffra dans la pièce, provoquant des quintes de toux chez tout le monde. Cinq écarta la poussière et scruta la bibliothèque.

« Eh bien, ça ressemble à de la merde, mais je pense que la tempête est terminée. »

Il s'écarta pour les laisser partir. Diego fut le premier à sortir. La bibliothèque était en ruine. Les cendres et la poussière recouvraient le sol d'une couche épaisse, tandis que la fumée planait dans l'air, aggravant sa qualité déjà médiocre. Si la visibilité était faible auparavant, elle était désormais inexistante. Diego ne voyait pas à plus d'un mètre devant lui.

« Combien de fois cela t'est-il arrivé ? » Demanda Diego à Cinq, fronçant les sourcils, incrédule.

« Plus de fois que je ne peux compter sur mes deux mains. » Cinq lui fit un sourire amer. « Tu apprends à t'adapter. J'espère pouvoir nous sortir d'ici avant qu'une autre n'arrive. J'ai dû déménager tellement de fois à cause des tempêtes de sable... »

« Merde... » Commenta Klaus. « T'as pas de bol. »


Après l'incident de la tempête de sable quelques heures plus tôt, Cinq décida de se promener. C'était une décision spontanée, impulsive, et il n'en informa que Vanya avant de partir.

La rue était un spectacle effrayant et familier. Étouffé par les cendres et la fumée, il pataugea dans les conséquences de la tempête de sable, déchirant un morceau de sa chemise pour se couvrir la bouche et le nez. Il détestait le fait qu'il se sentait plus à l'aise ici que chez son père ou à Poudlard.

Klaus avait raison. Il avait besoin d'une pause, même brève. Il arriva au bout de la rue avant qu'un sentiment de malaise ne prenne place dans sa poitrine. Il attrapa l'un des couteaux de Diego, le tenant ouvertement dans une main, et sa baguette de l'autre, défiant quiconque de l'attaquer.

Il transpirait. Il frissonna, cela n'avait rien à voir avec le temps. Il savait exactement ce que c'était. Merde ! Ils ne devaient pas se trouver. Ils ne devaient pas interagir entre eux. Il recula prudemment.

« Cinq ? » L'appela Luther.

Il se retourna constatant qu'il était accompagné des autres.

« Tu ne devrais pas marcher, cette jambe est toujours cassée. » Indiqua Allison.

« Il faut pas rester là. » L'ignora Cinq, passant devant eux.

« Eh ! Je crois qu'il y a quelqu'un là-bas. » Cria Drago.

« Putain, ne peux-tu pas fermer ta gueule ? »

« Oh, c'est vrai. Tu crois que c'est la Commission ? » S'inquiéta Diego.

« Pire. »

« Bah Harry, pourquoi tu transpires ? Tu es malade ? » Lâcha Klaus.

« Non... »

Un pet se fit entendre.

« Dégeu. » Commenta Ben.

« Eh Cinq ! » Cria une voix au loin. « Il y a des gens là-bas ! »

« Et merde ! »

Cinq se téléporta, retournant vers la bibliothèque, se concentrant sur ses calculs.

Cela ne devait pas arriver. Il avait lu des livres à la Commission et c'était très important. Il ne fallait pas perturber le cours du temps à ce point. Si jamais c'était fait, il cesserait d'exister, et leur réalité s'effondrerait...

Des cris lui parvinrent. Il se gratta la poitrine, alors qu'il sentait la phase deux... merde... Ils les avaient emmené avec eux.

« Cinq ! » Cria Vanya.

La porte s'ouvrit. Et il fit face à sa famille accompagnée d'un autre Harry et d'un autre lui...


Harry ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de se gratter. Tout son corps le démangeait. Il se gratta d'abord la nuque, puis la poitrine et passa une main sur son visage, remarquant qu'il transpirait beaucoup. Cinq était parti, les laissant seuls avec les inconnues qui marchaient vers eux.

Il lâcha un gaz et Klaus se moqua de lui.

« Je reviens, je dois faire pipi ! » Prévint rapidement Harry, avant d'aller se cacher derrière un bâtiment pour se soulager.

Lorsqu'il revint, il put enfin apercevoir les deux personnes que Cinq redoutait. Et là, il eut un choc. C'était Cinq. Cinq accompagné d'un Harry plus vieux. Ils étaient sales, maigres, portant des vêtements qu'ils avaient dénichés ici et là.

« Merde alors... » Lâcha le jeune Cinq.

Vanya se précipita vers lui pour le prendre dans ses bras. Contrairement à l'autre version de lui-même, ce Cinq-ci accepta volontiers le câlin, la serrant fortement contre lui.

Ensuite, il s'éloigna, et les observa tous un à un.

« Comment ça se fait que vous êtes là ? » Demanda-t-il, semblant très heureux de les voir.

« Venez. On va t'expliquer petit Cinq. » Sourit Klaus, attrapant la main du « petit » Cinq, les entraînant Harry et lui.

Ils retournèrent à la bibliothèque, discutant joyeusement et Harry remarqua qu'il commençait se sentir vraiment étrange.

« Cinq ! » Cria Vanya, alors que Diego ouvrait la porte.

« Asseyez vous, on doit parler. » Ordonna le « vieux » Cinq.

« Comment puis-je être face à une autre version de moi. » Demanda le Cinq plus jeune, observant attentivement les équations sur les murs.

« Pas touche. Oh putain... Je sens que je vais passer à l'étape sept avant le reste... »

« L'étape sept ? » Demanda le vieux Harry.

« Comprenez bien les intrus, je vais dire le minimum. Psychose du paradoxe. » Cracha le vieux Cinq.

« Tu m'insultes d'intrus. Je te signale que je suis ici depuis plus d'un an. » Rétorqua son autre lui.

« Et je suis plus vieux que toi. »

« Qu'est-ce que tu fous là d'ailleurs ? »

« J'ai du travail connard. »

« Tu crois que je m'éclate ici ? »

« Tu n'avais qu'à rester à Poudlard abruti. »

« Tu es moi, donc toi aussi tu as sauté. »

« Ouais mais je suis parti. »

« Tu as ramené toute notre famille avec toi. Tu veux qu'ils crèvent ici ? »

« Un mot de plus et je t'arrache les yeux avec une cuillère ! »

« Eh calmez vous ! » Cria Luther.

Il récolta deux regards noirs de la part de ses deux frères presque identiques.

« On peut les garder avec nous. » Proposa Vanya.

« Nous ne sommes pas des animaux ! » Grogna le plus jeune Cinq.

« Non. Attendez. »

Le plus vieux voyageur temporel attrapa son autre lui et l'autre Harry, avant de les téléporter, et revenir essoufflé.

« Où sont-ils ? » Demanda Ben.

« Pas loin. Je ne pouvais pas aller trop loin. Bon... »

Cinq s'écroula et il grogna.

« Je t'avais prévenu. » Marmonna Allison.

« Ça va mieux Harry ? » Préféra demander Cinq.

Et là Harry remarqua que tout ce qu'il ressentait avait disparu d'un coup.

« Bah... pourquoi ? »

« Je répète, psychose du paradoxe. J'ai lu ça lorsque j'étais à la Commission, chapitre 27 sous section 3 B. Il y a sept phases qui sont... »

Cinq leva un pousse.

« Phase une : déni. » Il leva un deuxième doigt. « Deux : démangeaisons. Trois : soif extrême et forte envie d'uriner. Quatre : excès de gazes. Cinq : paranoïa aigue. Six : transpiration incontrôlable. Et sept : folie meurtrière. »

« C'est dingue... » Souffla Vanya.

« Folie meurtrière ? » Répéta Luther.

« En fin de compte, Harry et moi-même finirons par nous entretuer. »

« Mais c'est toi. On ne peux pas le laisser seul. » Contra Klaus.

« J'ai survécu. »

« Mais... »

« Écoutez. Je dois rester. Enfin il doit rester. Si il ne reste pas, si il ne rencontre pas la Commission et si il ne saute pas, je cesserai d'exister. Je n'existerai plus, toute notre réalité s'effondrera. »

« Mais on les laisse là, alors ? »

« Il le faut. En plus Harry n'a plus que... un mois à vivre. »

« Mais il faut le sauver ! » Cria Luther.

« J'ai déjà sauvé Harry en revenant ici. On ne peut rien pour eux. »

« Tu es dégueulasse. » Cracha Luther.

« Que veux-tu ? C'est la vie. J'essaie de nous sortir de là, alors ne gâchez pas tout. »

Cinq quitta la pièce, énervé. Harry ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Il devait avouer que c'était tentant de sauver l'autre Cinq ou son autre lui, mais si cela faisait disparaître le Cinq qu'il connaissait, alors devait-il vraiment les aider ?

« On va rien faire ? » Demanda Luther.

« Bah t'as entendu Cinq. » Rétorqua Diego.

« C'est vrai pour la psychose du je ne sais pas quoi ? » Demanda Allison.

« Ouais. C'est exactement ce que j'ai ressenti. » Avoua Harry.

« Bon on les laisse comme ça ? » Reprit Klaus.

« On était pas là, avant. Ils se sont débrouillés. » Indiqua Ben.

« Et puis vous ne voulez pas rester ici pendant... Quarante ans ? » Demanda Vanya.

« Quarante-deux. » Rectifia Harry.

« Pour une fois je suis d'accord avec le vieux. » Lança Drago.

« C'est à cause de toi qu'on est là. » Grogna Luther.

« Allons dormir, on y réfléchira demain. » Raisonna Allison.

Ils se dispersèrent, puis se couchèrent. Harry n'arriva pas à fermer l'œil. Il se releva doucement, prit garde à ne pas réveiller les autres, puis il quitta la bibliothèque, trouvant Cinq qui était couché au sol.

Il se pencha vers lui et le secoua.

« Cinq ? » Appela-t-il.

Le garçon remua et se releva d'un bond. Il grogna, se retourna et se pencha vers sa jambe blessée.

« Fait chier... » Marmonna-t-il, avant de retirer l'attelle de fortune.

« Je ne... »

« Ta gueule ! »

Harry ferma la bouche. C'était la première fois que son ami était aussi vulgaire envers lui. Il essaya de l'ignorer et de donner un conseil.

« Tu devrais rentrer si tu veux dormir. »

« Tu n'as rien à me dire. Rentre à l'intérieur. »

Harry soupira, et il s'installa à ses côtés. Cinq l'ignora et il se téléporta. Pourquoi agissait-il ainsi ? Était-ce en rapport avec les autres versions d'eux ? Il retourna dans la bibliothèque et se recoucha, essayant de trouver le sommeil, en espérant que le lendemain. tout irait mieux.


Cinq s'étala au sol en sortant de son portail. Putain de merde... il avait encore des calculs à faire et il était épuisé. Comment sauver sa famille dans ces conditions ? Et il y avait les versions de lui et de Harry. Les autres ne comprenaient pas qu'il ne pouvait pas se permettre de changer le court du temps. C'était déjà assez compliqué comme ça.

Il grogna en se redressant. Il allait monter la garde cette nuit. Il faisait chaud et il n'arrivait pas à calculer, alors autant surveiller. Il fallait faire attention. Une autre tempête de sable pouvait vite arriver. Ou un bâtiment pouvait tomber en ruine, provoquant un autre éboulement.

Il se plaça contre un mur face à la bibliothèque puis il écouta attentivement. Les minutes s'écoulèrent toujours rien... c'était si calme, si paisible et il faisait si chaud...

Cinq se réveilla en sursaut. Merde, il s'était endormi. Il se releva vivement. Il se trouvait dans la bibliothèque et pourtant, il n'y avait aucun bruit. Pourtant ses frères et sœurs étaient là, tout comme Harry et Malefoy, alors il aurait dû entendre au moins le bruit de leur respiration... Mais là, aucun bruit.

Il commença à fouiller les pièces, ne trouvant personne, il se dirigea vers le sous-sol. Ouf, ils étaient là... Il devait réveiller quelqu'un, pour être sûr que tout allait bien. Il n'hésita pas une secondes et s'avança vers Allison. Il la secoua, mais son corps tomba sur le côté. Il était dur et froid... comme la première fois...

Non... Pas ça... Pas ça... ils étaient morts. Ils étaient tous morts...

« NOOONNN ! » Hurla-t-il.

Cette fois il se réveilla réellement, puis il sentit un grand choc, quelque chose le percuta, les ténèbres l'engloutissant.


Vanya fut réveillée par un cri. Elle se releva et remarqua que les autres dormaient encore. Ils étaient tous là, sauf Cinq. Où était-il ? Tout les documents pour ses calculs étaient ici. Était-il dehors ?

Vanya quitta la bibliothèque sur la pointe des pieds, essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller les autres. Elle observa les alentours avec attention. Rien en vu, à part un autre bâtiment qui était tombé, enfin un mur qui s'était écroulé. Mais Cinq n'était pas là.

Des pas l'interpellèrent, elle se retourna faisant face à son frère. Elle lâcha un soupir, soulagée de le voir sain et sauf.

« Je te cherchai. » Lui lança la brune.

« Ah oui. » Répondit-il.

« Oui, j'ai entendu un cri. »

« Moi aussi. Peut-être que quelqu'un a fait un cauchemar. »

« Je trouve que tu transpires beaucoup. » Fit remarquer la jeune fille, alors que son frère se grattait la nuque.

« Il fait chaud. »

Peut-être, mais elle ne transpirait pas ainsi. En plus il se grattait. Un pet se fit entendre et elle repensa aux paroles de son frère. Les sept phases de la psychose du paradoxe. Et merde... Mais quel Cinq avait-elle face à elle ? Le plus vieux, ou le plus jeune ? Alors si il y avait eu un cri, est-ce que cela pouvait provenir d'un de ses frères.

« Dis-moi tu t'en veux toujours ? » Essaya Vanya.

« Oui, j'aurai dû écouter papa... maintenant je suis coincé ici et je ne peux pas partir seul. »

D'accord, donc c'était le Cinq qui avait douze ans qui se trouvait face à elle. Alors où était le vieux ?

« Ça ne te dérange pas si je te laisse, Harry va s'inquiéter. »

Vanya lui lança un doux sourire, le laissant partir, disparaissant dans un portail.

« Me... merde... » Souffla une voix.

Vanya se tourna immédiatement vers la voix, vers le mur en morceaux. Elle pencha la tête et haussa un sourcil. La voix venait-elle vraiment des décombres ?

Elle s'avança et trouva une tête. Une tête ? Merde !

« Cinq ? C'est toi ? » Appela-t-elle.

« Hmm... » Répondit une voix.

Vanya s'approcha encore.

« Va... Nya... »

Et là, elle le vit. Une grande partie du corps de son frère se trouvait sous les décombres.

« Va-t-en... »

Elle était choquée et était restée figée, puis la remarque de Cinq la fit bouger. Pourquoi devait-elle partir ? Elle ne le laisserait pas seul. Plus jamais...

Comment pouvait-elle le sortir de là ? Devait-elle utiliser ses pouvoirs pour le libérer ?

« Quel abruti... j'ai oublié... pas dormir... » Marmonna Cinq.

« Je vais chercher de l'aide ! » Cria Vanya, courant vers la bibliothèque.

Elle se précipita à l'intérieur et alla réveiller les autres.

« Luther ! Diego ! Réveillez vous les gars ! » Cria-t-elle, les secouant un à un.

« Quoi ?! » Cria Luther.

Diego se releva vivement, tandis que Allison se frottait les yeux fatiguée. Harry se redressa en position assise, tout comme Malefoy. Ben s'appuya sur ses coudes, l'observant avec confusion. Klaus se contenta de grogner en changeant de position.

« J'ai besoin de vous ! » Cria Vanya, en panique. « C'est Cinq, il est bloqué. Sous un mur ! »

« Merde ! » Cria Diego, se précipitant hors de la bibliothèque.

« Putain ! » Grogna Luther, le suivant, alors que les autres se relevaient pour suivre Vanya à l'extérieur.

Immédiatement, Luther commença à dégager les débris, rapidement aidé par Diego et Ben. Une fois la voie libre, Allison se précipita vers Cinq, alors que Klaus parlait tout seul. Leur frère semblait inconscient. Vanya posa une main sur son front et remarqua qu'il était brûlant.

« Faut rentrer et le soigner. » Souffla Harry.

Un bruit fit sursauter Vanya. Elle se retrouva face à l'autre Cinq.

« Je pensais qu'il était plus attentif. » Commenta-t-il.

« Mais c'est toi abruti ! » Rétorqua Diego.

« Bref, il y a de l'eau propre là-bas. C'est une sorte de rivière ou un lac. »

« Mais on a déjà de l'eau. » Grogna Drago.

« Vous allez gaspiller de l'eau pour lui. C'est inutile. Il a chaud, il faut le rafraîchir. »

« Il a raison. » Accorda Allison.

Luther prit le Cinq inconscient dans ses bras, puis ils suivirent le plus petit Cinq, jusqu'au ruisseau. Il y plongea son frère qui se réveilla d'un bond.

« Calme toi ! » Cria Luther.

Mais un poing le toucha dans le nez et il grimaça. Diego vint à la rescousse.

« Allison ! » Appela-t-il.

Comprenant le message, elle attrapa sa flûte et lança une rumeur. Instantanément, les membres du garçon cessèrent de bouger.

« Cinq ? » Appela Harry.

« Oui ? » Répondit celui qui était debout.

« Pas toi... Cinq ? »

« Ry'... »

Harry s'agenouilla près de lui.

« Comment tu te sens ? »

« Pas... bien... »

Ses yeux se fermèrent et il reposa inerte, ne tenant seulement qu'avec le soutien de Luther.

« Laissez le un peu, puis soignez le. » Déclara le jeune Cinq.

« Merci. » Lui sourit Vanya.

« Vous n'auriez pas l'équation dont j'ai besoin par hasard ? »

« Non. Tu sais comment tu es. Tu ne dis jamais rien au sujet des équations. » Répondit Ben.

« En même temps, aucun de vous ne comprend. » Rétorqua-t-il, avant de disparaître dans un portail.

Ils soupirèrent, puis patientèrent un peu.

« Pourquoi il se met toujours dans la merde ? » Demanda Diego.

Personne ne répondit. Ils ne savaient pas. Ils n'avaient pas la réponse.

Les minutes s'écoulèrent lentement. Puis ils décidèrent de ramener Cinq à la bibliothèque, afin de le soigner.


Harry frissonna. Cela faisait deux jours qu'ils avaient sortis Cinq de sous les débris du mur et il ne s'était toujours pas réveillé. Ils veillaient sur lui chacun leur tour, et là, c'était le sien. Alors il était assis, près du corps allongé de son ami. Il ne semblait plus avoir de fièvre et ils avaient soignés les blessures au mieux avec le peu qu'ils avaient.

Il était immobile. Il n'avait plus bougé depuis le moment au lac. Allait-il se réveiller un jour ? Pourraient-ils partir d'ici ? Ou devraient-ils attendre la venue de la Commission ?

Il se leva dans le but d'aller se soulager et il tomba sur son autre lui.

« Salut. » Lui lança le Harry plus vieux.

« Salut. » Salua-t-il.

« Alors, tu as vu Voldemort ? »

« Pas vraiment, c'est Cinq qui s'en est chargé dans ma réalité. »

« Je comprend. »

Harry commençait à transpirer. Son double aussi. Il se gratta le bras, alors que son vieux lui lâchait un pet.

« D'après Cinq, on doit pas trop traîner avec son double, sinon on devient taré. » Indiqua le Harry de douze ans.

« Je ressens des effets assez dérangeant. »

« Moi aussi. »

Ils se grattèrent la poitrine et lâchèrent un pet, en grimaçant.

« Je vais donc faire vite. » Sourit le Harry de quinze ans. « Je vais te dire quelque chose, parce que seul toi peut l'arrêter. »

« Je t'écoute. »

« Ça concerne Voldemort. Il va revenir en juin 1994. Lors de la finale du tournois des trois sorciers. »

« Tu n'en as pas parlé au Cinq qui est avec toi ? »

« Je ne le ferai pas. C'est de ma faute si ils sont tous morts. C'est à cause de moi que Cinq a perdu toute sa famille. »

« Je comprend. J'en parlerai quand même au Cinq qui se trouve avec moi. Il aura peut-être une solution. » Déclara le Harry plus jeune.

« Fais comme tu veux. Moi j'y vais. À plus. »

Son double plus vieux se leva, puis il s'en alla, errant dans le désert de feu et de cendre.

Harry soupira, puis il rentra dans la bibliothèque, pour retourner auprès de Cinq. Il fut surpris de le voir debout, calculant avec vivacité.

« Salut. » Lança-t-il.

« Qu'est-ce que j'ai manqué ? » Demanda simplement le voyageur temporel.

« Tu es resté inconscient deux jours. Et j'ai eu une conversation avec mon autre moi. »

« Ok. Je fini de calculer ça et on pourra essayer un saut. »

Harry hocha la tête, puis il alla prévenir les autres que Cinq était réveillé.


Deux jours s'étaient écoulés depuis que Cinq s'était réveillé et il avait enfin les bons calculs. Il n'avait pas fermé l'œil depuis qu'il avait repris ses équations. Il n'avait pas mangé non plus, laissant le peu qu'il y avait pour les autres. Il s'était contenté de prendre quelque gorgée d'eau par-ci par-là, accordant aucun regard pour les autres, restant concentré sur son travail.

Ils dormaient tous. Cinq ne savait pas si ils devaient les réveiller. Cela faisait douze jours qu'ils étaient dans l'apocalypse. C'était déjà trop. Il n'aurait jamais dû revenir ici. Tout ça à cause de Weasley et Malefoy. Mais c'était trop tard pour les blâmer. C'était lui l'adulte. C'était donc à lui d'assurer leur retour et leur protection.

Il soupira, décidant de les laisser un peu dormir. Il revérifia son travail, encore et encore, afin d'être sûr qu'il n'y avait aucune erreur. Tout était parfait.

Il entendit nettement les pas de Harry et il se tourna vers lui, lui montrant qu'il était disponible.

« Salut. » Lança-t-il.

« Bonjour. » Répondit le vieil homme.

« Tu travailles encore. »

C'était une constatation.

« Oui. »

« J'ai pensé à quelque chose hier. »

« Quel est le sujet ? »

« Tes pouvoirs. »

« Intéressant. Je t'écoute. » Accorda Cinq.

« C'est peut-être idiot, mais pourquoi tu fais des sauts aussi gros dans le temps ? Pourquoi pas de quelques minutes ou même quelques secondes en arrière ? »

« Intéressant. Mais je n'ai jamais eu besoin de faire ça. Et puis l'apocalypse ne nécessite pas des secondes d'intervention. »

« Penses-y, j'ai le sentiment qu'un jour, ça pourrait servir. » Indiqua simplement Harry, avant de quitter la pièce.

Cinq comprenait son raisonnement, mais il n'avait pas besoin de secondes, il avait besoin d'années.

Il mit ses pensées de coté, puis il revérifia encore son travail. Il devait être sûr. Certain.

Finalement, les autres se levèrent.

« Malefoy, viens là, j'ai besoin de vérifier un truc. » Appela-t-il.

Drago s'avança et Cinq l'observa avec attention, il tourna ses pupilles vers ses calculs, puis vers l'adolescent et encore vers son travail. Oui. C'était bon, tout était bon.

« On prend les valises et on part ! » Déclara Cinq.

« C'est vrai ? » Demandèrent Allison, Klaus, Ben, Luther et Vanya.

« On a pas de valises ! » Cria Diego.

« Ai-je déjà fait des blagues ? » Rétorqua Cinq.

Ils sautèrent, crièrent leur joie, puis d'un coup, des coups de feu se firent entendre...

Cinq se jeta au sol alors qu'il sentait les balles le pénétrer. L'obscurité l'entoura durant quelques secondes, puis il toussa, rouvrant lentement les yeux. Une personne se tenait debout enjambant les corps de sa familles.

Cinq ne le reconnut pas tout de suite, mais lorsqu'il s'avança vers lui, il put distinguer le tireur. Un des Suédois. Merde... il remarqua qu'il était encore en vie, puisqu'il pointa son arme dans sa direction.

Merde !

Merde !

Putain !

Une nouvelles fois, ils étaient tous morts. Et lui, il était le seul survivant. Il devait faire quelque chose. Il devait les sauver. Il devait les sortir de l'apocalypse. C'était son rôle. C'était sa raison de vivre.

L'arme était pointée vers lui. Il allait appuyer sur la gâchette. Il allait l'achever. Il repensa aux paroles de Harry. Finalement, il avait raison. Des secondes, pas des décennies. OK. Il pouvait le faire. Non, il devait le faire. Il n'avait pas le choix. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Il devait sauver sa famille. Et Malefoy...

Il invoqua son pouvoir, se concentrant, il inversa le temps, reculant de secondes en secondes. Putain, ça faisait mal. Merde. Il devait continuer. Les balles sortirent de son corps en sens inverse. Putain, c'était désagréable, il avait mal partout, mais il devait continuer. Il se releva en même temps que ses frères et sœurs, ils sautaient de joie, encore un peu et il intercepterait le Suédois. Ils se recouchèrent et il arrêta de remonter le temps.

Il se retrouva devant la porte de la bibliothèque à bout de souffle. Il vacilla et se rattrapa au mur. Merde, il n'avait pas le temps pour une pause. Il quitta le bâtiment et resta sur ses gardes. Il se retrouva rapidement face au Suédois qui le fixait avec méfiance, arme pointée vers lui.

Immédiatement, Cinq se téléporta derrière son ennemi et lui donna un coup de pied dans le genou, le faisant plier. L'arme passa derrière le scandinave et il tira et le garçon fut touché à sa jambe valide. Ignorant la douleur, Cinq le désarma d'un geste précis, puis il lui tira une balle dans la tête. Pour finir, il lui brisa le coup, juste pour être sûr de sa mort.

Il vérifia les alentours, remarquant qu'il n'y avait plus d'ennemis, il retourna dans la bibliothèque. Ils étaient tous réveillés. Parfait.

« On y va. » Ordonna-t-il, essayant de maîtriser son souffle.

« Où ça ? » Demanda Luther.

« En 1992, crétin. Allez, on se casse. »

« Je peux venir. » Intervint le Cinq « jeune ».

« Non. Tu as bien vu que je suis là. Donc tu vas t'en sortir. Prends soin de Harry. »

L'autre lui le fixa, mais finalement, il capitula et disparut dans un portail.

Ils formèrent un cercle autour de lui, puis se donnèrent tous la main. Cinq tremblait, sa respiration était saccadée, mais il l'ignora et se concentra sur ses calculs avant d'ouvrir un portail.


Un nouveau chapitre fini.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

À bientôt.

Biz

Gin' pour vous servir