Bonjour à tous :)
Merci pour vos lectures de ma fiction, merci aux followers et merci à LilieMoonlightchild pour sa review :D
Ce chapitre a été coupé en deux pour ne pas être trop long. Le chapitre quatre devrait donc arriver bientôt (enfin si mes horaires de travail aléatoires le permettent), après une bonne relecture/réécriture/correction, la totale quoi.
Et j'annonce avec plaisir que le prochain chapitre sera aussi celui de LA rencontre :D
Me voila toute impatiente !
Bonne lecture !
Chapitre 3
Arbeit revint le lendemain soir. Ils s'installèrent à une petite table, à disposition pour les clients qui venaient seuls, et Arbeit demanda d'abord une tasse de thé vert accompagné d'un assortiment de brochettes. L'homme devait sortir d'une longue journée de travail, car il s'empressa de retirer son veston et de défaire ses boutons de chemise en soupirant, l'air las. Il sirota un moment sa tasse, les yeux dans le vague.
Le silence s'éternisa, et la jeune femme se sentit peu à peu mal à l'aise. Elle essaya d'aborder la conversation, mais se tut rapidement devant le silence pensif de son client. Il ne semblait même pas l'entendre.
Finalement, Arbeit sourit distraitement avant de tourner le regard vers elle.
« Voilà qui fait du bien. Excusez moi jeune dame, je crains de ne pas être de bonne compagnie ce soir. Mais dites moi donc comment vous portez-vous ?
- Parfaitement bien, je suis ravie de vous revoir... »
Otsu amorça un geste de compassion vers Arbeit, pour lui montrer qu'elle s'inquiétait pour lui, mais il la devança en posant une main amicale sur son bras.
« Comme ces mots font plaisir à entendre lorsque l'on a l'esprit au travail et à toutes ses complications. Mais ne laissons aucun de ces tracas gâcher ce bon moment, n'est-ce pas ? Chère Otsu, auriez-vous envie de me jouer un morceau ? Ou préfériez vous me délecter d'une petite danse ? Faites comme bon vous semble, je serai comblé dans tous les cas ! »
Otsu lui sourit et acquiesça. A l'autre bout de la salle, Fuyu jouait d'un luth à manche court joliment gravé de croissants de lunes. Otsu attrapa sa mélodie d'une oreille et se cala sur son rythme, lent et mélancolique. Idéal pour la nouvelle danse qu'elle avait apprise avec Emi et Keiko.
Dans ses cheveux, les perles de bois s'entrechoquaient au rythme de ses mouvements. Son kimono suivait, paresseusement, chacun de ses gestes. C'était une danse simple, qui reposait essentiellement sur le mouvement de ses bras, souvent ample pour que les fins dessins sur les manches de son kimono puissent être admirés. Et de ses mains, droites, inflexibles mais gracieuses, qui laissaient voir la blancheur de la peau et finesse des doigts.
Quand Otsu perçut les dernières notes de la musique, elle s'agenouilla au sol, le bout des doigts posés l'un sur l'autre, et baissa la tête, dans une posture humble. Les doigts boudinés de Arbeit lui firent relever le menton et captiva son regard d'un sourire.
« Vous me ravissez douce enfant. Me voilà parfaitement détendu. Pourquoi ne pas poursuivre cette soirée autour d'un bon verre de vin ? Un rouge serait parfait. »
Otsu ramena une bouteille d'un grand crû, et s'apprêta à servir son client, quand elle remarqua la chemise d'un blanc éclatant qu'il portait. Et dans ses mains, le liquide d'un rouge vif. La jeune serveuse retint le tremblement de ses membres, mais pas l'hésitation qui paralysa son geste un instant. Un trouble qui n'échappa pas à Arbeit.
« Mon amie, qu'avez-vous donc ?
- Pardonnez-moi. Savez-vous que le vin rouge est un fort caractère ?
- C'est bien pour cela qu'on l'apprécie. Dites m'en plus.
- Et bien, il peut-être doux, sucré, un peu fruité même. Il peut se montrer fort et âpre, mais il nous régale toujours. Pourtant, avisez-vous d'en renverser une goutte sur un vêtement, et il vous fera regretter ce... Tâcheux accident.
- Je comprends mieux. Il refusera de disparaître. Nous pouvons donc dire que le vin rouge est du genre rancunier, n'est-ce pas ?
- Exactement mon ami ! Voilà d'où vient ma crainte de le servir. Quelques gouttes sur votre veston ou votre si belle chemise, et j'en serai mortifiée.
- Allons allons, ne vous souciez-pas de mes habits. Que diriez notre chère Dame Yukari si votre kimono devait en souffrir...
- Je peux vous le confier, il me faudrait rembourser cette triste merveille, et croyez-moi, plusieurs mois de paye n'y suffiraient pas ! » Otsu rit malgré la crainte que lui inspirait l'accident.
« Bien, ne prenons aucun risque, s'offusqua Arbeit d'un air exagérément pincé. Un seul verre, puis nous éloignons vite cette bouteille !
- Votre sagesse vous honore mon ami ! »
Otsu passait une très bonne soirée. Comme travail, elle pouvait imaginer pire. Il était si facile de parler et de s'amuser avec Arbeit, même si ce n'était que pour raconter des bêtises.
« Alors Otsu, dites moi donc, que prévoyez vous de faire en quittant l'Œillet ?
- Vous me posez une drôle de question. Je n'y ai pas réfléchi, mais j'ai toujours rêvé de rencontrer un gentil mari.
- Et d'avoir une jolie famille j'imagine... »
Otsu hocha la tête en souriant, même si ce n'était qu'un mensonge éhonté, les clients de l'Œillet ne voulaient rien entendre d'autre.
« C'est tout le bonheur que je vous souhaite vous savez... J'ai une fille moi même. Elle est un peu plus âgée que vous je crois, et elle est fiancée. Mais pendant longtemps, elle nous a désespéré sa mère et moi. Arbeit fit tourner le fond de vin dans son verre, une grimace aux lèvres. Figurez vous qu'elle voulait rejoindre l'armée !
- Oh, quelle idée... Otsu rit intérieurement, d'un rire sans joie. Voilà une lubie qu'elle se garderait bien de juger.
- Oui, comme vous dites. Vous connaissez un peu l'armée ma chère ?
- Pas du tout, murmura la jeune femme. De peur que son mensonge puisse être découvert, elle rajouta : C'est un milieu qui ne m'a jamais attiré, ni intéressé. Je remercie bien sûr nos Brigades Spéciales de veiller sur notre roi et sur nous, mais à part ça...
- Une opinion que je partage. Vous n'y connaissez rien du tout donc ? N'avez vous jamais assisté à l'un de leur défilé ? A l'une de ces stupides parades du Bataillon d'Exploration ?
- Certainement pas ! Quand on pense à ce qu'ils font avec notre argent... Non vraiment, rien de tout ça ne m'intéresse. Je connais certains noms, ceux des dirigeants, c'est difficile de ne jamais les entendre, mais c'est tout.
- Des noms sans visages donc ? »
Arbeit la fixait avec intensité. D'où lui venaient de telles questions ? Où voulait-il en venir ? Otsu resta dans son rôle de jeune ingénue qu'une vie de privilégiée avait tenue éloignée des réalités de leur monde. Elle renia son enfance à Shiganshina, l'explosion brutale du mur, le sang et les corps et les cris et les morts. Elle mit de côté sa formation militaire, les héros qu'elle avait admiré, même de loin, même brièvement, et ne garda qu'une chose : il fallait être fou pour vouloir se heurter aux titans. Ici, à Stohess, à l'Oeillet, ici et maintenant, il n'y avait que ce sentiment aigre qu'Arbeit apprécierait entendre.
« Exactement mon ami. Si vous voulez mon avis, ces gens ne méritent pas tant de largesse de la part de notre gouvernement.
- Je suis bien d'accord avec vous... Ma fille ne jurait que par le Bataillon. Mais ça lui est vite passé lorsqu'elle a compris que leurs dirigeants les menaient à la mort sans jamais se mettre en danger eux même... »
Otsu ne connaissait pas bien le Bataillon, mais elle en avait entendu, des choses sur leur compte. Elle ne partageait pas l'opinion d'Arbeit, mais comprenait son inquiétude de père. Il y avait des héros dans ce corps militaire, des héros fous, mais surtout beaucoup de héros morts. Peut-être que le Major Erwin Smith avait fait tourner la roue des massacres en leur faveur et que, grâce à lui, le Bataillon dénombrait de moins en moins de victime, il y en avait pourtant toujours, et les familles de ceux tombés entre les mains des titans ne pouvaient plus que pleurer sur les corps de leurs enfants, de leur frères, de leurs sœurs. Quand corps il y avaient. Parfois, il ne restait plus que les souvenirs. Alors oui, Otsu comprenait. Même si au fond d'elle, une petite étincelle d'admiration envers le Bataillon n'était pas totalement éteinte. Tout de même, tant de folie, et à la fois tant de bravoure...
« Vous êtes un père aimant, ne trouva-t-elle rien d'autre à répondre. Aucun parent ne veut voir son enfant partir de l'autre côté des murs.
- Et oui ma chère, par chance ma fille s'est raisonné. Hm, je me sens d'humeur courageuse, j'aimerai prendre un deuxième verre de ce très bon rouge. A mes risques et périls ! »
Finalement, le vin fut servit et bu sans dommage, et la soirée continua dans la bonne humeur, loin des titans et des soucis qui accablaient le pauvre homme à son arrivée. Pourtant, lorsque Arbeit fixa sa montre et annonça qu'il était temps qu'il parte, Otsu ne put que remarquer l'inquiétude qui voilait à nouveau son regard.
Il n'y eut pas de rencontre sur le toit au cœur de la nuit, et Otsu, pelotonnée dans son lit, se laissa vite gagnée par le sommeil.
Le lendemain, Arbeit la réclama dès son arrivée, presque à l'ouverture de l'Etage Privé. Il commanda une coupe de champagne, puis une deuxième, et une troisième, jusqu'à finir la bouteille, en se délectant des chants d'Otsu. Mais comme la veille, ses traits figés dans un sourire forcé ne masquaient pas les préoccupations de son regard.
Les mêmes soirées se répétèrent alors. Arbeit venait, réclamait Otsu, et se saoulait. Parfois, il laissait échapper une phrase éparse, sur son travail, sur cet homme qui voulait nuire à son entreprise. Quand il allait trop loin, sa bouche se fermait alors, se tordait en un rictus, mais ses yeux vitreux en disaient long sur la peine qui l'accablait.
Puis, un soir, il ne vint pas.
Otsu resta seule devant l'Etage Privée. Toutes ses sœurs étaient parties avec leurs clients, et personne ne lui avait prêté la moindre attention. Une vague glacée s'abattit sur la jeune femme. Elle se sentait humiliée.
D'accord, Arbeit n'était pas là. Il n'était pas bien ces derniers temps, elle pouvait comprendre son absence. Mais pourquoi personne ne l'avait choisie ? Était-ce sa proximité avec Arbeit qui éloignait la clientèle ? C'était ridicule, les filles de l'Etage Privés avaient toutes plusieurs clients réguliers.
Peut-être que le problème venait d'elle. Peut-être qu'Otsu n'était pas assez douée selon les critères de l'Œillet, et si Arbeit était prêt à faire l'effort de passer du temps en sa compagnie, de faire mine de la trouver spirituelle et divertissante, ce ne devait pas être le cas de tout le monde...
« Et bien Otsu, je suis surprise de te voir désœuvrée. Comment cela se fait-il ? »
Dame Yukari s'était approché à petits pas, sans un bruit, et la toisait de haut, attendant une réponse acceptable.
« Je... Je suis désolé Dame Yukari mais... Personne ne veut de moi pour l'instant... »
La vieille tenancière fit glisser ses yeux sur la silhouette de sa plus récente recrue, probablement pour estimer combien elle lui avait coûté jusque là et combien elle lui rapporterait à l'avenir, et si cela en valait bien la peine. Oui, Dame Yukari devait songer à tout cela en même temps, Otsu en était persuadé, de la même manière qu'elle s'attendait à être renvoyée sur le champ, si au bout d'une seule semaine la jeune femme était déjà laissée sur le carreau. Dame Yukari soupira en secouant lentement la tête.
« Je vais être honnête avec toi Otsu. La vieille femme posa une main osseuse sur l'épaule de la serveuse et la pressa gentiment. Cela arrive parfois, surtout à nos nouvelles filles. Ce n'est ni étonnant, ni grave. Au début, vous êtes une nouvelle attraction, puis les clients se lassent et retournent vers leurs serveuses habituelles, vers celles qu'ils connaissent le mieux, et qui les connaissent aussi. Devines-tu pourquoi ?
- Par commodité ? Ils n'ont pas à créer de nouveaux liens.
- C'est exact. Ils n'ont pas besoin de tout recommencer du début. Généralement, malgré la perte de la plupart de leurs clients, les filles ont quand même eu le temps de s'attirer quelques faveurs et de s'entourer d'un nombre suffisant de réguliers. Ce sont des étapes longues, mais nécessaires. »
Dame Yukari se tût et retira sa main. Elle recula d'un pas, et ses yeux, compatissant un instant, redevinrent durs et froids.
« Pour les autres, celles qui ont échoué à se faire une clientèle, nous révoquons leurs contrats. Dans ton cas, tu as tout de suite attiré Monsieur Arbeit, et il t'a réclamé chaque soir. Tu as suscité la curiosité chez nos autres clients, mais sans jamais pouvoir y répondre, et ils se sont lassés. Tu ne peux pas seulement compter sur Arbeit. Et s'il ne fait pas de toi une favorite, ta situation restera très précaire. Il fréquentait beaucoup Hono et Emi avant ton arrivée, il peut à tout moment décider de te laisser pour retourner vers elles. Et je suis désolé de te l'apprendre, mais si cela se produit, il nous faudra nous séparer de toi. »
Ce fut à Otsu de baisser la tête. Que répondre à cela...
« N'y pense plus pour ce soir. Retourne dans ta chambre, ici tu ne sers à rien, et je ne veux pas que nos amis aient pitié de toi. Demain, c'est ton jour de congés, profites-en pour sortir, te changer les idées et te reposer. Nous verrons dans les jours qui viennent ce qu'il se passe pour toi.
- Merci Dame Yukari. Je ferai de mon mieux.
- Je le sais. Tu n'as rien à te reprocher, ce sont des choses qui arrivent dans ce métier. »
Otsu prit le chemin des douches. L'eau chaude lui fit du bien, emporta avec elle l'épaisse couche de maquillage, et les quelques larmes que la jeune femme daigna verser en songeant à son avenir si elle perdait ce travail. Si elle le pouvait, Otsu chiperait une bouteille d'alcool dans la réserve, mais elle secoua la tête. Ce n'était pas le moment de mettre sa place à l'Œillet un peu plus en danger.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, le lendemain, Otsu papillonna des paupières un moment, un petit sourire étirant ses lèvres. Enfin. Son premier jour rien que pour elle, débarrassée des oripeaux de l'Œillet, de la parure du salon de thé, la jeune femme allait pouvoir arpenter les rues de Stohess librement.
Après une rapide toilette, Otsu revêtit sa tenue de civile, des vêtements qu'elle n'avait pas porté depuis son premier jour à l'Œillet. Il était temps qu'elle s'en achète de nouveaux, elle avait bien droit à ce petit plaisir. En quittant le salon de thé, elle retira son enveloppe de paie dans le bureau de Pavas, et fila dans les rayons pâles de ce beau matin. Otsu s'arrêta un peu plus loin et prit une profonde inspiration. Elle n'était pas sortit flâner depuis si longtemps. Comment commencer cette journée ?
La jeune femme prit une direction au hasard, et puis une autre, avant de se laisser portée par de délicieuses effluves qui émanaient d'un petit restaurant. Voilà qui était une bonne idée. L'endroit était luxueux, mais pas ostentatoire, et Otsu se sentait désormais à l'aise avec la richesse du district, bien éloignée de ce qu'elle avait toujours connu. On s'habitue à tout, surtout aux choses agréables. Et puisque sa place à l'Œillet était loin d'être acquise, autant qu'elle profite des avantages que lui offrait son travail tant qu'elle le pouvait. Une pensée peu raisonnable, mais elle n'avait pas envie de l'être.
Après une matinée passée à goûter des pâtisseries inconnues, accompagnées de thés bien moins bons que celui de l'Œillet, Otsu se sentit un peu repue. Occupée à finir un gâteau aux fraises, elle suivait les passants du regard en léchant assidûment sa cuiller, quand la conservation de la table voisine s'insinua dans ses oreilles.
« Aussi beau qu'on le dit, je crois que j'aurai dû réfléchir avant de me fiancer !
- Haha, tu es trop bête, aucune chance avec des gars comme ça. Et puis tu crois que ta famille te laisserait poser les yeux sur des militaires ?
- C'est un gradé tu sais.
- Oui. Du bataillon d'exploration. Lui ou un autre, aucune chance avec ces gars là. Ils n'ont rien à faire dans notre ville d'ailleurs...
- Oh tu sais, ils ont un peu fait sensation en arrivant...
- Il y avait tout le bataillon ?!
- Mais non voyons, juste les plus hautes têtes. »
Otsu n'en écouta pas davantage. Un peu plus, et sa journée aurait été définitivement foutue. Elle finit son gâteau – c'eut été dommage de gâcher – laissa un peu plus que la somme demandée pour toute cette bombance, et s'éclipsa, le tout en moins de trois minutes.
Donc, les plus hauts gradés du bataillon d'exploration se trouvait ici, à Stohess. Elle avait fuit l'armée, elle avait fuit un avenir incertain, teinté d'écarlate, et voilà qu'il était ici, là où elle s'était réfugié pour y échapper. Décidément, Otsu n'avait pas de veine... Mais avant de laisser cette nouvelle lui peser trop, la jeune femme prit tout de même la direction des rues commerçantes, et s'arrêta dans une boutique de prêt-à-porter qui devait probablement être la moins chère du quartier, mais qui, au bout d'une robe, d'une chemise et d'un pantalon, grignota tout de même une grosse portion de sa paye.
La journée avait filée beaucoup trop rapidement au goût d'Otsu. C'était déjà le soir, et elle avait retrouvé sa minuscule chambre sous les toits. Au cœur de la nuit, elle rejoignit ses sœurs et les écouta d'une oreille distraite lui faire le résumé de la soirée. Il y avait eu peu de monde ce soir, mais les derniers clients étaient si ivres que Pavas et Monsieur avaient dû les aider à descendre le raide escalier, et même à monter dans leurs voitures. Quelques billets étaient tombés dans les poches des conducteurs de calèches, pour qu'ils fassent plusieurs détours dans la ville et affirment sortir de n'importe quel autre tripot, si jamais les brigades spéciales devaient leur tomber dessus. Ce qui, disons le clairement, n'arrivait jamais quand on se promenait dans de riches voitures. Mais aucun risque n'était jamais pris à l'Œillet.
