Bonjour vous !
Voilà déjà la suite, cette fois j'ai vraiment adoré l'écrire et j'en suis plutôt contente !
LilieMoonligthchild : Merci pour ta review ! Et oui, couper pour faire durer le suspens, c'est tout un art :D Deuxième client régulier pour Otsu, qui surpasse largement le premier on sera d'accord ^^ Bonne lecture à toi !
Sugarfree : Merci à toi aussi, très contente de te retrouver pour ce chapitre, et qu'il t'ai plut ! Je ne te dirai pas en quoi, mais tu as bien deviné quant au contenu de l'enveloppe ;) J'espère que tu seras satisfaite par la suite de leur entrevue ! Bonne lecture !
Tout de suite, fin de la rencontre entre Livaï et Otsu
Bonne lecture :)
Chapitre 10
« Tu devine ce que c'est ? »
Otsu, le visage dans les mains, aurait voulut se détacher de l'enveloppe brune qui prenait toute la place sur la table, mais ses yeux y étaient vrillés.
« Je suppose que c'est un dépôt de plainte... Lâcha-t-elle dans un souffle.
- Pas tout à fait. Là dedans, tu as le témoignage d'Erwin Smith, la victime. Le mien et celui d'Hanji, les témoins. Ton nom est cité comme coupable par intermédiaire, nous voulions bien sûr t'éviter la peine maximale.
- Vous êtes si miséricordieux ! Cracha Otsu.
- N'est-ce pas ? Il fallait te protéger un minimum, après tout tu as été contrainte par un de tes clients. Nous devons donc savoir qui tire les ficelles. Le Tribunal des Armées va devoir enquêter ici. »
Une bile acide remonda dans la gorge d'Otsu. Elle ferma les yeux, pour retenir les larmes de rage qui s'accumulaient sous ses paupières.
« Le Major a décidé de me faire chanter ?
- Je n'ai pas besoin de t'expliquer ce qu'il se passera si une enquête est ouverte dans votre petite affaire. Tes patrons ne vont pas apprécier que des militaires viennent mettre leur nez ici. De manière officielle, j'entends.
- Mais en quoi me forcer à espionner pour vous va vous aider ? Demandez ça à quelqu'un qui a vraiment envie de servir vos intérêts !
- L'ennui vois-tu c'est que ces gens là font déjà partie de nos troupes. Ou sont morts, bouffés par les Titans. Toi, tu ne veux servir que toi même. Nous n'avons pas fouillé dans ton passé, pendant ta formation, pour ne pas attiser les curieux, mais tu nous en as dis bien assez. Tu te moque de la reconnaissance d'autrui, de sauver des vies ou de la survie de l'Humanité, y'a que la tienne qui t'intéresse. Ca serait dommage de gâcher tous tes efforts maintenant hein ? »
La jeune femme s'affaissa contre le mur derrière elle. Une fatigue épaisse et gluante embourbait peu à peu ses muscles. Quelque chose dans sa tête, sa cervelle peut-être, se retira du reste de son corps.
« C'est bon. Dites lui, au Major, que j'accepte. »
Le caporal acquiesça, fit disparaître l'enveloppe et quitta l'alcôve. Otsu serra ses bras contre elle, frigorifiée. L'Oeillet était un monstre endormi. Un faux pas, et il se réveillerait pour la dévorer. Un faux pas qu'elle pourrait commettre à tout moment. Et le sommeil de la bête était si fragile...
Le Caporal Chef s'éloigna du salon de thé, le laissa derrière lui, disparaître dans la nuit. Il se plongea lui aussi dans l'obscurité, suivit une rue, bifurqua dans une autre, et s'arrêta net avant de heurter la voiture qui l'attendait. La porte s'ouvrit, Livaï y grimpa. Presque aussitôt, l'attelage démarra et roula en direction du Q.G de la garnison, sans autre bruit que celui des sabots sur les pavés.
« Comment ça c'est passé ? S'enquit Hanji.
- A peu de choses près comme je l'imaginais.
- Donc elle a finit par signer. »
Livaï hocha la tête et se tourna vers la fenêtre, distinguant à peine les bâtiments nimbés de noir de l'autre côté, à travers son reflet.
« Tu penses toujours que c'était une mauvaise idée ?
- Oui. Mais c'est un pari d'Erwin, elle est trop proche de tous nos ennemis pour qu'on ne l'utilise pas. Et puis, il a raison sur un point. La gamine ne tient pas seulement qu'à sa peau, y'a ses compagnes aussi. Ces filles là se soutiennent. Otsu ignore qu'elle nous a donné toutes les armes dont on avait besoin pour la faire venir à nous.
- Si tu veux mon avis, la confiance ça doit aller dans les deux sens, nous allons devoir nous mouiller un peu pour sa sécurité.
- Ca, c'est mon affaire. »
Seule allongée sur le toit, Otsu suivait des yeux le passage des lourds nuages noirs devant la lune. Ses sœurs étaient encore à l'intérieur, mais la jeune femme avait sauté le repas. Comme si elle pouvait avaler quoi que ce soit, avec cette boule qui lui broyait l'estomac.
Qu'allait-il se passer pour elle maintenant ? Saisir le vent dans ses mains lui semblait plus facile que rattraper le cours de sa vie. Son corps appartenait à l'Oeillet, c'était son choix, mais parce qu'elle avait eu besoin d'argent, parce qu'elle croyait s'être fait un ami qui s'était joué d'elle, Otsu ne se possédait même plus, elle était désormais un pantin de l'armée. Elle glapit de douleur quand ses dents mordirent trop fort sa lèvre inférieure. Dans sa gorge, un cri de rage cherchait à s'échapper. Non, elle ne serait pas le jouet du Major ou du Caporal. Certainement pas. Ils voulaient la faire chanter ? Bien. Mais ses services ne seraient pas gratuit ! Son poing la démangea, elle le laissa alors s'abattre sur sa cuisse.
Idiote.
C'était douloureux, mais toujours moins que les tuiles du toit, sa première cible.
« Et ben Otsu, qu'est-ce qui t'arrive ? »
La serveuse se redressa d'un bond pour trouver Emi à ses pieds.
« C'est ton client de ce soir qui te mets dans cet état ?
- Non, tu crois ? »
Sa sœur fit les gros yeux face au ton acerbe de la jeune femme. Otsu se sentit blêmir, mais aucune excuse ne se bouscula sur ses lèvres.
« Wahou bah alors, qu'est ce qu'il t'a fait ce beau soldat ?
- Il l'a prise comme favorite, voilà ce qu'il a fait. »
Keiko se hissait à son tour sur le toit, suivit de Fuyu.
« Petite veinarde.
- Je n'ai vraiment pas envie de parler de lui les filles.
- Notre héros aurait-il de sombres vices cachés pour te mettre dans cet état ? »
Oui, assurément, et tout pleins, mais ça n'était pas le pire. Le problème, la cause de sa colère, Otsu ne pouvait pas la partager avec ses compagnes.
« En fait, pas vraiment. Il n'est pas très bavard, pas très commode surtout, et après le groupe de ce soir, j'aurai bien eu besoin de me détendre.
- Faut dire que tu as eu pas mal d'émotions ces derniers jours ! J'ai su que tu avais récupéré mon client lorsque j'étais en repos, pas trop difficile ?
- Lui a été satisfait en tous cas. Comment fais-tu pour supporter ça Fuyu ?
- Tu sais, le plaisir n'est pas réservé qu'aux belles et jeunes personnes, à ceux qui sont en pleine possession de leurs moyens et en bonne santé. Les vieilles gens, les malades, ceux qui ont des handicaps de la tête ou du corps, eux aussi ils ont des désirs et doivent pouvoir les assouvir. Ca me fait plaisir de pouvoir les y aider.
- Je... Je n'avais pas vu les choses comme ça.
- Elle est si altruiste notre petite Fuyu !
- Je sais. Ma générosité est sans limite.
- Quelle sainte ! On devrait te rendre hommage.
- Une statue ça me plairait. Que mon humilité et moi devenions légendaires !"
Si les rires furent d'abord forcés, Otsu eu bien vite du mal à s'arrêter. Des larmes roulèrent sur ses joues qu'elle ne prit même pas la peine d'essuyer. Les filles ne firent aucune remarque, et continuèrent à s'envoyer de gentilles piques qui, à toutes, leur firent du bien.
« Bon, et cette sortie avec Monsieur alors ? s'enquit finalement Emi.
- Comme avec nous, il t'a menacé des bas-fonds, affirma Keiko, morose.
- C'est ça. Il croit aussi que le caporal et moi avons une relation cachée.
- C'est vrai ? Fuyu paraissait perplexe.
- Oui, il a insisté sur le fait de ne pas avoir d'amant, j'ai supposé que c'était en rapport avec ses visites.
- Je ne crois pas, y'a aucune raison qu'il se l'imagine. Ne te tracasse pas, c'est un des trucs qu'il nous a dis, à toutes. Ca ne doit pas avoir de rapports avec ton nouveau client. Keiko fixait ses ongles de main en parlant, l'air ailleurs.
- Les autres filles, celles qu'il a vendu, c'est ce qu'elles ont fait ? Elles ont eu des relations amoureuses ?
- Entre autre. Excusez moi, je vais me coucher. »
Keiko se releva d'un bond, et d'un pas vif regagna la fenêtre de sa chambre.
« N'en parles jamais devant Keiko, souffla Emi.
- Elle et... L'une de ces filles. Elles ont été ensemble, à un moment. Ca c'est terminé avant que Monsieur la vende, mais elles étaient très proches.
- C'est terrible... Pourquoi Keiko est-elle restée ?!
- Ce n'est pas à nous de t'en parler, reprit Fuyu. Sache seulement qu'elle a eu beaucoup de problèmes, mais que grâce à Dame Yukari et à l'Oeillet, elle va mieux. »
Otsu saisit les quelques indices données par Fuyu. Entre Emi et Keiko, la jeune femme devina ce qui avait pu mener les filles à l'Oeillet. Il y avait eu tant de malheurs dans leurs vies, que leurs routes ne pouvaient que croiser celles de gens comme Pavas, Monsieur ou Dame Yukari. Elles auraient pu s'en détourner, trouver mieux ou trouver pire, mais l'Oeillet devait être le meilleur de ce qu'elles avaient connus jusqu'à présent.
« Et toi Fuyu, pourquoi es-tu là ?
- Pavas m'a recruté au Collège des Médecins où j'étudiais. J'avais besoin d'un travail pour couvrir les frais des cours, et pour vivre aussi. Finalement, j'ai abandonné les études, c'est un travail qui m'a plut. Il paye bien, et j'y vois une autre manière de prendre soin des gens.
- Tu as des clients qui ne viennent te voir que pour tes massages. Tu devrais essayer un jour Otsu, Fuyu est vraiment douée.
- Merci du conseil, je ne risque pas d'oublier, mais pas ce soir. Je vais me coucher les filles, bonne nuit. »
Recroquevillée sous ses couvertures, les yeux grands ouverts sans rien voir, Otsu n'était qu'immergée dans les images et les mots de la soirée. Les mêmes scènes défilaient dans sa tête, inlassablement et de plus en plus vite. Tout s'embrouillait, en un maelstrom vertigineux qui lui coupait le souffle et laminait sa cervelle. Plus de voix. Trop de voix. Plus de souvenirs. Trop de souvenirs. Plus d'avenir. Plus d'avenir. Soudain, le Caporal surgit devant elle, lames aux poings et meurtre dans les yeux. Otsu voulut reculer dans son lit pour lui échapper, mais elle tomba, tomba, tomba. Au dessus d'elle, des branches acérées qui lui coupaient la vue du ciel, sur lesquelles Livaï s'appuyait pour se rapprocher toujours plus d'elle. Otsu courait maintenant pour lui échapper, quand des bras lourds et chaleureux se refermèrent sur elle. La voix d'Arbeit vint la bercer, la rassurer, lui dire qu'elle était une douce enfant, qu'elle avait bien fait son travail, qu'il devait la récompenser. Le visage d'Arbeit se rapprocha d'elle, la bouche d'Arbeit se plaqua contre sa bouche, la langue d'Arbeit s'insinua entre ses lèvres et la posséda, versant dans sa gorge salive et poison. Sa langue l'étouffait. Ses bras de plus en plus serrés l'étouffaient. Mais ce n'était plus Arbeit. Elle était dans la poigne d'un titan qui lentement la faisait glisser vers le gouffre béant de sa gueule. Ces dents. Ces dents carrées, massives, qui allaient écraser sa chaire et réduire en bouillie son corps, arracher ses membres et l'engloutir, l'engloutir, l'engloutir. Otsu cria, et son hurlement se noya dans la pluie de sang qui s'écoula sur elle. Le titan Arbeit s'écrasa au sol, Otsu roula hors de son étreinte fumante. A travers le brouillard, elle aperçut une courte silhouette, lames aux poings, qui l'observait à travers la fumée, prêt à la trancher elle aussi.
Otsu se redressa dans son lit, en sueur et haletante. Une main balaya son visage moite et ses cheveux défaits. Elle griffa sa peau. Tira ses cheveux. La douleur la ramena peu à peu, dans sa chambre sous les toits de l'Oeillet.
Quel rêve atroce. Le souffle court, Otsu observa autour d'elle le vide de sa chambre. Les ombres mortes du mobilier. L'absence de bruit qui bourdonnait trop fort à ses oreilles. Ce réveil, dans le silence pesant et glauque de la nuit, raviva son angoisse. Elle voulait sentir une présence, elle voulait entendre une voix, s'assurer qu'elle n'était pas le dernier être vivant entourée de monstres et d'objets fantômes.
Otsu se faufila vers les chambres de ses compagnes, sur la pointe des pieds, et écouta à travers les cloisons. Si elle pouvait seulement entendre une respiration, un souffle paisible, elle se sentirait sûrement mieux. A la porte de Keiko, sans savoir pourquoi, Otsu s'arrêta, posa son front contre la cloison et ferma les yeux. Elle se laissa lentement glisser au sol. Ses genoux heurtèrent le sol dans un bruit mat. Quelques instants plus tard, le battant s'ouvrit, et Otsu manqua s'affaler tête la première dans la chambre de sa compagne.
« Otsu ? Viens, rentre vite. »
La jeune femme se releva, ou peut être pas, peut-être qu'elle avait rampé, Otsu n'était pas sûre, mais elle fut en tout cas rapidement installée sur le lit de Keiko, bercée par sa sœur.
« Je t'ai entendue t'agiter dans ta chambre et marcher jusqu'ici. Tu veux me dire ce qu'il s'est passé ?
- Ce n'est rien, pardon de t'avoir réveillé. J'ai seulement fait un cauchemar.
- C'est le métier qui rentre alors. On en fait toutes tu sais. Chuut détends toi, c'est terminé maintenant. Et ne t'inquiète pas, je ne dormais pas.
- Insomnie ?
- Hm hm.
- Est-ce que... C'est à cause de ce dont on parlait tout à l'heure ?
- Oui. Mais c'est souvent tu sais. Déjà avant d'arriver ici. Avant de rencontrer Yumi aussi. »
Keiko sourit dans le vide.
« Elle s'appelait Yumi oui, et j'imagine que maintenant tu veux en savoir plus ? Qu'est-ce que je pourrai te dire... Tu sais qu'Emi était la première arrivée ici ? Ensuite ce fût Yumi, et moi. Dame Yukari m'a trouvé dans un bordel de Yarckel. Je viens d'un petit village entre forêts et montagnes, derrière le mur Maria... Je crois que c'était très beau. Quand je m'en souviens, ça en a l'air en tout cas, jusqu'à ce que les titans ravagent tout. Après, c'est assez flou dans ma mémoire. J'ai grandi à Karanese, j'ai grandit trop vite, et il y a eu ce gars qui m'a emmené à Yarckel, et j'ai arrêté de grandir. Il me donnait des poudres. C'est comme ça qu'il m'a forcé à accepter de me vendre. Dame Yukari m'a racheté, elle a financé mon traitement et mon hospitalisation pour arrêter les poudres. Je ne peux pas quitter l'Oeillet, malgré tout ce qui ici peut nous faire du mal, j'y suis toujours plus en sécurité, et loin des tentations. »
Keiko se tût. Reprit sa respiration. Sourit à Otsu.
« Voilà, tu sais tout. On n'arrive pas à l'Oeillet par hasard. Yumi et moi avons rapidement eu une liaison. Elle avait un peu eu la même vie que moi. Mais elle est tombé amoureuse d'une de ses clientes. Une femme mariée. Elle me disait qu'elles voulaient partir toutes les deux, s'inventer une vie nouvelle. Elle en tout cas elle y croyait, l'autre je ne sais pas. Et puis Monsieur est partit avec Yumi, pour la deuxième fois, et elle n'est jamais revenu. Sa cliente non plus, exactement au même moment. Au début, j'avais envie de croire qu'elles étaient vraiment partit toutes les deux. J'étais naïve !
- Tu es sûre que... Ce n'est pas ce qu'il s'est passé ?
- Oh, non, je ne suis sûre de rien. Mais quand Monsieur a vendu la deuixième, Oiran, il nous a dit qu'il l'avait emmené rejoindre Yumi. Alors je ne me fais plus trop d'illusions, je n'ai pas envie de m'en faire. Tu te sens mieux toi ?
- Oui, entendre une voix amie me fais du bien. »
Keiko sourit de plus belle, un sourire moins triste. Elle serra Otsu dans ses bras et l'embrassa sur la joue.
« Moi aussi, ça m'a fait du bien, d'enlever un peu ces pensées qui me tournaient dans la tête. Je vais essayer de dormir. Tu peux rester si tu veux, si être avec quelqu'un peut t'aider à trouver un meilleur sommeil."
Otsu haussa les sourcils, une lueur d'intérêt dans les yeux. L'idée n'était pas mauvaise. Mais elle secoua pourtant la tête.
« Je vais retourner dans mon lit, mais je garde ta proposition avec moi. Merci Keiko, dors bien. »
La nuit fut plus paisible après son échange avec Keiko. Pourtant Otsu se sentait épuisée, vidée. Elle appréhendait le soir venu, le retour du caporal, celui d'Arbeit même, qui n'avait pas remis les pieds à l'Oeillet depuis la tentative d'empoisonnement du Major. A se demander pourquoi. Mais c'était heureux d'ailleurs, il aurait eu tôt fait de s'inquiéter en la voyant avec le Caporal Chef.
Discrètement, quand Hono descendit avaler quelque chose, Ostu voulut lui soutirer quelques informations sur celui qui était un de ses clients réguliers, avant qu'il ne se rabatte sur elle, la petite nouvelle qu'il pouvait aisément manipuler. Parce que c'était bien ça qu'il avait fait, non ? Et au premier signe de détresse de sa part, il avait pu se servir d'elle comme il l'entendait.
Malheureusement, Hono n'avait rien à lui apprendre. Arbeit allait et venait, et c'était d'ailleurs étonnant qu'il soit venu si souvent à une même période, il avait plutôt l'habitude d'espacer ses visites.
« Il passe du temps avec sa famille je suppose.
- Sa famille ? Arbeit n'a pas de famille Otsu. Il a été marié à une époque, mais ça n'a pas duré.
- Pas... Pas de famille ?
- Non, aucune. Pourquoi ?
- Pour rien. Je dois me tromper. »
Non, Otsu ne se trompait pas, bien entendu. Ca aussi, c'était une tromperie d'Arbeit, pour l'amadouer, il avait voulut jouer sur la sensibilité de la jeune femme, et avait parfaitement réussi. Otsu s'était faite manœuvrer si facilement, comme une véritable petite idiote.
Le soir venu, la jeune femme ne reçut ni la visite de Livaï, ni celle d'Arbeit, au cas où elle y aurait encore cru. Elle s'attela néanmoins à son nouveau rôle. Du moins, elle s'entraîna.
Elle aurait été loin d'imaginer qu'avoir le plus grand soldat de l'humanité allait lui faciliter la tâche.
Et voilà, je crois bien que l'on a terminé la première partie !
Ca a été un peu long, mais je devais poser l'univers et les enjeux, et puis, je n'ai pas envie que ça aille trop vite, notamment entre certaines personnes wink wink
J'espère en tout cas que jusque là ça vous a plût, à bientôt pour la suite !
