Bonjour à tous,
Merci pour vos commentaires ;)
Je n'en ai jamais eu autant ! J'ai découvert des pseudo set came fait immensément plaisir ! ;)
Merci aux personnes qui d'habitude ne commentent pas. Ça me touche énormément de voir que vous avez compris mon stress de ne pas pouvoir voir le nombre de lecteurs.
Et merci parce que j'ai su quoi faire de cet horrible commentaire.
Le chapitre mnt ; je pense notamment à l'une d'entre vous qui me dit quasiment à chaque fois, qu'elle espère qu'Harry ne joue pas à la carpette...
J'espère que les explications vont lui plaire ;)
Miss flo en corrigeant à juste dit ; vivement la suite ! Vous voilà prévenus tous et toutes sur ce que vous risquez de ressentir à la fin...
Merci encore une fois à elle !
Merci à vous d'être présents
Merci à JKR qui a ouvert le monde fabuleux d'HP et qui permet à notre imagination de créer plein de trucs sensas !
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Draco avait envoyé une escouade à la recherche de Greyback. La meute de loups avait attaqué sciemment pendant son absence, alors que le clan Malfoy était privé de ses 10000 meilleurs guerriers et il ne le pardonnait pas.
Il était convaincu que le loup avait dépêché au Japon des membres martyres. Selon lui, Greyback ne pouvait pas ignorer que les vampires gagneraient.
Ce qu'il ne comprenait pas, c'est la finalité de ce plan. C'était évident que Draco ne laisserait pas la mort de son père impunie.
Greyback se retrouvait catalogué comme fugitif pour le reste de sa vie.
Il avait aussi des nouvelles régulières de son troisième. Usui était productif. Il avait rapidement pris ses marques et dirigeait le clan Malfoy d'une main de maître.
C'était bien plus facile en ayant une connexion directe et Draco ne regrettait pas la fabrication du tunnel.
Il avait hésité à échanger Vladimir à la place d'Usui. Après tout le russe avait un peu plus d'expérience, et connaissait sans doute ses attentes mieux que le nouvel arrivant.
Mais le japonais lui avait fait remarquer que Vladimir et Natacha étaient tous deux déjà attachés émotionnellement à l'humain. Et que leur seul plan serait très difficile à mettre en œuvre si lui aussi s'intéressait à Harry.
Planter un couteau aiguisé dans le serpent ne leur avait rien fait. Il n'en serait pas de même lorsque le tour d'Harry viendrait, et il valait mieux que l'un d'entre eux réussisse à considérer l'adolescent comme un humain normal, lambda.
Usui ne connaissait pas le brun, donc Draco n'avait pas voulu échanger. Il n'était déjà pas certain de sa propre réaction à ce moment là et il valait mieux en effet que l'un d'entre eux reste inflexible. Pour le moment Usui lui avait dit qu'il cherchait… Mais le roi n'était pas dupe et il savait bien que le fait qu'ils doivent saigner Harry aller finir par arriver.
Ils allaient être obligé de l'attacher pour l'empêcher de protéger Harry. Même si, lorsqu'il faisait fonctionner sa raison, Draco reconnaissait que c'était indispensable. Il se trouvait aussi trop lié à l'humain et savait déjà qu'il ne pourrait pas rester de marbre.
Vladimir et Natacha se contentaient donc de gérer les gardes. Mais aussi et surtout, de rappeler à l'ordre le roi lorsqu'il le fallait.
La magie du lien, pas encore tissée, était de plus en plus prégnante et Draco se voyait régulièrement perdre pied.
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Les élèves voulaient tuer Dumbledore.
C'était venu comme ça, d'une réflexion d'un première année qui relisait ses cours de sortilèges.
'' Lorsque le sorcier ayant jeter le sort meurt, le sort en lui-même s'affaiblit.''
C'est pour cela que Poudlard est une école si extraordinaire, parce que la magie qui la compose ne s'amoindrit pas dans le temps, c'est pour cette raison que les fondateurs sont considérés comme étant des génies parce qu'ils sont morts depuis longtemps et que leurs sorts n'ont quasiment pas perdu de leur intensité.
Le première année apprenait donc ses cours, un Serdaigle l'entendit, fit le lien avec le fait que le sort de Dumbledore était trop bien réussi et suggéra en plaisantant à moitié que leur seule chance de survie à tous était donc que le directeur meurt avant qu'Harry ne soit mordu par Draco.
Au moins, ils pourraient en parler à leurs parents. Au moins, il pourraient s'enfuir.
Le Serdaigle plaisantait, mais les professeurs dont Ombrage qui avait demandée à rester une année supplémentaire (à quoi bon faire venir quelqu'un d'autre à Poudlard Cornelius ? On va tous se faire tuer vous le savez bien) mais les professeurs donc, s'étaient redressés sur leur siège, mal à l'aise et les élèves avaient compris qu'effectivement cela pouvait être la vraie solution à leur problème.
De là à penser à l'assassinat, il n'y eut qu'un pas. A situation désespérée, mesure désespérée !
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Harry ne rendait plus aucun devoirs, c'était Draco qui les écrivait mais aucun professeur n'était dupe. Harry mangeait avec eux un jour sur deux en moyenne et le reste des repas, il les passait dans son dortoir enfermé avec le roi.
Harry n'avait même pas émis le souhait de remonter sur un balai depuis la rentrée et cela plus que tout le reste faisait peur.
L'asservissement progressif auquel il était soumis devenait de plus en plus visible.
Les élèves ne le cataloguait plus comme étant humain, c'était, dans la tête de tous les occupants du château, devenu la «chose» de Draco, faute de meilleur terme. Et l'échéance leur semblait de fait, de plus en plus proche et inévitable.
Lorsque Draco voulait bien se montrer, car tous ici savaient qu'Harry ne décidaient plus de rien et depuis longtemps, leur relation à leurs yeux semblait malsaine.
La satisfaction que montrait Draco en tenant Harry paraissait lubrique et concupiscente.
C'était tout sauf sain.
La dangerosité de Draco n'était plus à démontrer et elle avait contaminé Harry. Il était bien trop dépendant, comme un drogué en manque de cocaïne.
Pour les élèves, l'essence même d'Harry avait presque disparue, corrompue par la magie du roi vampire, et ils n'en voyait plus que des bribes, comme un corps éclaté en morceaux qu'un chirurgien aurait mal recousu.
C'était effrayant en vérité.
Dumbledore, au courant des murmures qui se chuchotaient, prit donc les choses en mains (enfin et pour une fois !).
Il voyait lui aussi qu'Harry s'engageait de plus en plus auprès du vampire et pire, que la magie du jeune homme suivait allègrement !
Il organisa une grande réunion après un repas où Draco et Harry n'étaient pas venus, et il expliqua/démontra aux élèves son plan.
Personne ne risquait rien, car selon lui Draco ne pourrait pas mordre Harry.
C'était impossible.
Il parla aux enfants de l'horcruxe en Harry et réussit à les rassurer suffisamment pour que les meurtres à son encontre ne soient plus discutés.
Les gardes vampires étant toujours dans les ombres de la grande salle, l'histoire finit par arriver aux oreilles de Draco qui explosa de rire !
C'était un rire frustré, désappointé, comme bloqué dans le fond la gorge car malheureusement pour lui, il craignait que le directeur n'eut raison.
Harry n'avait aucun désir pour lui. Rien, nada. Pas la moindre petite lueur d'envie. Oh bien sur, il avait envie d'être mordu, se laissait totalement aller lorsque Draco lui faisait bien comprendre que ce n'était pas encore LE moment, et qu'il avait juste envie de jouer. Mais c'était bien tout. Et si le vampire avait espéré que cela s'arrange au fur et à mesure du temps et des hormones adolescentes qui auraient dû intervenir, il était bien obligé de constater qu'il n'en était rien.
Pire, le blocage chez Harry semblait si fort que lorsque Draco initiait quelque chose, l'horcruxe prenait les commandes rapidement et faisait dormir Harry en moins d'une seconde.
Le blond devenait dingue ! Demandant de faire venir des esclaves pour soulager sa frustration intense, utilisait sans vergogne Natacha et Vladimir pour extérioriser ses sentiments et il savait qu'il ne tiendrait pas comme ça toute l'année.
La situation le rendait plus que dingue. Il devenait lentement mais sûrement un timbré siphonné.
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Comme d'habitude, dans le dortoir d'Harry et Draco.
Ils n'étaient que tous les deux.
Un murmure.
-Draco, s'il te plait c'est trop fort. Je…j'ai une question à te poser et je n'arrive pas à….à mettre les mots dans le bon ordre.
Draco sourit, bientôt il était convaincu qu'Harry ne penserait même plus à l'interroger sur des sujets divers et variés. Gentiment, bon prince, il diminua tout de même son aura.
Harry retrouva progressivement l'usage de ses muscles, et il eut l'impression de sortir la tête hors de l'eau. C'était bon de vivre dans un cocon, mais cela lui faisait du bien de pouvoir de nouveau penser par lui-même.
Il prit le temps de choisir sa formulation et se redressa un peu. Draco ne lâchait quasiment plus jamais sa cage thoracique, et l'adolescent était bien conscient que la conversation qui allait débuter ne pourrait s'effectuer qu'au rythme voulu par le vampire.
Dans l'impossibilité de respirer plus vite ou plus fort que ce que Draco voulait, il n'avait pas pu se mettre en colère une seule fois depuis la rentrée.
-Dis moi pourquoi tu veux t'encombrer d'un bébé ?
C'était un peu brusque comme ça comme question mais ça résumait assez bien ce qu'il voulait dire.
Le roi haussa un sourcil.
- Pardon ?
Harry voulut soupirer, mais ne le pût pas. Il aurait dû se rebeller, être en colère contre la situation, mais il avait compris depuis longtemps que cela ne servait à rien. Et puis, dans les tréfonds de son esprit parfois, il admettait qu'il adorait cette sensation de lâcher prise.
- Je ne suis plus capable de rien, Draco. Parfois c'est toi qui me fais manger… te rends-tu compte ?
Il avait honte de ça, de retourner en enfance. La soumission n'était intéressante que si elle était donné volontairement, en sachant ce qui se passerait.
- J'ai peur, comme un enfant sans ses parents, lorsque tu n'es pas là.
C'était le regard des autres parfois qu'il captait, qui le mettait mal à l'aise. Un regard qui voulait dire : tu t'enfonces Potter, tu le sais n'est ce pas ?
- Tu m'as rendu tellement accro à toi que je pourrai en crever ! C'est normal ça ?
Draco pris le partit de ne pas répondre à cette question. Il se contenta d'une caresse aérienne dans le dos d'Harry. De toute façon, au point d'accoutumance où il en était, oui Harry sans lui mourrait. Mais il ne vit pas l'intérêt de dire cette phrase à haute voix. Harry le percevait déjà.
- Moi… Je… Ce serait mentir que de te dire que je n'aime pas. C'est tellement bon de sentir ma magie enfin apaisée en accord avec elle-même. Je me rends bien compte que je n'arriverai plus à lutter.
Draco était content de l'entendre. Il n'attendait que cela, cette soumission consentante, depuis que son père lui avait donné l'autorisation en deuxième année et finalement il en voyait la fin. Il faillit dévoiler ses canines de joie, mais outre le fait qu'il ne les avait encore jamais montré à Harry et qu'il voulait garder la…surprise, il se dit qu'il aurait trop envie ensuite de le mordre et il ne le fit pas.
- Mais toi, je ne vois pas ce que cela te rapporte….
C'est usant de devoir s'occuper tout le temps de quelqu'un d'autre, pourquoi tu veux faire ça ?
Pourquoi ?
Ils étaient simplement dans le fauteuil. Draco y avait fait rajouter une assise pour qu'Harry puisse étendre ses jambes.
Il pouvait tenir Harry dans ses bras et prendre des décisions à son bureau ainsi.
Ou juste profiter du fait que leur position à tous les deux était bien meilleure. Il remonta sa main le long du dos du brun et sentit un frisson parcourir le corps à côté de lui.
- Je n'ai pas le droit de te le dire Harry.
Il allait reprendre où il en était avant le début de la conversation, c'est-à-dire un humain contre lui oublieux de tout le reste mais Harry le perçut.
- Dr… Draco attend. C'était une supplique.
Attend laisse-moi au moins te dire quelque chose…
Le roi suspendit son geste.
- Je… Je sais, tu sais… Je me rends bien compte que je suis incapable de te résister. Et tu dois adorer cela : m'avoir à ta merci.
Petite pause.
-Me dominer entièrement.
Effectivement, Draco ne pouvait qu'être d'accord avec ce point là.
- Mais… Mais tu as le choix tu sais.
Le brun cherchait ses mots, fronçant les sourcils. Il voulait que Draco comprenne, comprenne vraiment.
Courageusement Harry reprit.
-Ou tu décides de m'envoyer des phéromones en plus grande quantité et je suis sûr que cela fonctionnera et que de toute façon je finirai par faire ce que tu veux.
Harry regarda le blond.
- Ou bien,… tu prends le temps de m'expliquer un minimum où l'on va, les grandes lignes de nos vies et de tes décisions et je décide, de moi-même, pleinement de lâcher prise.
Ça l'inquiétait un peu cette histoire quand même, mais pas suffisamment pour se taire.
-Dans tous les cas tu gagnes Draco.
Tu gagnes parce que je serai à toi. Mais si tu choisis la première solution, je pense qu'au fond j'hurlerai de peine car tu n'auras pas pris le minimum de temps pour que je me sente en confiance avec toi….
Si tu choisis la seconde solution… Tu seras moins fatigué car tu lutteras moins contre moi. Et puis… Tu pourras te dire que tu me domines vraiment. Parce que j'aurai conscience que tu me domines… parce que je… Je le voudrai.
Pas parce que tu m'auras détruit…
Merlin que c'était difficile d'arriver au bout. Avouer cela à Draco, à haute voix, c'était lui tendre une perche pour qu'il accélère…
Mais Harry se devait d'être honnête avec lui-même. Même si c'était dur de mettre des mots sur ce qu'il souhaitait.
Au moins, il n'aurait pas de regret. Lorsqu'il mourrait, il se donnerait lui-même. Il aurait conscience de cela.
Le silence du blond le terrifiait. Il ne savait absolument pas ce qu'il pouvait penser, et il imagina le pire.
- S'il te plaît….
J'ai vraiment besoin de savoir ce que toi tu y gagnes à avoir un bébé humain à t'occuper.
….
Au bout d'un long moment, un si long moment qu'Harry croyait que c'était fichu, le vampire se décida à lui répondre.
-Tu te rappelles de notre conversation sur les liens magiques Harry ?
Hochement de tête.
- Et bien j'hésite à te répondre parce que cela va le renforcer. Je ne peux pas encore compléter le lien pour diverses raisons et…
Harry le coupa.
- Ça aussi ça m'énerve tu sais. Dis moi au moins l'une des raisons. Que je m'imagine un peu le quand.
Draco soupira. Puis, lui avoua :
-Pas avant ton anniversaire.
Par Zeus ! Mais c'était super loin ! Harry pensait que cela serait plus rapide. Il ne se voyait pas dans cette situation d'attente encore plusieurs mois. Mais maintenant qu'il avait une date butoir… Il pourrait en profiter pleinement non ?
Comme Draco semblait coopératif, il ne lâcha pas et redemanda tout de même la raison de cette longue expectative.
- Pour que l'on ait atteint tous les deux notre majorité magique, lui répondit Draco.
L'humain frissonna. C'était une vraie raison la majorité magique… Et Harry se fit la réflexion qu'il lui faudrait apprendre la patience. Parfois il sentait son sang bouillir, sa magie frémir….
C'est long…. Dit-il a voix haute.
Il avait l'air tellement dépité de cette constatation que Draco se mit à rire, d'un rire un peu contenu mais chaleureux.
Le silence reprit ses droits. Ils étaient bien là tous les deux dans leur bulle de tendresse.
Mais Harry finit par se rappeler du début de la conversation et reprit :
- Le lien ?
Grognement étouffé.
Draco avait espéré qu'Harry n'y pense plus. Mais devant son insistance et son visage si adorable, il céda.
-D'accord, je te réponds. Mais essaie de ne pas t'emballer OK ?
Trop heureux pour dire quoi que ce soit d'autre Harry acquiesça.
-Si on arrive à nos majorités magiques, car bon entre temps tu peux mourir de la dragoncelle ou que sais je encore.
-Tu n'es pas drôle.
- Si peu Harry, si peu.
Il ne pouvait tout de même pas lui avouer qu'il allait devoir l'attacher sur un autel pour finaliser un rituel vampirique et faire sortir un bout d'âme de lui, non ? Harry avait une chance sur deux d'y passer et Draco voulait profiter de tous les moments qu'il pouvait….
Il ne pouvait pas prendre le risque d'avoir un humain affaibli à ses côtés, mais il faisait tout pour ne pas y penser….
Et si cela ratait ?...
-Tu deviendras mon calice.
- C'est quoi ? demanda aussitôt Harry.
Il s'attendait à une autre réaction que celle là. Lorsqu'il entendit la réponse d'Harry, il sut qu'il n'en avait pas fini avec les explications.
Harry était tellement surpris ! Pour lui, le calice c'était une coupe, une coupe ou alors un réservoir de sang pour un vampire. Ce n'était pas…. Ça…. La relation qu'il vivait avec Draco lui semblait toute autre. Complètement différente. Sa respiration se décala complètement. Et Draco fit la grimace. Cela arrivait encore de temps à autre mais seulement lorsque l'humain avait une forte émotion, et en général c'était un sentiment plutôt négatif qui arrivait à lui faire perdre le rythme.
Draco rajouta aussitôt pour le rassurer :
- C'est toi qui fera le lien entre moi et les autres vampires de mon clan.
Un peu comme la reine des abeilles qui est le cœur de la ruche et qui connaît tout de chacune de ses filles.
Voyant qu'Harry ne comprenait pas encore vraiment le principe, il avait les sourcils froncés et semblait très concentré;
- c'était vraiment vrai ? Il allait le garder avec lui ? À ses côtés ? Il n'allait pas mourir d'une morsure de vampire le jour de ses 17 ans ?-
Draco cru bon d'expliquer encore :
- Si le calice d'un clan est heureux, les vampires le ressentent et ils le sont aussi. Si il est en danger, ils le savent et feront tout pour le défendre.
Si il est triste, ils essaieront de lui changer les idées.
Enfin… Je ne vais pas te faire tous les exemples possibles mais tu vois l'idée, non ?
Harry fit une grimace avec sa bouche qui signifiait qu'il ne savait pas trop. Son cœur bondissait, s'affolait dans sa poitrine : mais… Draco voulait le mordre, il n'allait pas mourir ? Dans son esprit les crocs d'un vampire étaient impressionnant, très grands, cela allait forcément lui déchirer la gorge non ? Il stressait depuis des mois…. Pour rien ?
-Le calice fait vraiment le lien entre le roi et son peuple. La magie du calice magnifie celle du roi.
C'est une force d'avoir un calice pour un clan, Harry.
Draco ne le lâchait pas des yeux. Il voulait expliquer correctement pour vraiment que l'adolescent comprenne. Il sentait bien qu'Harry était attentif. Mais il ne voyait pas pourquoi, à ce point là.
Il resserra un peu ses bras, empêchant l'humain de tomber.
Harry avait plein de questions.
Et il choisit la première qui lui passa par la tête :
- Mais,… Tu… Enfin… Tu ne vas pas…. Enfin… Tu…. C'est pour toute la vie ?
Draco le regarda. Il ne comprenait pas la question, complètement décousue d'Harry. Mais il le percevait encore tremblant et quémandeur alors il ne se moqua pas.
- Oui, c'est pour toute la vie. Harry. Je te l'ai déjà dit que je souhaitais t'avoir à mes côtés.
- Oui, mais…. Enfin… Harry bégayait, il était tellement heureux. Tellement content. Il était près à mourir pour lui, à lui donner sa vie et finalement…
C'est pas que… Jusqu'à mon anniversaire ?
Draco lui releva la tête. Cherchant un indice dans son regard.
- Non Harry, je viens de te dire que je ne pourrai pas te mordre avant. Que tu seras pleinement mon calice à cette date.
Pour le coup, l'adolescent soulagé de ne pas avoir à mourir pour son envie, nicha de lui-même son nez dans le cou du vampire. Il subissait en quelques minutes un raz de marée émotionnel et il avait besoin de ça pour se retrouver.
Il allait pouvoir profiter de l'odeur de Draco, toute sa vie, et de ses bras aussi, et de ses sourires et,… Et bien, de tout et c'était juste trop génial !
Il le voulait à ses côtés, avec lui…
Draco sentit la joie qui irradiait chez Harry, et finalement, en se repassant le conversation qu'il venait d'avoir dans sa tête (c'est pas que jusqu'à mon anniversaire ?pour toute la vie ? ) compris ce qui avait pu le déranger durant tous ces mois. Il sourit attendrit.
Sa main remonta le long du dos, et fini dans le cou de cet humain extraordinaire qui voulait véritablement partager sa vie avec Lui, le vampire.
Il respira un grand coup et les derniers relents de peur chez Harry disparurent vraiment.
Ils restèrent dans leur fauteuil oublieux du temps. Puis, alors que Draco avait même zappé le début de leur conversation pour se mettre à penser à la peau douce sous ses doigts :
- Mais… Mais ça veut dire que tu es roi !
Devant la mine interloquée de l'humain contre lui, Draco rigola franchement. C'est vrai, il avait admit que Harry savait pour lui. Ils n'en avaient pas parlé tous les deux, cela c'était fait graduellement, comme une acceptation tacite de sa vraie nature. Mais jamais, il n'avait expliqué quelle place il tenait dans la hiérarchie.
Il lui avait dit que son père était mort, pas qu'il avait prit sa place. Cela aurait pu être un conseiller plus vieux qui faisait la régence pendant que Draco grandissait après tout.
- Oui. Oui Harry je suis roi. C'était une affirmation toute simple mais qui pourtant fut impressionnante pour Harry.
Et Draco fut très content d'avoir au moins pu voir sa réaction lors de ce moment, il avait loupé la première après tout.
Au bout de quelques secondes, l' humain finit par demander une précision supplémentaire au blond. Un détail le chiffonnait encore.
- Pourquoi tu disais que me répondre allait renforcer la magie ente nous ? Je ne vois pas le rapport. Certes, je suis content de savoir où l'on va toi et moi et pourquoi tu veux tellement t'encombrer d'un bébé rigola Harry, même si j'aimerai que tu arrêtes de me faire jouer au bébé mais…
-Ah, ça ! Sourit Draco, comprenant où l'adolescent voulait en venir.
Il décida de passer par une méthode détournée pour lui répondre. Ce fut ingénument qu'il posa sa question et Harry ne se méfia pas.
- Tu peux me dire où se trouvent Natacha et Vladimir ?
- Oui dans la grande salle, répondit aussitôt Harry.
- Et bien tu vois.
Il fit une pause mélodramatique digne d'une pièce de théâtre, puis enchaîna :
- Tu as pris conscience que tu étais déjà relié à certains vampires de mon clan…..
Harry cligna des yeux.
Il n'en revenait pas. La réponse avait fusé comme ça, sans même qu'il n'y réfléchisse un peu plus. Mais maintenant que Draco lui avait pointé le doigt dessus, effectivement il se rendait compte qu'il savait toujours où étaient Natacha et Vladimir. Pour peu qu'ils soient dans le même lieu que lui, proches dans un rayon d'un ou deux kilomètres, il réussissait à les situer précisément…
C'était un truc de dingue !
Devant le mutisme d'Harry, Draco cru bon de rajouter ;
- Ne t'inquiète pas ce n'est pas grave. C'est même normal. Tu les connais déjà très bien et ils t'ont soutenus énormément. Leur magie est reliée à la mienne et tu es relié à ma magie.
Plus tard, Harry, tu seras relié à tous les vampires qui composent mon clan.
- Tous ?
Le brun était inquiet soudain…. Pas juste les deux cent qu'il sentait ?
-Mais ils sont combien ?
Draco sourit, énigmatique.
-Tous. Même ceux éloignés, ceux un peu trop jeunes ou un peu trop vieux. Tous.
Tu connaîtras tout d'eux et eux connaîtront tout de toi.
-Mais… Ça veut dire que tous les autres… Là… Tu es leur roi… Je croyais que tu étais un capitaine ou quelque-chose comme ça moi… Murmura l'humain.
Draco releva son sourcil. Les autres ? Quels autres ? Harry sentait les autres ? Pour le coup il en perdit son latin
- Tu… Tu sais que je ne suis pas venu juste avec Natacha et Vladimir ?
- Oui, dit Harry, je les sens depuis septembre.
- Depuis septembre ? Pour un peu il en aurait glapit ! Tellement il était surpris.
Le brun hocha la tête, dans son cou.
- Cela te semble si extraordinaire ?
Le roi resserra son étreinte sur le petit corps fragile à ses côtés.
- Non, non… Enfin si… De mémoire de vampire aucun futur calice n'avait réussi à sentir la magie des autres vampires du clan avant d'être mordu. Déjà Natacha et Vladimir cela me semblait extraordinaire.
Harry redressa la tête, surpris, appuyant ses avant bras sur le torse du vampire. Il ne se sentait pas si fort magiquement pourtant.
- Alors, ça veut dire… Que je ne fais pas les choses correctement ?
- Si si, Harry, le rassura aussitôt Draco. C'est juste que cela ne s'était jamais vu. Mais toi et moi on se côtoie depuis plusieurs années désormais. Je suppose que tu as reconnu en eux ma magie.
- Comment tu as fait ton clan aussi rapidement ? Tu es le roi depuis quand ? Tu n'es même pas majeur c'est dingue !
Draco sourit.
- Le clan était là avant moi, c'était le clan de mon père, qui était le clan de son père… Je t'expliquerai un jour tout cela en détail si tu veux.
Harry approuva tout heureux. Draco réfléchissait, et il était juste bien.
- Tu m'as déjà dit que tu m'avais donné ta vie, ton corps et ta magie Harry ?
Draco se redressa un peu, concentré.
- Tu te rappelles ?
- Ou…. Oui. Harry rougit, il avait un peu honte de cela d'ailleurs. C'était….intime.
Il se souvenait bien, mais il ne voyait pas le rapport.
- Et bien, dis toi que mon clan c'est moi. J'en suis le roi…. Cela ne devrait pas te surprendre qu'un calice, qui appartient au roi, appartienne finalement au clan de ce roi.
Le mot appartient avait était susurré, murmuré. Docilement, tranquillement Harry cligna des yeux. Entendre cela, chuchoté ainsi, lui avait envoyé un frisson délicieux dans tout son corps.
Il se sentait bien. Apaisé.
Durant toute la conversation, Draco avait doucement entraîné Harry près des limbes du plaisir.
Il lui avait retiré son tee-shirt.
Il lui avait retiré ses lunettes.
Sans lunettes, le brun ne pouvait voir que lui. Il n'y avait que Draco de suffisamment près pour être net.
Et il l'avait fait s'allonger sur le tapis devant la cheminée.
On était en décembre après tout et le feu ronflait.
Il avait raccroché les poumons du brun à sa propre respiration lentement, sans se presser et Harry ne s'était rendu compte de rien, tout concentré qu'il était sur l'importance de la discussion.
Il avait doucement accéléré le rythme cardiaque de celui qu'il voulait pour calice, et le cœur d'Harry avait suivi.
Mais lorsque, entraîné par ses hormones, il avait voulu lui retirer son pantalon et tenir son pénis en main, Harry avait juste eu le temps de murmurer un pauvre « non » déboussolé.
Il ne savait pas que c'était l'odeur du désir de Draco, mais il savait que cette odeur là, précisément, lui coupait tout.
Tout de suite.
Immédiatement.
Il ne voulait plus la sentir parce qu'il se réveillait à chaque fois plusieurs heures plus tard.
Draco y avait juste pensé pourtant. Il n'avait même pas eu le temps de toucher à son pantalon que déjà comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, les muscles d'Harry ne voulurent plus répondre et qu'il s'affala de tout son long sur le tapis.
Le roi cogna tellement fort contre le parquet, qu'il fit un trou dans le plancher de la taille de son poing.
À deux centimètres de la tête d'Harry.
