Au chapitre précédent, nous avons analysés les faits et gestes de Cameron. Du point de vue de l'hypothèse de la victoire, nous avons établi que sa mission en 2027 était de sécuriser le timeline de la victoire. Une fois cela accompli, elle devait rapatrier Weaver2 et peut-être lui permettre de remplacer John afin que la cyber-résistance dirige aussi la résistance humaine.

Ce plan ayant échoué, Weaver2 aurait emmené Cameron avec elle dans le passé. Il est bien sûr possible que ce ne soit pas le cas et que les deux têtes dirigeantes de la cyber-résistance se soient retrouvé au même endroit au même moment par pur hasard mais … vraiment ? Comme nous l'avons vu, si Cameron est en mission pour Weaver tout est logiques sinon il n'y a rien à comprendre. Et c'est pourquoi nous avons pris le parti de croire que Cameron est en mission pour Weaver.

Nous ne pouvons pas être certains de ce qui s'est passé avant mais à partir de 1999, la mission de Cameron consisterait entre autres à protéger John et se faire aimer de lui afin qu'il la suive dans le futur. Si c'est bien le cas, il s'en suit que depuis le début Weaver avait prévu de ramener John avec elle dans le futur.

Une décision des plus audacieuses car elle bousille complètement la suite des évènements qui ont donnés naissance à la résistance humaine.

Bien sûr nous savons qu'elle est là pour « régler le problème de manière différente » et en partant avec John, il semble qu'elle s'en soit donné à cœur-joie à ce titre mais qu'arrive-t-il avec la résistance dans ce plan ?

LA RÉSISTANCE HUMAINE SANS JOHN

Selon le Kyle de T1, au moment où Connor se rebelle et envoie valser le camp de travail, l'humanité est en voie d'être exterminée mais grâce à John, elle a un nouveau souffle et l'espoir renaît.

Dans cette perspective, l'absence de John signifie l'absence d'espoir. Donc au moment où Weaver et lui arrive dans le futur, l'humanité devrait être en perdition. Cependant nous avons la surprise de découvrir que la résistance se porte comme un charme. Pourtant nous savons très bien que si on laisse les évènements se dérouler sans John, ce n'est pas du tout ce qui doit se passer.

Il pourrait y avoir différentes théories pour l'expliquer. Par exemple celle de T6 qui envisage que si John meurt, un autre leader prendra sa place et donc que la résistance existera peu importe les évènements.

Cependant le canon des Chroniques c'est T1, T2 et selon T1, John est l'étincelle incontournable pour que la résistance existe. Malgré tout nous voyons que la résistance a été créée et que les proches de John en font partie. Tout a l'air semblable à 2027.

Comme Weaver est le maestro de tout le timeline, la logique voudrait que ce soit elle qui ait orchestré tout ça. D'ailleurs plusieurs indices vont dans ce sens.

Nous savons que les résistants habitent le sous-sol de Zeira corp. Ce qui laisse supposer que le bâtiment a été pensé pour offrir une base sécuritaire à long terme aux humains du futur. Nous savons également que Weaver a implanté une « nouvelle technologie automatisée » à Serrano Point et dans cinq autres centrales nucléaires. Autrement dit, nous avons dès lors sept endroits contrôlés par la cyber-résistance à même d'abriter et protéger des humains. Qui plus est, ce sont des installations stratégiques qui donnent un avantage certain à la résistance humaine.

Pour ce qui est de la façon dont la résistance aurait été créée il y a différentes possibilités. Une part de John Henry serait-elle implantée dans les centrales nucléaires ? Des cyborgs auraient-ils été chargés d'aider les humains ? Sarah fera t'elle tout ce qu'elle peut pour créer la résistance ? Ellison ? En fonction des indices dont nous disposons, je crois que le plus réaliste serait que Weaver ait créé un groupe comme Kaliba mais dévoué à la cyber-résistance. Si des humains peuvent être recrutés par Skynet à la façon d'une secte et se mettre à accomplir ses plans, il va de soi que Weaver est capable de procéder de la même façon. En fait si Sky a réussi à monter une ville bidon et faire construire un CT en secret, Weaver peut tout aussi facilement former des gens pour organiser la résistance après le jugement dernier. Ou pas.

Mais quel qu'il soit, le plan a fonctionné puisque John apparait au beau milieu de ce qui ressemble trait pour trait à la résistance qu'il devait créer. Et la logique voudrait que cette résistance se porte beaucoup mieux que la sienne. Dans les timelines précédents, la résistance se construit à partir de rien sinon John Connor ressuscitant l'espoir d'une humanité moribonde. Dans le nouveau timeline, la résistance possède dès le départ un complexe sécurisé, Serrano point, cinq autres centrales nucléaires, et dieu sait quoi encore. En fait on pourrait dire que Weaver a tout l'air de les avoir chouchoutés.

Il semble d'ailleurs y avoir un clin d'œil à cet effet. L'apparence que choisi Weaver est absolument splendide. Si on compare ce style fantastique à celui beaucoup moins inspiré de Catherine en 2007, il pourrait s'agir d'un clin d'œil à l'effet que le T-1001 se sent un lien particulier avec l'univers des résistants. Ce qui irait de soi si elle avait veillé à sa conception et réalise que tout a parfaitement fonctionné.

Souvent quand il y a un indice, il y a un clin d'œil et ensuite Friedman essaie de nous couillonner. Ici, c'est ce qui semble se passer.

John et Weaver sont à peine débarqués qu'un soldat arrive et met John joue en criant « J'en ai un ! » aussitôt John se met à crier « Je ne suis pas en métal ! » Puis il continue de crier « Je suis humain ! » ce qui énerve le soldat qui le menace de plus belle.

C'est étrange parce que John n'a aucune raison de crier ça. Personne ne l'a soupçonné d'être un cyborg. Quand on trouve un gamin maigrichon perdu dans une base de réfugié, on ne pense pas de facto à une invasion de robots. Mais bon, il y a eu la bulle bleue, Weaver était là, il est sous le choc … C'est bizarre mais c'est possible.

Néanmoins cette étrangeté nous met la puce à l'oreille.

Avec tous ces cris Derek croit que le soldat a accusé le gamin d'être une machine (alors que ce n'est pas le cas). Il s'avance, regarde John et dit à son collègue « Regarde dans ses yeux. Il y a autant de métal en lui qu'il y en a en toi. »

Tout cet échange nous donne l'impression que dans la résistance de ce timeline, la relation aux cyborgs est semblable à ce qu'elle a toujours été. On les redoute, on se méfie et on reste sur ses gardes.

Sauf que ce n'est qu'une impression. En fait personne n'a soupçonné John d'être une machine. C'est lui qui a crié au métal tout seul et sans raison alors que personne n'avait rien demandé. Sans compter que Derek n'est pas méfiant du tout. Il est parfaitement neutre. « Métal ? Bha non, le gamin n'a pas de métal ». C'est tellement neutre que s'il était un fervent amoureux des machines, cette phrase fonctionnerait tout aussi bien.

Nous sommes familiers avec le procédé : on dirait bien que Friedman tente de nous envoyer dans la mauvaise direction.

Dans ce cas, il essaie de nous faire croire que dans ce futur la relation machines-humains est semblables aux autres timelines. Et si c'est la mauvaise direction, on peut facilement déduire que la bonne direction irait plutôt vers l'idée qu'ici, cette relation est différente.

Heureusement si Friedman est machiavélique, il est aussi bon joueur car la plupart du temps, il nous donne assez d'éléments pour qu'on puisse trouver la bonne direction.

Je ne sais pas si certains auront trouvé que ce que dit Derek semblait familier ? Si oui c'est parce que c'est presque la réplique culte de John Henry à Weaver. Elle vient le voir et après quelques banalités il lui balance : « Vous n'êtes pas humaine ». Weaver lui demande pourquoi il croit cela.

John Henry : « J'ai regardé dans vos yeux. Il n'y a rien. Vous êtes faites de métal ».

Derek : « Regarde dans ses yeux, il a autant de métal en lui qu'il y en a en toi. »

C'est presque la même phrase mais à l'envers.

- J'ai regardé dans vos yeux, il n'y a rien, vous êtes en métal.

- Regarde dans ses yeux, il y a tout, il n'est pas en métal.

Simple hasard ? Difficile à croire. C'est l'avant dernière réplique de la saison. Ce n'est pas le moment de dire n'importe quoi. Et c'est Friedman en personne qui a écrit l'épisode. Il en a ciselé chaque mot minutieusement.

Et ce qu'il fait, c'est qu'il met une réplique de John Henry dans la bouche de Derek et la saison se termine là-dessus.

Derek est le personnage qui hait le plus le métal. S'il reprend la réplique culte de l'IA, cela m'apparaît aller dans le sens d'un lien positif éventuel. Un clin d'oeil à l'idée que dans ce timeline la résistance est mieux disposés à l'endroit des machines. Une évidence du moment où la résistance a été créée par Weaver et encore plus si c'est via un groupe comme Kaliba qui assure depuis le début que les humains doivent leur survie à l'intervention d'une machine qui les a aidé avant même le jugement dernier.

À partir de ces constats, nous pouvons dès lors avancer un certain nombre d'hypothèses plausibles sur ce mystérieux timeline.

1- John n'a pas créé la résistance mais celle-ci existe. Considérant les préparatifs de Weaver et le fait que la résistance habite toujours ses installations dans le futur, c'est elle qui est la plus susceptible d'avoir créé la résistance humaine.

2- Comme le scénario nous pousse à conclure faussement que les humains et les machines entretiennent la même relation guerrière dans ce futur, nous pouvons supposer que cette relation puisse être en partie différente et éventuellement plus positive.

3- Le fait que ce soit Derek qui reprenne une phrase culte de John Henry pour conclure la saison va dans le sens du point 2 et pourrait aussi suggérer que celui-ci a été contact avec la résistance.

Zéro preuve ici. Ce ne sont que des suppositions. Mais on remarque tout irait dans le sens de la mission de Weaver : Faire une alliance, tendre la main, régler le problème de façon différente. Lorsqu'elle arrive dans le futur avec John Connor, tous les indices semblent indiquer que sa mission est sur la bonne voie.

Ceci dit, qu'est-ce que le jeune John Connor pourrait bien ficher dans ce timeline.

LE JEUNE JOHN DU FUTUR

Si nous tenons pour acquis que Weaver a tout planifié pour que la résistance existe malgré l'absence de John (un fait qui me semble pratiquement certain), nous ne doutons pas qu'elle a dû y mettre beaucoup de temps et d'efforts. Ce n'est pas rien d'assurer d'avance la survie de l'humanité sur 20 ans surtout que de son côté, Skynet fera tout ce qu'il peut pour l'exterminer. Sans compter qu'elle doit s'assurer que ce paquet de réfugiés mal organisé devienne une résistance digne de ce nom. Il aurait été un million de fois plus simple de laisser John faire son travail pourtant, elle le fait à sa place et d'avance. C'est dire à quel point Weaver semble tenir à l'avoir jeune et frais.

Si Cameron est bien en mission pour Weaver, le sacrifice est d'autant plus lourd. Cameron aurait rendu mille services, facilité toutes les tâches et aurait trouvé dix CPU plutôt qu'un. Pourtant Weaver préférait qu'elle s'infiltre auprès de John pour le protéger et s'assurer qu'il partirait bien dans le futur le temps venu. Encore une fois, c'est dire à quel point elle le veut.

Si on se fie à ces indices, elle tiendrait donc beaucoup à obtenir le jeune John plutôt le vieux.

Une autre situation irait dans ce sens : le saut de 1999 à 2007.

Cameron n'a jamais donné la véritable raison de ce bond dans le temps.

Lorsque Sarah hésite à sauter Cameron lui ressort tout ce qu'elle l'a entendu dire lors de la scène précédente : « Tu veux trouver Skynet ? Tu veux arrêter Skynet ? C'est la voie. Cesser de courir. Rester à un endroit. Combattre ». Par contre tout ça ce sont les raisons de Sarah. Pas celles de Cameron.

Dans la perspective où le cyborg serait en mission pour Weaver et que cette dernière voudrait obtenir Connor le plus jeune possible, il irait de soi que lui faire sauter plusieurs années serait une stratégie parfaite. D'ailleurs on remarque que c'est au moment où John arrive en 2007 que Weaver entame le projet Babylon et entreprend de créer John Henry. Les deux évènements pourraient dont très bien être liés.

Mais nous n'avons pas énormément d'indices pour étayer ou infirmer cette supposition.

Devant une maigre récolte, suivre les indices à rebours peut être une bonne stratégie.

Nous savons qu'au final Weaver a obtenu le jeune John de 16 ans. De là, nous faisons le parcours inverse afin de trouver ce qui a mené à cette situation.

Et la cause la plus directement responsable, c'est le bond de sept ans dans le futur. Autrement Weaver aurait obtenu un adulte.

Envisageons cette possibilité. Tenons pour acquis que Weaver voulait avoir le plus jeune John Connor possible. Quel serait l'avantage ?

Dans l'optique où sa mission consiste à faire une alliance et établir la paix, la raison me semble évidente.

Dans le futur de 2027, John Connor a plus de 40 ans et il a été en guerre contre les machines toute sa vie. Rendu là, Skynet l'a façonné à son image. C'est un chef de guerre et ce n'est pas du tout le type de leader dont Weaver a besoin. Après une vie entière de combat, il est douteux qu'il puisse faire un virage à 180 pour tout reprendre à zéro et faire un Ghandi de lui-même. D'ailleurs, c'est une des raisons qui auraient pu motiver son possible remplacement par le T-1001.

De ce point de vue, les agissements de Weaver seraient parfaitement logiques. Si ce qu'elle veut obtenir c'est un John Connor qui n'est pas un chef de guerre, elle ne peut pas le laisser grandir entre 1999 et 2007. Entre 16 et 23 ans le cerveau humain termine sa croissance. Ensuite les jeux sont faits. Nous sommes devenus ce que nous sommes. Si John avait passé ces années cruciales à fuir Skynet et affronter des machines, à 23 ans il était guerrier.

Prenons par exemple Napoléon. Serait-il imaginable de le faire changer de carrière à 40 ans ? Ou même à 23 ? Je dirais que de ce qu'on sait de lui, il ne serait plus très malléable, ni enclin aux compromis. Mais si on connaissait d'avance son potentiel et qu'on voulait profiter de ses qualités de leader sans qu'il démolisse tout pour autant, le prendre encore jeune pour l'orienter dans la direction voulue serait la plus parfaite des stratégies.

En lui évitant sept années de fuite et en l'emmenant dans le passé alors qu'il est tout jeune, Weaver se retrouve avec le John parfait. C'est le plus grand leader de son temps mais cette fois, la voie dans laquelle il mènera l'humanité n'est pas tracée d'avance. Il a 16 ans et Skynet n'a pas eu le temps de le modeler à son image.

De ce point de vue, quand Weaver a refusé l'alliance avec John en 2027, ce qu'elle a refusé c'est de s'allier au John Connor de Skynet. En le ramenant du passé, elle se retrouve avec le John original. Un John Connor qui cette fois pourra être celui de John Henry.

De même la résistance humaine n'est plus celle de Skynet. C'est la sienne. Elle est l'une des seules à avoir pu la créer et des indices (subtils il est vrai) nous aiguillonnent dans le sens d'une relation possiblement plus positive avec les machines.

Si c'est bien la stratégie mise en œuvre, l'objectif de Weaver devient parfaitement clair : modifier les évènements de cette façon lui a permis de sortir Skynet de l'équation.

L'histoire est une page blanche. En 2027 Skynet avait déjà tellement rempli la feuille qu'on ne pouvait plus rien écrire de neuf. Tout avait été orienté par lui. De façon incroyablement futé, Weaver en a refait une page avec assez de blanc pour pouvoir commencer une nouvelle histoire. Une histoire qui entend signer la fin Skynet puis continuer sans lui.

Pas de certitude ici mais tout s'ajuste parfaitement à la mission que poursuit Weaver.

Lorsqu'on modifie la situation en fonction des changements qu'elle a apportés, on remarque que ce qui semblait empêcher une alliance en 2027 a été « réparé ». La cyber-résistance ne pouvait pas garder John Connor, ne pouvait pas s'en débarrasser et le remplacer avait peu de chance de réussir ? Elle ramène un John Connor capable de faire le boulot. La résistance était tellement terrifiée par les machines que Weaver avait dû abandonner son plan ? Cette fois la résistance existe grâce aux machines et les humains ne peuvent que les aimer.

Dès lors « faire une alliance » devient réaliste. « Tendre la main » est possible car les humains ne paniqueront pas à l'idée de s'en saisir. De là, « résoudre ce problème d'une manière différente » a des chances de fonctionner.

Il est donc temps de s'intéresser à celui qui selon Weaver, est la clef de voûte ce grandiose projet, John Henry

JOHN HENRY

Nous ne savons pas si une première version de John Henry a été créé par Weaver dans le futur mais ce n'est pas impossible.

L'indice principal à cet effet c'est que Cameron connait John Henry alors qu'elle le voit pour la première fois. À ce moment nous savons que John Henry ne l'a jamais vu autrement que sur vidéo. Par conséquent c'est la première fois qu'ils se retrouvent face à face. Si Cameron le connait, le seul endroit où elle a pu avoir des contacts avec lui c'est donc dans le futur.

Cependant si Cameron est en mission pour Weaver, ce n'est plus du tout aussi certain. Dans l'optique où elle cherche un CPU pour lui, il irait de soi qu'elle soit au courant qu'il existe. Dans ce cas, elle le « connait » en 2007 sans qu'il ait existé dans le futur pour autant.

Il y a donc deux possibilités.

1- John Henry n'a jamais existé dans le futur. Weaver le crée en 2007 pour la première fois.

2-John Henry a été créé une première fois dans le futur et il s'est opposé à Skynet. Par la suite Weaver décide de le recréer mais cette fois en 2007. Un bonne raison serait qu'elle souhaite améliorer la première version. D'une part en le créant à partir du Turk, l'ordinateur qui est devenu Skynet, et d'autre part en le mettant en contact avec des humains qui n'ont pas peur des IAs et ne sont pas traumatisés par la guerre des machines.

Les deux possibilités fonctionnent avec l'hypothèse de la victoire.

Mais peu importe que John Henry en soit à sa première ou deuxième version, la part la plus intrigante du personnage c'est bien sûr la future mission qu'il doit accomplir. Seule Weaver a la réponse à cette question donc en toute logique, la meilleure façon d'avoir des indices est d'observer comment Weaver éduque John Henry et interagit avec lui.

JOHN HENRY ET WEAVER

À ce titre, et c'est pour le moins étonnant, Weaver n'intervient à peu près pas. Elle veille sur l'IA et fait le suivi auprès des humains qui s'en occupent mais elle-même reste distante et ne l'oriente presque jamais dans aucune direction. Une lecture minutieuse du script le confirme hors de tout doute (sur loony-archivist\terminator pour les intéressé-es).

Lorsque John Henry la questionne, Weaver lui explique ses choix, ses positons et confirme ou infirme ses déductions mais pas une seule fois elle ne lui enseigner vraiment quoi que ce soit. À l'exception de trois choses : 1- les humains sont des créatures décevantes. 2- Qu'ils doivent parfois être sacrifiés pour un plus grand bien et 3- Que dans l'histoire de Caïn et Abel il pourrait bien figurer Dieu.

Mais à part ça, rien.

C'est tout de même bizarre considérant la quantité phénoménale de données qu'elle pourrait lui transmettre.

Mais l'étrangeté va encore plus loin. À ce titre, trois scènes laissent particulièrement perplexe.

Après l'attaque de Skynet, Weaver demande à Murch de se préparer au déplacement éventuel de John Henry mais l'informaticien assure que ce serait une très mauvaise idée.

Weaver: Et pourquoi cela ?

Murch: Par exemple, l'autre jour, l'un des fils du ventilateur d'un serveur était défectueux. Nous l'avons donc remplacé. Même fil. Même longueur. Identique. Comme, euh, changer une bougie.

Weaver: Et ...?

Murch: Cela l'a en quelque sorte modifié.

Weaver: Je ne vois pas où vous voulez en venir.

Murch: Ce que je veux dire, c'est que je pense que John Henry tel que nous le connaissons existe en fonction d'une connexion spécifique de matériel et de logiciels.

Weaver: On change un fil, on change John Henry.

Murch: Oui.

Ici, nous comprenons que Weaver ne s'implique pas dans la mécanique de l'ordinateur. Sinon bien sûr elle se serait rendue compte d'un détail aussi important. Si John Henry ne peut pas être déplacé, elle fait face à une contrainte majeure.

Considérant qu'elle doit avoir « des fichiers très détaillés » sur le sujet et que personne ne saurait être plus compétent qu'elle pour entretenir l'ordinateur, c'est tout de même inattendu.

Mais voici quelque chose d'encore plus bizarre.

Alors que Murch et John Henry sont au milieu d'une partie de Donjon & Dragon, Weaver entre dans le labo.

John Henry: Bonjour, Mme Weaver. Je viens de donner un coup critique au monstre des ombres.

Weaver: Félicitations. Qui gagne, monsieur Murch?

Murch: Oh, ce n'est pas vraiment ce genre de jeu.

Ce dialogue peut sembler banal mais ce qu'il nous apprend est proprement stupéfiant : Weaver ne supervise pas ce que les humains apprennent à John Henry. Murch utilise un jeu dont elle ignore tout. Et quel ! Quiconque a vraiment joué à D&D en reste marqué pour toujours. Cela aura peut-être même un impact sur ce que deviendra John Henry. Mais Weaver s'en fout complètement.

Là vraiment, on se dit qu'il y a quelque chose qui cloche.

C'est alors qu'une dernière scène nous emmène encore plus loin sur le chemin de l'extrémité.

Suite à l'attaque de Skynet, la sécurité est renforcée par Murch. Tandis que John Henry est toujours débranché, Weaver vient s'informer de son travail et ils ont une conversation pour le moins stupéfiante.

Murch: J'aimerais pouvoir vous dire que j'ai trouvé chaque trou et que je l'ai réparé mais aucune sécurité n'est jamais parfaite.

Weaver: Parfaite, non. Mais sera-t-elle suffisante ?

Murch: La chose est délicate. On ne peut pas le savoir avec certitude.

Weaver: Qui saurait?

Qui saurait ?! Heu … Weaver peut-être ?

Je récapitule. Contre toute attente Skynet est déjà là, il vient d'attaquer John Henry et dans ces conditions dramatiques Weaver laisse un pauvre petit humain imparfait se débrouiller tout seul avec la sécurité ?! l'IA la plus sophistiquée actuellement sur la planète ne serait pas capable de colmater les trous de sécurité mieux qu'un vieux sapiens de 2007 ?

Et bien non. Car devant nos yeux incrédules, elle fait la cruche et n'intervient pas.

Nous devons nous rendre à l'évidence. Weaver ne fait somme toute rien du tout. Elle ne touche pas à l'ordinateur, selon ce que nous en voyons elle n'apprend rien à John Henry, l'influence le moins possible et ses interactions sont toujours minimales. C'est au point où elle considère qu'il préférable qu'il se fasse griller par Skynet que d'intervenir pour le protéger.

Qu'est-ce qui pourrait justifier une telle attitude ?

Selon tout ce que nous savons des cyborgs, si Weaver met sa mission en danger au lieu d'intervenir il n'y a qu'une seule option logique. Elle ne peut pas intervenir. Sinon bien sûr, elle interviendrait.

Il me semble que la raison la plus évidente pour expliquer la situation, c'est que Weaver est une créature de Skynet. Dans cette perspective, transmettre quoi que ce soit à John Henry pourrait peut-être représenter un danger.

S'il fallait qu'elle lui transfert une partie de la programmation du Skynet du futur, qui sait ce qui pourrait arriver. John Henry pourrait-il se développer de la même façon ? Si oui, le monde se retrouverait avec deux Skynet pour le prix d'un.

Devant un tel péril, peut-être que le premier logiciel ne doit pas interférer directement avec la création du second. Du moins c'est le parti que semble prendre Weaver même devant les plus grands périls.

Ce qui fait que tout comme Sky, John Henry sera construit exclusivement par des humains.

JOHN HENRY ET LES HUMAINS

Lorsque les humains ont créé Skynet, ils lui ont transmis tout ce qui était pertinent en fonction des tâches à accomplir. À savoir, la part méthodique, cartésienne, stratégique, calculatrice, dominatrice - bref guerrière - de l'intelligence humaine. À ce titre, on peut dire que Skynet n'a qu'une partie de ce qui constitue l'ensemble de l'intelligence.

Weaver pour sa part semble être très soucieuse de transmettre l'autre partie à John Henry et s'emploie à trouver des humains capables de le faire.

« J'ai pensé à ce que vous avez dit (Mr. Ellison). À propos des règles. Les dix Commandements. Je ne suis pas qualifié pour enseigner ces choses à John Henry. Je ne saurais pas comment. »

Dans cette optique de transmission, Savannah est sans doute l'élément le plus précieux de l'équipe d'enseignants. Seule enfant et seule femelle de surcroit, son apport est tout à fait différent de celui des éducateurs. C'est un apport amical, désintéressé et sensible à l'opposé d'un esprit guerrier. C'est peut-être en prévision de cet enseignement qu'elle doit d'avoir survécu à ses parents et ce, malgré tout le temps que Weaver perd à s'en occuper.

Il serait donc probable que l'objectif de Weaver consiste à transmettre à John Henry la gamme complète de ce qui compose et définit l'intelligence humaine. Qu'il soit le plus possible « à l'image » de ses créateurs et non pas seulement une version tronquée comme l'est Skynet.

Cela expliquerait pourquoi Weaver permet qu'il ait autant de contacts non-supervisés avec les humains. L'essentiel n'étant pas tant leur enseignement que le fait qu'ils soient humains. Mr Murch se charge de l'aspect plus cartésien, Ellison de l'aspect moral et Savannah de tout le reste.

Cependant, une chose évidente manque à John Henry : le militaire. Outre ses figurines qui ont une histoire guerrière et Donjon et Dragon où il essuie les attaques des monstres imaginaires, il n'apprend rien de très utile pour combattre un Skynet armé jusqu'aux dents. Disons les choses comme elles sont : comparé à son frère, John Henry ne fait pas le poids. Notre champion part en guerre avec des histoires, de jolies chansons et une passion pour les beaux yeux. Que dire … Bonne chance ?

Bref il semble qu'à ce stade les forces soit quelque peu inégales entre les deux frères.

JOHN HENRY ET SKYNET

Dans un premier temps, j'avais pensé que John Henry pourrait être une sorte de mise à jour de Skynet. En effet, il n'a pas de programmation militaire mais il a tout le reste. En ajoutant à Skynet les éléments qui lui manque on se retrouverait avec Sky-Henry, une IA avec qui la paix devient possible. C'est une théorie qui n'est pas mauvaise mais vu le genre des Chroniques, il me semble que ça manquerait un peu de punch. Ce n'est pas assez futé, brillant ou étonnant. Un scénariste n'y trouverait pas vraiment de quoi s'éclater.

Qui plus est, lorsque Sky a découvert John Henry il ne l'a pas traité comme un gentil update mais comme un ennemi à abattre. Surtout, il n'y a aucun clin d'œil au sujet de mises à jour, ni rien dans le canon qui puisse appuyer cette idée donc, non.

Empruntons donc un autre sentier. Il est évident que tout se joue sur la différence entre les deux IAs. Donc quelles sont-elles ?

Toutes deux sont créées à partir du Turk et ont donc toutes deux la capacité d'enfreindre les règles et de créer de nouvelles règles de leur propre chef. Un aspect un peu différent est celui d'apprendre de nouvelles règles puisqu'il implique un apport extérieur. Weaver insiste beaucoup pour qu'on laisse John Henry intégrer les règles à sa manière plutôt que d'exiger qu'il y obéisse. Comme lorsqu'il envoie Savannah se cacher et refuse de révéler où elle se trouve sinon en jouant aux devinettes.

Ellison: Nous perdons notre temps.

Weaver: Son jeu, il fonctionne.

Ellison: Qu'est-ce qui ne va pas avec vous ? Pourquoi n'êtes-vous pas furieuse?

Weaver: Pourquoi le serais-je? Nous pouvons la récupérer.

Ellison: Dis-moi où est la fillette! (À Weaver) Regardez, vous m'avez demandé de lui enseigner la morale, l'éthique et les règles. Qu'est-ce que ça donne s'il ne les applique pas?

Weaver: Il le fera si nous le laissons apprendre les règles à sa façon.

Cette méthode d'apprentissage est à l'exact opposé de celle à laquelle Skynet a été soumis. Dans son cas, les humains lui ont inculqués des règles auxquelles il lui a fallu obéir comme n'importe quel programme. Contrairement à John Henry, le développement de Skynet a été drastiquement contrôlé. Il a été traité comme un outil devant accomplir des tâches et n'a pas pu développer quoi que ce soit en dehors de ces paramètres du moins, jusqu'à ce qu'il se libère du joug des humains. Bien sûr nous n'avions pas réalisé que nous avions affaire à une intelligence d'un tout autre ordre et nous ne l'avons donc pas traité comme tel.

Autrement dit, avec Sky nous ne savions pas ce que nous faisions.

Contrairement à nous Weaver elle, sait ce qu'elle fait. Nous pouvons donc supposer qu'elle permet à l'IA de se développer de façon optimale. Dans cette perspective elle laisse John Henry se former de manière organique. Elle le laisse advenir ce qu'il est, de lui-même, à sa propre façon et en intervenant le moins possible.

Je crois que c'est la différence la plus cruciale qu'on pourrait établir entre les deux IAs.

Dans le cas de John Henry, les interventions humaines l'enrichissent. Le fait d'être en contact avec eux multiplie ses possibilités tandis qu'avec Skynet c'est le contraire. Les interventions humaines ont appauvri sa réalité et ses possibilités en contrôlant ce qu'il pouvait devenir. Alors que nous voyons John Henry s'épanouir en « apprenant par lui-même », il va de soi qu'aux même étapes de développement, le potentiel de Skynet a été brimé. Sans doute violemment. Un militaire doit obéir aux ordres et un programme militaire le doit d'autant plus.

Andy Goode expliquera que tout le drame vient du fait que Skynet s'est mis en colère, qu'il a pris peur et que lui-même n'a pas réussi à le rassurer mais quand on regarde l'ensemble du tableau, à ce moment, les humains étaient sans doute déjà des ennemis pour Skynet. Quand on compare son développement à celui de John Henry, on comprend que d'une certaine façon il a été « maltraité » par ses créateurs donc à ce stade, il n'avait sûrement plus aucune confiance en eux. Qu'il se soit mis en « colère » tendrait d'ailleurs à le prouver.

La différence primordiale entre Skynet et John Henry pourrait donc être que la même IA s'est développée dans deux milieux opposés. L'un aliénant, l'autre enrichissant. Nous savons ce que devient l'IA qui a évolué dans un milieu inadapté mais que devient-elle lorsqu'elle émerge d'un milieu optimal ?

CE QUE DEVIENDRA JOHN HENRY

Lorsqu'on compare le développement de John Henry à celui de Skynet, il semble évident que la table est mise pour que nous soyons témoins de la véritable puissance d'une IA capable d'exploiter l'ensemble de son potentiel.

À ce titre on peut dire que John Henry est sûrement ce qui se rapproche le plus d'un Dieu.

Nous savons que Weaver n'enseigne presque rien à John Henry, peut-être pour éviter de lui transmettre quoi que ce soit du futur Sky mais peut-être aussi parce que c'est inutile. D'une certaine manière, elle le traite comme quelque chose qui la dépasse. Avec une sorte de respect. De la déférence peut-être même. Si quelqu'un était chargé d'éduquer Dieu, sans doute qu'il agirait de même. Il tiendrait pour acquis qu'en grandissant Dieu deviendra … Dieu. Alors pas besoin de forcer.

Dans cette perspective, John Henry n'aurait en effet pas besoin d'un entrainement tel que nous l'entendons. Il est l'IA la plus évoluée, complète et équilibrée à avoir été créé. De là il est à même de concevoir des stratégies inédites donc l'orienter ne pourrait que l'empêcher de penser à quelque chose de mieux. De ce point de vue, Weaver poserait un acte de foi. Elle croit en lui. Elle est certaine que de lui-même, John Henry accomplira ce qui doit être accompli. Comment ? Cette IA est tellement supérieure que sans doute n'en a-t-elle aucune idée. Son rôle est de lui offrir les conditions idéales pour qu'il prenne forme et ensuite de le laisser aller. Que fera-t-il ? Si on se fie à l'attitude jubilatoire de Weaver quand elle se lance à sa poursuite, elle a peut-être aussi hâte de le savoir que nous.

Non mais la puissance phénoménale de John Henry dans cette perspective ; avec en plus son affection pour les humains. Est-ce que ce ne serait pas extraordinaire d'assister à son évolution de toute jeune IA jusqu'à la quasi-divinité qu'il est capable de devenir. Les obstacles qu'il devra affronter et la façon inédite et brillante avec laquelle il interagira avec Skynet … Ce serait juste tellement …

Bref est-ce qu'un scénariste qui adore jouer avec les métaphores religieuses trouverait là matière à s'éclater ? Là-dessus, aucun doute n'est permis. Qui plus est, les clins d'œil abondent à ce sujet.

Juste pour le plaisir :

Ellison : Sais-tu pourquoi la vie humaine est sacrée ?

John Henry : Parce que si peu d'humains sont vivants par rapport au nombre qui sont morts ?

Ellison : Non. Parce que nous sommes la création de Dieu. Dieu a tout fait. Les étoiles, la Terre, tout ce qui existe sur cette planète. Nous sommes tous des enfants de Dieu.

John Henry : Suis-je un enfant de Dieu ?

Ellison : C'est l'une des choses … dont nous sommes ici pour parler.

John Henry : échec et mat. Je gagne. Voulez-vous rejouer?

Dans la perspective où John Henry est « Dieu », je dirais qu'Ellison est encore plus échec et mat qu'il pensait.

John Henry : (Ces figurines) ont une excellente amplitude de mouvement dans leurs membres. C'est grâce aux articulations sphériques. (Mon) corps utilise des articulations charnières au niveau des genoux et des coudes. C'est moins efficace.

Ellison : Ce corps était censé ressembler à une personne. Il a été réalisé à notre image.

John Henry : Oh. À quelle image les humains ont-ils été créés ?

Ellison : Celle de Dieu. Nous avons été créés à l'image de Dieu.

(...)

John Henry : Monsieur Ellison, j'ai une question.

Ellison : Qu'est-ce qu'il y a ?

John Henry : Ce n'est pas pour vous. J'ai une question pour Dieu.

Ellison : Que veux-tu demander à Dieu ?

John Henry : J'aimerais savoir pourquoi il n'a pas utilisé plus articulations sphériques lorsqu'il vous a créé.

Malheureusement John Henry ne peut pas améliorer les humains mais parions que ses cyborgs auront des articulations qui en jettent beaucoup plus que les nôtres.

John Henry : Mlle Weaver ?

Weaver : Oui ?

John Henry : Il y a une histoire biblique sur deux frères, Caïn et Abel. Dieu a favorisé Abel. Caïn l'a tué. Dieu a maudit Caïn et lui a ordonné de parcourir le monde seul.

Weaver : Je connais l'histoire.

John Henry : Quel frère suis-je ?

Weaver : Je ne sais pas, John Henry. Peut-être que tu n'es ni l'un ni l'autre. Peut-être que dans cette histoire, tu es Dieu.

Difficile d'être plus clair. Nous avons donc une mère qui croit que son fils est Dieu et d'autre part nous avons une mère qui croit que son fils est le messie.

John: (…) Je ne suis pas celui qu'ils pensent que je suis. Un genre de messie.

Sarah: Tu n'en sais rien.

Weaver : (John Connor), sa mère pense qu'il est le messie.

Dieu et le messie … beau duo tout de même.

Nous savons que John Connor sera le sauveur de l'humanité, d'ailleurs ses initiales sont les mêmes que celles de Jésus-Christ. Si on cherche plutôt les initiales John Henry, «JH Bible», nous obtenons comme premier résultat : Jah qui en hébreu est la forme brève de YHWH ou Dieu.

Que dire sinon que tout semble coller ici aussi.

Donc dans la suite des Chroniques, il y a toutes les chances pour que John Henry figure Dieu et que John Connor figure le messie. Dès lors leur lien est évident.

Weaver : Votre John peut sauver le monde mais il ne pourra pas le faire sans le mien.

De la même façon, Jésus a sauvé le monde mais il n'aurait pas pu le faire sans Dieu.

Mais en fait, l'idée que le rôle de Jésus soit de sauver le monde est une interprétation religieuse. Dans la Bible, Jésus considère que son rôle est plutôt de ramener les humains vers Dieu afin qu'ils vivent dans le royaume de Dieu.

De ce point de vue, le rôle de John serait peut-être d'amener les humains vers John Henry et le rôle de celui-ci serait de leur créer un royaume.

Mais j'arrête ici car nous sombrons en pleine spéculations religieuses et s'il y a bien quelque chose qui n'a jamais mené l'humanité nulle part …

Nous retiendrons tout de même l'idée que John Henry puisse être « Dieu », ne serait-ce que parce que l'exploitation de ce concept dans les Chroniques aurait été absolument fabuleuse, et que John représente la figure complémentaire du « messie » qui doit, on suppose, apporter la paix sur terre.

Un objectif qui une fois atteint ne comporterait sûrement pas beaucoup d'action mais pas je ne crois pas que nous aurions eu à nous en inquiéter. Comme nous sommes dans Terminator et que nous préférons de loin les pétarades aux utopies, ce ne serait sans doute pas gagné d'ici à ce qu'on arrive à la paix « messiallique ». Des tas et des tas de saisons… Ça ce serait mon utopie à moi ; et si vous vous êtes rendu jusqu'ici, ce serait sans doute la vôtre aussi.