Chapitre 12 : L'ignorance de Pierre
Pierre resta longtemps à réfléchir sans écouter les appels successifs de ces camarades qui lui rappelaient qu'il fallait qu'il descende déjeuner. Un à un, ses camarades de Gryffondor abandonnèrent et laissèrent Pierre dans ses interrogations.
Alex et Alexis furent très inquiets, quand ils virent que Pierre ne venait pas déjeuner. Ils échangèrent un regard avec Simon qui avait un regard désespéré, avant d'échanger leurs inquiétudes et les nouvelles sur Pierre. Simon ne vit pas Pierre durant le premier cours, ce qui ne fit qu'augmenter son inquiétude. Il espérait que c'était juste une panne d'oreiller et que Pierre serait là à 10 heures lors du cours du professeur Lupin.
Simon partit ensuite seul vers son cours de DCFM. Arrivé devant la salle, il observa un à un ses camarades et fut triste, quand il ne vit aucune trace de Pierre. Les élèves de première année de Gryffondor et Serpentard rentrèrent dans la salle dans un silence profond.
Quand tout le monde fut assis, le professeur Lupin balaya la salle de regard et ne put que constater l'absence de Pierre. Quand la constatation fut faite, il soupira et échangea un regard avec Simon avant de prendre une liasse de feuilles dans ses mains.
Remus donnait le contrôle qu'il venait de finir de corriger à ses élèves de première année, quand il s'arrêta devant Simon le regard déterminé en disant à voix basse :
« Viens me voir à la fin du cours. Nous avons à parler tous les deux.
- Oui, professeur. Répondit Simon »
A la fin du cours Simon alla voir Remus comme prévu. Quand la salle fut totalement vide, Remus regarda Simon droit dans les yeux en disant :
« Je voulais te parler de plusieurs choses. Pour commencer, les Sira m'ont parlé de Pierre. As-tu des éléments supplémentaires à ce sujet ?
- Les jumeaux Sira avaient l'air très inquiets ce matin. Quand ils m'en ont parlé, apparemment la Serpentard a parlé à Pierre de son adoption et Pierre voulait se faire son propre avis sur le sujet. Je ne sais pas ce qu'a écrit Skeeter a son sujet, mais ayant déjà lu ses articles dans le journal de la Gazette, j'ai très peur de ce qu'elle a pu inventer. Dit Simon
- Je pense savoir de quoi la Serpentard a voulu parler, quand le livre est sorti. La partie sur Pierre a fait beaucoup de bruit et Harry a dû démentir beaucoup de choses. Dit Remus
- Elle avait supposé quoi ? Demanda Simon
- En résumé, elle disait, il me semble, que Pierre n'était pas aimé par Harry parce que si c'était le cas, Harry l'aurait éloigné du danger. Or, en l'adoptant, Harry le met en danger, donc il n'aime pas Pierre. Elle dit aussi que Pierre a été libéré dans le seul but de déjouer un plan de Voldemort et qu'Harry a libéré Pierre pour défier Voldemort et pour démontrer que c'était lui le plus fort, comme si c'était de la vantardise. Ce qui est ridicule, puisque Harry n'est absolument pas comme ça. Pour finir, sa dernière thèse est que Harry aurait adopté Pierre pour rembourser une supposé dette qu'il aurait envers les Sira, vu qu'ils l'ont aidé à tuer Voldemort et qu'ils ont sauvé Ginny. Il est vrai que les Sira ont beaucoup aidé Harry et que lui et ses amis ont souvent remerciés les Sira pour leurs actes que ça soit Julis ou Jasmine. Notamment parce que Jasmine veille sur les disparus et que Jasmine, comme tu le sais, a sauvé Hermione, Hermi, ainsi qu'Alison et Magalie. Mais les Sira n'ont jamais estimé qu'Harry et ses amis avaient une dette envers eux et franchement, si les Sira voulaient qu'on s'occupe de quelqu'un, ça n'aurait pas été Pierre si tu vois de qui je veux parler. Expliqua Remus
- Océane. Dit Simon
- Tout à fait, mais bien sûr, Rita ne parle pas d'elle vu que ses origines sont cachées pour sa protection et que ça détruirait ces hypothèses. Enfin bref, je pense que si tu réfléchis, tu comprends bien que ces hypothèses sont ridicules. Dit Remus
- Oui, effectivement. Connaissant Jasmine, elle n'estime pas que Monsieur Potter et ses amis aient une dette envers elle. Pour elle, c'est normal de les aider. Je ne connais pas les autre Sira, mais j'imagine qu'ils ont aidé Harry pour ramener la paix et qu'après, des liens de confiance et d'amitié se sont créés avec le temps. Ensuite, je ne pense pas que Monsieur Potter ait libéré Pierre pour défier Voldemort, non. Comme Marcus me l'a expliqué, je sais que Voldemort avait utilisé un procédé de magie noir dans le but de devenir immortel, que Pierre faisait partie de ce plan et que donc pour tuer Voldemort, il fallait sauver Pierre. Après, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, quand Pierre est venu ici, mais j'imagine que des liens se sont créés entre Monsieur Potter et lui et Monsieur Potter a voulu s'occuper de Pierre, car un lien s'était créé entre eux. N'est-ce pas ? Demanda Simon
- C'est une bonne analyse, effectivement. Je vois que Marcus t'a tenu informé de beaucoup de choses. C'est une bonne chose, comme ça, tu vas pouvoir parler à Pierre. Dit Remus
- Moi ? Demanda Simon, surpris
- Oui, toi. Je pense qu'il est important que tu lui parles, car tu es, malgré les récents évènements, un ami en qui il a confiance. Tu es assez éloigné de la famille pour qu'il t'écoute sans penser que ce que tu diras soit des mensonges. Je pense qu'il ne m'écoutera pas, ni moi, ni personne qui est trop proche d'Harry. Je pense qu'un regard extérieur sera plus utile à le faire réfléchir. Je peux donc compter sur toi ? Demanda Remus
- Bien sûr, professeur. Je ferais tout pour aider Pierre. Répondit Simon
- Merci. J'en viens au deuxième sujet que je voulais aborder. Je sais ce qu'il s'est réellement passé le soir du 31. Harry m'a parlé et j'ai mieux compris que lui ce qu'il s'est passé. Je comprends ta réticence à en parler, mais va falloir que tu aies confiance en nous et que tu en parles, car le cacher est extrêmement dangereux. Je pense que tu dois dire la vérité à Harry ainsi qu'à Pierre. Ils sont plus ouverts que tu le penses sur certaines choses. Dis-moi si je me trompe mais Pierre pour toi est toujours un ami au qu'elle tu tien beaucoup n'esse pas ? Demanda Remus
- Oui, Pierre est un de mes meilleurs amis. J'ai préféré m'éloigner de lui, car je n'avais pas envie d'entendre certaines choses et que je voulais garder un bon souvenir de notre amitié. Pour ce qui est d'avouer la vérité, je ne sais plus quoi faire à ce sujet. J'ai peur de la réaction de chacun. Répondit Simon en baissant la tête
- Je vois que tu as arrêté de nier et c'est une bonne chose. Je te comprends, mais tu vas devoir réfléchir à ce que tu souhaites pour l'avenir Simon. Tu ne peux pas rester ainsi et Pierre non plus. Vous devez vous parler. Enfin, on en parlera demain soir pendant ta retenue. Je ne t'en aie pas parlé, car je voulais te laisser le temps de réfléchir et t'observer, mais là, le temps presse ! Pierre a besoin de toi Simon. Tu peux aller manger. Je ne te retiens pas plus longtemps. A demain soir, Simon. Dit Remus
- D'accord, professeur. Je dois venir pour quelle heure ? Demanda Simon
- Disons 20h. Informa Remus
- Bien, professeur. Dit Simon avant de partir en silence de la salle »
Après avoir fermé la porte, Simon frissonna d'inquiétude. Que savait réellement le professeur ? Avait-il vraiment tout compris ? Simon soupira en se disant qu'il serait fixé demain soir et que pour l'instant le plus important était Pierre.
En effet, Pierre n'avait pas quitté son dortoir de la matinée. Il était resté seul dans son coin à s'énerver sur des photos qu'il avait pris avec lui et qu'il avait déchiré. Ces débris de photo couvraient son lit et certaines étaient même tombées à terre. Eclair, son chien, avait plusieurs fois essayé de s'approcher de Pierre dans le but de le réconforter, mais à chaque fois, Pierre le rejetait. Il resta toute l'après-midi à ressasser ses souvenirs tout en se demandant si l'amour qu'il avait ressenti toutes ces années dans la maison des Potter était réelle.
En fin de journée, quand Simon rentra dans la salle commune des Gryffondor, l'atmosphère était pesante. Simon en eut des frissons. Tous les regards des Gryffondor étaient tristes. Certains d'entre eux regardaient d'un air désespéré l'escalier menant au dortoir des garçons pendant que certains regardaient autour d'eux d'un air surpris en se demandant bien pourquoi la salle commune était aussi calme.
Simon s'approcha en silence de l'escalier amenant au dortoir des garçons, quand un Gryffondor s'interposa en disant :
« Tu vas où comme ça ?
- Au dortoir. Pourquoi, c'est interdit ? Demanda Simon
- Je te préviens tout de suite, tu n'as pas intérêt à aller voir Pierre ! Tu as fait assez de mal comme ça. Répliqua le Gryffondor
- Ecoute, je comprends que tu t'inquiètes pour lui, mais j'ai l'intention de l'aider et non de lui faire du mal. Quoi que tu penses, je suis de ton côté et Pierre est mon ami, alors s'il-te-plaît, laisse-moi l'aider. Dit Simon
- Ami ? Je n'ai pas eu l'impression que vous vous parliez beaucoup ces derniers temps ? Demanda le Gryffondor
- Je reconnais que j'ai fait des erreurs et j'en suis désolé. Je n'aurais pas dû m'éloigner de Pierre. Cela l'a rendu triste et certains en ont profités. Ma décision m'a rendu triste moi aussi, tu sais. Je n'ai pas arrêté mon amitié avec lui de gaîté de cœur, non. Je l'ai fait sur un coup de tête par peur de souffrir, mais j'ai eu tort. Cette situation nous fait du mal à Pierre tout comme à moi. On ne peut pas continuer comme ça. S'il-te-plaît, laisse-moi réparer mes erreurs et aie confiance en moi. Je te promets à l'avenir de ne plus lui faire de mal. Dit Simon
- Je n'ai pas confiance en toi, dit l'élève de Gryffondor
- William, laisse-le passer. Simon est digne de confiance. Je m'en porte garant. Pierre a besoin de Simon à ses côtés. Je sais certaines choses que tu ne sais pas et qui font que j'ai confiance en lui. Ne t'arrête pas à son nom de famille. Il n'est pas mangemort, alors laisse-le parler à Pierre. Dit Alex
- Mais Alex… commença à dire William
- Ecoute, ça suffit ! Tu sais très bien que Alex et moi, on est des amis de Pierre et qu'on connaît sa famille. Tu crois vraiment qu'on le mettrait en danger ? Simon est quelqu'un de bien, alors laissez vos préjugés de côté et laissez-lui une chance bon sang ! Cria Alexis
- Bon, puisque les Sira ont confiance en toi, je te laisse une chance, mais t'as pas intérêt à lui faire du mal. Soupira William
- Je te promets de ne pas faire de mal à Pierre. Merci pour votre soutien. Dit Simon en se tournant vers les Sira
- C'est normal Simon. Va parler à Pierre. Il a besoin de toi. Sourit Alex. »
William laissa passer Simon qui monta l'escalier jusqu'au dortoir de Pierre. Il frappa à la porte en disant :
« Pierre, c'est moi, Simon. Je crois qu'on doit se parler.
- Laisse-moi ! J'ai besoin d'être seul ! Dit Pierre à travers la porte.
- Pierre, tu ne peux pas rester seul. Tout le monde s'inquiète pour toi. Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé. Laisse-moi t'aider. Dit Simon tout en restant derrière la porte
- TU NE PEUX PAS M'AIDER. Cria Pierre
- S'il-te-plaît, Pierre. C'est vraiment bizarre de parler à travers la porte. Laisse-moi rentrer. J'ai besoin de te parler de notre amitié. Je voudrais renouer les liens avec toi. Dit Simon
- Je te remercie de vouloir m'aider, Simon. Ce n'est pas contre toi, mais je ne vais pas bien. S'il-te-plaît, laisse-moi pour l'instant. On se parlera bientôt. Je te le promets, mais là, j'ai besoin d'encaisser certaines choses. Dit Pierre.
- Si c'est au sujet du livre que t'as donné cette Serpentard, tu dois te méfier, Pierre. Je te l'ai dit. Ils veulent te manipuler. Tu n'as qu'une version de ce qu'il s'est passé. Tu dois en parler. Dit Simon
- Je sais que tu admire ma famille et c'est pour ça que je préfère ne pas parler avec toi pour l'instant. Alors, laisse-moi ! Je n'ai pas envie de m'énerver avec toi et te dire des choses que je pourrais regretter après. Je viendrais te parler quand j'irai mieux, je te promets. Mais là, ce soir, laisse-moi. Dit Pierre
- Comme tu veux, Pierre, mais fais attention à toi et méfie-toi de ce que tu lis ou de ce qu'on te dit. Ne prend pas de décision sur un coup de tête et n'hésite pas à parler. Je serais toujours là pour toi si tu as besoin. Dit Simon en soupirant »
Simon n'obtint aucune réponse et soupira. Il redescendit avec un visage inquiet en disant :
« Il refuse de me parler.
- Au moins, tu auras essayé. Il viendra peut-être te voir plus tard, mais sache que ce n'est pas de ta faute. Le plus important, c'est qu'il sache qu'on est là pour l'aider. On a essayé de lui parler, nous aussi, mais il a refusé. Ses camarades de dortoir qui sont allés dans leurs dortoirs tout à l'heure, m'ont dit que des photos de famille déchirées recouvraient le lit et le sol. Je suis inquiet pour lui. J'espère que la lettre de son père qu'il recevra sûrement demain, le rassurera. Dit Alex
- Il a déchiré des photos de famille ? Demanda Simon, surpris.
- Oui, il a l'air bouleversé par ce qu'il a lu. On a envoyé une lettre à Harry hier. Il a dû être dévasté en la lisant, mais on a préféré qu'il soit au courant. Remus m'a dit qu'il allait recommander à Harry de ne pas débarquer ici. Remus a peur que Pierre n'écoute pas Harry et dise des choses qu'il pourrait regretter. Je crois que Remus veut protéger Harry. Je pense donc que Pierre recevra une lettre demain matin. Expliqua Alex
- Le professeur Lupin a peut-être raison. J'ai senti que Pierre était dévasté et énervé. Il m'a dit lui-même qu'il pourrait dire des choses qu'il pourrait regretter par la suite. Je ne sais pas s'il est capable d'écouter qui que ce soit pour le moment. Je crains qu'il ait cru les inepties de ce livre. J'espère que la lettre de son père réussira à le résonner. Dit Simon
- On l'espère tous. Soupira Alexis. »
Pierre n'apparut pas de la soirée qui se finit dans le calme et le silence. Le lendemain matin, les Gryffondor du dortoir de Pierre se levèrent un à un en essayant de parler à Pierre qui restait sourd à leurs appels. En ce samedi matin, les Gryffondor laissèrent Pierre se reposer en espérant que cela allait l'aider, mais ce fut tout le contraire.
A 11 heures du matin, Pierre était seul dans son dortoir, quand il entendit une chouette taper contre la vitre. Il tourna la tête et put voir une chouette blanche qu'il décida au départ d'ignorer. Mais la chouette insista et continua à taper du bec sur le carreau. Après 5 minutes de tapage, Pierre craqua. Il ouvrit la fenêtre de colère et hurla contre la chouette :
« Voilà, t'es contente ! Tiens, voilà ce que j'en fais de ta lettre ! maintenant, dégage ! Dit Pierre en prenant la lettre et en la déchirant ensuite. »
Après cela, Pierre fit des grands gestes pour chasser la chouette qui partit pour ne pas recevoir la colère de Pierre. Après cet accès de colère, il éclata en sanglot. Ses sanglots firent réagir son chien, Eclair, qui mit sa balle sur le lit de Pierre espérant qu'il l'a renvoie. Pierre regarda son chien d'un regard noir. Il prit la balle d'un geste ferme et se leva. Pierre ouvrit la porte et jeta la balle dans les escaliers.
Eclair courra après pour récupérer la balle. Une fois la balle récupérée, il monta les marches pour ramener la balle à son maître, mais son élan fut arrêté par la porte que Pierre avait refermée. Eclair commença à gratter ses pattes contre la porte. Pierre ne réagit pas et laissa son chien de l'autre côté. Eclair continua à gratter contre la porte en émettant des aboiements aigus.
Les Gryffondor entendirent la lamentation du chien sans comprendre. Alexis décida de monter voir ce qu'il se passait. En arrivant devant la porte du dortoir de Pierre, il put voir le chien qui continuait de gratter contre la porte. Alexis caressa la tête du chien qui se calma avant de frapper contre la porte de Pierre en disant :
« Pierre, ça va ? Tu as laissé Eclair de l'autre côté.
- JE NE VEUX PLUS LE VOIR. JE TE LE LAISSE, SI TU VEUX. MAINTENANT, LAISSE-MOI TRANQUILLE ! Cria Pierre
- Mais Pierre… commença à dire Alexie
- Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cette phrase simple « laisse-moi tranquille » ? Demanda Pierre en ouvrant la porte de colère. Cria Pierre
- Je… commença à dire Alexis d'une voix hésitante
- Et puisque tu es là, tu vas pouvoir reprendre quelques petites choses. J'ai fait un peu de tri hier et ce matin, alors tiens. Voilà toutes les affaires de mes soi-disant parents. Tu peux leur rendre et tu pourras leur dire que j'ai déchiré leur satané lettre et que je ne veux plus jamais avoir contact avec eux. Ils ne sont plus mes parents. Dit Pierre en jetant ses affaires à travers la porte qu'il venait d'ouvrir avant de la refermer dans un grand fracas. »
Alexis resta devant la porte les larmes aux yeux. Il balaya du regard les affaires de Pierre qui recouvraient le sol. Il les ramassa rapidement avant de commencer à descendre. Il s'arrêta dans les marches et se tourna vers le chien en disant :
« Viens Eclair. »
Le chien ne bougea pas. Alexis soupira. Il descendit et posa les affaires de Pierre sur la table qui était devant la cheminé. Les Gryffondor l'interrogeaient du regard. Alexis fouilla dans les affaires de Pierre et trouva rapidement la laisse du chien. Il partit chercher le chien qui était resté devant la porte. Il redescendit l'escalier avec le chien en laisse qui hurlait à la mort.
Quand Simon vit Alexis redescendre avec le chien de Pierre, son sang se glaça. Il commença à dire ce qu'il craignait depuis la veille :
« Il croit ce livre, c'est ça ?
- Malheureusement. Il m'a dit qu'il ne voulait plus aucun contact avec sa famille et m'a jeté ses affaires. Il a même déchiré la lettre de son père. Il a également laissé Eclair à la porte. dit Alexis
- Mais ce n'est pas possible ! Il faut que je me réveille de ce cauchemar ! Pierre qui rejette sa famille ? Non, mais c'est le monde à l'envers là. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je n'aurais jamais dû le laisser tout seul. Dit Simon d'une voie inquiète
- Simon, tu n'es pas responsable. Dit Alex
Directement, peut-être pas, mais indirectement, oui. Si je ne l'avais pas laissé seul, les mangemorts en auraient pas profité et il se serait confié à moi. On doit prévenir le professeur Lupin. Quelqu'un doit parler à Pierre. Peut-être que s'il voyait son père…dit Simon
- Il n'écoutera personne ! dit Alexis
- Je sais Alexis, mais voir son père triste pourrait peut-être lui faire comprendre la vérité. Dit Simon
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, Simon. Dit Alexis
- C'est la seule qu'on a. dit Simon
- Au point où on en est. Allons voir Dumbledore, il saura quoi faire. Soupira Alexis »
Simon accompagna Alex et Alexis Sira chez le professeur Dumbledore. Alex prononça le mot de passe avant de monter avec à sa suite Simon, Alexis et le chien de Pierre qui les suivaient en silence. Arrivé en haut de l'escalier, Alex frappa à la porte et entendit :
« Oui ?
- C'est Alex Sira, Monsieur le Directeur. Je suis accompagnée d'Alexis et de Simon. On voudrait vous parler de Pierre.
- Entrez. Dit le professeur Dumbledore »
Les jumeaux Sira et Simon rentrèrent dans la pièce. Dès qu'ils passèrent le pas de la porte, ils purent voir que le Directeur n'était pas seul. En effet Harry et Hermi étaient présents dans la salle. Harry regarda fixement les Siras et prit en premier la parole :
« Ne me dites pas qu'il croit ses âneries ?
- J'aimerais te dire qu'il a déchiré le livre au lieu de déchirer ta lettre de ce matin, Harry, mais ça serait te mentir. Soupira Alexis
- Pierre, je lui avais pourtant dit de se méfier. Je lui aie toujours dit que je l'aimais ! Comment diable un fichu livre peut-il lui faire penser le contraire ? s'énerva Harry
- Je suis désolé, Monsieur Potter. Je crains que ça ne soit de ma faute. Pour des raisons personnelles, j'ai décidé de m'éloigner de lui, ce qui l'a rendu triste. Il est resté seul dans son coin et les mangemorts en ont profités pour semer le doute en lui. Je suis désolé. Si je peux faire quoi que ce soit pour réparer mon erreur… dit Simon
- Ce n'est pas de ta faute, Simon. On a tous nos secrets. J'imagine que le monde mangemort a été horrible avec toi et que ton enfance a été remplie de souffrance là-bas. Je peux donc comprendre que tu aies du mal à te confier. J'aimerais que tu saches que si tu as un problème, je suis là au besoin. Pour en revenir à Pierre, quelqu'un a-t-il essayé de lui parler ? dit Harry
- Merci, Monsieur Potter. On a tous essayé chacun notre tour et il n'a pas voulu nous écouter. Répondit Simon
- Comment peut-il croire de telles sottises ! Maman m'a parlé de ce livre hier. Tonton, s'il te plaît, laisse-moi lui parler ? Pierre est mon meilleur ami. On s'est toujours bien entendu, il m'écoutera. Dit Hermi
- Il peut aussi refuser de te parler et te dire des méchancetés, Hermi. Je sais que tu as insisté pour venir, car tu es proche de Pierre et c'est aussi pour ça que j'ai accepté que tu m'accompagnes quand Hermione m'en a parlé, mais j'ai peur de ce que pourrait te dire Pierre. dit Harry
- Je suis sûr qu'il m'écoutera. Tu peux m'accompagner si ça te rassure. Après tout, tu ne veux pas lui parler, toi aussi, tonton ? demanda Hermi
- Si, mais je ne sais pas s'il sera prêt à m'écouter. dit Harry
- Ce que je ne comprends pas, Harry, c'est pourquoi tu lui as envoyé une lettre, si tu étais ici ? Demanda Alexis
- Parce que je suis têtu. Quand Remus m'a dit de rester chez moi, je n'ai pas pu l'écouter. J'étais rongé par l'inquiétude et j'ai craqué. Dans la lettre, je lui avais dit que je serais dans le bureau de Dumbledore s'il avait envie de me parler. Quand j'ai entendu frapper, j'ai espéré que ça soit lui, mais non. Il va falloir trouver autre chose pour que je lui parle. Soupira Harry
- Ça ne va pas être évident. Voilà plusieurs jours qu'il ne sort pas de son dortoir. Je sais que ça va te faire du mal, mais il ne veut plus avoir aucun contact avec toi. Il a jeté toutes ses affaires qu'il lui rappelait sa famille et a même laissé Eclair à la porte. J'avais remarqué qu'il délaissait un peu le chien vu que c'était ces camarades de dortoir qui le sortait depuis quelques jours, mais je n'imaginais pas que c'était à ce point-là. Il ne va vraiment pas bien. Expliqua Alexis
- Allons-y tonton, il a besoin de nous. Il ne sortira pas tout seul. Supplia Hermi
- On peut toujours essayer. Soupira Harry »
Harry et Hermi partirent, suivis des jumeaux Sira et de Simon. Ils se dirigèrent tous vers la salle commune des Gryffondor. En pénétrant dans la salle, Harry ne put remarquer que le silence. Les élèves lui firent un signe de tête et le laissèrent monter sans prononcer le moindre mot. Les Sira ainsi que Simon restèrent dans la salle commune tandis que Harry et Hermi monté les escaliers.
Harry frappa à la porte du dortoir de Pierre qui ne donna aucune réponse. Devant ce mutisme, Hermi qui était à côté de son oncle, parla :
« Pierre, s'il-te-plaît, laisse-moi entrer. Je suis ton ami et tu le sais. Il ne faut pas croire ce livre Pierre. Quoi que dit ce livre, tu ne dois pas douter de l'amour qu'on te porte, Pierre.
- Je me demandais quand est-ce que vous alliez débarquer. Papa est avec toi, j'imagine. Tu peux lui dire de partir. Je ne veux pas le voir. Dit Pierre à travers la porte
- Pierre, tu es comme un fils pour moi. Je t'aime comme j'aime Samuel ou encore Lionel. Quoi que tu fasses, tu restes mon fils à mes yeux, Pierre et je serais toujours là pour toi parce je t'aime. Dit Harry
- Arrête de raconter des salades. Je sais tout maintenant. Tu n'as plus besoin de mentir dit Pierre
- Mais je ne te mens pas, Pierre. dit Harry
- S'il-te-plaît, laisse-moi te parler. D'après maman, cette journaliste animait des hypothèses fausses. Tu ne peux pas t'arrêter à une version de l'histoire. Tu dois prendre ta décision en connaissance de cause. Dit Hermi
- Toi non plus, tu ne sais pas tout. Dit Pierre
- Sans doute, Pierre, mais ce n'est pas en refusant de parler aux gens que tu sauras la vérité. Dit Hermi
- Allez-vous-en. Dit Pierre en pleurant »
Entendre son fils pleurer fit mal au cœur à Harry qui ouvrit la porte. Il essaya de s'approcher de Pierre qui fut fou de rage et jeta son oreiller à la figure de son père. Hermi s'était glissée dans le dortoir et évita l'oreiller. Elle s'approcha de Pierre en disant :
« Ecoute-nous, s'il-te-plaît.
- Ne te mêle pas de cette histoire. C'est une affaire entre lui et moi ! hurla Pierre
- Lui a un nom et c'est ton père ! Ose me dire qu'il n'a pas toujours été là pour toi ! Es-tu capable de me citer une seule fois où il t'aurait fait du mal ? Non ! Parce que tonton t'as toujours considéré comme son fils et on t'a toujours considéré comme un membre de la famille ! Qui venait te voir quand tu faisais des cauchemars ? Qui t'as toujours protégé fasse aux mangemorts ? Qui risquait sa vie à chaque attaque pour te protéger ? demanda Hermi
- Ça suffit, Hermi ! hurla Pierre
- Non, je ne m'arrête pas Pierre ! Tu dois comprendre que tu as tort ! Comment tu peux croire cette journaliste ? Réfléchis et tu comprendras que tout ce qu'elle dit n'est qu'un amas de mensonge. Continua Hermi
- Tais-toi ! Si elle peut mentir, pourquoi pas papa ? demanda Pierre
- Tu préfères donc croire une journaliste et une mangemort plutôt que moi ? dit Harry
- Une mangemort ? qui ? demanda Pierre
- La Serpentard qui t'a donnée ce livre n'est pas de notre côté, Pierre, et tu le sais ! Quelqu'un de notre côté ne parlerait pas ainsi de tonton ! dit Hermi
- Vous dites n'importe quoi ! allez-vous-en ! vous me perturber ! Je ne sais plus quoi faire et je ne sais plus où j'en suis ! Laissez-moi tranquille ! dit Pierre
- Quoi que tu penses, Pierre, n'oublie jamais qui a tué les Gryffondor et qui t'as enfermé dans ce menhir, Pierre. S'il-te-plaît, accepte mon aide. Dit Hermi en touchant l'épaule de Pierre »
Quand Hermi toucha l'épaule de Pierre, tout bascula à ce moment. Par une réaction inexpliquée, Hermi fut propulsée par une force invisible contre le lit voisin, mais en sortit indemne, car son bouclier avait amorti sa chute. Harry, se précipita sur Hermi en disant :
« Pierre, qu'est-ce qui t'as pris ? Ça va Hermi ? Demanda Harry en aidant Hermi à se relever.
- Je vous avais bien dit de partir. Grommela Pierre
- Ça va tonton. Mon bouclier a amorti ma chute. J'ai juste été surprise. Dit Hermi en saisissant la main de son oncle pour se relever.
- Je crois qu'on va laisser ton cousin tranquille. Remus avait raison. Ça ne sert à rien de discuter. J'espère juste, Pierre, que tu ne prendras pas de décision hâtive que tu pourrais regretter ensuite. N'oublie pas que je serais toujours là pour toi et que quoi qu'il se passe, tu fais partie de la famille. Si tu changes d'avis, n'hésite pas à aller voir Dumbledore. Il saura où me trouver. Allez, viens Hermi. Dit harry.
- Mais… commença à dire Hermi
- Hermi, ton cousin a besoin d'être seul ! Allez, viens ! Je préfère que Madame Pomfresh vérifie si tu n'as rien. »
Hermi prit la main de son oncle et le suivit la tête basse. Harry partit d'un air triste. Pierre les laissa sortir de la pièce sans leur adresser le moindre regard.
le chapitre 13 sera en ligne le mercredi 29 novembre
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La-plume-de-Clara
