Bonjour,
J'espère que vous allez tout.e.s très bien ?
Voici un nouveau chapitre qui je l'espère vous plaira. N'hésitez pas à me donner votre avis :)
Cela m'encourage toujours beaucoup. Bonne lecture !
J'étais là quelques minutes plus tard, dans mon lit, mon téléphone sur la table de chevet.
Je me souviens mettre demandé si je devais rester éveillé pour attendre cet appel. Après tout, je n'avais pas d'examen le lendemain.
Ou devais-je aller me coucher et mettre mon téléphone en sonnerie.
Il fallait dormir. Donc j'ai choisi la deuxième option.
Regina avait été là pour moi, quelques semaines plus tôt, quand j'étais moi-même au plus bas. Je voulais pouvoir lui rendre l'appareil.
Je ne savais pas comment aborder le sujet de l'attirance, ou de liaison.
Je ne savais pas ce que j'attendais de nos messages, ou bien d'elle-même.
Mais après réflexion. Ruby avait raison. Il fallait que je lui laisse une chance de me montrer. Que je puisse me laisser moi aussi une chance de m'ouvrir à de nouvelles personnes.
Mais là, j'avais fait fort. Je n'avais pas choisi la personne la plus simple. Enfin, il me semblait.
J'étais une atrophié des sentiments exprimés. Alors j'étais en mesure de ressentir mille et une émotions, j'étais capable de vivre une romance merveilleuse dans ma tête, de pouvoir l'a rêvée. Mais en ce qui concerne le partage, les conversations, exprimer ce que je ressentais, que ce soit bon ou mauvais… C'est extrêmement difficile. D'un complexe inhumain.
Mais je me souciais d'elle.
Elle m'avait remarqué après tout.
Je m'endormis alors pensant à elle, à ce qui pouvait en ce moment l'a torturer. Elle ne le méritait pas. J'en étais persuadé.
Je fus réveillé de longues heures plus tard. Il était ici, en France, 5h30 du matin.
Je sautais sur mon téléphone pour décrocher, ne voulant la faire attendre.
« Allô, Emma ? Je ne vous dérange pas ? »
« Bien sûr que non. »
Par malheur, elle remarqua immédiatement ma voix embrumée du réveil.
« Oh, je vous dérange ! Je suis une imbécile. Je n'ai pas fait attention à l'horaire. Je vous prie de bien vouloir m'excuser. »
« Non ce n'est rien. J'avais laissé mon téléphone en sonnerie. Exprès. Je voulais vous entendre. »
« Vous êtes sûr ? Vous n'avez pas école ? »
« Tout à l'heure. J'ai du temps devant moi pour le moment. Dites-moi, comment vous allez ? »
« Je suis terriblement malheureuse Emma. Je viens d'apprendre que mon père… que mon père était gravement malade. »
« Je suis sincèrement désolé de l'apprendre. Vous êtes auprès de lui ? »
« Pour le moment oui, jusqu'à demain. Je dois retourner à New-York demain. »
« Je ne sais quoi vous dire. Ça doit être un moment très dur. »
Je pouvais l'entendre sangloter, cela me brisait le cœur. Mais j'avais aussi une question qui me brûlait les lèvres. Il fallait que je lui demande.
Ce n'était peut-être pas le moment. Mais c'était la seule conversation que je pouvais lancer.
« Regina, pourquoi c'est à moi que vous partagez cette information ? Vous n'avez pas d'amis qui serait là pour vous soutenir, à votre retour à New-York ? »
« Vous me prenez pour une malade ? Je vous rappelle que vous avez agis comme moi il a quelque temps. » Me répondit-elle d'un ton réprobateur. Je venais de la blesser, cela était clair. Mais cela n'avait jamais été mon but.
« Non, ne vous vexez pas Regina. Je l'ai fait dans l'avion parce que vous étiez là, je n'avais que vous. Alors que je suis sûr, que vous devez avoir beaucoup de monde autour de vous. »
« C'est ce que vous pensez de moi ? Vous jugez ma vie ? Ce que je suis sans me connaître ? Vous vous êtes de toute évidence fais une idée de qui j'étais. Cela m'étonne, Emma. J'étais resté sur l'idée de vous, que vous étiez une femme douce et ouverte. Me-suis trompé ? Répondez-moi sincèrement, Emma. Me suis-je trompé à votre sujet ? Et n'ayez pas peur de me dire la vérité. » Elle était énervée contre moi. Je n'aurais pas dû lui demander ainsi, je m'en voulais de lui rajouter cela par-dessus la tristesse qu'elle avait déjà.
« Je suis sincèrement désolé. Je vois que je vous ai blessé. Ça n'a jamais été mon but, je vous assure. C'est juste que nous vivons dans des mondes totalement différents et j'avais une idée préconçue du monde dans lequel vous viviez. Et j'ai encore du mal à comprendre pourquoi vous vous intéressez à moi. »
« J'ai un diagnostic à poser à votre sujet. »
« Un diagnostic ? » Avais-je demandé tout en rigolant, la sentant plus détendue. Elle prenait un ton de plaisanterie, je préférais mille fois ça.
« Vous manquez cruellement de confiance en vous. Nous arrangerons cela plus tard. »
« Plus ta… » Je fus coupé par Regina, qui avait visiblement une grande idée en tête.
« Distrayez moi. »
« Pardon ? »
« Vous deviez vous faire pardonner. Vous vous en souvenez ? »
« Oui. »
« Et bien je sais. Invitez-moi à un rencard. »
« Pardon ? Comment ça ? »
« Invitez moi, maintenant. »
« Mais vous êtes si loin. »
« Je le sais, ayez un peu d'imagination, Emma. »
Cette femme m'intriguait. Sa voix était si sensuelle, et si stricte. Un mélange qui me procurait une envie folle de l'embrasser. Je ne me connaissais pas cette fougue.
Cela me surpris.
Cette femme réveillait quelque chose en moi, que je ne suspectai pas.
Je pris quelques minutes à réfléchir. Elle me forçait à me surpasser, à des heures que je ne pouvais tolérer d'ordinaire.
Et vous savez quoi ?
J'adorais ça !
« Imaginez, on est là, dans un café. Les gens parlent autour de nous, le serveur est appuyé sur le bar, y a du jazz qui passe à la radio derrière, quelque chose de doux.
Je ne suis pas à l'aise. Mais j'ai envie de vous faire un compliment. Dans la panique, je dis que j'aime bien vos cheveux. »
Je l'entendis rigoler. Son rire. Je ne l'avais jamais entendu. Et comment avais-je fait pour vivre jusqu'ici sans l'entendre.
J'étais certaine à ce moment-là, qu'un nouvel objectif venait de naître en moi. L'entendre à nouveau.
Puis-je repris.
« Le serveur vient vers nous, une fois que nous sommes installées, il nous demande ce qu'on veut. Moi je veux vous embrasser. Mais ça, je ne le dis pas. J'attends de savoir ce que vous prenez, je vais m'adapter en fonction. Dans ma tête, je trie mes sujets de conversation. Parler de vous, du temps qu'il fait, de cinéma. Vous prenez un cocktail. »
« Non. Un verre de vin. »
« Alors on part sur un verre de vin. Je n'ai pas encore choisi. Vous me regardez. Je reste silencieuse, votre regard est pesant. Vos yeux discutent avec mon silence. J'ai envie de vous dire mille choses à ce moment-là, je veux que vous me découvriez davantage. Et tiens, même si on sautait dans un avion, se serait génial n'est-ce pas. Mais pareil, je ne dis rien. Je ne veux pas vous faire fuir. Alors je commande un verre de vin, pour vous accompagner. Pourtant, je n'aime pas ça. Je fais ainsi déguerpir ce serveur rapidement. Nous voilà seules, entre nous. »
« Alors je pense, que je profiterai de l'absence de ce serveur pour attraper une de vos mains posées sur la table. Parce que j'avais une envie folle de sentir la douceur de votre peau. »
« Ambitieuse ! » Rigolais-je.
« Et bien, j'ai compris qu'avec vous je devrais prendre les devants. »
« Et vous prenez à cœur ce rôle, n'est-ce pas ? »
« Je n'ai pas le choix, voilà tout. Alors je disais, vous prendre la main. Vous détaillez, votre visage, votre coiffure, vos yeux maquillés. »
« Mais je retire ma main. »
« Vous ne retirez pas votre main. Vous appréciez. Je sais que vous appréciez cela, Emma. »
Mais quoi ! Sa voix était suave, elle avait dit mon prénom avec tant de passion. Je me trouvais envouté par cette sirène américaine. Je vivais un rêve, à 6h du matin.
Je n'aurais jamais cru vivre cela ainsi, un jour.
J'avais dû rester encore une petite heure au téléphone avec elle. Nous avions terminé notre rencard improvisé sur un baiser volé de la part de Regina.
Cet appel m'avait ravi, plus que je ne le pensais. J'aimais qu'elle me pousse ainsi à faire ce que je ne me pensais pas capable. Elle avait un don.
Regina, avant de raccrocher, m'avait remercié. Remercier de lui avoir tenu compagnie, de lui avoir changé les idées avant qu'elle ne parte se coucher. J'avais réussi à lui changer les idées. C'était donc une mission réussie. J'en étais fière.
C'était assez bizarre de me dire qu'elle dormait pendant que je travaillais et que je dormais lorsqu'elle devait vivre des journées passionnantes.
Mais je me remises en question, mes idées préconçues de la vie rêvée des Américains.
Regina m'avait fait la remarque, ainsi que Ruby.
J'avais donc décidé de ne plus le faire, tout du moins, j'essayais au maximum.
Je m'étais donc dis, que nous devrions nous appeler plus souvent. Pour qu'elle puisse me raconter ses journées, et que je puisse lui raconter ma folle vie d'étudiante parisienne, qui se terminait bientôt.
J'avais appris durant ce coup de téléphone quelques petites choses qui l'a passionnée. Nous avions échangé sur nos lectures, sur certains musées parisiens, nos fleurs préférées, ainsi que nos voyages de rêve.
Ma journée ne passait pas, chaque heure m'épuisait davantage. Le temps me paraissait si long, et les cours si ennuyeux. Je m'efforçais de suivre le cours, mais en vain. C'était une journée sans.
J'avais prévu le soir même de dîner en famille. Je devais repasser chez moi me changer et déposer mes affaires. Puis filer chez ma mère. Je me réjouissais d'avance de manger un délicieux plat dont seule ma mère avait le secret.
Regina était sur la route de New-York. Les larmes aux yeux, elle avait dû dire au revoir à sa famille. Son père avait lui aussi prévu de retourner chez lui. Ses filles l'avaient obligé à donner des nouvelles régulièrement.
Il avait en tête de réunir toutes ses filles assez rapidement pour en discuter.
Devait-elle alors se rendre en Europe. Alors que s'y déroulerait les défilés les plus importants de l'année ? Les personnes qui pourraient accélérer la reconnaissance de son travail et la mettre en avant, seraient eux aussi présentes lors de ses défilés.
« Je sais que je ne devrais pas. Mais, mon dieu. Je te maudits de nous faire cela. D'infliger cela à l'homme le plus merveilleux que je connaisse, le plus gentil et le plus humble. Il m'a tant appris, tant donné. »
Regina sanglotait, tout en essayant de se concentrer sur la route. Elle n'avait jamais connu un état d'abattement si important, que celui-là.
Son père et sa sœur aînée étaient les deux membres de sa famille a si bien la connaître, à l'avoir si bien entouré dans les bons, comme les mauvais moments. Elle se sentait le devoir de reconnaissance envers eux.
Ne voulant se mettre en danger davantage, elle se gara sur le bas-côté de la route. Et en sortit rapidement, l'air lui manquait, elle avait besoin de ressentir l'air frais sur son visage, se rappeler qu'elle était en vie, que la tristesse ne pouvait être que passagère.
Elle fit quelques pas de se voiture.
Elle se laissa glisser sur le côté de son véhicule, jusqu'à ce que ses fesses ne touchent le sol.
La gorge nouée par les sanglots, elle se remémora les bons moments de son enfance, les leçons apprises par son père, ou leurs moments à eux, quand ils se rendaient au centre équestre.
« Seigneur Jésus. Comment pourrais-je bien prier quand le mal m'écrase. Toi qui as connu le creux de la souffrance, toi qui es passée par là, aujourd'hui, sois avec moi. Toi qui as fait face jusqu'au bout, aide-moi à tenir bon.
Pendant que nous traversons cette épreuve, fais passer en nous le souffle de ta résurrection. »
Je ne comprenais pas le besoin de la prière. Je n'avais jamais été croyante moi. Mais je le respectais.
Je n'arrivais pas à me dire qu'il y avait quelqu'un responsable de notre création, de notre existence, qui pouvait aussi mal faire son travail. Comment expliquer les si mauvaises choses qui nous arrivaient, ou qui détruisaient cette planète qui nous avait été offerte.
J'avais lu un jour, une phrase qui disait « Dieu donne ces plus durs combats à ces plus forts soldats. »
C'est totalement absurde.
Comment expliquer que des gens sombrent après un combat de vie difficile ? Comment expliquer que sans combat, des gens possèdent bien trop de puissance dans ce monde ?
Je me posais énormément de questions quant à la religion, et ce qu'elle pouvait apporter. Mais je savais qu'elle faisait partie de beaucoup de monde. Et pour l'espoir qu'elle peut apporter au monde, je l'apprécie malgré tout.
Il y a quelques années, j'étais sortie avec quelqu'un de toxique, mais je ne m'en rendais pas compte à l'époque, j'étais bien plus jeune.
Il avait voulu à son départ, me faire culpabiliser et regretter ce que j'avais pu faire.
Visiblement, il ne me connaissait pas. Il pensait que je ne me remettrais pas de son absence.
J'avais subi le départ de mon père, l'absence constante de l'homme qui m'avait créée.
Je vous ai dit plus haut, que cela ne m'avait pas perturbé. Et je le pense toujours maintenant.
Mais voir un homme qui a une place importante dans la vie d'un enfant disparaître, ce n'est pas rien. On apprend à combler les vides, à se faire une raison, pour justement ne pas être entaché davantage de cette bêtise qu'est la figure paternelle.
Je pense que quand on a l'habitude de vivre des abandons, quand on prend l'habitude de voir les gens partir, rien ne peut nous déstabiliser. Nous apprenons à vivre pour nous, car à qui faire confiance, quand son propre père nous abandonne.
C'est bien pour cela que dès mon plus jeune âge, j'ai perdu espoir en la croyance d'un dieu.
Et j'ai appris à rationnaliser sur la vie, sur notre fonctionnement en tant qu'individu.
Et l'espoir que j'avais besoin pour avancer, pour encore espérer, je l'ai mis en l'humain. Car je le crois capable de grande chose.
Je suis sûr que nous pouvons croire en nous, croire en notre bonté et en autre humilité.
« Zelena ? »
« Tout va bien ? Ne me dis pas que tu es déjà rentré à New-York ! »
« Non, je me suis arrêté. Je n'arrive pas à le croire. Je suis dévasté. »
« Gina ! Non, tu ne peux pas. Je sais que c'est dur. Ça l'est pour moi aussi. Mais nous ne devons pas nous empêcher de vivre, pour nous morfondre. Je te connais, tu es bien plus forte que ça. Sèche tes larmes d'accord. Reprends ta voiture, et roule jusqu'à New-York. Vis ! Et rends nous fière. »
Sa sœur avait réussi à la motiver, à lui donner un coup de jus pour redémarrer et poursuivre son chemin.
Il le fallait et elle le savait.
Les jours passaient et nous nous écrivions tous les jours. Nous avions réussi à mieux nous organiser pour nous téléphoner deux ou trois fois.
Cela nous permettait de mieux nous connaitre, d'échapper à notre quotidien, de vivre un petit moment dans notre bulle, à nous.
Je lui découvrais des facettes, que je ne lui pensais pas. Ruby avait eu raison de m'obliger à m'ouvrir, à la découvrir.
Nous partagions un humour déplorable en commun, cela était amusant.
Nous rigolions, nous nous apprenions, et nous fleurtions ensemble.
J'avais durant le week-end retrouvé mon amie, Ruby. Nous avions comme convenu, visité les appartements. Le deuxième resté mon favori, un petit appartement parisien, au dernier étage d'un vieux immeuble. Moulure d'origine, parquet, tout le charme à la française y était.
Le premier ressemblait à un taudis, tandis que le troisième était bien trop petit pour nous. Il était difficile avec notre budget, de trouver chaussure à notre pied.
Nous devions attendre le milieu de semaine, soit la fin des visites, pour voir si nous avions été choisis.
J'attendais cette journée avec impatience.
« Regina, vous m'entendez ? »
« Bien sûr. Dites-moi comment allez-vous ? »
« Je vais très bien. Nous recevons demain la réponse pour l'appartement, que nous avions visité avec mon amie. »
« J'espère que vous l'aurez. »
« J'espère aussi ! Comment allez-vous ? Comment vas votre père ? »
« J'ai beaucoup de mal à me concentrer au travail. C'est difficile. Mais il faut que j'utilise ça pour créer, il faut que j'avance. »
« Comment puis-je vous changer les idées aujourd'hui ? »
« Mmh. Et bien je me disais que pour cette fois-ci nous pourrions nous décrire mutuellement. Qu'en pensez-vous ? »
« Cela me paraît une excellente idée. A l'exception, que l'une est plus avantagée que l'autre. »
« De quoi parlez-vous ? »
« Disons, qu'il est très probable que j'ai pu admirer quelques photos de vous sur internet. » En réalité, j'avais fait plus que d'admirer quelques photos. Surtout depuis nos échanges téléphoniques. J'en avais sauvegardé, je regardais régulièrement la vidéo. Et j'avais pu réussir à dénicher ses réseaux sociaux. Elle était magnifique. Elle est magnifique.
« Vous prenez l'avantage, n'est-ce pas ? Mais je suis une observatrice redoutable. C'est mon métier. »
« Peut-être qu'à la fin de ce jeu, la gagnante recevra une photo surprise de la perdante. »
« J'accepte. »
« A vous l'honneur, Regina. »
« Et bien, vous êtes une magnifique jeune femme. Je ne connais pas votre âge cela dit. Des yeux en amande, d'un vert émeraude. Un longue chevelure blonde, tombant sur vos reins. Des pommettes toutes rosies quand vous vous sentez gênée, et vous n'aimez pas cela. Je le sais.
Des yeux qui brillent de passion quand vous parlez de quelque chose qui vous tient à cœur. »
« Vous m'avez autant détaillé ? »
« Evidemment. »
« Et vous le cachez pas ? » Demandais-je surprise.
« Et pourquoi le ferais-je ? »
« D'accord. Alors pour votre gouverne. J'ai 22ans. Bientôt 23. Tandis que vous en avez 29. Je suis flattée. Vous avez de somptueux cheveux noirs. J'envie vos cheveux ! Une délicieuse silhouette. »
« Je vous demande pardon ? Une délicieuse silhouette ? »
« Je ne vous demande pas de commentaire. Je décris ce dont j'ai envie. Un corps divin nous disions donc. Un regard de braise. A la couleur de votre peau, de votre teint, je devine une origine latino. Mais je me suis renseigné davantage, je vous l'avoue. Et puis peut-être que nous pourrions parler de vos lèvres, de vos délicieuses lèvres. »
« Et que voudriez-vous en faire ? »
« Nous en reparlerons plus tard. Ce n'est pas le but du jeu présentement. »
« Vous avez un grain de beauté sur votre tempe gauche. »
« Vous êtes observatrice. Je vous laisse gagner aujourd'hui. Seulement parce que vous méritez une photo amusante de moi. » J'avais envie de la faire sourire, mon but était toujours de pouvoir lui apporter un moment hors du temps, loin de ses problèmes.
J'aurais pu la décrire pendant des heures. Mais elle avait raison, j'avais une longueur d'avance, en ayant farfouiller sur ses réseaux sociaux. Ce n'était pas loyal.
« Merci Emma, du temps que vous m'accordez durant ses moments téléphoniques. C'est un réel plaisir à chaque fois. »
« C'est un plaisir partagé. Un réel bonheur quotidien que de lire vos messages. »
Quelques instants après avoir raccroché, je ne savais quoi lui envoyer comme photo. Devais-je jouer la carte de la sensualité, de la gaminerie ?
J'avais autant l'envie de lui donner le sourire, que de lui donner l'envie de me déshabiller. Même si je n'étais pas sûr d'assumer ce choix-ci.
« Dites-moi. Pour être sur un pied d'égalité, je mettais dis que je pourrais vous partager mon pseudo sur les réseaux sociaux.
Je vous laisse en faire ce dont vous aurez envie. Emma-Flaw0
Pour la photo, auriez-vous une préférence ? »
« Merci de votre loyauté Emma. Nous serons donc sur un pied d'égalité.
Vous avez perdu, et vous avez suggéré l'idée. Donc j'attends avec impatience. »
Après une longue hésitation, j'avais décidé d'opter pour une photo mélangeant les deux émotions.
Une photo de moi, en maillot de bain et un short en jean. Vous connaissez ses photos de vacances, au bord de la plage, les cheveux wavy, grâce à ce qu'ils avaient subi pendant des semaines. Mer et sel, piscine et chlore, soleil, …
Tirant la langue, après un fou rire que j'avais eu. Je ne me souvenais pas ce qu'en était la cause. Sûrement une bêtise de mon frère.
